MISE AU POINT Nouvelles cibles et stratégies thérapeutiques dans l’insuffisance cardiaque aiguë New therapeutic targets and strategies in acute heart failure E. Gayat*, A. Mebazaa* * Biomarqueurs et maladies cardiaques, UMR 942, Inserm, Paris ; département d’anesthésie-réanimation, hôpital Lariboisière et université Paris-Diderot, Paris. L’ insuffisance cardiaque aiguë (ICA) est un syndrome dont la définition a récemment été revue par les sociétés savantes. En effet, des études épidémiologiques récentes, tant aux États-Unis (Acute Decompensated HEart failure national REgistry [ADHERE]) qu’en Europe (étude Tableau. Classification (par ordre décroissant de fréquence), fondée sur la présentation clinique, du syndrome des insuffisances cardiaques aiguës. Insuffisance cardiaque aiguë hypertensive Les signes et symptômes de l’insuffisance cardiaque sont accompagnés d’une pression artérielle élevée et d’une fonction ventriculaire systolique gauche préservée avec une radio du thorax compatible avec un œdème pulmonaire ; associée de râles crépitants à l’auscultation pulmonaire et d’une saturation artérielle en oxygène < 90 % à l’air ambiant. Insuffisance cardiaque chronique décompensée Le patient a les signes et les symptômes d’insuffisance cardiaque aiguë (dyspnée, oligurie) sans signe de choc cardiogénique, d’œdème pulmonaire ni de crise hypertensive ; il a été hospitalisé auparavant pour un épisode similaire. Choc cardiogénique Le choc cardiogénique est défini comme une hypo­ perfusion liée à l’insuffisance cardiaque aiguë malgré la correction de la précharge. Le choc cardiogénique est habituellement caractérisé par une pression artérielle ­systolique < 90 mmHg ou une baisse de la pression artérielle moyenne de plus de 30 mmHg par rapport à la pression habituelle et/ou d’un débit urinaire inférieur à 0,5 ml/kg/h et d’une fréquence cardiaque supérieure à 60 bats/min. Ceci peut se faire avec ou en l’absence de congestion ventriculaire droite ou gauche. Insuffisance cardiaque droite Un bas débit cardiaque, des jugulaires turgescentes, un foie volumineux et une hypotension artérielle. Insuffisance cardiaque à haut débit cardiaque Débit cardiaque élevé ; fréquence cardiaque élevée ; extrémités chaudes ; congestion pulmonaire ; parfois, lors de l’état de choc septique, la pression artérielle est basse. 10 | La Lettre du Cardiologue • n° 463 - mars 2013 EuroHeart) ou en France (Étude française sur l'insuffisance cardiaque aiguë [EFICA]), ont apporté un jour nouveau sur cette entité nosologique. Ainsi, on distingue dorénavant plusieurs pathologies, bien individualisées, formant ensemble le “syndrome des insuffisances cardiaques aiguës”. La Société européenne de cardiologie (ESC) et la Société européenne de réanimation (ESICM) se sont emparées des résultats récemment parus dans ces études épidémiologiques pour officialiser les définitions du syndrome des ICA (1). Ces définitions devront donc être utilisées dans notre pratique quotidienne ainsi que lors du choix des critères d’inclusion des prochaines études sur l’ICA. La prise en charge d’un épisode d’ICA repose sur l’association de traitements médicamenteux et de traitements non médicamenteux, en particulier la ventilation non invasive. Cette mise au point concerne les nouveautés dans la prise en charge médicamenteuse d’un épisode d’ICA. Les définitions actuelles du syndrome des insuffisances cardiaques aiguës Outre l’ESC et l’ESICM, ces définitions ont été adoptées par les 2 grandes agences que sont la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis et son équivalent européen, l’Agence européenne des médicaments (EMA). Ainsi, le syndrome des ICA est défini par l’appa- Points forts Mots-clés »» L’agent optimal pour le traitement de l’insuffisance cardiaque