Act. Méd. Int. - Métabolismes - Hormones - Nutrition, Volume V, n° 1, janvier-février 2001 37
Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos des congrès...Échos
taire a été reconsidérée par Drewnowski,
d’une part, et Rolls, d’autre part. Pour
Drewnowski, la densité énergétique de
l’ensemble de l’alimentation était inverse-
ment corrélée à la teneur en eau de l’ali-
mentation, au pourcentage de glucides, à la
consommation de fruits et de légumes, et
positivement corrélée au pourcentage de
lipides mais aussi à la consommation de
fructose et de caféine, suggérant que les
boissons non alcooliques pouvaient contri-
buer à la densité énergétique de l’alimenta-
tion. Rolls a montré que la densité énergé-
tique, avec des apports différents en lipides,
influençait l’apport énergétique à la fois
chez l’obèse et le non-obèse, quel que soit
le niveau de concentration des lipides, et
donc que les lipides n’en étaient pas les
seuls déterminants. Elle a également étudié
l’effet d’une précharge de 250 Kcal sur la
prise alimentaire peu avant (20 mn) ou
longtemps avant (120 mn) un repas. La
réduction de la faim et de la prise alimen-
taire était la plus nette après la précharge
consommée sous forme de soupe, quel que
soit le délai.
Nutrition
L’ordre des aliments du repas peut être rap-
proché de la notion de précharge. O’Neil a
montré que consommer la salade en pre-
mier plat plutôt qu’en second conduisait à
réduire l’apport énergétique total quels que
soient le sexe et le poids.
Une étude de Dennisson sur des enfants de
milieu défavorisé a révélé que la consom-
mation de carottes (!) était inversement
corrélée à la prévalence de l’obésité, cette
consommation pouvant, après ajustement,
être également le marqueur d’un meilleur
comportement alimentaire.
Pour Specter, l’acceptabilité d’aliments à
teneur lipidique réduite était améliorée par
une exposition répétée à ceux-ci, avec
simultanément une amélioration des scores
de préférences alimentaires, suggérant
qu’il est peut-être plus efficace de réduire
la teneur en lipides des aliments (gras)
préférés, plutôt que faire des recommanda-
tions générales restrictives.
Activité physique
L’activité physique a été particulièrement
étudiée. Sys a mesuré la dépense énergé-
tique et l’activité physique réelles à partir
de la méthode de l’eau doublement mar-
quée : une augmentation des apports de
1 Kcal/jour était associée à une augmenta-
tion de la masse grasse de 0,025 kg et une
augmentation de 0,1 unité d’activité phy-
sique était associée à une diminution de
3 kg de la masse grasse. Ces résultats n’é-
taient pas retrouvés lorsque l’apport
énergétique et l’activité physique étaient
estimés par l’individu.
Enfants et activité physique
Strauss a montré que chez l’enfant, le
temps passé de façon sédentaire était inver-
sement corrélé à un faible niveau d’activité
physique, mais que ce sont les influences
sociales et psychologiques qui sont liées à
un niveau d’activité physique élevé. À 3-
4 ans, l’activité physique de l’enfant n’est
pas corrélée au statut socio-économique et
au poids mais est plus faible lorsque l’en-
fant est en garderie (Jackson). Le métabo-
lisme de repos de l’enfant de 12 ans, ajusté
sur la masse maigre et grasse, est identique
chez l’obèse et le non-obèse, mais la
dépense liée à l’activité physique est plus
faible chez l’obèse (De Larry).
Dennisson a étudié l’impact de la télévi-
sion chez les très jeunes enfants (1-5 ans) :
la prévalence de l’obésité était plus grande
parmi ceux regardant beaucoup la télé, ce
comportement étant fortement influencé
par le milieu socio-éducatif.
Image corporelle
Sherman a étudié la perception du poids
chez les mères obèses d’enfants obèses et a
montré une distorsion entre ce qu’elles
expriment et la réalité.
Sherwood a confirmé chez des filles de
8-10 ans et leurs mères des perturbations de
l’image corporelle exprimant soit qu’elles
se trouvent trop grosses, soit que le sur-
poids est associé à une meilleure santé. Les
mères de milieu social moins aisé considé-
rant moins souvent que leur fille est en sur-
poids quand c’est le cas. Dix-neuf pour
cent des filles ont déjà suivi un régime et
15 % sont au régime. Or, Austin a montré,
dans une étude prospective, que le fait de
faire un régime était associé, chez les préa-
dolescentes et adolescentes, à un risque
accru d’obésité.
Cela doit être pris en compte dans l’attitude
des professionnels de santé qui doivent
développer des concepts positifs autour du
poids souhaitable. D’autant plus que l’é-
quipe de Birch a souligné que la reconnais-
sance par les mères d’un problème pondé-
ral chez leurs enfants et la pression qu’elles
exercent sur eux pour manger sont les
paramètres les plus impliqués dans la
variance de leur masse grasse.
Objectif de poids
Womble a montré que les objectifs de perte
de poids chez les femmes étaient très diffé-
rents de ceux souhaités par les médecins –
et qu’ils le restent malgré les explications
mais s’atténuent avec la prise en charge – et
Reichman que la perte de poids obtenue
était bien corrélée à celle initialement
désirée par le patient.
Médicaments
Les effets de la Sibutramine®ont été étu-
diés. Berkowitz a montré que la perte de