Psychiatrie - Addictologie A Les traitements antidépresseurs ont aujourd’hui

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Psychiatrie - Addictologie
ANTIDÉPRESSEURS ET SEVRAGE TABAGIQUE
Les traitements antidépresseurs ont aujourd’hui
fait la preuve de leur efficacité dans le sevrage
tabagique – avec parfois des résultats comparables, voire supérieurs, à ceux obtenus avec les
substituts nicotiniques – et sont même indispensables chez les sujets dépendants vis-à-vis
des propriétés psychoactives de la nicotine.
Chez le fumeur, l’existence d’une tendance
dépressive doit conduire à l’instauration d’un
traitement antidépresseur de façon préventive,
dès l’arrêt de l’intoxication tabagique, voire si
possible avant, afin de ne pas voir apparaître un
état dépressif caractérisé conduisant inéluctablement à la rechute.
Cette approche est d’autant plus importante
chez les patients venant de faire un accident
coronarien aigu, dans la mesure où, dans les
suites de ce type d’accident, la tendance
dépressive tend généralement à se renforcer, et
où l’on connaît à présent l’impact pronostique
péjoratif de celle-ci chez le coronarien.
D. Thomas. Le sevrage tabagique chez le patient coronarien : pourquoi, comment ? La Lettre du Cardiologue
2001 ; 343 : 37-42.
Le bupropion, produit utilisé depuis plus de dix ans
comme médicament antidépresseur, est actuellement
le seul agent non nicotinique à être agréé (aux ÉtatsUnis) pour aider les fumeurs à s’arrêter de fumer.
Cette thérapeutique, dont l’efficacité a été démontrée
(versus placebo et substitut nicotinique), vient d’être
très récemment commercialisée en France. Dans la
panoplie des médicaments dont disposent les praticiens pour lutter contre le tabagisme, elle devrait
occuper une place importante !
S.I. Rennard, D.M. Daughton. Sevrage tabagique :
le rôle du bupropion. La Lettre du Pneumologue
2001 ; IV, 3 : 103-5.
EFFETS COGNITIFS DU CANNABIS
La consommation chronique de cannabis
conduit à des altérations de la mémoire (antérograde et rétrograde, à court terme et à long
terme), des capacités d’attention et de concentration. Ces altérations retentissent tout naturellement sur les performances psychomotrices, ce qui peut avoir des conséquences
potentiellement graves dans certaines professions... et réduit les possibilités d’accomplissement scolaire des adolescents !
Chez les “gros consommateurs réguliers” survient un syndrome dit amotivationnel (passivité, manque d’intérêt) associant :
– un déficit de l’activité professionnelle ou scolaire qui favorise ou amplifie la désinsertion et
la marginalisation de l’usager ;
– des troubles du fonctionnement intellectuel,
avec fatigabilité, pensée abstraite et floue, difficultés de concentration, troubles mnésiques,
pauvreté idéatoire ;
– une indifférence affective qui a pour corollaire un rétrécissement de la vie relationnelle.
À cela s’ajoutent, en outre, des troubles du
sommeil à type d’insomnie, un amaigrissement,
une pâleur, une constipation...
M. Reynaud et al. Troubles cognitifs et dommages associés à la consommation de cannabis. Le Courrier des
addictions 2001 ; 3, 1 : 19-22.
Quelques brèves...
! Alzheimer en quelques chiffres
300 000
Tel est approximativement le nombre
de personnes actuellement atteintes
de la maladie d’Alzheimer en France.
0,02 %, 0,3 % et 3,2 %
Telle est la prévalence
de la maladie d’Alzheimer
chez les personnes âgées
respectivement de 30 à 60 ans, de 60 à 70 ans
et de 70 à 80 ans.
Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002
5 à 10 ans
Telle est généralement l’espérance de vie
(après le début des symptômes) des
malades atteints de la maladie d’Alzheimer.
D. Campion. Génétique de la maladie d’Alzheimer.
Psychiatrie 2001 ; 18, 4 : 116-20.
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revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
! Phobies sociales et alcoolisme
! Le sport : à pratiquer avec modération ?
! Dépendance au cannabis
Phobies sociales et conduites d’alcoolisation
sont deux entités très fréquemment
associées. Aussi, chez les patients
consultant pour des “problèmes d’alcool”,
il convient de rechercher systématiquement
une phobie sociale et, inversement,
chez les malades présentant une phobie
sociale, il est licite de s’assurer de l’absence
de conduites d’alcoolisation.
On a toujours prôné la pratique des sports
comme dérivatif à la violence
et aux comportements déviants juvéniles.
Une récente étude de l’INSERM tend à
montrer le contraire... tout au moins lorsque
le sport est pratiqué “sans modération” (plus
de 8 heures par semaine en extrascolaire) !
Ce travail révèle en effet que les “sportifs
intensifs” (garçons ou filles) sont plus
bagarreurs et consomment davantage
d’alcool et de drogues que les “sédentaires”.
Chez les consommateurs réguliers
de cannabis, le risque de développer
une dépendance – favorisant le maintien
de la consommation... et la survenue
de complications (cf. supra) – est estimé
à environ 15 %.
D. Servant et al. Phobies sociales et alcoolisme :
une association fréquente et complexe. Psychiatrie
2001 ; 18, 5 : 116-20.
M. Reynaud et al. Troubles cognitifs et dommages
associés à la consommation de cannabis.
Le Courrier des addictions 2001 ; 3, 1 : 19-22.
Le sport intensif et la violence chez les jeunes.
Le Courrier des addictions 2001 ; 3, 1 : 9.
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et l’avenir…
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Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002
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