V O C A B U L A I R E Evidence-Based Medicine ou médecine factuelle ● O. Zekri* Evidence-Based Medicine (EBM) est un concept qui revendique une pratique médicale fondée sur des preuves. Exprimée de cette manière, cette idée n’a rien de novateur et tous les praticiens s’accordent à penser que leur pratique est fondée sur une connaissance approfondie de leur discipline. En réalité, ce n’est pas la connaissance médicale qui est en cause mais la remise en question permanente de cette connaissance. Les promoteurs de l’EBM plaident pour une attitude active du praticien en termes de recherche et d’application des meilleures données actuelles de la science (D.A.S.). L’idée fondamentale de l’EBM est que le praticien ne doit plus fonder sa décision clinique uniquement sur ses connaissances théoriques, l’avis des experts, son jugement et son expérience professionnelle, mais qu’il doit rechercher, de manière systématique et structurée, les meilleures preuves scientifiques provenant notamment d’études cliniques irréprochables sur le plan méthodologique, et ceci en tenant compte des préférences de son patient. L’ DÉFINITION Le terme anglais evidence est à prendre au sens juridique : le fait, la preuve. La traduction française de l’expression EvidenceBased Medicine a donné “médecine basée sur des faits prouvés” ou encore “médecine factuelle”. L’idée de base a été exprimée par Sackett : “l’Evidence-Based Medicine se définit comme l’utilisation consciencieuse, explicite et judicieuse des meilleures preuves existantes dans la prise de décision concernant la prise en charge de chaque patient” (1). La pratique de l’EBM consiste à combiner l’expertise clinique du praticien avec la recherche systématique des meilleures preuves disponibles par ailleurs. L’expérience clinique est apportée par la pratique et s’exprime plus particulièrement dans le diagnostic et l’identification des préférences, croyances et attentes des patients. Les preuves, quant à elles, proviennent d’études scientifiques, parfois fondamentales, mais le plus souvent cliniques reposant sur une méthodologie rigoureuse. Ces données issues de la recherche concernent tous les domaines qu’ils soient diagnostiques (tests, examens cliniques), pronostiques (puissance des * SNFCP, pavillon Pointeau du Ronceray, Rennes. 170 marqueurs), thérapeutiques (efficacité, sécurité), ou encore la réhabilitation et la prévention. Les résultats sont généralement issus d’essais cliniques contrôlés et randomisés, de méta-analyses, d’études transversales ou longitudinales bien menées. Les preuves cliniques indiscutables, extérieures à sa propre pratique, doivent conduire le praticien à écarter les tests diagnostiques et les thérapeutiques jusque là adoptés et à les remplacer par les nouveaux, qui seront plus puissants, précis, efficaces et sûrs. POUR ET CONTRE Plusieurs critiques ont été énoncées à l’encontre de l’EBM. Certains pensent qu’il n’y a là rien de nouveau et que tout le monde fait de l’EBM sans le savoir, autrement dit, quand un praticien a besoin d’information, il la cherche ! Cependant, l’apport de l’EBM est de rendre le besoin d’information systématique et explicite, ainsi que la recherche de cette information méthodique et raisonnée. Cette approche de la pratique clinique est d’autant plus nécessaire que la quantité d’information médicale connaît une croisssance exponentielle. Déjà en 1995, Davidoff et ses collègues avaient calculé que pour qu’un médecin généraliste reste au courant des avancées de la médecine, il devait lire 19 articles par jour, 365 jours par an alors que le temps disponible était inférieur à une heure par semaine (2). D’autres auteurs ont prétendu que l’EBM ne pouvait être pratiquée que par les théoriciens, ceux qui ne sont pas sur le "terrain" au contact des malades. La réponse a été faite à travers des expériences menées, entre autres, par des équipes de médecine générale (3). Les auteurs ont montré que des praticiens très occupés, mais consacrant le peu de temps qu’il leur reste à la recherche sélective, efficace et orientée vers le