Universite de Sherbrooke Evaluation de traceurs pour cibler les recepteurs peptidiques surexprimes dans les cancers du sein Redige par Veronique Dumulon-Perreault Departement de Medecine Nucleaire et Radiobiologie Memoire presente a la Faculte de Medecine et des Sciences de la Sante En vue de l'obtention du grade de Maitre es Sciences (M.Sc.) En Sciences des Radiations et Imagerie Biomedicale Membresdujury: Frar^ois Benard, co-directeur de maitrise, Dep. de Medecine Nucleaire et Radiobiologie Brigitte Guerin, co-directrice de maitrise, Dep. de Medecine Nucleaire et Radiobiologie Benoit Paquette, Dep. de Medecine Nucleaire et Radiobiologie Danielle Jacques, Dep. d'anatomie et biologie cellulaire 26 aout 2009 1*1 Library and Archives Canada Bibliotheque et Archives Canada Published Heritage Branch Direction du Patrimoine de i'edition 395 Wellington Street OttawaONK1A0N4 Canada 395, rue Wellington OttawaONK1A0N4 Canada Your file Votre reference ISBN: 978-0-494-61453-2 Our file Notre reference ISBN: 978-0-494-61453-2 NOTICE: AVIS: The author has granted a nonexclusive license allowing Library and Archives Canada to reproduce, publish, archive, preserve, conserve, communicate to the public by telecommunication or on the Internet, loan, distribute and sell theses worldwide, for commercial or noncommercial purposes, in microform, paper, electronic and/or any other formats. L'auteur a accorde une licence non exclusive permettant a la Bibliotheque et Archives Canada de reproduire, publier, archiver, sauvegarder, conserver, transmettre au public par telecommunication ou par I'lnternet, preter, distribuer et vendre des theses partout dans le monde, a des fins commerciales ou autres, sur support microforme, papier, electronique et/ou autres formats. The author retains copyright ownership and moral rights in this thesis. Neither the thesis nor substantial extracts from it may be printed or otherwise reproduced without the author's permission. L'auteur conserve la propriete du droit d'auteur et des droits moraux qui protege cette these. Ni la these ni des extra its substantiels de celle-ci ne doivent etre imprimes ou autrement reproduits sans son autorisation. In compliance with the Canadian Privacy Act some supporting forms may have been removed from this thesis. Conformement a la loi canadienne sur la protection de la vie privee, quelques formulaires secondaires ont ete enleves de cette these. While these forms may be included in the document page count, their removal does not represent any loss of content from the thesis. Bien que ces formulaires aient inclus dans la pagination, il n'y aura aucun contenu manquant. 1*1 Canada RESUME Le cancer du sein est le cancer le plus repandu chez les Canadiennes. Grace aux avancees technologiques et scientifiques, 1'incidence de ce cancer est stable depuis une quinzaine d'annee et le taux de mortalite diminue. Le plus important dans le traitement du cancer est un diagnostic precoce et un suivi de la therapie bien adapte au type de cancer. La tomographie d'emission par positrons (TEP) permet de visualiser la distribution spatiale et temporelle de molecules radiomarquees. Le principal traceur utilise en oncologic, le 2-deoxy-2-[18]Fluoro-D-deoxyglucose (18[F]FDG), est un analogue du glucose. II permet de visualiser les tumeurs et d'evaluer le metabolisme du glucose dans les cellules. Par contre, il a une lacune importante : il n'est pas specifique aux cellules cancereuses car il marque les cellules qui ont un metabolisme du glucose eleve. Malgre cela, le FDG reste un traceur tres utilise. Cependant, le developpement de nouveaux composes specifiques a certains recepteurs surexprimes dans differents types de cancer reste une idee a exploiter afin d'ameliorer l'imagerie TEP. Le neuropeptide Y (NPY) est un peptide de 36 acides amines qui est un neurotransmetteur tres abondant dans le systeme nerveux central et peripherique. II a plusieurs roles physiologiques importants. II est un stimulateur puissant de la prise de nourriture, un anxiolytique et un puissant vasoconstricteur. Quatre types de recepteurs humains ont ete clones, soient: Y1R, Y2R, Y4R et Y5R. Le recepteur Yl est present dans 85% des carcinomes mammaires primaires chez l'humain. Dans les tissus sains, le recepteur Y2 est exprime de facon predominate tandis que sur les cellules cancereuses, c'est l'expression du recepteur Yl qui predomine. Le ratio de l'expression Yl/Y2 pourrait done etre exploite afin de detecter de facon plus precoce le cancer du sein. La bombesine (BBN), un peptide de 14 acides amines, a ete decouvert chez la grenouille Bombina Bombina. L'equivalent humain du BBN, le GRP possede 27 acides amines. La bombesine se lie a 3 types de recepteurs humains dont le recepteur a relache de gastrine (GRPR). II est surexprime dans 65% des cas de carcinomes canalaires in situ. Le GRPR peut egalement etre utilise comme marqueur du caractere malin dans les cas de cancer. Un heterodimere est l'union de deux molecules differentes pour n'en former qu'une seule. Du au fait que les recepteurs Yl et GRP ne sont pas surexprimes dans 100% des cas de cancer du sein l'utilisation d'une seule molecule qui ciblerait a la fois les deux recepteurs serait avantageuse pour l'imagerie du cancer du sein. Les avantages a l'utilisation d'un heterodimere plutot qu'un melange de deux composes radioactifs sont: une dose de radioactivite administree moins grande pour le meme resultat et les interactions possibles entre les composes sont evitees. Puisque deux recepteurs surexprimes dans les cas de cancer du sein sont vises du meme coup par le peptide, une plus grande captation tumorale est attendue. Des analogues du GRP ont deja ete l'objet d'etudes dans notre laboratoire. Ces analogues ont ete developpes pour l'imagerie TEP du cancer de la prostate mais, ont egalement fait l'objet d'experimentations sur des lignees cellulaires de cancer du sein humain. Le premier objectif de l'etude est de developper un peptide capable de lier specifiquement le r6cepteur Yl du NPY dans les cas de cancer du sein. Le second objectif est de developper un peptide heterodimere ciblant preferentiellement les recepteurs Yl et GRP dans les cas de cancer du sein. Les peptides seront combines a un radio-isotope, le 64 Cu, afin de permettre l'imagerie TEP. Plusieurs techniques seront utilisees pour caracteriser les differents peptides incluant des etudes de competition in vitro, de stabilite plasmatique ainsi que de biodistribution. Afin d'evaluer tout le potentiel du traceur heterodimere, une etude comparative entre ce dernier et les deux traceurs monomeres sera presentee. Mots-cles : Neuropeptide Y, bombesine, heterodimere peptidique, cancer du sein, radiotraceur TEP TABLE DES MATIERES USTE DES ILLUSTRATIONS V LISTE DES TABLEAUX VII LISTE DES ABREVIATIONS VIII RESUME XII INTRODUCTION 1 1- Cancer 1 1.1- Cancer du sein 1 1.2- Cibles peptidiques du cancer 4 2-Neuropeptide Y (NPY) 5 2.1-Description duNPY 5 2.1.1-Recepteur Yl duNPY 6 2.1.2- Recepteur Y2 du NPY 8 2.1.3- Recepteur Y4 du NPY 9 2.1.4- Recepteur Y5 du NPY 9 2.2- Effets du NPY 10 2.2.1 - En general 10 2.2.2- Cancer 11 3- Bombesine 13 3.1- Description de la bombesine 13 3.2- Role de la bombesine 15 3.2.1-En general 15 3.2.2- Cancer 16 4- Heterodimere 17 4.1- Historique 17 II 5- Radiotraceurs 19 5.1- Principe general des radiotraceurs 19 5.2-Traceurs ciblant le recepteur Yl 22 5.3-Traceursciblant les recepteurs Yl et GRP 23 6- Imagerie TEP 25 6.1 - Principe general de l'imagerie TEP 25 6.2- Application de l'imagerie TEP 27 OBJECTIF DE L'ETUDE 29 MATERIEL ET METHODES 31 1 - Synthese des peptides 31 2- Marquage avec du 64Cu 32 3- Culture de cellules mammaires 33 4- Essais de competition in vitro 35 5- Essais in vivo 37 6- Essais de stabilite plasmatique 39 RESULTATS 40 1- Peptides ciblant le recepteur Yl 40 2-Peptides ciblant les recepteurs Yl etGRP 48 DISCUSSION 54 1- Peptides ciblant le recepteur Yl 54 2-Peptides ciblant les recepteurs Yl etGRP 62 III CONCLUSION 70 PERSPECTIVES D'AVENIR 73 REMERCIEMENTS 76 BIBLIOGRAPHIE 77 ANNEXES 92 IV LISTE DES ILLUSTRATIONS Figure 1 : Representation du Neuropeptide Y 5 Figure 2 : Representation d'un recepteur a NPY avec ses sept domaines transmembranaires 6 Figure 3 : Representation schematique de la liaison double possible avec un heterodimere ciblant les recepteurs Yl et GRP 24 Figure 4 : Scanner TEP pour petits animaux 26 Figure 5 : Structure du 18F-FDG 27 Figure 6 : Cultures cellulaires de MCF-7 et T-47D 34 Figure 7 : Courbe de competition de differents peptides ciblant le recepteur Yl deplacant le 125I-NPY sur les cellules MCF-7 41 Figure 8 : Histogramme du pourcentage de la dose injectee par gramme de tissu pourle(64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 43 Figure 9 : Histogramme du pourcentage de la dose injectee par gramme de tissu pourle(64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 46 Figure 10 : Courbe de competition du DOTA-Heterodimere deplacant le 125 I-BBN sur les cellules T-47D 50 Figure 11 : Courbe de competition du DOTA-Heterodimere deplacant le 125 I-NPY sur les cellules MCF-7 et T-47D 51 Figure 12 : Histogramme du pourcentage de la dose injectee par gramme de tissu pour le (64Cu/DOTA)-Heterodimere 53 Figure 13 : Structure duBVD 15 54 Figure 14 : Structure du DOTA-Aoc-BVD 15 55 Figure 15 : Structures duLys2-BVD 15 etdu Lys4-BVD 15 56 V Figure 16 : Structure du (DOTA)Lys4-BVD 15 57 Figure 17 : Representation schematique de la conformation helico'idale du (DOTA)Lys4-BVD15 61 Figure 18: Structure du DOTA-Aoc-BBN(6-14) 62 Figure 19 : Structure de PHeterodimere 1 62 Figure 20 : Structure de PHeterodimere 2 63 Figure 21 : Structure de PHeterodimere 3 64 Figure 22 : Structure de PHeterodimere 4 65 Figure 23 : Structure de PHeterodimere 5 66 Figure 24 : Structure du DOTA-Heterodimere 67 VI Liste des tableaux Tableau 1 : Cibles peptidiques surexprimees dans des cas de cancer (ligand naturel et recepteurs associes) 4 Tableau 2 : Differents analogues de la bombesine ainsi que les radiometaux servant a les marquer 14 Tableau 3 : Tableau des constantes d'inhibition (Ki) des peptides ciblant le recepteur Yl 41 Tableau 4 : Resume des groupes pour les essais in vivo pour les peptides visant le recepteur Y1 42 Tableau 5 : Distribution de (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D 43 Tableau 6 : Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 44 Tableau 7 : Distribution de (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D 45 Tableau 8 : Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD 15 46 Tableau 9 : Pourcentages de cuivre lie et libre lors des stabilites plasmatiques 47 Tableau 10 : Tableau des constantes d'inhibition (Kj) pour le segment ciblant le recepteur Yl des peptides heterodimeres 49 Tableau 11 : Tableau des constantes d'inhibition (Kj) pour le segment ciblant le recepteur GRP des peptides heterodimeres 49 Tableau 12 : Distribution de (64Cu/DOTA)-Heterodimere dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D 52 Tableau 13 : Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)-Heterodimere 53 VII LISTE DES ABREVIATIONS ADN : acide desoxyribonucleique a, alpha: Particule stable composee de 2 protons et de 2 neutrons etroitement lies, analogue a un noyau d'helium 4 et emise au cours d'une disintegration nucleaire Aoc : espaceur de type aminooctanoyl BB1 : recepteur de type 1 de la bombesine BB2 : recepteur de type 2 de la bombesine BB3 : recepteur de type 3 de la bombesine BB4: recepteur de type 4 de la bombesine BBN: bombesine p+, beta +: particule beta plus ou positron, particule emise lors de la conversion d'un neutron en proton P-, beta -: particule beta moins, particule emise lors de la conversion d'un proton en neutron BRS-3: recepteur de type 3 humain de la bombesine BSA : albumine serique bovine n C, carbone-11: isotope radioactif du carbone CCK: cholecystokinine CRF: facteur de relache de la corticotropine 64 Cu, cuivre-64: isotope radioactif du cuivre Cu(II): etat d'oxydation stable du cuivre DIEA: Diisopropylethylamine DMF: Dimethylformamide VIII DOTA : acide 1,4,7, lQ-tetraazacyclododecane-1,4,7,10-tetraacetique EGF: facteur de croissance de l'epithelium ER+ : recepteur estrogene positif FBS : serum foetal bovin 18 F-FDG : 2-deoxy-2-[18F]-fluoro-D-glucose I8 F, fluor-18 : isotope radioactif du fluor FGF: facteur de croissance des fibroblastes Fmoc : Fluorenyl-methoxy-carbonyl 68 Ga, gallium-68: isotope radioactif du gallium y, gamma: Rayonnement electromagnetique qui prend naissance a l'interieur du noyau de l'atome GLP: peptide ressemblant au glucagon GRP: peptide liberant de la gastrine GRPR: recepteur du peptide liberant de la gastrine HATU: 2-(7-Aza-1 H-benzotriazole-1 -yl)-1,1,3,3-tetramethyluronium hexafluorophosphate 124 I, iode-124: isotope radioactif de l'iode 125 I, iode-125: isotope radioactif de l'iode IRM: Imagerie par resonance magnetique keV: kilo electronvolt, unite de mesure d'energie kDa: kilo Dalton, unite de mesure standard pour la masse des atomes KJ: constante d'inhibition 13 N, azote-13: isotope radioactif de 1'azote 64 Ni, nickel-64: isotope radioactif du nickel NK: neurokinine IX NMBR: recepteur de la neuromedine-B NOTA: acide l,4,7-triazacyclononane-l,4,7-triacetique NPY: neuropeptide Y NPY Y1R : recepteur Yl du NPY NPY Y2R : recepteur Y2 du NPY NPY Y4R : recepteur Y4 du NPY NPY Y5R : recepteur Y5 du NPY NPY Y6R : recepteur Y6 du NPY, present seulement chez la souris NT: neurotensine PADA : acide 2-picolylamine-N,N-diacetique PBS : tampon isotonique, tampon phosphate salin PP : polypeptide pancreatique PYY : peptide YY RGD : peptide ayant une sequence arginine-glycine-aspartate RMN : Resonance magnetique nucleaire SarAr: 1 -JV-(4-aminobenzyl)-3,6,10,13,16,19-hexaazabicyclo [6.6.6]eicosane-l,8-diamine Sst2 : Recepteur de sous-type 2 de la somatostatine Sst3 : Recepteur de sous-type 3 de la somatostatine TEM: tomographic par emission mono photonique SPPS: synthese de peptide en phase solide 99m Tc: technetium-99m: isotope radioactive du technetium TEP: tomographie d'emission de positron TFA: acide trifluoroacetique TIPS: triisopropyltrimethylsilane X VEGF: facteur de croissance de l'endothelium vasculaire VIP: peptide intestinal vasoactif 64 Zn, zinc-64: isotope radioactif du zinc XI INTRODUCTION 1. Cancer Le cancer est l'une des maladies les plus meurtrieres de notre temps. C'est une maladie qui prend naissance dans les cellules du corps. Les cellules saines sont regies par des genes qui leur dictent leur fonctionnement. Les cellules cancereuses proliferent de facon anarchique et ne repondent plus aux signaux du corps leur disant de s'arreter ou d'entrer en apoptose. Ces cellules peuvent former des metastases et envahir les tissus voisins et done de se repandre ailleurs dans le corps. II existe plusieurs types de cancer qui sont plus ou moins agressifs. L'application du traitement depend du grade (agressivite) du cancer qui est mesure par la presence ou non de metastases et leur localisation dans le corps. De nos jours, plusieurs types de cancer sont curables mais dans tous les cas, un diagnostic precoce et un traitement approprie sont essentiels. La recherche sur le cancer est done tres importante pour mieux comprendre et combattre cette pathologie (Association Canadienne du Cancer). 1.1 Cancer du sein Avec les estimations de 22 400 nouveaux cas diagnostiques en 2008, le cancer du sein est classifie comme etant le plus repandu chez les Canadiennes selon l'Association Canadienne du Cancer. Chez les hommes, le nombre de nouveaux diagnostics est de 170 pour 2008. Heureusement, grace aux avancees technologiques et scientifiques, l'incidence de ce type de cancer s'est stabilised depuis 1993, et le taux de mortalite a legerement diminue (Association Canadienne du Cancer). 1 Les femmes ont une incidence de cancer du sein plus elevee par rapport aux hommes car elles possedent une quantite de tissu mammaire plus importante. Ce tissu est divise en plusieurs parties, soient les glandes mammaires (lobules), les canaux galactophores, le tissu graisseux et le tissu conjonctif. Pres des seins se situent des canaux lymphatiques qui peuvent etre impliques dans l'extension locale du cancer initial en acheminant les metastases vers les ganglions lymphatiques. Plusieurs facteurs de risque peuvent entrainer une hausse de la probabilite de developper un cancer du sein. lis peuvent 6tre de nature genetique (hereditaire), environnementale et meme socioeconomique (Association Canadienne du Cancer). Une des manieres, sinon la meilleure, pour accroitre les chances de reussite du traitement du cancer du sein est la detection precoce. Elle peut se faire soit par la mammographie de depistage ou par l'examen clinique des seins et l'autopalpation. Le diagnostic comprend trois phases: la mammographie diagnostique, l'echographie des seins et la biopsie. La tomographic d'emission par positrons (TEP), une technique d'imagerie tres puissante et non-invasive, peut aussi etre utilisee dans le but de poser un diagnostic precis dans les cas de cancer du sein en plus de pouvoir determiner le stade de la tumeur et voir si le cancer s'est propage dans d'autres regions du corps via des metastases (Association Canadienne du Cancer). 