décompensée serait celui qui ferait baisser les pressions de remplissage ventriculaire, améliorerait les symptômes cliniques et la fonction rénale, préserverait le tissu myocardique, réduirait la concentration plasmatique des neurohormones et n’entraînerait pas d’arythmie ni d’hypotension symptomatique. »» Parmi les médicaments disponibles dans l’insuffisance cardiaque aiguë, les vasodilatateurs sont ceux qui répondent le mieux au cahier des charges d’un médicament idéal. »» Les indications des diurétiques doivent être plus limitées et, surtout, les doses plus faibles que par le passé. »» Le recours aux agents inotropes doit être exceptionnel et uniquement motivé par la présence de signes d’hypoperfusion (par exemple : oligurie, marbrures) avec ou sans hypotension artérielle et avec ou sans œdème pulmonaire réfractaire aux diurétiques et aux vasodilatateurs. rition rapide ou progressive de signes et symptômes d’insuffisance cardiaque résultant en hospitalisations ou consultations non planifiées, chez un cardiologue ou aux urgences. Le syndrome des ICA est dû soit à la décompensation d’une insuffisance cardiaque chronique, soit à la survenue d’une insuffisance cardiaque sur un cœur probablement sain (ou de novo), comme lors de l’infarctus du myocarde. Il est important de différencier les insuffisances cardiaques chroniques décompensées et les ICA sur cœur sain, car la réponse physiologique sera beaucoup plus prononcée dans le cas d’une ICA sur cœur sain. De plus, l’ICA sur cœur sain va se produire chez un patient qui ne prend pas de médicament cardiovasculaire de façon prolongée (il y a donc peu d’interactions avec les médicaments administrés lors de l’ICA). L’ICA de novo a également une volémie globale qui est normale ou basse par rapport à l’insuffisance cardiaque chronique décompensée, qui est plutôt en normo- ou hypervolémie. Le tableau décrit, à partir de signes cliniques, les 5 présentations cliniques formant le syndrome des ICA. Elles doivent être connues de tous. Notez qu’elles n’ont pas toutes la même fréquence. Nouveautés dans la stratégie de prise en charge et le traitement médicamenteux de l’ICA Le but à atteindre dans le traitement de l’ICA est d’améliorer rapidement la symptomatologie du patient admis en urgence et de maintenir son pronostic à long terme. L’épisode d’ICA et les médicaments utilisés ne devraient, idéalement, pas détériorer la survie de ces patients. La figure 1, p. 12 reprend les grandes lignes de la prise en charge d’un patient présentant un épisode d’ICA selon les recommandations de 2008 conjointes de l’ESC et de l’ESICM (1). Les patients doivent bénéficier précocement d’un monitoring, initialement non invasif, de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque et de la saturation en oxygène. Le bilan minimal, nécessaire à l’évaluation des patients, comporte un bilan biologique (NFS, ionogramme sanguin avec urémie et créatininémie, BNP ou NT-proBNP, troponine), un électrocardiogramme et une radiographie pulmonaire. Une évaluation échocardiographique devrait être effectuée rapidement (2). Ventilation non invasive La ventilation non invasive est indiquée en cas de décompensation cardiaque aiguë avec œdème pulmonaire. Les facteurs prédictifs d’un échec de la ventilation non invasive, nécessitant l’intubation orotrachéale, sont une acidose sévère avec un pH inférieur à 7,25, une hypercapnie, un syndrome coronaire aigu, une hypotension artérielle et une dysfonction ventriculaire gauche sévère (3). La ventilation non invasive augmente l’index cardiaque et diminue le volume télédiastolique du ventricule gauche chez les patients atteints d’une dysfonction systolique du ventricule gauche (2), diminue la postcharge ventriculaire gauche, améliore la mécanique ventilatoire en augmentant