SECRÉTARIAT À L’ACCÈS AUX MARCHÉS Rapport d’analyse mondiale Environnement commercial Royaume-Uni Mai 2014 SOMMAIRE TABLE DES MATIÈRES • Le Royaume-Uni demeure l’une des premières économies européennes. En 2012, son produit intérieur brut (PIB) a totalisé 2 479,9 milliards de dollars américains. Sommaire ....................................... 1 L’économie du pays a été ébranlée par la récession mondiale de 2008, qui a fait chuter le PIB de près de 6 %, mais elle reprend lentement. Échanges commerciaux……………4 • • • e La Banque mondiale a classé le Royaume-Uni au 10 rang sur 189 pays pour la facilité d’y faire des affaires. La réglementation stricte, la protection efficace pour les investisseurs et les politiques commerciales saines au Royaume-Uni créent un climat propice aux affaires. Le Royaume-Uni est aussi attrayant pour l’investissement étant donné sa position en Europe, ses réseaux de transport et ses infrastructures de qualité, et son important bassin de travailleurs hautement qualifiés. Vue d’ensemble du pays ................ 2 Faire des affaires au R.-U. ………..4 Infrastructures et investissements directs étrangers……………………5 Droits de douane, réglementation et étiquetage………………………...6 Marché de détail……………………6 Industrie de la restauration…………….……………8 Conclusions ………………………10 • Le Canada et l’Union européenne (UE) sont parvenus à une entente de principe sur un accord économique et commercial global (AECG) auquel le Royaume-Uni sera partie. Le Canada aura un accès préférentiel aux plus de 500 millions de consommateurs de l’UE grâce à l’AECG. • Le Canada et l’UE sont déterminés à parachever rapidement les travaux techniques et juridiques qui permettront de conclure officiellement l’AECG. La mise en œuvre intégrale de l’AECG permettra d’éliminer plus de 95 % des droits sur les produits agricoles, dont les principales exportations agricoles canadiennes comme les viandes, les céréales et oléagineux, les fruits et légumes et les aliments transformés. Références..……………………….11 Veuillez consulter la série de rapports d’analyse mondiale pour obtenir une couverture complète du marché du Royaume-Uni : • • • Aperçu du marché Environnement commercial Profil des consommateurs VUE D’ENSEMBLE DU PAYS • Économie L’économie britannique connaît une reprise après un ralentissement important. Sous l’effet de la récession économique de 2008, le PIB a décru de 0,8 % en 2008 et de 5,2 % en 2009. La reprise ne s’est amorcée qu’au début de 2010. De nombreux analystes estiment que des événements comme les Jeux olympiques d’été de 2012 et le Jubilé de diamant de 2013 ont contribué à générer une importante entrée de revenus au pays. Forte d’un PIB nominal de 2 444,10 milliards de dollars américains, l’économie du Royaume-Uni surpasse celle du Canada d’un peu plus de 50 %. Les taux d’intérêt demeurent maintenus à un taux historiquement bas de 0,5 % et la confiance des consommateurs reste faible. Les citoyens britanniques sont préoccupés par l’augmentation du chômage, la perspective de perdre leur emploi, et les faibles investissements et les compressions dans les secteurs privé et public (IGD Retail Analysis). Le PIB devrait progresser légèrement durant la période de prévision allant de 2013 à 2017 : le PIB réel devrait croître de 1,9 % en 2014 et de 1,7 % en 2015. L’inflation devrait diminuer pour atteindre d’ici 2017 le taux de 2 % ciblé par la Banque d’Angleterre. La compression des dépenses et la hausse des taxes, comme la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui est passée de 17,5 % à 20 % en 2011, toucheront les consommateurs à budget serré (Euromonitor, 2013). Aperçu de l’économie du Royaume-Uni Données antérieures, de 2008 à 2012 Catégorie PIB total (G$ US) Croissance du PIB réel (%) Inflation (%) Exportations (G$ US) Importations (G$ US) 2008 2 317,3 -0,8 3,6 466,9 642,2 2009 2 246,4 -5,2 2,2 356,8 486,3 2010 2 354,6 1,7 3,3 409,9 562,4 2011 2 436,0 1,1 4,5 478,3 638,7 2012 2 479,9 0,1 2,8 476,3 648,6 Aperçu de l’économie du Royaume-Uni Prévisions, de 2013 à 2017 Catégorie PIB total (G$ US) Croissance du PIB réel (%) Inflation (%) Exportations (G$ US) Importations (G$ US) 2013 2 558,8 1,3 2,6 478,1 645,3 2014 2 666,9 1,9 2,4 522,0 715,9 2015 2 783,5 1,7 2,4 - 2016 2 892,9 2,0 2,1 - 2017 3 012,7 2,2 2 - Source des deux tableaux : Euromonitor, 2013. Page | 2 • Population et marché du travail Selon le Fonds monétaire international (FMI), la population britannique totalisait 63 millions de personnes en 2013. D’après les prévisions, la population du pays devrait atteindre 65 millions de personnes d’ici 2014. Ces dernières années, la croissance démographique a été principalement attribuable aux immigrants de l’Europe centrale, dont la plupart sont en recherche d’emploi. Le pays continuera d’accueillir de nouveaux citoyens britanniques, conformément à ses politiques d’immigration, bien que le gouvernement restreigne graduellement l’accès au Royaume-Uni. La grande difficulté posée par l’accroissement démographique sera le vieillissement rapide de la population, qui nécessitera la prise de mesures visant à améliorer les soins de santé et à rehausser le niveau de vie. Population du Royaume-Uni Prévisions (en milliers) Catégorie Estimations nationales er au 1 janvier De 0 à 14 ans De 15 à 64 ans 65 ans et plus TCAC 2013-2017 2013 2014 2015 2016 2017 63 888 64 302 64 720 65 142 65 567 0,65 % 11 249 41 655 11 343 41 743 11 443 41 802 11 566 41 866 11 711 41 926 1,01 % 0,16 % 10 985 11 215 11 476 11 710 11 930 2,08 % Source : Euromonitor, 2013. Le Royaume-Uni est également doté d’une main-d’œuvre instruite de haut calibre. Le gouvernement a consacré 6,1 % du PIB à l’éducation (2012), ce qui est beaucoup plus que la France (6,0 % du PIB) et l’Allemagne (4,0 % du PIB). Par conséquent, 30,5 % de la population adulte a fait des études supérieures, contre 25,6 % en France et 25,9 % en Allemagne. La banque commerciale HSBC considère le vaste bassin de main-d’œuvre qualifiée au Royaume-Uni comme un atout pour la conduite des affaires dans le pays. Elle estime en outre que, même si le contexte actuel est à la réduction des dépenses publiques en éducation, le pays continue de disposer d’une main-d’œuvre hautement instruite. Étudiants au Royaume-Uni Données antérieures 2008-2012 Catégorie Étudiants inscrits à un programme d’études supérieures (universités comprises) (en milliers) Étudiants d’université (en milliers) 2008 2 329,5 2009 2 415,2 2010 2 479,2 2011 2 492,3 2012 2 593,3 1 727,1 1 806,9 1 909,9 1 935,9 2 032,9 Étudiants étrangers en % de tous les étudiants inscrits à un programme d’études supérieures Nombre total de diplômés dans tous les programmes (en milliers) 14,7 15,3 15,7 16,1 16,5 699,8 674,4 709,9 754,3 757,6 Source : Euromonitor, 2013. Page | 3 ÉCHANGES COMMERCIAUX Le 18 octobre 2013, le Canada et l’Union européenne sont parvenus à une entente de principe sur un accord commercial global. L’accord de libre-échange entre le Canada et l’Union européenne, auquel le Royaume-Uni sera partie, assurera au Canada un accès préférentiel au marché de l’UE, qui représente plus de 500 millions de consommateurs. Dès le premier jour de l’entrée en vigueur de l’accord, environ 98 % de toutes les lignes tarifaires de l’UE seront éliminées, ce qui créera d’importants débouchés dans le secteur des produits agricoles et du poisson et des produits de la mer. Le Royaume-Uni est un importateur net de produits agroalimentaires et de produits de la mer. En 2012, le déficit du Royaume-Uni relatif au commerce des produits agroalimentaires et des produits de la mer s’élevait à 34,3 milliards de dollars canadiens, les importations étant évaluées à 65,6 milliards de dollars canadiens et les exportations, à 31,3 milliards de dollars canadiens. En 2012, les principales importations de produits agroalimentaires et de produits de la mer du Royaume-Uni étaient le vin, les produits de boulangerie, les préparations alimentaires, le fromage et le poulet préparé. Les Pays-Bas, la France, l’Irlande, l’Allemagne et l’Espagne étaient les principaux pays e fournisseurs. Le Canada arrivait au 24 rang des pays fournisseurs de produits agroalimentaires et de produits de