Colloque de restitution du descripteur 4 de la DCSMM

Colloque de restitution du descripteur 4 de la DCSMM : réseaux trophiques marins
jeudi 30 mai 2013, de 13h30 à 16h30 à Paris (MNHN, Amphithéâtre Rouelle)
Mots clef : DCSMM, réseaux trophiques, indicateurs, bon état écologique, programme de surveillance
La Directive Cadre « Stratégie pour le Milieu Marin » (2008/56/CE) ou DCSMM représente le pilier environnemental de la
politique maritime intégrée en Europe. Elle impose aux Etats membres de prendre toutes les mesures nécessaires pour
atteindre ou maintenir un bon état écologique du milieu marin au plus tard en 2020, en appliquant à la gestion des activités
humaines une approche fondée sur la notion d’écosystème (« approche écosystémique »). Le MEDDE (Ministère de
l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie) coordonne sa mise en œuvre au niveau national et doit définir, en
partenariat avec les institutions scientifiques et les gestionnaires : (1) l'évaluation initiale des écosystèmes, (2) le bon état
écologique, décliné suivant 11 descripteurs qualitatifs, (3) des objectifs environnementaux, (4) un programme de surveillance
et enfin (5) un programme de mesures. Le CNRS-INEE a été commandité par le MEDDE pour traiter le descripteur 4 « Réseaux
trophiques marins » et développer des indicateurs permettant d’évaluer l’état du fonctionnement des réseaux trophiques,
pour l’ensemble des sous régions marines françaises. Peu d’outils existent à l’heure actuelle, ce qui fait de cette mission un
véritable défi scientifique. La DCSMM donne l’opportunité de le relever en prenant en compte pour la première fois l’aspect
fonctionnel des écosystèmes dans une politique de gestion du milieu marin.
Remerciements
L'équipe d'organisation tient sincèrement à remercier l'ensemble des personnes ayant accepté notre
invitation sans qui le colloque n'aurait pas pu être organisé.
Programme du colloque *

Discours d’ouverture – Sylvain Lamare

Grandes lignes de la DCSMM – Jean-Pierre Féral et Xavier Fizzala
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Définition du Bon Etat Ecologique (BEE) sous l’angle des « Réseaux trophiques » (D4)
 Travaux nationaux – Benoit Mialet
 Travaux communautaires – Nathalie Niquil et Isabelle Rombouts

Programmes de surveillance pour l’évaluation des « Réseaux trophiques » (T4) – Florent
Renaud
* Les 4 présentations du colloque seront prochainement disponibles en téléchargement.
Discours d'ouverture de Sylvain Lamare (INEE)
Mesdames, mesdemoiselles, messieurs, chers collègues.
La Directive cadre Stratégie pour le milieu marin, vous le savez, est une directive européenne du
Parlement Européen et du Conseil prise le 17 juin 2008. Elle établit un cadre d’action communautaire
dans le domaine de la politique pour le milieu marin.
Cette directive, qui a fait l’objet d’une approche fondée sur les écosystèmes et s’est appuyée sur
l'étude du Conseil international pour l'exploration de la mer sur les régions marines de l'Union
européenne, vise le bon état écologique du milieu marin et l'amélioration de l’état de conservation de
la biodiversité marine.
La motivation principale de la directive est de lutter contre les « nombreuses menaces qui pèsent sur
le milieu marin, telles que l'appauvrissement ou la dégradation de la diversité biologique et les
modifications de sa structure, la disparition des habitats, la contamination par les substances
dangereuses et les substances nutritives, et les répercussions du changement climatique », ce qui
nécessite un cadre global pour coordonner les actions locales des états-membres.
Comme le souligne la directive, « Le milieu marin est un patrimoine précieux qu'il convient de
protéger, de remettre en état et de traiter comme tel, l'objectif final recherché étant de préserver la
diversité biologique et le dynamisme des océans et des mers et d'en garantir la sûreté, la propreté, le
bon état sanitaire et la productivité ».
L'objectif pour 2020 est donc « l'utilisation durable des mers et la conservation des écosystèmes
marins » via un cadre intégré fixant les orientations opérationnelles et des mesures spécifiques. Il
s’agit d'« assurer de façon constante la protection et la conservation de ce milieu et à éviter sa
détérioration » pour atteindre un « bon état écologique du milieu marin », au plus tard en 2020.
Basée sur la définition de 11 descripteurs, qui vous seront reprécisés ultérieurement cet après-midi,
l’institut Ecologie et environnement du CNRS, dont ces problématiques sont au cœur de l’activité
scientifique a pris en charge les travaux relatifs au descripteur numéro 4 sur les réseaux trophiques.
Pour rappel, le descripteur 4 stipule que « tous les éléments constituant le réseau trophique marin,
dans la mesure où ils sont connus, sont présents en abondance et diversité normales et à des niveaux
pouvant garantir l’abondance des espèces à long terme et le maintien total de leurs capacités
reproductives ».
S’inscrivant donc complètement dans les objectifs scientifiques de l’Institut et plus largement du
CNRS, nous avons, en partenariat avec le ministère de l’Ecologie constitué une équipe scientifique
destinée d’une part à préciser la définition du bon Etat Ecologique mais aussi être force de proposition
et d’action dans l’élaboration du programme de surveillance qui devra être mis en place avant juillet
2014.
Placée sous la coordination de Jean Pierre Féral, une équipe de 4 chargés de mission et de 4
chercheurs ou enseignants-chercheurs a donc œuvré depuis de long mois non seulement sur la
définition du bon état écologique, et sur les réflexions concernant le programme de surveillance, mais
a aussi été force de proposition au niveau européen en participant aux travaux de la convention
OSPAR pour l’atlantique Nord est.
A ce stade d’avancement il nous paraissait opportun de vous faire part de l’avancée des travaux
réalisés en partenariat avec le ministère, et j’espère que les informations qui vont vous être délivrées
cet après-midi vous seront utiles voire précieuses.
Je m’arrêterai là, pour leur laisser maintenant la parole, mais je tiens avant tout, pour finir, à les
remercier chaleureusement au titre du CNRS et de l’Institut Ecologie et Environnement pour leur
implication constante dans ce travail où science et enjeux sociétaux se retrouvent intimement mêlés.
Je vous souhaite une excellente après-midi, et un échange fructueux à l’issue de leurs présentations.
Je vous remercie de votre attention.
Etaient présent
Matthieu AUTHIER, Alain BISEAU, Françoise CLARO, Coralie COUMERT, Romain DAVID, Sylvie DUFOUR,
Jean-Pierre FERAL, Christel FIORINA, Xavier FIZZALA, Françoise GAILL, Laurent GUERIN, sylvain
LAMARE, François LE LOC'H, Jeremy LOBRY, Guillaume MALFAIT, Tarik MEZIANE, Benoit MIALET, JeanMichel MORTILLARO, Nathalie NIQUIL, Jean PRYGIEL, Florent RENAUD, Marion RICHARD, manuelle
RICHEUX, Tony ROBINET, Isabelle ROMBOUTS, Natacha ROUGERON, Georges SAFI, Lynda SAIBIYEDJER, Gaëlle SIMIAN, Isabelle TERRIER, Jacek TRONCZYNSKI