n°232 21/04/04 D 16:36 O Page 14 S S I E R Contraception et diabète ● H. Mosnier-Pudar* L La contraception chez la femme diabétique est une question importante à traiter. Il est aujourd’hui démontré que le pronostic de la grossesse, aussi bien pour le fœtus que pour la mère, est lié au degré de contrôle glycémique de la conception à l’accouchement. Ainsi, pour optimiser la prise en charge des grossesses chez les femmes diabétiques, il est primordial de pouvoir les programmer. Dans ce cadre, la contraception joue un rôle clef, mais doit être adaptée à l’état métabolique et vasculaire de la patiente. Malgré cet enjeu majeur, une enquête récente a montré que 60 à 65 % des femmes diabétiques en âge de procréer n’utilisent aucun moyen de contraception (1). Chez les femmes traitées par insuline, le stérilet est le moyen contraceptif le plus souvent utilisé (19 % des femmes). En revanche, 12 % des femmes diabétiques non insulinodépendantes utilisent une pilule contraceptive et 9 % une contraception locale. Cette enquête souligne le manque de prise en charge qui existe encore dans ce domaine et traduit certainement la difficulté à laquelle se heurte le praticien dans le choix de la contraception à proposer à une patiente diabétique. Le choix d’un contraceptif met en jeu de nombreux paramètres : l’idée que la femme a de sa contraception, le contexte psychosocial, la situation gynécologique de la patiente, son âge, son type de sexualité, comme chez toutes les femmes. Cependant, chez la femme diabétique, le type de diabète et surtout les facteurs de risque vasculaires (micro- ou macroangiopathie) vont aussi être pris en compte. Ainsi, certaines méthodes contraceptives risquent d’aggraver les troubles métaboliques associés au diabète ; elles pourraient aussi retentir sur le développement des complications vasculaires du diabète. CONTRACEPTION HORMONALE Différentes méthodes Estroprogestatifs La plupart des contraceptifs oraux sont des pilules estroprogestatives dites pilules combinées. Elles associent dans chaque comprimé un estrogène, l’éthinylestradiol, et un progestatif de nature variable. La quantité d’éthinylestradiol a beaucoup varié au cours du temps. De 100 µg, la dose a été diminuée à 50 µg pour les pilules normodosées, puis à 20 et 30 µg pour les pilules minidosées. Les premiers progestatifs de synthèse utilisés étaient * Hôpital Cochin, Clinique des maladies endocriniennes et métaboliques, 27, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 75679 Paris Cedex 14. 14 dérivés de la testostérone et avaient un fort pouvoir androgénique. Les progestatifs de “seconde” génération (norgestrel et lévonorgestrel) et de “troisième” génération (désogestrel, gestodène et norgestimate) ont pratiquement perdu cet effet. Cependant, ces nouveaux contraceptifs gardent encore aujourd’hui des contre-indications classiques, dont les atteintes vasculaires et le diabète, définies pour les premières pilules. Mais comme nous l’avons vu, la composition des pilules s’est nettement modifiée, sans que les contre-indications aient été reconsidérées. Même si, aujourd’hui, les indications des estroprogestatifs peuvent être élargies, il faut souligner qu’il n’existe pas, à ce jour, d’étude prospective randomisée permettant de répondre de façon définitive à ces questions. Macroprogestatifs Les 19 norstéroïdes, dérivés de la 19 nortestostérone, ne peuvent pas être utilisés chez les femmes diabétiques car ils ont des effets délétères sur le plan métabolique. Seuls peuvent être utilisés les dérivés de la progestérone (17 hydroxyprogestérone et 19 norprogestérone) : l’acétate de chlormadinone, la promégestone et l’acétate de normégestrol, prescrits du 5e au 25e jour du cycle. Ces progestatifs n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché comme contraceptif, mais sont parfois utilisés dans cette indication, en cas de contre-indication aux estroprogestatifs. Progestatifs microdosés Ce type de contraceptifs est exclusivement composé de petites posologies fixes d’un progestatif de deuxième ou troisième génération. À