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Édito •••
Brigitte de Lard-Huchet,
Juriste, Consultante au Centre
de droit JuriSanté du CNEH
Directeur de la publication
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CHU de Nice ; Annabel Croquette, Directrice
adjointe de l’hôpital local de Beaujeu ; Lin
Daubech, Directeur des affaires juridiques, CHU
de Bordeaux ; Cécile de Boisset, Chargée
d’administration, Centre départemental de
repos et de so
ins de Colmar
;
Robert Haas,
A
ffaires juridiques, Fondation Hôpital Saint-
Joseph ; Philippe Jean, Directeur des affaires
médicales et des droits des patients, Centre
h
ospitalier de Pau
; Eric Rossini, Directeur Géné-
ral adjoint, Centre de lutte contre le cancer
Paul-Strauss de Strasbourg ; Christian Vallar,
Professeur, Doyen de la faculté de droit et
science politique de Nice, Avocat au barreau
de Nice ; Claudine Bergoignan-Esper, Profes-
seur des Universités ; Hervé Tanguy, directeur
d’hôpital.
Conception et impression
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ne loi shakespearienne ? La loi du 10 août 2011 modifiant certaines disposi-
tions de la loi n° 2009-879 du 21 juillet 2009 portant réforme de l'hôpital et
relative aux patients, à la santé et aux territoires (HPST) possède un titre inver-
sement proportionnel à son intérêt. Dite loi Fourcade, elle était attendue comme
devant permettre un ajustement de la réforme HPST, qui vient de fêter son
deuxième anniversaire.
Il est intéressant de noter le décalage abyssal entre les 33 recommandations
formulées par le comité FOURCADE, dont le rapport a été remis au Parlement le
7 juillet dernier, et le contenu final de la loi, dont le Conseil Constitutionnel a cen-
suré pas moins d’une trentaine d’articles, la plupart constituant des cavaliers
législatifs…
Au final, que reste-t-il d’intéressant pour les hospitaliers dans le texte ? Des
modifications anecdotiques ou pointues relatives au statut des groupements de
coopération sanitaire (GCS), à l’encadrement juridique des maisons de santé, à
l’expérimentation des plateaux d’imagerie médicale mutualisés, au champ
médico-social…
Mais rien de vraiment nouveau sur les questions qui posent de réelles difficultés
sur le terrain : cadre juridique des communautés hospitalières de territoire et
GCS établissements de santé, problématique des ristournes dans la réforme de la
biologie médicale, éventuelles modifications à apporter à la gouvernance hospi-
talière, question des coopérations avec le secteur libéral…
Entre les lois vides de contenu, comme celle-ci, et celles qui sont impraticables,
comme la récente réforme des soins psychiatriques sous contrainte, les hospita-
liers n’ont pas fini de maudire un législateur qui devrait, quant à lui, partir en
vacances et méditer sur l’exigence de clarté et de pertinence des textes qu’il
adopte. De quoi alimenter les réflexions du Conseil constitutionnel qui fait de
l’intelligibilité de la loi un objectif de valeur constitutionnelle… (12 janvier 2002,
décision n° 2002-455).
U
Beaucoup de bruit pour rien…
Actualités JuriSanté n° 75 – Septembre-Octobre 2011