la mer du Royaume-Uni en 2012, sa part ayant été de 0,7 %. En 2012, les principaux produits canadiens exportés au Royaume-Uni étaient le blé et le sarrasin (137,5 millions de dollars américains), les mollusques préparés ou en conserve (82,3 millions de dollars américains), les légumineuses à grains (70 millions de dollars américains) et le poisson, les crustacés et les mollusques (18,5 millions de dollars américains). Commerce de produits agroalimentaires et de produits de la mer entre le Canada et les 27 États membres de l’UE (en M$ CA) Exportations totales de produits agroalimentaires Importations totales de produits agroalimentaires Balance commerciale 2010 2011 2012 2 562 3 085 2 761 3 648 3 935 4 043 -1 086 -850 -1 283 Source : Statistique Canada, 2013. FAIRE DES AFFAIRES AU ROYAUME-UNI e Selon le rapport Doing Business de la Banque mondiale, le Royaume-Uni s’est classé au 10 rang sur e 189 pays pour la facilité d’y faire des affaires; par comparaison, les États-Unis sont arrivés au 4 rang, e e l’Allemagne, au 21 rang et la France, au 38 rang. Le classement est établi d’après divers indicateurs, comme le nombre de procédures requises pour lancer une entreprise et le nombre de jours nécessaires pour obtenir des prêts et enregistrer des biens de propriété. Le Royaume-Uni a progressé d’une place dans le classement entre 2012 et 2013 grâce à des réformes facilitant l’enregistrement des biens de propriété et l’embauche des travailleurs. Page | 4 Facilité de faire des affaires au Royaume-Uni, 2014 DOMAINE Création d’entreprise Octroi de permis de construire Raccordement à l’électricité Transfert de propriété Obtention de prêts Protection des investisseurs Paiement des impôts Commerce transfrontalier Exécution des contrats Règlement de l’insolvabilité Rang au classement Doing Business en 2014 28 27 74 68 1 10 14 16 56 7 Rang au classement Doing Business en 2013 18 26 64 71 1 10 17 16 57 8 Variation dans le classement -10 -1 -10 3 Aucune Aucune 3 Aucune 1 1 Positif = Les réformes de Doing Business ont facilité la conduite des affaires. Négatif = Les réformes de Doing Business ont augmenté la difficulté de faire des affaires. Source : Banque mondiale, rapport Doing Business de 2014. Comme il est exposé dans le rapport Doing Business de la Banque mondiale, un certain nombre de réformes internes ont été mises en œuvre en vue d’accroître la facilité de faire des affaires au Royaume-Uni, dont les suivantes : • • • • Fournir des gabarits à utiliser dans la préparation d’actes constitutifs et de statuts pour faciliter le lancement d’entreprises. Hausser le plafond des salaires hebdomadaires des employés servant de base au calcul de l’indemnité de départ et celui du salaire minimum. Donner accès à la transmission électronique des données pour les demandes de transfert de propriété, pour faciliter le transfert de propriété. Diminuer le taux d’imposition du revenu des sociétés, de façon à ce que le paiement des impôts soit moins coûteux pour les sociétés. Le pays est demeuré au premier rang pour l’obtention de prêts grâce à sa législation rigoureuse en matière de nantissement et de faillite qui protège les droits des emprunteurs et des prêteurs. INFRASTRUCTURES ET INVESTISSEMENTS DIRECTS ÉTRANGERS Au Royaume-Uni, les politiques à l’appui des affaires se traduisent par l’apport d’investissements directs étrangers (IDE) des entreprises internationales. Les IDE ont totalisé 62 350,8 millions de dollars américains, ou 2,5 % du PIB, en 2012 (Euromonitor), et représenté 3,2 % du PIB en moyenne entre 2008 et 2012. Selon le rapport Doing Business in the UK de HSBC, le Royaume-Uni constitue grâce à sa position géographique une plaque tournante donnant accès aux marchés mondiaux. Toujours selon le rapport, le Royaume-Uni dispose d’infrastructures de transport de qualité qui lui permettraient d’atteindre les marchés des hémisphères oriental et occidental. Certains analystes ont affirmé qu’il faudrait investir davantage dans les infrastructures, mais le gouvernement britannique a accepté d’injecter 17 milliards de dollars américains