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Introduction :
« Dans les pays occidentaux, l’AVC (accident vasculaire cérébral) est la première
cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence après la maladie
d’Alzheimer et la troisième cause de mortalité. En France, l’incidence annuelle est de 1,6 à
2,4/1 000 personnes tous âges confondus, soit de 100 000 à 145 000 AVC par an, avec 15 à
20 % de décès au terme du premier mois et 75 % de patients survivant avec des séquelles; la
prévalence annuelle des AVC est de 4 à 6/1 000 personnes tous âges confondus » [1].
Les conséquences de l’AVC sont variables. Tout dépend de la localisation de la lésion
dans le cerveau et de son importance. L’AVC peut toucher les zones du cerveau ayant pour
fonction d’activer la motricité et entraîner une paralysie totale ou partielle de la moitié du
corps, du côté opposé à la lésion. Lorsque tout l’hémicorps est touché, nous désignons cette
pathologie sous le vocable « hémiplégie ». D’autre part, la lésion peut toucher les zones
sensorielles et engendrer des troubles du langage, des aphasies, des troubles de l’écriture, de
la vision, des troubles cognitifs, du comportement.
Il faut savoir que parmi les patients atteints d’un AVC, 50% retournent à leur
domicile, ce sont des patients ayant fait un accident ischémique transitoire ou ayant des
séquelles légères d’emblée , 25% relèvent d’une hospitalisation en médecine physique et
réadaptation; et enfin 15% relèvent d’une autre prise en charge, ils peuvent soit être affectés
dans un service de soins de suite médicalisés, soit être placés dans une unité gériatrique, ou
bien dans une unité de soins de longue durée en fonction de leur âge et de leurs besoins [2].
Par ailleurs, les AVC sont un véritable problème de santé publique en France dans la
mesure où les dépenses sanitaires et médico-sociales annuelles sont estimées à 8,4 milliards
d’euros. À titre indicatif, sur la période 2010-2014, le plan d’action national AVC mobilise
près de 134 millions d’euros [3].
Lors de mon stage de septembre-octobre 2011 au centre de rééducation et réadaptation
de Saint Hélier à Rennes, j’ai été amenée à rééduquer des patients atteints de cette pathologie.
La rééducation kinésithérapique menée pour ces patients différait de celles que j’avais déjà
vues dans d’autres centres. En effet, cet établissement est muni d’appareils d’isocinétisme.
Lorsque j’ai cherché à savoir quel type de patients en bénéficiait, l’équipe de
kinésithérapeutes m’a appris que les patients atteints d’hémiplégie, faisaient partie du groupe