SAS PARC EOLIEN DU HAUT PERCHE – DOSSIER DE DEMANDE D’AUTORISATION UNIQUE Chapitre 7 : Dossier Expertises Partie 3 : ETUDE CHIROPTERES – Groupe Mammologique Normand (GMN) Groupe Mammalogique Normand Sommaire Introduction ................................................................................................................. 1 1 Les Chiroptères : quelques éléments de biologie et d’écologie ................................ 1 1.1 Cycle annuel................................................................................................................1 1.2 Gîtes et habitats de chasse .........................................................................................3 Diagnostic concernant les Chiroptères sur le projet éolien du Haut-Perche Orne – Basse-Normandie 1.3 Menaces et mesures de protection .............................................................................4 2 Méthodologie............................................................................................................. 4 2.1 Zones d’étude..............................................................................................................4 2.2 Protocole et méthode de prospection..........................................................................4 3 Résultats....................................................................................................................8 3.1 Diversité spécifique .....................................................................................................8 3.2 Données antérieures aux prospections de 2013 .........................................................8 3.3 Recherche de gîtes de Chiroptères.............................................................................9 3.4 Ecoutes nocturnes.....................................................................................................10 3.5 Évaluation de la qualité des habitats pour les chiroptères sur le site ........................19 4 Discussion................................................................................................................ 21 4.1 L’impact des éoliennes sur les chauves-souris .........................................................21 4.2 Les vols de déplacement et de chasse .....................................................................24 4.3 Evaluation des impacts sur le projet éolien du Haut Perche .....................................25 4.4 Les effets cumulés des parcs éoliens........................................................................26 5 Mesures d’évitement et de réduction...................................................................... 28 5.1 Recommandations d’implantation .............................................................................28 5.2 Régulation de l’activité des turbines ..........................................................................28 5.3 Calendrier des périodes de travaux et d’exploitation.................................................29 6 Suivi post-installation ............................................................................................. 29 6.1 Suivi mortalité ............................................................................................................29 6.2 Suivi de l’activité ........................................................................................................30 7 Proposition de mesure d’accompagnement ............................................................ 30 décembre 2014 Conclusion .................................................................................................................. 31 Références bibliographiques ...................................................................................... 33 Annexes ...................................................................................................................... 35 Pour Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Moussonvilliers – EDF EN – décembre 2014 défendent un territoire ou un gîte pour y attirer les femelles qui constitueront leur harem. Chez toutes les espèces, les individus s’accouplent avec plusieurs partenaires et les accouplements peuvent ensuite se poursuivre dans les sites d’hibernation. La fécondation n’a cependant lieu qu’au début du printemps, la femelle ayant conservé les spermatozoïdes vivants dans ses voies génitales pendant l’hiver. Après 55 à 75 jours de gestation, elle donne naissance à un seul petit (rarement deux) entre fin mai et mi-juillet. Pour mettre bas, les femelles se regroupent en colonie de parturition dans un gîte de reproduction. Ce gîte doit être chaud (proche de 40°C) et à température constante afin de minimiser les dépenses énergétiques des femelles et d’assurer la survie des jeunes dès leur naissance (ils sont alors incapables de gérer leur température corporelle). Selon les espèces, ces gîtes peuvent être des combles ou autres espaces chauds dans des bâtiments, des cavités arboricoles ou des décollements d’écorces, ou enfin des cavités souterraines chaudes. Quelle que soit la nature du gîte choisi, les chauves-souris y sont en général très fidèles et y reviennent chaque année. Les colonies de reproduction restent formées jusqu’à l’émancipation des jeunes. Après 3 à 5 semaines ils ont atteint la taille adulte et sont en âge de voler. Ils s’entraînent tout d’abord à voler à l’intérieur du gîte puis tentent progressivement des sorties aux alentours. Il est nécessaire qu’ils sachent rapidement chasser afin de constituer leurs réserves de graisse pour survivre à l’hiver. A l’opposé de ce qui prévaut pour les autres mammifères de petites taille, le taux de reproduction des chauvessouris est très faible, d’autant que la maturité sexuelle est tardive et que toute les femelles d’une même colonie ne se reproduisent pas chaque année. Cette faible fécondité est compensée par une longévité remarquablement importante chez des animaux de cette taille (maxima de 10 ans chez la Pipistrelle commune et jusqu’à plus de 30 ans chez le Grand Tiré de de Beudels & Fairon (1996) Rhinolophe et le Grand Murin). Diagnostic concernant les Chiroptères sur le projet éolien du Haut Perche Orne – Basse-Normandie Par Christophe RIDEAU Groupe Mammalogique Normand Mairie d’Epaignes 27260 Epaignes Introduction L’objectif de ce travail, réalisé à la demande d’EDF Energies Nouvelles, consiste à évaluer le risque éolien pour les Chiroptères dans le périmètre du projet d’implantation d’éoliennes situé sur les communes de Moussonvilliers et St-Maurice-les-Charencey (Orne). Ces infrastructures ont un impact indéniable sur ces espèces protégées, dont certaines sont menacées. Le nombre de sorties de terrains effectuées dans le cadre de ce diagnostic est a priori proportionné au regard des enjeux chiroptèrologiques du site. Il semble suffisant pour obtenir un bon aperçu de la composition du peuplement local, des modalités d’utilisation de l’espace par les chiroptères afin d’évaluer le risque potentiel concernant les espèces qui se reproduisent localement et qui transitent par ce site en période de migration. Cependant, il ne permet ni d'obtenir un inventaire exhaustif ni d'apprécier finement les variations de l'activité au cours d'un cycle annuel. 1 Les Chiroptères : quelques éléments de biologie et d’écologie Les chauves-souris sont des petits mammifères très singuliers. Exclusivement insectivores sous nos latitudes, ce sont les seuls mammifères à la surface du globe qui pratiquent le vol actif. Par ailleurs, adaptées à la vie nocturne elles ont développé un système d’écholocation (ou système sonar) qui leur permet d’évoluer et de détecter leurs proies dans le noir le plus complet. Les 21 espèces normandes prennent ainsi le relais au crépuscule des hirondelles et autres oiseaux insectivores, affectionnant des milieux très variés allant des zones urbanisées aux cours d’eau en passant par les grandes forêts de feuillus ou les habitats rupestres. Leur cycle annuel se divise en deux grandes parties : une période d’activité, du printemps à l’automne, qui voit notamment les femelles se regrouper en colonies pour mettre bas et élever leur unique jeune et une période hivernale pendant laquelle les chauves-souris hibernent, le plus souvent dans des cavités souterraines qui leur garantissent des conditions stables de température et d’humidité favorables à leur long sommeil hivernal. HIBERNATION 1.1 Cycle annuel Sous nos latitudes, toutes les chauves-souris entrent en léthargie au cours de la saison hivernale : c’est l’hibernation. Cet engourdissement induit par un fort ralentissement du métabolisme se traduit par un abaissement de la température corporelle à un niveau proche de la température ambiante. Cette adaptation permet aux chiroptères d’économiser leur énergie et de supporter les températures hivernales et l’absence de nourriture. L’hibernation nécessite des gîtes aux conditions particulières : une température constante et froide (entre 4 et 11°C), une hygrométrie élevée (80 à 100% d’humidité), l’obscurité et la tranquillité absolue (en particulier la sécurité par rapport aux prédateurs). C’est pourquoi la majorité des chauves-souris hibernent en cavités souterraines, les autres préférant des gîtes arboricoles ou des bâtiments répondant à leurs exigences. En Normandie, l’entrée en hibernation débute en général au cours du mois de novembre pour se terminer au mois de mars ou en avril pour les espèces les plus tardives (Murin à oreilles échancrées notamment). REPRODUCTION L’accouplement a lieu en automne chez les chiroptères. Deux stratégies sont alors observées : une partie des espèces, parmi lesquelles la plupart des espèces de Myotis, se regroupent à cette époque dans des sites de « swarming ». Ces sites sont le plus souvent des cavités souterraines qui drainent les populations de chauves-souris dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres. Ces phénomènes de regroupements souvent spectaculaires sont le théâtre des accouplements et jouent un