Mise au point Le traitement du diabète de type 1 au XXIe siècle : transplantation des îlots de Langerhans et thérapie génique V. Contesse * L e diabète est une affection chronique caractérisée par une insuffisance, absolue ou relative, de la sécrétion d’insuline par les cellules β du pancréas. Le diabète de type 1, ou diabète insulino-dépendant, est dû à une carence en insuline du fait de la destruction des cellules β du pancréas. Dans le diabète de type 2, ou diabète non insulino-dépendant, le pancréas ne sécrète plus suffisamment d'insuline et/ou l’insuline libérée est mal utilisée par ces récepteurs : il y a une carence relative en insuline. Dans tous les cas, les thérapies standards ne suffisent pas toujours à normaliser les concentrations plasmatiques de glucose et les problèmes cliniques majeurs associés au diabète résultent des effets à long terme de l’hyperglycémie. Les principales complications observées sont le réarrangement chimique de certaines molécules, ou advanced glycation end-products (AGE) à l’origine de pathologies vasculaire, rénale et de neuropathie (1). Un traitement insulinique intensif permet de réduire ces risques avec malheureusement, dans certain cas, la survenue d’épisodes hypoglycémiques. Ainsi, le traitement idéal du diabète serait, comme le font les cellules β, de normaliser la concentration plasmatique de glucose en utilisant cette glycémie comme détecteur et déclencheur de la sécrétion rapide et adaptée d’insuline (1, 2). * Institut fédératif de recherches multidisciplinaires sur les peptides (IFRMP 23), laboratoire de neuroendocrinologie cellulaire et moléculaire, INSERM U413, UA CNRS, Université de Rouen. ✎ L’apport de nouvelles technologies en termes de transplantation des îlots de Langerhans et de thérapie génique laisse entrevoir de nouveaux espoirs dans le traitement du diabète de type 1. ✎ Une nouvelle technique d’isolation et de transplantation des îlots a permis d’obtenir chez tous les patients traités une indépendance à l’insuline exogène plus d’un an après l’intervention. ✎ Les objectifs de la thérapie génique sont de faire produire de l’insuline à Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune caractérisée par la destruction complète des cellules β. Ce phénomène, encore mal compris, fait vraisemblablement intervenir les cellules T, qui induisent la mort des cellules β par apoptose via des mécanismes dans lesquels l’interleukine-1β et le monoxyde d’azote (NO) jouent des rôles importants. Différentes approches expérimentales ont été envisagées afin de suppléer au déficit de production d’insuline et sont présentées schématiquement sur la figure 1. L’objet de cet article est de faire le point sur quelques réussites récentes en matière de technologies nouvelles appliquées au traitement du diabète. Au cours de l’année 2000, plusieurs travaux rapportent en effet des avancées importantes dans ce domaine, une cellule autre que la cellule β; cette production d’insuline doit, en outre, être régulée par les taux de glucose circulant. ✎ Chez l’animal, le transfert de gènes spécifiques du tissu pancréatique à des hépatocytes permet de faire produire de l’insuline à ces cellules. ✎ De la même manière, les cellules K, présentes dans le tractus gastro-intestinal, sont d’excellentes cibles pour le traitement génique du diabète de type 1. concernant soit la transplantation des îlots de Langerhans, soit la modification génique de cellules autres que les cellules β. Transplantation des îlots de Langerhans Depuis une vingtaine d’années, la transplantation des îlots de Langerhans est envisagée dans le traitement du diabète de type 1 avec, il faut bien le reconnaître, assez peu de succès. En effet, les données montrent que 92 % des patients qui ont subi une transplantation des îlots de Langerhans ont recours à un traitement à l’insuline un an après l’intervention (3). De nombreux 207 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 5, septembre-octobre 2001 Mise au point Pancréas Foie Îlots de Langerhans isolés Vecteur de transf ert génique Modification génique de cellules avant transplantation, allogreffes ou xénogreffes (porc) - Différenciation et croissance des cellules β Platt JL. Nature 1998 ; 392 : 11. Wilmu t et al. Nature 1997 ; 385 : 810. - Transf ormation avec u n gène an ti-apoptotique BCL-2 Liu Y et al. Hum Gene Ther 1996 ; 7 : 171 9. Davalli et al. Diab etes 1996 ; 45 : 1161. Transfert du gène de l’insuline et des gènes des enzymes impliquées dans sa maturat ion dans des cellules autres que les cellules β Mitan chez D et al. Endocr Rev 1997 ; 18 : 520 . Transformation des cellules des îlots de Langerhans in vivo - Anticorps anti-CD40 (une protéine membrana ire impliq uée dans la réponse auto-immune) - gène BCL-2 Régénération des cellules β , transfert de gènes reg Montana E et al. Adv Exp