2 Une fois le diagnostic donne, les options diverses par rapport aux possibilites de traitement du cancer du sein sont nombreuses. Les principales sont bien entendu la chirurgie, la radiotherapie et la chimiotherapie. Selon la nature du cancer, des methodes alternatives comme l'immunotherapie et l'hormonotherapie peuvent etre utilisees. Le plan de traitement depend du type de cancer, des caracteristiques de celui-ci, du stade devolution, de la situation personnelle du patient et de ses desirs. Le traitement peut avoir plusieurs buts. Premierement, il peut etre fait en prevention afin de bloquer le developpement eventuel de cellules cancereuses ou pour eliminer les cellules precancereuses avant leur evolution. Deuxiemement, il peut etre administre comme traitement principal pour une guerison du patient. Le troisieme but possible est la maitrise de la tumeur afin qu'elle ne progresse pas et ne se propage pas. Finalement, lorsque la guerison n'est pas possible, il reste les mesures palliatives qui ont pour but de reduire temporairement la taille de la tumeur, diminuer les symptomes et ameliorer la qualite de vie du patient (Association Canadienne du Cancer). 3 1.2 Cibles peptidiques du cancer A la surface des cellules se trouvent plusieurs recepteurs differents. Les cellules cancereuses quant a elles, peuvent surexprimer certains de ces recepteurs. Ces derniers peuvent devenir des cibles de choix dans le developpement de nouvelles molecules pour traiter et imager de facon specifique les tumeurs. Le tableau 1 resume quelques cibles peptidiques potentielles qui sont surexprimees dans des cas de cancer (WEINER et THAKUR, 2002); (REUBI, MACKE et KRENNING, 2005). Tableau 1- Cibles peptidiques surexprimees dans des cas de cancer (ligand naturel et recepteurs associes) Ligand Somatostatine VPAC GRP NPY integrines CCK2 EGF NT-1 CRF GLP NK-1 VEGF FGF Recepteur peptidique SSTR VIP GRPR/ recepteur a neuromedine B recepteurs du NPY integrines recepteur CCK-B/gastrine EGF-R NT-R CRF-R GLP-R NK-1 R VEGF-R FGF-R 2. Neuropeptide Y 2.1 Description du NPY La famille du neuropeptide Y (Figure 1) comporte trois membres soient: le neuropeptide Y, le peptide YY et le polypeptide pancreatique (PP). Ces trois membres possedent 36 residus amines et agissent sur des recepteurs couples aux proteines G (LARHAMMAR, 1996). Ce peptide a tout d'abord ete isole a partir d'un homogenat de cerveau de pore (TATEMOTO et al, 1982). Le NPY est le neuropeptide le plus abondant dans le systeme nerveux central et periphenque (BALASUBRAMANIAM et al, 1990). II a ete demontre que le NPY est present dans les nerfs sympathiques innervant le coeur et les vaisseaux sanguins (SHERIFF et BALASUBRAMANIAM, 1992). Figure 1- Representation du Neuropeptide Y. Image tiree de : http://en.wikipedia.org/wiki/Neuropeptide_y 5 Le NPY se lie au recepteur du m6me nom (Figure 2). L'6quipe de Wahlestedt (WAHLESTEDT, YANAIHARA et HAKANSON, 1986) fut la premiere a proposer l'existence de plusieurs types de recepteur au NPY en 1986. II existe 5 types de recepteurs au NPY soient: Y1R, Y2R, Y4R, Y5R et Y6R present seulement chez la souris (LIN, BOEY et HERZOG, 2004). Figure 2- Representation d'un recepteur a NPY avec ses sept domaines transmembranaires Image tiree de : http://www.medfarm.neuro.uu.se/larhammar.html 2.1.1 Le recepteur Yl du NPY C'est en 1990 que le recepteur de type Yl a et6 clone" de l'ADN complementaire de rat ou il a d'abord et£ rapport^ comme un recepteur orphelin (EVA et al., 1990). Le clonage du recepteur humain du NPY Yl a &6 realise 2 ans plus tard soit en 1992. Le gene codant pour le recepteur se situe sur le chromosome 4 en position q. Le recepteur est une glycoprot6ine de 70kDa qui comporte 384 acides amines et qui fait partie de la superfamille de recepteurs couples aux proteines G (SHEIKH et WILLIAMS, 1990). Le recepteur Yl humain a trois variantes qui sont dues a l'epissage d'une zone en 5' du gene menant a plusieurs promoteurs qui pourraient etre tissus specifique dans le patron d'expression (WAN et LAU, 1995); (MICHEL et al, 1998). Differents clones d'ADNc 6 encodant pour le recepteur NPY Yl ont ete isoles (BALL, SHINE et HERZOG, 1995) et contiendraient des sequences differentes en 5'. Au moins 3 formes transcrites du recepteur seraient generees a partir de l'epissage alternatif de trois exons en 5'. Dans les regions promotrices des differentes formes, on peut retrouver des sites de liaison pour certains facteurs de transcription tels que AP-1, AP-2 et NF-KB. Le fait que la transcription du gene du recepteur NPY Yl soit realisee sous le controle de trois promoteurs differents actives de facon tissu-specifique, jouerait un role important dans la regulation de l'expression du NPY Y1R et de ses fonctions dans les differentes reponses physiologiques (BALL, SHINE et HERZOG, 1995). II a ete propose que ce sous-type de recepteur doit requerir le NPY complet pour son activation (WAN et LAU, 1995). Cependant, des etudes recentes ont demontre qu'il etait possible de reduire la chaine Af-terminale et maintenir une bonne affinite au recepteur (DANIELS et al, 1995); (ZWANZIGER et al, 2008). Les trois ligands de la famille du neuropeptide Y peuvent se Her au recepteur de type Yl mais avec des affinites differentes. Celui ayant la meilleure affinite est le NPY, suivi par le PYY et loin derriere se trouve le PP (WAN et LAU, 1995); (MICHEL et al, 1998). Le recepteur Yl est localise dans les lits vasculaires et plusieurs lignees de neuroblastomes expriment ce recepteur. II est exprime dans 85% des carcinomes mammaires primaires chez l'humain (REUBI et al, 2001). 7 2.1.2 Le recepteur Y2 du NPY C'est en 1995 que le recepteur NPY Y2 a ete clone a partir de cellules humaines SMS-KAN et ensuite de la librairie d'ADN complementaire de cerveau humain. Le recepteur Y2 est une glycoproteine de 50kDa qui appartient a la superfamille de recepteurs couples aux proteines G (WAN et LAU, 1995); (SHEIKH et WILLIAMS, 1990); (MICHEL et al„ 1998). Ce type de recepteur au NPY peut etre active par le NPY et le PYY dans leur forme complete ou sous forme de long fragment C-terminal (TV-terminal tronque). Le recepteur interagit principalement avec le cote C-terminal du NPY. Les ligands NPY et PYY ont des affinites comparables pour le recepteur Y2 et le PP s'y lie tres faiblement (WAN et LAU, 1995); (MICHEL et ah, 1998). Le recepteur Y2 se retrouve seulement dans les tissus sains (AMLAL et ah, 2006). Le recepteur NPY Y2 est situe dans les nerfs peripheriques du cote post synaptique mais surtout du cote pre synaptique, supprimant la relache de neurotransmetteurs tels la noradrenaline et la norepinephrine. La majorite des recepteurs NPY dans le systeme nerveux central de rat serait de type Y2 et localisee en forte densite dans l'hippocampe. II y aurait tres peu de recepteurs Y2 dans les tissus peripheriques. Egalement, plusieurs lignees cellulaires de neuroblastomes humains expriment ce recepteur (WAN et LAU, 1995); (MICHEL et ah, 1998). 8 2.1.3 Le recepteur Y4 du NPY Le recepteur Y4 a ete clone initialement de la librairie genomique de l'humain. Les etudes demontrent que le ligand primaire endogene du recepteur Y4 serait le PP. Le meilleur ligand en termes d'affinite est sans conteste le PP humain, suivi de pres par le PP du rat et, loin derriere, le PYY et le NPY (MICHEL et al, 1998); (GREGOR et al, 1996). Ce sous-type de recepteur est exprime dans le colon, le petit intestin et la prostate. Le recepteur Y4 est egalement present dans le foie, la glande thyroi'de, les intestins le cerveau et les muscles squelettiques (BARD et al, 1995). II est absent ou tres peu exprime dans les autres tissus peripheriques ainsi que dans le systeme nerveux central (MICHEL et al, 1998). 2.1.4 Le recepteur Y5 du NPY En 1996, le clonage d'ADN complementaire d'hypothalamus de rat et d'humain qui encode pour une proteine de 445 ou 456 acides amines selon les rapports a ete realise. Le gene correspondant vient du chromosome 4 en position q comme pour le recepteur Yl mais dans une orientation opposee ce qui suggere une co-regulation des deux recepteurs. Le NPY, le PYY et le PP ont sensiblement la meme affmite pour ce recepteur. Le recepteur Y5 est present dans plusieurs regions du cerveau de rat dont celles qui sont reconnues pour jouer un role dans la regulation de la prise de nourriture. (MICHEL et al, 1998) 9 2.2 Effets du NPY 2.2.1 En general Le NPY a ete rapporte comme etant le plus puisant peptide vasoconstricteur isole jusqu'a maintenant (BALASUBRAMANIAM et al, 1990); (ZUKOWSKA et al, 2003). En plus de la vasoconstriction, le NPY inhibe la relache de la noradrenaline. La force contractile de muscles cardiaques isoles a ete inhibee par le neuropeptide Y. En general, Pactivite de l'adenylate cyclase est egalement inhibee par le NPY (BALASUBRAMANIAM et al, 1990). L'implication du NPY a aussi ete demontree dans le controle de la prise de nourriture (CATZEFLIS et al, 1993) surtout des carbohydrates (HEILIG et al, 1995). Egalement, le NPY est implique dans le comportement sexuel et les fonctions reproductrices (CATZEFLIS et al, 1993). De plus, le NPY joue un role dans l'homeostasie energetique (LIN et al, 2004); (CATZEFLIS et al, 1993), dans la regulation de la secretion hypophysaire (CATZEFLIS et al, 1993); (PARKER et al, 1996) et dans le rythme circadien (LIN et al, 2004). L'administration de NPY a pour effet de reduire l'anxiete causee experimentalement (HEILIG, 1995) et hausse la retention de la memoire (LIN et al, 2004). De recentes etudes sur des agonistes et antagonistes selectifs revelent que ce seraient les sous-types de recepteurs Yl et Y5 qui seraient impliques dans la hausse de l'apport alimentaire due au NPY (BALASUBRAMANIAM, 2002). Le NPY central aurait plusieurs effets sur le comportement allant de l'anxiete a la depression en passant par la memoire. Egalement, selon des etudes, le NPY augmenterait le traitement de la memoire et la retention d'informations dans plusieurs tests de comportement (BALASUBRAMANIAM, 2002). 10 2.2.2 Cancer II a ete rapporte que le PYY diminue la croissance de carcinomes pancreatiques canalaires chez l'humain. Par contre, le mecanisme par lequel ces effets sont produits n'est pas tres clair. De plus, le recepteur Yl est present dans 85% des tumeurs primaires des patients atteints de cancer du sein et dans 100% des metastases presentes aux nodules lymphatiques. On retrouve recepteur Yl dans les lignees cellulaires MCF-7 et T-47D de cancer du sein humain (AMLAL et al, 2006). Dans le tissu mammaire sain, le recepteur Y2 est predominant. Le ratio de 1'expression Y1/Y2 pourrait done etre exploite pour une detection precoce du cancer du sein. L'equipe de Amlal a egalement demontre que l'expression du recepteur Yl est augmentee conjointement avec celle de Pestrogene dans les lignees cellulaires ER+ (AMLAL et al, 2006). Les travaux realises par l'equipe de Ruscica (RUSCICA et al, 2006) sur differentes lignees de cancer de la prostate chez l'humain (LN-CaP, DU145 et PC-3) suggerent que la croissance de ces cellules seraient regulees par l'activation du recepteur Yl. La presence de recepteur Yl a aussi ete rapportee dans des tumeurs ovariennes (KORNER et al, 2004), surrenales (KORNER et al, 2004) et quelques carcinomes et nephroblastomes (KORNER et al, 2005). L'equipe de Langer (2001) a marque avec succes deux analogue du NPY (un long et un tronque) avec du99mTc pour un usage potentiel en imagerie. En utilisant l'acide 2-picolylamine-N,N-diacetique (PADA) comme chelateur, il a obtenu des composes stables avec soit une liaison non selective (liaison Yl et Y2) ou une liaison selective pour le recepteur Y2. La stabilite plasmatique est meilleure pour Panalogue non tronque puisqu'ils n'ont observe aucune degradation apres 1 heure tandis que l'analogue tronque a une demi-vie plasmatique d'environ 24.7 minutes. Lors des experiences de liaison, l'equipe a demontre que l'analogue complet 11 avait une bonne affinite pour le recepteur Yl mais une meilleure affinite a ete observee pour le recepteur Y2. Les essais in vivo sous forme de biodistributions ont ete realises avec l'analogue tronque du NPY. L'equipe de Langer a observe une clairance sanguine rapide et il semble que la voie d'elimination du produit serait la voie hepatobiliaire et urinaire. Par contre, lorsque le blocage specifique avec l'analogue non radioactif, utilise en co-injection, a ete tente, aucune difference n'a ete observee. Par contre, l'equipe de Langer n'a pas utilise de modele tumoral lors des experimentations in vivo. Suite a ces tous ces travaux, le recepteur Yl peut etre considere comme une cible pour une detection precoce du cancer du sein. 12 3. Bombesine 3.1 Description de la Bombesine La bombesine (BBN) est un peptide compose de 14 acides amines. Le groupe d'Anastasi (1971) l'a isole pour la premiere fois de la peau d'une grenouille originaire d'Europe, la Bombina Bombina. Le peptide se retrouve principalement dans le tractus gastro-intestinal et dans le systeme nerveux central ou il est stocke dans des vesicules. II est egalement possible de trouver de la bombesine dans certaines cellules neuronales et neuroendocrines (MOODY et al, 1983). La famille des recepteurs a la bombesine comporte jusqu'a present 4 membres soient les types 1 a 4 aussi BB1, BB2, BB3 et BB4 (NAGALLAe/a/., 1995). L'humain possede un peptide equivalent a la bombesine qui se nomme peptide liberant de la gastrine (GRP) qui comporte 27 acides amines. L'humain n'exprime que le GRP et possede trois sous-types decouverts a ce jour. Le recepteur du peptide liberant de la gastrine (GRPR) se retrouve dans le tractus gastro-intestinal, de Poesophage au rectum, et dans le pancreas (XIAO et al., 2001). Les deux autres types de recepteurs au GRP sont le recepteur neuromedine B (NMBR) qui se retrouve dans la muscularis mucosa de Poesophage et finalement, le recepteur de type 3 humain de la bombesine (BRS-3) qui est present dans les cellules pulmonaires et dans les testicules (FATHI et al, 1993); (HALMOS et al, 1995). Le ligand naturel et le recepteur portent le meme nom a une Pexception du ligand naturel du BRS-3 n'est pas decouvert a ce jour (MAINA et al, 2005); (CARLTON et al, 2008). 13 Tout comme les recepteurs au NPY, les recepteurs de la famille de la bombesine font partie de la superfamille des recepteurs a sept domaines transmembranaires couples aux proteines G. lis induisent done une transduction du signal via plusieurs voies ce qui implique, entre autre, une mobilisation rapide du calcium intracellulaire (APRIKIAN et al, 1996). Le type de recepteur le plus etudie par sa grande surexpression dans le cancer de la prostate malin est le type GRPR (PLONOWSKI et al, 2000); (MAINA et al, 2005). Le tableau 2 presente divers analogues de la bombesine avec quelques metaux radioactifs qui servent a les marquer pour l'imagerie ou le traitement du cancer (ZHANG et al., 2007); (SCHUHMACHER J et al., 2005); (SMITH, VOLKERT et HOFFMAN, 2005); (CESCATO et al., 2008); (NOCK et al., 2003); (ABD-ELGALIEL et al., 2008). En condition normale, le GRPR se retrouve dans le pancreas (XIAO et al, 2001). II peut etre associe a l'agressivite de la tumeur ainsi qu'a la transformation neoplasique des cellules (MARKWALDER et REUBI, 1999). Tableau 2- Differents analogues de la bombesine ainsi que les radiometaux servant a les marquer DOTA PESIN DOTA-[Lys3]BBN DOTA-BBN(7-14) DOTA-BBN(6-14) AMBA Demobesinl Demobesin4 Bomproamide eW6 W"Lu 64 64 64 Cu Cu, 177 Cu, 68 177 Lu 99m Lu Ga Tc 99mTc l11 ln 14 3.2 Role de la Bombesine 3.2.1 En general En plus d'etre implique dans plusieurs fonctions telles la thermoregulation, la chimiotaxie, la contraction de certains muscles lisses, 1'augmentation de la satiete et de l'excretion d'enzymes pancreatiques, la bombesine joue un role dans la croissance de cellules saines et certains types de cellules cancereuses (MANTEY et al, 1993); (DESCHODT-LANCKMAN et al, 1976). II a ete prouve que le BBN diminue l'apport alimentaire. Ces effets sont observes chez plusieurs especes allant du poisson rouge a l'humain. Les peptides de la famille du bombesin seraient considered comme des mediateurs physiologiques de la satiete (MOODY et MERALI, 2004). Une alteration des niveaux de GRPR dans le systeme nerveux central humain est proposee pour jouer un r61e dans l'anorexie, la boulimie nerveuse et les desordres de l'humeur (MOODY et MERALI, 2004). Dans le tractus gastro-intestinal, il agit en tant qu'hormone paracrine ainsi qu'en tant que facteur de croissance dans le developpement des poumons (NAGALLA et al., 1995). Le GRP est egalement capable de stimuler le relachement de plusieurs autres hormones gastro-intestinal tels que Pinsuline, le glucagon, certains peptides polypancreatiques, la cholecystokinine, la somatostaine, la motiline, les polypeptides insulinotropique dependant du glucose, les polypeptides vasoactifs intestinal ainsi que l'enteroglucagon (PRESTON et al., 1996), (YEGEN, 2003). Au niveau du cerveau, le bombesin est implique dans 1'activation des axes hypothalamo-adreno-pituitaire et cerebro-gastrique ainsi que dans la regulation des cycles eveil-sommeil et de la faim (SCOPINARO et al., 2002). 15 3.2.2 Cancer Les peptides de la famille GRP sont impliques dans plusieurs cancers humain dont le poumon, le sein, le colon et la prostate (ZHANG et al, 2006). La densite des GRPR est bien differenciee entre un carcinome prostatique et une hyperplasie de la prostate. II pourrait done etre un indicateur d'evenements moleculaires qui ont lieu durant la carcinogenese de la prostate et aiderait a differencier une hyperplasie d'une neoplasie de prostate (CHEN, 2004). La presence de recepteurs GRPR a ete confirmee dans le cancer du sein (PAGANI et al, 1991); (HALMOS et al, 1995) (GUGGER et REUBI, 1999) et dans d'autres types de cancers (MOODY et al, 1983) (REUBI et al, 2002). II est surexprime dans 65% des carcinomes canalaires in situ et 68% des formes invasives de ces carcinomes. 