rôle majeur dans le brassage génétique des populations concernées. La seconde stratégie qui concerne principalement les espèces migratrices (Noctules spp.) et les pipistrelles se manifeste sous la forme de marquage territorial. Les mâles Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 1 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 2 TRANSIT 1.3 Menaces et mesures de protection Au printemps et en automne, les chauves-souris effectuent des déplacements pour rejoindre respectivement leur gîte de reproduction ou d’hibernation. Ces déplacements peuvent être plus ou moins longs : de 1000 à 2000 km pour les espèces migratrices (Pipistrelle de Nathusius, Noctule commune, Noctule de Leisler) à seulement 5 à 100 km pour les espèces sédentaires (Grand murin, Petit rhinolophe). C’est également une période où règne un certain erratisme même chez les espèces sédentaires, à la recherche de nouveaux gîtes ou territoires. Ces déplacements ne se réalisant pas en une seule étape, les chauves-souris occupent alors des gîtes de transit tout au long de leurs pérégrinations. Les chauves-souris sont donc des mammifères peu prolifiques, d’autant qu’il existe une forte mortalité juvénile : 50% des jeunes de l’année meurent avant leur premier hiver. Ces caractéristiques démographiques les rendent donc particulièrement sensibles aux destructions directes et aux perturbations affectant les sites de reproduction, d’hibernation et les terrains de chasse, susceptibles d’augmenter la mortalité des adultes et des jeunes en particulier. Cette vulnérabilité a induit une diminution, parfois drastique, de la plupart des espèces de chauves-souris européennes au cours du XXe siècle, touchées de plein fouet par l’évolution des paysages, et notamment la modification des pratiques agricoles, qui a eu un impact direct (destruction) ou indirect (disparition de leurs ressources alimentaires et de leurs habitats) sur l’état des populations. Plusieurs espèces ont ainsi complètement disparus de certains pays d’Europe et régions françaises tandis que toutes à de rares exceptions ont enregistré une érosion de leurs effectifs. Toutes les chauves-souris sont à ce titre protégées par la loi française (loi 76-629 du 10/07/1976) et sont concernées par divers textes européens : Convention de Berne, Convention de Bonn et Directive « Habitat-Faune-Flore ». Cette dernière prévoit notamment la désignation de Zones Spéciales de Conservation pour 11 espèces en France, dont 6 d’entre elles sont présentes en Normandie (GMN, 2004) : le Petit Rhinolophe, le Grand Rhinolophe, le Grand Murin, le Murin de Bechstein, le Murin à oreilles échancrées et la Barbastelle. 1.2 Gîtes et habitats de chasse Les chauves-souris fréquentent une très grande variété d’habitats pourvu que ceux-ci abritent les biomasses en insecte nécessaire à leur activité de chasse. On peut donc les retrouver dans quasiment tous les milieux, qu’ils soient naturels ou largement anthropisés. Elles y trouvent divers gîtes qu’elles utilisent au gré de leurs exigences biologiques : dans les arbres (fissure, loge de pic, écorce, etc.), dans le substrat (falaises, grottes, mines, etc.) et dans les constructions humaines (cave, grenier, combles, ouvrages d’arts, etc.). Certaines sont exclusivement arboricoles, d’autres anthropophiles et certaines ubiquistes. En chasse, les chauves-souris ont un vol propre à leur morphologie alaire et en relation avec le type de proies qu’elles recherchent. Les espèces aux ailes larges ont un vol lent et manœuvrable leur permettant d’évoluer aisément au sein de la végétation et à proximité du sol. A l’opposé, quelques espèces, aux ailes longues et étroites, chassent en milieu ouvert et sont susceptibles de chasser et se déplacer plus ou moins régulièrement en altitude. C’est le cas des noctules, des sérotines et des pipistrelles. Les territoires de chasse se situent en moyenne entre 2 et 4 km du gîte de reproduction pour les petites espèces de chiroptères, et les plus grandes espèces peuvent s’éloigner aisément à 20 km de leur gîte pour chasser. Pour se déplacer, vers ces terrains de chasse, la majorité d’entre elles adoptent généralement un vol proche du sol et/ou d'un corridor. La nature des corridors est variable : haies, forêts riveraines, lisières, bords de routes, rivières, etc. Elles utilisent ces structures paysagères comme repères et vraisemblablement comme protection vis à vis des prédateurs. Certaines espèces sont aussi capables de se « libérer » des structures paysagères. C’est le cas des espèces qui chassent en altitude mais aussi d’espèces qui lors de vols de transit vont pouvoir voler à grande hauteur. Le Murin à oreilles échancrées par exemple est une espèce qui chasse dans la canopée mais qui a un grand rayon d’action et qui peut réaliser des vols de déplacement à grande hauteur entre différents territoires de chasse. Les chauves-souris migratrices sont également suspectées de voler en altitude lors de leurs grands déplacements saisonniers bien que nous ne connaissions que très peu de choses sur ce phénomène. Les axes de migration ne sont pas clairement identifiés mais les reprises d’individus bagués ont néanmoins permis de dégager un axe général NE-SO chez les populations européennes. Il semble probable que certaines espèces ou populations suivent le littoral lors de ces déplacements. Les arrivées massives de migrateurs enregistrés pour 2 espèces en Normandie, la Pipistrelle de Nathusius et la Noctule commune, attestent la présence de couloirs de migrations sur les deux régions normandes, sans pouvoir précisément définir leurs contours. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 2 Méthodologie 2.1 Zones d’étude Les deux zones d’étude sont situées sur les communes de Moussonvilliers et St-Maurice-lesCharencey pour la première, Moussonvilliers pour la seconde. Leurs superficies respectives sont d’environ 47 ha pour la première et 37 ha pour la seconde. Situées dans une plaine du plateau du Perche, les deux zones d’études présentes un relief très peu marqué. La Rivière de St-Maurice borde la première zone d’étude au nord-ouest et le ruisseau temporaire de la Gohière longe la seconde à l’Est. Les cultures céréalières et de colza dominent largement l’occupation du sol. Il subsiste cependant quelques prairies, soit pâturées soit fauchées, ainsi que plusieurs bois et bosquets de superficies variables. Un petit maillage bocager subsiste à l’ouest des hameaux de la Bruyère et de la Haudière. Globalement, les habitats présents sont peu favorables à l’expression de la biodiversité, notamment en raison de l’intensification agricole. 2.2 Protocole et méthode de prospection Dans le cadre d’un diagnostic comme celui-ci, le GMN procède : - à une extraction et une analyse des observations de chauves-souris en sa possession dans un périmètre de 10 km autour du projet (cf. annexes 2 et 3) ; - à une analyse paysagère sommaire réalisée après passage sur le terrain et exploitation des cartes de l’Institut Géographique National au 1/25000ème ainsi que des photos aériennes disponibles en consultation libre sur Internet (Géoportail) ; - à une sortie destinée à la recherche de gîte de reproduction ou de transit en milieu bâti et dans des cavités arboricoles présentant de fortes potentialités dans les villages et boisements les plus proches du projet (rayon d’environ 2,5 km) ; 3 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 4 - - 9 Intérêts et limites : à un minimum de 6 sorties nocturnes à l’aide de détecteurs d’ultrasons en mode actif pour évaluer l’activité chiroptérologique dans la zone d’étude et déterminer les espèces utilisant le secteur en activité de chasse ou de transit ; à des enregistrements continus à poste fixe pendant plusieurs heures au cours des sorties nocturnes actives. A chaque sortie correspond un point d’enregistrement. Le problème majeur réside dans la détectabilité de certaines espèces et les difficultés d’identification spécifique dans les milieux fermés. En effet, les rhinolophes ne sont détectés qu’à quelques mètres seulement du microphone du détecteur (3-4 mètres pour le Petit Rhinolophe et 5-10 mètres pour le Grand Rhinolophe), les oreillards ne sont audibles qu’à 4-5 mètres lorsqu’ils évoluent dans le feuillage, les Murins à oreilles échancrées et de Bechstein le sont difficilement lorsqu’ils évoluent à plus de 5-6 mètres de hauteur. Par expérience, nous avons également pu observer des pipistrelles évoluer sous la canopée à des hauteurs de 15-20 mètres sans entendre leurs émissions ultrasonores. La capacité de réception des microphones dépend également de l’encombrement du milieu. Ici cependant, les milieux étant plutôt ouverts la détectabilité des animaux était probablement importante. Ici l’analyse des données acquises par le GMN localement a déjà fait l’objet d’une synthèse fournie à EDF Energies nouvelles en février 2013. Celle-ci n’est donc pas reprise dans ce document. 