patient ainsi qu’à l’évaluation critique et à l’application des meilleurs preuves disponibles, pouvaient pratiquer l’EBM, pour le plus grand profit de leurs patients. D’autres auteurs ont évalué à plus de 80 % les cas vus en pratique générale qui seraient compatibles avec la pratique d’une médecine factuelle (4). Pour autant l’EBM n’est pas une compilation de recettes. Du fait qu’elle intègre à la fois les meilleures preuves disponibles, l’expérience clinique et le choix du patient, cette approche ne peut s’apparenter à du prêt-à-porter. Il ne peut exister de réponses toutes faites valables pour toutes les circonstances. Le jugement du médecin ne pourra jamais être remplacé (1). Cette La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - no 3 - vol. III - juin 2000 affirmation prend tout son sens en médecine générale où il est très fréquent que les patients peuvent présenter plusieurs pathologies dans des contextes sociaux, culturels, familiaux voire sanitaires complexes. Dans le contexte actuel de réduction des dépenses de santé, certains auteurs ont manifesté leur crainte que cette approche soit récupérée par les décideurs politiques pour justifier des coupes budgétaires. Ce serait à l’évidence une bien mauvaise compréhension des objectifs de l’EBM. Un praticien adepte de l’EBM cherchera à identifier et à appliquer les interventions les plus efficaces en termes de soins et de qualité de vie de ses patients. Cela pourrait, bien au contraire, augmenter les coûts de prise en charge. Enfin, pour un certain nombre d’actes cliniques, il n’existe pas d’études scientifiques (en particulier d’essais cliniques randomisés) pour toute situation rencontrée dans la pratique quotidienne ou alors elles ne sont pas représentatives des malades auxquels elles devraient s’appliquer. Ce sont les grey zones de Naylor : “ce qui est blanc ou noir dans une revue scientifique peut rapidement devenir gris dans la pratique clinique” (5). Mais l’EBM ne se limite pas aux essais cliniques. Il s’agit de rechercher la meilleure information pour chaque question clinique. Pour un test diagnostic, on recherchera des études transversales, pour le pronostic, ce sera plutôt des études longitudinales. Il arrive aussi que certaines questions nécessitent l’apport de sciences fondamentales telles que la génétique ou l’immunologie. En ce qui concerne les thérapeutiques, l’essai clinique contrôlé et randomisé reste le mètre étalon. S’il n’existe pas pour la question posée, cela n’empêche pas de suivre la piste des meilleures données existantes et de travailler à partir de celles-ci. MÉTHODOLOGIE GÉNÉRALE La pratique de l’EBM suppose la connaissance d’un certain nombre de règles de recherche bibliographique d’une part, et d’évaluation de la littérature d’autre part. Ces règles peuvent être avantageusement présentées sous formes de grilles de lecture (6). La démarche fondamentale est généralement divisée en quatre étapes successives (6-7) : 1. transformer le problème clinique du malade considéré en une question claire, précise et admettant une réponse (quelles données rechercher ?) ; 2. rechercher efficacement et systématiquement dans la littéraure scientifique les articles les plus pertinents pour y répondre en excluant tous ceux dont la méthodologie n’est pas irréprochable (quels articles lire ?) ; 3. évaluer de manière systématique et critique la validité (degré de fiabilité) des résultats des articles et l’utilité (faisabilité pratique) des conclusions qui en sont extraites (quels articles retenir ?) ; 4. répondre à la question initiale en intégrant les conclusions obtenues au jugement et à l’expérience du praticien ainsi qu’aux préférences du malade (quelle prise en charge adopter ?). On peut ajouter à ces étapes fondamentales, l’évaluation a posteriori de la décision clinique et l’archivage des données ainsi obtenues pour des recherches ultérieures. Ainsi, le médecin qui se place dans ce processus d’auto-apprentissage inhérent à l’EBM, va accroître à chaque cycle son savoir (actualisation des connaissances scientifiques) et