100 % des metastases de ganglions lymphatiques expriment le GRPR chez des patients avec des carcinomes mammaires GRPR positifs. L'interaction entre le GRP et son recepteur comme voie de signalisation autocrine pour stimuler la proliferation a ete rapportee dans plusieurs carcinomes humains. Le GRP influence la croissance et l'invasivite du cancer de la prostate in vitro. Une autre etude a montre que la secretion in vivo du GRP pourrait etre responsable de la progression de tumeurs androgene-independantes par la transactivation et 1'augmentation des recepteurs a facteurs de croissance epidermaux. Le GRPR a ete demontre comme mitogene, ce qui pourrait inferer un phenotype malin et etre utilise comme marqueur pour le suivi au traitement (PARRY, ANDREWS et ROGERS, 2007). Suite a ces etudes, le recepteur GRPR pourrait etre une cible de choix pour la detection du cancer du sein. 16 4. Heterodimere 4.1 Historique Plusieurs recepteurs de peptides exprimes dans les cancers humains peuvent etre cibles avec des ligands radiomarques pour le diagnostic ou la therapie. Le meilleur exemple est le recepteur a la somatostatine. Le succes de l'imagerie et de la radiotherapie est de loin superieur pour des tumeurs qui surexpriment les recepteurs a la somatostatine. Malheureusement, plusieurs types de cellules cancereuses n'expriment pas une forte densite de recepteurs a la somatostatine mais plutot une grande heterogeneite de soustypes d'autres families de recepteurs. Par exemple, les cellules de cancer du sein surexpriment d'autres recepteurs peptidiques comme le GRPR et le recepteur Yl du NPY. Individuellement, aucun de ces peptides n'est exprime dans 100% des cas en quantite suffisante et avec assez d'homogeneite pour permettre leur identification et determiner la meilleure therapie a adopter. Le groupe de Reubi (REUBI, GUGGER et WASER, 2002) a etudie plusieurs types de cancer du sein provenant de 77 patients. lis ont verifie la quantite et Phomogeneite de differents recepteurs peptidiques presents sur ces tumeurs. lis en sont venus a la conclusion que l'utilisation d'un cocktail de peptides GRP et NPY serait optimale pour l'imagerie et le traitement du cancer du sein. Au lieu d'utiliser un melange de plusieurs peptides, nous proposons l'utilisation d'une seule molecule composee des deux peptides pour pouvoir cibler les recepteurs GRP et Yl L'idee de cibler differents recepteurs simultanement comme strategie dans le developpement et la decouverte de drogue est un concept assez recent (MAMMEN et al, 1998); (HANDL et al, 2004); (MORPHY et RANKOVIC, 2005). Nous esperons que le fait de cibler deux differentes populations de recepteurs simultanement va mener a 17 l'obtention d'un traceur diagnostique plus performant par rapport aux traceurs diriges contre un seul type de recepteur. Puisque les peptides homodimeres radio-marques offrent une meilleure captation tumorale compare aux peptides monovalents (LIU et EDWARDS, 2001) (LIU et ah, 2001); (HARRIS et al., 2007) et puisque la polyvalence est responsable de ces effets, nous esperons des effets comparables pour nos heterodimeres. Une explication a cela est l'effet statistique; le detachement du ligand a double action de son recepteur est plus facilement suivi par son rattachement s'il existe plusieurs copies de recepteurs a lier (Y1R et/ou GRPR) pres de lui. L'equipe de Li (2008) a travaille sur le developpement d'un heterodimere peptidique qui pourrait etre utilise entre autre pour l'imagerie TEP du cancer de la prostate. Les deux peptides utilises sont le BBN et un peptide ayant une sequence arginine-glycine-aspartate (RGD) qui se lie a l'integrine avp3. Les cellules du cancer de la prostate androgene-independante expriment le recepteur GRP et l'integrine av(33 a leur surface dans les memes proportions. L'equipe a verifie Phypothese selon laquelle le fait de creer un ligand reconnaissant les deux recepteurs serait plus avantageux qu'une sonde ne se liant qu'a Pun d'entre eux. Le developpement du nouveau heterodimere peptidique a ete un succes et Pexperimentation a ete realisee sur la lignee cellulaire PC-3 (cancer de la prostate androgene-independante). Bien que cette etude a ete effectuee sur un melange inseparable d'heterodimeres, les resultats ont donne une interaction plus qu'additive pour Pheterodimere in vivo comparativement aux peptides monomeres. L'effet synergique observe pour le GRPR et l'integrine serait peut-etre applicable a d'autres peptides visant d'autres recepteurs. 18 5. Radiotraceurs 5.1 Principe general des radiotraceurs Un radiotraceur, aussi appele radiopharmaceutique, est un compose radioactif utilise pour diagnostiquer et/ou traiter de facon therapeutique des maladies humaines. En medecine nucleaire, 95% des radiopharmaceutiques sont utilises a des fins diagnostiques. L'effet pharmacologique induit par le produit est minimal car il est utilise en quantite infime. La difference entre un radiopharmaceutique et un produit radiochimique est qu'un radiopharmaceutique peut etre administre a l'humain car il est sterile et sans pyrogenes. Un radiopharmaceutique se doit d'etre securitaire et non toxique. Les radiopharmaceutiques sont composes d'un radio-isotope et d'un pharmaceutique. II y a deux choses qu'il faut tenir en compte dans le choix de l'isotope: les rayonnements doivent etre facilement detectables par les instruments et la dose administree au patient doit etre minimale (SAHA, 2004). Pour qu'un radiopharmaceutique soit ideal comme outil diagnostique, il doit remplir plusieurs criteres. Entre autre, il doit etre facilement disponible, c'est-a-dire qu'il est facile a produire, peu cher et disponible dans n'importe quel amenagement de medecine nucleaire. II doit aussi avoir une courte demi-vie effective. De plus, remission du radio-isotope ne doit pas etre du type a ou 0- mais bien de type P+ ou y car les emissions a et (3- causent plus de dommages aux tissus normaux environnants que les emissions y. Finalement, le ratio tissu cible/tissu non-cible doit etre eleve (SAHA, 2004). 19 Plusieurs facteurs entrent en ligne de compte pour developper un bon radiotraceur. Entre autre, la charge de la molecule, sa taille, son attachement aux proteines plasmatiques et sa solubilite dans une solution physiologique peuvent alterer la clairance et la distribution des radiopharmaceutiques dans l'organisme. II faut aussi verifier la stabilite du produit in vitro et in vivo ainsi que sa biodistribution (SAHA, 2004). Pour qu'un radiopharmaceutique soit utilise in vivo, il doit rencontrer certains pre-requis. Son affinite pour le recepteur doit etre forte et il doit s'agir le plus possible d'un agoniste pour favoriser son internalisation. Egalement, la complexation du radio-metal doit se faire a plus de 99.5% et le produit doit etre stable en conditions physiologiques (HEPPELER et al, 2000). II y a eu une forte croissance dans le developpement de peptides radio-marques en tant que radiopharmaceutiques pour le diagnostic et les applications therapeutiques en oncologic Les peptides ont plusieurs avantages qui les distinguent des proteines et des anticorps pour l'imagerie de recepteurs et le ciblage de tumeurs. Ces avantages incluent: une petite taille, une preparation et le marquage faciles, la possibility d'y attacher un chelateur, une clairance rapide du sang et des tissus non-cibles, un meilleur ratio tumeur/bruit de fond, une faible toxicite et une faible immunogenic ite (OKARVI, 1999). Un des peptides radiopharmaceutiques qui a connu du succes est le m In-DTPA- pentetreotide, un radio-peptide developpe pour l'imagerie avec la tomographie par emission mono-photonique (TEM) et qui se lie aux recepteurs a somatostatine presents sur plusieurs tumeurs neuroendocrines. Des peptides similaires ont ete developpes pour l'imagerie TEP avec du 64Cu ou 68Ga afin d'ameliorer l'efficacite diagnostique de cette approche en ayant l'avantage de la haute resolution spatiale et la bonne sensibilite du TEP compare au TEM. 20 Le cuivre-64 ( Cu) est le radio-isotope qui sera utilise pour le developpement de nos radiotraceurs. L'energie de son positron (0.653 MeV), comparable a celle du F-18 (0.633 MeV), est ideale pour assurer une resolution spatiale optimale en imagerie TEP. II emet des p+ a 19%, des P- a 40% et fait de la capture electronique avec emission d'electrons Auger a 41%. Sa demi-vie de 12.8 heures est ideale pour l'imagerie TEP et permet son utilisation en therapie (HEPPLER et ah, 2000). Le 64 Cu est produit selon la reaction 64Ni(p,n) 64Cu par bombardement avec des protons sur la cible solide enrichie en 64 Ni. Le 64Cu decroit par emission p en 64Zn qui est un isotope stable ou en 64Ni par emission p+ et capture electronique. Le Cu(II) forme une classe stable de chelates avec un chelateur azamacrocyclique comme les cyclenes et les sarcofands tels NOTA, DOTA et SarAr (PRASANPHANICH et ah, 2007); (BLOWER et ah, 1996); (DI BARTOLO et ah, 2006). Des etudes demontrent que la taille des macrocycles parents a un effet significatif sur la stabilite in vivo des conjugues marques au 64Cu (BOEWELL et ah, 2004). Puisque les chelateurs DOTA sont disponibles commercialement, ceux-ci ont ete choisis en premier pour faire l'optimisation du design de nos peptides radiopharmaceutiques pour le marquage au 64Cu. L'incorporation du chelateur avec son radio-metal au pharmaceutique ne doit pas modifier a la baisse son affinite de liaison et sa performance in vivo. Un espaceur est souvent utilise et doit prevenir l'interaction sterique du chelateur qui contient le radio-metal avec la region du peptide qui lie le recepteur. La structure et la composition de l'espaceur peuvent varier pour faciliter la clairance du produit des tissus non-cibles et du sang (HOFFMAN, QUINN et VOLKERT, 2001). 21 5.2 Traceurs ciblant le recepteur Y l Le peptide utilise comme produit de depart pour le design du radiotraceur ciblant le recepteur Yl repose sur la sequence du peptide propose par l'equipe de Daniels, le BVD15 (DANIELS et al, 2005). Ce dernier, ayant la sequence [Pro30, Tyr32, Leu34]NPY(28-36), est compose des acides amines 28 a 36 du NPY De plus, il y a eu des substitutions des acides amines aux positions 30, 32, et 34 par une proline, une tyrosine, et une leucine, respectivement. II est a noter que le BVD15 possede une affinite pour les recepteurs Yl, Y2 et Y4 (1/2/1). Nous avons effectue plusieurs modifications structurales pour integrer un chelateur sur la molecule afin d'incorporer un cuivre-64 pour son utilisation en imagerie TEP du cancer du sein et possiblement pour le traitement de ces tumeurs. Le BVD15 est un antagoniste du recepteur Yl (DANIELS et al, 2005). Au niveau cellulaire, les antagonistes ne sont pas ou peu internalises dans la tumeur contrairement aux agonistes. Jusqu'a maintenant, pour avoir une therapie radionucleique ou une imagerie (TEP,SPECT, etc.) optimale, les scientifiques en etaient a un consensus voulant que seuls les produits avec une forte internalisation etaient previlegies. Des recherches en pharmacologie moleculaire ont prouve que l'internalisation efficace etait faite majoritairement par des agonistes (CESCATO et al, 2006). Recemment, l'equipe de Ginj a demontre qu'un antagoniste du recepteur de la somatostatine qui internalise faiblement dans la tumeur se comporte bien, meme mieux, lors de la captation tumorale in vivo chez l'animal que l'agoniste correspondant qui lui, internalise enormement (GINJ et al, 2006). Les observations ont ete faites avec un produit liant le sst2 et le sst3. lis ont emis l'hypothese que, puisque l'antagoniste etait meilleur sur deux recepteurs couples aux proteines G differents, il pourrait en etre de meme pour d'autres types de recepteurs 22 couples aux proteines G. L'equipe de Cescato a compare un agoniste et un antagoniste du recepteur GRP comme agent ciblant les tumeurs. L'antagoniste du recepteur GRP, le Domesin 1, a montre une tres faible internalisation compare a l'agoniste, le Domesin 4. Malgre cela, la captation tumorale in vivo sur la lignee cellulaire de cancer de la prostate PC-3 etait de loin superieure pour l'antagoniste meme 24 heures post-injection (CESCATO et ah, 2008). II est done possible de dire que le choix d'antagonistes plutot que d'agonistes ne s'applique pas uniquement aux recepteurs de somatostatine mais potentiellement a beaucoup d'autres recepteurs couples aux proteines G. 5.3 Traceurs ciblant les recepteurs Y l et GRP Pour la conception d'un heterodimere peptidique capable de se lier a la fois aux recepteurs GRP et Yl (Figure 3), nous avons utilise deux peptides monomeres : le BVD 15 et le [D-TyApAla11, Thi13, Nle14]BBN(6-14) (ci-apres appele BBN(6-14)). Plusieurs types d'arrangements peptidiques peuvent etre utilises pour relier les deux peptides : tetea-queue, tete-a-tete, queue-a-queue. Par exemple, Parrangement tete-a-queue relie la partie C-terminale d'un peptide a la partie Af-terminale de l'autre. Un peptide peut egalement etre attache via un espaceur a la chaine laterale de l'autre peptide, ce qui laisse plus d'extremites libres pour l'interaction avec le recepteur. Nous avons etudie plusieurs arrangements peptidiques afin d'obtenir la combinaison optimale ou les deux segments peptidiques se lient avec une forte affinite a leur recepteurs respectifs. Pour une etude comparative, nous avons egalement synthetise le DOTA-Aoc-[D-Tyr6,|3- Ala",Thi13,Nle14]BBN(6-14). Ce compose a une excellente affinite in vitro pour le recepteur GRP lorsqu'il est teste sur des cellules tumorales, les valeurs de Kj etant de 231.60 nM and 16.21 nM pour les cellules PC-3 et T-47D respectivement. 23 Figure 3- Representation sch6matique de la liaison double possible avec un heterodimere ciblant les r&epteurs Yl et GRP 24 6. Imagerie TEP 6.1 Principe general de l'imagerie TEP La TEP est une technique d'imagerie moteculaire qui utilise des isotopes 6mettant des positrons (p+), permettant alors de visualiser la distribution spatiale et temporale des molecules radiomarquees qui interagissent avec divers processus biologiques de 1'organisme (CHERRY et GAMBHIR, 2001); (PHELPS, 2000). Les isotopes &nettant des P+ sont produits a l'aide d'un cyclotron alors que des protons ou deuterons entrent en collision avec une cible specifique d'etements stables. Lors de la disintegration d'un radioisotope resultant, un positron et un neutrino sont emis. Apres injection du radiotraceur, la distance parcourue par le positron est tres faible (de l'ordre du dixieme de millimetre). Lorsque le positron entre en collision avec un electron, il est annihile et deux photons d'une 6nergie de 511 keV chacun sont emis a 180° l'un de l'autre. L'energie des photons, ou rayons gamma, est independante de 1'isotope utilise" ce qui veut dire que deux isotopes differents ne peuvent pas etre images en meme temps puisque les detecteurs ne feront pas de distinction entre les deux. La detection des deux gammas par des detecteurs opposes situes sur un anneau du tomographe (Figure 4) est simultanee. II est ensuite possible d'analyser les ev6nements recueillis avec des techniques de reconstruction et d'evaluer la distribution du radiotraceur a l'interieur de 1'organisme, ce qui requite en des images TEP (CHERRY et GAMBHIR, 2001); (LECOMTE et al, 2002). 25 Figure 4- Scanner TEP pour petits animaux Image tir6e de : http://www.rscv.org/Phenotypage/LaboTEP.asp Plusieurs isotopes produisent des positrons lors de leur disintegration. Les plus utilises lors de l'imagerie TEP sont le fluor-18, l'azote-13, le carbone-11, le cuivre-64, le cuivre-62 et l'iode-124. Ces isotopes ont une demi-vie variant entre 4.17 jours (1-124) et 10 minutes (N-13) (CHERRY et GAMBHIR, 2001). L'utilisation de 1'imagerie TEP peut se faire de deux manieres difftrentes. Premierement, il est possible de faire de l'imagerie dite statique, c'est-a-dire que l'acquisition des images est faite sur un sujet immobile. Le type d'image produite est en trois dimensions. Deuxiemement, une image de style dynamique peut etre produite pour voir ('accumulation dans le temps du radiotraceur dans Porganisme. La forme d'imagerie r£alis6e avec la TEP est dite fonctionnelle et non anatomique. Ce sont les processus biologiques a Pinterieur de Porganisme qui sont visualises a Pinstar d'imagerie anatomique telle que l'imagerie par resonance magnetique (IRM) qui image des structures comme des os, le coeur, etc. 26 6.2 Application de l'imagerie TEP L'imagerie TEP possede plusieurs applications aussi bien en recherche qu'en clinique. Le radiotraceur le plus utilise en clinique est le 2-deoxy-2-[18]Fluoro-Ddeoxyglucose (18[F]FDG) (Figure 5) qui est un analogue du glucose. II est utilise, entre autre, pour visualiser differents types de cellules cancereuses. Son utilisation repose sur le fait que le glucose est une source d'energie importante pour les cellules et que les cellules cancereuses ont un metabolisme du glucose plus eleve que les cellules saines. Un manque de specificite est associe a cette approche. Le 18[F]FDG permet de detecter seulement les cellules cancereuses qui presentent une augmentation de leur metabolisme glucidique. HO -^\~~~^/^ °v 18F 18 FDG Figure 5- Structure du 18F-FDG Lorsque combinee a differents modeles mathematiques, la TEP permet de determiner l'apport des cellules en oxygene ou en glucose (BENTZEN et al, 2003). A la suite d'un infarctus, la TEP permet egalement de determiner la perfusion sanguine (CROTEAU et al, 2003). Comme autre type de traceur, il y a l'acetoacetate marque au carbone-11 qui a fait l'objet d'une etude pour son utilisation en tant que traceur pour determiner l'apport en corps cetoniques de tumeurs de la prostate (AUTHIER et al, 2008). Plusieurs autres traceurs sont utilises dans l'imagerie TEP tels le FLT pour mesurer la synthese d'ADN, le NH3 pour visualiser la perfusion myocardique, le FCH 27 pour imager le cancer de la prostate et le FES qui cible les r6cepteurs hormonaux du cancer du sein. Outre le domaine oncologique, l'imagerie TEP est aussi utilisee dans plusieurs autres spheres de la medecine diagnostique. Par exemple, il a ete demontre que dans la maladie d'Alzheimer, les fonctions cognitives sont alterees. L'imagerie TEP a ete utilisee pour verifier la progression de la deterioration des fonctions cognitives en imageant la combustion du glucose ou la vascularisation cerebrale (SALMON et ah, 2008). Plusieurs dizaines de radiotraceurs cerebraux sont disponibles. Un de ceux-ci, le medicament Raclopride, est utilise couple au carbone-11 pour imager les recepteurs a dopamine dans le cerveau lors de problemes psychotiques tels que la schizophrenic II y aurait des evidences cliniques qui prouveraient qu'il y a une reponse anormale de dopamine lors d'un stress (SOLIMAN etal, 2008). 