la capacité résiduelle fonctionnelle, diminue les résistances des voies aériennes et diminue le travail respiratoire (4). Plus d’une vingtaine d’études ont comparé les bénéfices de la ventilation non invasive (CPAP [Continuous Positive Airway Pressure] ou BiPAP [Bilevel Positive Airway Pressure]) et du traitement standard. Il en ressort que la ventilation non invasive, quel qu’en soit le type, diminue le recours à la ventilation mécanique et la mortalité (5-7). Plus récemment, une étude multicentrique randomisée comprenant 1 069 patients a comparé 3 types de prise en charge : traitement conventionnel avec oxygénothérapie simple, traitement conventionnel avec CPAP et traitement conventionnel avec aide inspiratoire et pression expiratoire positive. Le critère de jugement principal était la mortalité, qui était similaire que les patients aient ou non reçu une ventilation non invasive (8). Cela étant, les résultats de cette étude sont controversés et n’ont pas à ce jour remis en cause la place de la ventilation non invasive dans cette pathologie (1). Pourtant, dans le registre ALARM-HF (Acute Heart Failure Global Registry of Standard Treatment), seuls 9,6 % des patients bénéficiaient d’une ventilation non invasive, et 16 % étaient finalement intubés (9). Insuffisance cardiaque aiguë Inotrope Vasodilatateur Diurétique Ventilation non invasive Highlights »» The ideal drug to treat acute heart failure (AHF) patients should decrease left ventricular filling pressure, improve symptoms, renal function, coronary perfusion and decrease level of natriuretic peptides. »» Among the medications commonly used in AHF patients, vasodilatators present the optimal performance. »» Indications and dose of diuretics should be reduced ; 1 mg/kg as a bolus should be the maximum bolus dose at admission. »» Catecholamines should be avoided as much as possible; the only indication is systemic hypoperfusion despite an optimal management. Keywords Acute heart failure Inotrope Vasodilatator Diuretic Non-invasive ventilation La Lettre du Cardiologue • n° 463 - mars 2013 | 11 MISE AU POINT Nouvelles cibles et stratégies thérapeutiques dans l’insuffisance cardiaque aiguë Traitement symptomatique immédiat Patient agité ou douloureux Oui Œdème pulmonaire Oui Traitement médical, diurétique/vasodilatateur SpO2 < 95 % Oui Augmentation de la fiO2, envisager CPAP/VNI/VM Rythme cardiaque normal et sinusal Non Traitement antiarythmique, électroentraînement, électroconversion Analgésie, sédation VNI : ventilation non invasive. Figure 1. Prise en charge initiale d’un épisode d’insuffisance cardiaque aiguë selon les recommandations de 2008 de l’ESC et de l’ESICM. Les agents médicamenteux L’agent optimal pour le traitement de l’insuffisance cardiaque décompensée serait celui qui ferait baisser les pressions de remplissage ventriculaire, améliorerait les symptômes cliniques et la fonction rénale, préserverait le tissu myocardique, réduirait la concentration plasmatique des neurohormones et n’entraînerait pas d’arythmie ni d’hypotension symptomatique. En fait, à l’heure actuelle, aucun agent ne réunit toutes ces caractéristiques. La réalité est que l’épisode d’ICA peut entraîner des dégâts myocardiques et peut altérer ou aggraver la fonction d’autres organes tels que le rein. Les médicaments utilisés lors de l’épisode d’ICA sont, eux aussi, potentiellement délétères sur le cœur et les autres organes vitaux. ◆◆ Vasodilatateurs Parmi les médicaments disponibles dans l’ICA, les vasodilatateurs sont ceux qui répondent le mieux au cahier des charges d’un médicament idéal. Ils doivent donc être essayés en première intention dans l’ICA quand la pression artérielle est élevée : ICA hypertensive et IC chronique décompensée avec une pression artérielle systolique