le Japon a pour objectif de se tailler une immense empire colonial exploité au service du Japon. En
raison de conceptions racistes, les populations coréennes et chinoises souffrent énormément de
l’occupation japonaise. Le Japon organise l’Asie-Pacifique dans le cadre de la sphère de
coprospérité de la Grande Asie orientale (Empire du Japon, Thaïlande (vaincue), Mandchoukuo
(État fantoche soutenu par le Japon), Gouvernement de Nankin (collaborateurs chinois), Mengjinag
(Mongolie intérieure indépendante soutenue par le Japon), Birmanie (collaborateurs), Philippines
(collaborateurs) puis Cambodge et Vietnam français en 1945 et même des indépendantistes
indiens).
À leur apogée, les forces de l’Axe contrôlent militairement et économiquement toute l’Europe (sauf
les îles britanniques et les pays neutres (Espagne, Portugal, Suisse, Suède), une partie de l’Afrique
du Nord ainsi que l’Asie-Pacifique et l’Asie du Sud-Est.
Pour les alliés (occidentaux) : le respect des libertés économiques et des principes démocratiques
Bien qu’elles souhaitaient à tout prix éviter la guerre (la France et le Royaume-Uni laissant faire
l’expansionnisme allemand lors de la Conférence de Munich, les États-Unis restant isolationnistes),
les démocraties libérales entendent désormais lutter contre les totalitarismes nazi et fascisme ainsi
que contre le militarisme japonais. Les Alliés présentent donc leur combat comme celui des
démocraties contre des dictatures barbares. Bien que ne respectant pas les principes de la
démocratie libérale, l’URSS se retrouve dans ce discours puisque son idéologie communiste est
opposée aux discours expansionnistes voire racistes des régimes nazi ou fasciste. L’URSS signe
notamment la Déclaration des Nations Unies (1942) qui indique comme objectif de défendre « la
liberté, l’indépendance et la liberté religieuse » ainsi que « les droits humains et la justice » !
Menacés dans leurs intérêts stratégiques, les alliés entendent également placer la liberté de
circulation sur les mers comme but de leur combat. Le libéralisme économique reste en effet au
cœur de l’idéologie libérale des Occidentaux.
Ces deux aspects du libéralisme figurent dans la Charte de l’Atlantique (1941) qui servira de base
pour la rédaction de la Charte des Nations Unies à l’issue de la guerre.
II – La Seconde Guerre mondiale fait véritablement figure de guerre
d’anéantissement
A – Des destructions extrêmes
Les bombardements stratégiques
Dès le début de la guerre, des bombardements massifs sont effectués dans le cadre de la Blitzkrieg
(25 000 morts à Varsovie, 40 000 morts à Rotterdam) mais aussi des mitraillages sur les colonnes de
civils qui fuient l’avancée allemande lors de l’important exode de 1940 (10 millions de personnes sur
les routes, environ 100 000 tués).
Durant la bataille d’Angleterre, Hitler tente de briser le moral des Britanniques en bombardant
Londres (15 000 morts, 3,5 millions de personnes évacuées). L’Allemagne est le premier pays à
utiliser des missiles balistiques (V1 et V2) mais ils sont peu fiables et surtout trop coûteux.
Ces sont les Américains qui par leur supériorité technologique portent ces bombardements à leur
plus haut niveau : en détruisant totalement les villes allemandes et japonaises, ils cherchent à briser
les ressources matérielles et morales de l’adversaire afin d’éviter des combats terrestres trop
coûteux (à l’inverse Stalingrad avait été une bataille d’anéantissement terrestre particulièrement
meurtrière). Parmi les bombardements américains les plus meurtriers : Dresde (plusieurs dizaines de
milliers de morts du 13 au 15 février 1945) ou Tokyo (100 000 morts le 9 mars 1945) toutes deux
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