cette dose, ils n’ont plus qu’une action périphérique et leur action antigonadotrope n’est pas constante. Leur usage est limité par la nécessité d’une prise quotidienne toujours à la même heure, et par leur mauvaise tolérance gynécologique (spotting, aménorrhée...). Effets métaboliques des contraceptifs hormonaux Effet sur le métabolisme glucidique L’effet des estrogènes et des progestatifs sur la tolérance au glucose, l’insulinosécrétion et l’insulinosensibilité varie en fonction de nombreux facteurs, tels que la nature de la molécule, la posologie, les associations proposées et les facteurs individuels (âge, antécédent de diabète gestationnel...). L’éthinylestradiol, surtout à forte dose (50 µg ou plus) et/ou associé à des progestatifs norstéroïdiens, a un effet diabétogène (2). L’effet des progestatifs sur la tolérance glucidique est très variable selon leur nature et la dose employée. Plus un progesLa Lettre du gynécologue - n° 232 - mai 1998 n°232 21/04/04 16:36 Page 15 tatif a un effet androgénique, plus il aura un effet délétère sur le métabolisme glucidique du fait d’une insulinorésistance. Le mécanisme de cette altération de l’insulinosensibilité est mal connu ; peut-être s’agit-il d’une diminution du nombre des récepteurs à l’insuline, ainsi que d’une diminution de leur affinité pour l’hormone (2). Les progestatifs de 3e génération, dont le pouvoir androgénique est pratiquement nul, semblent n’avoir que des effets minimes sur le métabolisme glucidique (3). Les macroprogestatifs, comme l’acétate de chlormadinone, dérivés de la 17 hydroxyprogestérone (17 OHP), utilisés à forte posologie de façon séquentielle ont, eux aussi, des effets très faibles sur la tolérance aux glucides du fait de leur faible pouvoir androgénique (4). Que la tolérance glucidique soit testée par hyperglycémie provoquée orale (3) ou par hyperglycémie provoquée intraveineuse (5), une diminution de la sensibilité à l’insuline est mise en évidence pour toutes les pilules estroprogestatives contenant des progestatifs de troisième génération du fait de l’effet délétère des estrogènes, les progestatifs venant moduler cette réponse. Les études ont toutes été menées chez des femmes non diabétiques, chez lesquelles les modifications de l’insulinosensibilité ne sont pas suffisantes pour induire une élévation significative de la glycémie au cours des tests de tolérance. Les microprogestatifs, du fait de la très faible posologie administrée, ne semblent pas avoir d’effet néfaste sur le métabolisme glucidique (3). De rares études contrôlées ont été réalisées chez la femme diabétique insulinodépendante, permettant de conclure le plus souvent que la prescription d’une contraception estroprogestative ne s’accompagne pas d’une détérioration de l’équilibre glycémique, ni d’une augmentation des besoins en insuline (2). En revanche, chez les femmes diabétiques non insulinodépendantes, il n’y a pas, à ce jour, d’étude suffisamment rigoureuse pouvant répondre à ces questions. Effet sur le métabolisme lipidique Comme le métabolisme glucidique, celui des lipides est modifié par la prise d’estrogènes de synthèse et/ou de progestatifs. L’éthinylestradiol augmente la production hépatique des lipoprotéines riches en triglycérides (VLDL) (3). Cet effet risque d’aggraver l’hypertriglycéridémie déjà fréquente chez les femmes diabétiques. Sur les lipoprotéines riches en cholestérol, l’éthinylestradiol a plutôt un effet bénéfique, par élévation du HDL (surtout du HDL2) et diminution du LDL, alors que la concentration de cholestérol total reste stable (2). L’élévation du HDL est liée à l’augmentation du transport reverse du cholestérol et à une action inhibitrice de la lipase hépatique. La diminution du LDL est aussi, en partie, liée à l’inhibition de la lipase hépatique, mais également à l’augmentation du nombre de récepteurs de l’ApoB au niveau hépatique, ce qui augmente le catabolisme du LDL. Les estrogènes de synthèse pourraient aussi avoir, comme l’estrogène naturel, un effet favorable en diminuant l’oxydation des LDL, facteur