son expérience (intégration de ce savoir dans une prise en charge globale du patient). Formulation de la question clinique Il convient tout d’abord de préciser le type de problème médical, ce qui permet de définir le type général de la question à poser. Pour le diagnostic il s’agira de sélectionner et d’interpréter un test diagnostique ; pour l’étiologie, il faudra identifier les causes d’une maladie ; pour la thérapeutique, il conviendra de choisir le meilleur traitement pour le patient ; pour le pronostic, il est impératif d’anticiper l’évolution et les complications probables d’une maladie. Enfin, n’oublions pas l’interaction avec les patients pour laquelle on devra chercher à leur fournir (aux patients et à leur famille) les informations qui leur seront nécessaires. Une fois le problème médical identifié, il faut le décomposer selon quatre critères appelés “PICO” dans la nomenclature anglosaxonne et résumés comme suit : – critère P, caractéristiques du patient (âge, sexe...) et/ou le problème qu’il pose (diagnostic, thérapeutique...) ; – critère I, intervention ; – critère C, comparaison par rapport à une autre intervention (si elle est appropriée) ; – critère O, issue clinique recherchée (clinical Outcome). Les relations les plus évidentes entre le type de problème médical et les critères PICO concernent l’intervention et l’issue clinique (tableau I). Tableau I. Liens entre le type d’étude d’une part, l’intervention et l’issue clinique d’autre part. Type d’étude Intervention Issue clinique Diagnostic Test diagnostique Morbidité Étiologie Facteur de risque Mortalité, morbidité Traitement Intervention thérapeutique Mortalité, morbidité, coût, qualité de vie Pronostic Facteur pronostique Mortalité, morbidité La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - no 3 - vol. III - juin 2000 171 V O C A B U L A I R E Il est possible de résumer la formulation de la question clinique sous la forme d’un tableau (tableau II). Tableau II. Exemple d’une démarche EBM dans le cadre d’un cancer colorectal. Problème médical Patient (description du patient) Intervention (envisagée en premier lieu) Comparaison (si nécessaire avec quelle autre principale possibilité ?) Issue Clinique (que puis-je attendre de cette intervention ?) Diagnostic Patient avec un hémocult positif Quelle est la valeur diagnostique du coloscanner ? Comparé à une coloscopie totale La sensibilité diagnostique est-elle au moins équivalente avec une morbidité moindre ? Étiologie Patient avec une histoire familiale de cancer colique Le génotypage Comparé à une enquête génétique Le génotypage permet-il une étiologie plus précise ? Thérapeutique Patient avec un cancer du rectum Excision du mésorectum Comparé à une association radio-chirurgicale L’efficacité est-elle comparable avec moins d’effets secondaires ? Pronostic Patient avec un cancer du rectum Proctectomie effectuée par un chirurgien coloproctologue Proctectomie effectuée par un chirurgien généraliste La mortalité est-elle moindre ? Recherche de la bibliographie Les informations les plus pertinentes proviennent d’articles publiés dans des revues avec comité de lecture. Ces revues sont régulièrement évaluées et cotées en fonction de leur impact dans la communauté médicale. La littérature médicale internationale est vaste et variée. Il est pratiquement impossible pour une seule institution de posséder l’ensemble des revues éditées dans le monde. Néanmoins, l’accès à cette littérature est facilité par un certain nombre de bases de données bibliographiques qui ont été créées ces dernières années. Les bases de données Ces bases de données contiennent une grande quantité de références bibliographique indexées selon différents systèmes mais qui utilisent peu ou prou les mêmes champs à savoir : les auteurs, le titre, le journal, les mots clés et le résumé. Malgré l’excellent travail réalisé par ces bases de données, il faut être conscient de leurs limites qui sont principalement la non-exhaustivité, le délai d’indexation et une mise à disposition limitée aux résumés, quand ils