28 OBJECTIF DE L'ETUDE L'imagerie TEP occupe une place de tout premier plan dans le domaine biomedical et son impact s'accroit rapidement dans le diagnostic et, plus recemment, dans la therapie. L'imagerie TEP du cancer n'est presentement pas sans faille. Les radiotraceurs utilises de nos jours pour ce type d'imagerie, tel le 18F-FDG, permettent de visualiser l'activite metabolique cellulaire. Presentement, l'imagerie TEP au 18F-FDG se base sur le principe que l'activite metabolique des cellules cancereuses est plus elevee que celle les cellules saines et que, par consequent, elles vont capter plus de FDG. Malheureusement, ce ne sont pas tous les types de cellules cancereuses qui ont un metabolisme du glucose eleve et l'agressivite de la tumeur ne peut pas etre determinee. L'imagerie des cellules cancereuses au niveau du sein serait plus efficace s'il etait possible, avec des traceurs hautement specifiques, de cibler des recepteurs surexprimes a la surface des cellules cancereuses. 29 L'objectif de cette etude est de developper et d'evaluer deux traceurs peptidiques, specifiques a des marqueurs de cellules cancereuses au niveau du sein, pour l'imagerie TEP. Plusieurs techniques seront utilisees pour caracteriser les differents peptides. Afin de determiner l'affinite des peptides des etudes de competition in vitro seront faite. Des etudes de stabilite plasmatique ainsi que de biodistribution seront conjointement executees pour valider Pintegrite et la specificite de liaison des peptides. Le premier peptide, le 64Cu(DOTA)Lys4-BVD15, est un analogue du neuropeptide Y qui se lie preferentiellement au recepteur Yl surexprime a la surface des cellules de cancer du sein. Le deuxieme traceur utilise est un heterodimere compose des segments peptidiques analogues au NPY et a la bombesine qui cible le recepteur du peptide relachant la gastrine (GRPR) surexprime a la surface des cellules de cancer du sein et de la prostate. Les traceurs heterodimeres utilises pour l'imagerie TEP du cancer du sein pourraient offrir une plus grande captation et retention a la tumeur. En ciblant le recepteur a la bombesine (le GRPR), il serait egalement possible de predire l'agressivite de la tumeur puisque l'expression de ce recepteur est associee a une tumeur agressive. 30 MATERIEL ET METHODES 1. Synthese des peptides Les peptides ont ete synthetases et marques par Pequipe du Pr Brigitte Guerin comprenant: Marie-Claude Tremblay, Samia Ait-Mohand et Mme Guerin elle-meme. Les peptides amindes sont prepares par synthese de peptides en phase solide Fmoc (SPPS) sur un systeme de synthese de peptides a debit continu Pioneer™ avec une resine NovaSyn®TGR. Un exces de 2 fois d'acides amines proteges avec le Fmoc sur une resine est utilise pour le couplage. Les acides amines proteges sont actives pour le couplage avec une quantite equimolaire de HATU et 2 equivalents de DIEA. La deprotection Fmoc est faite dans 20% piperidine dans du DMF. Apres la deprotection de l'acide amine en Nterminal, un espaceur protege en JV-terminal par un Fmoc et un chelateur de cuivre sont introduit sur la resine lorsque requis. Le clivage du peptide de la resine peut se faire en utilisant une solution de TFA : eau : TIPS (95% :2.5% :2.5%). Quand le DOTA fait partie du peptide, le TIPS de la solution de clivage est remplace par du thioanisole. La purification du peptide est faite par chromatographie Flash sur un systeme Biotage SP4 utilisant une colonne Cig. L'identification des peptides est etablie en mesurant leur valeur respective de masse/charge (m/z) avec un spectrometre de masse MALDI en utilisant Micromass TofSpec 2F. 31 2. Marquage avec du Cu Le 64Cu a une energie de positron similaire au 18F et a une demi-vie de 12.7 heures. Notre cyclotron a ete le premier au Canada a fournir ce radio-isotope de facon routiniere pour la recherche, utilisant un systeme de cibles developpe en collaboration avec TRIUMPH (ZEISLER et al., 2003). Le cuivre-64 est prepare avec un cyclotron TR19 (Advanced Cyclotron Systems, Richmond, BC, Canada) avec la reaction 64Ni(p,n)64Cu en utilisant une cible de 64Ni electroplaquee sur un disque solide de rhodium (22mm de diametre, 1mm d'epaisseur). Le 64Ni est achete d'Isoflex (San Fransisco, CA). Le 64CuCl2 est recupere de la cible selon la methode de McCarthy (MCCARTHY et al., 1997) et converti en 64Cu-acetate en dissolvant le 64CuCl2 ans 1ml d'acetate d'ammonium (0.1M ; pH 5.5), suivi par une evaporation a sec. Les peptides lies au DOTA sont marques avec le 64 Cu en suivant la methode de Chen (CHEN et al., 2004). Le 64Cu-acetate est ajoute au peptide (0.5ug/mCi de 64Cu) dans un tampon 0.1N de NaOAc a 50°C pour 1 heure. Le [64Cu]-DOTA-peptide est purifie utilisant un systeme de chromatographic Water 600 avec une colonne C]8 Spherisorb ODS2 I0\i (10 X 250mm). Le gradient utilise est compose de 5% a 70% CH3CN (0.1% TFA) dans l'eau (0.1% TFA) durant 40 minutes. Les solvants sont evapores et l'activite est reconstituee avec 10% d'intralipide dans du PBS et passe dans un filtre Millipore 0.22um dans une fiole sterile multidose pour les etudes in vitro et animales. L'activite specifique des peptides marques variait de 1200 Ci/mmol a 4000 Ci/mmol. 32 3. Culture de cellules mammaires Deux lignees cellulaires de cancer du sein humain et une de cancer de la prostate humain sont utilisees. La premiere, la lignee MCF-7 (Figure 6a), provient d'un adenocarcinome mammaire humain tandis que la deuxieme, la lignee T-47D (Figure 6b), provient d'un carcinome canalaire mammaire humain. La troisieme, la lignee PC-3, est une lignee d'adenocarcinome de la prostate humain. Toutes les lignees proviennent de American Type Culture Collection (ATCC, Manassas, VA, USA). Les trois lignees cellulaires sont maintenues dans leur milieu de culture respectif, soit du DMEM pour les MCF-7, du RPMI pour les T-47D et du HAM'S F12 pour les PC-3, supplements avec 10% FBS, 2 mM L-glutamine, 1 U/ml penicilline G, l^g/ml streptomycine et 2 |ig/ml amphotericine B, le tout a 37 °C avec 5% de CO2. La composition des milieux de culture est presentee en annexe (annexe 4). 33 a) ATCC Number: HTB-22 Designation: MCF-7 s ISSSSI Hiah Densttv b) ATCC Number: HTB-133 Designation: T-47D mm LOW Density m Scats Bar = !0O|jm Figure 6- Cultures cellulaires de MCF-7 (a) et de T-47D (b) Images tiree de : ATCC.org 34 4. Essais de competition in vitro Afin de determiner l'affinite des differents peptides envers les recepteurs Yl et GRP, des etudes de competition sur cellules cancereuses sont effectuees. L'affinite pourra etre verifiee en calculant les valeurs de constante d'inhibition des differents peptides. Environ deux a trois jours avant 1'experimentation, les cellules sont ensemencees dans des plaques de 24 puits a raison de 75 000 cellules par puits et cultivees ainsi avec le milieu de culture approprie. Une heure avant l'experience, le milieu de culture est retire et remplace par 400ul d'un milieu de reaction compose de RPMI supplemente avec 4,8 mg/ml d'HEPES, 1 U/ml penicilline G, lug/ml streptomycine, et 2mg/ml BSA. Par la suite, les ligands (radioactifs et non-radioactifs) sont ajoutes a raison de 50ul chacun par puits pour un volume total de 500ul par puits. La concentration du ligand radioactif est maintenue constante tandis que celle du ligand non-radioactif est croissante. Une competition controle avec le ligand naturel des recepteurs est toujours effectuee en parallele pour verifier la validite des resultats finaux. Les plaques sont placees dans un bain agitateur a 37 °C pendant 40 minutes. Par la suite, pour retirer les ligands non lies aux recepteurs, le milieu est retire et les cellules sont lavees trois fois avec du PBS a temperature piece. Les cellules sont ensuite decollees en utilisant 500 ul de trypsine/EDTA par puits. Les cellules sont recoltees et placees dans des tubes en polystyrene et la radioactivite restante est comptee dans un compteur gamma (Cobra II auto-gamma counter, Packard, MN, USA). 1 2S Lorsque les analogues du BVD15 sont testes, le ligand radioactif utilise est le I- NPY (Perkin-Elmer Life science Products, Boston, MA, USA) et le ligand naturel utilise pour la courbe standard est le NPY (Calbiochem, Gibbstown, NJ, USA). La concentration finale du 125I-NPY dans le puits est de l'ordre de 1x10"" M. Les concentrations de ligand 35 non-radioactif varient de lxlO"13 M a lxlO"5 M et sont obtenues par dilutions en serie a partir d'une solution mere 1 mM. Lorsque les heterodimeres sont testes, il faut faire les essais de competition pour chaque peptide present sur la molecule. Les details pour le segment ciblant les recepteurs Yl sont les memes que pour les analogues du BVD15 decrit ci-haut. Pour le segment ciblant les recepteurs GRP, le ligand radioactif utilise est le ,25I-BBN (Perkin-Elmer Life science Products, Boston, MA, USA) et le ligand naturel est le BBN (Sigma-Aldrich, St-Louis, MO, USA). La concentration finale du 125 I-BBN dans les puits est de l'ordre de lxlO"12 M. Les concentrations de ligand non-radioactif varient de lxlO"14 M a lxlO"6 M et sont obtenues par dilutions en serie a partir de la solution mere a 1 mM. Les resultats sont ensuite compiles avec le logiciel GraphPad Prism 5 (Graph-Pad Software, San Diego, CA, USA) et une courbe de competition est generee. Le EC50 est calcule par le logiciel et est utilise pour determiner la valeur de la constante de dissociation (Kj) (equation 1) qui est, par la suite, utilisee pour calculer la constante d'inhibition (Kj) a partir de 1'equation 2 suivante : Kd = EC50 - [ligand radioactif] ' + (1) [radioligand] K~d La valeur du Kj represente Paffinite d'un ligand pour un recepteur. Plus la valeur du Kj est elevee, plus faible est l'affinite. 36 5. Essais in vivo Afin de valider que la specificite de la liaison des peptides marques au Cu aux cellules tumorales est toujours presente in vivo, des etudes de biodistribution sont realisees. Les lignees cellulaires MCF-7 et T-47D sont implantees a raison de lOxlO6 cellules chacune de facon sous-cutane sur les hanches de souris. Le type de souris utilise est balb/c nu/nu femelle. Ces souris sont immuno-supprimees, ce qui permet 1'implantation de cellules cancereuses issues de lignees humaines. Afin de faciliter le developpement des tumeurs provenant de cellules ER+ dans Panimal, des pastilles d'estradiol ont ete inserees sous-cutane trois jours avant l'injection des cellules. Les tumeurs prennent environ 5-6 semaines pour atteindre le diametre requis pour les essais, soit 5 mm. Au debut de l'experience, les animaux sont anesthesies avec un melange d'isoflurane et oxygene a 2 % et 1.5 L/min respectivement. Les souris sont canulees via la veine caudale pour l'injection du produit radioactif. Lorsqu'il s'agit d'un groupe de souris co-injectees, une quantite preetablie de peptide non-radioactif est injectee en meme temps que le radiotraceur. Le produit marque au Cu-64 formule avec 10% intralipide dans le PBS a pH 6 est injecte a raison de 5-10 uCi par souris et le volume d'injection ne doit pas depasser 200 u.1. Lorsque necessaire, le produit est dilue dans du PBS pour atteindre le volume requis. Les souris sont retournees dans leur cage durant 60 ou 120 minutes afin que le produit diffuse dans l'organisme et atteint Pequilibre. Les animaux sont anesthesies de nouveau pour effectuer le prelevement sanguin a partir de la veine femorale. Par la suite, l'euthanasie est pratiquee par inhalation de CO2. La dissection est effectuee et 18 organes, incluant les deux tumeurs, sont recueillis et places dans des tubes pre-peses. Ces tubes sont peses de nouveau et places dans le compteur gamma (Cobra II auto-gamma counter, Packard, MN, USA) pour calculer la radioactivite presente dans chaque organe. Les resultats sont compiles et presentes sous forme de pourcentage de dose injectee par 37 gramme de tissu (% d.i./g). Les ratios organes cible-non cible (tumeur-muscle) peuvent egalement etre calcules. Lors des essais in vivo pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15, les groupes recevant une co-injection sont injectes avec 0.5 mg ou 1 mg par souris de Lys4-BVD15, un analogue du BVD15 ayant une tres bonne affinite pour les recepteurs Yl in vitro, le Kj etant de 7 ± 3 nM. Pour obtenir une bonne co-injection, la quantite administree doit representer entre 100 X et 1000 X la valeur du Ki du produit. Dans ce cas-ci, la quantite represente environ 117 X le Ki du Lys4-BVD15. Lors des essais in vivo avec le 64 Cu/DOTA-Heterodimere, un groupe de co-injections a ete fait. Les souris ont ete co- injectees avec un melange de Lys4-BVD15 et BBN 1 mg/kg chacun pour bloquer les recepteurs Yl et GRP en meme temps. Le temps d'attente pour tous les groupes du (64Cu/DOTA)-Heterodimere a ete de 60 minutes. 38 6. Essais de stabilite plasmatique Afin de verifier la stabilite du complexe DOTA/64Cu ainsi que la stabilite du peptide en presence des enzymes plasmatiques, des etudes de stabilite plasmatique sont pratiquees. Les essais de stabilite plasmatiques sont realises dans du plasma de souris. Le jour de l'experience, le sang d'une souris est preleve et place dans un tube. Le sang est centrifuge 5 minutes a 13 000 rpm et ensuite le plasma est retire et place dans un tube propre. Pour l'experience, le peptide marque au Cu-64 est formule seulement dans le PBS. Dans un tube, 135|il de plasma est melange avec 15|xl de produit radioactif (2-3 mCi) et le tout est incube a 37°C pendant 1 heure. Par la suite, la reaction est arretee en ajoutant au melange 150ul d'acetonitrile 75% dans l'eau. Le tube est vortexe et centrifuge a 13 000 rpm a 4°C pour 20 minutes. Le surnageant est recupere et analyse par HPLC sur un Water 600 en utilisant les conditions de purification des peptides radiomarques decrites ci-haut. 39 RESULTATS 1. Peptides ciblant le recepteur Y l Pour parvenir au peptide d'interet marque au 64Cu pour les etudes in vivo et de stabilite plasmatique, plusieurs produits ont dus etre prepares et testes pour optimiser le design afin d'avoir le compose avec la meilleure affinite possible pour le recepteur. Le peptide de depart qui a servi de prototype pour cette etude est le BVD15 (Figure 13), decouvert par l'equipe de Daniels (DANIELS et al, 1995). Nous avons re-synthetise ce compose et des essais de competitions ont ete faits sur ce peptide afin de s'assurer de son affinite pour le recepteur d'interet, le recepteur Yl. Par la suite, quelques autres peptides ont ete synthetises et leur affinite pour le recepteur Yl a ete verifiee in vitro. Les essais ont ete realises sur les lignees cellulaires de cancer du sein humain MCF-7 et T-47D. Les resultats sont presentes dans le tableau 3 et des exemples de courbes obtenues lors de ces experiences sont presentes a la Figure 7. 