jusqu’en 2020 dans des projets d’infrastructures liés au transport, à l’énergie, aux communications et à l’eau. Parmi ceux-ci, mentionnons le réaménagement de la gare à l’aéroport de Gatwick et la réfection de l’autoroute A14, autour du port stratégique de Felixstowe dans le Suffolk (HSBC, Doing Business in the UK). Page | 5 Le Royaume-Uni est la troisième source d’investissements directs étrangers au Canada après les États-Unis et les Pays-Bas. En 2011, le total des investissements bilatéraux dépassait tout juste 120 milliards de dollars canadiens, répartis presque également entre les deux pays. Au chapitre des exportations, le Royaume-Uni était le troisième marché d’exportation du Canada en 2012 (18,8 milliards de dollars canadiens), et le Canada, le sixième marché d’exportation du Royaume-Uni (8,5 milliards de dollars canadiens) (Global Trade Atlas). DROITS DE DOUANE, RÉGLEMENTATION ET ÉTIQUETAGE 1 En tant que pays membre de l’Union européenne (UE), le Royaume-Uni est assujetti aux règlements d’importation de l’UE et possède sa propre réglementation nationale. Les droits de douane applicables au Royaume-Uni sont ceux de l’UE et ils sont réglementés par le gouvernement britannique (https://www.gov.uk/trade-tariff/sections) (en anglais). Les politiques douanières de l’UE sont réglementées par la Commission européenne (http://ec.europa.eu/taxation_customs/index_fr.htm). Comme l’Union européenne est une union douanière où les produits circulent librement, certaines exigences d’étiquetage sont obligatoires au pays d’entrée. Tous les produits entrant en Union européenne doivent porter la marque de conformité aux normes européennes, aussi connue sous le nom de « marquage CE ». Des renseignements détaillés sur la façon d’obtenir cette certification sont accessibles sur le site Web du gouvernement du Royaume-Uni à l’adresse https://www.gov.uk/cemarking (en anglais). Il est possible d’obtenir des renseignements précis sur l’étiquetage et la réglementation visant les aliments, comme les animaux et les poissons vivants et les produits de la viande et du poisson, en visitant le site Web de l’agence des normes alimentaires du Royaume-Uni (Food Standards Agency) à l’adresse www.food.gov.uk (en anglais), ou en s’adressant au ministère responsable de l’environnement, de l’alimentation et des affaires rurales (Department of Environment, Food and Rural Affairs – DEFRA), qui est chargé de fournir de l’information générale sur l’étiquetage en Angleterre (www.gov.uk/defra) (en anglais). De l’information supplémentaire sur l’étiquetage au Royaume-Uni est également accessible à l’adresse https://www.gov.uk/food-labelling-and-packaging/overview (en anglais). MARCHÉ DE DÉTAIL Au Royaume-Uni, le marché de détail est très concentré : les cinq grands détaillants sont à l’origine de 50 % des dépenses de consommation en produits d’épicerie. Les principaux joueurs sont Tesco, Sainsbury, Asda-Walmart, Morrisons et le Co-operative Group. Une telle concentration peut entraîner des problèmes relatifs à la concurrence, au monopole et à l’approvisionnement, des points que la commission de la concurrence du Royaume-Uni a soulevés et examinés. Le code de pratiques des fournisseurs des détaillants en alimentation (Grocery Suppliers Code of Practice – GSCOP) a été établi en 2010 pour favoriser l’application de bonnes pratiques entre les supermarchés et leurs fournisseurs. Depuis 2013, le ministère britannique responsable des entreprises, de l’innovation et des compétences supervise la mise en œuvre du GSCOP. Malgré cette forte concentration, le marché de détail demeure relativement fragmenté pour certains types de détaillants, comme les dépanneurs, qui pourraient présenter des débouchés pour les investisseurs. La grande concentration du marché et la nouvelle réglementation en matière de concurrence obligeront les grands détaillants à user de créativité s’ils veulent accroître leur part de marché et leur taux de pénétration du marché. Tesco a établi une forte présence en ligne sur le site Tesco.com. En guise de 1 Service des délégués commerciaux