TD N° 1: Interactions micro-organismes /plantes 1. Quelle définition du terme symbiose peut-on donner ? 2. Comment certaines plantes sont capables de fixer l’azote ? Est-ce un mode de fixation universelle? 3. Pourquoi l’utilisation d’engrais chimiques doit être limitée ? 4. Quelles nouvelles fonctions d’intérêt agro-écologique présentent les bactéries fixatrices d’azote ? 5. Qu’est ce que les RFCP ? Quels sont leurs effets sur la plante ? 6. Proposer un schéma général indiquant le mode d’action des bactéries sur la plante. • Un nouveau mécanisme symbiotique plante-bactérie prometteur pour l’agronomie. . La croissance de la plupart des végétaux dépend de la présence, dans le sol, d’azote en quantité suffisante. Cependant une famille de végétaux, les légumineuses, s’affranchit partiellement de cette contrainte en s’associant à des bactéries du sol du genre Rhizobium, capables de capter l’azote présent dans l’air. Quand ces bactéries entrent en contact avec leur hôte végétal, elles provoquent au niveau des racines l’apparition de nodules au sein desquels elles se réfugient. Cette relation étroite appelée symbiose bénéficie aux deux organismes : la plante fournit des éléments nutritifs à la bactérie qui lui restitue en retour l’azote qu’elle a emmagasiné. Ces interactions améliorent les rendements agricoles des légumineuses qui occupent une place centrale dans l’alimentation humaine (soja, pois, arachides…) et animale (luzerne, trèfle, sainfoin). De plus, la culture de légumineuses associées aux bactéries participe aux opérations de revégétalisation des sols appauvris en azote par exploitation, érosion, désertification…Le couvert végétal ainsi formé permet une restauration écologique, enrichissant les sols en azote. Toutefois, les processus symbiotiques étudiés concernent surtout les légumineuses des zones tempérées, et peu celles des zones tropicales. L’équipe du Laboratoire des Symbioses Tropicales et Méditerranéennes et ses partenaires prenant pour modèle une symbiose entre une légumineuse aquatique tropicale, l’Aeschynomene, et Bradyrhizobium, une bactérie de la famille des Rhizobia, viennent de mettre en évidence un nouveau mode de communication à l’échelle moléculaire entre ces deux organismes. • • La bactérie de ce modèle original possède sa propre voie de photosynthèse, propriété unique chez les Rhizobia . Ce caractère particulier lui confère la capacité exceptionnelle et rare de former des nodules sur les tiges de sa plante hôte. Celle-ci acquiert ainsi la possibilité de fixer des quantités d’azote bien supérieures à celles mesurées habituellement chez les légumineuses qui ne possèdent des nodules que sur leurs racines. Des chercheurs ont découvert que ces bactéries sont dépourvues des gènes nod, indispensables à la formation des nodules. Bradyrhizobium utiliserait par conséquent des mécanismes faisant intervenir d’autres gènes. Ces résultats surprennent d’autant plus qu’ils remettent en question le modèle universellement reconnu de dialogue moléculaire provoquant la symbiose rhizobium/légumineuses. ils ont émis l’hypothèse qu’une molécule proche d’une hormone végétale, la cytokinine, pourrait intervenir dans les mécanismes déclenchant la nodulation.