Med Biol 1997 ; 426 : 421. Bone AJ et al. Adv Exp Med Biol 1997 ; 426 : 321. Figure 1. Représentation schématique des différentes approches expérimentales de thérapies géniques dans le traitement du diabète de type 1. facteurs contribuent au relatif échec des essais de transplantation, parmi lesquels les difficultés techniques d’isolation des îlots, la transplantation de quantités insuffisantes d’îlots – et donc de cellules β – mais, également, les effets antagonistes des molécules utilisées dans le traitement immunosuppresseur associé, telles l e s i n h i b i teurs de la calcineurine et les glucocorticoïdes (4). Cependant, une publication parue en juillet 2000 dans le New England Journal of Medicine et rédigée par une équipe d’Edmonton (Alberta, Canada), rapporte d’ostensibles m o d i f i c a tions d a n s l e p r o t o c o l e technique d’isolation des îlots et relance de ce fait l’intérêt de cette technique dans le traitement du diabète de type 1 (5). Le protocole d’Edmonton Le désormais célèbre “protocole d’Edmonton” (5) est basé sur les principales modifications et/ou améliorations suivantes. Premièrement, J. Shapiro et ses collègues se sont concentrés sur la qualité de l’isolation des îlots en modifiant, notamment, la température de prélèvement ainsi que la digestion enzymatique et la séparation des cellules sur gradient de polysaccharide (Ficoll ). De plus, les cellules β ont été injectées dans la veine porte hépatique immédiatement après avoir été isolées, sans être cultivées plusieurs jours in vitro comme cela était le cas auparavant. Deuxièmement, les auteurs ont transplanté une quantité plus importante d’îlots, prélevés à partir de deux, voire de trois pancréas, dans le but d’injecter une masse suffisante de cellules β. La quantiTM té nécessaire, calculée par ces auteurs, est de l’ordre de 11 000 îlots par kg de masse corporelle. Enfin, troisièmement, le régime immunosuppresseur associé a été profondément modifié, avec l’élimination des glucocorticoïdes. Le nouveau traitement est fondé sur le blocage, à différents niveaux, de l’activation et de la prolifération des cellules T (figure 2). L’induction se fait par le daclizumab, un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l’interleukine-2 (R-IL-2), afin de prévenir la prolifération des cellules T. L’immuno-suppression est maintenue par le sirolimus (rapamycine) qui bloque la prolifération des cellules T en aval du R-IL-2. Une faible dose de tacrolimus (FK506) est également utilisée pour inhiber la production d’IL2 (figure 2) (5). Les résultats et les perspectives À la date de la publication, sept patients (sur sept) transplantés selon cette méthode présentent une indépendance à l’insuline depuis 17 mois (5). Après l’opération, les taux moyens d’hémoglobine glycosylée sont normaux chez tous les patients et aucun épisode de coma hypoglycémique n’a été observé. Aucun d’entre eux ne présente une hyperlipidémie associée au traitement par le sirolimus (5). Le protocole d’Edmonton, associé à un traitement immunosuppresseur sans glucocorticoïde, apparaît donc comme une voie prometteuse dans le traitement du diabète. Des essais cliniques sont actuellement en cours pour reproduire et étendre ce résultat avec un plus grand nombre de patients. Cette étude multicentrique pilotée par J. Shapiro, qui implique une dizaine de centres nordaméricains et européens, prévoit quarante transplantations selon la méthode décrite ci-dessus. En Europe, c’est l’hôpital universitaire de Genève qui prend part à l’étude. Ce vaste programme est financé par l’ITN, Immune Tolerance Network (http://www.immunotolerance.org), un consortium impliquant les National Institutes of Health (NIH) américains et le Juvenile Diabetes Foundation (JDF). 208 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 5, septembre-octobre 2001 Mise au point Les apports de la thérapie génique Qu’est ce que la thérapie génique ? La thérapie génique, dans le cas du diabète, peut être définie comme l’ensemble des modalités thérapeutiques qui utilisent une technologie de transfert de gène, dans le but de traiter des patients diabétiques. Cela inclut les thérapies visant à corriger la production déficiente d’insuline ainsi que les thérapies dirigées vers les organes cibles endommagés par une hyperglycémie prolongée (1). Différentes stratégies expérimentales ex vivo ou in vivo sont envisagées (figure 1). Parmi celles-ci, nous pouvons citer les modifications géniques des cellules β humaines (en provenance de cadavres ou de fœtus et constituant des allogreffes) ou animales (d’origine essentiellement porcine et permettant des xénogreffes) avant la transplantation pour en améliorer le rendement. Une autre approche consiste à transférer, dans une cellule cible, le gène de l’insuline et/ou des gènes codant des protéines impliquées en aval