du Canada, 2013; Food Standards Agency (United Kingdom), 2013. Page | 6 stratégie de commercialisation, le détaillant en alimentation a aussi lancé Tesco Clubcard, un vaste programme de fidélisation. En 2012, les ventes des commerces de détail ont totalisé 492,5 milliards de dollars américains, et les ventes des détaillants en alimentation, 267,6 milliards de dollars américains, selon Planet Retail. En dépit du climat d’austérité économique sévissant au Royaume-Uni, le volume des ventes au détail d’aliments s’est maintenu et a même augmenté dans certains cas. La diminution du nombre de repas pris à l’extérieur dans ce contexte de contraction économique s’est traduite par une hausse des ventes des produits haut de gamme des marques maison de Sainsbury (« Taste the Difference ») et de Tesco (« Finest ») entre 2010 et 2013. Les consommateurs à budget serré cherchent à réduire leurs dépenses, ce dont profitent les magasins de rabais Aldi et Lidl, qui offrent un large éventail d’aliments secs de marque maison et tiennent une ou deux grandes marques pour chaque produit. Ces détaillants gagnent en popularité en raison de leurs bas prix et du contexte économique, et ils grignotent peu à peu les parts de marché des cinq principaux détaillants. Cinq principaux détaillants au Royaume-Uni en 2013 (d’après les ventes de l’enseigne) Société Nombre de points de vente Tesco Sainsbury Walmart Morrisons Co-operative Group 3 405 1 203 576 596 3 670 Superficie de vente totale 2 (en p ) 41 148 675 21 988 086 20 717 449 13 896 047 14 637 088 Superficie de vente moyenne 2 (en p ) 12 085 18 278 35 968 23 316 3 988 Ventes de l’enseigne (en G$ US) Part du marché de l’alimentation 56,114 31,939 27,719 21,434 13,316 17,2 % 9,8 % 8,5 % 6,6 % 4,1 % Source : Planet Retail, 2013. • British Retail Consortium Le British Retail Consortium (BRC) est la plus importante association professionnelle pour le secteur britannique de la vente au détail. Ses membres représentent toutes les industries et sont de toutes tailles. Ils représentent l’ensemble du secteur du détail et s’emploient activement à défendre les points de vue et les intérêts des détaillants, en se faisant entendre auprès du gouvernement et en fournissant divers services et renseignements à leurs membres. Le BRC a son propre ensemble de normes, auxquelles les fabricants peuvent adhérer en visitant le site Web du BRC (www.brcglobalstandards.com) (en anglais). La BRC Food Safety Standard (norme en matière de salubrité alimentaire du BRC) est une norme de certification qui vise des milliers de produits provenant de plus de 15 000 fournisseurs de plus de 100 pays. Selon le site Web de BRC, le logo « BRC Food Safety » constitue un outil promotionnel de choix pour les entreprises, car les produits qui l’arborent gagnent en visibilité et en reconnaissance. Le BRC affirme que ces normes peuvent également accroître la confiance des consommateurs à l’égard des produits. • Groupes d’achat Les groupes d’achat sont intégrés à la structure organisationnelle des trois principaux détaillants au Royaume-Uni, soit Tesco, Sainsbury et Asda (propriété de Wal-Mart). Les groupes d’achat sont donc peu nombreux au Royaume-Uni. Morrisons se distingue de ces trois détaillants du fait qu’il est membre du groupe d’achat AMS, par l’entremise duquel il se procure des produits de marque maison. Today’s et Page | 7 SPAR International sont d’autres petits groupes d’achat auprès desquels s’approvisionnent souvent les supermarchés et les dépanneurs indépendants. La structure de l’environnement de détail au Royaume-Uni entraîne des changements, l’un d’eux étant que les grossistes perdent de leur importance. Le marché des détaillants auquel les grossistes peuvent vendre leurs produits s’est réduit puisque les trois principaux détaillants s’approvisionnent directement auprès des fabricants. De plus, comme Tesco détient à lui seul environ 30 % du secteur de l’alimentation au détail, les fabricants et les producteurs tendent maintenant à favoriser les grands détaillants, qui déterminent les prix et les ententes