L2 Pharmacie – Parasitologie n°1
11/03/14 – Pr. Barbier
Groupe 9 – Perrine et Alice
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le cas où elle le contracterait au cours de la grossesse, il y a possibilité qu’il
traverse le placenta et engendre des malformations sur le bébé à venir.
Pour le parasite, tout est bénéfice : il profite du gîte et du couvert (habitat, transport,
énergie, couveuse) !
7. Limites des définitions : cas du parasitoïde
Le parasitoïde est un peu à part. En effet, à l’état adulte celui-ci est libre mais sa
vie larvaire se réalise au sein d’un autre arthropode qu’il tue en se développant. Il est
donc prédateur de son hôte à l’état larvaire. Beaucoup d’hyménoptères sont
parasitoïdes.
L’exemple d’Ampulex compressa : Ici on va parler d’Ampulex compressa, une petite
guêpe qui pond ses œufs chez certains types de blatte. La guêpe réalise une
première piqûre au niveau du ganglion pro-thoracique de la blatte ce qui
l’anesthésie. Puis une deuxième piqûre dans les ganglions sous-œsophagiens de
manière à la robotiser. Sous l’effet du venin, la blatte devient esclave de la guêpe
qui va la conduire à son terrier. Avant de la quitter la guêpe pond un œuf à
l’intérieur de la blatte. L’œuf se nourrira alors de l’hémolymphe de son hôte.
L’exemple de Trichuris : Trichuris est un ver rond que les hommes hébergent au
niveau du cœcum. Il n’entraîne pas d’effet pathogène important.
Quand le ver s’installe au niveau intestinal notre système immunitaire répond et
les globules blancs essaient de le déloger. Mais ce parasite va immuno-moduler
la réponse des globules blancs. Or, dans certaines pathologies digestives comme
la maladie de Crohn, notre organisme est comme allergique à ses propres
composants. Alors, des chercheurs ont eu l’idée d’infester le tube digestif de
sujets malades par ce ver. Le but étant d’amoindrir la réponse allergique des
globules blancs. Les résultats sont assez positifs pour les malades avec 70% de
rémission.
Mais du coup, l’hôte peut devenir bénéficiaire ce qui chamboule la notion de
parasitisme...
Et pour répondre à la question que tout le monde se pose :
Pourquoi étudier le parasitisme ?
Le parasitisme est très répandu au sein de la biodiversité (quasiment un être vivant sur
deux est parasité).
Il est intéressant d’étudier les parasites car ceux-ci ont de nombreux rôles : ils régulent
la démographie, modifient les chaînes trophiques et la variabilité génétique des
générations, ils jouent également un rôle dans la structuration des écosystèmes,
l’évolution des espèces... Ainsi l’étude des parasites permet de mieux comprendre la
dynamique de la biodiversité.