important de la formation de la plaque d’athérome. Les progestatifs dérivés de la nortestostérone, du fait de leur pouvoir androgénique, antagonisent les effets de l’éthinylLa Lettre du gynécologue - n° 232 - mai 1998 estradiol sur les lipides utilisés seuls ; ils vont diminuer le taux de triglycérides par augmentation de l’épuration périphérique des lipoprotéines riches en triglycérides (2). Sur les lipoprotéines riches en cholestérol, l’effet sera délétère, avec tendance à l’augmentation du LDL et diminution du HDL (2). Les progestatifs dérivés de la 17 OHP ne modifient pas les lipoprotéines (4). Les progestatifs de 2 e et 3 e générations ont été peu étudiés seuls. Utilisés sous forme de microprogestatifs, ils n’ont pas d’action sur les lipoprotéines du fait de la faible posologie employée (3). Leur association à de faibles doses d’éthinylestradiol semble avoir peu d’effet ou un effet favorable selon le type d’association (2, 3). Les résultats des différentes études montrent une élévation significative des triglycérides, mais qui reste dans la limite de la normale. Le cholestérol total ne varie pas ; le LDL baisse de façon significative dans certains travaux, alors qu’il reste stable ailleurs. Le désogestrel aurait tendance à élever le HDL, ce qui n’est pas le cas du lévonorgestrel qui, lui, diminue le HDL2 (3, 6). Au total, dans ces associations, c’est l’effet estrogénique qui semble dominant. Effets vasculaires de la contraception hormonale Effet sur le risque thrombotique Les contraceptifs estroprogestatifs sont connus pour leur risque thrombotique artériel et veineux. Ce risque est principalement lié à l’effet procoagulant de l’éthinylestradiol. En effet, des augmentations dose-dépendantes du taux de fibrinogène et de facteur VII (2) ont été retrouvées sous estrogène de synthèse. Ceci est retrouvé quel que soit le progestatif associé. Peu d’études, là encore, concernent les progestatifs. Il semblerait que ceux-ci, utilisés seuls (dérivés 17 OHP, microprogestatifs), n’entraînent pas de modification de la coagulation, de la fibrinolyse ou des fonctions plaquettaires (2). L‘utilisation d’une pilule contenant une faible dose d’éthinylestradiol (≤ 30 µg) et un progestatif de troisième génération (type gestodène) ne semble pas rompre de façon cliniquement significative l’équilibre coagulation/fibrinolyse. Ainsi, dans une étude chez les femmes diabétiques insulinodépendantes (7), les auteurs ne retrouvent pas d’augmentation du fibrinogène ni des activités des différents composants (t-PA, PAI-1) du système fibrinolytique. Seule une élévation du facteur VII a été montrée. Ainsi, les auteurs concluent à la possibilité d’une utilisation des nouvelles pilules (faiblement dosées en éthinylestradiol associé à un progestatif de troisième génération) chez les femmes diabétiques insulinodépendantes. Même si l’équilibre coagulation/fibrinolyse reste préservé avec ce type de contraception, il est fragile et sera rapidement rompu en cas de pathologie associée favorisant la thrombose, comme c’est le cas du diabète non insulinodépendant. Effet sur la pression artérielle L’incidence, comme la physiopathologie, de l’hypertension artérielle liée à la prise d’un contraceptif estroprogestatif reste mal connue. L’incidence étudiée avec des préparations variables est estimée à 18 % si l’hypertension artérielle est définie par des chiffres supérieurs à 140/90 mmHg (2). 15 n°232 21/04/04 D 16:36 O Page 16 S S I E R L’élévation des chiffres de pression artérielle est, au moins en partie, liée à l’action dose-dépendante de l’éthinylestradiol (2). Le mécanisme de cette augmentation serait une élévation du substrat de la rénine, dont la synthèse hépatique est stimulée. Les progestatifs ne sont pas neutres non plus : ils favorisent la rétention hydrosodée ; cependant, ceux de nouvelle génération, dotés d’une affinité plus faible pour le récepteur aux androgènes, ont peu d’effet sur la pression artérielle. Ainsi, les microprogestatifs, en raison de leur faible posologie, n’ont pas d’effet hypertensif (2). Les