d’approvisionnement. • Marques maison Selon Planet Retail, les détaillants en alimentation ont joué un rôle de premier plan dans l’essor des produits de marque maison au Royaume-Uni. Ces produits, vendus sous le nom du détaillant mais fabriqués par une autre entreprise, ont été à l’origine d’une part considérable des ventes d’enseignes comme Marks & Spencer et Aldi. Pour Tesco et Sainsbury, les marques maison peuvent représenter jusqu’à 50 % des ventes annuelles. Les ventes ont également profité du ralentissement actuel de l’économie qui oblige les consommateurs à réduire leurs dépenses. Répondant à la tendance, les détaillants se sont mis à lancer de nouvelles gammes de marques maison pour fidéliser leur clientèle. L’évolution du marché des marques maison a notamment vu les consommateurs délaisser les produits économiques au profit des produits de qualité supérieure et haut de gamme. Les détaillants Tesco et Waitrose ont été les premiers à miser sur ce concept en lançant leurs gammes respectives, « Finest Restaurant Collection » et « Waitrose Seriously ». Ces nouvelles marques maison continueront de susciter une demande et un intérêt croissants et de présenter des débouchés pour les fournisseurs de produits et d’ingrédients (Planet Retail, 2013). INDUSTRIE DE LA RESTAURATION Les ventes de l’industrie de la restauration ont pâti du ralentissement économique au Royaume-Uni. Entre 2008 et 2012, le taux de croissance annuel composé (TCAC) de l’industrie n’a été que de 0,8 %. Les ventes de l’industrie de la restauration devraient demeurer stables et progresser très modestement durant la période de prévision. À la faveur d’un faible TCAC de 1,4 %, les ventes devraient passer à 94,8 milliards de dollars américains entre 2013 et 2017. La récession économique au Royaume-Uni a contraint les consommateurs à revoir leurs dépenses à la baisse et à modifier leurs habitudes alimentaires lorsqu’ils prennent leurs repas à l’extérieur. Par conséquent, les établissements n’offrant que des services de livraison à domicile et des plats à emporter et les pizzérias ont connu la plus forte croissance au cours des quatre dernières années. Les établissements de ces catégories continueront d’afficher les taux de croissance les plus élevés durant la période de prévision. Page | 8 Ventes de l’industrie de la restauration au Royaume-Uni Données antérieures en M$ US, taux de change fixe de 2012 Catégorie Services de restauration par catégorie Établissements n’offrant que des services de livraison à domicile et des plats à emporter Cafés et bars 2008 2009 2010 2011 2012 85 769,3 85 437,8 85 731,9 88 434,9 88 517,8 TCAC 20082012 0,8 % 8 341,6 8 669,1 9 107,8 9 559,2 9 808,3 4,1 % 25 535,8 24 486,7 23 301,9 23 666,9 23 610,0 -1,9 % Restaurants à service complet 24 634,5 24 595,8 25 069,3 26 047,0 25 941,3 1,3 % Restaurants à service rapide 21 056,9 21 447,8 21 854,9 22 530,6 22 564,5 1,7 % Cafétérias libre-service 1 679,3 1 715,0 1 757,2 1 817,8 1 854,1 2,5 % Stands et comptoirs alimentaires 4 521,2 4 523,5 4 640,8 4 813,3 4 739,6 1,2 % Pizzérias** 3 055,6 3 214,8 3 414,5 3 553,6 3 679,4 4,8 % Source : Euromonitor, décembre 2013. **Pour les besoins de la comparaison, les données sur les pizzérias sont tirées de trois sous-catégories différentes (restaurants à service rapide, restaurants à service complet et établissements n’offrant que des services de livraison à domicile et des plats à emporter). Elles sont tout de même représentées dans les données propres à chacune des sous-catégories en question et, par le fait même, dans le total calculé pour l’industrie de la restauration. De ce fait, les pizzérias ne constituent pas une sous-catégorie distincte entrant dans le calcul du total de l’industrie de la restauration. Ventes de l’industrie de la restauration au Royaume-Uni Prévisions en M$ US, taux de change fixe de 2012 2014 2015 2016 2017 89 637,0 90 746,1 92 163,4 93 547,5 94 769,6 TCAC 20132017 1,4 % 10 167,6 10 581,8 10 927,3 11 287,1 11 322,1 2,7 % 23 487,7 23 331,5 23 249,2 23 227,8 23 421,0 -0,1 % Restaurants à service complet 26 212,2 26 562,9 