PROJET NO IA113029 Effet des légumineuses, des fumiers et du compost sur la dynamique de l'azote et la diversité microbienne du sol en production biologique RESPONSABLE Adrien N'Dayegamiye ÉTABLISSEMENT Institut de recherche et de développement en agroenvironnement (IRDA) DATE DE DÉBUT Mars 2014 APERÇU DU PROJET Problématique et lien avec les priorités du secteur. Au Québec, il existe actuellement une réelle croissance de la demande en produits biologiques, accompagnée d'une hausse de fermes consacrées à ce secteur. En 2010, 1170 exploitations biologiques étaient certifiées au Québec. Les superficies consacrées à l'agriculture biologique s'élevaient à 41 000 ha en 2010, soit 5 % de plus qu'en 2009. Au Canada, cette activité génère des profits estimés à 2 milliards de dollars avec une augmentation annuelle de 15 %. Contrairement à l'agriculture conventionnelle, l'agriculture biologique fait face à un déficit en intrants de production, notamment les éléments fertilisants, les pesticides et les cultivars. Une gestion efficace des principales sources d'azote (légumineuses, fumiers et composts) pourrait accroître les rendements et la rentabilité des entreprises. Il existe peu d'études reliées à la disponibilité de l'azote de la matière organique des sols, des biomasses de légumineuses, des fumiers ou des composts pour les cultures de l'année suivante. Aussi, les effets du mode de travail du sol sur l'efficacité de ces sources d'azote ne sont pas encore bien connus. Ce projet vise à évaluer la dynamique de la fertilité et la biodiversité microbienne des sols sous des régies biologiques, et de calculer l'impact économique de diverses pratiques agricoles (légumineuses, fumures organiques et travail du sol). Objectif(s). 1- Proposer des modes de fertilisation incluant des légumineuses et des fertilisants organiques accroissant la rentabilité de cultures biologiques; 2- optimiser les modes de travail du sol afin de maintenir ou d'accroître l'efficacité de l'azote et la productivité des sols sous cultures biologiques; 3- connaître la dynamique de la structure et de la biodiversité microbienne sous différents modes de production biologique. Hypothèse et moyen proposé. Une valorisation efficace des principales sources d'azote (légumineuses, fumier et compost) peut accroître à court et moyen terme la productivité des sols et augmenter ainsi la rentabilité de ces systèmes biologiques. Pour valoriser l’azote provenant de ces sources, un travail du sol adapté aux conditions de ce dernier sera nécessaire afin d’optimiser la décomposition de leur azote qui est principalement sous forme organique, facilitant sa disponibilité à la culture suivante. Cette étude va intégrer trois facteurs : (1) les légumineuses dans les rotations, (2) la fumure azotée et (3) le mode de travail du sol. Les quantités de biomasses végétales et d'azote fixé de l'atmosphère pour les différentes cultures étudiées seront déterminées en 2014. Les effets des différentes légumineuses, fumiers et composts sur les rendements et leurs coefficients d’efficacité de l’azote seront évalués sur la culture de maïs-grain en 2015. Les coefficients d'arrière-effets d'azote seront déterminés sur le blé panifiable cultivé en 2016. Un échantillonnage du sol sera effectué en 2016 afin de déterminer les effets des différents traitements (cultures de rotation, mode du travail exhaustif du sol, apport du fumier ou de compost) sur la dynamique de la structure du sol (proportions d'agrégats et leur teneur en C et N), les quantités d'azote minéralisable, les populations microbiennes et la présence de gènes de résistance aux antibiotiques dans le sol. Ce projet va permettre d'acquérir les connaissances sur la dynamique de la fertilité des sols sous des régies biologiques ainsi que leur impact économique.