
L2 Pharmacie – Chimie thérapeutique     N°2 
19/03/14 – Pr Dallemagne 
Groupe 17 – Chou et Chou      
 
 
Des chercheurs de chez Merck découvrent que l’installation d’un groupement aminé sur 
le  noyau  benzénique  du  clofénamide diminue l’activité  inhibitrice  de  l’anhydrase 
carbonique mais pas l’excrétion des ions Na+.  
  Synthèse  de  nombreux  analogues  avec  divers  substituants  sur  le  nouveau 
groupement  amino  dont  le  groupement  formyl  qui,  de  façon  inattendue  subit  une 
cyclisation  intramoléculaire,  en  dérivé  benzothiadiazine  appelé  chlorothiazide.  Ce 
n’est plus un inhibiteur de l’anhydrase carbonique. 
 
  On  le  teste  quand  même  et  on  découvre  avec  surprise  que  ce 
chlorothiazide  est  un  salidiurétique  puissant qui  n’augmente  pas 
l’excrétion des ions bicarbonates. 
 Le chlorothiazide est introduit en 1957, il devient le chef de file des 
diurétiques thiazidiques même s’il n’est plus utilisé en France. 
Il  a  rendu  obsolète  les  diurétiques  mercuriels  dans  le  traitement  des 
œdèmes cardiaques et de l’insuffisance cardiaque congestive. Mais 
surtout,  il  a  confirmé  l’idée  de  Beyer  qu’un  diurétique  qui  augmente 
l’excrétion de NaCl pouvait être d’un grand intérêt dans le traitement 
de  l’HTA.  C’est  encore  aujourd’hui  l’indication  principale  des 
diurétiques thiazidiques. 
 
On  est  parti  de  sulfamides  d’antibiotiques,  qu’on  a  mis  en  évidence  avec  des  effets 
secondaires indésirables d’ordre diurétique, on a voulu amplifier cet effet, et on a réussi en 
modifiant les molécules, en passant de l’effet bicarbonatiurétique à un effet salidiurétique.  
 
  
 
 
En 1958, De Stevens (Ciba) prépare l’hydrochlorothiazide en remplaçant HCO2H utilisé 
dans la cyclisation intramoléculaire par HCHO. 
L’hydrochlorothiazide est 10 fois plus actif que le chlorothiazide et a une durée d’action 
identique. Il est présent dans de nombreuses spécialités.