9 Méthodologie des inventaires acoustiques de terrain : Le principe de la technique acoustique repose sur l’identification des chauves-souris d’après leurs émissions ultrasonores, en utilisant des appareils baptisés détecteurs, qui permettent de transcrire les ultrasons en sons audibles. L’appareil utilisé pour cet inventaire est un Pettersson D980 (Pettersson Elektronik®) qui permet la transformation des ultrasons selon trois modes : - - - La méthode d’identification nécessite un apprentissage long et révèle des limites en l’état actuel des connaissances. Par exemple, les 2 espèces d’oreillards ne peuvent actuellement être distingués et l’identification des petits Myotis à l’approche d’obstacles (cas très fréquent en zone boisée) s’avère particulièrement complexe (Barataud, 2002, 2005 & 2012). La plupart des espèces adopte des signaux stéréotypés en milieu encombré où même les sérotines deviennent difficiles à distinguer des noctules. La détermination se limite dans la plupart des cas à la distinction de groupes d’espèces. De plus, bon nombre de séquences d’intensité trop faible, de durée trop courte ou parasitées par d’autres sons ne peuvent être exploitées. le mode hétérodyne, basé sur la comparaison entre les sons entrant par le microphone et la bande passante de réception de l’appareil que l’on fait varier à l’aide d’un oscillateur commandé par le potentiomètre principal. Les sons entendus ne correspondent donc pas aux signaux émis par les chauves-souris mais à des sons différentiels. Cette technique permet d’identifier la fréquence du maximum d’énergie des signaux souvent localisés en fin d’émission ; on parle alors de fréquence terminale. le mode division de fréquence, fondé sur la division de la fréquence par un facteur 10, permet d’entendre l’ensemble du panorama ultrasonore et de percevoir l’approche d’une chauves-souris quelles que soient ses fréquences d’émissions. le mode expansion de temps, repose sur l’enregistrement des ultrasons sur une large bande de fréquence (0 à 250 kHz) stockée dans la mémoire interne de l’appareil. L’appareil restitue cette séquence ralentie d’un facteur 10 ou 20 que l’observateur peut écouter sur le moment ou enregistrer pour la réécouter ultérieurement. Les séquences posant des problèmes d’identification sur le terrain peuvent ainsi être analysées par ordinateur à l’aide du logiciel Batsound (Pettersson Elektronik®) et chaque série de signaux étudiée finement. L’enregistrement des séquences est réalisé à l’aide d’un lecteur/enregistreur à minidisques, branché sur l’appareil. Fig.1 : Détecteur d’ultrasons Pettersson D980 et lecteur/enregistreur MD Sony utilisés pour l’écoute et l’identification des chauves-souris. En complément, un détecteur à enregistrement continu de type Anabat SD2, fonctionnant en division de fréquence, a été placé pendant près de 2h30 en plusieurs points lors des passages en mode actif. Ce type d’appareil permet d’appréhender l’activité chiroptérologique en un lieu sur une longue période variant de quelques heures à quelques mois selon la longévité des batteries. L’analyse graphique des signaux fournit un indice d’activité par groupe d’espèces et ne permet pas toujours la distinction spécifique notamment pour les murins, les oreillards, le groupe Pipistrelle de Kuhl / Pipistrelle de Nathusius, et dans certains cas le groupe Noctule/Sérotine. La méthode d’identification acoustique retenue est celle mise au point par Michel Barataud (1994, 1996, 2002 et 2012) sur la base de critères testés, et basée sur les informations apportées par l’écoute des signaux en mode hétérodyne et expansion de temps. Plusieurs critères fondamentaux facilitent la description des signaux au sein d’une séquence : le type de signal (en fréquence constante, en fréquence modulée…), la fréquence terminale, la largeur de bande de fréquence, le rythme, la présence de pic d’énergie, l’évolution de la structure des signaux à l’approche d’obstacle, etc. La méthode de mesure de l’activité correspond à celle proposée par Barataud (2012) où le contact acoustique constitue l’élément de base. Pour simplifier, un contact correspond à une séquence acoustique bien différenciée, captée en hétérodyne ou en division de fréquence (les deux techniques d’écoute direct). Lorsqu’une séquence dure 8 secondes un seul contact est noté. Si celle-ci dure 11 secondes deux contacts sont notés : on compte alors un contact par plage de 5 secondes « pleine ». Si plusieurs individus sont présents au cours d’une plage de 5 secondes, on compte autant de contacts que d’individus identifiés, dans la limite de 5 individus. Les résultats quantitatifs exprimés mesurent l’activité et non une abondance de chauves-souris. Pour plus de détails, voir Barataud (2012). Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Fig. 3 : Détecteur d’ultrasons Anabat SD2 fonctionnant en mode passif 5 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 6 9 Protocole : Les sorties de terrain ont pour objectif d’évaluer la fréquentation des sites par les chauves-souris en période de reproduction et en période de migration mais également d’apprécier si les habitats présents sur chaque site peuvent constituer des terrains de chasse favorables pour ces espèces en période de reproduction. La technique utilisée consiste à pratiquer des points d’écoutes nocturnes à l’aide de détecteurs d’ultrasons entre + 30 min et + 2h30 min après l’heure de coucher du soleil, période maximale d’activité des chauves-souris, toutes espèces confondues (Barataud, 1999). Le temps d’observation est relevé à l’aide d’un chronomètre et stoppé lors de l’enregistrement d’une séquence. Ce protocole s’inspire des indications fournies par Barataud (1999). En conséquence, l’exploitation des résultats permet d’obtenir un indice d’activité en fonction du temps d’écoute (nombre de contacts par heure), toutes espèces confondues. Dans le cadre de cette étude, 7 points d’écoutes ont été réalisés en mode actif et 6 en mode passif. 3 Résultats 3.1 Diversité spécifique Au moins huit espèces de chiroptères ont été contactées sur le site au cours du diagnostic réalisé en 2013, toutes techniques confondues, et d’après les données bibliographiques disponibles localement, au moins 16 espèces sont présentes dans un périmètre de 10 km autour du projet (cf. synthèses en annexe 2 et 3) sur les 20 espèces que comptent la BasseNormandie (GMN, données non publiées). Les prospections de printemps et de début d’été permettent de déterminer si la zone constitue un terrain de chasse fréquenté en période de reproduction et de migration. Les prospections en fin de période estivale, période clé pour les inventaires au détecteur d’ultrasons, permettent de contacter, à cette latitude, la plupart des espèces dans des milieux ouverts et semi-ouverts qui offrent un plus grand nombre de proies potentielles, ceci afin de préciser si le secteur constitue une zone de chasse intéressante ; de constater, en cas de contacts réitérés, que le site constitue une zone de chasse pour les jeunes, presque tous volants, et d’identifier s’il s’agit d’une zone de transit notamment pour les espèces de haut vol, dont la migration débute vers le 15 août et se poursuit jusqu’en novembre (noctules Nyctalus spp., Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii). Calendrier des sorties : Passage 1 27/05/2013 Passage 2 06/06/2013 Passage 3 18/07/2013 Passage 4 21/08/2013 Passage 5 05/09/2013 Passage 6 26/09/2013 Six passages seront réalisés sur l’ensemble du site, dans des conditions météorologiques relativement favorables : température supérieure à 10°C et vent faible à modéré. Étant donné la taille et la configuration des zones d’implantation, l’inventaire a été réalisé par points d’écoutes d’au moins 15 minutes. Les écoutes et l’analyse des enregistrements ont été effectuées par Christophe RIDEAU. Nom vernaculaire Nom scientifique S Le Grand Rhinolophe Le Grand Murin Le Murin de Bechstein Le Murin de Daubenton Le Murin de Natterer Le Murin à moustaches Le Murin d’Alcathoe Le Murin à oreilles échancrées (Murin indéterminé) La Noctule commune La Noctule de Leisler (Noctule indéterminée) La Sérotine commune La Pipistrelle commune La Pipistrelle de Kuhl La Pipistrelle de Nathusius (La Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius) La Barbastelle L’Oreillard gris L’Oreillard roux (Oreillard indéterminé) (Chiroptère indéterminé) Rhinolophus ferrumequinum Myotis myotis Myotis bechsteini Myotis daubentoni Myotis nattereri Myotis mystacinus Myotis alcathoe Myotis emarginatus (Myotis species) Nyctalus noctula Nyctalus leisleri (Nyctalus species) Eptesicus serotinus Pipistrellus pipistrellus Pipistrellus kuhli Pipistrellus nathusii (Pipistrellus kuhli/nathusii) Barbastella barbastellus Plecotus austriacus Plecotus auritus (Plecotus species) (Chiroptera species) ? 3 (3) 3 3 3 3 3 (3) 3 (3) P Statut LRBN LRF R R RR C R C R R RR R C C C R R R C - NT LC NT LC LC LC LC LC VU VU LC LC LC NT NT LC LC - NT LC NT LC LC LC LC LC NT NT LC LC LC NT LC LC LC - 3 3 3 3 3 3 3 3 (3) 3 (3) 3 3 3 3 (3) 3 3 3 (3) (3) Les espèces patrimoniales à l’échelle de la région apparaissent en grisé. Le statut juridique des espèces figure en annexe 1. Légende : Présence : 3 = espèce contactée (3) = espèce du genre contactée ? = espèce dont la présence est possible Le nombre de passage a été déterminé de façon proportionné au site tant en terme de surface que d’habitats présents (plateau agricole possédant peu de structures paysagères favorables) en respectant le minimum de 6 passages en mode actif couplés à des enregistrements passifs sur 6 points d’écoutes supplémentaires. Statut : C = Commune R = Rare ou peu commune RR = Rare RRR = Très rare Listes Rouges Basse-Normandie et France : CR = En danger critique LC = Préoccupation mineure EN = En danger DD = Données insuffisantes VU = Vulnérable NE = Non évalué NT = Quasi-menacé Tableau 1 : Liste des espèces contactées sur le site en 2013 (S) et dans un périmètre de 10 km autour de la zone d’étude (P), leur statut de rareté ainsi que leur vulnérabilité au regard des Listes rouge de Basse-Normandie et nationale. 3.2 Données antérieures aux prospections de 2013 Voir synthèses préalablement fournies (annexes 2 et 3) et tableau ci-dessus. Pour rappel : Dans un rayon de 10 kilomètres autour de Moussonvilliers, 16 espèces et 5 groupes d’espèces (dans lesquels peuvent figurer des espèces non listées ici comme Myotis brandti par exemple) ont été recensés, sur les 21 présentes en Normandie. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 7 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 8 dernière espèce, la ou les colonies pourraient occuper des arbres dans les bois de Charencey et de la Milasse. A Chennebrun, seule une colonie de Pipistrelle commune est suspectée dans le bourg. 