
Introduction
Le taux de cancer du canal anal est en augmentation dans la population séropositive
pour le virus de l’immunodéficience humaine (VIH), en particulier chez les hommes ayant
des rapports sexuels avec des hommes (HSH), et ce malgré l’utilisation plus généralisée des
traitements antirétroviraux et bien que l’on puisse observer, en parallèle, une diminution des
cancers classant SIDA (1).
Le cancer du canal anal est précédé de lésions pré-néoplasiques induites par une
infection persistante au Papillomavirus Humain (HPV) à haut risque oncogène (2). Or de
nombreuses études ont mis en évidence une prévalence et une incidence élevées d’infection
du canal anal par ce virus chez les HSH (90%) (3) ainsi que chez les autres séropositifs (20-
50%) (4).
Suite aux nombreuses études menées sur le sujet, notamment par C. Piketty, les
dernières recommandations du rapport Yeni 2010 (5) proposent un dépistage par examen
proctologique simple, une fois par an, pour les patients ayant des rapports anaux et les
patients ayant des antécédents de condylomes ano-génitaux.
Notre étude propose d’évaluer le dépistage du cancer du canal anal en pratique
clinique hospitalière et libérale, en s’intéressant plus particulièrement à la population HSH,
puis de proposer un protocole type de dépistage à réaliser lors d’une consultation de suivi
d’un patient séropositif.