40 1000- - • - NPY - * • BVD15 800- - * - Lys4-BVD15 600- • * • Lys 2 -BV015 -4- DOTA-AOC-BVD15 400- - • - (DOTA)Lys4-BVD15 200T— 4 -12 -12 -10 -8 T -6 -4 Log de la concentration de competiteur Figure 7- Courbes de competition de differents peptides ciblant le recepteur Yl deplacant le ?25I-NPY sur des cellules MCF-7 Tableau 3- Tableau des constantes d'inhibition (Kj) des peptides ciblant recepteur Yl Produit NPY BVD15 DOTA-AOC-BVD15 Lvs2-BVD15 Lvs4-BVD15 (DOTA)Lys4-BVD15 Lign6e cellulaire MCF-7 T-47D MCF-7 MCF-7 MCF-7 MCF-7 MCF-7 T-47D 3,1 3,07 39,21 4507,47 127,92 6,95 62,88 532,17 (nM) ± ± 1 ± ±± 1 ± 1,75 2,98 33,8 1752,74 64,38 2,91 25,44 324,71 II est possible d'observer que le BVD15 a une affinity d'environ 10 fois infeiieure au ligand naturel, le NPY. Le DOTA-Aoc-BVD15, quant a lui, obtient un Kj de 4507.47 ± 1752.74 nM. Les alternatives Lys2-BVD15 et Lys4-BVD15 ont de bons Ks mais le Lys4BVD15 est meilleur avec un Kj de 6.95 ± 2.91 nM. Le dernier peptide, le (DOTA)Lys4BVD15 ofrre de bons resultats sur les deux lignees mais preftrentiellement sur les MCF7. Sur la lignde T-47D, la valeur de Kj est environ 8 fois plus 61ev6e. 41 Pour les essais de biodistribution in vivo, quatre groupes ont ete faits (Tableau 4) et le tableau 5 montre les valeurs des pourcentages de la dose injectee par gramme de tissu (% d.i/g). Ces memes resultats sont aussi presentes sous forme d'histogramme a la Figure 8. Le premier groupe a un temps d'attente avant la dissection de 1 heure et le deuxieme de 2 heures. Le troisieme groupe a une co-injection de 0.5 mg/souris de Lys4BVD15 et le dernier, une co-injection de 1 mg/souris du meme produit. Les deux derniers groupes ont un temps d'attente de 1 heure. Tableau 4- Resume des groupes pour les essais in vivo pour les peptides visant le recepteur Yl Condition Temps Nombre de souris (64Qj/DOTA)Lys4-BVD15 non co-injectees non co-injectees co-injectees 0,5 mg par souris oo-injectees 1 mg par souris 1 heure 2 heures 1 heure 1 heure 7 3 3 4 ("Cu/DOTAJ-Aoc-BVDIS non co-injectees 1 heure 3 Produit 42 Tableau 5- Distribution de (^Cu/DOTA^ys^BVDlS dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D (%DI/g de tissu) Non co-injecte 1 heure Moyenne ± ET n=7 1,32 ± 0,65 2,34 ± 1.28 1,81 ± 0.60 0,98 1,88 ± 0,27 0,81 ± 4,72 9.09 ± 0,42 1,23 ± 0,27 0,99 ± 8,63 ± 2,99 1,24 ± 0,40 0,57 1.86 ± 1,61 ± 0,35" 0,56 1,43 . ± 0,41 ± 0,33 0,04 0,12 ± Organes sang plasma ovaire uterus gras rein rate pancreas foie cceur poumon MCF-7 T47D muscle cerveau Non co-injecte 2heures Moyenne ± ET n=3 0,96 ± 0.10 1,55 ± 0,16 2,48 t 2,03 2.73 ± 3.11 1,25 ± 1,36 4,84 ± 0,77 1,36 ± 0.42 1,25 1 0,81 7,47 ± 1,45 1,07 ± 0,20 1,67 ± 0,55 0,97 ± 0,06 0,86 ± 0,36 0,29 ± 0,17 0,08 ± 0,03 Co-injecte 0,5mg/souris 1 heure Moyenne ± ET n=3 1,81 ± 0,76 3,61 ± 2,45* 2,33 ± 1,85 2,77 ± 1.94 1,20 ± 0,74 48,52 ± 47,36 1,53 ± 0,35 1,14 ± 0,46 8,52 ± 2,54 1,48 ± 0.47 2,02 ± 0,66 0,83 ± 0,12** 2,55 ± 1,26c" 0,94 ± 0.69 0,14 ± 0,07 Co-injecte Img/souris 1 heure Moyenne ± ET n=4 3,78 ± 1,40 5,26 ± 4,05 4,78 ± 2,11 3.61 ± 1,54 2,53 ± 2,04 27,77 ± 12,01" 2,12 ± 0,62 2,09 ± 0,60 10,57 ± 2,99 2,33 ± 0,70 3,44 ± 1,01 1,79 ± 0,61""* 2,12 ± 0,41"" 1,40 ± 0,32 0,21 ± 0,04 B n=6 *n=2 c n=4 "n=3 ** Les valeurs des co-injections ont donne des resultats de Test t non significatifs (P>0,05) $ La valeur de la co-injection a donne un resultat de Test t significatif (P<0,05) 1 heure 2 heures co-injectees 0.5mg/souris ESI co-injection 1mg/souris Figure 8- Histogramme du pourcentage de la dose injectee par gramme de tissu pour le /64, rCu/TJOTA)Lys-BVD15 43 Lors des biodistributions, il est possible d'observer que la tumeur MCF-7 a une diminution de la captation avec une co-injection de 0.5 mg/souris. Tous les autres organes, incluant la tumeur T-47D, ont une plus grande captation du peptide marque avec les deux co-injections. Les ratios tumeur/muscle ont ete calcules a partir des pourcentages de dose injectee par gramme de tissu (% d.i/g) et sont presentes dans le tableau 6. Lors des essais in vivo pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15, seulement les valeurs pour la co-injection a 0.5 mg de Lys4-BVD15 par souris ont ete calculees. Tableau 6- Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 1 heure 2 heures 1 heure co-injectees 0,5mg/souris 3,89 3,4 0,88 MCF-7 ± 3,18 ± 2,07 ± 0,66 3,45 3,02 2,71 T-47D ± ± ± 3,03 2,22 2,39 Pour les ratios, en tenant compte des ecarts-types, il n'y a aucune diminution observee entre les differentes conditions. Des tests in vivo ont ete realises pour verifier si la biodistribution du produit etait due reellement a la liaison specifique au recepteur cible. Le peptide utilise, le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15, a revele une tres faible affinite pour le recepteur Yl lors des tests in vitro, de l'ordre de 4507.47 ± 1752.74 nM (Tableau 3). Ce peptide est utilise comme controle negatif dans cette etude et permettra d'evaluer la captation nonspecifique du (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 dans les organes. II s'agit d'un peptide avec un 44 poids moleculaire et une sequence en acide amines semblable a celle du (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15. Les resultats des pourcentages de la dose injectee par gramme de tissu (% d.i/g) sont presentes au tableau 7 et egalement, les resultats pour des organes d'interet sont presentes sous forme d'histogramme a la figure 9. Les ratios tumeur/muscle calcules a partir des valeurs du tableau 7 sont presentes au tableau 8. Tableau 7- Distribution de ( Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D (%DI/g de tissu) Organe sang plasma ovaire uterus gras rein rate pancreas foie coeur poumon MCF-7 T47D muscle cerveau Non co-injecte 1 heure Moyenne ± ET n=3 1,23 ± 0,54 1,73 ± 0,80 3,78 ± 0,33 1,62 ± 0,36 0,74 ± 0,16 8,21 ± 3,31 2,18 ± 0,86 1,56 ± 0,29 11,16 + 3,90 2,05 ± 0,54 2,93 ± 0,62 1,18 ± 0,17 1,47 ± 0,20 0,69 ± 0,02 0,17 ± 0,06 45 20-i 15•2* 5 10- rn m m f^lffl *V* • & ^ Figure 9- Histogramme du pourcentage de la dose injected par gramme de tissu pour le ("Cu/DOTAJ-Aoc- BVD15 Les valeurs lors de la biodistribution du M, ( Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 d6montre une captation semblable a celles de la condition 1 heure non co-injectee du (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15. Tableau 8- Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 1 heure 1,72 MCF-7 ± 0,25 2,14 T-47D ± 0,29 En tenant compte des ecarts-types, les ratios sont semblables a ceux du (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 La stabilite plasmatique de la liaison DOTA-cuivre a ete verifiee en premier lieu pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 et ensuite pour le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15. Les resultats sont presentes dans le tableau 9. Pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15, le pourcentage de cuivre libre dans la solution apres 1 heure d'incubation est de 85% et seulement 5% du cuivre est lie au peptide. Pour ce qui est du (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15, le pourcentage de cuivre libre est de seulement 2% et le cuivre est lie au peptide a 92% apres 1 heure. Tableau 9- Pourcentages de cuivre lie et libre lors des stabilites plasmatiques Peptides radiomarquees au 64 Cu 64 Cu/DOTA-Aoc-BBN(6-14) (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 64 Cu/DOTA-Aoc-BVD15 64 ( Cu/DOTA)Heterodimere Temps (h) 1 1 1 1 % 64Cu 0 85 2 5 libre % 64Cu lie peptide 100 5 92 95 % 64Cu autre 0 10 6 0 47 2. Peptides ciblant les recepteurs Y l et GRP Lors de l'optimisation du design du traceur capable de lier les recepteurs Yl et GRP surexprimes dans les cas de cancer du sein, plusieurs heterodimeres peptidiques ont ete synthetises. Pour chaque nouveau peptide synthetise, des tests de liaisons ont ete effectues pour s'assurer de Paffinite des deux segments peptidiques a leur recepteur respectif. Les noms de ces heterodimeres etant complexes, ils sont presentes dans les tableaux 10 et 11 mais, ulterieurement, ce sont les appellations courantes qui seront utilisees, elles aussi presentees dans les memes tableaux. Comme l'optimisation du design de Pheterodimere s'est fait parallelement a l'optimisation du design du traceur pour les recepteurs Yl, les peptides qui ont permis de donner le coup d'envoi pour la synthese des heterodimeres ont ete le BVD15 (DANIELS et al., 1995) et le DOTA-Aoc-BBN(6-14) (Figure 18). Ce traceur lie au cuivre-64 a fait l'objet d'un projet de maitrise pour sa liaison au recepteur GRP dans le cancer du sein et de la prostate (DUBUC et al., 2008). Les deux peptides de depart ont ete testes in vitro lors de tests de competition sur des cellules exprimant leur recepteur cible, soient les MCF-7 et T-47D pour le BVD15 et seulement les T-47D pour le DOTA-Aoc-BBN(6-14). Les memes tests ont ete faits en parallele avec les ligands naturels des recepteurs (NPY ou BBN) pour s'assurer de la validite des resultats. Tous les resultats sont presentes dans les tableaux 10 et 11. 48 Tableau 10- Tableau des constantes d'inhibition (Ki) pour le segment ciblant le recepteur Yl des peptides heterodimeres Appellation Produit (DOTA)Lys4-BVD15 Heterodimere 2 Heterodimere 3 Heterodimere 4 [D-Tyr6,pAlal1,Thi13,Nle14]BBN(6-14)-(CH2)7-BVD15 BVD-15-(CH2)7-[D-Tyr0,bAla1l,Thi1J,Nle14]BBN(6-14) BVD-15-Gly-Lys(D0TA)-Gly-[D-Tyr°,bAla",Thi,o,Nle 1BBN(6-14) (DOTA)Lys4-BVD15/BBN(6-14) [([Ahx3,Ahx5,D-Tyr6,|3Ala11,Thi13,Nle14] Heterodimere 5 14«Glu"lBVD15 [([Ahx3,(DOTA)Lys4,Gly5,D-Tyr6,bAla11 ,Thi13,Nle14] DOTA-Heterodimere 14))Glu4]BVD15 1378,32 45613,12 5423,87 1,75 2,98 25,44 324,71 249,85 1531,25 73295,35 1687,3 MCF-7 44,8 ± 27,4 MCF-7 T-47D 105,6 2092,57 ± ± 921,54 MCF-7 T-47D MCF-7 T-47D MCF-7 MCF-7 MCF-7 MCF-7 NPY Heterodimere 1 Ki (nM) ± ± ± ± ± ± ± ± Lignee cellulaire BBN(6BBN(6- 3,1 3,07 62,88 532,17 383,5 Le meilleur heterodimere est PHeterodimere 5 qui a donne de bons resultats pour le segment ciblant le recepteur Yl avec un Kj de 44.8 ± 27.4 nM. Le DOTA-Heterodimere quant a lui a donne egalement de bons resultats sur les MCF-7, mais des valeurs un peu plus elevees sur les T-47D. Tableau 11- Tableau des constantes d'inhibition (Ki) pour le segment ciblant le recepteur GRP des peptides heterodimeres Appellation Produit Lignee cellulaire Ki (nM) BBN T-47D 0,61 ± DOTA-Aoc-BBN(6-14) T-47D 10,8 ± 4,5 Heterodimere 1 [D-TyrB,bAlall,Thi1J,Nle"]BBN(6-14)-(CH2)7-BVD15 PC-3 2783,96 3846,37 Heterodimere 2 BVD15-(CH2)7-[D-TyrB,bAla1i,Thil3,Nlel4]BBN(6-14) PC-3 5,19 ± + T-47D 1,05 ± T-47D 0,82 ± Heterodimere 5 [([Ahx3,Ahx5,D-Tyr6,pAla11,Thi13,Nle14] BBN(6-14V)Glu4lBVD15 [([Ahx ,(D0TA)Lys4,Glyb,D-Tyr°,pAla",Thi,0,Nle"'] 0,57 4,2 J DOTA-Heterodimere BBN(6-14))Glu"lBVD15 0,07 Pour le segment ciblant le recepteur GRP, encore une fois, PHeterodimere 5 a fait bonne figure ainsi que le DOTA-Heterodimere avec des valeurs de K, de 1.05 et 0.82 ± 0.07 nM respectivement. 49 Des essais de comp&iton ont egalement 6t€ realises sur les diflSrents heterodimeres en competitionnant les deux segments (BVD15 et BBN(6-14)) ind^pendamment en utilisant soft le 125 I-NPY ou le 125 I-BBN respectivement. Des exemples de courbes obtenues lors de ces essais sont pr6sent£s aux figures 10 et 11. 2000-1 ••• BBN - * • DOTA-Heterodimere 1500-1 §. 1000o 500- -16 -14 -12 -10 -8 T -6 -4 Log de la concentration de competiteur Figure 10- Courbes de competition du DOTA-H&eiodimere d£placant le 125I-BBN sur des cellules T-47D T 50 a) 2000' 1500- NPY DOTA-Heterodimere §. 1000H 500-I -4 -14 -12 -10 -8 -6 Log de la concentration de competiteur b) 550-. 500- NPY DOTA-H§terodimere 450400350300< 250 -6 -4 -12 4 -10 -8 Log de la concentration de competiteur Figure 11- Courbes de competition du DOTA-Heterodimere depla?ant le 125I-NPY sur des cellules MCF-7 a) et des cellules T-47D b) 51 Une fois radiomarque, le ( Cu/DOTA)-Heterodimere a egalement ete teste en biodistribution sur des souris balb/c nu/nu pourtant des tumeurs MCF-7 et T-47D. Un groupe de 3 souris a ete injecte sans produit de blocage tandis qu'un second groupe a recu une co-injection de 1 mg/kg de Lys4-BVD15 et de BBN. Les resultats de biodistribution pour le ( Cu/DOTA)Heterodimere des deux groupes de souris sont presentes en % d.i/g au tableau 12. Lors de cette experimentation, les deux groupes ont eu un temps d'incubation de 1 heure seulement. Ce temps d'attente a ete determine lors des essais in vivo du (DOTA)Lys4-BVD15. Les resultats d'organes cibles sont presentes sous forme d'histogramme a la figure 12. Les ratios tumeur/muscle calcules a partir des valeurs du tableau 12 sont presentes au tableau 13. Tableau 12- Distribution de ( Cu/DOTA)Heterodimere dans des souris balb/c nu/nu femelles portant des tumeurs MCF-7 et T-47D (%DI/g de tissu) Non co-injecte Organe 1 heure Moyenne ± ET n=3 1,37 ± 0,71 1,74 ± 1,12 1,98 ± 0,49 0,83 ± 0,69 1,2 ± 0,69 5,85 ± 5,98 6,26 + 7,05 4,2 ± 2,48 17,2 + 3,84 7,04 ± 9,57 2,41 ± 1,02 0,88 ± 0,42 3,96 ± 2,77 0,52 ± 0,07 0,16 ± 0,08 sang plasma ovaire uterus gras rein rate pancreas foie cceur poumon MCF-7 T47D muscle cerveau co-injecte Lys4-BVD15 et BBN 1 mg/kg 1 heure Moyenne ± ET n=3 1,05 ± 0,14 1,57 ± 0,43 2,1 ± 0,24 1,13 ± 0,05 0,64 ± 0,11 7,35 + 1,02 2,24 + 0,61 1,16 ± 0,31** 12,45 ± 1,3 1,67 ± 0,12 3,24 ± 1,11 1,16 ± 0,15** 1,32 ± 0,31 a " 0,52 ± 0,06 0,14 ± 0,05 a n=2 ** Les valeurs des co-injections ont donne des resultats de Test t non significatifs (P>0,05) 52 25n 20-1 15^ fe •o 10H • 1 heure • 1 heure co-injectees 5H r^T1^ r ^ I [*1 iSpl I p*! ^ <? & ^ Figure 12- Histogramme du pourcentage de la dose injected par gramme de tissu pour le (64Cu/DOTA)-H6t6rodimere Lors des essais de biodistribution, aucune diminution dans la captation tumorale ou pancreatique n'a ete observe. Tableau 13- Ratios tumeur/muscle pour le (64Cu/DOTA)-H6ttrodimere 1 heure 1 heure co-injectees 1,68 2,23 MCF-7 ± ± 0,83 0,17 7,61 2,54 T-47D ± ± 5,41 0,26 II n'y a aucune difference dans les ratios tumeur/muscle pour le peptide ,64, rCu/DOTA)-Heterodimere. Des essais de stability plasmatique ont egalement &6 r6alis6s sur le (^Cu/DOTA)Het6rodimere. Les resultats sont pr&entes au tableau 9. Lors de ces essais, nous avons pu observer une retention de 95% du cuivre dans le chelateur. Seulement 5% du cuivre s'est decomplexe" du DOTA. 53 DISCUSSION 1. Peptides ciblant le recepteur Y l L'affinite du BVD15 pour le recepteur Yl est bonne rnais est environ 10 fois plus faible que l'affinite du ligand naturel, le NPY qui a ete utilise comme controle dans toutes les etudes. L'equipe de Balasubramaniam en 2001 (BALASUBRAMANIAM et al, 2001) a fait des essais in vitro avec des analogues du NPY en verifiant l'affinite de ses composes sur les differents recepteurs a NPY. Les trois monomeres ont eu une affinite pour le recepteur NPY Yl entre 5 et 10 fois plus faible que le ligand naturel NPY. Ces faits montrent que le BVD15 a du potentiel comme ligand du NPY Yl. H 2N^NH NH Figure 13- Structure du BVD15 L'etape suivante etait d'ajouter au peptide le chelateur DOTA pour 1'incorporation du Cu-64. Nous avons d'abord explore la possibility d'introduire le chelateur en position jV-terminale du peptide en s'inspirant de nos travaux precedents sur le developpement de traceurs DOTA-Bombesin marque au Cu-64 (DUBUC et al., 2008). De la raeme facon, un espaceur de type aminooctanoyl (Aoc) est introduit entre le DOTA et le peptide pour s'assurer que l'encombrement sterique du a la presence du DOTA ne vienne pas nuire a 54 l'activite du peptide. Le DQTA-Aoc-BVD15 (Figure 14) a done ete synthetise et teste in vitro sur les MCF-7. Malheureusement, l'affinite du peptide a ete grandement diminuee avec l'ajout du DOTA. La valeur de la constante d'inhibition est passee de 39.21 ± 33.80 nM pour le BVD15 a 4507.47 ± 1752.74 nM pour le DOTA-Aoc-BVD15 (Tableau 3). II est done evident que le DOTA gene la liaison du ligand au recepteur lorsqu'il est place a sa position W-terminale. HN^NH2 H2N HN NH NH OH OH O^OHHO"\> Figure 14- Structure du DOTA-Aoc-BVD15 A la lumiere de ces resultats, il a fallu penser a une alternative pour introduire le DOTA sur le BVD15. Lors de l'elaboration d'antagonistes pour le recepteur Yl, l'equipe de Daniels (Daniels et al., 1995) a demontre que les residus Asn2 et He4 du BVD10, un ester methylique derive du BVD15, pouvaient etre remplaces par d'autres residus d'acides amines sans trop affecter l'affinite du peptide. Done, l'isoleucine en position 4 (He4) a ete remplacee par une lysine et ce nouveau peptide a ete teste. Les resultats ont ete tres probants puisque la constante d'inhibition du Lys4-BVD15 (Figure 15b) est inferieure a celle du BVD15 avec des valeurs de K, de 6.95 ± 2.91 nM et 39.21 ± 33.8 nM respectivement. Comme autre alternative, le peptide avec une lysine en position 2 a egalement ete synthetise. Le Kj du Lys2-BVD15 (Figure 15a) etait de loin superieur a celuiduLys4-BVD15 avec une valeur de 127.92 ± 64.38 nM, demontrant sa moins grande affinite pour le recepteur NPY Yl. 55 a) H HN^/NH2 2NN^NH NH, b) NH HN 2 NH 2 H2N Y NH T HNL ^,NH O OH OH Figure 15- Structures du Lys2-BVD15 (a) et du Lys4-BVD15 (b) Base sur ces resultats, le peptide Lys4-BVD15 a ete conserve afin d'y introduire le DOTA sur 1'amine terminale de la lysine. Le nouveau produit porte le nom de (DOTA)Lys4-BVD15 (Figure 16) et a ete teste sur les deux lignees cellulaires exprimant le recepteur Yl. La valeur du Kj pour la lignee MCF-7 est environ le double de celle pour le BVD15 mais avec un ecart-type moindre, les valeurs de Kj pour le (DOTA)Lys4BVD15 et pour le BVD15 etant de 62.88 ± 25.44 nM et 39.21 ± 33.8 nM respectivement. Sur les T-47D, la valeur de Ki pour le (DOTA)Lys4-BVD15 est de 532.17 ± 324.71 nM tandis que celle pour le NPY est de 3.07 ± 2.98 nM. 56 HO ^-N N-^ OH 0^°=^ OH~ ^NH ' HN YNH2 HI\L H2 VNH ^NH o NH 2 : ^=o^ Figure 16- Structure du (DOTA)Lys4-BVD15 II est a noter qu'au niveau des deux lignees cellulaires etudiees, le Ki du NPY est identique. Cependant les valeurs de Kj different beaucoup avec le (DOTA)Lys4BVD15 sur ces memes lignees cellulaires avec une affinite moindre (10X) sur les T-47D. Cette difference d'affinite pour le (DOTA)Lys4BVD15 pourrait s'expliquer par une plus faible selectivity de ce ligand. En effet, comme les deux lignees cellulaires sont differentes, elles peuvent exprimer a leur surface des recepteurs differents. La liaison du (DOTA)Lys4BVD15 a un recepteur distinct sur les T-47D conduirait a une plus faible affinite de ce ligand pour les recepteurs Yl lors des etudes de competition. Si cela est le cas, 1'etude de ce traceur in vivo peut quand meme etre interessante. La difference entre le niveau d'expression des recepteurs Yl sur les MCF-7 compare a celui sur les T-47D peut etre qualitativement verifiee. Lors des essais in vitro, un controle positif, ou il n'y a que le ligand radioactif qui est ajoute dans le puits, est realise. Le nombre de comptes par minute est de l'ordre de 1000 pour les MCF-7 et de l'ordre de 500 pour les T-47D. Le niveau d'expression du recepteur Yl semble done etre deux fois superieur sur les MCF-7 que sur les T-47D. 57 A la lumiere de ces resultats, il a ete decide d'aller de l'avant avec les experimentations in vivo chez la souris avec le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15. Les resultats montrent une captation tumorale de 1% a 2% sur les deux modeles tumoraux etudies, soient les MCF-7 et les T-47D. La captation de chaque organe n'est pas differente entre les temps d'attente de 1 ou 2 heures, le traceur s'accumulant principalement dans le foie et les reins. Lors d'experiences ulterieures sur des peptides, il sera possible de ne faire qu'un seul groupe de souris non co-injectees a 1 heure d'attente. Le probleme rencontre lors des co-injections est que la captation tumorale ne diminue pas toujours avec Pajout deLys4-BVD15 non radioactif lors de Pinjection. En effet, pratiquement tous les organes incluant les tumeurs ont une captation plus elevee lors de la co-injection. L'hypothese emise pour expliquer ces resultats est que la quantite de peptide non radioactif injectee bloque tous les recepteurs, incluant ceux de la voie d'elimination du produit, ce qui engendre une accumulation du produit radioactif dans tous les organes. La seule exception est la tumeur MCF-7 co-injectee avec 0.5 mg/souris dont la captation a diminue de facon significative (PO.05). Le fait de bloquer la voie d'elimination pourrait egalement expliquer pourquoi il y a une captation plus importante lors de co-injection avec 1 mg/souris compare avec une co-injection de 0.5 mg/souris. Les voies d'elimination saturee, il y a une plus grande quantite de peptide radioactif qui reste dans la circulation sanguine et il y a done une plus grande probabilite qu'il se retrouve dans la tumeur ainsi que dans les autres organes. II est a noter que presque tous les organes ont une captation plus elevee avec la co-injection de 1 mg/souris compare avec celle de 0.5 mg/souris. Une autre hypothese pour expliquer ce resultat est la possible instability du complexe DOTAcuivre qui laisserait beaucoup de cuivre libre circulant et ce serait ce cuivre qui serait capte par la tumeur et mesure par la suite lors de la dissection. 