microprogestatifs prégnanes ou norprégnanes sont neutres vis-à-vis de la synthèse du substrat de la rénine et ne modifient pas les chiffres de pression artérielle (4). Le diabète non insulinodépendant, qui s’accompagne fréquemment d’hypertension artérielle, trouve ici une nouvelle source de contre-indication à la contraception estroprogestative. Contraception hormonale et insuffisance coronaire Les études plus anciennes sur les pilules à forte posologie d’éthinylestradiol ont rapporté une augmentation du risque de thrombose tant artérielle que veineuse, avec une nette élévation du risque d’infarctus du myocarde, d’accidents vasculaires cérébraux et d’accidents thrombotiques veineux (4). Par la suite, la réduction des doses d’éthinylestradiol ainsi que la contre-indication de la prescription de pilules estroprogestatives chez les femmes à risque, dont les femmes diabétiques, ont permis de montrer, sur de grandes études épidémiologiques, une absence d’augmentation du risque de maladie cardiovasculaire (4). Les estroprogestatifs sont aujourd’hui contre-indiqués chez la femme aux antécédents d’infarctus du myocarde, ainsi que chez les femmes présentant plus de deux facteurs de risque de maladie cardiovasculaire, particulièrement s’il existe déjà un angor. Les prégnanes et norprégnanes n’entraînent pas de risque thrombotique artériel et pourraient être proposés aux femmes à risque (4). Contraception hormonale et microangiopathie Peu d’études sont consacrées à ce thème. Il n’existe pas, aujourd’hui, d’étude prospective à long terme permettant de savoir si la contraception orale estroprogestative favorise ou accélère la survenue de complications microangiopathiques. Une étude rétrospective cas-contrôle, portant sur un petit nombre de femmes diabétiques insulinodépendantes prenant une contraception estroprogestative depuis au moins un an, conclut à l’absence de risque microangiopathique supplémentaire lié à la contraception (8). De même, une étude transversale, chez 384 femmes diabétiques insulinodépendantes, n’a pas montré d’association entre l’utilisation actuelle ou antérieure d’une pilule estroprogestative et la sévérité de la rétinopathie ou de l’hypertension artérielle, à condition que les autres facteurs de risque soient contrôlés. Il faut toutefois souligner que la prise d’une telle contraception s’accompagne d’une élévation des facteurs témoins de dysfonctionnement endothélial, comme le facteur de von Willebrand, 16 qui peuvent être impliqués dans le développement de la microangiopathie (7). CONTRACEPTION LOCALE Les dispositifs intra-utérins, contrairement aux idées reçues, et les méthodes locales de contraception ne posent pas de problème spécifique de tolérance ou d’efficacité chez la femme diabétique. Dispositifs intra-utérins L’utilisation de dispositifs intra-utérins comme moyen contraceptif a longtemps été freinée chez la femme diabétique du fait d’une notion de risque accru d’infections utéro-tubaires. Il est clairement démontré aujourd’hui qu’une telle augmentation de risque n’existe pas (9). Ce risque ne semble pas non plus augmenté de façon importante chez la nullipare, et ce type de contraception pourrait donc être proposé dans certains cas (9), à condition d’utiliser des dispositifs de nouvelle génération, en cuivre. Il n’y a pas non plus, chez la femme diabétique, de diminution de l’efficacité de cette méthode contraceptive, comme le prouvent de multiples études (2). Il semble en outre que les douleurs et les problèmes hémorragiques soient moins importants chez les femmes diabétiques que chez les non-diabétiques avec les nouvelles générations de dispositifs intra-utérins (9). Il est possible, en revanche, que les déplacements partiels ou les expulsions soient un peu plus fréquents en cas de diabète, mais les différences statistiques sont faibles (2). Autres méthodes locales Comme pour toutes les femmes, ces méthodes (diaphragme, préservatif, spermicides) sont moins efficaces et moins bien acceptées par les diabétiques. Cependant, elles restent une solution intéressante chez la