L`Europe en 1914

L'Europe en 1914
Complétez la carte en indiquant le nom des états et en respectant la légende ci-dessous.
États nouvellement créés entre 1850 et 1914
Polonais principales nationalités restées sans Etats
Zones de revendications territoriales
Les grandes alliances :
La Triple Alliance ou Triplice La Triple Entente

Chap. 4 L’Europe et la Grande guerre
Outre le formidable développement industriel que va connaître l’Europe au cours du
XIXème et toutes les conséquences économiques qui en suivirent : sociales, économiques et
culturelles… le XIXème c’est aussi le siècle des nationalités et des États nationaux, nations et
nationalismes seront d’ailleurs le principaux moteurs des changements territoriaux au cours du
19è s mais aussi la principale source de conflit.
En 1914, si la guerre attendue est devenue "inévitable et nécessaire" (Guillaume II) personne
ne l’imagine aussi longue d’où son surnom plus tard de « Grande guerre ». D’abord européenne
elle deviendra très vite mondiale, et surtout elle mobilisera toutes les énergies des
belligérants, une guerre dont les conséquences vont bouleverser toute l'Europe et pour
longtemps.
I. L’Europe en 1914
1. De nouveaux Etats Nations se sont créés au XIXè siècle
a. La naissance de l'Italie (Doc. p 188)
- C'est autour du royaume de Piémont Sardaigne et grâce à son 1er ministre Cavour que se
fera l'unité et la création d'un état italien.
- Unité qui commencera en mai 1859 avec l'aide de la France (en échange de Nice et de la
Savoie) contre l'Autriche. Et qui se poursuivra jusqu'en Sicile grâce à l'intervention en 1860 du
républicain Garibaldi et de ses chemises rouges.
- En 1861, Victor Emmanuel II peut être ainsi proclamé : roi d'Italie (VERDI !).
- Si en 1870, l'unité semble achevée avec l'acquisition de la Vénétie puis de Rome, l'Italie
réclame encore Trente et Trieste (les terres irrédentes).
b. L'unité allemande
- C'est Bismarck, chancelier du Roi de Prusse Guillaume 1er, qui sera l'homme de l'unification.
Il fera l'union "par le fer et par le sang ":
- D'abord contre le Danemark (1864) puis contre l'Autriche (1866), ce qui lui permet d'unir
tous les territoires protestants du Nord de l'Allemagne et de créer ainsi la confédération de
l'Allemagne du Nord.
- Enfin en 1870 contre la France de Napoléon III (vaincue à Sedan le 2 septembre). Cette
guerre permettra d'unir tous les Allemands. (le Sud Catholique au Nord protestant)
- Le 18 janvier 1871, l'empire allemand est ainsi proclamé à Versailles, Guillaume Ier
devient l'empereur du IIème Reich, et l'Alsace et la Lorraine sont annexées.
- Pour certains nationalistes l'unité reste pourtant inachevée car il reste encore les Allemands
d'Autriche.

I. L’Europe en 1914
1. De nouveaux Etats Nations se sont créés au XIXè siècle :
a. La naissance de l'Italie (Doc. p 188)
b. L'unité allemande

2. Vers une démocratisation de l’Europe ?
Si l'idée de confier le pouvoir au peuple s'affirme, cette démocratisation va-t-elle toucher
toute l'Europe ?
- En 1850, l'Europe est en majorité monarchique, seulement 2 républiques (France (1848-52) et Suisse
(1864)). Des monarchies qui sont souvent liées entre elles par des liens familiaux : Victoria est surnommée
"la grand-mère de l'Europe" ; Guillaume II est son petit-fils et Nicolas II son petit-neveu.
- Dans la plupart des cas, il s'agit de monarchies autoritaires où les libertés sont restreintes et il n'y a
pas de constitution. Parfois, comme en Russie, le souverain n'est soumis à aucun contrôle et règne en
autocrate.
- Il existe en Europe quelques régimes libéraux caractérisés par une constitution où l'on respecte les
libertés dites fondamentales (pensée, presse…) et où le pouvoir du monarque est limité par des assemblées
élues, des parlements (souvent composés des élites de la fortune où seuls les plus riches ont droit de
vote).
- En 1914, c'est l'Europe du Nord-Ouest, industrialisée qui se démocratise le plus vite (alors que plus
on avance vers l'Est, plus les régimes sont autoritaires). La
démocratisation a profité des progrès économiques et sociaux, du
développement de la presse, de l'éducation, des partis politiques, qui ont
donné de plus en plus de pouvoirs à l'opinion publique. La presse, (comme
le montre l'affaire Dreyfus) est devenue un instrument de pouvoir
dans la vie politique.
- Mais en 1914, le SU masculin n’existe que dans 12 Etats.
- Enfin, cette démocratisation reste limitée : le droit de vote est le
1er des droits réclamés, il est obtenu peu à peu et quand il devint
universel il ne concerne pas les femmes (mis à part la Norvège, il faudra
attendre l'après 1ère GM et 1944 pour la France). Seul le Royaume Uni
apparaît, bien qu'étant une monarchie, comme un véritable modèle.

3. Le choc des nationalismes et l'engrenage vers la guerre
a. Nationalisme mais aussi impérialisme excitent les revendications territoriales des
uns et les ambitions coloniales des autres :
- Les passions nationalistes sont vives en France où la perte de l'Alsace-Lorraine est vécue
comme une humiliation et suscite un désir de revanche.
- Le Royaume-Uni dénonce la concurrence industrielle et commerciale de l'Allemagne.
- L'Empire allemand, formé seulement en 1871, estime pour sa part avoir été privé de colonies
par la France et le Royaume-Uni.
Vidéo : extrait Joyeux Noel
b. Une Europe divisée : Deux systèmes d'alliances s'organisent.
- Voulant isoler diplomatiquement la France, l'Allemagne avait conclut une alliance avec
l'Autriche-Hongrie et l'Italie : la Triplice ou Triple Alliance (1882).
- la France rompt son isolement en s'alliant avec la Russie (1892) et se réconcilie avec
l'Angleterre (signature de l'Entente cordiale en 1904). Le rapprochement entre le Royaume-Uni
et l'Empire russe donne naissance à la Triple Entente en 1907.
- L'Europe, divisée en deux, se lance dans une véritable course aux armements.
c. La guerre devient "inévitable et nécessaire" (Guillaume II)
- L'acceptation générale de la guerre révèle la force des nationalismes en Europe.
- Le 28 juin 1914, l'archiduc d'Autriche François Ferdinand est tué à Sarajevo par un
Serbe de Bosnie, Princip. Le gouvernement autrichien voit dans cet attentat l'occasion de
mettre au pas la Serbie. Il l'accuse d'avoir organisé l'assassinat et exige par un ultimatum*
qu'on lui livre les responsables. La Serbie rejette cette demande. En quelques jours, par le
mécanisme des alliances toute l'Europe se retrouve en guerre.
- L'annonce de la guerre et celle de la mobilisation générale sont accueillies avec surprise par
les populations. Mais l'idée de combattre est acceptée et les dernières tentatives pacifistes
échouent. (Jean Jaurès, le chef du parti socialiste français, qui tentait de s'opposer à la guerre,
est assassiné.)
- Quand le conflit commence en août 1914, il a été imaginé cours, en référence aux guerres
précédentes, on pense partir pour l'été, en réalité le conflit durera 52 mois d'où son surnom de
Grande guerre.