27 344,4 28 068,9 28 802,8 2,4 % Restaurants à service rapide 23 035,3 23 408,4 23 686,7 23 921,6 24 178,4 1,2 % Cafétérias libre-service 1 909,7 1 956,0 1 980,8 2 002,0 1 993,7 1,1 % Stands et comptoirs alimentaires 4 824,5 4 905,3 4 974,9 5 040,2 5 051,6 1,2 % Pizzérias** 3 790,3 3 962,7 4 122,7 4 271,5 4 399,4 3,8 % Catégorie Services de restauration par catégorie Établissements n’offrant que des services de livraison à domicile et des plats à emporter Cafés et bars 2013 E Source : Euromonitor, décembre 2013. **Pour les besoins de la comparaison, les données sur les pizzérias sont tirées de trois sous-catégories différentes (restaurants à service rapide, restaurants à service complet et établissements n’offrant que des services de livraison à domicile et des plats à emporter). Elles sont tout de même représentées dans les données propres à chacune des sous-catégories en question et, par le fait même, dans le total calculé pour l’industrie de la restauration. De ce fait, les pizzérias ne constituent pas une sous-catégorie distincte entrant dans le calcul du total de l’industrie de la restauration. E = Les chiffres de 2013 sont des estimations fondées sur des données couvrant une partie de l’année. Page | 9 CONCLUSIONS • • • • • L’économie du Royaume-Uni se remet encore de la récession économique de 2008. Selon le gouvernement britannique, la reprise est réelle, quoique fragile. La relance économique sera lente jusqu’en 2017. Le Royaume-Uni est un endroit attrayant pour l’investissement en raison de sa main-d’œuvre instruite de haut calibre et de son robuste système financier. L’entente de principe sur un accord commercial global à laquelle le Canada et l’Union européenne sont parvenus récemment facilitera l’entrée des produits agroalimentaires et du poisson et des fruits de mer en UE. Le marché du Royaume-Uni représente 62 millions de consommateurs potentiels; plus important encore, il pourrait donner accès à 500 millions de consommateurs en UE. La conduite des affaires est facilitée dans le pays grâce aux politiques commerciales saines et e aux réformes adoptées récemment. Le Royaume-Uni est arrivé au 10 rang sur 189 pays au classement Doing Business de la Banque mondiale. Même si le marché de détail est fortement concentré, certaines catégories de détaillants présentent des débouchés, comme les dépanneurs. Page | 10 RÉFÉRENCES AGRICULTURE ET AGROALIMENTAIRE CANADA (AAC). Service d’exportation agroalimentaire. Adresse : http://www.ats-sea.agr.gc.ca/info/eur-fra.htm#Royaume-Uni. BRITISH RETAIL CONSORTIUM (BRC). BRC Global Standards. 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À moins d’avis contraire, Sa Majesté la Reine du chef du Canada est titulaire des droits d’auteur sur ces images. Pour obtenir des exemplaires additionnels de cette publication ou un exemplaire sur support de substitution, ou pour obtenir tout autre renseignement à son sujet, s’adresser à : Agriculture et Agroalimentaire Canada, Analyses des marchés mondiaux e 1341, chemin Baseline, Tour 5, 4 étage Ottawa (Ontario) K1A 0C5 Canada Courriel : [email protected] Le gouvernement du Canada a préparé le présent document en se fondant sur des sources d’information primaires et secondaires. Même s’il n’a ménagé aucun effort pour présenter des données exactes, Agriculture et Agroalimentaire Canada n’assume aucune responsabilité à l’égard de toute décision qui pourrait être prise sur la base de ces renseignements. Toute reproduction ou redistribution du présent document, en totalité ou en partie, doit énoncer clairement qu’Agriculture et Agroalimentaire Canada est le titulaire du droit d’auteur du document en respectant le modèle suivant : AAC – titre du rapport – année. Si le document reproduit ou redistribué reprend des données du présent document, il y a lieu d’y indiquer les sources telles qu’elles sont inscrites dans le présent document. Agriculture et Agroalimentaire Canada fournit le présent document ainsi que d’autres services de production de rapports gratuitement à ses clients des industries agricole et alimentaire. Page | 12