SATURNE ET MERCURE le MERCREDI 26. Que du beau monde dans le champ du célèbre
coronographe spatial !
La vedette du moment reste la planète JUPITER. Elle se lève vers minuit en début de mois et
en milieu de soirée en fin de mois. C’est l’astre le plus lumineux du ciel actuel, ce qui permet
de l’identifier sans mal. Sa magnitude de -2,2 le place devant même l’étoile la plus brillante
de tout le ciel, SIRIUS de la constellation du Grand Chien, de magnitude -1,44. Faites tout
pour observer Jupiter à travers un instrument, même modeste. Vous découvrirez le ballet
incroyablement renouvelé de ses QUATRE SATELLITES et les bandes équatoriales de son
globe aplati par sa rotation rapide. La planète est l’objet idéal placé dans une position idéale
puisqu’elle franchit le méridien à près de 60° degrés de hauteur, bien au-dessus des couches
polluées de la basse atmosphère. Je vous ai déjà dit que les planètes d’hiver étaient hautes
dans le ciel car l’écliptique, sur lequel elles se déplacent, était lui aussi à bonne hauteur. En
voilà l’illustration avec notre Jupiter.
Jupiter est située dans la CONSTELLATION DU LION, l’une des quelques constellations à
dessiner l’animal dont elle porte le nom et que vous pouvez redécouvrir en milieu de nuit au
moment où elle se lève sur l’horizon sud-sud-est. Un grand point d’interrogation inversé
gauche-droite dont RÉGULUS marque le point lui-même représente la crinière du félin tandis
que plusieurs étoiles brillantes en tracent le corps allongé, dont l’extrémité gauche est figurée
par l’étoile DENEBOLA. Le DERNIER QUARTIER de Lune rend visite à Jupiter et Régulus
les VENDREDI 14 et SAMEDI 15. Puis deux jours plus tard, au cours de la nuit du LUNDI
17 au MARDI 18, guettez les ÉTOILES FILANTES de l’essaim des LÉONIDES qui, ainsi
que l’indique leur nom, semblent provenir de la constellation du Lion (par un pur effet de
perspective). Pourquoi ces étoiles filantes reviennent-elles à la même date chaque année ?
Parce qu’à cette époque la Terre, dans sa ronde autour du Soleil, traverse la région de
poussières enveloppant l’orbite de la comète périodique 55P Temple-Tuttle. Les météores des
Léonides sont les plus rapides de l’année, pénétrant l’atmosphère à la vitesse de 71 km/s. La
raison de l’énormité de cette vitesse est que la trajectoire de la comète, et donc celle de sa
trainée de poussières, est rétrograde. Tandis que la Terre tourne dans le sens direct autour du
Soleil à la vitesse de 30 km/s, les poussières sont animées d’une vitesse opposée d’une
quarantaine de kilomètres par seconde et en se heurtant de front les deux vitesses s’ajoutent.
Cette année aucune activité exceptionnelle n’est prévue par les spécialistes mais en matière
d’étoiles filantes on peut miser sur la chance, d’autant que la clarté de la Lune, en fin de
lunaison, sera peu gênante. Bonnes Léonides !
La Lune tourne autour de la Terre et fait un tour de ciel en un peu plus de 27 jours. Elle rend
donc visite sur le ciel à tous les astres présents sur l’écliptique : planètes et étoiles des
constellations du zodiaque. En même temps sa position par rapport au Soleil change pour
nous observateurs terrestres et sa phase évolue en conséquence passant de la Lune croissante,
en forme de parenthèse fermante (ou de D majuscule), le Soleil étant situé sur la droite, à la
Pleine Lune puis à la Lune décroissante, en forme de parenthèse ouvrante (ou de C
majuscule), le Soleil étant alors situé sur sa gauche. Voici quelques morceaux choisis de cette
ronde mensuelle.
Le JEUDI 6 marque le jour de la PLEINE LUNE, moment où le Soleil, la Terre et la Lune
sont alignés dans cet ordre. La Pleine Lune se lève quand le Soleil se couche et lorsque nous
regardons la Lune le Soleil est dans notre dos, sous l’horizon. Imaginons que nous
photographiions la Lune, alors cette dernière aurait le Soleil dans les yeux ! En hiver nous
savons bien que le Soleil est loin en dessous de l’horizon la nuit, dans les conditions inverses