L2 Pharmacie Parasitologie 1
11/03/14 Pr. Barbier
Groupe 9 Perrine et Alice
1/12
Le parasitisme ou l’art d’être parasité...
PLAN :
I. Les associations du vivant
1. La prédation
2. Le commensalisme
3. Le mutualisme
4. La symbiose
5. La saprobiose
6. Le parasitisme
7. Limites des définitions : cas du parasitoïde
II. La relation hôte-parasite
1. L’équilibre
2. La co-sélection de l’hôte et de son parasite
III. Le couple hôte-parasite
1. Le croisement d’informations
2. L’échange d’informations
L2 Pharmacie Parasitologie 1
11/03/14 Pr. Barbier
Groupe 9 Perrine et Alice
2/12
Quelques définitions :
La parasitologie c’est la science des êtres parasites. En France on considère comme
parasites sensu stricto les bactéries, les virus et les parasites. Plus généralement en
Europe on limite les parasites aux eucaryotes.
On appelle parasitisme une association de deux êtres vivants dont un seul ; le
parasite, tire bénéfice.
Pour le parasite, cette situation est obligatoire ; il ne peut se développer qu’au dépend
d’un autre être vivant alors que l’hôte lui est libre.
En ce qui concerne l’Homme, nous sommes des organismes libres, c’est à dire que
nous subvenons nous-mêmes à nos besoins métaboliques.
Dans l’éventail complexe de la nature il existe d’autres associations assez différentes
du parasitisme que nous allons détailler.
I. Les associations du vivant
1. La prédation
Parmi ces différentes associations du vivant ; la prédation.
Actuellement à Caen on retrouve cet exemple avec le ver plat : Platydemus manokwari.
Venant de Nouvelle-Guinée c’est un prédateur se nourrissant d’escargots, d’autres vers
et d’arthropodes. Le danger serait que celui-ci devienne invasif et détruise la faune.
L2 Pharmacie Parasitologie 1
11/03/14 Pr. Barbier
Groupe 9 Perrine et Alice
3/12
2. Le commensalisme
Vient du latin : « mensa » = table à manger, « cum » = avec, celui qui s’invite à notre
table. C’est une association non obligatoire à bénéfice non réciproque.
Par exemple notre flore digestive (= microbiote) est composée de champignons et
notamment de levures Candida Albicans. Nous n’avons aucun avantage à héberger ces
levures. Celles-ci ne se manifestent qu’en cas d’immunodépression de l’hôte elles
peuvent alors devenir pathogènes. On parle d’agents pathogènes opportunistes.
3. Le mutualisme
C’est une association non obligatoire à bénéfice réciproque.
Par exemple la murène dont le nettoyage est assuré par des crevettes. Celle-ci y trouve
un bénéfice ; se faire nettoyer et les crevettes, elles, peuvent s’alimenter.
4. La symbiose
C’est une association obligatoire à bénéfice réciproque.
Par exemple le lichen constitué par l’association algue + champignon. Ou encore les
termites, xylophages (=mangent du bois) qui sont incapables de digérer le bois en
absence de leur flore digestive. Dans leur tube digestif ils possèdent donc des
protozoaires comportant des cellulases. Le bénéfice pour le termite est de pouvoir se
nourrir de bois et pour les protozoaires c’est de profiter de la couveuse qu’offre le
termite.
5. La saprobiose
C’est un mode de vie d’un organisme aux dépens de substrat en décomposition. Ce
mode s’applique à des bactéries ou à des végétaux comme le champignon.
Saprozoïte est un terme réservé à l’animal qui vit selon cette association.
6. Le parasitisme
Comme dit précédemment, c’est une association de deux êtres vivants dont un
seul (le parasite) tire bénéfice. Cette association est obligatoire pour le parasite
seulement.
L’exemple de Toxoplasma gondii : Au moins 1 homme sur 2 héberge ce
protozoaire parasite. On le contracte après la naissance via l’alimentation. Celui-
ci se loge au niveau du système nerveux et au niveau musculaire sans se
manifester. En cas d’immunodépression sévère, le parasite ressort et sera
responsable de pathologies du genre abcès cérébral.
Toutefois, pour la femme il vaut mieux l’avoir contracté avant la grossesse. Dans
L2 Pharmacie Parasitologie 1
11/03/14 Pr. Barbier
Groupe 9 Perrine et Alice
4/12
le cas où elle le contracterait au cours de la grossesse, il y a possibilité qu’il
traverse le placenta et engendre des malformations sur le bébé à venir.
Pour le parasite, tout est bénéfice : il profite du gîte et du couvert (habitat, transport,
énergie, couveuse) !