élevée (tableau). Des données récentes semblent indiquer une amélioration de la survie associée à l’utilisation des médicaments vasodilatateurs dans l’ICA (10). Les dérivés nitrés sont recommandés dans l’œdème aigu pulmonaire (OAP) cardiogénique dès que la pression artérielle systolique (PAS) est supérieure 12 | La Lettre du Cardiologue • n° 463 - mars 2013 à 110 mmHg. Ils sont généralement administrés en intraveineuse à la seringue électrique. Toutefois, dans le cadre de l’urgence chez un sujet en OAP cardiogénique, notamment au domicile, la forme sublinguale peut permettre de diminuer de manière importante la dyspnée et de passer un cap en attendant le transport du patient en soins intensifs. La trinitrine diminue la PAS, diminue les pressions de remplissage des ventricules droit et gauche (VD et VG). Des données récentes montrent que les dérivés nitrés peuvent être utilisés chez les patients en ICA dont la PAS est proche de 100 mmHg (figure 2) [10]. Il semble en effet que ce soit dans les formes d’ICA avec une PAS normale ou proche de 100 mmHg que l’administration de dérivés nitrés est le plus bénéfique en termes d’amélioration de la survie ; cela demande à être confirmé par des études ­prospectives. ◆◆ Diurétiques Les indications des diurétiques doivent être plus limitées et, surtout, les doses plus faibles que par le passé. Dans l’ICA hypertensive, première cause d’OAP en France et dans le monde, il n’y a pas d’hypervolémie préalable, ou peu : un traitement diurétique trop poussé (> 1 mg/kg) peut vite dépasser son but et entraîner une hypovolémie. Il est préférable de privilégier les vasodilatateurs pour améliorer rapidement la symptomatologie des patients. De même, une décompensation de la cardiopathie ne signifie pas obligatoirement hypervolémie. En revanche, pour un patient en insuffisance cardiaque chronique décompensée, dyspnéique, mal suivi et clairement en hypervolémie, les diurétiques sont indiqués, mais à des doses moindres qu’auparavant : bolus de 40 mg i.v.d., avec un maximum de 100 mg i.v. les 6 premières heures et de 240 mg les 24 premières heures. De façon globale, nous avons récemment montré que la dose initiale de diurétique doit être inférieure à 80 mg (11). ◆◆ Inotropes positifs Le recours aux agents inotropes doit être exceptionnel et uniquement motivé par la présence de signes d’hypoperfusion (par exemple : oligurie, marbrures) avec ou sans hypotension artérielle et avec ou sans œdème pulmonaire réfractaire aux diurétiques et aux vasodilatateurs. L’utilisation des inotropes doit être très prudente, vu qu’ils entraînent une augmentation de la concentration cellulaire du calcium et de la consommation myocardique en oxygène (12). Le bénéfice de ces MISE AU POINT PAS 100-119 mmHg Diurétique i.v. seul Diurétique i.v. + vasodilatateur i.v. 0,4 Mortalité intrahospitalière Mortalité intrahospitalière PAS < 100 mmHg 0,3 0,2 0,1 HR = 0,53 (0,35-0,81) 0,0 0 5 10 15 20 25 Diurétique i.v. seul Diurétique i.v. + vasodilatateur i.v. 0,4 0,3 HR = 0,68 (0,37-1,25) 0,2 0,1 0,0 30 0 5 10 Jours Mortalité intrahospitalière Mortalité intrahospitalière HR = 1,13 (0,62-2,06) 0,2 0,1 0,0 0 5 10 15 Jours 25 30 PAS > 160 mmHg Diurétique i.v. seul Diurétique i.v. + vasodilatateur i.v. 0,3 20 Jours PAS 120-159 mmHg 0,4 15 20 25 30 Diurétique i.v. seul Diurétique i.v. + vasodilatateur i.v. 0,4 0,3 HR = 1,39 (0,62-3,08) 0,2 0,1 0,0 0 5 10 15 Jours 20 25 30 Figure 2. Effets des vasodilatateurs sur la mortalité intrahospitalière dans l’ICA en fonction de la pression artérielle à l’admission : données issues du registre ALARM (d’après [10], avec autorisation). agents sur la contractilité myocardique doit être mis en balance avec ces 2 effets indésirables, puisqu’ils peuvent être à l’origine de troubles du