DIABETE & SEXUALITE Contraception et troubles de l’érection I) Influence de la pathologie diabétique sur le choix d’une contraception a) Pilules oestro-progestatives Indications : Diabète équilibré, Jeune femme diabétique insulino-dépendante, Pas de complications, Désireuse de grossesse. Contre-indication : Femme diabétique avec macro ou microangiopathie. b) Pilules progestatives Indications : Jeunes filles, Femmes nullipares, Pas de complications. Contre-indication : Intolérance gynécologique. II) Conseils d’éducation pour la prévention des risques et le traitement des complications La femme diabétique est confrontée comme toute femme au choix d’une contraception efficace, pratique et sans risque. Le choix de la contraception doit tenir compte de : l’âge, du type de diabète et de son ancienneté, du nombre d’enfants, des antécédents médicaux, personnels et familiaux. A)Les différentes méthodes contraceptives conseillées aux femmes diabétiques IL EXISTE : 1) Le préservatif masculin et féminin 2) Les pilules contraceptives a) Pour la femme insulino-dépendante b) Pour la femme non insulino-dépendante a) Pour la femme insulino-dépendante, peut être prescrit une : Pilule peu dosée en oestrogènes (mini-dosées) : elle contient un progestatif sans effets secondaires désagréables. Il faut savoir que la pilule peut jouer sur l’équilibre glycémique. Si elle est bien choisie, le déséquilibre est facilement corrigé par la majoration des doses d’insuline. Pilule micro-progestative (micropilule) : elle contient un progestatif à faible dose sans oestrogènes. Il n’y a pas d’effets vasculaires mais peut entraîner des irrégularités menstruelles. b) Pour la femme non insulino-dépendante Pilule micro-progestative. Il peut être également recommandé : - la contraception d’urgence dite pilule du lendemain procédure qui doit rester EXCEPTIONNELLE. SURVEILLANCE des pilules contraceptives Trois mois après la première prescription médicale: - Visite chez le médecin pour vérifier que la pilule est bien choisie, bien utilisée et bien tolérée. - Prise de sang pour vérifier cholestérol et triglycérides. CONTRE-INDICATION des pilules contraceptives La prise de pilules contraceptives n’est pas anodine. Elles sont contre-indiquées si : - tabagisme - HTA - hyperlipidémie / hypercholestérolémie ou hypertriglycéridémie - rétinopathie - surpoids 3) Le stérilet Il constitue une meilleure contraception pour les femmes qui ont déjà des enfants. Cette méthode n’interfère pas du tout avec l’équilibre glycémique et ne majore pas le risque vasculaire. L’essentiel Une femme diabétique peut et doit avoir une contraception efficace. Pour qu’une grossesse se déroule correctement, elle doit être programmée, préparée, surveillée avec un diabète équilibré. B) Méthodes déconseillés pour prévenir d’une grossesse nondésirée et non préparée La contraception chez la diabétique requiert une attention particulière. Avant la contraception, le gynécologue doit rechercher les complications du diabète. Il faut donc faire un bilan de complication, comprenant un bilan ophtalmologique (recherche de rétinopathie) rénal (recherche de micro- albuminurie ou protéinurie) et cardiovasculaire avec une électrocardiographie et rechercher des facteurs associés (HTA, hyperlipidémie, tabagisme). La contraception est une nécessité chez la femme diabétique. Elle permet une planification adéquate des grossesses et la gestion du diabète et de ses risques associés. La technique de contraception choisie devra respecter le métabolisme glucidique et le risque associé du diabète. La bonne connaissance des méthodes contraceptives disponibles, de leurs indications et contre-indications, permettra une prise en charge optimale des patientes diabétiques. La grossesse doit être préparée : le diabète doit être parfaitement équilibré avant que la contraception soit interrompue. I) Méthode déconseillée : OESTROPROGESTATIF : (on peut conseiller les oestroprogestatifs en dehors des complications endocrinologiques). Ils affectent le métabolisme du glucose en favorisant l’insulino-résistance, principalement à cause des progestatifs utilisés qui diminue la tolérance au glucose. Le diabète bien équilibré et sans complications vasculaires, ne constitue pas une contre-indication aux contraceptifs oraux faiblement dosés. 2) Méthodes dites « naturelles » elles sont CONTRE – INDIQUES !!! car ce n’est pas fiable à 100%, peu efficace soit la méthode du calendrier, de la température, de glaire et du retrait précoce avant éjaculation, sont à proscrire en cas de diabète car la grossesse chez une diabétique nécessite un prise en charge rigoureuse. Etant donné les risque accrus associés à une grossesse non-prévue, il faudra donné la préférence aux méthodes ayant un haut degré d’efficacité. Les complications vasculaires seront un facteur nécessitant une prise en charge très rigoureuse. 3) Moyens locaux Préservatifs Diaphragme Crème spermicide Utilisation momentanée dans l’attente d’un autre moyen de contraception efficace. Etant donné les risques accrus associés à une grossesse non- prévu, il faudra donné la préférence aux méthodes ayant un haut degré d’efficacité. Les complications vasculaires seront un facteur nécessitant une prise en charge très rigoureuse. III) Influences de la pathologie sur les troubles de l’érection Le trouble de l’érection est une incapacité à obtenir ou maintenir une érection suffisante pour permettre une activité sexuelle satisfaisante. Actuellement, on ne parle plus d’impuissance mais d’une insuffisance pénienne, manque de fiabilité pénienne ou trouble de l’érection. L’érection est l’aboutissement de phénomènes complexes qui impliquent le système nerveux central et les vaisseaux sanguins. Les troubles érectiles dû au diabète touchent 78% des hommes (77% des diabétiques mal contrôlés y sont sujets contre 64% pour ceux dont la pathologie est sous contrôle) Ces troubles ont souvent été associés à des origines psychologiques mais on sait maintenant qu’il y a d’autres causes d’origine organique. Principales causes de troubles de l’érection dû au diabète : L’hyperglycémie qui altère les vaisseaux ainsi que les complications du diabète. L’hypertension, l’hypercholestérolémie et l’artériosclérose diminue l’afflux sanguin ce qui amène à une moins bonne conduction nerveuse et notamment des nerfs sacrés qui innervent le pénis. Connexions entre système nerveux et pénis peuvent être affectées par des neuropathies (accident moelle épinière, sclérose en plaque, AVC, intervention chirurgicale sur prostate / côlon) Enfin le diabète entraîne des répercussions psychologiques sur l’homme, il présente alors un sentiment de dévalorisation et de mal-être qui aggrave les troubles de l’érection. IV) Correction des troubles de l’érection 1) Évaluer les troubles de l’érection 2) Traitement pour les troubles de l’érection : a- pas de traitement b- pharmacothérapie : SILDENAFIL / APONORPHINE / SYSTEME A DEPRESSION 3) Chirurgie a- prothèses du pénis / b- revascularisation CONCLUSION Les femmes diabétiques n’ont pas plus de « problèmes » sexuels que les autres femmes. Si ces « problèmes » existent, ils ne sont pas en général la conséquence directe du diabète comme on le croit généralement et comme cela peut être le cas chez les hommes diabétiques, mais résultent le plus souvent de perturbations émotionnelles ou de pathologies associées. Exposé réalisé par : sabrina, sylvia, sophie, christiane, claire, makassé, ichata, alexandra, mélina, christelle, sandrine, déborah, virginie.