COMPLEXES POND´
ER´
ES SUR LES COMPACTIFICATIONS DE BAILY-BOREL 27
D´efinition 1.1.1. Soient d∈N,n∈N∗,Sun sch´ema sur Z[1/n]et(A−→ S, λ)un
sch´ema ab´elien sur Sprincipalement polaris´e et de dimension relative d.Onnote
A[n]lesch´ema en groupes fini ´etale sur Sdes points de n-torsion de A. Une structure
de niveau nsur Aest un isomorphisme (au-dessus de S)η:A[n]∼
−→ (Z/nZ)2d
Squi,
`a un automorphisme du S-sch´ema en groupes Z/nZSpr`es, envoie l’accouplement
de Weil A[n]×A[n]−→ Z/nZSassoci´e`aλsur la forme bilin´eaire altern´ee sur
(Z/nZ)2dde matrice Jd,d.
D´efinition 1.1.2. On note Md,n le champ sur Z[1/n]dessch´emas ab´eliens prin-
cipalement polaris´es de dimension relative davec structure de niveau n.
Md,n est au choix de la forme altern´ee pr`es le champ d´efini par Chai et Faltings
dans [CF, IV.6.1], mais vu comme champ sur Z[1/n] (au lieu de Z[1/n, e2iπ/n],
cf. la remarque [CF, IV.6.12]). C’est un champ de Deligne-Mumford, lisse et de
dimension relative d(d+1)/2surZ[1/n]. Si n≥3, Md,n est un espace alg´ebrique,
et mˆeme un sch´ema quasi-projectif sur Z[1/n]. La fibre g´en´erique de Md,n est la
vari´et´e de Shimura MKd(n)(G,X) associ´ee `aladonn´ee de Shimura pure (G,X)et
au sous-groupe ouvert compact Kd(n)=Ker(GSp2d(
Z)−→ GSp2d(Z/nZ)) de
G(Af). En particulier, l’ensemble des points complexes de Md,n est
Md,n(C)=MKd(n)(G,X)(C)=G(Q)\(X×G(Af)/Kd(n)).
Comme Gder =Ker(c)etc:G−→ Gm,Qest surjectif, on a
π0(Md,n(C)) R+×Q×\A×/c(Kd(n)) = Q+×\A×
f/c(Kd(n)) (Z/nZ)×.
Si d=0,onaG=Gm,Q,X0={±1}=π0(R×) avec l’action ´evidente de
G(R)=R×,et
M0,n =Spec(Z[1/n, e2iπ/n]),
vu comme un sch´ema sur Z[1/n].
Soit d∈N.Sindivise m, on a un morphisme ´evident
T1:Md,m −→ M d,n|Spec(Z[1/m])
(qui est un morphisme d’oubli d’une partie de la structure de niveau). Ce morphisme
est fini ´etale galoisien de groupe Kd(n)/Kd(m).
Soit g∈G(Af). Si m∈Nest tel que Kd(m)⊂gKd(n)g−1,alorsonaun
morphisme fini (de degr´e[gKd(n)g−1:K
d(m)]) et ´etale Tg:Md,m,Q−→ M d,n,Q
(cf. [P1], 3.4 et 11.5). Sur les points complexes, ce morphisme Tgest le morphisme
G(Q)\(X×G(Af)/Kd(m)) −→ G(Q)\(X×G(Af)/Kd(n))
[(x, h)] −→ [(x, hg)].
En particulier, si m∈Nest tel que Kd(m)⊂gKd(n)g−1∩Kd(n), on dispose d’une
correspondance (Tg,T
1):Md,m,Q−→ M d,n,Q×M
d,n,Q.
Soit pun nombre premier ne divisant pas n;onnoteZ(p)le localis´eenpde
l’anneau Zet Ap
fl’anneau des ad`eles finies dont la composante en pest triviale.
On suppose que l’´el´ement gde G(Af)fix´e ci-dessus est en fait dans G(Ap
f). Alors,
si m∈Nest tel que pne divise pas met Kd(m)⊂gKd(n)g−1, le morphisme
Tg:Md,m,Q−→ M d,n,Qse prolonge en un morphisme Md,m,Z(p)−→ M d,n,Z(p),qui
sera encore not´eTg(cf. le d´ebut de [K], 6). Si de plus Kd(m)⊂gKd(n)g−1∩Kd(n),
on obtient donc une correspondance (Tg,T
1):Md,m,Z(p)−→ M d,n,Z(p)×M
d,n,Z(p).
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