Exposition l’Art Dentaire, dossier de presse, Musée Flaubert et d’histoire de la médecine
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L'Art dentaire
Croyances populaires, soins, prévention
Musée Flaubert et d'histoire de la médecine- CHU-Hôpitaux de
Rouen
Exposition du 22 avril au 30 juin 2006
DOSSIER DE PRESSE
Sommaire :
Communiqué de presse p 2
Musées et institutions participants p 3
Parcours de l’exposition p 4
Parcours détaillé de l’exposition p 5-6
Programme culturel p 7
Renseignements pratiques p 7
Photographies libres de droit p 8
Exposition l’Art Dentaire, dossier de presse, Musée Flaubert et d’histoire de la médecine
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L'Art dentaire
Croyances populaires, soins, prévention
Musée Flaubert et d'histoire de la médecine- CHU-Hôpitaux de
Rouen
Exposition du 22 avril au 30 juin 2006
Communiqué de presse
Cette exposition retrace cinq siècles d'histoire de l'art dentaire à partir d'un
patrimoine remarquable et pourtant méconnu.
Près de 200 œuvres issues de prestigieuses collections, publiques et privées, sont
rassemblées dans un lieu historique et plein de charme : le logis du chirurgien de
l'ancien Hôtel-Dieu de Rouen, lieu de naissance de l'écrivain Gustave Flaubert.
L'exposition est présentée dans un espace scénographié sur deux niveaux. Les
collections exposées sont d’une grande diversité : reconstitution de deux cabinets
dentaires anciens, objets d'art populaire, pots de pharmacie, peintures et gravures
des XVII et XVIIIe siècles sur le thème des arracheurs de dents, statues de saint
guérisseur, instrumentation du XVI au XXe siècles. Certains objets sont uniques :
somptueux coffrets de soins en matières précieuses ayant appartenu à Marie Louise
Impératrice et Louis XVIII, la première brosse à dents connue. Un volet plus récent
montre des affiches anciennes de publicités de dentifrices, des modèles
pédagogiques représentant des dents géantes…
Que de chemin parcouru entre l'arracheur de dents qui opérait sur les champs de
foire et le chirurgien dentiste du XXIe siècle qui soigne dans un univers aseptisé un
patient anesthésié !
Comment expliquer alors cette persistance, chez nos contemporains, de la crainte de
la visite chez le dentiste ? La mémoire de douleurs anciennes ? La symbolique des
dents qui est l'élément du corps humain qui sollicite le plus notre imaginaire ?
L'exposition laisse une large place aux savoirs populaires, aux rituels et croyances.
Un espace pédagogique réservé aux enfants est consacré à la prévention
aujourd'hui. La visite se poursuit dans le jardin de plantes dicinales bucco-
dentaires.
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- Musées et institutions participants :
Musée Départemental Albert Demard, Champlitte
Musée des Arts et de l'Enfance, Fécamp
Musée de l'Ecorché d'Anatomie, Le Neubourg
Musée Dentaire de Lyon
Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée
Musée de l'Assistance Publique-Hôpitaux de Paris
Musée de la Publicité, Les Arts Décoratifs, Paris
Ordre National des Chirurgiens-Dentistes, Paris
Musée National de l'Education INRP Rouen
Musée des Beaux-Arts, Rouen
Musée Le Secq des Tournelles, Rouen
Muséum d'Histoire Naturelle de Rouen
Musée des Technologies de santé CHU-Hôpitaux de Rouen
Bibliothèque Municipale de Rouen
- Avec le soutien de :
La Région Haute-Normandie
La DRAC Haute-Normandie
Le Département de la Seine-Maritime
La Société Française d’Histoire de l’Art Dentaire
L’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes
La Confédération des Syndicats Dentaires
Le Groupement des Sociétés Scientifiques Odonto-Stomatologiques
La Société d’Odontologie de Paris
Laboratoire Pierre Fabre Oral Care
- En partenariat avec L'Association de Sauvegarde du Patrimoine de l'Art
dentaire et L’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire et le CRES
Commissariat de l'exposition : Arlette Dubois
Conception graphique du catalogue et supports de communication : Publidée
Scénographie de l’exposition conçue et réalisée par Les Clefs du Patrimoine
Note d’intention du scénographe, Sébastien Tessier :
De toute époque, le chirurgien dentiste opère dans une configuration spatiale
qui nécessite lumière et position adaptée du patient : de l’extraction sur la place
publique relevant parfois de la mascarade, et donc sur une estrade plus
spectaculaire que pratique, au fauteuil dentaire surélevé et en direction de la fenêtre
de jour.
Aussi la scénographie de cette exposition s’attache-t-elle à jouer de ces deux
contraintes pour dessiner l’univers de l’Art Dentaire. Les socles en forme de petites
estrades au dessus du sol mettent en valeur le mobilier dentaire de chaque période.
L'emplacement proche des fenêtres et quelques masques d’anesthésie en suspens
procurent à l’ensemble l’évocation des cabinets dentaires. La mise en scène du
« Grand Thomas » sous le regard de Sainte Apolline n’est pas sans rappeler le
retable de la grande salle. L’effet est volontiers théâtral, ce qui contraste avec la
préciosité affichée des coffrets et nécessaires.