3.4 Ecoutes nocturnes L’emplacement des points d’écoute (Carte 1) a été déterminé afin que ceux-ci soient répartis de façon homogène sur l’ensemble de la zone et de façon à appréhender l’activité chiroptérologique dans les différents habitats présents. Leur accessibilité constitue un élément pondérant dans le choix de leur localisation. Les transects ont été réalisés en milieu de nuit, après les points d’écoutes actifs, à des horaires où l’activité chiroptérologique décline. Par conséquent, aucun relevé quantitatif n’a été effectué mais ces compléments de prospections permettent éventuellement de contacter d’autres espèces. Lors des 656 minutes d’écoutes nocturnes réalisées au détecteur d’ultrasons lors des passages effectués dans le cadre des points d’écoute actifs (cf. Carte 2), 463 contacts de chiroptères ont été obtenus. Six espèces ont été identifiés : la Barbastelle d’Europe, la Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Sérotine commune, la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl ; ainsi que deux groupes d’espèces : celui des oreillards et l’association Pipistrelle de Kuhl - de Nathusius. temps Ppi (min) Point 1 95 106 Point 2 95 30 Point 3 90 81 Point 4 90 27 Point 5 90 77 Point 6 96 70 Point 7 100 28 Total site 656 419 % brut 90,50 1 Coef. Détectabilité % corrigé 90,91 Carte 1 : Localisation des points d’écoutes réalisées au détecteur d’ultrasons sur les deux zones d’études, en mode actif et passif. 3.3 Recherche de gîtes de Chiroptères Les prospections destinées à la recherche de gîtes fréquentés par les chauves-souris ont fourni peu d’informations. Quelques arbres des bosquets du secteur, notamment les chênes les plus âgés, sont propices. Plusieurs gîtes arboricoles potentiels ont été découverts mais la présence de chiroptères n’a pu être mis en évidence. Les visites de bâtiments en périphérie des zones d’études n’ont fourni aucun résultat en dehors de la découverte d’une pipistrelle indéterminée (probablement une Pipistrelle commune) dans une grange au lieu-dit « la Haudière » à Moussonvilliers. Il est probable que des colonies d’espèces anthropophiles répandues comme la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune soient présentes dans les bourgs et hameaux voisins, mais il n’est pas aisé de les découvrir. En effet, celles-ci sont le plus souvent situées dans les toitures, entre matériaux d’isolation et matériaux de couverture, où les propriétaires ne soupçonnent pas leur présence. Les particuliers refusent le plus souvent de nous laisser accéder à leur habitation et précisent qu’il n’y pas de chauvessouris chez eux. Leur découverte est le plus souvent fortuite. Les écoutes réalisées dans les bourgs de St-Maurice-lès-Charencey, Moussonvilliers et Chennebrun, afin d’évaluer l’activité dans les bourgs voisins du projet, permettent toutefois d’apporter des éléments. A St-Maurice-les-Charencey, une colonie de Pipistrelle commune doit occuper un gîte à proximité de l’église et des Murins de Daubenton chassant sur l’étang fréquentent probablement des arbres-gîtes proches (<1km). A Moussonvilliers, le niveau d’activité enregistré au lampadaire en milieu de nuit laisse présager l’existence de colonies de Pipistrelle commune, de Pipistrelle de Kuhl et de Noctule de Leisler à proximité. Pour cette Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Pku Pku/na Ese Nle Nno Bba Osp 23 1 2 1 1 2 30 6,47 1 6,51 3 1 4 0,86 1 0,87 1 1 1 1 1 5 1,08 0,63 0,68 1 1 0,22 0,31 0,07 1 1 0,22 0,25 0,06 1 1 0,22 1,67 0,36 1 1 2 0,43 1,25 0,54 Nbre total de contact 130 32 86 32 79 74 30 463 Tableau 2 : Résultats bruts des écoutes nocturnes sur chaque point d’écoute en mode actif sur l’ensemble du site. Le calcul du % corrigé tient compte de la détectabilité des espèces d’après les coefficients proposés par Barataud (2012). Ppi = Pipistrelle commune, Pku = Pipistrelle de Kuhl, Pku/na = Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius ; Ese = Sérotine commune, Nle = Noctule de Leisler, Nno = Noctule commune, Bba = Barbastelle, Osp = Oreillard indéterminé. Sur l’ensemble de la zone d’étude, la Pipistrelle commune représente plus de 90% des contacts. Viennent ensuite la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune avec respectivement 6,5% et 0,7% des contacts. Le groupe des Oreillards a été contacté à deux reprises tandis que la Noctule de Leisler, la Noctule commune et la Barbastelle n’ont fait l’objet que d’un seul contact chacune sur l’ensemble des six passages. Aucune espèce de la famille des Rhinolophidés et du genre des Murins (Myotis) n’a été contactée lors des points d’écoutes en mode actif. Des contacts de murin indéterminé ont cependant été relevé lors des transects réalisé en dehors des points d’écoute en lisière du bosquet situé à l’Est du point 4 (très probablement Myotis mystacinus), le long de la rivière de St-Maurice au nord-ouest du point 4 (probablement Myotis daubentonii) et lors des écoutes passives (cf. tab. 4). 9 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 10 Ces résultats (tab.2 et Carte 2) sont à nuancer car la détectabilité des espèces varie. Même s’il est possible de les détecter, les rhinolophes et les oreillards notamment, possèdent des signaux d’écholocation dont la portée est réduite. Par conséquent, la probabilité de les entendre sur le terrain s’avère donc plus faible que celle des autres espèces. Malgré la pondération des résultats par le coefficient de détectabilité proposé par Barataud (op. cit.), leur niveau d’activité en général demeure sous-évalué. Il est aussi important de rappeler que l’absence de contact au détecteur ne signifie donc pas absence de l’espèce. Seul le point A2 (06/06/2013) fait exception puisque le dispositif était placé en lisière de bois, où le niveau d’activité toutes espèces confondues était élevé ainsi que la diversité spécifique, la plus importante relevée sur l’ensemble des points d’écoute, tant actifs que passifs. La Pipistrelle commune est omniprésente sur le site à proximité des lisières arborées et dans les espaces ouverts où elle transite et chasse lorsque les conditions météos le permettent. La Pipistrelle de Kuhl est nettement moins abondante et semble t’il moins fréquente puisqu’elle n’a été identifiée que sur 6 points sur 7, et principalement sur le point n°1. La Sérotine commune a été contactée sur 5 points mais seulement un contact a été enregistré à chaque fois. Il s’agissait uniquement d’individus en transit en vol élevé entre deux terrains de chasse. Les contacts de Barbastelle, de Noctule commune, de Noctule de Leisler et d’oreillards correspondaient vraisemblablement à des animaux en transit, bien que deux séquences de capture de proies (au sein du même contact) aient été entendues au niveau du point n°3 pour la Noctule de Leisler. L’absence de murins, bien que présents à proximité du site, peut s’expliquer par la nature des habitats présents aux abords des points d’écoute, ici globalement défavorable à ce groupe d’espèces qui exploitent les milieux forestiers de grande superficie et les zones à maillage bocager dense. Point d'écoute 1 2 3 4 5 6 7 max min 228,0 48,0 188,0 72,0 84,0 116,0 84,0 15,0 0,0 4,0 8,0 36,0 4,0 0,0 moyenne contact / h 85,8 19,8 57,3 21,3 52,0 45,4 20,0 Date A1 A2 A3 A4 A5 A6 27/05/2013 06/06/2013 18/07/2013 21/08/2013 05/09/2013 26/09/2013 Total passif Temps (min) 197 381 180 224 201 258 1441 % brut Coef. Détectabilité Ppi Pku Pku/na Ese 36 241 22 2 3 15 319 76,0 1 1 32 4 37 8,8 1 4 2 6 1,4 1 Nno Bba Osp Msp Csp 1 21 1 1 11 1 23 1 1 11 5,5 0,2 0,2 2,6 0,63 0,25 1,67 1,25 3 2 5 1,2 4 13 17 4,0 Tableau 4 : Résultats bruts des écoutes nocturnes, activité chiroptérologique moyenne et maximum exprimée en nombre de contacts par heure, toutes espèces confondues, sur chaque point d’écoute en mode passif. Ppi = Pipistrelle commune, Pku = Pipistrelle de Kuhl, Pku/na = Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius, Ese = Sérotine commune, Nno = Noctule commune, Bba = Barbastelle d’Europe, Osp = Oreillard indéterminé, Msp = Murin indéterminé, Csp = Chiroptère indéterminé. Nbre espèces 3 3 5 4 3 4 2 Il n’est pas proposé ici de % corrigé dans la mesure où aucun coefficient de détectabilité ne peut être attribué aux groupes des murins indéterminés et des chiroptères indéterminés. La Pipistrelle commune fournit la majorité des contacts (76,0%), suivie de très loin par la Pipistrelle de Kuhl (8,8%) et la Sérotine commune (5,5%). Pour cette dernière espèce ainsi que pour le groupe des oreillards, la proportion plus élevée enregistrée en mode passif est liée à l’activité régulière de plusieurs individus en chasse en lisière de bosquet au niveau du point A2. Ces enregistrements fournissent également un contact de Noctule commune et un contact de Barbastelle en transit, ainsi que 6 contacts du groupe « Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de Nathusius ». Il s’agissait peut-être de Pipistrelle de Nathusius au regard de la fréquence terminale des signaux, sans qu’il soit possible de l’affirmer. Tableau 3 : Activité chiroptérologique moyenne, maximum et minimum exprimée en nombre de contacts par heure, toutes espèces confondues, sur chaque point d’écoute en mode actif, et nombre d’espèces contactées par point. Globalement, l’indice d’activité a une valeur plus élevée à proximité des lisières où se concentrent des individus de Pipistrelle commune, de Pipistrelle de Kuhl, voire de Sérotine commune (point A2), et faible à quasi-nulle ailleurs dans les espaces très ouverts. Les pics d’activité observés sur certains points d’écoute résultent de la présence de plusieurs animaux chassant simultanément, mais en nombre restreint, et appartenant principalement à une seule espèce. Les lisières des bosquets et des quelques haies constituent ici les seules zones favorables à la chasse des chauves-souris, qui représentent localement un enjeu fort. Les espèces les plus ubiquistes exploitent activement les secteurs plus ouverts dès que les conditions sont favorables. Le transit en vol élevé (probablement entre gîtes et terrains de chasse), caractérisé par un rythme d’émission lent, un déplacement rapide et des signaux perçus faiblement en direction du ciel, a été noté pour la Sérotine commune, la Noctule commune et la Noctule de Leisler. Aucun