58 II est possible de voir que les ratios tumeur/muscle pour la tumeur MCF-7 sont semblables a 1 et 2 heures post-injection avec des valeurs de 3.89 ± 3.18 et 3.4 ± 2.7 respectivement. Lors de la co-injection, le ratio tumeur/muscle se situe a 0.88 ± 0.66. Dans ce cas-ci, cette baisse de ratio tumeur/muscle s'explique par l'augmentation la captation du muscle suite a la co-injection. II n'est pas possible de conclure que la coinjection est efficace sur ce type de tumeur puisque, comme il a ete mentionne, pratiquement tous les organes, dont le muscle, avaient une captation plus elevee lors de la co-injection. Si on se fie uniquement a la captation tumorale, la captation de la tumeur MCF-7 a bel et bien ete bloquee mais lorsqu'on regarde les ratios, il n'y a aucun moyen de conclure positivement du blocage. Pour la tumeur T-47D, les memes observations sont faites pour les groupes 1 et 2 heures avec des valeurs de 3.45 ± 3.03 et 3.02 ± 2.22 respectivement. Lors du calcul de ratios des groupes co-injectes, la conclusion est negative du point de vue du blocage. II est possible de voir que la captation tumorale pour le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 ressemble beaucoup a celle du (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 avec des valeurs de l'ordre de 1% a 1.5%. Les ratios tumeur/muscle sont presentes dans le tableau 8 et donnent des resultats semblables au (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15. II y a done une captation tumorale qui n'est pas due a Paffinite du peptide pour son recepteur. II faudra done verifier la presence de cuivre libre dans la circulation sanguine qui pourrait se Her de facon non specifique dans les tumeurs. Le (64Cu/DOTA)-Aoc-BVD15 est un compose plus stable avec probablement moins de cuivre libre en circulation, ce qui expliquerait les ratios tumeur/muscle plus faibles pour ce peptide. 59 Base sur ces resultats, la stabilite des differents traceurs peptidiques dans le plasma a ete testee. La stabilite de la liaison DOTA-cuivre a ete verifiee en premier lieu pour le (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15. Avec une liaison de seulement 5% du cuivre avec le peptide apres 1 heure, nous considerons que le complexe est done instable et nous croyons qu'il y a formation d'un pont hydrogene entre le bras carboxylate du DOTA et la fonction guanidium de l'arginine en position 8 pour expliquer l'instabilite du traceur (64Cu/DOTA)Lys4-BVD15 (Figure 17). La conformation du BVD15 a ete elucidee par RMN et dichro'isme circulaire par Pequipe de Balasubramaniam en 2003. Comme l'affinite du BVD15 et du (DOTA)Lys4BVD15 sont semblables, il est possible d'affirmer que les conformations actives sont semblables, soit en forme d'helice (Figure 14). Dans cette conformation, le DOTA en position 4 sur le (DOTA)Lys4-BVD15 se retrouve pres d'un residu arginine en position 8. II est possible qu'un pont hydrogene se forme entre un groupement carboxylate d'un bras du DOTA et la fonction guanidium de l'arginine. II y aurait alors perte d'un bras du DOTA pour stabiliser le cuivre a l'interieur. Pour verifier cette hypothese, le meme test a ete realise sur le DOTA-Aoc-BVD15. Sur ce peptide, le DOTA se retrouve en position Nteminale au bout d'une chaine Aoc, bien loin d'un groupement potentiel pour la formation d'un pont hydrogene. Avec une liaison de 92% du cuivre au peptide apres 1 heure, Phypothese du pont hydrogene semble done valable pour expliquer l'instabilite du traceur (64Cu/DOTA)Lys4-B VD15. 60 o o HI»T HN k | Arg at position: i+4 1 Lys at position i ^.^, J 3 * ^ * c ^ « « ^ •®- * o * • *• a © 13 ^'fir©-©© Figure 17- Representation schematique de la conformation helico'idale du traceur 64 Cu/DOTA)Lys4-BVD15 La presence de cuivre libre pourrait expliquer completement ou partiellement les r^sultats obtenus. Ces resultats sont en accord avec certaines donnees techniques qui tendent a demontrer l'accumulation de cuivre dans le foie. Par contre, une etude faite dans le cadre d'un autre projet de maitrise presente une plus forte accumulation de cuivre libre dans le foie que nos resultats avec des valeurs de %DI/g de tissu d'environ 30% pour le ^CuCh (DUBUC era/., 2008). 61 2. Peptides ciblant les recepteurs Y l et GRP OH OyOH o ;N r ^ H <J °PH II O o E I H N. O O^ NH2 O^OH Figure 18- Structure du DOTA-Aoc-BBN(6-14) La valeur de Kj pour le BVD15 a ete consideree convenable pour poursuivre les etudes lors du design d'un peptide liant le recepteur Yl. Le DOTA-Aoc-BBN(6-14) (Figure 18) quant a lui a une tres bonne affinite avec une valeur de Kj de 10.8 ± 4.5 nM compare a celle du BBN commercial a 0.61 ± 0.57 nM. Les deux premiers heterodimeres ont ete synthetises en joignant le BBN (6-14) et le BVD15 dans un arrangement en tete-a-queue. Pour Pheterodimere 1 (Figure 19), la partie Af-terminale du BVD15 est liee a la partie C-terminale du BBN(6-14). || .OH 1 O HN-\ J NH 2 N HN^NH2 H2N AM Figure 19- Structure de l'Heterodimere 1 62 L'heterodimere 2 (Figure 20) est compose de l'arrangement ou le segment TVterminal du BBN(6-14) est lie au segment C-terminal du BVD15. Les deux peptides ont ete testes sur les MCF-7 pour leur liaison au recepteur Yl et les valeurs de Kj sont de 383.5 ± 248.85 nM et 1378.32 ± 1531.25 nM pour les Heterodimeres 1 et 2 respectivement. Les deux peptides ont egalement ete testes sur les PC-3, une lignee de cancer de la prostate, pour leur liaison au recepteur GRPR et les valeurs de Kj sont de 2783.96 ± 3846.37 nM et 5.19 ± 4.2 nM pour les Heterodimeres 1 et 2 respectivement. A la lumiere des resultats obtenus pour les Heterodimeres 1 et 2, il est evident que le segment BBN(6-14) ne tolere pas de substitution en position C-terminale et que l'introduction d'un segment peptidique en position ./V-terminale n'affecte en rien son affinite au recepteur GRP. H o 2 N v^A, o r °r ° HN HN^NH2 / H NH ^ N o E H o :x Of J NH 2 I ; H J ! J! : H u II : H2N^NH Figure 20- Structure de PHeterodimere 2 Comme les resultats avec l'Heterodimere 2 ont ete tres variables, l'Heterodimere 3 (Figure 21), analogue de l'Heterodimere 2 auquel un DOTA est ajoute entre le BVD15 et le BBN(6-14), a ete synthetise et teste. Les resultats pour les tests de liaison avec les recepteurs NPY Yl in vitro sur les MCF-7 ont ete concluants avec une valeur de Kj de 45613.12 ± 73295.35 nM, cette valeur de Ki est pres de 40 fois plus eleve que celle 63 obtenue pour PHeterodimere 2. Avec ces resultats, nous avons conclu que le BVD15 devait requerir sa partie C-terminale pour se Her de facon efficace a son recepteur. Egalement, ces donnees suggerent que rencombrement sterique provoque par le DOTA est enorme et n'est pas tolere en position C-terminale du BVD15. Le DOTA empeche toute liaison au recepteur Yl lorsque Pheterodimere existe sous un arrangement tete-aqueue. HO ^N HO N ^ OH 0=< NH ^OH I W J O / k o / HN HN^NH, o ' H N - \ / I ^ o NH o o v M o ; H o o : \_'; o , N|U H r k N H,N^NH Figure 21- Structure de PHeterodimere 3 Parallelement, les experiences in vitro sur le (DOTA)Lys -BVD15 ont ete realisees. Le design de PHeterodimere 4 (Figure 22) a done ete propose apres que le (DOTA)Lys4-BVD15 ait demontre une tres bonne affinite pour les recepteurs Yl. Le design de cet heterodimere repose sur la structure de PHeterodimere 2, sur laquelle le BVD15 a ete substitue par (DOTA)Lys4-BVD15 qui est en position N-terminale du segment BBN(6-14). Les valeurs de Kj sur les MCF-7 se sont ameliorees, avec une valeur de Kj de 5423.87 ± 1687.3 nM. Malheureusement, la valeur de Kj etait tout de meme trop elevee pour etre en mesure d'affirmer que le peptide avait assez d'affinite pour le recepteur Yl. 64 ,OH O IVVWW^VIW HN OH NH NH .A. AM 1 ° O \_NH ° .. -r-i HO ^-N ^~N N^ N, o OH Figure 22- Structure de l'Heterodimere 4 Comme le BVD15 n^cessite absolument ses deux parties N- et C-terminales, l'heterodimere ramifie 5 (Figure 23) a ete synthetise. II est synthetise en attachant le segment BBN(6-14) au BVD15 a partir de sa chaine laterale en position 4 via deux espaceurs amino hexanoyl (Ahx). Les resultats sur les MCF-7 ont ete surprenants avec une valeur de Kj de seulement 44.8 ± 27.4 nM, ce qui est semblable a la valeur obtenue precedemment avec le BVD15 seul (Tableau 3). Suite a cela, la portion du peptide liant le GRPR a ete teste sur les T-47D. La aussi, les resultats ont ete positifs avec une valeur de Kj avoisinant celle du ligand naturel, le BBN. Le Kj obtenu pour l'Heterodimere 5 est de 1.05 nM et celui du BBN est de 0.61 ± 0.57 nM. Tous ces resultats in vitro demontrent que le nouvel heterodimere a une bonne affinite autant pour le recepteur Yl que pour le recepteur GRP. 65 o o / ^ o : HN^,NH2 -^O ^ o H2N HSL o = o k Nh - ; NH ^NH NH, OH OH Figure 23- Structure de PHeterodimere 5 Le DOTA-Heterodimere (Figure 24) a ensuite ete synthetise en substituant les espaceurs Ahx4Ahx5 par le Ahx3(DOTA)Lys4-Gly5 a la chaine de ramification de PHeterodimere 5. La partie de ce dernier peptide liant le recepteur Yl a ete teste in vitro sur les deux lignees cellulaires (MCF-7 et T-47D). Des exemples de courbes obtenues lors de ces experiences sont presentes aux figures 10 et 11. Les valeurs des Kj sont respectivement de 105.6 nM et 2092.57 ± 921.54 nM pour les MCF-7 et T-47D. L'affinite pour ce recepteur est done bonne sur les MCF-7 et acceptable sur les T-47D. Puisque les T-47D possedent les deux recepteurs, il se peut que le Kj du DOTA-Heterodimere soit surestime puisque la partie BBN(6-14) du peptide est plus active. En effet, la competition pour la portion liant le GRPR a donne une valeur de Kj tres bonne sur les T-47D de 0.82 ± 0.07 nM. L'affinite pour le GRPR est done excellente. La variabilite des resultats entre les deux lignees cellulaires n'est toutefois pas observee chez le controle fait avec le NPY qui obtient un Kj de l'ordre de 3 nM pour les deux lignees. Comme pour le monomere (DOTA)Lys4-BVD15, il se pourrait que le segment BVD15 de Pheterodimere ait une affinite pour un recepteur surexprime a la surface des T-47D et qui ne se retrouve pas sur les MCF-7. Egalement, les 3 sous-types du recepteur Yl dus a Pepissage alternatif ne se 66 retrouvent pas necessairement dans les memes concentrations sur les MCF-7 et les T-47D. Ces deux hypotheses expliqueraient le fait que les valeurs de Kj soient plus elevees sur la lignee cellulaire T-47D. H In. I jj, J° O^OH O °= ft f H ° "\ ' O „ NH N O " ~NH2 0^-QH H HN H2N H N N N N ~H NA\ N=^ H\ ^ N-V H J! = H n --v A i^ H "\ n -^ i CWOH ^ A o "^,0^ ,0 S H1 2N^NH ,NH Y V Y W A o x ^ o N^ o NH2 'OH OH Figure 24- Structure du DOTA-Heterodimere Ce dernier peptide bivalent est celui qui a ete utilise lors des essais in vivo sur les souris nues. Dans le groupe qui n'a pas recu de co-injection, il est possible d'observer une captation tumorale d'environ 1% pour la MCF-7 et de pres de 4% pour la T-47D. Avec une co-injection diminu6e a 1 mg/kg de BBN et de Lys4-BVD15, la captation tumorale de la tumeur MCF-7 n'a malheureusement pas diminuee et celle de la tumeur T-47D non plus. La diminution de la captation par le pancreas n'est pas significative. Le pancreas est un organe cible ou les recepteurs GRP sont tres presents. Le pancreas regorge de recepteurs GRP et lorsque la co-injection au BBN est efficace, la captation du produit radioactif par le pancreas diminue et est transferee vers le foie. II n'est malheureusement pas possible de voir une diminution de la captation pancreatique entre les deux groupes. La captation hepatique n'augmente pas non plus. II est a noter que la captation tumorale 67 avec les monomeres (DOTA)Lys4-BVD15 et BBN(6-14) (DUBUC et ah, 2008) n'a ete concluante que pour les MCF-7 lors de la co-injection de 0.5 mg/souris avec le peptide (DOTA)Lys4-BVD15. Contrairement au (64Cu/DOTA)lys4BVD15, le traceur (64Cu/DOTA)AocBBN(6-14) est stable dans le plasma de souris apres 1 h d'incubation a 37 °C (Tableau 9). Les ratios tumeur/muscle pour le traceur (64Cu/DOTA)-Heterodimere, presentes au tableau 13, montrent bien que le blocage des recepteurs de la tumeur T-47D n'est pas present, en passant de 7.61 ± 5.41 a 2.54 ± 0.26. Pour la tumeur MCF-7, il est possible d'observer la stagnation du ratio. La stabilite plasmatique a ete verifiee sur le DOTAHeterodimere et les resultats sont presentes dans le tableau 9. Apres 1 heure d'incubation dans le plasma, le cuivre reste lie au peptide a 95% et est libre a 5%. Le complexe DOTAcuivre du DOTA-Heterodimere est done tres stable. Des differences majeures de captation tumorale sont observees avec le traceur 64 Cu-DOTA-heterodimere et les deux lignees cellulaires MCF-7 et T-47D. L'accumulation du traceur dans les MCF-7 etant beaucoup plus faible (Tableau 12), elle pourrait s'expliquer soit par une faible stabilite in vivo du traceur ou par une participation d'un seul peptide a la liaison, le segment BVD15 de Pheterodimere, ce qui ne serait pas suffisant pour assurer une bonne captation tumorale. Bien que les etudes de stabilite nous indiquent que le traceur est stable dans le plasma, la stabilite de l'heterodimere dans 1'animal n'est pas connue et devra etre determinee. De plus, nous savons que les recepteurs GRP ne sont pas exprimes sur les MCF-7 (YANO, 1992) (DUBUC et al., 2008) et que le traceur monomere (64Cu/DOTA)Aoc-BBN(6-14) n'a pas donne une bonne captation tumorale malgre une accumulation importante dans le pancreas pouvant etre 68 bloquee, ce qui favorise notre deuxieme argument concernant la participation d'un seul peptide a la liaison qui ne serait pas suffisante pour assurer une bonne captation tumorale dans notre cas. Sur les T-47D, les resultats precedemment cites pour Pheterodimere sur sa stabilite plasmatique ainsi que la captation tumorale appuie la deuxieme hypothese posee a savoir qu'il n'y aurait qu'un seul des deux segments qui se lierait. Nous pouvons done dire que nous sommes en faveur qu'une plus grande captation tumorale et retention a la tumeur peuvent etre obtenue avec les traceurs peptides a double action. 