telles que les enzymes prohormones convertases (PC) responsables de la maturation de la pré-proinsuline ou encore des sous-unités de canaux potassiques, éléments clés dans les processus de libération de l’insuline (1). Quelle que soit la stratégie retenue, la difficulté réside dans le fait que la production d’insuline doit être régulée par les taux de glucose circulant. Pour tenter de satisfaire cette exigence d’apparence simple, différentes approches ont récemment été proposées. La thérapie génique ou comment transformer un hépatocyte en cellule β La protéine codée par le gène PDX-1 est exprimée de façon spécifique dans le tissu pancréatique. Ce facteur de transcription PDX-1 joue un rôle central dans le développement et le maintien des fonctions des cellules des îlots de Langerhans en régulant, notamment, l’expression du gène de l’insuline, ainsi que différents autres gènes. Des chercheurs israéliens ont Sirolimus Daclizumab Tacrolimus récemment testé l’hypothèse selon laquelle IL-2 l’apport du gène codant PDX-1 à des R-IL-2 R-T cellules “non β” pouvait leur conférer le caractère “cellule β” calcineurine (6). C’est ainsi qu’en utilisant la souris comme modèle, les Production d’IL-2 auteurs ont Prolifération démontré que Apoptose des cellules T la transfection du gène PDX-1 dans le foie, à l’aide d’un Tolérance de la greffe adénovirus recombinant, Figure 2. Représentation schématique de la stratégie d’immunosuppression utilisée par rend possible Shapiro et al. (5). IL-2 : interleukine-2 ; R-IL-2 : récepteur de l’interleukine-2 ; R-T : l ’ ex p r e s s i o n récepteur des cellules T. des enzymes PC 1/3 jus(SIA), possédant l’activité biologique de qu’alors non exprimées dans ce tissu. celle-ci, sous le contrôle du promoteur de la L’expression de PDX-1 dans le tissu hépatique s’accompagne d’une forte production d’insuline L-pyruvate kinase (LPK), une enzyme spécifique chez les animaux transfectés, détectable dans des hépatocytes (7). Ce système présente le foie et dans le plasma. De plus, l’insuline l’avantage de réguler l’expression de SIA en ainsi produite est biologiquement active ; elle réponse au taux de glucose sanguin. Le vecteur améliore l’hyperglycémie de souris rendues de type adénovirus, contenant la construction diabétiques par un traitement pharmacolodécrite ci-dessus, a été administré dans la gique, la streptozotocine (6). Ces résultats encouveine porte du rat, ce qui a permis l’intégration rageants suggèrent que la “re”-programmation du gène codant la SIA au sein de l’ADN des de cellules – ici les cellules hépatiques – en hépatocytes. Les résultats montrent une cellules avec un phénotype “cellule β” est une diminution graduelle de la glycémie chez des approche intéressante dans le traitement du animaux rendus diabétiques par une injection diabète de type 1. de streptozotocine. La glycémie atteint alors Un autre travail, plus élégant encore, publié un taux normal en quelques jours et celui-ci dans Nature, et également effectué chez les est maintenu pendant plus de huit mois. De rongeurs, a permis une rémission à long plus, l’expression de SIA est étroitement terme de diabètes de type 1. Les auteurs, deux corrélée à la glycémie. Parallèlement, les équipes de Séoul (Corée) et de Calgary auteurs ont voulu savoir si la même approche (Canada), ont utilisé cette fois un gène codant expérimentale permettrait une rémission du un analogue “simple chaîne” de l’insuline diabète auto-immun chez des souris diabétiques 209 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 5, septembre-octobre 2001 Mise au point non obèses (NOD). Comme pour les rats rendus diabétiques, la transfection du vecteur LPK-SIA permet de normaliser la glycémie sept jours après le traitement chez les souris NOD. Cette glycémie normale est maintenue pendant plus de cinq mois. Les auteurs ont donc montré que la transfection d’un gène, codant un analogue simple chaîne de l’insuline, peut produire une rémission du diabète pour une période prolongée sans effet secondaire apparent (7) ; cette nouvelle approche présente une valeur thérapeutique potentielle dans le traitement du diabète auto-immun chez l’homme. La thérapie génique ou comment transformer une cellule K en cellule β Les cellules K, localisées principalement dans l'estomac, le duodénum et le jéjunum, sont connues pour sécréter l'hormone GIP (Gastric Inhibitory Polypeptide). Au cours d’un repas, le GIP, normalement libéré par les cellules K, stimule la production d'insuline par les cellules β du pancréas. Trois observations inattendues permettent d’envisager la cellule K comme un outil de choix dans le traitement génique du diabète (8). En effet, ce type cellulaire exprime de façon constitutive un transporteur du glucose (probablement GLUT2), une glucokinase, véritable glucose sensor (détecteur de glucose) identique