d'associationentrecescancersetlaconsommationdecafé.Lesdonnéesétaientégalementdisponiblespour
plusde20autrescancers,notammentlescancersdupoumon,ducôlonrectum,del'estomac,de
l'œsophage,delacavitébuccale,del'ovaireetducerveau,etlaleucémieinfantile.Bienquelevolumede
donnéespourcertainsdecescancerssoitimportant,leGroupedeTravailajugélesdonnéesinsuffisantes
pourl’ensembledesautrescancersexaminéspourdesraisonstellesquel'incohérencedesrésultatsd’une
étudeàl’autre,lecontrôleinsuffisantpourlesfacteursdeconfusionpotentiels,lespotentielleserreursde
mesure,lesbiaisdesélectionouderappel,oulenombreinsuffisantdesétudes.
Lacombinaisondedonnéessuggérantuneabsencedecancérogénicitépourlescancersduseinchezla
femme,dupancréas,delaprostate,del’endomètreutérinetdufoie,avecdesassociationsinversespourles
deuxderniersetdesdonnéesinsuffisantespourtouslesautressitesexaminés,aconduitàlaconclusionqu’il
existedesindicationsinsuffisantesdelacancérogénicitédelaconsommationducaféchezl'homme.
Lacancérogénicitéducaféaétéévaluéedansplusieursétudesàlongtermechezdessourisetdesrats,eta
ététestéeàlafoispourl’activitédedéveloppementtumoraletdepréventionducancerdansuncertain
nombred'étudessurlacocancérogénicitéchezdesratsetdeshamsters.LeGroupedeTravailaconcluque
cesétudesnefournissaientquedesindicationsinsuffisantesdelacancérogénicitéducaféchezl’animalde
laboratoire.
Laconsommationducaféprésentaitdeseffetsantioxydantsfortsdanslesétudeschezl'homme,ycompris
pourlesessaiscontrôlésrandomisés .Lesrésultatssurlagénotoxicitéissusd’étudeschezl'hommen’étaient
pasuniformes,etlecaféneprovoquaitpasdelésionschromosomiqueschezlesrongeurs.Néanmoins,les
testsdemutagenèsebactériennedonnaientdesrésultatspositifs,maisseulementsansactivation
métabolique.Lecaféfavorisaitl'apoptosedansdeslignéesdecellulescancéreuseshumaines .Dessignes
modérésd'uneassociationentrelaconsommationdecaféetunrisqueréduitd’adénomecolorectalontété
notés.Lecaféaégalementétéassociéàdeseffetsbénéfiquessurlafibrosehépatiqueetlacirrhose.
Globalement,laconsommationducaféaétéévaluéecommeinclassablequantàsacancérogénicitépour
l'homme(Groupe3).
Lematéestuneinfusionàbasedefeuillesséchéesd’Ilexparaguariensis.Ilestconsomméprincipalementen
AmériqueduSudetdansunemoindremesureauMoyenOrient,enEuropeetenAmériqueduNord.Le
matéesttraditionnellementbubrûlant(>65°C),maisilpeutaussiseconsommerchaud,voirefroid.Le
matéavaitdéjàétéévaluéen1991 ,etlaconsommationdematéchaudavaitétéclasséeàl’époquecomme
«probablementcancérogènepourl'homme»(Groupe2A).
Lesdonnéessurlacancérogénicitédumatéproviennentprincipalementd’étudescastémoinsenmilieu
hospitalierdecancersdel'œsophageenAmériqueduSud.Unemétaanalyse delaplupartdesétudes
disponiblesamontrélerisquedecancerdel'œsophageaugmentantaveclaquantitédematéconsommée.
Cependant,latendanceétaitstatistiquementsignificativepourlematéconsommé"chaud"ou"trèschaud",
etunetendancesignificativeaétéobservée,suivantlatempératuredeconsommation,indépendammentde
laquantitéconsommée.Laseuleétudequiexaminaitlaconsommationdematéfroidnemontraitaucune
associationaveclecancerdel'œsophage.
Pourmieuxévaluerl'effetdelatempératuredelaboisson,leGroupedeTravailaexaminélesétudespubliées
surl'associationentrelecancerdel'œsophageetlatempératuredeconsommationd'autresboissons.Une
autremétaanalyse d’étudescastémoinssurlecancerdel’œsophageenAmériqueduSudmontraitde
façonsignificativedesrisquesrelatifscroissantspourlaconsommationdethétrèschaudetdeboissonstrès
chaudesautresquelematé,risquessimilairesparleurampleuràceuxassociésàlaconsommationdematé
trèschaud.Uneétudedecohorteimportanteetplusieursétudescastémoins montraientunrisqueaccru
decancerdel'œsophageaveclaconsommationdethétrèschaudouchaud,parrapportauxtempératures
plusbasses.Desrésultatssimilairesétaientrapportésdansd'autresétudesévaluantdescombinaisonsde
boissonstrèschaudes.
Apartirdecesdonnées,leGroupedeTravailaconcluqu'ilexistedesindicationslimitéeschezl'hommedela
cancérogénicitédelaconsommationdeboissonstrèschaudes,etdesindicationsinsuffisanteschezl'homme
delacancérogénicitédumatélorsqu’iln’estpasconsommétrèschaud.
Chezl’animaldelaboratoire,lacancérogénicitédumatéetdelatempératuredelaboissonn'aétéévaluée
quedansquelquesétudesdecocancérogénicité.Dansuneétudemenéechezdessouris etuneautre
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