rythme, d’une part, et d’une ischémie myocardique dans les insuffisances cardiaques d’origine ischémique, d’autre part (13). Le rapport bénéfice/risque n’est pas le même pour tous les inotropes. Ceux dont l’action passe par la stimulation des récepteurs β1-adrénergiques avec une augmentation de la concentration du calcium induisent probablement des risques iatrogènes plus importants (14). Un effet potentiellement délétère des inotropes dans l’ICA a été mis en évidence, en particulier pour les catécholamines (10). Jusqu’à maintenant, le médicament inotrope le plus utilisé était la dobutamine. Plus récemment, 2 classes médicamenteuses ont été développées : les inhibiteurs des phosphodiestérases (milrinone et énoximone) et les sensibilisateurs calciques (lévosimendan). La milrinone et l’énoximone inhibent sélectivement la phosphodiestérase III, l’enzyme impliquée dans la dégradation de l’adénosine monophosphate cyclique en AMP au niveau des cardiomyocytes. Aux doses usuelles, ils ont un effet inotrope et vasodilatateur périphérique qui entraîne une augmentation du débit cardiaque et du volume d’éjection systolique, une baisse de la pression artérielle pulmonaire d’occlusion (PAPO) ainsi que des résistances systémiques et pulmonaires (15). Ces inotropes gardent leurs effets même chez les patients traités par des bêtabloquants (16). Il ne semble pas y avoir d’échappement thérapeutique à moyen terme comme avec la dobutamine. L’action du lévosimendan passe par une sensibilisation des protéines contractiles au calcium responsable d’un effet inotrope positif et une ouverture des canaux potassiques entraînant une vasodilatation périphérique avec baisse de la postcharge. Le lévosimendan est indiqué chez les patients en La Lettre du Cardiologue • n° 463 - mars 2013 | 13 MISE AU POINT Nouvelles cibles et stratégies thérapeutiques dans l’insuffisance cardiaque aiguë bas débit cardiaque consécutif à une dysfonction systolique et non accompagné d’une hypotension importante. L’administration du lévosimendan chez les patients en insuffisance cardiaque décompensée est associée à une augmentation du débit cardiaque et du volume d’éjection systolique, une baisse de la pression artérielle pulmonaire d’occlusion ainsi que des résistances systémiques et pulmonaires avec une légère augmentation de la fréquence cardiaque et une baisse de la pression artérielle (17-19). La place respective des différents inotropes disponibles n’est pas clairement établie. On peut toutefois privilégier l’utilisation de la dobutamine chez les patients non préalablement traités par bêtabloquants, tandis que le lévosimendan ou les inhibiteurs de la phosphodiestérase III sont à utiliser en priorité chez des patients bêtabloqués. Conclusion La stratégie de prise en charge de l’insuffisance cardiaque repose sur l’association de traitements médicamenteux et non médicamenteux (en particulier la ventilation non invasive) chez un patient monitoré et surveillé étroitement. Le traitement de l’ICA doit s’appuyer sur un interrogatoire et un examen clinique minutieux qui permettront de classer le patient dans une des 5 présentations cliniques décrites dans le tableau. Le traitement adapté à la présentation clinique sera instauré rapidement. Le traitement médicamenteux de première intention est l’administration de vasodilatateurs, alors que la place et les doses des diurétiques doivent être moins importantes que par le passé. L’usage des catécholamines doit demeurer exceptionnel. ■ Références bibliographiques 1. Dickstein K, Cohen-Solal A, Filippatos G et al. ESC guidelines for the diagnosis and treatment of acute and chronic heart failure 2008: the Task Force for the diagnosis and treatment of acute and chronic heart failure 2008 of the European Society of Cardiology. Developed in collaboration with the Heart Failure Association of the ESC (HFA) and endorsed by the European Society of Intensive Care Medicine (ESICM). Eur J Heart Fail 2008;10(10):933-89. 