transit migratoire n’a été décelé au printemps, mais ceci est à modérer en raison des dates de passages relativement tardives imposées par les mauvaises conditions météorologiques rencontrées à cette saison. En fin d’été, malgré de bonnes conditions d’observations, les écoutes n’ont pas montré de transit évident. L’enjeu « migratoire » pourrait être nulle ou faible mais seules des écoutes pluriannuelles réalisées en continu au périodes migratoires pourraient permettre d’obtenir des éléments probants. L’activité moyenne mesurée en mode actif (tab.3) apparaît relativement élevée sur certains points (1, 3, 5 et 6), au niveau des lisières, par rapport à celle relevée dans les plaines agricoles de l’Orne, de l’Eure et du Calvados (données GMN). Les zones ouvertes sont globalement délaissées et les animaux se concentrent sur les lisières des bosquets lorsque les conditions météorologiques sont favorables, ce qui expliquent vraisemblablement les pics d’activités observés ici. Ceux-ci (Carte 2) sont exclusivement liés à celle de la Pipistrelle commune. Les points 1 et 3 présentent des pics d’activité élevés en raison de la présence de bosquets présentant une configuration leur permettant d’avoir systématiquement une lisière abritée du vent. Dans le cas du point 6, seule une très courte haie (en sursis) permet à un ou deux individus de Pipistrelle commune de chasser activement de façon continue. Les résultats obtenus à l’aide du dispositif d’enregistrement en mode passif (tab. 4) apportent des résultats similaires en terme de diversité spécifiques mais avec des niveaux d’activité souvent plus faibles, à l’exception du point A2, en raison du choix des emplacements. En effet, les dispositifs ont été placés principalement au milieu des parcelles cultivées, donc dans des espaces très ouverts, où pourraient être installées les machines. Les lisières de haies et de bosquets étant beaucoup plus fréquentées que les secteurs ouverts, ces résultats sont logiques. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Points Activité Activité Nbre moyenne maximale en Nbre total d'espèces en contact/heure de contact par point contact/ au cours de la heure 1ère heure 46 3+ 14,0 17 325 7+ 51,2 148 26 2 8,7 9 2 1 0,5 1 5 2+ 1,5 3 16 2 3,7 4 420 100 11 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 12 1 Les espèces patrimoniales sont l’ensemble des espèces strictement indigènes protégées, menacées ou rares, ainsi que les espèces ayant un intérêt particulier scientifique, culturel ou symbolique. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 13 14 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 En périphérie de la zone d’étude, des points d’écoutes et des transects ont été réalisés dans les bourgs de St-Maurice-les-Charencey, Chennebrun, Moussonvilliers et dans les bois de Charencey à proximité de l’étang du Belloy. L’activité observée à St-Maurice-les-Charencey était globalement faible et concernait principalement la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune et le Murin de Daubenton aux abords de l’étang communal. Dans le bourg de Chennebrun, l’activité était également faible et concernait exclusivement la Pipistrelle commune le jour du passage. Dans celui de Moussonvilliers, l’activité était beaucoup plus élevée où plusieurs Noctules de Leisler, Pipistrelles de Kuhl et Pipistrelles communes chassaient « au lampadaire ». Il en était de même dans les bois de Charencey avec présence de plusieurs espèces : Noctule de Leisler, Barbastelle, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Murin de Daubenton, Murin de Natterer, etc. Ces résultats confirment les hypothèses émises lors de la rédaction de la synthèse des données disponibles, à savoir que la zone du projet est nettement moins favorable aux chiroptères (enjeu faible à modéré) que les habitats forestiers et les zones bocagères situées au sud, aux abords du bourg de Moussonvilliers, où les enjeux de conservation des habitats pour les chiroptères sont plus forts. La taille des cercles est proportionnelle à la moyenne de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située dans les cercles correspond à la valeur de cette moyenne. Les portions de chaque cercle correspondent à la proportion des contacts obtenus pour chaque espèce ou groupe d’espèces. Carte 2 : Activité chiroptérologique moyenne et diversité spécifique enregistrées lors des points d’écoute en mode actif effectués dans la zone d’étude. Trois espèces patrimoniales1 ont été contactées sur le site (cf. carte 6), la Barbastelle, la Noctule de Leisler et la Noctule commune. La sensibilité des espèces est abordée aux paragraphe 4.1 à 4.3 . Carte 3 : Activité chiroptérologique maximale enregistrée lors des points d’écoute en mode actif effectués dans la zone d’étude. La taille des cercles est proportionnelle à la valeur maximale de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située dans ou à côté des cercles correspond à cette valeur. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 15 Carte 4 : Activité chiroptérologique moyenne et diversité spécifique enregistrées lors des points d’écoute en mode passif effectués dans la zone d’étude. La taille des cercles est proportionnelle à la moyenne de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située au dessus des cercles correspond à la valeur de cette moyenne. Les portions de chaque cercle correspondent à la proportion des contacts obtenus pour chaque espèce ou groupe d’espèces. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 16 Carte 5 : Activité chiroptérologique maximale enregistrée lors des points d’écoute en mode passif au cours de la première heure d’enregistrement dans la zone d’étude. La taille des cercles est proportionnelle à la valeur maximale de l’indice d’activité obtenu lors de chaque nuit. L’étiquette correspond à cette valeur. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 17 Carte 6 : Localisation des contacts obtenus avec les trois espèces patrimoniales de chiroptères. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 18 Habitats Au regard des éléments bibliographiques disponibles sur la typologie des terrains de chasse utilisés par les différentes espèces de chauves-souris en Europe, le site s’avère dans son ensemble défavorable aux chiroptères, et présente un enjeu faible à modéré. En effet, l’openfield domine ce plateau où subsistent quelques bois et un linéaire de haies très réduit (cf. tab.7 & carte 8). La nature « ordinaire » régresse sous l’effet de l’intensification agricole. L’occupation du sol est maintenant quasi exclusivement dominée par les cultures de céréales et de colza, globalement très défavorables aux chiroptères. Par ailleurs, l’entretien drastique des bordures de champ et des lisières de bois par broyage dès la récolte, pratiqué par la plupart des exploitants sur les deux zones, s’avère particulièrement défavorable à l’entomofaune et donc aux chauves-souris. Les résultats des passages réalisés en août et septembre s’en ressentent nettement. En périphérie, les habitats situés dans les vallées du ruisseau de Grenouille, du ruisseau de Charencey et de l’Avre ainsi que dans les bois et bosquets situés autour du projet sont nettement plus favorables à l’accueil de chiroptères arboricoles (murins, oreillards et Barbastelle) (enjeu fort) et les bâtiments des bourgs et hameaux voisins propices à l’installation d’espèces anthropophiles comme les pipistrelles et la Sérotine commune. Surface totale Bois, bosquets Haies Cultures Prairies pâturées ou non Zone 1 sud-ouest 46,06 ha 0,83 ha 595 m 42,36 ha Zone 2 nord-est 37,26 ha 0 ha 70 m 33,56 ha Surface ou linéaire sur le site 83,32 ha 0,83 ha 665 m 75,92 ha 0,42 ha 2,45 ha 2,87 ha Tableau 7 : Surface ou linéaire de 4 grands types d’habitats présents sur les deux zones d’implantations potentielles. A l’intérieur des deux zones potentielles d’implantation, seules les lisières des bois et les haies constituent des terrains de chasse exploités par plusieurs espèces de chiroptères. Les zones moins favorables peuvent être utilisées par : - la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl, espèces ubiquistes et communes en Normandie, lorsqu’elles exploitent les haies, les lisières de bosquets et les points d’eau ; - la Sérotine commune lors de vols de transit entre deux zones de chasse et ponctuellement en activité de chasse ; - la Noctule commune et la Noctule de Leisler en transit entre zones de chasse ; - les noctules et la Pipistrelle de Nathusius en période migratoire (août-novembre et marsmai, cf. Pottier, 1996 et Rideau, 2004) bien que cette dernière n’ait pas été contactée lors des passages effectués au cours de ce diagnostic ; - les oreillards en transit et en chasse ; - certaines espèces du genre Myotis en déplacement en milieu ouvert entre deux bosquets à l’instar du murin contacté sur le point A5. A plus grande échelle, le site est entouré par des massifs forestiers de grandes superficies au sein desquels de nombreux étangs augmentent l’attractivité de cet ensemble paysager, nettement plus favorables aux chiroptères (enjeu fort) que les zones d’implantations potentielles. Ces entités abritent les terrains de chasse de nombreux chiroptères, notamment certaines espèces patrimoniales au statut de conservation défavorable (enjeu fort) comme les rhinolophes, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, le Grand Murin, les noctules et la Barbastelle, dont certaines n’ont pas été contactées dans les zones d’implantations potentielles. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 19 20 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Carte 8 : Cartographie des habitats présents au sein et en périphérie immédiate de la zone d’étude et éléments paysagers généralement favorables aux chiroptères (bois, haies, alignements d’arbres, prairies, points d’eau) en janvier 2014. 