7. Limites des définitions : cas du parasitoïde
Le parasitoïde est un peu à part. En effet, à l’état adulte celui-ci est libre mais sa
vie larvaire se réalise au sein d’un autre arthropode qu’il tue en se développant. Il est
donc prédateur de son hôte à l’état larvaire. Beaucoup d’hyménoptères sont
parasitoïdes.
L’exemple d’Ampulex compressa : Ici on va parler d’Ampulex compressa, une petite
guêpe qui pond ses œufs chez certains types de blatte. La guêpe réalise une
première piqûre au niveau du ganglion pro-thoracique de la blatte ce qui
l’anesthésie. Puis une deuxième piqûre dans les ganglions sous-œsophagiens de
manière à la robotiser. Sous l’effet du venin, la blatte devient esclave de la guêpe
qui va la conduire à son terrier. Avant de la quitter la guêpe pond un œuf à
l’intérieur de la blatte. L’œuf se nourrira alors de l’hémolymphe de son hôte.
L’exemple de Trichuris : Trichuris est un ver rond que les hommes hébergent au
niveau du cœcum. Il n’entraîne pas d’effet pathogène important.
Quand le ver s’installe au niveau intestinal notre système immunitaire répond et
les globules blancs essaient de le déloger. Mais ce parasite va immuno-moduler
la réponse des globules blancs. Or, dans certaines pathologies digestives comme
la maladie de Crohn, notre organisme est comme allergique à ses propres
composants. Alors, des chercheurs ont eu l’idée d’infester le tube digestif de
sujets malades par ce ver. Le but étant damoindrir la réponse allergique des
globules blancs. Les résultats sont assez positifs pour les malades avec 70% de
rémission.
Mais du coup, l’hôte peut devenir bénéficiaire ce qui chamboule la notion de
parasitisme...
Et pour répondre à la question que tout le monde se pose :
Pourquoi étudier le parasitisme ?
Le parasitisme est très répandu au sein de la biodiversité (quasiment un être vivant sur
deux est parasité).
Il est intéressant d’étudier les parasites car ceux-ci ont de nombreux rôles : ils régulent
la démographie, modifient les chaînes trophiques et la variabilité génétique des
générations, ils jouent également un rôle dans la structuration des écosystèmes,
l’évolution des espèces... Ainsi l’étude des parasites permet de mieux comprendre la
dynamique de la biodiversité.
L2 Pharmacie Parasitologie 1
11/03/14 Pr. Barbier
Groupe 9 Perrine et Alice
5/12
II. La dynamique hôte-parasite
C’est un couple fondamental, indissociable.
Il résulte d’une coévolution : rencontre, cohabitation et acceptation du parasite par
l’hôte. Le parasite réussit à se faire accepter de son hôte en dis-régulant le système
immunitaire ; il le trompe en se faisant passer pour un composé connu de l’organisme.
On peut juger de la compatibilité entre un parasite et son hôte au vu des échanges
d’informations et des croisements entre ceux-ci. S’ils sont compatibles il y aura alors
interaction durable entre les deux partenaires.
Le choix de son hôte par le parasite (et réciproquement) résulte de pressions
sélectives sur plusieurs millions d’années.
Les hôtes sélectionnent les meilleurs parasites et les parasites sélectionnent les
meilleurs hôtes.
On peut dire que les hôtes qui transmettent le mieux leurs gènes à la descendance
sont ceux qui se défendent le mieux contre les parasites, et de même les parasites qui
transmettent le mieux leurs gènes à la génération suivante sont ceux qui exploitent le
mieux les hôtes.
Les parasites au fil du temps ont développé des adaptations très particulières en se
servant par exemple de la chaîne alimentaire (cf. Toxoplasmose) ou d’êtres vivants (cf.
les moustiques pour le paludisme) pour infiltrer l’hôte. On parle de vecteurs.
1. L’équilibre
Au sein du couple parasite/hôte règne un équilibre très important, c’est un équilibre
de paix armée.
En effet, pour survivre le plus longtemps un parasite doit être indétectable par l’hôte.
Mais suivant la virulence, la quantité, l’état de l’hôte... cet équilibre peut être modifié et
on peut basculer d’un portage sain vers une maladie où le parasite sera démasqué.
L’exemple des Trypanosomes : Les trypanosomes sont des protozaires
hématiques de 20 à 40 microns. Il en existe différentes versions :
Trypanosoma brucei brucei
Trypanosoma brucei rhodesiense
Trypanosoma brucei gambiense
Si une mouche tsé-tsé (=glossine) nous pique alors qu’elle est porteuse du
Trypanosoma brucei brucei (entraîne le Nagana), notre système nous défendra et on
n’observera rien. En effet ce type de trypanosome est essentiellement adapté au bétail et
affecte donc peu l’homme.
1 / 12 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !