Mémoire de DES d’oncologie : Facteurs pronostiques de survenue de remaniements radiologiques après irradiation stéréotaxique par Cyberknife® chez des patients atteints de cancer bronchique non à petites cellules Soutenance le 24 juin 2017. POPOTTE Hosni, interne en d’Oncologie-Radiothérapie, Centre François Baclesse, Caen Directrice de mémoire : Dr Delphine Lerouge REMERCIEMENTS - Aux Docteurs Delphine Lerouge et Joelle Lacroix pour m’avoir proposé ce sujet et pour leur encadrement tout au long de ce travail. - A mes co-internes, Tessier Anne-Marie et Zhang Norbert, pour leur aide précieuse dans ce travail. - A l’ensemble des Praticiens du service de Radiothérapie du Pr Habrand qui ont contribué à ma formation professionnelle tout au long de mon internat. - A ma famille ainsi qu’à tous mes proches. 2 Table des matières - Remerciements p2 - Liste des abréviations p5 - Liste des iconographies, tableaux et figures p6 - Chapitre I : Introduction p8 - Chapitre II : Rationnel p9 - 2.1 Généralités sur le cancer pulmonaire primitif non à petites cellules p9 - 2.2 Généralités sur la radiothérapie stéréotaxique p9 - 2.3 Place de la radiothérapie stéréotaxique dans la prise en charge des cancers pulmonaires primitifs non à petites cellules p12 - 2.4 Les remaniements radiologiques. P14 - 2.5 Rationnel de l’étude p15 - Chapitre III : Matériels & méthodes p16 - 3.1 Critères d’inclusion p16 - 3.2 Critères d’exclusion p16 - 3.3 Données médicales p17 - 3.4 Plans de traitement p17 - 3.5 Données physiques et dosimétriques p18 - 3.6 Données radiologiques p19 - 3.7 Critères de jugement principaux et critères de jugement secondaires p22 - 3.8 Analyses statistiques p22 - Chapitre IV : Résultats p23 - 4.1 Données descriptives p23 - 4.1.1 Données démographiques p23 - 4.1.2 Données tumorales p24 - 4.1.3 Plans de traitement p25 - 4.1.4 Données dosimétriques p27 - 4.1.5 Données radiologiques initiales p28 3 - 4.2 Critères de jugement principaux p29 - 4.2.1 Remaniements Radiologiques aigus p29 - 4.2.1.1 Analyse Descriptive p29 - 4.2.1.2 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces p29 - 4.2.1.3 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces à type de Condensation p32 - 4.2.1.4 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces à type Verre depoli p 33 - 4.2.1.5 Caractérisation de l’étendue des remaniements radiologiques précoces observés : localisées vs diffuses p36 - 4.2.1.6 Caractérisation de la majoration des signes fonctionnels respiratoires aigus p38 - 4.2.2 Remaniements radiologiques tardifs p39 - 4.2.2.1 Analyse descriptive p39 - 4.2.3.2 Caractérisation de la Fibrose Massique p39 - 4.2.2.3 Caractérisation de la Fibrose Conventionnelle p40 - 4.2.2.4 Caractérisation de l’absence de Fibrose p41 - 4.2.2.5 Caractérisation de l’étendue des Fibroses observée : localisées ou diffuses p41 - 4.2.2.6 Caractérisation des signes fonctionnels respiratoires à 1 an p43 - 4.3 Courbes de Survie p45 - 4.3.1 Survie Globale et Fibrose p45 - 4.3.2 Survie Globale et Fibrose Massique p45 - 4.3.3 Survie Globale et Fibrose Conventionnelle p47 - 4.4 Contrôle Local p47 - Chapitre V : Discussion et perspectives p48 - Bibliographie p51 4 LISTE DES ABREVIATIONS - BPCO : bronchopneumopathie chronique obstructive - CPNPC : cancer pulmonaire non à petites cellules - GTV Gross Tumour Volume - CTV : Clinical Target Volume - PTV : Planning Target Volume - ITV : Internal Target Volume - DRR : Digitally Reconstructed Radiography - VX% : Dose reçue par X% du volume pulmonaire - EFR : explorations fonctionnelles respiratoires - FRCV : Facteurs de risque cardio-vasculaire - Gy : Gray - HAS : Haute Autorité de Santé - HI : index d’homogénéité - LOT : Lung Optimized treatment - RCMI : radiothérapie conformationnelle en modulation d’intensité - RCP : réunion de concertation pluridisciplinaire - RECIST : Response Evaluation Criteria In Solid Tumors - RT : Ray-Tracing - RTE : radiothérapie - SG : Survie globale - SSP : Survie sans progression - TDM-TAP : tomodensitométrie thoraco-abdomino-pelvienne - TDM : tomodensitométrie - TEP-TDM : tomodensitométrie couplée à une tomographie par émission de positons - VEMS : volume expiratoire maximal par seconde 5 LISTE DES ICONOGRAPHIES, TABLEAUX ET FIGURES Liste des iconographies - Iconographie 1. Photographie du Cyberknife® - Iconographie 2. Représentation schématique de la limite anatomique séparant les lésions comme étant soit de localisation centrale soit de localisation périphérique. - Iconographie 3. Illustration scannographique d’une lésion primitive pulmonaire centrale. - Iconographie 4. A gauche : Image radiologique de pneumopathie radique aigue de type condensation diffuse; à droite : image radiologique de pneumopathie radique chronique de type fibrose massique. Liste des tableaux - Tableau 1. Résumé des caractéristiques de la population étudiée - Tableau 2. Résumé des caractéristiques tumorales étudiées - Tableau 3. Résumé des caractéristiques du traitement. - Tableau 4. et 5. Résumés des caractéristiques dosimétriques - Tableau 6. Résumé des caractéristiques radiologiques initiales - Tableau 7. Résumé des remaniements radiologiques précoces (scanner à 3 mois). - Tableau 8. Paramètres associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces - Tableau 9. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces. - Tableau 10. Paramètres associés à la survenue de remaniements radiologiques à type de condensation aigue - Tableau 11. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de condensation aigue - Tableau 12. Paramètres associés à la survenue de verre dépoli aigu - Tableau 13. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de verre dépoli aigu - Tableau 14. Paramètres associés l’étendue des remaniements radiologiques aigus - Tableau 15. Paramètres associés à une majoration des signes fonctionnels respiratoires aigus. - Tableau 16. Résumé des remaniements radiologiques tardifs (à partir de 6 mois). - Tableau 17. Paramètres associés à la survenue de fibrose massique - Tableau 18. Paramètres associés à la survenue de fibrose conventionnelle isolée - Tableau 19. Paramètres associés à l’absence de remaniements radiologiques tardifs. - Tableau 20. Paramètres associés à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs - Tableau 21. Paramètres dosimétriques associés à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs. - Tableau 22. Paramètres associés à la majoration de signes fonctionnels respiratoires à un an 6 Liste des figures - Figure 1. Box-plot de l’association entre indice de conformation et la survenue de remaniements radiologiques précoces - Figure 2. a) Box-plot de l’association entre la V20 et la condensation aigue b) Box-plot de l’association entre l’indice de conformation ASTRO et la condensation aigue. - Figure 3. a) Box-plot de l’association entre la Dmoy et le verre dépoli aigu b) Box-plot de l’association entre le volume de l’isodose de prescription et le verre dépoli aigu. - Figure 4. Box-plot de l’association entre la consommation de tabac et l’étendue des remaniements radiologiques précoces. - Figure 5. Box-plot de l’association entre V30 et l’étendue des fibroses tardives - Figure 6. Courbe de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose - Figure 7. Courbes de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose massique - Figure 8. Courbes de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose conventionnelle 7 CHAPITRE I : INTRODUCTION La radiothérapie délivrée en condition stéréotaxique a connu, ces dernières années, un développement considérable, notamment dans les localisations extracrâniennes. Parmi elles, figure la radiothérapie stéréotaxique des cancers bronchopulmonaires non à petites cellules de stades I et II qui est une alternative, désormais validée, à la prise en charge chirurgicale en cas d’inopérabilité du patient ou du refus de la chirurgie (1). Plusieurs étapes préalables à l’initiation de la radiothérapie sont nécessaires et font parties intégrantes du programme d’assurance qualité en radiothérapie. En effet, après la validation de l’indication de la radiothérapie par le clinicien en réunion de concertation pluri-disciplinaire, commencent les étapes de préparation du traitement. En premier lieu doit être réalisé un scanner de simulation, examen nécessaire à la détermination des volumes cibles. Puis, après détermination de la modalité de traitement sur le Cyberknife®, vient ensuite l’étape de la préparation dosimétrique et physique du traitement. Une fois le traitement réalisé, le patient sera suivi cliniquement et radiologiquement : l’enjeu étant d ‘évaluer d’une part la réponse au traitement ainsi que la tolérance du patient à ce dernier. La difficulté de la surveillance est liée à l’existence de remaniements radiologiques inhérents à l’effet de cette radiothérapie sur le tissu pulmonaire sain. L’objectif de ce travail est donc d’évaluer les facteurs pronostiques de survenue de ces différents types de remaniements radiologiques, et dans un second temps d’évaluer s’ils sont associés à une différence de contrôle local et de tolérance clinique. 8 Chapitre II : Rationnel 2.1 Généralités sur le cancer pulmonaire primitif non à petites cellules Selon les dernières estimations de l’Institut National de Veille Sanitaire français (INVS) pour l’année 2015, le cancer pulmonaire se situe au 4e rang des cancers les plus fréquents en France derrière le cancer de la prostate, du sein et le cancer colorectal avec une incidence estimée à 30 500 nouveaux cas chez les hommes pour 15 000 nouveaux cas chez les femmes. La mortalité est estimée à 21 000 décès chez les hommes pour 9 600 décès chez les femmes faisant de ce cancer la 1ère cause de décès par cancer tous sexes confondus. L’incidence et la mortalité par cancer du poumon tendent à baisser chez les hommes depuis 2005 contrairement aux femmes chez qui on observe une augmentation. L’âge moyen au diagnostic est de 65 ans et le principal facteur de risque reste le tabagisme. Les cancers bronchiques non à petites cellules (CBNPC) représentent environ 85% des cancers bronchiques dont les types histologiques prédominant sont : les carcinomes épidermoïdes (45% en Europe) les adénocarcinomes (30% en Europe) les carcinomes à grandes cellules (carcinomes neuroendocrines à grandes cellules, carcinomes basaloïdes). Du fait de son évolution longtemps asymptomatique, le diagnostic est majoritairement posé à un stade localement avancé voire métastatique impactant logiquement la survie des patients. En effet, 15 à 25% seulement des tumeurs sont diagnostiquées à un stade précoce (2). 2.2 Généralités sur la radiothérapie stéréotaxique Les débuts de la radiothérapie en condition stéréotaxique remontent en 1951, avec Lars Leksell, neurochirurgien suédois, qui est un des premiers à introduire cette technique à travers la radiochirurgie des lésions intracrâniennes (3). Ainsi, par définition, on parle de radiochirurgie lorsque le traitement comporte une fraction unique, par opposition à la radiothérapie dite fractionnée lorsque la dose est délivrée en plusieurs séances. Le principe de la stéréotaxie repose sur l’hypofractionnement (définition théorique : dose par séance > 1,8-2 Gy sans modification de la dose totale) avec des doses par fraction délivrées à la cible très élevées ainsi qu’une haute conformation permettant un gradient de dose important en bordure de cible afin d’épargner au maximum le tissu sain environnant et autres organes à risques adjacents, et ceci, grâce au repositionnement précis du patient. Dans ces conditions, le nombre de séances et donc l’étalement sont réduits. Ainsi, la stéréotaxie peut permettre une escalade de dose avec notamment des doses équivalentes biologiques pouvant être supérieures à 100 grays (4) (5). 9 Cette technique est réalisable soit grâce à des appareils dédiés à la stéréotaxie tels que le Cyberknife® ou le Gammaknife®, soit grâce à des appareils de traitement conventionnels auxquels sont ajoutées des éléments de collimation du faisceau (cônes circulaires ou plus fréquemment collimateur multilames haute définition). L’appareil de traitement Cyberknife® est un système robotisé de radiothérapie stéréotaxique intra et extracrânienne entièrement guidé par l’imagerie permettant ainsi une précision finale de traitement de l’ordre du millimètre. Le 1er appareil a été développé dans les années 1990 (par John R. Adler, en Californie, au Stanford University Medical Center) avec un 1er patient traité en 1994. L’architecture du Cyberknife® comporte : Un bras robotisé permettant une orientation des faisceaux selon 6 axes de liberté (3 translations et 3 rotations) Un accélérateur linéaire miniaturisé, fixé au bout du bras, délivrant des faisceaux de petit diamètre, non coplanaires et non opposés, composés de photons X monoénergétiques de 6 MV (les faisceaux sont répartis sur une centaine de positions fixes autour du patient que l’on appelle « nœuds », ainsi le faisceau peut prendre autour de chacun d’eux une dizaine de positions d’inclinaison différentes conduisant à des milliers d’incidences de faisceaux possibles) Une table de traitement robotisée Robocouch® permettant un repositionnement sub-millimétrique du patient grâce au système de guidage par l’imagerie (repositionnement selon 6 degrés de liberté : 3 translations et 3 rotations) 2 tubes à rayons X orthogonaux fixés au plafond associés à 2 détecteurs plans numériques au sol permettant une acquisition de clichés orthogonaux de basse énergie (kV) qui seront ensuite matchés avec les DRR faites lors du scanner de simulation (« Digitally Reconstructed Radiography » correspondant à une radiographie digitale reconstruite numériquement à l’aide du logiciel de simulation virtuelle qui modélise le patient à partir des coupes du scanner de simulation) s’assurant ainsi du bon positionnement du patient et permettant le suivi de la cible en temps réel pendant le traitement Plusieurs collimateurs circulaires secondaires (ou collimateur unique équipé de lamelles organisées en diaphragme appelé « Iris »), de diamètres variables pouvant aller de 0,5 à 6 cm. Le collimateur est fixé au bout de l’accélérateur linéaire et plusieurs collimateurs de diamètre différent peuvent être utilisés au cours d’une séance contribuant à une meilleure conformité et homogénéité de l’irradiation à la cible un système de localisation optique (caméra infrarouge 3D, laser et diodes électroluminescentes placées sur le thorax du patient) servant à 10 l’asservissement respiratoire dans les traitements avec suivi de la respiration en temps réel (« gating »). Enfin, le positionnement du patient en début de séance et le suivi de la cible en cours de traitement sont possibles via des algorithmes de contrôle et de traitement de l’image. Grâce au système de guidage par l’imagerie, les informations concernant la position de la cible vont être transmises à ces algorithmes afin de bien positionner la table de traitement et faire ainsi correspondre la position du patient en début de traitement à celle du scanner de simulation, puis les informations vont être transmises au bras robotisée en cours de traitement via la comparaison des clichés orthogonaux aux DRR. Il existe ainsi plusieurs algorithmes (un seul est utilisé pour un traitement) dont voici ceux utilisés en stéréotaxie pulmonaire (6): X-Sight Spine : Concerne les cibles à proximité des vertèbres. Cet algorithme est basé sur la reconnaissance des corps vertébraux ainsi que sur la déformation de l’alignement des vertèbres entre elles. SynchronyTM : Concerne les localisations impactées par le mouvement respiratoire (par exemple : poumon et foie). Grâce au système de suivi des marqueurs optiques externes placés sur le thorax du patient enregistré via une caméra CDD et grâce à l’implantation de marqueurs internes (fiduciels), l’algorithme construit un modèle mathématique de corrélation entre la position des marqueurs externe et internes (déterminée à partir de plusieurs clichés radiologiques acquis pendant les différentes phases du cycle respiratoire). L’irradiation est ainsi réalisée avec compensation des mouvements respiratoires internes prédits par le modèle de corrélation grâce au signal recueilli par les marqueurs externes via la caméra. X-Sight Lung : Le principe est identique au suivi de type SynchronyTM à la différence qu’il ne nécessite pas de marqueurs internes implantés. La reconnaissance de la position de la tumeur se fait par segmentation de son « ombre » sur les clichés radiologiques. Cependant, l’utilisation de cette technique peut être limitée par la difficulté de reconnaissance de la tumeur lorsque le contraste est faible notamment en fonction de sa localisation (on parle de X-Sight lung 2 vues lorsque la cible est visible sur les 2 clichés radiologiques orthogonaux ou de X-Sight lung 1 vue lorsque la cible n’est visible que sur un seul des 2 clichés). 11 Iconographie 1. Photographie du Cyberknife®. 2.3 Place de la radiothérapie stéréotaxique dans la prise en charge des cancers pulmonaires primitifs non à petites à cellules Le traitement de référence des CPNPC de stade I et II reste encore actuellement la chirurgie thoracique (7) (8). Cependant, en cas de non opérabilité liée aux comorbidités ou de refus de la chirurgie par le patient, la radiothérapie stéréotaxique à visée curative est une option de traitement validée pour les tumeurs de petite taille, N0, selon les recommandations de l’INCA. Les indications validées par l’HAS de la radiothérapie stéréotaxique dans le cadre des tumeurs broncho-pulmonaires primitives concernent les tumeurs T1-T2, N0, M0, médicalement inopérables. Ainsi, la radiothérapie en condition stéréotaxique est optimale pour les tumeurs de stade I et II classées T1 ou T2aN0M0, idéalement de 5cm ou moins de grand diamètre (9). Par ailleurs, en cas d’impossibilité à obtenir un diagnostic anatomopathologique, la radiothérapie stéréotaxique peut être discutée en cas de lésion suspecte, c’est à dire ayant un aspect radiologique évocateur, évoluant sur 2 examens d’imagerie réalisés dans le cadre d’un suivi rapproché et associé à un hypermétabolisme en TEP-TDM après avoir éliminé une infection. Bien que nous ne disposions pas de données prospectives robustes, les résultats de plusieurs études rétrospectives (11)(12) et de quelques méta-analyses comme par exemple celle publiée par Zheng et al (10), comparant la radiothérapie en condition stéréotaxique à la chirurgie, sont actuellement disponibles montrant ainsi une 12 équivalence en terme d’efficacité, avec une très bonne tolérance en faveur de la radiothérapie stéréotaxique notamment chez les patients très âgées et fragiles pour qui la morbi-mortalité observée en post-opératoire est significative . L’essai de phase 2 de Timmerman (13) a démontré que cette technique était suivie d’une très bonne tolérance avec peu de toxicités observées de grade ≥ 3. Une de ces métaanalyse, parue en 2014 dans l’International Journal of Radiation Oncology, retrouvait une survie globale de 83,4 ; 56,6 et 41,2% à 1 ; 3 et 5 ans pour la stéréotaxie versus 92,5 ; 77,9 et 66,1% pour la lobectomie. Cependant, il n’ y avait plus de différence significative observée entre les deux groupes lorsque les analyses étaient ajustées en fonction de l’âge (la population traitée en stéréotaxie étant significativement plus âgée) et de l’opérabilité que ce soit lors de l’analyse de la survie globale, de la survie sans récidive ou du contrôle local (10). Le fractionnement utilisé en stéréotaxie pulmonaire est adapté à la localisation et à la taille tumorale pouvant aller de 3 fractions de 20 Gy pour les tumeurs dites périphériques, de 4 à 5 fractions de 12 Gy pour les lésions périphériques et proches de la paroi thoracique, voire un fractionnement augmenté comme par exemple 8 fractions de 7,5 Gy pour les tumeurs dites centrales. Le but de ces différentes adaptations de fractionnement est de respecter les contraintes de dose des structures critiques environnantes et de limiter ainsi au maximum les toxicités de haut grade (14) (15) (16). La définition retenue pour cette étude de la localisation centrale d’une lésion est celle décrite par le RTOG 0236 comme étant toute tumeur se trouvant à l’intérieure d’une zone virtuelle d’un périmètre de 2 cm dans toutes les directions de n’importe quelle structure médiastinale (incluant l’arbre bronchique, l’œsophage, le cœur, les gros vaisseaux, la moelle épinière ou encore les structures nerveuses). Par opposition, les lésions ne se trouvant pas dans cette zone sont considérées comme périphériques. Iconographie 2. Représentation schématique de la limite anatomique séparant les lésions comme étant soit de localisation centrale soit de localisation périphérique. 13 Iconographie 3. Illustration scannographique d’une lésion primitive pulmonaire centrale. L’algorithme de calcul utilisé pour la planification dosimétrique de cette étude est l’algorithme RayTracing qui est intégré le TPS «Treatment Planning System » Multiplan du Cyberknife®. 2.4 Les remaniements radiologiques. La radiothérapie en conditions stéréotaxiques, permet d’améliorer la conformation au volume traité ainsi que le gradient de dose en augmentant le nombre de faisceaux incidents de photons. Cette différence fondamentale avec une radiothérapie externe conformationnelle 3D, explique l’apparition de remaniements radiologiques qui lui sont propres (17)(18)(19)(20) . Ces remaniements radiologiques, selon s’ils surviennent à plus, ou moins de six mois de la réalisation du traitement, sont classés en remaniements dits aigus ou tardifs. Parmi les remaniements retrouvons : radiologiques aigus décrits dans la littérature (21) nous Les condensations diffuses : qui correspondent à une augmentation diffuse et uniforme de la densité du parenchyme pulmonaire avec disparition des vaisseaux, mais avec persistance possible du bronchogramme aérique. Le verre dépoli : qui correspond également à une augmentation de la densité du parenchyme pulmonaire, mais cette fois-ci avec un respect des structures vasculaires. Là encore un bronchogramme aérique peut être visualisé. Absence de réaction : qui correspond à une absence de modification de la densité du parenchyme pulmonaire au cours du suivi. 14 Différentes distributions de verre dépoli ont été décrites dans la littérature : diffuse, en mosaïque ou encore focale. Nous avons pris le parti de ne pas les étudier spécifiquement dans ce travail. Parmi les remaniements retrouvons : radiologiques tardifs décrits dans la littérature nous La fibrose conventionnelle : qui correspond à une condensation du parenchyme pulmonaire étendue ne se limitant pas strictement au volume traité. La fibrose massique : qui correspond à une intense condensation du parenchyme pulmonaire autour de la lésion traitée La fibrose linéaire : qui correspond à une opacité linéaire à proximité de la lésion traitée Absence de remaniement radiologique : qui correspond à l’absence de modification de densité du parenchyme pulmonaire dans le volume traité. Compte tenu de la faible incidence de la fibrose linéaire d’une part, et de son faible impact clinique d’autre part, nous n’avons pas étudié la fibrose linéaire de manière spécifique dans cette étude. 2.5 Rationnel de l’étude L’enjeu de ce travail est d’évaluer la fréquence de ces différents types de remaniements radiologiques survenant de manière aigue et/ou chronique, et de chercher à identifier des facteurs prédictifs de leur survenue. Ce travail est également l’occasion de rechercher un lien de causalité entre les remaniements radiologiques aigus et tardifs, et leur éventuel association au contrôle local. Enfin, nous avons également évalué l’association entre la symptomatologie clinique des patients et les remaniements radiologiques observés. 15 Chapitre III : Matériels & méthodes 3.1 Critères d’inclusion • • • • • Les patients étaient traités par radiothérapie en conditions stéréotaxiques sur l’appareil de traitement Cyberknife®, au Centre François Baclesse, de juin 2012 (date de début des traitements sur cet appareil dans le centre) à juin 2014. Le traitement concernait toute lésion pulmonaire primitive unique T1 ou T2, N0, M0. Le cancer devait être histologiquement prouvé et devait correspondre à un cancer primitif broncho-pulmonaire non à cellules. En cas d’impossibilité à obtenir une preuve histologique de cancer, le traitement était proposé pour des lésions considérées comme évolutives et suspectes, c’est à dire ayant augmentées de volume sur 2 TDM successifs et/ou fixant isolément au TEP-TDM, après avoir éliminé une infection. Les patients étaient jugés inopérables du fait de leurs comorbidités (ex : antécédents cardio-vasculaires notables, insuffisance respiratoire sévère, contreindication à l’anesthésie générale etc…) ou alors refusaient la chirurgie. Le bilan d’extension comprenait au moins un TDM-TAP complété d’une TEP-TDM. Chaque décision de traitement devait être discutée en RCP Chaque patient devait avoir bénéficié d’au moins un TDM d’évaluation postradiothérapie Les patients traités pour une première lésion et récidivant ultérieurement à distance de la 1ère lésion (la nouvelle lésion étant considérée comme une nouvelle tumeur primitive) pouvaient être inclus 3.2 Critères d’exclusion Tout patient dont le traitement par radiothérapie a été incomplètement réalisé N’étaient pas exclus les patients ayant un ou plusieurs antécédents de chirurgie thoracique 16 3.3 Données médicales Pour chaque patient inclus, les données médicales recueillies concernaient le sexe ; l’âge (au début du traitement par radiothérapie) ; les antécédents de : tabagisme, BPCO, maladie respiratoire (par exemple : BPCO, emphysème pulmonaire…), l’exposition professionnelle à l’amiante ; la présence de facteurs de risque cardio-vasculaires (hypertension artérielle, dyslipidémie, diabète, obésité) ; les antécédents de maladie cardio-vasculaire (accident vasculaire cérébral, artériopathie oblitérante des membres inférieurs, etc) ; le score OMS ; le motif de non opérabilité (récusation chirurgicale liée aux comorbidités ou refus de l’opération par le patient) ; la recherche de tuberculose (BK) si elle a été effectuée. Concernant la survie (données recueillies jusqu’en avril 2016 si disponibles, sinon les données étaient censurées à la date du dernier scanner de suivi) ; ou le décès du patient et la date du décès si celle-ci était connue (sinon les données étaient censurées à la date du dernier scanner, c’est à dire qu’on attribuait arbitrairement la date du décès comme étant la date du dernier scanner de suivi disponible). Ces informations étaient obtenues soit dans le dossier patient soit après appel des médecins traitants ou autres médecins référents impliqués dans la prise en charge du patient. Pour chaque lésion tumorale, les données recueillies intéressaient l’histologie, le côté ainsi que l’hypermétabolisme ou non de la lésion sur la TEP-TDM. Enfin, a également été recueilli au cours de ce travail la tolérance clinique du patient au traitement. En effet, la symptomatologie respiratoire du patient a été évalué au cours de la consultation de pré-radiothérapie, et servait de référence à laquelle était comparée la tolérance clinique aigue du traitement (consultations à 1 et 3 mois) ainsi que la tolérance chronique du traitement, en évaluant la symptomatologie respiratoire du patient à 1 an. L’aggravation de la symptomatologie respiratoire correspondait à une majoration de la dyspnée, de la toux, de l’asthénie ainsi que l’introduction ou la majoration d’une oxygénothérapie à domicile. 3.4 Plans de traitement Chaque plan de traitement était réalisé sur un scanner dosimétrique (appelé aussi scanner de simulation), effectué en condition d’expiration bloquée non maximale, et concernait le thorax en totalité avec des épaisseurs de coupe de 1mm. Le GTV, correspondant à la tumeur visible au scanner, était délimité en fenêtre parenchymateuse. Un autre scanner était ensuite réalisé, cette fois-ci en inspiration bloquée non maximale. Puis avait lieu une mise en place sous l’appareil appelée « LOT » (Lung Optimized Treatment) où le patient est installé dans les conditions de traitement. C’est au cours de celle-ci qu’est déterminé le mode de tracking selon que la lésion tumorale est visible sur 17 les 2 clichés radiologiques de contrôle ou sur un seul (appelés aussi vue A et vue B) ou sur aucun des deux. Ainsi, lorsque le mode de tracking correspond au mode X-Sight Spine (= 0 vue) ou 1 vue (X-Sight Lung en Vue A ou B), un GTV primaire était crée (contouré sur le TDM en expiration bloquée) mais aussi un GTV secondaire (contouré sur le TDM en inspiration bloquée). A partir de chaque GTV était crée une marge de 3mm correspondant au CTV (primaire et secondaire). Ensuite un ITV était crée comme étant la fusion du CTV primaire et secondaire. Puis, une marge de 2mm était dessinée autour de cet ITV correspondant ainsi au PTV. Lorsque le mode de tracking correspondait au mode 2 vues (X-Sight Lung 2 vues) ou au mode SynchronyTM (fiduciels), un seul GTV était contouré sur lequel était crée une marge de 3mm correspondant au CTV puis une marge de 2mm correspondant au PTV. Les plans de traitement étaient définis à l’aide du logiciel TPS Multiplan (version 5.2.1) commercialisé par la société Accuray® pour l’appareil de traitement Cyberknife®. Le fractionnement prescrit était adapté à la localisation tumorale et aux contraintes de dose des organes à risque adjacents, les séances étant espacées d’au moins 48 heures entre elles. La dose d’irradiation était prescrite selon l’algorithme Ray-Tracing sur l’isodose permettant une couverture d’au moins 95% du volume du PTV (habituellement l’isodose 80%) et la dose maximale était définie par l’isodose 100%. Le traitement a été délivré selon les calculs de l’algorithme Ray-Tracing. 3.5 Données physiques et dosimétriques Ainsi, les données relevées pour chaque plan de traitement étaient : la date du scanner de simulation ; la date de la 1ère séance de radiothérapie ; la dose totale reçue en Gray ; le fractionnement (nombre total de séances et la dose par séance) ; le mode de tracking (2 vues ; 1 vue ; 0 vue ; fiduciels) ; la durée d’une séance (en minutes). Les données dosimétriques recueillies concernaient : l’isodose de prescription et son volume ; le volume de l’isodose de prescription, les volumes des différents volumes cibles (GTV Ire, GTV IIre, CTVIre, CTV IIre, ITV et PTV), l’indice de conformation fourni par le TPS puis calculé selon la formule de l’ASTRO. 18 Selon les recommandations du rapport 50 de l’ICRU (22), l’isodose de référence est celle représentant 95% de la dose prescrite (V95) et donc IC = V 95 VT Si le rapport est égal à 1, la conformation idéale est obtenue. S’il est supérieur à 1, le volume irradié excède le volume tumoral et inclut donc du tissu sain avoisinant. S’il est inférieur à 1, la tumeur est partiellement sous-dosée. Selon les recommandations du RTOG, si la valeur se situe entre 1 et 2, les règles de réalisation du plan de traitement sont respectées ; si la valeur se situe entre 2 et 2.5, ou 0.9 et 1, une déviation mineure est retenue ; si la valeur est inférieure à 0.9 ou supérieure à 2.5, la déviation est majeure Les données dosimétriques recueillies concernaient également : les paramètres de dosimétrie pulmonaire (V5, V7, V12,5 , V13,5, V20, et V30), 3.6 Données radiologiques Après la réalisation du traitement, les patients étaient systématiquement revus à 1 mois pour évaluation de la tolérance clinique aigue puis suivis avec la réalisation d’un scanner thoracique environ tous les 3 mois pendant 2 ans, puis tous les 6 mois pendant 3 ans et tous les ans après 5 ans. Ainsi, les informations suivantes ont été recueillies sur le scanner préthérapeutique scanners à détecteur de 64 barrettes, avec reconstruction et fenêtre médiastinale et parenchymateuse: La date de réalisation La position centrale ou périphérique du nodule La position basale ou non du nodule (pyramide basale des lobes inférieurs, avec l'hypothèse que la position basale, donc à proximité des coupoles diaphragmatiques, provoque un mouvement plus ample du nodule) La présence ou non d’emphysème, Le caractère plein, en verre dépoli ou mixte du nodule ; Les contours du nodule étaient classés en réguliers ou irréguliers, Etaient également mesuré le grand axe, le petit axe et la hauteur du nodule, et une estimation du volume était ensuite calculée (à noter que si le scanner diagnostique avait une ancienneté supérieure à 2 mois vis à vis de la date du scanner de simulation, la taille tumorale initiale était évaluée sur le scanner de simulation). Présence d’un épanchement pleural 19 La présence d’emphysème a été classée en 3 catégories : - Absence - Faible abondance - Grande Abondance. La reproductibilité de cette appréciation a été assurée l’analyse commune, par les radiologues, des premiers scanners de patients. Ensuite, pour chaque TDM de suivi était noté : La date de celui-ci et le délai par rapport à la 1ère séance de radiothérapie (en jours) La progression ou non radiologique de la lésion tumorale (la date de progression étant arbitrairement désignée comme étant la date du scanner sur lequel a été mis en évidence cette progression) ; Les contours du nodule étaient de nouveaux classés en contours réguliers ou irréguliers, De nouvelles mesures du grand et petit axe, de la hauteur et un calcul du volume étaient réalisés, permettant de déterminer une variation de grand axe par rapport au nadir ainsi qu’une variation de volume. Présence ou non d’adénopathies médiastinales et/ou hilaire Disparition d’un bronchogramme aérique au sein du nodule traité Apparition d’un épanchement pleural. Sur le premier scanner de suivi, à 3 mois, étaient recherchés des signes de remaniements précoces à type de verre dépoli ou de condensation qui pouvaient chacune être localisée ou diffuse, selon si elle est supérieure à 5 cm de grand axe, selon la classification de Dahele et al (23). Sur les autres scanners de suivi, était recherchée l’existence d’une fibrose, massique ou conventionnelle qui pouvait là encore être localisée ou diffuse. L'étendue de la fibrose était alors mesurée dans son grand axe. Des remaniements étaient également recherchés à distance du nodule traité (dans un autre lobe). L’évaluation de la réponse tumorale était définie selon les critères de réponse radiologique RECIST (Response Evaluation Criteria In Solid Tumors) version 1.1, basés sur l’évolution de la taille lésionnelle (plus grand diamètre axial) et définis comme suit : réponse complète = disparition du nodule réponse partielle = diminution de plus de 30% de la baseline du plus grand diamètre stabilité = diminution de moins de 30% de la baseline ou augmentation de moins de 20% du nadir du plus grand diamètre progression = augmentation de plus de 20% du nadir du plus grand diamètre 20 Cependant, ces critères d’évaluation n’étaient plus utilisables lorsque les lésions étaient confondues avec la présence de remaniements importants du parenchyme pulmonaire. Dans ce cas, l’évaluation de la réponse tumorale était définie par le radiologue selon la présence ou non de signes objectifs de progression comme : une augmentation répétée de la taille de l’opacité sur plusieurs scanners successifs, la perte de la linéarité de la bordure de l’opacité, l’apparition d’un aspect bombant des contours de l’opacité ou la disparition d’un bronchrogramme aérien. En l’absence de signe objectif de progression, ils étaient alors considérés comme étant en réponse complète. Ainsi, était considérée comme une réponse tumorale : toute réponse complète, partielle, stable selon les critères RECIST 1.1, ou l’absence de signes objectifs de progression. Ce travail a été effectué en collaboration avec une équipe de 2 radiologues (1 sénior radiologue exerçant au Centre François Baclesse et 1 interne en DES de radiologie en 8ième Semestre) réalisant chacun, en aveugle, une relecture du scanner diagnostique et de l’ensemble des scanners de suivis disponibles. En cas de discordance une relecture était réalisée par un troisième radiologue sénior. Iconographie 4. A gauche : Image radiologique de pneumopathie radique aigue de type condensation diffuse; à droite : image radiologique de pneumopathie radique chronique de type fibrose massique. 21 3.7 Critères de jugement principaux et critères de jugement secondaires Le critère de jugement principal est la recherche des facteurs cliniques, physiques et radiologiques initiaux de survenue de remaniements radiologiques aigus et chroniques quelqu’en soit le type. Les critères de jugement secondaires sont : Caractérisation des remaniements radiologiques observés Contrôle local Survie globale Tolérance Clinique du traitement 3.8 Analyses statistiques Les données ont été retranscrites dans un fichier Excel. La base de données a été analysée statistiquement grâce au logiciel R (R Core Team (2017). R : A language and environment for statistical computing). Les variables quantitatives ont été décrites par leur moyenne et leur médiane, leur dispersion a été évaluée par l’écart-type. Les variables qualitatives ont été décrites par leur fréquence. Pour comparer deux moyennes, un test t de Student bilatéral était utilisé avec un risque de première espèce défini à 5%. Les comparaisons de pourcentages ont été effectuées grâce au test exact de Fisher au seuil de 5%. Afin de déterminer les différents facteurs de risque, des régressions logistiques ont été réalisées, et des analyse de survie Modèle de Cox et Représentation de Kaplan Meier ont été mis en oeuvre. Une différence a été considérée comme statistiquement significative quand la probabilité critique (p) était inférieure à 0.05 (risque α=5%). 22 Chapitre IV : Résultats 4.1 Données descriptives Les caractéristiques initiales de la population, des lésions traitées, des caractéristiques radiologiques et dosimétriques sont résumées dans les tableaux suivants. 4.1.1 Données démographiques CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION Sexe (n = 84) : Homme Femme 67 (80%) 17 (20%) Age médian (min-max) Age moyen (écart-type) 70 (51-93) 71,07 (9,22) Antécédents (n = 84): Tabagisme BPCO Exposition professionnelle FRCV Maladie cardio-vasculaire 81 (96%) 56 (66%) 19 (23%) 58 (69%) 46 (55%) Antécédents (n = 84) : Autre néoplasie associée Si oui : Contrôlée 40 (48%) 37 (92%) Score OMS (n = 84) : 0 1 2 3 26 (31%) 44 (52%) 12 (14%) 2 (3%) Motif de non prise en charge chirurgicale (n = 84) : Raisons médicales Refus de l’opération 81 (96%) 3 (4%) Tableau 1. Résumé des caractéristiques de la population étudiée. 23 4.1.2 Données tumorales. CARACTERISTIQUES TUMORALES (n= 84) Histologie : Carcinome épidermoïde Adénocarcinome Carcinome neuroendocrine à grandes cellules Bronchiolo-alvéolaire Inconnu 18 (21%) 20 (24%) 2 (2%) 3 (4%) 41 (49%) Distribution Pulmonaire des nodules : Poumon Droit Poumon Gauche 55 (65%) 29 (35%) Lobe supérieur Lobe moyen Lobe inférieur 58 (69%) 4 (5%) 22 (26%) TEP-TDM réalisée Si oui : présence d’un hypermétabolisme 84 (100%) 84 (100%) Contours nodule Réguliers Irréguliers 71 (85%) 13 (15%) Tableau 2. Résumé des caractéristiques tumorales étudiées. 24 4.1.3 Plans de traitements CARACTERISTIQUES DU TRAITEMENT (n = 84) Fractionnement : 3x20Gy (60 Gy) 5x12Gy (60 Gy) 8x7,5Gy (60 Gy) 5x10Gy (50 Gy) 4x12Gy (48 Gy) 4x10Gy (40 Gy) 5x9Gy (45 Gy) 5x7,5Gy (37,5 Gy) 22 (26%) 44 (53%) 5 (6%) 2 (2%) 7 (9%) 1 (1%) 2 (2%) 1 (1%) Dose médiane en Gray (min-max) 60 (37,5-60) Nombre médian de séances (min-max) 5 (3-9) Nombre médian de faisceaux par séance (min-max) 140 (34-247) Mode de Tracking : 2 vues (X-Sight Lung) 1 vue (X-Sight Lung) 0 vue (X-Sight Spine) fiduciels (SynchronyTM) 36 (42%) 29 (35%) 11 (13%) 8 (10%) Durée médiane d’une séance en minutes (min-max) 52,29 (16-77) Tableau 3. Résumé des caractéristiques du traitement. 25 4.1.4 Données dosimétriques CARACTERISTIQUES DOSIMETRIQUES (n=84) PTV Volume cm3 Median (min-max) Moyenne (écart type) 26,65 (6,44-228,6) 38,06 (39,37) ITV Volume cm3 Median (min-max) Moyenne (écart type) 16,65 (3,75-109,4) 20,69 (21,92) IC multiplan Median (min-max) Moyenne (écart type) 1,16 (1,04-1,65) 1,19 (0,12) IC ASTRO Median (min-max) Moyenne (écart type) 1,11 (0,70-1,54) 1,1 (0,19) Isodose de prescription Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 80 (68-87) 79,45 (3,04) Volume de l’isodose de prescription en cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 27,92 (6,05-293) 42,35 (46,63) Tableau 4. Résumé des caractéristiques dosimétriques 26 CARACTERISTIQUES DU TRAITEMENT (n = 84) Dose Moyenne Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 3,9 (0,72-13,6) 4,34 (2,35) Volume 5 Gy cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 699,9 (98,03-2416) 817,9 (481,47) % Valeur Moyenne du volume pulmonaire (écart-type) Volume 7 Gy cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) % Valeur Moyenne du volume pulmonaire (écart-type) Volume 12,5 Gy cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) % Valeur Moyenne du volume pulmonaire (écart-type) Volume 20 Gy cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) % Valeur Moyenne du volume pulmonaire (écart-type) Volume 30 Gy cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) % Valeur Moyenne du volume pulmonaire (écart-type) 22,26 (12,26) 522,9 (65,7-2030) 602,2 (371,98) 16,29 (9,97) 270,1 (27,15-1331) 309,9 (211,85) 8,69 (5,97) 141,8 (7,8-869) 168,6 (128,47) 4,78 (3,78) 77,5 (6,03-569,7) 94,13 (80,22) 3,85 (3,15) Tableau 5. Résumé de la Dosimétrie Pulmonaire 27 4.1.5 Données radiologiques initiales CARACTERISTIQUES RADIOLOGIQUES (n =84) Aspect et Topographie des Nodules Plein Verre Dépoli Aéré Mixte 78 (93%) 1 (1%) 3 (3%) 2 (2%) Position Basale 10 (12%) Taille Petit axe mm Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 15,65 (5,2-55,2) 17,89 (9,15) Taille Grand axe mm Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 19,75 (9,3-63,8) 23,52 (12,04) Taille hauteur mm Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 15 (6,2-57,9) 18,74 (10,7) Volume cm3 Médiane (min-max) Moyenne (écart-type) 2,41 (0,23-92,39) 7,96 (4,2) Emphysème : Absence Léger Sévère 27 (62%) 25 (53%) 24 (47%) Position thoracique du nodule : Centrale Périphérique TDM de suivi : Délai moyen en jours (écart type) TDM 1 TDM 2 TDM 3 TDM 4 TDM 5 TDM 6 TDM 7 TDM 8 TDM 9 TDM 10 29 (35%) 55 (65%) 93,9 (46,15) 180,9 (25,68) 396,9 (100,57) 737,1 (120,81) 1199,8 (136,09) 1762,3 (141,57) 2409,4 (152,59) 3117,7 (105,67) 3949,2 (112,17) 4978,2 (-) Tableau 6. Résumé des caractéristiques radiologiques initiales. 28 4.2 Critères de jugement principaux 4.2.1 Remaniements Radiologiques aigus 4.2.1.1 Analyse Descriptive Remaniements Radiologiques Effectifs (n=84) Présence de Condensation ou Verre Dépoli Condensation Localisée Diffuse Verre Dépoli Localisé Diffux Absence de remaniement 37 (44%) 23 (27%) 12 (14%) 11 (13%) 23 (27%) 8 (10%) 15 (18%) 47 (56%) Tableau 7. Résumé des remaniements radiologiques précoces (scanner à 3 mois). 4.2.1.2 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces Ci- dessous les paramètres recueillis associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces, quelqu’en soit le type, condensation ou verre dépoli. Paramètres étudiés Données Médicales : Tabac (PA) Significativité p = 0,01 Données Physiques : Dosimétrie pulmonaire V20 V12,5 V13,5 Dmoy p = 0,02 p = 0,03 p = 0,03 p = 0, 04 Indice de conformation ASTRO p = 0,03 Données Radiologiques Emphysème de grande abondance p = 0,03 Tableau 8. Paramètres associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces 29 La moyenne de consommation de tabac en PA, était de 42,06 chez les patients ayant des remaniements radiologiques précoces, contre 60,78 chez les patients n’en ayant pas, et cette différence est statistiquement significative (p = 0,01) Concernant les données physiques, il existe une différence statistiquement significative de la valeur de V20 entre les patients ayant des remaniements radiologiques aigus, qui est 5,88 % contre 3,92 % chez ceux qui n’en ont pas (p =0,02). Cette différence statistiquement significative est retrouvée également pour les valeurs de V12,5, V13,5 et de la Dose moyenne. Valeur moyenne dans le groupe sans remaniements précoce Valeur moyenne dans le groupe sans remaniements précoce V20 3,92 % 5,88 % 0,02 V12,5 7,45 % 10,26 % 0,03 V13,5 6,71 % 9,3 % 0,03 Dmoy 3,87 Gy 4,95 Gy 0,04 Paramètres Dosimétriques Significativité p= Tableau 9. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces. L ‘IC calculé selon la formule de l’ASTRO apparait comme un paramètre associé à la survenue de remaniements radiologiques : La moyenne de l’IC dans le groupe sans remaniement radiologique précoce est de 1,06 vs 1,16 dans le groupe des patients présentant avec des remaniements radiologiques précoces (p = 0,03). 30 1.6 Ic astro 1.2 0.8 0.4 NON Remaniements Radiologiques précoces OUI Figure 1 : Box-plot de l’association entre indice de conformation et la survenue de remaniements radiologiques précoces. 75% des patients ayant un emphysème de grand abondance, n’avaient pas de remaniements précoces, alors que seulement 48,3% des patients n’ayant pas d’emphysème de grande abondance, n’avaient pas de remaniements précoces (p = 0,03). La fibrose de grande abondance apparaît donc comme étant un paramètre protecteur de la survenue de remaniements radiologiques précoces. En Analyse Multivariée : Le seul paramètre significatif en analyse multivariée est la consomation de tabac en paquet-année (p =0,04) 31 4.2.1.3 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces à type de Condensation Paramètres étudiés Données Médicales Tabac PA Significativité p = 0,02 Données Physiques : Dosimétrie pulmonaire V20 V12,5 V13,5 Dmoy V7 V30 V20 cc p = 0,01 p = 0,02 p = 0,02 p = 0, 03 p = 0, 03 p = 0,04 p = 0,05 Indice de conformation ASTRO p = 0,04 Données Radiologiques NS Tableau 10. Paramètres associés à la survenue de remaniements radiologiques à type de condensation aigue La consommation moyenne de tabac chez les patients ayant des remaniements radiologiques précoces à type de condensation est de 39,4 PA contre 57,48 PA chez les patients qui n’en ont pas (p = 0,02). Concernant les données physiques, la valeur moyenne en pourcentage de la V20 chez les patients n’ayant pas de condensation aigue est de 4,16% contre 6,42% chez ceux qui en ont (p =0,01). De la même façon, les valeurs de la V12,5 V13,5 Dmoy V7 V30 en pourcentage ainsi que la V20 en valeur absolue sont statistiquement différents entre les patients ayant une condensation et les patients qui n’en ont pas. 32 Paramètres Dosimétriques Valeur moyenne dans le groupe sans condensation aigue Valeur moyenne dans le groupe avec condensation aigue Significativité p= V20 4,16 % 6,42 % 0,01 V12,5 7,77 % 11,10 % 0,03 V13,5 6,99 % 9,3 % 0,02 V7 14,83 % 20,16 % 0,03 Dmoy 4,01 Gy 5,24 Gy 0,03 Tableau 11. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de condensation aigue L’indice de conformation calculé selon la formule de l’ASTRO est de 1,08 en moyenne dans les groupe des patients n’ayant pas de condensation aigue, contre 1,17 en moyenne dans le groupe des patients ayant une condensation aigue (p = 0,04). 33 a) b) Figure 2 : a) Box-plot de l’association entre la V20 et la condensation aigue b) Box-plot de l’association entre l’indice de conformation ASTRO et la condensation aigue. En Analyse Multivariée : Le seul paramètre significatif en analyse multivariée est la consommation de tabac en paquet année p =0,04 34 4.2.1.4 Caractérisation des remaniements radiologiques précoces à type Verre depoli Paramètres étudiés Données Médicales Significativité NS Données Physiques : Dosimétrie pulmonaire V20 Dmoy p = 0,02 p = 0,05 Volume de l’isodose de prescription p = 0,04 Données Radiologiques Emphysème de grande abondance p < 0,01 Tableau 12. Paramètres associés à la survenue de verre dépoli aigu Aucune donnée médicale recueillie n’est associée à la survenue de remaniements précoces de type verre dépoli. Paramètres Dosimétriques Valeur moyenne dans le groupe sans verre dépoli à 3 mois Valeur moyenne dans le groupe avec verre dépoli à 3 mois Significativité p= V20 4,20 % 6,32 % 0,02 Dmoy 4,03 Gy 5,17 Gy 0,05 Tableau 13. Paramètres dosimétriques associés à la survenue de verre dépoli aigu Concernant les données physiques, la valeur moyenne en pourcentage de la V20 entre les patients ayant un remaniement à type de verre dépoli aigu qui est de 4,2% contre 6,32% pour ceux que n’en ont pas et cette différence est statistiquement significative (p =0,02). De la même façon, les valeurs de la Dmoy est statistiquement différente entre les patients ayant un remaniement à type de verre dépoli aigu et les patients qui n’en ont pas (p=0,05). On note également une différence statistiquement significative (p =0,04) entre la valeur du volume de l’isodose de prescription entre les patients ayant un remaniement à type de verre dépoli aigu qui est de 35,8cc contre 59,35cc pour ceux que n’en ont pas. 35 Enfin, 95,8% des patients ayant un emphysème de grande abondance ne présentent pas de remaniements précoces à type de verre dépoli, contre 63,3% chez les patients qui n’ont pas d’emphysème de grande abondance(p<0,01). Dmoy Gy 10 5 NON a) Verre dépoli OUI b) Figure 3 : a) Box-plot de l’association entre la Dmoy et le verre dépoli aigu b) Box-plot de l’association entre le volume de l’isodose de prescription et le verre dépoli aigu. En Analyse Multivariée : La V20 apparaît comme étant un paramètre associé à la survenue de remaniements radiologiques précoces de type Verre Dépoli (p=0,039) . 36 4.2.1.5 Caractérisation de l’étendue des remaniements radiologiques précoces observés : localisées vs diffuses Paramètres étudiés Données Médicales Tabac (PA) Significativité p = 0,01 Données Physiques : NS Données Radiologiques NS Tableau 14. Paramètres associés l’étendue des remaniements radiologiques aigus Le seul paramètre recueilli associé à l’étendu des remaniements radiologiques précoces est la consommation de tabac : La consommation moyenne de tabac des patients ayants des remaniements radiologiques aigus de plus de 5cm est de 35 PA alors que chez les patients ayant des remaniements radiologiques de moins de 5cm elle est de 57,78PA et cette différence est statistiquement significative (p=0,01). 150 Tabac (PA) 100 50 0 LOCALISES Remaniements Radiologiques Précoces DIFFUS Figure 4 : Box-plot de l’association entre la consommation de tabac et l’étendue des remaniements radiologiques précoces. Aucune donnée physique, notamment de dosimétrie pulmonaire, n’est associée à la survenue de remaniements radiologiques de plus de 5 cm. On peut noter notamment que le volume de l’isodose de prescription et le volume du PTV ne sont pas associé à la survenue de remaniements radiologiques de plus de 5cm. En Analyse Multivariée : Les 3 paramètres associés à l’étendue des remaniements radiologiques précoces sont : la consommation de tabac en PA (p =0,01), le volume de l’isodose de prescription (p=0,042) et le volume du PTV (p =0,04). 4.2.1.6 Caractérisation de la majoration des signes fonctionnels respiratoires aigus Paramètres étudiés Données Médicales Significativité NS Données Physiques : NS Données Radiologiques NS Tableau 15. Paramètres associés à une majoration des signes fonctionnels respiratoires aigus. Il existe 20 patients qui ont présenté une majoration de leur symptomatologie respiratoire aigue, à 1 mois ou 3 mois, mais aucun élément du recueil médical, physique ou radiologique ne semble prédictif de cette symptomatologie. En Analyse Multivariée : Aucun paramètre n’est associé à la majoration de signes fonctionnels respiratoires aigus. 38 4.2.2 Remaniements radiologiques tardifs 4.2.2.1 Analyse descriptive Présence de Fibrose Fibrose Massique Délai moyen de survenue (SD) Localisée Diffuse Fibrose Conventionnelle Délai moyen de survenue (SD) Localisée Diffuse Fibrose Linéaire Remaniements Radiologiques Effectifs (n=84) 75 (89%) 13 (15%) 384j (174) 4 (5%) 9 (11%) 48 (57%) 370j (196) 18 (21%) 30 (36%) 23 (27%) Absence de fibrose 9 (11%) Tableau 16. Résumé des remaniements radiologiques tardifs (à partir de 6 mois). 4.2.3.2 Caractérisation de la Fibrose Massique : Nous avons étudié les facteurs associés à la survenue de Fibrose massique, qu’elle soit ou non associés à d’autre type de remaniements tardifs, de type fibrose conventionnelle ou linéaire (n=13). Paramètres étudiés Données Médicales Significativité NS Données Physiques : NS Données Radiologiques NS Tableau 17. Paramètres associés à la survenue de fibrose massique Aucun paramètre médical, ou physique n’apparaît comme étant associé à la survenue de remaniements radiologiques tarifs de type fibrose massique. Concernant les données 39 physiques on notera notamment l’absence d’association avec notamment la dosimétrie pulmonaire, la dose totale ou encore la dose par fractions. De la même façon aucune donnée radiologique présente sur le scanner initiale (telle que l’emphysème les caractéristiques initiales du nodule) ou sur le scanner à 3 mois évaluant les réaction aigue (présence ou non de condensation ou de verre dépoli) n’apparaît comme étant statistiquement associé à la survenue de la fibrose massique. En Analyse Multivariée : Aucun paramètre n’est associé à la survenue de remaniements radiologiques tardifs de type Fibrose Massique, qu’elle soit ou non associée à d’autres remaniements tardifs. 4.2.2.3 Caractérisation de la Fibrose Conventionnelle : Nous avons étudiés les facteurs associés à la survenue de Fibrose conventionnelle, seule, lorsqu’elle associée à aucun autre type de remaniement tardifs. (n=23) Paramètres étudiés Données Médicales ATCD de BPCO Significativité p = 0,04 Données Physiques : Dose par séance Données Radiologiques p = 0,03 NS Tableau 18. Paramètres associés à la survenue de fibrose conventionnelle isolée L ‘ apparition d’une fibrose conventionnelle isolée est statistiquement associée à l’existence d’un antécédent de BPCO. En effet 21% des patients ayant un antécédent de BPCO ont un fibrose conventionnelle isolée, alors qu’elle survient chez 42% des patients n’ayant pas cet antécédent et cette différence est significative (p = 0,04). La dose moyenne par séance reçue par les patients n’ayant pas présenté de fibrose conventionnelle est de 13,02 Gy, contre 15,17Gy chez les patients ayant une fibrose conventionnelle isolée : cette différence est statistiquement significative (p =0,03). Aucun paramètre de dosimétrie pulmonaire n’apparait associé à la survenue de remaniements radiologiques. 40 En Analyse Multivariée : Aucun paramètre n’est associé à la survenue de remaniements radiologiques tardifs de type Fibrose Conventionnelle seule. 4.2.2.4 Caractérisation de l’absence de Fibrose : Paramètres étudiés Données Médicales Significativité NS Données Physiques : NS Données Radiologiques NS Tableau 19. Paramètres associés à l’absence de remaniements radiologiques tardifs. Il existe 9 patients qui n’ont pas présenté de remaniements radiologiques tardifs, mais aucun élément du recueil médical, physique ou radiologique ne semble prédictif de l’absence de remaniements. En Analyse Multivariée : Aucun paramètre n’est associé à l’absence de survenue de remaniements radiologiques tardifs 4.2.2.5 Caractérisation de l’étendue des Fibroses observée : localisées ou diffuses Paramètres étudiés Données Médicales Significativité NS Données Physiques : Dmoy V 30 V13,5 V5 V20 V12,5 V7 p = 0,01 p = 0,02 p = 0,03 p = 0,03 p = 0,04 p =0,04 p =0,04 Volume ITV cc p = 0,03 Données Radiologiques NS Tableau 20. Paramètres associés à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs 41 Parmi les paramètres étudiés, aucun élément du recueil médical ou du recueil radiologique initial ou à 3 mois n’est associé à la survenue de fibrose étendu, de plus de 5 cm de grand axe, quelqu’en soit le type. Paramètres Dosimétriques Valeur moyenne dans le groupe avec fibrose < 5cm Valeur moyenne dans le groupe avec fibrose >5cm Significativité p= Dmoy 3,84 Gy 5,25 Gy 0,01 V30 2,27 % 4,32 % 0,02 V13,5 6,9 % 9,56 % 0,03 V5 20,09 % 26,16 % 0,03 V20 4,14 % 5,94 % 0,04 V7 14,63 % 19,27 % 0,04 Tableau 21. Paramètres dosimétriques associés à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs. En revanche, concernant les données physiques recueillies plusieurs paramètres sont associés à la survenue d’une fibrose étendue de plus de 5 cm telle que : la Dmoy, la V30, V13,5 , V5, V20, V7. Si l’on prend l’exemple de la Dmoy, la valeur moyenne de celle-ci au sein des patients ayant une fibrose inférieure à 5 cm est de 3,84Gy contre 5,25 Gy chez les patients ayant une fibrose étendue (de plus 5 cm de grand axe) et cette différence est statistiquement significative p (=0,01). 42 30 V30 20 10 0 LOCALISÉ Taille de la Fibrose DIFFUS Figure 5 : Box-plot de l’association entre V30 et l’étendue des fibroses tardives En Analyse Multivariée : La V5 apparaît comme étant le seul paramètre associé à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs quelqu’en soit le type (p = 0,03). 4.2.2.6 Caractérisation des signes fonctionnels respiratoires à 1 an Paramètres étudiés Données Médicales : Majoration des signes fonctionnelles respiratoires aigus Données Physiques : Données Radiologiques : Emphysème de faible abondance Significativité p <0,01 NS p = 0,03 Tableau 22. Paramètres associés à la majoration de signes fonctionnels respiratoires à un an 25 patients ont présenté une majoration à un an de leur symptomatologie respiratoire. L’existence d’une majoration de signes fonctionnels respiratoires aigus est fortement associée à l’existence d’une majoration de signes fonctionnels respiratoires à un an (p < 0,01). 43 L’existence d’un emphysème de faible abondance est associé à la survenue d’une majoration de signes fonctionnels respiratoires à un an (p= 0,03) Aucune donnée physique notamment de dosimétrie pulmonaire n’est associée à une majoration des signes fonctionnels respiratoires à un an. En Analyse Multivariée : Aucun paramètre n’est associé à l’absence de survenue de remaniements radiologiques tardifs 44 4.3 Courbes de Survie 4.3.1 Survie Globale et Fibrose 1.00 SURVIE 0.75 0.50 p =0,4 0.25 0.00 0 500 1000 TEMPS cg ABSENCE DE FIBROSE FIBROSE Figure 6 : Courbe de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose L’existence d’une remaniement radiologique tardif quelqu’en soit le type n’apparaît pas comme étant associé à une modification de la survie globale. 45 4.3.2 Survie Globale et Fibrose Massique 1.00 SURVIE 0.75 p =0,9 0.50 0.25 0.00 0 500 1000 TEMPS cg ABSENCE DE FIBROSE MASSIQUE FIBROSE MASSIQUE Figure 7 : Courbes de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose massique L’apparition ou non d’une fibrose massique, associé ou non à une autre remaniement radiologique tardif, dans le suivi du patient n’a pas d’impact sur la survie globale. 46 4.3.2 Survie Globale et Fibrose Conventionnelle 1.00 SURVIE 0.75 p = 0,5 0.50 0.25 0.00 0 500 1000 TEMPS cg ABSENCE DE FIBROSE CONVENTIONNELLE FIBROSE CONVENTIONNELLE Figure 8 : Courbes de survie des patients en fonction de l’apparition ou non d’une fibrose conventionnelle L’apparition ou non d’une fibrose conventionnelle isolée dans le suivi du patient n’a pas d’impact sur la survie globale. 4.3 Contrôle Local. Le taux de contrôle local observé dans cette étude est de 100% à 3 mois, à 98% à 6mois à et 98% à 1 an 47 Chapitre V : Discussion et perspectives L’objectif de ce travail était de déterminer les différents paramètres prédictifs de la survenue de remaniements radiologiques, après traitement en conditions stéréotaxiques par Cyberknife, chez des patients suivis pour un carcinome bronchique non à petites cellules. 84 Patients ont été inclus dans cette étude. 44% des patients inclus dans cette étude ont présenté des remaniements radiologiques précoces (dans les 6 mois), dont 62% à type de condensation. 89% des patients traités ont présenté des remaniements radiologiques tardifs, dont 15% à type de fibrose massique. Ces résultats sont comparables à ceux retrouvés par Kimura et al (24). Plusieurs paramètres dosimétriques pulmonaires sont associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces. Mais les deux paramètres systématiquement associés à la survenue de remaniements radiologiques précoces dans notre étude sont la V20 (p =0,02) et la Dmoy (p = 0,04). Ces deux paramètres sont associés également à la survenue de condensation précoce ou de verre dépoli précoce de en analyse univariée, respectivement (p=0,01) et (p=0,03). En analyse multivariée la V20 est uniquement associée à la survenue de Verre dépoli précoce (p = 0,04). Concernant les remaniements radiologiques tardifs que ce soit de la fibrose massique ou conventionnelle, aucun paramètre dosimétrique n’a été retrouvé comme étant associé à leur survenue. Cependant, l’importance en taille de ces remaniements était directement corrélée à plusieurs paramètres dosimétriques dont la Dmoy (p = 0,01) ainsi que la V20 (p = 0,04) en analyse univariée , mais également la V5 (p=0,03). La V5 était le seul paramètre retrouvé en analyse multivariée (p = 0,03). Ces données sont en adéquations avec ce que l’on peut retrouver dans la littérature (25)(26)(27)(28)(29)(30). Le volume traité est également apparu comme un paramètre impactant la survenue de remaniements radiologiques : l’IC ASTRO est apparu comme étant associé à la survenue de remaniements précoces quelqu’en soit le type, ainsi que de remaniements précoces de type condensation (p = 0,04). Bien que non retrouvé en analyse multivariée, ou comme étant associé à la survenue de remaniements tardifs, son importance a déjà été rapportée dans la littérature (31) suggérant ainsi qu’une attention particulière doit être porté à la conformation du traitement en conditions stéréotaxiques. La consommation de tabac en PA est clairement apparu dans notre étude comme un facteur protecteur de la survenue de remaniements radiologiques précoces, quelqu’en soit le type, et à chaque fois ce paramètre a été retrouvé comme étant significatif également en analyse multivariée (p = 0,04). Elle est également un facteur protecteur de l’étendue des remaniements radiologiques précoces en analyse multivariée (p = 0,01). Il 48 semblerait que la diminution des remaniements radiologiques serait lié à un effet antiinflammatoire du tabac (32). Bien que le tabac apparaisse comme un facteur protecteur indépendant de la survenue de remaniements radiologiques précoces, il paraît licite de s’interroger sur son lien direct avec l’emphysème qui apparaît comme un facteur protecteur de remaniements précoces qu’elle qu’en soit le type (p=0,03) ainsi que de la survenue de verre dépoli (p = 0,01). En effet le caractère protecteur de l’emphysème pulmonaire a lui aussi déjà été décrit par Kimura et al (33) . 20 patients dans notre étude ont présenté une majoration aigue de leur symptomatologie respiratoire, contre 25 à 1 an. Alors qu’aucun paramètre dans notre étude ne permettait de préjuger de la tolérance clinique aigue la radiothérapie pulmonaire en conditions stéréotaxiques, l’aggravation de la symptomatologie à un an survenait essentiellement chez des patients ayant une mauvaise tolérance aigue (p < 0,03) en analyse univariée mais non retrouvé en analyse multivariée. Ceci suggère que la symptomatologie respiratoire apparaissant dans les mois suivant la radiothérapie en condition stéréotaxique serait définitive. Ceci est à nuancer car aucun cas de pneumopathie radique de grade III ou supérieur n’est à rapporter dans cette étude, ce qui est comparable à ce que l’on retrouve dans la littérature(34)(24). De plus l’évaluation de la symptomatologie respiratoire réalisée au cours des consultations de suivi n’a pas été faite en utilisant des échelles standardisées. Cette étude n’a pas permis d établir de lien entre la survenue de remaniements radiologiques après radiothérapie pulmonaire en conditions stéréotaxiques et la topographie basale de la lésion traitée, comme on peut le retrouver à plusieurs reprises dans la littérature (35)(36)(37)(38). La principale limite de cette étude tient en son caractère rétrospectif, et en l’importance de perdus de vue, avec notamment 20 patients perdus de vue sur le scanner de réévaluation à 6 mois. Au cours des consultations de suivi, les patients étaient revus avec leur imagerie, souvent réalisée à l’extérieur du centre. Mais il a parfois été difficile de récupérer dans un second temps ces imageries afin de réaliser cette étude. De la même façon, le taux de contrôle local des lésions observées dans notre étude, l’a été que sur les données disponibles. Ces données manquantes peuvent expliquer également que certains facteurs ne soient pas prédictifs de manière significative de l’apparition de remaniements radiologiques tardifs par manque de puissance statistique. L’enjeu d’un futur travail sera d’essayer de vérifier si la nature et l’étendue des remaniements radiologiques semblent corrélées avec une isodose dosimétrique(39). Dans notre étude, l’analyse d’une dizaine de patients ne montre a priori pas de corrélation entre la distribution de la V5 (seul paramètre associée à l’étendue des remaniements radiologiques tardifs en étude multivariée) et la survenue des remaniements radiologiques tardifs Néanmoins ce travail doit être réalisé au cours d’une étude plus approfondie et avec un nombre plus important de patients afin d’étudier la concordance des volumes avec indice type, indice de Dice (40), qui correspond au rapport du double de l’intersection 49 des deux volumes sur leur somme, permettant ainsi de comparer les volumes de structures, mais surtout de leur intersection. 50 BIBLIOGRAPHIE 1. Bondiau P-Y, Bénézery K, Beckendorf V, Peiffert D, Gérard J-P, Mirabel X, et al. Radiothérapie stéréotaxique robotisée par CyberKnife®: aspects techniques et indications. Cancer/Radiothérapie. nov 2007;11(6‑ 7):338‑ 44. 2. Antoni D, Srour I, Mornex F. 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Hanna GG, Hounsell AR, O’Sullivan JM. Geometrical Analysis of Radiotherapy Target Volume Delineation: a Systematic Review of Reported Comparison Methods. Clin Oncol. sept 2010;22(7):515‑ 25. 54 Résumé Rationnel : La radiothérapie stéréotaxique pulmonaire est une option de traitement efficace pour les cancers broncho-pulmonaires de stades I et II, mais qui est à l’origine de remaniements radiologiques importants. L’objet de cette étude a été d’étudier les facteurs prédictifs de survenue de ces différents remaniements. Méthodes : Il s’agit d’une étude au cours de laquelle nous avons rétrospectivement évalué les données médicales et dosimétriques des patients, puis l’ensemble des données radiologiques des patients en se basant sur leur scanner de suivi. Nous avons ensuite étudié les facteurs prédictifs de la survenue de remaniements aigus, de type condensation ou de verre dépoli, ainsi que ceux prédictifs de la survenue de remaniements tardifs de type fibrose linéaire, massique, fibrose conventionnelle ou fibrose linéaire. Résultats : 84 patients ont été inclus dans cette étude. La survenue de remaniements radiologiques précoces était associée à la V20 (p =0,02) et la Dmoy (p = 0,04) en analyse univariée. La consommation de tabac un facteur protecteur de l’étendue des remaniements radiologiques précoces en analyse multivariée (p = 0,01). L’étendue des remaniements tardif est associée à la Dmoy (p = 0,01), la V20 (p = 0,04) et la V5 (p=0,03) en analyse univariée, mais uniquement la V5 en analyse multivariée (p = 0,03). Conclusion : La consommation de tabac ainsi que plusieurs paramètres dosimétriques apparaissent associés à la survenue de remaniements radiologiques qu’ils soient précoces ou tardifs. Des travaux restent à réaliser afin de déterminer si la nature et l’étendue des remaniements radiologiques semblent corrélées avec une isodose dosimétrique. 55 CURRICULUM VITAE Expériences professionnelles : Mai 2017-Octobre 2017 : 10e semestre dans le service de radiologie du Dr Lacroix, Centre François Baclesse, Caen. Novembre 2016-Avril 2017 : 9e semestre dans le service de radiothérapie du Pr Chapet, Centre Hospitalier de Lyon Sud, Lyon Mai 2016-Octobre 2016 : 8e semestre dans le service de radiothérapie du Dr Dadoun, Polyclinique de la Baie, Avranches. Novembre 2015-Avril 2016 : 7e semestre dans la plateforme de recherche en imagerie médicale de Cycéron à Caen (unité TEPTDM) dans l’unité du Pr Manrique. Mai 2015-Octobre 2015 : 6e semestre dans le service de radiothérapie du Pr Habrand au Centre François Baclesse (CFB) à Caen Novembre 2014-Avril 2015 : 5e semestre dans le service de médecine nucléaire du Pr Agostini au CHU de Caen Mai 2014-Octobre 2014 : 4e semestre dans le service de radiothérapie du Pr Habrand au CFB à Caen Novembre 2013-Avril 2014 : 3e semestre dans le service de radiothérapie du Pr Habrand au CFB à Caen Mai 2013-Octobre 2013 : 2e semestre dans le service d’hospitalisation d’Oncologie thoracique du Dr Dubos du CFB à Caen Novembre 2012- Avril 2013 : 1er semestre en dans le servie d’oncologie générale du Dr Kaluzinski au CHPC à Cherbourg (prescription de chimiothérapies) Publications : Vemurafenib and concomitant stereotactic radiation for the treatment of melanoma with spinal metastases : A case report Reports of Practical Oncology & Radiotherapy Sept 2015 Stefan Dinu, POPOTTE Hosni, Stefan Andreea Raluca, Tesniere Audrey, Tomaszewski Aurélie, Lesueur Paul, Habrand Jean-Louis, Verneuil Laurence, 56 Impact of the EARL harmonization program on automatic delineation of metabolic active tumour volumes (MATVs) EJNMMI Res Mars 2017 Lasnon C, Enilorac B, Popotte H, Aide N Master 2 : que sont-ils devenus ? Fernando A. , Simonot P. , Popotte H. , Toulouse J. Présenté au Congrès Normand Pédiatrie (Prix du meilleur poster) Masters et Diplômes universitaires : 2016-2017 : Diplôme Universitaire de Radiobiologie et de Radioprotection à l’Institut Gustave Roussy. 2015-2016 : Master 2 en imagerie biomédicale réalisé sous la tutelle du Professeur Aide au CHU de Caen intitulé : Détermination des volumes métaboliques en imagerie TEP FDG pour la radiothérapie des cancers pulmonaires : impact de la stratégie d’harmonisation européenne 2014-2015 : Diplôme Universitaire de Radiothérapie des cancers ORL obtenu à l’Institut Gustave Roussy 2013-2014 : Master 1 en Imagerie biomédicale obtenu à la Faculté de Médecine de Caen Mémoire de DES et Thèse de Médecine : Soutenance du Mémoire de DES prévue en juin 2017 : Etude des facteurs pronostiques des remaniements radiologiques après irradiation stéréotaxique par Cyberknife chez des patients traités pour des cancers bronchiques non à petites cellules Projet réalisé sous la tutelle du Dr Lerouge Soutenance de Thèse de Médecine prévue en Septembtre 2017 : Evaluation rétrospective des territoires de drainage ganglionnaire en imagerie TEP-TDM dans le cancer du col de l’uterus en vue de l’optimisation des volumes de traitement en radiothérapie sous la tutelle du Pr Chapet Cours de DES G4 08/11/2013 ORL/VAD S 13/12/201 3 14 Pédiatrie 10/01/20 Sénologi e 08/11/2013 13/12/2013 4 Gynécologi e Oncogériatri e 10/01/201 Urologie 07/03/2014 28/11/2014 23/01/2015 Digestif hors colorectal Cancer colorectal Peau, tumeurs endocrines, ACUP 57 1 27/02/2015 Prostate 1 1 20/11/2015 Sarcomes et tumeurs conjonctives raison service 1 excusé 1 1 1 1 1 05/02/2016 01/04/2016 09/12/2016 06/01/2017 03/02/2017 05/05/2017 Nb total NeuroOncologie Sénologie VADS Gynécologie Oncologie thoracique Oncogériatrie visoconf. INTERCHU INTERCHU INTERCHU 1 1 1 12 Parcours et Formations : Trésorier de la SFJRO (Société Française des Jeunes radiothérapeutes oncologues) Membre du comité éditorial de la revue « Tribunek radioT » 2012 : concours de l’Internat 2012, choix de la spécialité Oncologie-Radiothérapie à Caen 2007-2012 : Validation des premier et deuxième cycles d’études médicales. 2006-2007 : validation du concours de PCEM1 à la Faculté de médecine de Lille 2005-2006 : Baccalauréat Scientifique mention Bien à Cosne sur Loire (Lycée George Sand) Cours et congrès : Organisation des cours de la SFJRO sur la thématique du Cancer du Poumon en Juin 2017 Participation aux journées de cours de DES en oncologie organisées dans le cadre de la formation des internes de l’inter-région Nord-Ouest Participation aux congrès de la SFRO en 2014, 2015 et 2016 Participation à l’ensemble des cours réalisés sous l’égide de la SFJRO depuis 2014 Langues : Anglais Arabe Centres d’intérêts : Sport (badminton, tennis, course à pied, football) Géopolitique Voyages 58 Activités associatives. 59