LA SECONDE GUERRE MONDIALE

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LA SECONDE GUERRE MONDIALE
(1939-1945)
Plan :
I.
II.
III.
IV.
V.
Six ans d’une guerre totale et mondiale
L’Europe sous la botte nazie
La France de la défaite et de la collaboration
La France de la Résistance
Le bilan de la guerre
Lexique :
•Blietzkrieg : p 92 : mot allemand signifiant « guerre éclair ». Les bombardements aériens préparent
l’attaque des divisions blindées qui percent le front pour obtenir une victoire rapide et décisive.
•ghetto : p 102 : quartier dans lequel se trouve une forte concentration dune minorité ethnique,
culturelle ou religieuse, par choix ou par contrainte.
•génocide : p 102 : extermination systématique de tout un peuple. Le mot hébreu « Shoah » signifie
« catastrophe » et désigne l’extermination des juifs par les nazis.
•Milice : p 110 : organisation paramilitaire aidant les Allemands à traquer les résistants. Elle est créée
par Pierre Laval, chef du gouvernement, le 30 janvier 1943.
•Rafle : p 110 : arrestation massive et opérée à l’improviste par la police ou l’armée.
•STO : p 110 : service du travail obligatoire, institué par le gouvernement de Vichy pour répondre aux
exigences allemands de main d’œuvre.
•FFL : p 112 : forces française libres. D’abord composées de volontaires qui rejoignent de Gaulle à
Londres, puis de troupes levées dans les territoires ralliés de l’Empire colonial.
•FFI : p 112 : forces françaises de l’intérieur (février 1944). Ensemble des formations militaires de la
Résistance en France engagées dans les combats de la Libération.
I.
Six ans d’une guerre totale et mondiale
1) la guerre éclair en Europe (1939-1941)
En 1939, Hitler est allié à l’Italie fasciste de Mussolini et a signé un pacte de non agression avec
l’URSS de Staline. Hitler attaque la Pologne le 1 er septembre 1939. La France et le Royaume Uni
déclare la guerre à l’Allemagne le 3 septembre 1939. Appliquant la technique de la « guerre éclair »
(Blitzkrieg*), Hitler envahit la Pologne, l’Europe du Nord et de l'Est, les Pays Bas, la Belgique et la
France. Le Royaume Uni reste seul à combattre à l’ouest. En 1941, Hitler se retourne contre l’URSS.
2) l’expansion au monde du conflit (1941-1942)
Depuis les années 1930, la dictature militaire japonaise a conquis les régions les plus riches de la
Chine. Le 7 décembre 1941, afin de contrôler le Pacifique, l’armée nippone lance une attaque aérienne
contre la base américaine de Pearl Habor. Le président américain Roosevelt entre en guerre contre
l’Axe. Jusqu’au printemps 1942, le Japon poursuit son expansion. Ainsi face à l’Axe (Allemagne, Italie,
Japon) qui semble invincible, se forme l’union des Alliés (Etats Unis, URSS, Royaume Uni).
3) le tournant de 1942
Le tournant de la guerre s’amorce en juin 1942, lorsque les Américains arrêtent les Japonais dans les
Iles Midway puis entreprennent une reconquête, île par île, des territoires occupés par les Japonais.
Les Anglais stoppent les Allemands en Afrique à El-Alamein en octobre 1942, puis rejoignent les
troupes américaines débarquées le 8 novembre en Afrique du Nord.
Mais c’est en URSS qu’Hitler connaît son plus grand échec : après des mois de combats, l’armée
allemande doit capituler devant Stalingrad (août 1942 – février 1943).
4) la victoire des Alliés (1942-1945)
Les débarquements des Alliés en Sicile (juillet 1943) puis dans le sud de l’Italie provoque la
capitulation de l’Italie. Les Alliés débarquent ensuite en Normandie (6 juin 1944) puis en Provence
(août 1944), ce qui permet la reconquête de l’Europe de l’ouest. A l’est, l’Armée rouge libère les
territoires soviétiques occupés, l’Europe centrale et balkanique. L’Allemagne est envahie et capitule le
8 mai 1945.
Seul le Japon continue les combats. Pour précipiter la défaite japonaise, le président des États-Unis,
Truman, décide d’employer une arme nouvelle : le 6 août 1945 à Hiroshima et le 9 août 1945 à
Nagasaki, les premières bombes atomiques explosent. Le Japon capitule le 2 septembre 1945.
II.
L’Europe sous la botte nazie
1) une domination politique et économique
En 1942, la majeure partie de l’Europe est sous la domination de l’Allemagne. Des Etats sont des alliés
actifs comme l’Italie, d’autres sont des satellites en Europe centrale (Hongrie, Roumanie,...) ou des
partenaires neutres comme l’Espagne. Certaines régions sont annexées (Pologne, Autriche). D’autres
sont occupées (France, pays de l’Adriatique) et subissent un régime impitoyable.
Tous les pays occupés par l’Allemagne doivent lui permettre de remporter définitivement la guerre.
Les terres de l’Europe de l’Est sont pillées et leur population soumise à l’esclavage : elles sont
destinées à être peuplées d’Aryens, donc à agrandir l’espace vital.
2) des réactions différentes à l’occupation nazie
La collaboration d’Etat avec le nazisme s’organise avec les gouvernements qui croient en la victoire
allemande ou soutiennent son idéologie (le gouvernement de Vichy en France,…). Parmi les
populations, une petite partie collabore avec les nazis, soit par adhésion au nazisme, soit pour obtenir
leurs faveurs.