nullipare et/ou les patientes ayant de nombreux partenaires, du fait de leur rôle dans la prévention des maladies sexuellement transmissibles. LE CHOIX DU CONTRACEPTIF (10) En dehors des arguments déjà avancés dans l’introduction, d’autres facteurs vont intervenir dans le choix du contraceptif chez la femme diabétique. Il s’agit principalement du type de diabète et de son ancienneté, de la présence de facteurs de risque vasculaires et de complications du diabète. Chez la femme diabétique insulinodépendante, on peut considérer que l’effet diabétogène des stéroïdes de synthèse est négligeable ; s’il le faut, les doses d’insuline seront augmentées. En revanche, chez la femme diabétique non insulinodépendante, ce risque doit être particulièrement redouté, de même que chez les femmes à risque de diabète non insulinodépendant (antécédents familiaux de diabète au premier degré, obésité, gros poids de naissance chez les enfants, diabète gestationnel). Un diabète ancien (plus de 15 ans d’évolution) .../... La Lettre du gynécologue - n° 232 - mai 1998 n°232 21/04/04 D 16:36 O Page 19 S S I E R .../... contre-indiquera l’utilisation d’estroprogestatifs, même en l’absence de complication vasculaire patente, car l’atteinte infraclinique est très fréquente. Comme chez toute femme non diabétique, la présence d’un deuxième facteur de risque cardiovasculaire (hypertension artérielle, tabac, dyslipidémie) contre-indique la prescription d’une pilule estroprogestative. Chez les femmes avec diabète insulinodépendant Cette pathologie survenant chez la femme jeune, la contraception doit être envisagée à long terme et accompagnera la patiente pendant toute sa vie génitale. Il est donc primordial qu’elle n’ait pas de conséquence métabolique néfaste, ni d’effet péjoratif sur le plan vasculaire. De manière générale, il faut préférer une contraception locale. Chez la multipare, le dispositif intra-utérin est la solution privilégiée. Chez la nullipare, ou chez la femme ayant plusieurs partenaires, le préservatif est à conseiller. Si seule une contraception hormonale est envisageable (du fait de la patiente, ou indication médicale), un estroprogestatif, dosé à moins de 30 µg d’éthinylestradiol, associé à un progestatif de deuxième ou troisième génération, pourra être prescrit si le diabète évolue depuis moins de 15 ans, s’il n’existe pas de complication microangiopathique (à l’exception de la rétinopathie simple, qui n’est pas une contre-indication) et s’il n’y a pas d’autres facteurs de risque vasculaire (hypertension artérielle, tabac, hyperlipidémie). Cette contraception sera prescrite conjointement à une surveillance métabolique et pondérale. Lorsque les estroprogestatifs sont contre-indiqués, une pilule microprogestative peut être proposée, s’il n’existe pas de contre-indication gynécologique, si l’adhésion de la patiente est correcte et si elle n’entraîne pas de troubles des règles. La contraception progestative macrodosée peut être proposée, surtout en période de périménopause. Cependant, elle pose plusieurs problèmes : pas d’autorisation de mise sur le marché pour cette indication, risque de troubles des règles, de prise de poids et nécessité d’obtention d’un niveau suffisant d’estradiol pour prévenir la perte osseuse. Chez la femme avec diabète non insulinodépendant Compte tenu de l’âge de la femme au moment du diagnostic, la période de contraception est plus limitée. Il faut craindre, dans ce cadre, l’effet hyperglycémiant des stéroïdes, en particulier de l’éthinylestradiol. Ici aussi, le dispositif intra-utérin est la solution de choix, chez une femme le plus souvent déjà multipare. Les micro- et macroprogestatifs pourront être proposés si besoin est, avec surveillance de l’équilibre glycémique, de la pression artérielle et du poids. ■ R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Blazy D., Nguyen M. La population diabétique en France. Résultats d’une étude portant sur un panel représentatif. Diabete & Metabolisme (Paris) 1993 ; 19 : 483-90. 2. 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