existent. Les articles in extenso doivent être commandés auprès du journal concerné. Les principales bases de données sont : – Medline de la National Library of Medicine (NLM, Bethesda, États-Unis), regroupe les contenus de l’Index Medicus et d’une partie de l’International Nursing Index et de l’Index to Dental Literature. Cette base existe depuis 1966. – Pre-Medline contient les articles en cours d’indexation dans Medline ; – Embase des éditions Elsevier Science (Amsterdam, Pays-Bas) reprend le contenu de l’Excerpta Medica orienté principalement vers les données biomédicales et pharmaceutiques et possédant 172 une meilleure couverture européenne que Medline. Elle existe depuis 1974 ; – Embase Alert contient les articles en cours d’indexation dans Embase ; – Biosis Previews est produite par la société Biosis (Philadelphie, États-Unis) et reprend, outre les articles de plus de 7 000 journaux, d’autres sources d’information telles que des livres, des comptes-rendus de congrès, des brevets américains et certains rapports de recherche ; – Physician Data Query (PDQ) provient du National Cancer Institute (NCI, Bethesda, États-Unis) et concerne les cancers. Elle présente la particularité de fournir les articles in extenso ; – Cancerlit est produite par la National Library of Medicine (NLM, Bethesda, États-Unis), et s’intéresse exclusivement aux cancers. Elle regroupe des extraits de Medline ainsi que des données provenant de rapports officiels, de thèses ou de monographies. Ces bases de données sont stockées sur des serveurs pour un accès en ligne ou sur des disques (CD-Rom, disquettes...) pour un usage local. Leur interrogation se fait au travers d’interfaces diverses (Ovid Technologies, Silver Platter, etc.) dont il convient de bien connaître les principes de fonctionnement afin d’optimiser la recherche bibliographique. Elles contiennent principalement des articles originaux ou des revues. Il existe un deuxième type de bases de données qui proposent des revues systématiques d’articles sur un sujet donné, des métaanalyses, des recommandations de sociétés savantes ou des analyses critiques de la littéraure. Les plus connues sont : l’ACP Journal Club, le Journal Evidence-Based Medicine, la Cochrane Collaboration... La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - no 3 - vol. III - juin 2000 Les outils bibliographiques Les outils principaux de la recherche bibliographique appartiennent à trois catégories : les logiciels propriétaires qui permettent d’interroger les bases de données sur CD-Rom ou disquettes, les interfaces gratuites couplées aux bases de données accessibles sur le Web et les logiciels de gestion bibliographiques personnels qui permettent la constitution d’une base de données particulière. Internet a révolutionné l’accès aux bases de données bibliographiques dans le sens où il en a facilité l’accès et induit la mise à disposition croissante de ressources gratuites (cf. PubMed et eBMJ, par exemple). études retenues ont-elles été menées sur des sujets dans la même situation que le patient ? Ensuite, il convient d’évaluer le ratio bénéfice/risque de la solution retenue dans le cas précis du patient en question (9). Enfin, l’échange avec le patient doit permettre à celui-ci de faire valoir ses propres préférences (par rapport à ses propres valeurs, à ses contraintes familiales ou professionnelles...). L’intervention du patient en tant que partenaire à part entière de sa prise en charge a des répercussions bénéfiques sur la suite (ne serait-ce qu’en termes de compliance !). Évaluation des résultats et des conclusions Les articles obtenus lors de la recherche bibliographique doivent être évalués afin de sélectionner ceux qui répondent le plus à la question posée et qui présentent les meilleures qualités méthodologiques. L’adéquation à la question posée dépend du type de problème médical rencontré. Pour le diagnostic, les meilleures études sont celles qui ont comparé en aveugle le test à un standard de référence sur un grand nombre de patients consécutifs. L’essai contrôlé randomisé