69 CONCLUSION Le moyen de detecter de facon efficace et non invasive de nombreux types de tumeurs et de recidives est sans nul doute l'imagerie TEP. Le probleme principal est que les traceurs utilises ne sont pas tres specifiques et occasionne parfois une baisse dans l'efficacite de la detection. II est done necessaire de developper de nouvelles molecules qui seraient specifiques a des recepteurs surexprimes dans les cas de cancer. Les recepteurs Yl et GRP sont de ces recepteurs qui se retrouvent en tres grande concentration a la surface des cellules du cancer du sein. Marquer des molecules liant specifiquement ces recepteurs avec un isotope radioactif serait une avancee importante dans Pamelioration de l'efficacite de l'imagerie TEP. De plus, le recepteur GRP est un indice de l'agressivite de la tumeur alors en plus de visualiser l'endroit ou se trouve la tumeur, il sera possible de predire de facon qualitative l'agressivite de la tumeur dans les cas de cancer du sein. Lors de cette etude, le design de deux molecules a ete realise afin de repondre a ce besoin, le (DOTA)Lys4-BVD15 et le DOTA-Heterodimere. La premiere molecule lie preferentiellement le recepteur Yl a la surface des cellules de cancer du sein. Le design de cette molecule a ete long et fastidieux. II a fallu experimenter environ 5 molecules differentes in vitro avant d'obtenir le peptide final, le (DOTA)Lys4-BVD15. Le deuxieme peptide developpe a demande egalement beaucoup de temps pour 1'amelioration du design. Plusieurs derives ont ete synthetises et les differents peptides resultants ont ete testes in vitro avant d'obtenir le design optimal du DOTA-Heterodimere. Les deux peptides finaux ont donne tous deux de bons resultats in vitro sur les deux lignees de cancer du sein humain retenus pour 1'etude, les MCF-7 et T-47D. Afin de verifier 70 1'impact in vivo de ces composes, un modele murin a ete developpe utilisant les memes lignees cellulaires humaines que lors des tests in vitro. Les resultats in vivo du (DOTA)Lys4-BVD15 ont ete plutot decevants. L'accumulation attendue dans les tumeurs n'etait pas tres importante et, malgre la coinjection avec 0.5 mg/souris de Lys4-BVD15 non radioactif qui a suffi a limiter cette captation sur les MCF-7, les ratios n'ont pas diminues avec la co-injection. La captation de tous les autres organes ont meme augmente avec la co-injection. Quelques hypotheses ont ete emises par rapport a ces resultats dont la quantite trop importante de produit nonradioactif qui saturerait toutes les voies metaboliques du peptide incluant la voie d'elimination, ce qui laisse une grande quantite de peptide radioactif circulant dans le systeme sanguin. L'autre hypothese etait la possible instabilite du complexe DOTAcuivre qui laisserait beaucoup de cuivre libre circulant et ce serait ce cuivre qui serait capte par la tumeur et mesure par la suite lors de la dissection. Une etude de stabilite plasmatique a ete realisee pour verifier cette derniere hypothese. Les resultats ont ete surprenants mais eclairants sur la maniere d'ameliorer le design de la molecule. Seulement 5% de cuivre-64 reste complexe au (DOTA)Lys4-BVD15 apres une lh d'incubation dans le plasma de souris. Nous avons invoque la formation potentielle de lien hydrogene entre un groupement carboxylate sur le DOTA et la fonction guanidinium de l'Arg8, liberant du meme coup le cuivre emprisonne. L'accroissement de la longueur de l'espaceur utilise pourrait empecher cette interaction non-desirable et ameliorer la stabilite du complexe cuivre/DOTA en eloignant ce dernier du squelette peptidique. Les resultats in vivo du DOTA-Heterodimere sont encourageants pour une des deux tumeurs, la T-47D pour ce qui est de la captation sans co-injection. La co-injection avec des ligands froids n'a par contre pas permis de diminuer la captation du traceur de cette 71 tumeur. Le fait que la tumeur MCF-7 ne capte pas Pheterodimere radio-marque pourrait laisser croire a une meilleure affinite du segment BBN(6-14) pour son recepteur, le GRPR, que le segment BVD15 pour le recepteur Yl. 72 PERSPECTIVES D'AVENIR Avec toutes les donnees recueillies dans le cadre de cette etude, il a ete possible de voir que le design de peptides pour cibler preferentiellement le recepteur Yl et/ou le recepteur GRP etait possible. Les etudes futures sur ce type de molecule seront nombreuses puisque les resultats sont prometteurs. Lors des experiences in vitro, les valeurs de Kj recueillies n'etaient pas necessairement tres reproductibles. Les ecart-types sont plutot grands et ce serait probablement du au caractere biologique des cellules. Puisque les cellules sont des matieres vivantes, l'expression des differents recepteurs n'est pas toujours exactement la meme. Le fait d'avoir plus ou moins de recepteurs presents a la surface des cellules influence la valeur du Kj lors des tests de competition. Une facon de remedier a cette problematique serait d'utiliser des cellules transferees stables qui expriment de facon preferentielle le ou les recepteur(s) d'interet. Egalement, lors des tests sur les heterodimeres, en utilisant ces lignees il sera plus facile d'attribuer les resultats a la liaison d'un recepteur en particulier puisqu'il serait le seul a etre surexprime. Le (DOTA)Lys4-BVD15 necessite quelques ajustements au niveau du design pour eloigner le DOTA du squelette peptidique pour dviter toute interaction nuisible a la stabilite de la liaison cuivre-DOTA. L'utilisation d'autres chelateurs tels le NOTA ou la sarcophagine pourrait etre une alternative interessante pour ameliorer la stabilite du complexe. La modification de peptides afin de permettre le marquage au 18 F est egalement envisagee pour diminuer les risques d'encombrement sterique et les interactions dus au chelateur. Egalement, lorsque la stabilite du radiotraceur peptidique 73 sera amelioree, la question de la co-injection sera a revoir puisqu'il est clair que la quantite administree par souris est trop importante et masque les resultats en saturant tous les sites de liaison. Pour ce qui est du DOTA-Heterodimere, deux groupes supplementaires de souris sont a prevoir pour finaliser l'etude. II sera bien de verifier Taction de la co-injection de BBN et Lys4-BVD15 de facon separee. En inhibant un seul des deux recepteurs d'interet, il sera possible de savoir si une extremite du peptide est plus active que l'autre. Comme il a ete mentionne precedemment, le BVD15, utilise pour le design du (DOTA)Lys4-BVD15 et du DOTA-Heterodimere, a une affmite non seulement pour le recepteur Yl mais egalement pour les recepteurs Y2 et Y4. Afin de determiner la selectivity de nos nouveaux traceurs vis-a-vis les recepteurs NPY, des cellules transferees avec les recepteurs d'interet (NPY Y2) seront utilisees pour les essais in vitro de competition. Ces radiotraceurs peptidiques, en plus d'etre utilises pour l'imagerie TEP, pourraient ultimement devenir des outils pour le traitement du cancer du sein. Le cuivre64 est utilise dans le traitement de tumeurs grace aux radiations beta emises par cet isotope. 74 Les peptides developpes lors de cette etude pourraient, dans un avenir rapproche, devenir des agents pour d'autres modalites d'imagerie. Avec une amelioration du design, ils pourraient devenir des outils d'imagerie par fluorescence qui est de plus en plus etudiee et qui utilise la lumiere comme moyen de detection. En couplant les peptides avec des molecules telles l'Alexa Fluor, ou le Bodipy, cette modalite d'imagerie serait accessible. Par contre, la penetrance tissulaire de ce type d'imagerie est moins grande que celle de l'imagerie TEP done il y aurait une limitation quant a la profondeur maximale oil la tumeur pourrait se situer. Egalement, l'imagerie par resonance magnetique (IRJV1) peut etre envisageable en couplant le peptide avec un agent de contraste tel le gadolinium a l'aide du DOTA. La limitation de ce type d'imagerie repose dans sa faible sensibilite qui est 100X a 1000X plus faible. 75 REMERCIEMENTS Je tiens tout d'abord a remercier mes directeurs de recherche, le Pr Francois Benard et la Pre Brigitte Guerin, pour m'avoir permis de travailler sur ce projet stimulant des la creation de celui-ci. Je leur suis egalement tres reconnaissante de m'avoir laisse participer a des congres de grande envergure et ainsi de cotoyer de grand specialistes dans le domaine de la medecine nucleaire et de la radiobiologie. Ce fut des experiences tres gratifiantes. Je tiens a remercier toute Pequipe de chimistes et personnel du cyclotron pour la synthese et le marquage des peptides, Rejean Langlois, Marie-Claude Tremblay, Merajuddin Khan et Samia Ait-Mohand. Merci aussi a tous les membres du departement de medecine nucleaire et radiobiologie qui ont appuye de pres ou de loin mon projet. Un grand merci tout particulierement a Celena Dubuc, Simon Authier, Melanie Archambault et Etienne Croteau pour leur support et leur aide precieuse qui ont su apporter une dimension speciale a mon travail. Egalement, je veux remercier les membres de mon jury, Pr Francois Benard, Pre Brigitte Guerin, Pr Benoit Paquette et Pre Danielle Jacques d'avoir accepte d'evaluer ce travail. Finalement, je tiens a remercier toute ma famille et mon copain qui m'ont supporte et pousse a repousser mes limites et a ne jamais abandonner dans cette aventure. Merci beaucoup a tous !! Veronique 76 BIBLIOGRAPHIE ABD-ELGALIEL WR, GALLAZZI F, GARRISON JC, ROLD TL, SIECKMAN GL, FIGUEROA SD, HOFFMAN TJ, LEVER SZ. Design, Synthesis, and Biological Evaluation of an Antagonist-Bombesin Analogue as Targeting Vector. Bioconjug Chem. 2008; 19: 2040-2048. AMLAL H, FAROQUI S, BALASUBRAMANIAM A, SHERIFF S. Estrogen Upregulates Neuropeptide Y Yl Receptor Expression in a Human Breast Cancer Cell Line. Cancer Res. 2006; 66(7): 3706-3714. ANASTASI A, ERSPAMER V, BUCCI M. Isolation and structure of bombesin and alytesin, 2 analogous active peptides from the skin of the European amphibians Bombina and Alytes. Experientia. 1971; 27: 998-1000. APRIKIAN AG, HAN K, CHEVALIER S, BAZINET M et VIALLET J. Bombesin specifically induces intracellular calcium mobilization via gastrin-releasing peptide receptors in human prostate cancer cells. JMol Endo. 1996; 16: 297-306. ASSOCIATION CANADIENNE DU CANCER, http://www.cancer.ca. AUTHIER S, TREMBLAY S, DUMULON V, DUBUC C, OUELLET R, LECOMTE R, CUNNANE SC, BENARD F. [11C] Acetoacetate Utilization by Breast and Prostate Tumors : a PET and Biodistribution Study in Mice. Mol Imaging Biol. 2008; 10: 217-223. 77 BALASUBRAMANIAM A. Clinical potentials of neuropeptide Y family of hormones. AmerJSurg. 2002; 183: 430-434. BALASUBRAMANIAM A, DHAWAN VC, MTJLLINS DE, CHANCE WT, SHERIFF S, GUZZI M, PRABHKARAN M, PARKER EM. Highly Selective and Potent Neuropeptide Y (NPY) Yl Receptor Antagonists Based on [Pro30, Tyr32, Leu34]NPY(28-36)-NH2 (BW1911U90). JMedChem. 2001; 44: 1479-1482. BALASUBRAMANIAM A, SHERIFF D, RIGEL F, FISHER JE. Characterization of Neuropeptide Y Binding Sites in Rat Cardiac Ventricular Membranes. Peptides. 1990; 11: 545-550. BALL HJ, SHINE J, HERZOG H. Multiple Promoters Regulate Tissue-specific Expression of the Human NPY-Y1 Receptor Gene. J Biol Chem. 1995; 270 (45): 2727227276. BARD JA, WALKER MW, BRANCHEK TA, WEINSHANK RL. Cloning and Functional Expression of a Human Y4 Subtype Receptor for Pancreatic Polypeptide, Neuropeptide Y, and Peptide YY. J Biol Chem. 1995; 270 (45): 26762-26765. BENTZEN L, KEIDING S, NORDMARK M, FALBORG L, HANSEN SB, KELLER J, NIELSEN OS, OVERGAARD J. Tumour oxygenation assessed by 18Ffluoromisonidazole PET and polarographic needle electrodes in human soft tissue tumours. Radioth Oncol. 2003; 67(3): 339-344. 78 BLOWER PJ. LEWIS JS. ZWEIT J. Copper Radionuclides and Radiopharmaceuticals in Nuclear medicine. Nucl Med Biol. 1996; 23: 957-980. BOEWELL CA, SUN X, NIU W, WEISMAN GR, WONG EH, RHEINGOLD AL, ANDERSON CJ. Comparative in Vivo Stability of Copper-64-Labeled Cross-Bridged and Conventional Tetraazamacrocyclic Complexes. JMedChem. 2004; 47: 1465-1474. CARLTON DL, COLLIN-SMITH LJ, DANIELS AJ, DEATON DN, GOETZ AS, LAUDEMAN CP, LITTLETON TR, MUSSO DL, OTT MORGAN RJ, SZEWCZYK JR, ZHANG C. Discovery of small molecule agonists for the bombesin receptor subtype 3 (BRS-3) based on an omeprazole lead. BioorgMedChem Lett. 2008; 18: 5451-5455. CATZEFLIS C, PIERROZ DD, ROHNER-JEANRENAUD F, RIVIER JE, SIZONENKO PC, AUBERT ML. Neuropeptide Y Administered Chronically into the Lateral Ventricle Profoundly Inhibits Both the Gonadotropic and the Somatotropic Axis in Intact Adult Female Rats. Endocrinol. 1993; 132(1): 224-234. CESCATO R, MAINA T, NOCK B, NIKOLOPOULOU A, CHARALAMBIDIS D, PICCAND V, REUBI JC. Bombesin Receptor Antagonists May Be Preferable to Agonists for Tumor Targeting. J Nucl Med. 2008; 49 (2): 318-326. CESCATO R, SCHULZ S, WASER B, ELTSCHINGER V, RIVIER JE, WESTER H-J, CULLER M, GINJ M, LIU Q, SCHONBRUNN A, REUBI JC. Internalization of sst2, sst3, and sst5 Receptors: Effects of Somatostatin Agonists and Antagonists. J Nucl Med. 2006; 47 (3): 502-511. 79 CHEN X, PARK R, HOU Y, YINGPING H, TOHME M, SHAHINIAN AH, BADING JR, CONTI PS. MicroPET and autoradiographic imaging of GRP receptor expression with 64Cu-DOTA-[Lys3]bombesin in human prostate adenocarcinoma xenografts. J. Nucl. Med. 2004; 45: 1390-1397. CHERRY SR, GAMBHIR SS. Use of positron emission tomography in animal research. ILARJ. 2001; 42(3): 219-232. CROTEAU E, BENARD F, CADORETTE J, GAUTHIER ME, ALIAGA A, BENTOURKIA M et LECOMTE R. Quantitative gated PET for the assessment of left ventricular function in small animals. J Nucl Med. 2003; 44(10): 1665-1661. DANIELS AJ, MATTHEWS JE, SLEPETIS RJ, JANSEN M, VIVEROS OH, TADEPALLI A, HARRINGTON W, HEYER D, LANDAVAZO A, LEBAN JJ, SPALTENSTEIN A. High-affinity neuropeptide Y receptor antagonists. Pharmacology. 1995; 92: 9067-9071. DESCHODT-LANCKMAN M, ROBBERECHT P, DE NEEF P, LAMMENS M, CHRISTOPHE J. In vitro action of bombesin and bombesin-like peptides on amylase secretion, calcium efflux, and adenylate cyclase activity in the rat pancreas. J Clin Invest. 1976; 58:891-898. DI BARTOLO N, SARGESON AM, SMITH SV. New 64Cu PET imaging agents for personalised medicine and drug development using the hexa-aza cage, SarAr. Org Biomol Chem. 2006; 4: 3350-3357. 80 DUBUC C, TREMBLAY MC, LANGLOIS R, CROTEAU E, DUMULON V, AUTHIER S, LECOMTE R, VAN LIER JE, GUERIN B, BENARD F. Suitability of [64Cu] coupled bombesin analogues as breast and prostate cancer imaging agents. Nucl Med Biol. En preparation EVA C, KEINANEN K, MONYER H, SEEBURG P, SPRENGEL R. Molecular cloning of a novel G protein-coupled receptor that may belong to the neuropeptide receptor family. FEBS. 1990; 271: 81-84. FATHI Z, CORJAY MH, SHAPIRA H, WADA E, BENYA R,JENSEN R, VIALLET J,SAUSVILLE EA, BATTEY JF. BRS-3: A novel bombesin receptor subtype selectively expressed in testis and lung carcinoma cells. J. Biol. Chem. 1993; 268(8): 5979-5984. GREGOR P, MILLHAM ML, FENG Y, DECARR LB, MCCALEB ML, CORNFIELD LJ. Cloning and characterization of a novel receptor to pancreatic polypeptide, a member of the neuropeptide Y receptor family. FEBS. 1996; 381: 58-62 GINJ M, ZHANG H, WASER B, CESCATO R, WILD D, WANG X, ERCHEGYI J, RIVIER J, MACKE HR, REUBI JC. Radiolabeled somatostatin receptor antagonists are preferable to agonists for in vivo peptide receptor targeting of tumor. PNAS. 2006; 103 (44): 16436-16441. GUGGER M, REUBI JC. Gastrin-releasing peptide receptors in non-neoplastic and neoplastic human breast. Amer J Pathol. 1999; 155(6): 2067-2076. 81 HALMOS G, WITTLIFF JL, SCHALLY AV. Characterization of bombesin/gastrinreleasing peptide receptors in human breast cancer and their relationship to steroid receptor expression. Cancer Res. 1995; 55(2): 280-287. HANDL HL, VAGNER J, HAN H, MASH E, HRUBY VJ, GILLIES RJ. Hitting multiple targets with multimeric ligands. Exp Opin Ther Targets. 2004; 8: 565-586. HARRIS TD, CHEESMAN E, HARRIS AR, SACHLEBEN R, EDWARDS DS, LIU S, BARTIS J, ELLARS C, ONTHANK D, YALAMANCHILI P, HEMINWAY S, SILVA P, ROBINSON S, LAZEWATSKY J, RAJOPADHYE M, BARRETT J. Radiolabeled divalent peptidomimetic Vitronectin receptor antagonists as potential tumor radiotherapeutic and imaging agent. Bioconjug Chem. 2007; 18: 1266-1279. HEILIG M, Antisens inhibition of neuropeptide Y (NPY)-Yl receptor expression blocks the anxiolytic-like action of NPY in amygdale and paradoxically increases feeding. Reg Peptides. 1995; 59: 201-205. HEPPELER A, FROIDEVAUX S, EBERLE AN, MAECKE HR. Receptor targeting for tumor localisation and therapy with radiopeptides. Curr Med Chem. 2000; 7: 971-994. HOFFMAN TJ, QUINN TP, VOLKERT WA. Radiometallated receptor-avid peptide conjugates for specific in vivo targeting of cancer cells. Nucl Med Biol, 2001; 28: 527539. 82 KORNER M, WASER B, REUBI JC. Neuropeptide Y receptor expression in human primary ovarian neoplasms. Laboratory Investigation. 2004; 84: 71-80. KORNER M, WASER B, REUBI JC. High expression of neuropeptide y receptors in tumors of the human adrenal gland and extra-adrenal paraganglia. Clin Cancer Res. 2004; 10: 8426-8433. KORNER M, WASER B, REUBI JC. Neuropeptide Y receptors in renal cell carcinomas and nephroblastomas. Int J Cancer. 2005; 115: 734-741. LANGER M, LA BELLA R, GARCIA-GARAYOA E, BECK-SICKINGER AG. """relabeled neuropeptide Y analogues as potential tumor imaging agents. Bioconjug Chem. 2001; 12(6): 1028-1034. LARHAMMAR D. Evolution of neuropeptide Y, peptide YY and pancreatic polypeptide. Reg Peptides. 1996; 62: 1-11. LECOMTE R, BENTOURKIA M, BENARD F. Tomographic d'emission par positrons en oncologic La Physique au Canada. 2002; 58: 109-117. LI ZB, ZHANHONG W, CHEN K, RYU EK, CHEN X. ,8F-Labeled BBN-RGD Heterodimer for Prostate Cancer Imaging. JNuclMed. 2008; 49(3): 453-461. 83 LIN S, BOEY D, HERZOG H. NPY and Y receptors: lessons from transgenic and knockout models. Neuropeptid. 2004; 38: 189-200. LIU S, EDWARDS DS. Stabilization of 90Y-Labeled DOTA-Biomolecule Conjugates Using Gentisic Acid and Ascorbic Acid. Bioconjug Chem. 2001; 12: 554-558. LIU S, EDWARDS DS, ZIEGLER MC, HARRIS AR, HEMINGWAY SJ, BARRETT JA. m Tc-Labeling of a Hydrazinonicotinamide-Conjugated Vitronectin Receptor Antagonist Useful for Imaging Tumors. Bioconjug Chem. 2001; 12: 624-629. MAINA T, BERTHOLD AN, ZHANG H, NIKOLOPOULOU A, WASER B, REUBI JC, MAECKE HR. Species differences of bombesin analog interactions with GRPR define the choice of animal models in the development of GRPR-targeting drugs. JNucl Med. 2005;46:823-830. MAMMEN M, CHOI SK, WHITESIDES GM. Polyvalent interactions in biological systems: Implications for design and use of multivalent ligands and inhibitors. Angew Chem, Ira Ed. 1998; 37: 2754-2794. MANTEY S, FRUCHT H, COY DH, JENSEN RT. Characterization of bombesin receptors using a novel, potent, radiolabeled antagonist that distinguishes bombesin receptor subtypes. Mol. Pharm. 1993; 43: 762-77'4. MARKWALDER R, REUBI JC. Gastrin-releasing peptide receptors in the human prostate: relation to neoplastic transformation. Cancer Res. 1999; 59: 1152-1159. 