3.5 Évaluation de la qualité des habitats pour les chiroptères sur le site montré la présence de 6 cadavres en 48 passages pour le premier site et de 42 cadavres en 71 passages pour le second. Les quatre espèces les plus touchées furent par ordre décroissant : la Pipistrelle commune (9), la Pipistrelle de Kuhl (9), le Vespère de Savi (7) et la Noctule de Leisler (5). Les mois d’août, de septembre et d’octobre semblent avoir été les plus meurtriers. La distance maximale de dispersion des cadavres a atteint 62m. Dans les Bouches-du-Rhône, le suivi du parc éolien du Mas de Leuze (9 éoliennes) a révélé la présence de 103 cadavres au cours de 56 contrôles (AVES & GCP, 2010). Sous les neuf éoliennes qui ont été suivies du mois de mars au mois de novembre 2009, huit espèces et deux groupes d’espèces ont pu être identifiées. Le groupe des pipistrelles a été très majoritairement impacté : 96 cadavres ont été trouvés dont 45 de Pipistrelle pygmée. Parmi les chauves-souris dont l’âge a pu être déterminé, les adultes sont très majoritaires (82%). Sur 47 chauves-souris sexées, 85 % étaient des femelles dont 6 allaitantes (dont le premier Murin à oreilles échancrées trouvé sous une éolienne). La majorité des individus (84 %) a été découverte entre le mois de juillet et le mois de septembre. Les cadavres ont été trouvés entre 2 et 40 m du pied du mât, et plus de la moitié entre 10 et 20 m. La quasi-totalité des espèces découvertes sont des espèces de haut vol (cf. tab. 8 p.30). Le barotraumatisme semble avoir été la cause de la mort d’au moins un quart des individus retrouvés au pied du parc. La mise en place d’un système de régulation (dispositif Chirotech®) en 2011 a permis de réduire la mortalité d’un facteur 6 à 9 sur les éoliennes bridées, pour une perte financière très faible (Rico & Lagrange, 2011). 4 Discussion 4.1 L’impact des éoliennes sur les chauves-souris d’après le Groupe de travail S.F.E.P.M. sur les éoliennes Si de nombreuses études font depuis longtemps état de l’impact des éoliennes sur les oiseaux, les cas de mortalité sur chauves-souris ne sont véritablement documentés que depuis 1996 et c’est en 1999 que les études américaines et européennes commencent à mentionner des impacts potentiels sur les chiroptères (Keeley, 1999 ; Bach et al., 1999 ; Rahmel et al., 1999) corroborés par la découverte de cadavres sous et près des aérogénérateurs (Johnson et al., 1999 ; Strickland, 1999). En Allemagne, dès 1996, c’est-à-dire à l’annonce de la mortalité de chauves-souris aux Etats-Unis, des chercheurs ont été chargés d’étudier les chauves-souris à proximité des parcs éoliens afin de déterminer leur effet sur ces mammifères protégés (Bach, 2003). Avec le suivi d’un nombre croissant de parcs éoliens en fonctionnement, la quantité de chauves-souris mortes découvertes au pied des éoliennes augmente et peut atteindre localement des chiffres alarmants si l’on tient compte des biais de recherche des cadavres (taux de découverte par les chercheurs et disparition naturelle des cadavres). Pour Johnson et al. (1999), cette mortalité représente en moyenne 2,3 chauves-souris par turbine et par an, ce qui est loin d’être négligeable pour des espèces à faible taux de reproduction (1 jeune par an). Un cas fait état de 475 cadavres de chiroptères entre avril et novembre 2003 sur un site de 44 éoliennes dans l’état de Virginie aux Etats-Unis. En tenant compte des biais de recherche de cadavres, les chercheurs estiment cette mortalité entre 2500 et 3000 chauves-souris en 8 mois. En Espagne, Lekuona (2001) estime la mortalité due aux éoliennes entre 3,09 et 13,36 individus par éolienne et par an. La base de données mise en place dans le Land de Brandebourg en 2001, et étendue à toute l’Allemagne en 2002 pour recenser les cadavres découverts dans les parcs éoliens, fait état au 19.11.2003 de 200 chauves-souris (8 espèces et 11% indéterminées) dans 8 états fédéraux (Dürr, 2003) et de 1664 chauve-souris sur l’ensemble du pays fin 2012 (cf. tableau p. 27). En France, la mortalité des chiroptères devient de plus en plus documentée. A ce jour quatre suivis de mortalité dans 4 régions différentes ont été publiés. En Vendée, le suivi du parc éolien de Bouin, comportant 8 machines implantées à proximité du littoral, a montré la mortalité, de 62 chauves-souris appartenant au moins à 3 espèces entre 2004 et 2006 : Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle commune et Noctule commune (Dulac, 2008). Dans l’Aveyron, le Parc de Castelnau-Pégayrols (6 éoliennes) a été suivi deux années successives (LPO Aveyron, 2008 ; Beucher et al., 2009, Beucher & Kelm, 2012). Le premier suivi a révélé la présence de 73 cadavres en près de 40 passages, le second 98 cadavres au cours de 35 relevés. La mortalité constatée était plus importante sous les éoliennes les plus proches de milieux forestiers. Sept espèces ont été touchées dont une majorité (88%) de Pipistrelle commune. Les noctules constituent le second groupe d’espèce le plus impacté, au sein duquel la Noctule de Leisler a été le plus fréquemment trouvé. Pour la première fois en Europe, deux Grandes Noctules ont été retrouvées au pied d’éoliennes. 94% des cadavres étaient situés à moins de 20m du pied du mât, la moitié des animaux auraient succombé au barotraumatisme. L’explication principale de la présence de chauves-souris volant au niveau des pales des éoliennes s’explique par l’attraction indirecte (d’ordre trophique) causée par la présence de projecteurs lumineux au pied des mâts. Leur extinction nocturne, couplée à la régulation des machines sur l’ensemble de la période d’activité des chauves-souris, a entraîné une diminution très significative de la mortalité (-98%) dès leur mise en oeuvre (2010 & 2011). La première étude de mortalité réalisée par la LPO Drôme (Cornut & Vincent, 2010) en région Rhône-Alpes dans les parcs de Pouzin (2 éoliennes) et de la Répara (2 éoliennes) a En Haute et Basse-Normandie, au 30/10/2013, 88 cadavres ont été découverts sur plusieurs parcs éoliens (nombres d’éoliennes inconnues) et concernent : 57 Pipistrelles communes, 26 Pipistrelles de Nathusius, 2 Pipistrelles de Kuhl, 1 Sérotine commune et 2 chauve-souris indéterminées (GMN, données non publiées). Ces cadavres ont été découverts principalement de façon empirique, sur les plateformes où la détectabilité est la plus élevée, lors de passages aléatoires réalisés par des bénévoles du GMN et du GONm. Ces résultats prouvent que des chauves-souris sont victimes d’éoliennes dans la région, dans une proportion qu’il reste à apprécier en réalisant des suivis de mortalité au protocole adapté. Il s’agit des espèces également touchées en France et en Europe. Sur le parc éolien de Familly/14 (sud du Pays d’Auge), dans une zone de bocage très dégradé, où les machines sont éloignées d’au moins 100 m des lisières, un suivi de mortalité débuté en 2011 a permis de découvrir 11 cadavres sous 3 machines en 6 passages. A partir d'une étude réalisée sur un site éolien allemand, Bach (2001) retient 4 problèmes théoriques liés aux éoliennes : - mortalité directe occasionnée par collision avec les pales et par barautromatisme ; - effet de barrière : perte ou diminution de corridors de vols ; - perte de terrain de chasse ; - émission d'ultrasons pouvant potentiellement perturber le système d’écholocation des animaux2 (mais ce phénomène est encore à démontrer). La synthèse bibliographique réalisée par les membres du groupe chiroptères de la SFEPM montre que les collisions interviennent principalement : - à des périodes de déplacement des chauves-souris (printemps et surtout fin d’été) ; - pendant les nuits chaudes de fin d’été succédant à des périodes de rafraîchissement ; - sur des espèces le plus souvent migratrices (mais pas exclusivement) ; - sur des espèces de haut vol (mais pas exclusivement). 2 Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères sauvages Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 21 Schröder (1997) a montré que certains types d’éoliennes émettent des ultrasons jusqu'à 32kHz. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 22 sont plus importantes concernant les éoliennes proches de lisière (Jones, 2009 ; Cornut & Vincent, 2010). Nouvelles données sur l’impact des éoliennes sur les chauves-souris Mortalité connue par Eoliennes du 01/01/2003 au 31/12/2012, par espèce et par pays Source: groupe de travail Eurobats mise à jour : 02/04/2013 AT Pipistrelle commune Chauve-souris indéterminée Noctule commune Pipistrelle commune ou pygmée Pipistrelle de Nathusius Noctule de Leisler Pipistrelle indéterminée Pipistrelle pygmée Pipistrelle de Kuhl Vespère de Savi Sérotine isabelle Sérotine bicolore Sérotine commune Molosse de Cestoni Grande Noctule Sérotine commune ou isabelle Noctule indéterminée Sérotine de Nilsson Minioptère de Schreiber Oreillard gris Murin de Daubenton Grand Murin Oreillard roux Petit Murin Murin à moustaches Murin indéterminé Barbastelle Murin des marais Murin à oreilles échancrées Murin de Bechstein Murin de Brandt Grand Rhinolophe Rhinolophe de Mehely Total CH 24 2 1 1 1 27 2 CR DE ESP EST F GR 344 73 263 36 320 1 175 8 597 1 12 10 483 24 54 409 83 34 81 15 32 57 21 20 85 2 41 120 5 4 0 44 82 4 1 44 28 28 117 70 2 1 39 2 14 1 23 1 21 5 1 11 2 2 2 2 4 6 4 2 2 2 5 4 2 2 3 1 2 3 1 1 1 1 1 1 8 1664 1191 3 936 203 4.2 Les vols de déplacement et de chasse IT NL NO 1 15 1 15 2 2 5 10 1 16 36 PT PL SE CZ UK Total 930 229 1 1 3 96 2 30 1 685 654 1 5 1 3 34 1 596 554 12 5 2 192 1 381 237 99 2 7 28 1 1 196 162 32 40 155 118 1 3 1 2 79 67 3 7 19 43 6 33 15 26 16 3 21 1 1 8 14 2 8 7 2 6 6 5 4 4 3 3 3 2 1 1 1 1 1 812 29 47 20 11 5006 Abréviations utilisées : AT Autriche, CH Suisse, CR Croatie, DE Allemagne, ESP Espagne, EST Estonie, F France, GR Grèce, IT Italie, NL Pays-bas, NO Norvège, PT Portugal, PL Pologne, SE Suède, CZ République chèque, UK Royaume Uni. Beaucoup d’espèces adoptent généralement un vol proche du sol et/ou d'un corridor pour se déplacer d’un lieu à un autre. Elles utilisent ces structures paysagères comme repères. Ces espèces devraient donc être moins sensibles à une mortalité directe. Presque