est le meilleur type d’étude pour une recherche étiologique ou thérapeutique. Enfin, pour un pronostic, il conviendra de rechercher des études de cohortes prospectives et ayant pris les sujets au début de leur maladie. En règle générale, les types d’études apportant les meilleurs niveaux de preuve sont par ordre décroissant : les méta-analyses, les essais cliniques randomisés contrôlés, les études de cohortes (prospectives puis rétrospectives), les études cas-témoins (prospectives puis rétrospectives), les études transversales et les séries de cas. Il est enfin possible de quantifier la qualité méthodologique des articles au travers de grilles de lecture comme celle de l’ANAES qui s’attache à chercher si l’étude est prospective, randomisée, si toutes les variables pertinentes ont été prises en compte, si la population de l’étude correspond à celle habituellement traitée, si le calcul du nombre de patients a été fait a priori, si la signification clinique est donnée, si l’analyse statistique a été réalisée en intention de traiter et enfin si les modalités de traitement sont applicables en routine (8). D’autres points méthodologiques sont également à analyser comme la pertinence du test statistique utilisé, son choix explicite a priori, l’absence de biais. La raison d’être de l’Evidence-Based Medicine est d’aider les praticiens à rester au contact des évolutions récentes de la médecine afin qu’ils puissent satisfaire au mieux les besoins de leurs patients. Les outils de cette discipline sont en constante évolution et ses concepts même s’affinent avec l’usage. Il semble qu’à l’heure actuelle ce type de démarche soit incontournable non seulement du fait de l’explosion de l’information scientifique et médicale, mais également des exigences croissantes des patients et des institutions de santé publique en termes de qualité des soins prodigués. Mais ne perdons jamais de vue qu’un bon “praticien EBM” se doit d’utiliser à la fois son expérience clinique – qui lui permettra de ne pas subir le “joug” des résultats scientifiques dans les cas où ceux-ci se révéleraient inappropriés ou inapplicables à un patient donné – et les meilleures données disponibles à chaque instant afin de ne pas faire courir au patient les risques d’une pra■ tique dépassée. Application des conclusions obtenues C’est la quatrième étape de la démarche EBM et probablement la plus complexe. Elle est en tous cas celle qui requiert le plus d’engagement de la part du praticien dans sa relation avec le patient. Les conclusions obtenues par le praticien lors des précédentes étapes doivent avant tout être évaluées à l’aune du patient. Les La Lettre de l’Hépato-Gastroentérologue - no 3 - vol. III - juin 2000 CONCLUSION R É F É R E N C E S B I B L I O G R A P H I Q U E S 1. Sackett DL, Rosenberg WM, Gray JA et al. Evidence-based medicine : what it is and what it isn’t. [editorial] [see comments]. BMJ 1996 ; 312 : 71-2. 2. Davidoff F, Haynes B, Sackette D, Smith R. Evidence-based medicine. A new journal to help doctors identify the information they need. BMJ 1995 ; 310 : 1085-6. 3. Ellis J, Mulligan I, Rowe J, Sackett DL. Inpatient general medicine is evidence based. Lancet 1995 ; 346 : 407-10. 4. Gill P, Dowell AC, Neal RD et al.. Evidence-based general practice : a retrospective study of interventions in one training practice. BMJ 1996 ; 312 : 819-21. 5. Naylor CD. Grey zones of clinical practice : some limits to evidence-based medicine. Lancet 1995 ; 345 : 840-2. 6. Rosenberg W, Donald A. Evidence-based medicine : an approach to clinical problem-solving [see comments]. BMJ 1995 ; 310 :1122-6. 7. Rosenberg W, Sackett DL. On the need for evidence-based medicine. Therapie 1996 ; 51 : 212-7. 8. Agence nationale pour le développement de l’évaluation médicale. Élaboration d’un document de recommandations et références médicales ou dentaires. Paris : ANDEM, 1995. 9. Sarasin FP, Gaspoz JM. Comment améliorer la diffusion et l’adoption dans la pratique quotidienne d’une médecine fondée sur des preuves ? Médecine et Hygiène 1997 ; 55 : 2021-4. 173