
Paris, le 17 décembre 2015
Communiqué de presse
AP-HP : Un outil simple et disponible en ligne
pour prédire la survie à long terme de
patients atteints de neuropathie amyloïde
familiale après transplantation hépatique
Des équipes de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris, de l’Université Paris-Sud, de
l’Inserm, et du centre de référence pour les neuropathies amyloïdes familiales et autres
neuropathies périphériques rares (NNERF)*, coordonnées par le Pr David Adams, se sont
intéressées à l’évaluation de la survie à long terme des patients atteints de neuropathie
amyloïde familiale traités par transplantation hépatique.
Leurs travaux, publiés dans Journal of the American College of Cardiology, ont permis de
développer un modèle prédictif rapide et simple d’utilisation. L'identification des patients à
haut risque ainsi permise doit inciter à la prudence dans le choix de la transplantation
hépatique et doit conduire à considérer des stratégies thérapeutiques alternatives.
Le risque de décès après transplantation hépatique pour les patients avec
neuropathie amyloïde familiale peut dorénavant être estimé en moins d’une
minute grâce à un calculateur en ligne mis à la disposition des praticiens de tous
les centres prenant en charge cette pathologie dans le monde
(http://asso.orpha.net/CRMRNERF/cgi-bin//attrtransplantscore).
La neuropathie amyloïde familiale à transthyrétine (NAF) est une maladie génétique rare
affectant principalement les nerfs périphériques et le cœur. Elle est due à une mutation du
gène de la transthyrétine, une protéine synthétisée notamment par le foie. Il s’agit de la
plus grave des neuropathies héréditaires de l’adulte, multi-handicapante et mortelle, très
souvent par atteinte cardiaque.
La transplantation hépatique, ou greffe du foie, est le traitement de référence de cette
maladie qui concerne plus de 500 patients adultes en France et 10 000 dans le monde.
Proposée précocement, elle peut stopper la progression de la maladie.
A ce jour, plus de 2 000 patients ont été transplantés dans le monde. Compte tenu de la
pénurie de greffon, l’identification des candidats à haut risque de décès après
transplantation hépatique est un enjeu majeur.
Les équipes de cardiologie du Pr Slama et du Dr Algalarrondo de l’Hôpital Antoine-Béclère,
Assistance Publique–Hôpitaux de Paris/Université Paris-Sud, et les équipes de neurologie du
Dr Theaudin et du Dr Cauquil de l’Hôpital Bicêtre, AP-HP/Université Paris-Sud, ont étudié
les cas de 215 patients pris en charge au sein du centre de référence NNERF* et ayant
bénéficié d’une transplantation hépatique réalisée par les équipes des Pr Didier Samuel et
Denis Castaing et du Dr Teresa Antonini du Centre Hépato-Biliaire de l’Hôpital Paul-Brousse,
AP-HP/Université Paris-Sud.
Au cours du suivi, 84 décès ont été enregistrés, le plus souvent d’un problème cardiaque.
Un modèle pronostique prédisant la probabilité individuelle de décès au cours des 5
premières années après transplantation hépatique a été développé sur la base de l’analyse