l’intervention, éliminant l’hypothèse d’une tumeur sécrétant de l’insuline (insulinome)
préexistant à la chirurgie. Certaines hypoglycémies répondent aux mesures
diététiques, aux traitements médicaux (somatostatine, diazoxide…), alors que
d’autres non, imposant le recours à un traitement chirurgical (pancréatectomie
caudale). Une pancréatectomie partielle a ainsi pu permettre de faire disparaitre des
hypoglycémies après localisation de l’insulino-sécrétion dans différents territoires
artérielles par stimulation par le calcium (1). Certaines études relatent dans ce cas la
présence d’hypertrophie des ilots de Langherans ou une nésidioblastose
Hypothèses physiopathologiques
L’hypoglycémie réactionnelle est une entité mal définie, établies à partir de cas de
patients présentant des symptômes d’hypoglycémie à distance des repas (2). Le
diagnostic repose sur l’HGPO et est expliquée par une sécrétion inappropriée
d’insuline. Cette sécrétion d’insuline se fait en réponse à un pic glycémique,
anomalie fonctionnelle non liée à une anomalie organique du pancréas. Elle se
distingue de l’hypoglycémie organique qui se produit généralement à jeun.
Néanmoins, au cours de l’insulinome, on peut aussi constater également des
hypoglycémies en période postprandiale.
1) Des hypoglycémies « physiologiques » ?
Lorsqu’on fait des HGPO à des sujets sains, de poids normal, 10% des sujets sains
de poids normal ont des glycémies « réactionnelles » < 0,5g/l à la 2ème heure sans
signe de neuroglucopénie. La valeur prédictive de l’HGPO n’est donc pas très bonne
pour définir une hypoglycémie postprandiale pathologique (3). Ces hypoglycémies
réactionnelles ne s’accompagnent d’aucune anomalies électroencéphographiques
(4). Après gastric banding, si on recherche ces hypoglycémies réactionnelles, on les
observe dans les mêmes proportions, sans déclencher de symptomes spécifiques.
Par conséquent, il a été proposé que les hypoglycémies réactionnelles soient
définies par une glycémie basse constatée au moment où le patient présente des
symptômes, et qui disparaissent avec le resucrage (5). Le terme choisi est celui de
“Noninsulinoma pancreatogenous hypoglycemia syndrome (NIPHS) », caractérisés
par des symptômes de neuroglucopénie, survenant 2 à 4 h après le repas et jamais à
jeun.