toutes les espèces suivent donc des linéaires paysagers au cours de leurs déplacements et en particulier les haies et les lisières de bois (Moeschler & Blant, 1990, Limpens & Kapteyn, 1991 ; Walsh & Harris, 1996). Certaines espèces sont aussi capables de voler à grande hauteur ou de se « libérer » des structures paysagères. C’est le cas par exemple de la Noctule commune, de la Noctule de Leisler, de la Sérotine commune et dans une moindre mesure du Grand murin et du Murin à oreilles échancrées. Ces (tiré de Arthur & Lemaire, 1999) chauves-souris capables de réaliser des vols à grande hauteur peuvent chasser ou bien réaliser des vols de connections vers des zones de chasse comme des vallées, des étendues d’eau ou des forêts connues des individus. Certaines de ces espèces présentent un risque important de collision mais pas uniquement. Les espèces de lisières évoluant généralement à hauteur des arbres sont également touchées. (D’après Limpens & Kapteyn, 1991, modifié) Les espèces pouvant être impactées en Normandie apparaissent dans des lignes grisées. En gras, les espèces contactées sur le site et dans le cadre vert les espèces dites « de lisière » et de haut vol les plus touchées. Des éléments du paysage couramment utilisés comme routes de vol et sites de chasse par les chauves-souris. Au total, 5006 chauves-souris ont été retrouvées sous les pales d’éoliennes en Europe de 2003 à 2012 (d’après DUBOURG-SAVAGE 2013, www.sfepm.org/pdf/MortaliteCS_2003-2012.pdf). Les espèces affectées en Europe mais également aux Etats-Unis sont généralement des espèces forestières et migratrices ou capables de déplacements à l’échelle régionale (Ahlén, 2002 ; Dürr, 2002 ; Erickson et al., 2002 ; Cryan & Brown, 2007 ; Kunz et al., 2007). Les cadavres sont le plus souvent récupérés de la fin de l’été au début de l’automne. En Europe, les groupes des pipistrelles et des noctules englobent l’écrasante majorité (95 %) des espèces impactées par les éoliennes. Le barotraumatisme serait responsable d’un quart à la moitié des cas de mortalité (Cosson com. pers., 2010 ; Beucher et al., 2009). Les mortalités constatées (D’après Limpens & Kapteyn, 1991) Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 23 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 24 Les espèces qui possèdent des signaux puissants sur des basses fréquences évoluent audessus des structures paysagères, celles qui émettent des signaux sur des fréquences moyennes à hautes, d’intensité moyenne à faible, effectuent généralement des allers-retours le long des éléments linéaires du paysage. installées dans des habitats défavorables à ces espèces et si elles le sont à une distance d’au moins 190 mètres des lisières existantes (cf. carte 9), là où se concentrent les pipistrelles et la Sérotine commune en activité de chasse. Les zones d’implantations paraissent suffisamment éloignées des habitats attractifs situés plus au sud (boisements et étangs). Celles-ci se situent dans les secteurs les plus favorables des communes de Moussonvilliers et St-Maurice-lesCharencey. 4.3 Evaluation des impacts sur le projet éolien du Haut Perche 4.4 Les effets cumulés des parcs éoliens D’après l’analyse paysagère et les indices d’activités enregistrés ici, cette zone vouée principalement à la céréaliculture s’avère globalement défavorable aux chauves-souris. Seules les lisières des bois et bosquets ainsi que les haies sont fortement attractifs et constituent des zones plus favorables. D’après les passages de terrain effectués au détecteur d’ultrasons de mai à fin septembre 2013, on peut supposer que le risque de collision avec les pales est élevé pour la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et dans une moindre mesure la Sérotine commune (cf. tableau de détermination des risques ci-dessous). Ces trois espèces, dominantes ici, figurent parmi les plus sensibles à la présence d’éoliennes en terme de mortalité directe (cf. tableau de la mortalité des chiroptères constatée en Europe p.24). Le risque de collision semble plus faible, voire négligeable au regard du nombre de contacts obtenus, pour la Noctule de Leisler et la Noctule commune bien qu’elles soient également très sensibles à la présence d’éoliennes. Nonobstant, l’enjeu de conservation des populations locales de noctules est fort. Enfin, le risque apparaît quasi-négligeable pour les autres espèces et groupe d’espèces (murins, oreillards et Barbastelle), bien que la mortalité par collision ne puisse être exclue. La perte de terrain de chasse occasionnée par l’implantation de nouvelles éoliennes serait ici quasi-nulle puisque celles-ci seraient placées dans des cultures. L’artificialisation du sol liée à la création des plateformes au pied des machines n’aura que peu d’impact. L’effet de barrière créé par une ligne d’aérogénérateur sur ce site demeure difficilement appréciable mais serait a priori négligeable dans la mesure où les 3 éoliennes seront éloignées d'au moins 700m entre elles. Liste rouge France Nom latin Liste rouge mondiale Nom commun 0 Enjeux Pipistrellus pipistrellus/pygmaeus Pipistrellus kuhlii Pipistrellus nathusii Eptesicus serotinus/isabellinus Barbastella barbastellus Nyctalus leisleri Nyctalus noctula Plecotus auritus Plecotus austriacus Myotis mystacinus Myotis daubentonii Pipistrelle commune/pygmée Pipistrelle de Kuhl Pipistrelle de Nathusius Sérotine commune/isabelle Barbastelle d'Europe Noctule de Leisler Noctule commune Oreillard roux Oreillard gris Murin à moustaches Murin de Daubenton Classes de sensibilité à l’éolien (état des lieux juin 2012) LC = 2 LC = 2 NT = 3 LC = 2 LC = 2 NT = 3 NT = 3 LC = 2 LC = 2 LC = 2 LC = 2 0 LC LC LC LC NT LC LC LC LC LC LC 1 2 3 Pour les espèces considérées comme sédentaire, ceci soulève la question du seuil de développement éolien susceptible de modifier la dynamique des populations locales. Pour les espèces migratrices, c’est à l’échelle de l’Europe qu’il faudrait appréhender l’impact du fonctionnement de l’ensemble des parcs. A titre d’exemple, la Pipistrelle de Nathusius peut effectuer jusqu’à 2 000 km entre ses sites de mise bas et ses sites d’hivernages. Certains animaux proviennent des Pays Baltes et de Finlande pour hiberner dans le sud-ouest de l’Europe. De nombreux parcs éoliens se trouvent sur leurs voies migratoires et il n’est donc pas surprenant que cette espèce figure parmi les plus touchées en Europe en terme de mortalité accidentelle (cf. tableau p.27). A plus ou moins long terme, les populations des espèces migratrices pourraient être durablement fragilisées à l’échelle de l’Europe de l’Ouest alors que celles-ci sont déjà considérées comme « quasi menacée » en France et dans la plupart des pays européens selon l’UICN. Même si des mesures de réduction de l’impact sont mises en œuvre, comme la régulation des machines selon des paramètres météorologiques ou selon des dispositifs spécialisés mesurant l’activité chiroptérologique au niveau des machines, l’impact résiduel est à considérer et pourrait tout de même influer sur la dynamique des populations locales et ouest européennes. Ici, au regard des effectifs connus en Basse-Normandie, les populations de Noctule commune et de Noctule de Leisler, présentant un enjeu de conservation fort, seraient les plus sensibles à cet impact résiduel. Nbre de 4 (1-10) (1-50) (51-499) t 500 1659 155 548 208 3 340 654 5 7 3 6 La problématique des effets cumulés des parcs éoliens est difficile à appréhender concernant les chiroptères en l’absence de données précises sur l’impact du fonctionnement des parcs en Normandie et en France. L’analyse des effets cumulés implique généralement une forte pression de suivi qui fait généralement défaut. Cependant les suivis se multiplient et montrent que la mortalité des chiroptères est constatée sur la plupart des parcs, que ce soit en France et en Normandie, mais dans des proportions variables en fonction de la situation géographique et du contexte environnemental. Note de contacts risque sur ce site 3 2,5 3,5 2,5 1,5 3 3,5 1,5 1,5 1.5 1.5 738 67 0 28 2 1 2 77 Dans le cas présent, les parcs les plus proches se trouvent à 28 km (RomanBlandey/27) et 38 km (Gâprée/61). Ils comportent respectivement 5 et 2 éoliennes. Avec les 3 qui pourraient être installées sur le parc du Haut Perche, cela porterait à 10 le nombre d’éoliennes installées dans un périmètre de 40 km. Les effets cumulés de ces parcs éoliens peuvent alors être considérés comme faibles, voire négligeables, pour les espèces considérées comme sédentaire et répandues mais il peut exister à plus ou moins grande échelle si des espèces migratrices sont touchées. Ici, l’enjeu « migration » est considérée comme faible ou nulle mais reste cependant à confirmer. D’autre part, un projet éolien est susceptible d’interférer avec la présence d’autres aménagements tels que la construction de voies de communication (projets routiers et autoroutiers, ligne ferroviaire...) l’installation de lignes électriques, des projets d’urbanisation ainsi que la modification profonde des habitats et des paysages liés à l’intensification de l’agriculture, aux conséquences écologiques désastreuses. Les suivis suffisamment complets, effectués sur une durée suffisante et sur un territoire large, qui comprend l’ensemble des sources d’impacts cumulés à étudier, font défaut et dans tous les cas l’une des principales difficultés réside dans l’attribution des causes d’effets aux différents parcs éoliens et l’identification des interactions. 