à celui des cellules β et les PC 1/3 et 2, prohormones convertases impliquées dans la maturation de la pré-proinsuline (figure 3). La cellule K serait donc capable, moyennant le transfert du gène de l’insuline, de synthétiser cette hormone sous le contrôle de la glycémie. C’est à cette gageure que les auteurs d’un article publié récemment dans la revue Science se sont attaqués (9). Dans un premier temps, ils ont couplé la séquence régulatrice, le promoteur du gène codant le GIP, au gène de la pré-proinsuline humaine. Les expériences in vitro ont permis de montrer que cette construction produit effectivement la synthèse d'insuline en réponse au taux de glucose. L'étape suivante a consisté à évaluer ce système à l'échelle de l’animal entier. Les chercheurs ont donc généré des souris transgéniques capables d'exprimer la construction promoteur du GIP/pré-proinsuline humaine (figure 3). Ces souris n'expriment l'insuline humaine que dans les cellules K et pas dans les autres tissus. Cette stratégie a été couronnée de succès puisque la production d'insuline humaine a permis de protéger les souris du développement d'un diabète après la destruction des cellules β du pancréas par la streptozotocine. De plus, la tolérance au glucose est maintenue (9). Les cellules K apparaissent donc comme de bons candidats pour le traitement génique du diabète de type 1. Même si les techniques de transfert de gènes dans le tractus gastrointestinal ne sont pas encore développées, potentiellement, les cellules K sont facilement accessibles par des méthodes non invasives telles que des formulations orales ou encore par des approches endoscopiques. Conclusion Si l’apport des nouvelles technologies, telle la transplantation des îlots de Langerhans et/ou la thérapie génique, reste indéniablement une voie prometteuse dans le traitement du diabète de type 1, plusieurs questions restent cependant ouvertes. Relevant du protocole d’Edmonton, quelquesunes de ces questions s’inscrivent plus particulièrement dans le domaine de l’immunologie et de la biologie cellulaire. Parallèlement, peut-on prévenir les risques liés à une xénogreffe ? À l’égard de la thérapie génique, de nombreuses questions restent également en suspens : quels sont les gènes importants dans le développement des cellules β ? Quel est le rôle précis des phénomènes apoptotiques des cellules β dans le diabète de type 1 (et dans celui de type 2) ? Quelles sont les meilleures cellules, autres que les cellules β, candidates à la production d’insuline ? Reste qu’en dépit de nombreuses questions qui demeurent encore sans réponse, le remplacement physiologique de la production d’insuline semble désormais accessible. glucose GLUT2(? ) PC 1/3 et PC 2 Promote ur du GIP Gène humain de l’insuline GK glucokinase PC 1/3 PC 2 Pré-proinsuline Cellule K Localisation : Estomac, Duodénum, Jéjunum insuline Figure 3. Représentation schématique des cellules K, présentes dans le tractus gastro-intestinal, modifiées génétiquement pour produire de l’insuline. Seul le gène codant l’insuline, flanqué du promoteur du GIP, a été inséré dans ces cellules, les autres constituants représentés sur ce schéma sont normalement exprimés par la cellule K. 210 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 5, septembre-octobre 2001 Mise au point Références 1. Levine F, Leibowitz G. Towards gene therapy of diabetes mellitus. Mol Med Today 1999 ; 5 : 165-71. 2. Accili D. New perspectives in diabetes research and treatment. Trends Endocrinol Metab 2000 ; 11 : 349-50. 3. Liu EH, Herold KC. Transplantation of the islets of Langerhans : new hope for treatment of type 1 diabetes mellitus. Trends Endocrinol Metab 2000 ; 11 : 379-82. 4. Drachenberg CB et al. Islet cell damage associated with tacrolimus and cyclosporine : morphological features in pancreas allograft biopsies and clinical correlation. Transplantation 1999 ; 68 : 396-402. 5. Shapiro AM, Lakey JR, Ryan EA, et al. Islet transplantation in seven patients with type 1 diabetes mellitus using a glucocorticoid-free immunosuppressive regimen. N Engl J Med 2000 ; 343 : 230-8. 6. Ferber S, Halkin A, Cohen H et al. Pancreatic and duodenal homeobox gene 1 induces expression of insulin genes inliver and ameliorates streptozotocin-induced hyperglycemia. Nat Med 2000 ; 6 : 568-72. 7. Lee HC, Kim S-J, Kim K-S et al. Remission in models of type 1 diabetes by gene therapy using a single-chain insulin analogue. Nature 2000 ; 408 : 483-8. 8. Corbett JA. K cells : a novel target for insulin gene therapy for the prevention of diabetes. Trends Endocrinol Metab 2001 ; 12 : 140-2. 9. Cheung AT, Dayanandan B, Lewis JT et al. Glucose-dependent insulin release from genetically engineered K cells. Science 2000 ; 290 : 1959-62. 211 Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 5, septembre-octobre 2001