2. Bendjelid K, Schutz N, Suter PM et al. Does continuous positive airway pressure by face mask improve patients with acute cardiogenic pulmonary edema due to left ventricular diastolic dysfunction? Chest 2005;127(3):1053-8. 3. Masip J, Paez J, Merino M et al. Risk factors for intubation as a guide for noninvasive ventilation in patients with severe acute cardiogenic pulmonary edema. Intensive Care Med 2003;29(11):1921-8. 4. L’Her E, Jaffrelot M. Faut-il encore mettre en route une ventilation non invasive en cas de détresse respiratoire sur un œdème pulmonaire cardiogénique ? Reanimation 2009;18:720-5. 5. Masip J, Roque M, Sanchez B, Fernandez R, Subirana M, Exposito JA. Noninvasive ventilation in acute cardiogenic pulmonary edema: systematic review and meta-analysis. JAMA 2005;294(24):3124-30. 6. Peter JV, Moran JL, Phillips-Hughes J, Graham P, Bersten AD. Effect of non-invasive positive pressure 14 | La Lettre du Cardiologue • n° 463 - mars 2013 ventilation (NIPPV) on mortality in patients with acute cardiogenic pulmonary oedema: a meta-analysis. Lancet 2006;367(9517):1155-63. 7. Winck JC, Azevedo LF, Costa-Pereira A, Antonelli M, Wyatt JC. Efficacy and safety of non-invasive ventilation in the treatment of acute cardiogenic pulmonary edema – a systematic review and meta-analysis. Crit Care 2006;10(2): R69. 8. Gray A, Goodacre S, Newby DE, Masson M, Sampson F, Nicholl J. Noninvasive ventilation in acute cardiogenic pulmonary edema. N Engl J Med 2008;359(2):142-51. 9. Follath F, Yilmaz MB, Delgado JF et al. Clinical presentation, management and outcomes in the Acute Heart Failure Global Survey of Standard Treatment (ALARM-HF). Intensive Care Med 2011;37(4):619-26. 10. Mebazaa A, Parissis J, Porcher R et al. Short-term survival by treatment among patients hospitalized with acute heart failure: the global ALARM-HF registry using propensity scoring methods. Intensive Care Med 2011;37(2): 290-301. 11. Yilmaz MB, Gayat E, Salem R et al. Impact of diuretic dosing on mortality in acute heart failure using a propensitymatched analysis. Eur J Heart Fail 2011;13(11):1244-52. 12. Katz AM. Potential deleterious effects of inotropic agents in the therapy of chronic heart failure. Circulation 1986;73(3 Pt 2):III184-90. 13. O’Connor CM, Gattis WA, Uretsky BF et al. Continuous intravenous dobutamine is associated with an increased risk of death in patients with advanced heart failure: insights from the Flolan International Randomized Survival Trial (FIRST). Am Heart J 1999;138(1 Pt 1):78-86. 14. Kellum JA, M Decker J. Use of dopamine in acute renal failure: a meta-analysis. Crit Care Med 2001;29(8):1526-31. 15. Lowes BD, Tsvetkova T, Eichhorn EJ, Gilbert EM, Bristow MR. Milrinone versus dobutamine in heart failure subjects treated chronically with carvedilol. Int J Cardiol 2001;81(23):141-9. 16. Böhm M, Deutsch HJ, Hartmann D, Rosée KL, Stäblein A. Improvement of postreceptor events by metoprolol treatment in patients with chronic heart failure. J Am Coll Cardiol 1997;30(4):992-6. 17. Mebazaa A, Gheorghiade M, Piña IL et al. Practical recommendations for prehospital and early in-hospital management of patients presenting with acute heart failure syndromes. Crit Care Med 2008;36(1 Suppl.):S129-39. 18. Cleland JG, McGowan J. Levosimendan: a new era for inodilator therapy for heart failure? Curr Opin Cardiol 2002;17(3):257-65. 19. Slawsky MT, Colucci WS, Gottlieb SS et al.; on behalf of the Study Investigators. Acute hemodynamic and clinical effects of levosimendan in patients with severe heart failure. Circulation 2000;102(18):2222-7.