84 MCCARTHY DW, SHEFER RE, KLINKOWSTEIN RE, BASS LA, MARGENEAU WH, CUTLER CS, et al. Efficient production of high specific activity 64Cu using a biomedical cyclotron. Nucl Med Biol. 1997; 24: 35-43. MICHEL MC, BECK-SICKINGER A, COX H, DOODS HN, HERZOG H, LARHAMMAR D, QUIRION R, SCHWARTZ T, WESTFALL T. XVI International Union of Pharmacology Recommendations for the Nomenclature of Neuropeptide Y, Peptide YY, and Pancreatic Polypeptide Receptors. Pharmacol Rev. 1998; 50(1): 143150. MOODY TW, BERTNESS V, CARNEY DN. Bombesin-like peptides and receptors in human tumor cell lines. Peptides. 1983; 4(5): 683-686. MOODY TW, MERALI Z. Bombesin-like peptides and associated receptors within the brain: distribution and behavioural implications. Peptides. 2004; 25: 511-520. MORPHY R, RANKOVIC Z, Designed Multiple Ligands. An Emerging drug discovery paradigm. JMedChem. 2005; 48: 6523-6543. NAGALLA SR, BARRY BJ, CRESWICK KC, EDEN P, TAYLOR JT et SPINDEL ER. Cloning of a receptor for amphibian [Phe13]bombesin distinct from the receptor for gastrin-releasing peptide: Identification of a fourth bombesin receptor subtype (BB4). Proc Natl Acad Sci. USA. 1995;92:6205-6209. 85 NOCK B, NIKOPOULOU A, CHIOTELLIS E, LOUDOS G, MAINTAS D, REUBI JC, MAINA T. [99mTc]Demobesin 1, a novel potent bombesin analogue for GRP receptortargeted tumour imaging. EurJNuclMed. 2003; 30 (2): 247-258. OKARVI SM. Recent developments in 99m Tc-labelled peptide-based radiopharmaceuticals: An overview. Nucl Med Commun. 1999; 20: 1093-1112. PAGANI A, PAPOTTI M, SANFILIPPO B, BUSSOLATI G. Expression of the gastrinreleasing peptide gene in carcinomas of the breast. IntJ. Cancer. 1991; 47(3): 371-375. PARKER SL, CARROLL BL, KALRA SP, ST-PIERRE S, FOURNIER A, CROWLEY WR. Neuropeptide Y Y2 Receptors in Hypothalamic Neuroendocrine Areas Are UpRegulated by Estradiol and Decreased by Progesterone Cotreatment in the Ovariectomized Rat. Endocrinol. 1996; 137(7): 2896-2900. PARRY JJ, ANDREWS R, ROGERS BE. MicroPET imaging of breast cancer using radiolabeled bombesin analogs targeting the gastrin-releasing peptide receptor. Breast Cancer Res Treat. 2007; 101: 175-183. PHELPS ME. Positron emission tomography provides molecular imaging of biological processes. Proc Natl Acad Sci USA. 2000; 97: 9226-9233. PLONOWSKI A, NAGY A, SCHALLY AV, SUN B, GROOT K, HALMOS G. In vivo inhibition of PC-3 human androgen-independent prostate cancer by a targeted cytotoxic bombesin analogue, AN-215. bit J Cancer. 2000; 88: 652-657. 86 PRASANPHANICH AF, NANDA PK, ROLD TL, MA L, LEWIS MR, GARRISON JC, HOFFMAN TJ, SIECKMAN GL, FIGUEROA SD, SMITH CJ. [64Cu-NOTA-8-AocBBN(7-14)NH2] targeting vector for positron-emission tomography imaging of gastrinreleasing peptide receptor-expressing tissues. PNAS. 2007; 104: 12462-12467. PRESTON SR, MILLER GV, PRIMROSE JN. Bombesin-like peptides and cancer. Crit Rev Oncol Hem., 1996; 23: 225-238. REUBI JC, GUGGER M, WASER B. Co-expressed peptide receptors in breast cancer as a molecular basis for in vivo multireceptor tumour targeting. Eur JNucl Med. 2002; 29 (7): 855-862. REUBI JC, GUGGER M, WASER B, SCHAER JC. Yl-Mediated Effect of Neuropeptide Y in Cancer: Breast Carcinomas as Targets. Cancer Res. 2001; 61: 4636-4641. REUBI JC, MACKE HR, KRENNING EP. Candidates for Peptide Receptor Radiotherapy Today and in the Future. JNucl Med. 2005; 46 suppl: 67S-75S. REUBI JC, WENGER S, SCHMUCKLI-MAURER J, SCHAER JC, GUGGER M. Bombesin receptor subtypes in human cancers: detection with the universal radioligand 125 I-[D-Tyr6, p-Ala11, Phe13, Nle14] bombesin(6-14). Clin Cancer Res. 2002; 8(4): 1139- 1146. 87 RUSCICA M, DOZIO E, BOGHOSSIAN S, BOVO G, MARTOS RIANO V, MOTTA M, MAGNI P. Activation of the Yl Receptor by Neuropeptide Y Regulates the Growth ofProstate Cancer Cells. Endocrinology. 2006; 147: 1466-1473. SAHA GB. Fundamentals of nuclear pharmacy. (5e edition). Edition Springer, 2003, 382p. SALMON E, LEKEU F, BASTIN C, GARRAUX G, COLLETTE F. Functional imaging of cognition in Alzheimer's disease using positron emission tomography. Neuropsycho. 2008; 46:1613-1623. SCHUHMACHER J, ZHANG H, DOLL J, MACKE HR, MATYS R, HAUSER H, HENZE M, HABERKORN U, EISENHUT M. GRP Receptor-Targeted PET of a Rat Pancreas Carcinoma Xenograft in Nude Mice with a 68Ga-Labeled Bombesin(6-14) Analog. JNuclMed. 2005; 46: 691-699. SCOPINARO F, VARVARIGOU AD, USSOF W, DE VINCENTIS G, SOURLINGAS TG, EVANGELATOS GP, DATSTERIS J et ARCHIMANDRITE SC. Technetium labeled bombesin-like peptide: preliminary report on breast cancer uptake in patients. Cancer Biot Radiopharm. 2002;17(3), 327-335. SHEIKH SP, WILLIAMS JA. Structural characterization of Yl and Y2 receptors for neuropeptide Y and peptide YY by affinity cross-linking. J Biol Chem. 1990; 265: 83048310. 88 SOLIMAN A, O'DRISCOLL G, PRUESSNER J, V HOLAHA AL, BOILEAU I, GAGNON D, DAGHER A. Stress-Induced Dopamine Release in Humans at Risk of Psychosis: a [nc]Raclopride PET Study. Neuropsychopharmacol. 2008; 33: 2033-2041. SHERIFF S, BALASUBRAMANIAM A. Inhibitory and Stimulatory Effects of Neuropeptide Y(17-36) on Rat Cardiac Adenylate Cyclase Activity. J Biol Chemistry. 1992; 267(7): 4680-4685. SMITH CJ, VOLKERT WA, HOFFMAN TJ. Radiolabeled peptide conjugates for targeting of the bombesin receptor superfamily subtypes. Nucl Med Biol. 2005; 32: 733740. TATEMOTO K. Neuropeptide Y: Complete amino acid sequence of the brain peptide. Proc. Natl. Acad. Sci. USA. 1982; 79: 5485-5489. WAHLESTEDT C, YANAIHARA N, HAKANSON R. Evidence for different pre-and post-junctional receptors for neuropeptide Y and related peptides. Reg Peptides. 1986; 13(3-4): 307-318. WAN CP, LAU BHS. Neuropeptide Y receptor subtypes. Life Sci. 1995; 56(13): 10551064. WEINER RE, THAKUR ML. Radiolabeled peptides in the diagnosis and therapy of oncological diseases. Appl Radiat hot. 2002; 57(5): 749-763. 89 XIAO D, WANG J, HAMPTON LL, WEBER C. The human gastrin-releasing peptide receptor gene structure, its tissue expression and promoter. Gene. 2001; 264: 95-103. YANO T, PINSKI J, GROOT K, SCHALLY AV. Stimulation by Bombesin and Inhibition by Bombesin/Gastrin-releasing Peptide Antagonist RC-3095 of Growth of Human Breast Cancer Cell Lines. Can Res. 1992; 52: 4545-4547. YANG Y-S, ZHANG X, XIONG Z, CHEN X. Comparative in vitro and in vivo evaluation of two 64Cu-labeled bombesin analogs in a mouse model of human prostate adenocarcinoma. Nucl Med Biol. 2006; 33: 371-380. YEGEN BC. Bombesin-like peptides: candidates as diagnostic and therapeutic tools. CurrPharm Des., 2003;9 :1013-1022. ZEISLER SK, PA VAN RA, ORZECHOWSKI J, LANGLOIS R, RODRIGUE S, VAN LIER JE. Production of 64Cu on the Sherbrooke TR-PET cyclotron. J Radioanal Nucl Chem. 2003; 257: 175-177. ZHANG X, CAI W, CAO F, SCHREIBMANN E, WU Y, WU JC, XING L ET CHEN X. 18 F-labeled bombesin analogs for targeting GRP receptor-expressing prostate cancer. J Nucl Med. 2006; 47: 492-501. ZUKOWSKA Z, PONS J, LEE EW, LI L. Neuropeptide Y: a new mediator linking sympathetic nerves, blood vessels and immune system?. Can JPhisiol Pharmacol. 2003; 81: 89-94. 90 ZWANZIGER D, KHAN IU, NEUNDORF I, SIEGER S, LEHMANN L, FRIEBE M, DINKELBORG L, BECK-SICKINGER AG. Novel Chemically Modified Analogues of Neuropeptide Y for Tumor Targeting. Bioconjug Chem. 2008; 19: 1430-1438. ANNEXES 92 Annexe 1 Protocole experimental d'essai de competition de liaison d'analogues du bombesin et NPY Yl a des recepteurs de cancer du sein 1- Mettre dans des plaques de 24 puits les cellules tumorales de la lignee desiree (75 000 cellules par puits) et laisser crottre jusqu'a environ 70-80% de confluence. 2- Aspirer le milieu de culture cellulaire et le remplacer par 400|il de milieu de reaction (RPMI a pH 7.4 contenant 4,8 mg/ml d'HEPES (10 ml pour 500ml de milieu), O.lug/ml de Penicilline/Streptomycine (5ml pour 500ml de milieu) et 2mg/ml de BSA (lg pour 500ml de milieu)). 3- Ajouter 50ul de NPY ou de bombesin marque a PI-125 avec une concentration d'environ 1X10"" M pour le NPY et 1X10",2M pour le BBN et 50ul de NPY, bombesin ou de peptide a tester non radioactif ayant une concentration variant delXlO" M a 1X10" M et completer les volumes des petris pour avoir un volume final de 500ul si necessaire dans chacun des puits. 4- Incuber les cellules a 37°C pendant 40min avec agitation. 5- Aspirer le milieu de reaction. 6- Laver les cellules 2X avec du PBS. 7- Mettre 500|il de trypsine dans les puits. 8- Recolter les cellules et placer le contenu de chaque puits dans un tube et compter dans le compteur gamma « Cobra y-counter ». 9- Analyser les resultats obtenus avec GraphPRISM. 93 Annexe 2 Protocole experimental de biodistribution au Cu-64 1- Peser et identifier Panimal, mesurer les tumeurs. 2- Anesthesier Panimal sous isoflurane (2.0%, oxygene 1.5L/min). 3- Installer une canule dans la veine caudale. 4- Reconstituer le produit radioactif dans du PBS avec 10% d'intralipide 5- Preparer une seringue de 10(J.Ci de peptide marque au Cu-64 en completant le volume a 0.1ml avec du PBS. 6- Injecter Panimal. 7- Faire un flush de 0.1ml avec de la saline. 8- Reveiller et garder Panimal dans sa cage derriere le mur de plomb pendant le temps requis. 9- Sacrifier Panimal sous anesthesie par inhalation de CO2. 10- Proceder a la biodistribution. 11- Quantifier la radioactivite (en % de dose injectee accumule par gramme de tissu) contenue dans chacun des organes obtenus de la biodistribution. 94 Annexe 3 Protocole experimental pour l'essai de stabilite in vitro 1- Prelever du sang de l'animal dans un tube 2- Centrifuger a 13 000 rpm pendant 5 minutes 3- Recuperer le plasma dans un nouveau tube 4- Placer 135ul de plasma dans un eppendorf 5- Ajouter 15ul d'une dilution du produit a tester pour avoir 3mCi final 6- Incuber a 37°C pour des temps variant entre 10 min et 24 heures 7- Arreter la reaction en ajoutant 150ul d'acetonitrile 75% 8- Vortexer 9- Centrifuger a 13 QOOrpm pour 20 minutes a 4°C 10- Transferer le surnageant dans un autre tube 11-Evaporer le surnageant jusqu'a sec 12-Resuspendre dans 50ul d'eau grade HPLC 95 Annexe 4 Composition des milieux de culture RPMI 1640 Catalog No. isn-rvw 350-015 350-005 350-010 350-020 350-025 350-030 IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid RPMI 1640 InoisHmc Sato CalNO^-Wrf) KCI MgS04 (anhydrous) Nad XazHftV NattCO, Amino Acids L-AiginirK-HO L-Asparasine-BjO L-Aspanic add L-Cysiine*2Ha t-Qhmac acid L~Ghitaovne Glycine L-HBtkfe* > Hyciroay-L-proliae L-feoteucine L-Leucme L-LysincBCl L-MetbkmiiN L-PheayhkDlne L-Protine L-Serme L-Thrtomne L-7ryploph*n L-Tyro«mc-2Na-2HjO iJAWine Vitamins Biotin D-Celchao pantotbcDBfc Choline chloride Folk acid Meoshol Nicodnanode Ptwo-Amawteiwotc acad Pyridoxiae*HC1 Riboflavin TTtuumne»HG Vrtainin B|j Other D-Glucose GluwhMBC (reduced) HEPES Phenol ied.Ni Sodium Pyruvate Add NaHCQi Powder (gVL) 7.3% Solution (mUL) L-GEulamae FOWds (cng/L) 2«hnM SoL («U1.| Specifications pH (ifter buffer) mg/L 100.00 400 00 4880 SWOSO 800.70 2900.00 RPMI 1640 RPMI 1640 Big*. rog/L 100.00 400.00 48.80 6000.00 800.70 iOO.OO 40000 4a so 600000 800.70 2000.00 200.00 56.82 20.00 6520 20.00 3ttU» 10.00' 1S.00 200.00 54.82 20.00 63.20 20.00 300.00 10.00 15.00 20:00 50.00 50.00 40.00 13.00 13.00 20.00 30.00 20.00 5.00 2843 JO-fiS 50.00 50.00 40.00 15.00 T530 " ~ 20.00" 30.00 20.00 5 OS 28.83 "iaod 0.M 025 3.00 IDS 35.00 1.09 \M 1.09 11.20 " T»"'-"' Osmolality (mOsmftg) G u n or powder required lo 1 prepare 11 (IX Solution) 0j005 2000.00 LS0 — 5.00 0.20 025 _.. iM 1.00 35.00 1.00 1.00 1.00 (1.20 ~ l.TJO" 0.O05 200000 1.00 5958.00 5.00 RPMI 1640 RPMI 1640 RPMI 1640 ttlg/L rog/L 100.00 400.00 48.80 6000.00 800.70 mg/L 100.00 400.00 ' 48.80 6000.00 800.70 100.00 400.00 48.80 6000.00 800.70 .... 2000.00 — — 200.00 200.00 56.82 56.82 20.00 20.00 65.20 65.20 200.00 56.82 20.00 6320 20.00 300.00 10.00 15.00 20.00 50.00 50.00 40.00 15.00 15.00 20.00 30.00 200.00 56.82 20.00 65 JO 20.00 300.00 10.00 15.00 20.00 50.00 50.06 40.00 15.00 15.00 20.00 30.00 20.00 500 28.83 20.00 20.00 20.00 300.00 10.00 300.00 ISM ~ 2036 50.00 10.00 15.00 20.00 50.00 SSM 50.00 40.00 15.00 "lloT 40.00 ssr 30J» 20.00 30.00 20JOO 2o:oo 15.00 15.00 5.00 5 00 2843 28.83 -- m M "* ~~WaS— 5.00 2843 20.00 0.20 0.23 3.00 1.00 35.00 1.00 1.00 1.00 0.20 1.00 0.005 0.20 02* 3.00 1.00 33.00 1.00 1.00 1.00 0.20 1.00 0.003 2000.00 1.00 595100 5.00 2000.00 100 2000.00 Tifo' — 500 110.00 — 020 0.25 lob 1.00 33.00 1.00 1.00 i.ob 0.20 too 0.005 020 023 3.00 1.00 33.00 1.00 1.00 1.00 920 1.00 0.005 RPMI 1640 rflgt 100.00 400 00 48.80 6000.00 " 800.70 2000.00 200.00 56.82 20.00 6320 20.00 — " 10.00 15.00 20.00 30.00 50.00 40.00 15.00 15.00 20.00 30.00 20.00 5.00 28.83 "••• 20.60 0.20 023 lob 1.00 35.00 1.00 1.00 i.ob 0 20 1.00 O.003 2000.00 — 5.00 2000.00 1.00 354125 5.00 — — — 2.00 26.70 . 2.00 26.70 i.off — 5.00 — — — — — ... 7.2 ± 0 2 ig 20-2S°C 290 ± 30 N/A 121 0.2 7.2 i 0.2 7 2 1 0.2 7.2 k 0 2 7.151 0.1 276 ± 30 N/A 290 ± 30 N/A 290 i 30 N/A 290 ± 30 N/A 276 i 30 N/A 7.15 ± 0.1 276 ± 30 N/A 300.00 1027 96 Ham's F-10 & F-12 Medium Catalog No. Inorganic Salts CJECIJ (atdrydroits) CuS0 4 (anhydrous) F«S04-7HjO KC1, KHjPO, MgSO„ (anhydrous) 318-050 218-050 318-010 218-010 IX, Liquid IX, Liquu Powder Powder Ham's F-10 Ham's F-10 Ham's F-l! Ham's F-12 mg/t mg/I, 33.30 0.0016 33.30 0.0OI6 0.834 0.834 285.00 83.00 mg/L 33JO mg/L 33JO 0.0016 0.834 0.0016 0.834 285.00 83.00 223.60 223.60 — .... 74.60 7230 7600.00 7220 ZnSOj'THjO 0.0288 0.0288 NaCl NajHPO, (anhydrons) •it 7400.00 153.70 NRHCO, 74.60 7400.00 153 70 1200.00 7600.00 14200 6.863 Amino Arids L-A U3IIUI6 L-Ajgmioc-HCI L-Asparsgjne-HjO L-Aspartic acid L-Cyjteios-HCl-HjO L-Glufannc acid L-Glctsmjne Glycine l.-Hishdine-HCI-HjO L-lsolencine L-Leucine L-Lyane-HCI L-Methicuina L-Phenylokmoe L-J>rolinc L-Seriw L-ThnsoKine L-rryptoptan L-Tyrnsiiie-2Nii''2H20 L-Valine Vitamins Bio4in l>Calciuni pacUDthcmte Qiohne Ehiorids Folic acid i-Inositol Nicotinamide FyridoxmcHCI Riboflavin TfugauncHCl 9.00 211 00 , 9.00 211.00 8.90 211.00 15.00 13.30 8.90 211.00 35.12 35.12 14.70 15.00 13.00 35.10 15.00 13.00 35.10 14.70 14.70 146.20 14.70 146.20 7.50 23.00 T!o~" 7.50 20.96 2.60 20.96 3.94 13.06 29.00 4.48 13.10 36.50 4.48 13.10 36.50 4.48 5.00 11.50 4.96 34 JO 4.96 34.50 10.50 3.57 1OJ0 11.90 0.60 2.61 3.50 0.60 2.61 3_50 2.04 7.84 11.70 10.50 11.90 2.04 M&U 0.024 0.715 0.715 0.0073 0.48 0.0073 0.48 0.698 132 0.698 13.96 1.30 13.96 1.30 18.02 14620 7.50 23.00 2.60 13.00 29.00 4.48 5.00 11.50 10 JO 3.57 0.541 0.615 0.206 0376 100 1 ' 1.32 0.541 0.615 0.206 0:376 18.02 0.038 0.34 1.36 1.36 1802.00 1802.00 4.77' 0.21 4.77 0.088 1.20 0.16" 0.088 110.00 0.73 1100.00 4.77 Lipoic acid Methyl lincotaie 0.20 0.20 .... — Phenol red.Na Pnarcscine-2HCI 120 1.20 Sodium Pyruvate 110 00 110.00 110.00 0.73 0.73 0.73" — 1.20 16.0 Thymidine Add NaHC03 Powder i ^ t ) 7.5% SoiuHsn (mUL) Specifications pH (after buffo) Osaofoh'ly {BrOson/kg) Grams of powderrequiredto prepare 1L(1X Solution) 184 11.70 0.038 0.34 1100.00 4.77 — 3.94 0.037 1.36 Hypoxanthine, N« 146.20 0.037 0.062 1.00 1.36 Vitamin B Q Other D-Glncoss 15.00 13 JO .... 0.062 0-21 1.20 0.16 1.176 15.70 1 2 * 0.2 7.5 ± 6.5 12 t 02 7.5 ± US 290 ± 30 N/A 290 ± 30 290 1 30 9.82 N/A 290 ± 30 10.64 » 11 l 97 Dulbecco's Modification of Eagle's Medium (DMEM) Catalog No. Inorganic Salts CaCI, (anhydrous) FefNOVjjWHjb KCI MgSO( (aabydroug) NaCl NaHjPCyH,© NaHCOj Amino Acids L-Argimoc-HCl L-Cysttae»2HCI L-Glutamine Glycine LHistidincHCI-HjO L-Isoleucnie L-Lenchte L-Lynne-HCI L-Melhtonbe L Phenylalanine L-Seriae L-Threonine L-Tryptoptan L-Tyraiii»r2Nii«2H20 LValtoe Vitamins D-Calcium paaiotheraie Choline chloride Folic acid i-Inoatol Nicotinamide Pyri*wine-HCl Riboflavin Thiamine*HCI Other D-GliKose PtacoolraLNa Sodium Pyruvate HEPES Add NaHC03 Powder (g/L) 7.5% Solution (rnL/L) L-dutambw Powder (mg/L) 200IDM Sol (mL/L) Specifications pH {after buffer) Osmolality (mOsm/kg) Grams of powderrequiredto prepare IL (1X Solution) 319-010 319-005 IX, Liquid IX, Liquid DMEM DMEM 319-015 319-025 319-030 319-035 1X, Liquid IX, Liquid IX, Liquid IX, Liquid DMEM DMEM DMEM DMEM mg/L mg/L mg/L 200.00 0.10 400.00 97.70 6400.00 125.00 370OJO 200.00 0.10 400.00 97.70 6400.00 125.00 3700.00 200.00 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 16.00 103. W 94.00 84.00 62.57 584.00 30.00 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 16.00 103.79 94.00 8400 62.57 584.00 30.00 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 1600 103.79 94.00 4.00 4.00 4.00 7.20 4.00 4.00 0.40 4.00 4.00 4.00 4.00 7.20 4.00 4.00 0.40 4.00 4.00 4.00 4.00 7.20 4.00 4.00 0.40 4.00 4.00 4.00 4.00 7.20 4.00 4.00 0.40 4.00 4.00 4.00 •4.00 7J20 4.00 4.00 0.40 4.00 4.00 4.00 4.00 7.20 4.00 4.00 0.40 4.00 4500.00 15.00 110.00 4500.00 15.00 110.00 4500.00 15.00 4500.00 15.00 110.00 4500.00 lT.66 — — mg/L 200.00 0.10 400.00 97.70 6400.00 125.00 3700.00 84.00 62.57 584.00 16.06 mg/L 400X0 97.70 6400.00 125.00 3700.00 mg/L 200.00 0.10 400.00 97.70 640000 125.00 37066b 200.00 0.10 400.00 97.70 6400.00 125.00 3766.00 84.00 62.57 84.00 62.57 84.00 62.57 3000 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 16.00 103.79 94.00 30.00 ~ 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 16.00 103779" 94.00 30.00 42.00 104.80 104.80 146.20 30.00 66.00 42.00 95.20 16.00 103.79 94.00 a.io — , — • — — — — 4500.00 15.00 11006 5958.00 — — — _ — — — — — 584.00 20.00 584.00 20.00 584.00 20.00 7.2 i 0.2 335 ± 30 N/A 7.2 ± 0.2 335 ± 30 N/A 7.2 ± 0.2 335 ± 30 N/A 7.2 i 0.2 335 ± 30 N/A 7.2 ± 02 335 ± 30 N/A 7.2 ± 0.2 354 ± 10 N/A 98