Ce théâtre de la « scène dentaire » et le répertoire des instruments se
présentent à la lumière parfois accentuée de notes de couleur que les salles
d’attente de dentiste s’évertuent tant à matérialiser par des images rassurantes.
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Parcours de l’exposition
L'exposition s'articule en trois parties :
I Le mal de dents
Les dents, reflet de la jeunesse de la beauté et de la santé, sont aussi l'image de la
douleur.
La percée des premières dents s'accompagne de pleurs. Colliers de dentition,
hochets et sirops sont utilisés pour prévenir ou calmer les rages de dents du bébé.
Les dents accompagnent l'homme tout au long de sa vie mais elles sont fragiles et
quand les caries apparaissent et que les remèdes issus du gne végétal n'ont pas
calmé la douleur, l'extraction pratiquée par un arracheur de dents sur une place
publique reste pendant des siècles l'unique recours. En l'absence d'anesthésie,
mieux vaut faire une prière à sainte Apolline.
II Splendeur de l'art dentaire
Les soins se développent à partir du XVIIIe siècle, considéré comme l'âge d'or de
l'art dentaire, et les trousses d'hygiène se multiplient en même temps
qu'apparaissent les premières brosses à dents.
La beauté des coffrets garnis d'instruments en matières précieuses (vermeil, argent,
ivoire, agate) montre bien que les soins s'adressent, à l'époque, à des bouches
royales.
L'essor des cabinets dentaires s'accompagne de progrès techniques, comme le
perfectionnement du fauteuil opératoire et l'invention de "la roulette". Le diplôme de
chirurgien-dentiste créé en 1892 permet à la profession de se démarquer
définitivement du charlatanisme.
III « Même pas mal ! »
C'est à un dentiste que l'on doit la découverte de l'anesthésie qui permet désormais
de pratiquer des extractions indolores.
La publicité naissante se met au service de l'hygiène dentaire et des actions de
prévention apparaissent pour enseigner aux enfants le brossage des dents.
Les soins dentaires sophistiqués d'aujourd'hui permettent de sourire à "belles dents"
Mais ces progrès ont-ils fait disparaître la crainte de la visite chez le dentiste ?
Le Dentiste, peinture de Pieter Angilis, début XVIIIe siècle, collection particulière, © Bruno Maurey,
Heka agence photo
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Parcours détaillé
I Le mal de dents
La percée des dents de lait
De tous les éléments du corps humain, la dent est peut-être celui qui a inspiré le plus
de rituels. L'apparition des premières dents s'accompagne de pratiques destinées à
calmer la douleur : on masse les gencives de l'enfant avec un sirop, on lui donne à
mordiller des racines ou des hochets, on suspend à son cou de curieux colliers
d'ambre, de corail, de dents de loup et de pattes de taupes putées pour faciliter la
poussée des dents
Quand vient l'âge de raison et la chute des dents de lait, qui n'a pas un jour confié sa
dent à la petite souris ?
La carie et ses remèdes
L'origine de la carie est attribuée pendant longtemps à l'action d'un parasite qui
détruit la dent de l'intérieur. Cette théorie du ver dentaire a justifié l'emploi d'une
pharmacopée à base d'ail, le vermifuge par excellence, et de clou de girofle censé
transpercer le ver. On retrouve les drogues végétales habituelles pour endormir le
mal : l'absinthe, l'opium, la jusquiame….
Par ailleurs les arracheurs de dents vendaient dans les foires de nombreux élixirs et
onguents de leur spécialité.
L'extraction
En l'absence d'experts de la profession, l'extraction reste le fait d'un simple artisan
forgeron, d'un colporteur, voire d'un charlatan.
Opérant sur une estrade l'arracheur de dents apparaît dans des tenues excentriques,
souvent exotiques, entouré de clowns, de jongleurs et de musiciens. Son bagout
attire les foules et la mise en scène aide le patient à surmonter son mal. A Paris le
plus célèbre est grand Thomas. Ce sujet a souvent inspiré les peintres.
Deux animaux, le singe et la chouette, qui figurent souvent dans les tableaux,
représenteraient pour le premier, l'opérateur qui trompe le malade et, pour le second,
le patient aveugle qui s'est laissé berné.
II Splendeur de l'art dentaire
Soigner avant d'extraire
En 1699 Louis XIV crée un statut d'expert en chirurgie dentaire et l'un de ces
experts, Pierre Fauchard, publie en 1728 un livre de référence, Le chirurgien
Dentiste ou traité des dents, qui fonde la dentisterie moderne. Contestant l'ancienne
théorie du ver, il s'intéresse au soin des dents cariées et au développement de la
prothèse.
Au XIXe siècle la dentisterie conservatrice prend son essor avec le développement
de la technique de l'obturation et l'invention d' un amalgame à base d'argent, mais
reste un privilège comme en témoigne la splendeur des coffrets des praticiens
opérant pour une clientèle fortunée.
Hygiène et beauté
Les nécessaires à dents et les trousses à détartrer se multiplient et les brosses à
dents apparaissent à partir du XVIIIe siècle remplaçant l'usage des éponges et des
bâtonnets de bois fibreux pour se frotter les dents. La découverte de l'origine
microbienne des caries incite a préconiser le brossage pour lutter contre la plaque
dentaire. Néanmoins l'hygiène dentaire reste encore peu répandue ou perçue
comme une pratique de beauté plus que de prévention.
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