Mais des mouvements clandestins de résistance à l’occupation nazie se forment dans tous les pays
occupés. Leurs actions sont diverses : sabotages, renseignements, désobéissance civile,…
Partout les SS et la Gestapo pourchassent les opposants qui sont arrêtés, torturés et souvent
déportés. Les exécutions de civils sont fréquentes.
3) l’extermination des juifs d’Europe
En Europe de l’est, les Juifs sont regroupés et enfermés dans des quartiers particuliers, les ghettos*
(ex : ghetto de Varsovie). Ils y sont constamment persécutés et humiliés par les Allemands. Ils y
meurent de froid, de faim et de maladies.
A partir de 1942, les nazis mettent en place la « Solution finale » : 11 millions de personnes (surtout
les juifs) doivent être conduits dans des camps de concentration ou d’extermination d’Europe centrale
(Mauthausen, Auschwitz). Dans les camps de concentration, ils sont soumis à des travaux forcés dont
le but est l’épuisement jusqu’à la mort, tandis que les camps d’extermination sont de véritables usines
de mort. Les juifs et les tziganes ont ainsi subi un génocide* (6 millions de personnes exterminées).
III.
La France de la défaite et de la collaboration
1) la mise en place du régime de Vichy
Les Allemands envahissent la France en mai 1940. La défaite française est rapide et provoque
l’effondrement de la IIIème République. Pétain, président du Conseil, demande l’armistice le 17 juin
1940. Dans une France désormais coupée en plusieurs zones, Pétain obtient les pleins pouvoirs et
crée l’Etat français.
Le régime de l’Etat français, basé à Vichy, est autoritaire. Il s’appuie sur la devise « travail, famille,
patrie ». Pétain veut redresser la France par une « Révolution nationale ». Le renouveau doit
s’appuyer sur des valeurs traditionnelles : la religion, les paysans, la famille.
2) la collaboration
Le 24 octobre 1940, Pétain rencontre Hitler à Montoire. Il espère, en collaborant, obtenir une place
privilégiée pour la France dans le nouvel ordre européen. Mais Vichy devance les exigences
allemandes : le régime met en place le STO* qui devit obligatoire en 1943. Ce sont la police et la
gendarmerie française qui organisent les arrestations des juifs lors des rafles* de l’été 1942 (rafle du
Vel d’Hiv), tandis que la Milice* pourchasse les résistants.
IV.
La France de la Résistance
La résistance est née de l’appel du 18 juin 1940 du Général de Gaulle sur la BBC depuis Londres. Il
refuse l’armistice et invite les Français à la rejoindre. Avec quelques milliers de volontaires surtout
venus des colonies, il organise une armée, les FFL* (Forces françaises libres), dirigée le Général
Leclerc.
Des groupes de résistants se forment en France dès l’automne 1940. Des mouvements clandestins
tels que Combat, Libération, Franc-Tireur diffusent des tracts, collectent des renseignements pour les
Alliés, aident les évadés, cachent des Juifs (les « Justes ») et s’arment. Après l’attaque allemande
contre l’URSS en 1941, de nombreux communistes s’engagent dans la Résistance. En 1943,
l’instauration du STO grossit encore les rangs. Ils prennent des risques importants. Ils peuvent être
arrêtés, torturés et déportés.
Le Général de Gaulle veut unifier la Résistance intérieure. Jean Moulin, parachuté en France, entre en
contact avec les dirigeants des principaux mouvements et fonde le Conseil national de la Résistance
(CNR) en 1943. Les différents mouvements de résistance unifiés deviendront les FFI* en 1944. Ils
établissent un programme politique, économique et social à mettre en œuvre après la libération. Ils
souhaitent établir un gouvernement provisoire dirigé par le Général de Gaulle.
V.
Le Bilan de la guerre
1) un bilan très lourd
Cette guerre a provoqué au moins 50 millions de morts dans les combats, les camps, les
bombardements. Les civils en sont les principales victimes. Il s’agit du conflit le plus meurtrier de
l’Histoire. L’Europe est le continent le plus durement touché (URSS, Allemagne, Pologne).
Le monde doit désormais affronter la peur de l’arme atomique mais aussi le choc de la découverte des
camps d’extermination.
Les nazis ont été jugés pour leurs crimes contre l’humanité lors du procès de Nuremberg (nov. 1945 –
oct. 1946).
C’est en Europe et au Japon que les destructions sont les plus considérables en raison des
bombardements (ports, voies de communication, équipements industriels, certaines villes). Un
immense effort de reconstruction est nécessaire.
2) un monde en reconstruction
En 1945, le rapport de forces dans le monde est modifié : les Etats Unis et l’URSS sortent grands
vainqueurs du conflit. Lors de la conférence de Yalta, seuls les chefs d’Etat des 3 grandes puissances
alliées se réunissent (Churchill, Roosevelt, Staline) et décident du sort de l’Europe.
Les frontières de l’Europe sont modifiées surtout à l’Est (agrandissement de la Pologne et de l’URSS).
L’Allemagne et l’Autriche sont occupées par les Alliés, leurs territoires étant divisés en 4 zones, ainsi
que leurs capitales.
En 1945, les Alliés créent l’Organisation des Nations Unies (ONU). En plus de la volonté de maintenir
la paix dans le monde, l’ONU se donne comme objectif de défendre les droits de l’homme (rédaction
de la DUDH en 1948) et de favoriser le développement économique et social partout dans le monde.
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