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CHAPITRE 5
1. Existence de la factorisation : nous montrons par récurrence sur n, en partant de n = 1, que
tout entier naturel non nul n admet une factorisation en nombres premiers.
Si n = 1, il admet la factorisation vide.
Supposons maintenant l’existence prouvée pour tous les entiers de 1 à n, et passons à n 1. Si
n 1 est premier, il s’écrit comme une factorisation de longueur 1. Si n 1 n’est pas premier,
nous avons n 1 = ab, avec a et b plus petits que n 1. Nous appliquons l’hypothèse de
récurrence à a et à b : ils admettent une factorisation en nombres premiers. En mettant bout à bout
ces deux factorisations, nous en obtenons une pour n 1 = ab. Ceci achève la preuve de
l’existence.
2. Unicité de la factorisation : nous procédons aussi par récurrence sur n N*. Si n = 1, il n’y
a que la factorisation vide qui donne 1.
Supposons l’unicité prouvée pour les nombres de 1 à n, et prouvons-la pour n 1. Écrivons que
n 1 a deux factorisations :
, (5.1)
où les pi, qj sont des nombres premiers et k, ≥ 1 (on ne peut avoir k ou = 0, sinon
n 1 = 1 et n = 0, contrairement à l’hypothèse n ≥ 1).
Le lemme 5.5 montre que p1 est égal à l’un des qj; nous pouvons alors, quitte à réordonner les qj
dans la factorisation, supposer que
. Alors
, et l’hypothèse de récurrence
appliquée au nombre
(qui est < n 1) montre que ces deux factorisations sont égales. Il
en est de même donc pour les deux factorisations (5.1) de n 1. Ceci termine la preuve. h
Il est souvent commode dans une factorisation en nombres premiers, de rassembler les nombres
premiers égaux, quitte à mettre des exposants; on peut alors mettre toute factorisation sous la
forme
, où les pi sont distincts. On admet aussi des exposants nuls.
Ceci étant convenu, l’unicité dans le th. 5.3 s’exprime ainsi : si
sont des nombres
premiers distincts,
sont dans N, et si
p1
n
1p2
n2pk
nkp1
m1p2
m2pk
mk
,
alors
pour chaque i dans {1, , k}.
5.6 Théorème
Soient n, m des entiers naturels non nuls, admettant les factorisations en nombres
premiers
, où les pi sont distincts et les exposants dans N.
Alors n divise m si et seulement si :
.