13 2 3 10 Tableau 8 : Tableau d'aide à la détermination des risques (d’après SFEPM - décembre 2012 http://www.sfepm.org/pdf/Diag-SFEPM-eolien_vFinale.pdf, cf. annexe 4). - Listes rouges : CR en danger critique d’extinction, EN en danger, VU vulnérable, NT quasi-menacé, LC Préoccupation mineure - Classes de sensibilités à l’éolien basées sur le nombre de cadavres découverts au pied des machines en Europe (synthèse Eurobats 2012) - Nbre de contacts sur ce site = nbre total de contacts par espèces ou groupes d’espèces (Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius et Murins indéterminés sur la colonne de droite) sur l’ensemble du site toutes techniques confondues En prenant en compte les observations réalisées ici, les zones d’implantations potentielles s’avèrent dans leur ensemble compatibles avec l’installation d’éoliennes au regard des enjeux de conservation des chiroptères dans la mesure où les éoliennes seront Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 25 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 26 27 5.1 Recommandations d’implantation Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Carte 9 : Cartographie des périmètres d’exclusion (zone tampon de 190m autour des lisières) pour l’implantation d’éoliennes. 5 Mesures d’évitement et de réduction Deux espèces de haut vol (la Noctule commune et la Noctule de Leisler), sensibles à la présence d’éoliennes et menacées régionalement, ainsi qu’une espèce patrimoniale (la Barbastelle d’Europe) chassent ou transitent au nord de la plus grande zone du projet. Le secteur situé au sud, en direction de St-Maurice-les-Charencey, ainsi que la seconde zone, au lieu-dit la Noë Drouet, sont à privilégier pour l’implantation des machines. L’implantation devra suivre globalement les recommandations européennes et a minima les recommandations nationales du groupe « Chiroptères » de la SFEPM pour l’installation d’éoliennes adaptée au contexte du site, à savoir : - éviter la proximité des terrains de chasse préférés des chauves-souris (lisières arborées, mares, ruisseaux, plans d’eau), - écarter les éoliennes des structures paysagères de manière à laisser un espace suffisant entre le mât et la lisière en question (au moins 190 mètres dans les secteurs d’openfield) - éviter la proximité des colonies d’espèces rares ou menacées, - éviter la proximité des zones éclairées ; ce qui devrait théoriquement être respecté au regard de l’implantation proposée pour le projet du Haut Perche en mai 2014. L’éloignement aux lisières recommandé au niveau européen est de 200 m ( Rodrigues et al., 2008 EUROBATS). 5.2 Régulation de l’activité des turbines Afin de réduire l’impact du parc sur les espèces de haut vol et les espèces patrimoniales, notamment les noctules, il nous semble nécessaire de programmer l’éolienne qui serait située au nord de la zone 1, de manière à ce qu’elle ne tourne pas pendant les nuits chaudes (>8°C) d’avril à octobre, quand le rendement éolien est faible (vent 6m.s-1), afin de minimiser les risques de collision accidentelle. Les paramètres de régulation pourront être ajustés sur la base des résultats obtenus lors d’une année de suivi permanent (conditions météorologiques, niveaux d’activités chiroptérologiques) qui sera mis en place en altitude (nacelle d’éolienne ou mât de mesure). En fonction des résultats du suivi de mortalité, soit le suivi pourra être interrompu sans mesures de réductions supplémentaires en l’absence de mortalité significative sous les trois machines, soit la mesure de régulation pourrait être étendue à une ou aux deux autres turbines si la mortalité constatée est jugée importante, notamment afin de limiter les effets cumulés liés à la multiplication des parcs en Europe de l’Ouest sur les voies migratoires de plusieurs espèces de chiroptères (Pipistrelle de Nathusius cf. fig.4 et noctules notamment), comme le préconise des spécialistes européens (Voigt et al., 2012). Les essais réalisés sur un parc de l’Aveyron montrent des résultats intéressants en terme de réduction de la mortalité par bridage des éoliennes (Beucher et al., 2009 ; Beucher & Kelm, 2012, non publié) mais d’autres mesures ont été mises en place sur ce parc, notamment la suppression de l’éclairage au pied des machines. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 28 L’observateur tourne autour du mât avec l’aide d’une corde en s’éloignant de 3 mètres à chaque tour. Dans le cas de la mise en œuvre d’un suivi « léger », un passage serait réalisé par semaine soit seize passages d’août à novembre à raison d’une heure de prospection par machine. Pour interpréter les résultats, les méthodes de Winkelmann (1989), Ericksson et al. (2002) Jones et al. (2009) et Huso (2010) pourraient être utilisées. Ces méthodes font intervenir deux coefficients correcteurs qu’il conviendra ici de déterminer : la capacité de(s) l’observateur(s) à découvrir les cadavres et le taux de disparition des cadavres sur le site. Ceci pourrait être testé en plaçant des cadavres, soit de chauves-souris trouvées mortes dans d’autres circonstances, soit d’autres espèces de tailles et de colorations proches (poussins noirs, rongeurs de type campagnols et mulots par exemple). [Voir pour plus de détails le rapport de Cornut & Vincent (2010) disponible en ligne http://www.sfepm.org/pdf/Rapport_suivieolien2010_RhoneAlpes.pdf ] Le tarif d’un suivi « léger » (période d’août à novembre) de la mortalité ornithologique et chiroptérologique, proposé conjointement par le Groupe Ornithologique Normand et le Groupe Mammalogique Normand en 2014, serait compris entre 18 500 et 20 000 Euros3. Le suivi chiroptérologique seul, s’il était réalisé par le GMN, se situerait autour de 10 000 €. Dans le cas d’un suivi « lourd » (période d’avril à novembre), les montants s’élèveraient entre 28 000 – 29500 Euros pour le suivi ornithologique et chiroptérologique et 18 000 Euros pour le suivi chiroptérologique seul. Fig. 4 : Distribution et migration de la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) en Europe d’après GRID-Arendal (centre de collaboration pour le programme environnemental des Nations Unis, United Nations Environment Programme (UNEP)). http://www.grida.no/graphicslib/detail/nathusius-pipistrelle-distribution-and-migration_18cb# UNEP/EUROBATS Agreement on the Conservation of Populations of European Bats http://www.eurobats.org/about_eurobats/protected_bat_species/pipistrellus_nathusii 6.2 Suivi de l’activité 5.3 Calendrier des périodes de travaux et d’exploitation. Au regard des habitats présents sur la zone d’implantation potentielle et des différentes possibilités d’accès, les travaux de construction peuvent s’effectuer à n’importe quelle date concernant les chiroptères. Concernant le calendrier d’exploitation, la régulation de l’activité des turbines est à prévoir d’avril à octobre (voir paragraphe précédent 5.2), si celle-ci est mise en place. Le suivi de l’activité chiroptérologique, associé à la mesure de variables météorologiques (température et vitesse du vent), pourrait être effectué au niveau d’une nacelle ou d’un mat de mesure. Les résultats obtenus sur un cycle annuel pourraient être comparés à ceux du suivi de la mortalité afin de mettre en évidence d’éventuelles corrélations entre niveau d’activité, conditions météorologiques et découvertes de cadavre. Ils pourraient également permettre d’affiner les paramètres de régulation proposés pour l’éolienne qui serait installée au nord de la zone 1. 6 Suivi post-installation 7 Proposition de mesure d’accompagnement 6.1 Suivi mortalité En l'absence d'impact sur les gîtes et les habitats attractifs (haies et bosquets préservés, reculs aux lisières suffisants), il n'est pas nécessaire de prévoir de mesures compensatoires. Dans un contexte fortement agricole, où la pérennité des haies est menacée, il peut s'avérer opportun de créer des habitats attractifs supplémentaires pour les espèces qui pourraient être impactées par le projet. Comme l’exige la réglementation ICPE, il est nécessaire de mettre en place un suivi de la mortalité pour vérifier l’impact réel de ce projet sur ces espèces et proposer le cas échéant des mesures pour réduire ces impacts. Il concernerait toutes les machines du parc. Si le projet voit le jour, le GMN propose de programmer l’acquisition ou la location d’une parcelle actuellement cultivée de façon intensive (peu favorable à la biodiversité) afin de la planter d’essences arborées indigènes (chênes, hêtre, merisier, érable champêtre, tilleul etc.) pour créer un boisement linéaire d’au moins 10 mètres de large (une grosse haie), de préférence le long d’un chemin ou d’une route communale, permettant de créer un effet de surface et un effet de lisières équivalent à 200 m par machine. Celle-ci devra se trouver à plus de 500 mètres du parc. La parcelle pourrait être rétrocédée au Conservatoire des Espaces naturels de Basse-Normandie. Lors de la première année de mise en fonctionnement du parc, il conviendrait de mettre en place un suivi « léger » sur l’ensemble des machines. Celui-ci pourrait être couplé au suivi de mortalité ornithologique et couvrirai a minima la période d’août à novembre à raison d’un passage par semaine, période de dispersion et de migration où le risque de collision est visiblement le plus élevé d’après les suivis déjà réalisées en Europe. En fonction des résultats obtenus à l’automne de l’année n, donc si la mortalité constatée s’avère relativement élevée, un suivi « lourd » pourrait être mis en place d’avril à octobre de l’année n+1 à raison d’un passage par semaine. Le suivi s’effectuerait sur un rayon de 53m autour du mât, soit environ 0,9ha, correspondant à la zone d’emprise des pales au sol et au rayon dans lequel sont retrouvés les cadavres au pied des machines d’après les éléments bibliographiques disponibles. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 3 29 La période de suivi est prolongée au mois de novembre pour le passage ornithologique post-nuptial. Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 30 Cette mesure permettrait de créer des terrains de chasse favorables aux espèces de lisières (pipistrelles et Sérotine commune), éventuellement aux espèces forestières (murins, oreillards) et créer à terme des gîtes pour les espèces arboricoles (murins, Oreillard roux). Les modalités de gestion de ce petit boisement [d’une superficie de 3000m² pour un parc de 3 machines (300x10m)] devraient être définies dès sa création en accord avec le GMN4. Une mare pourrait être créée à une des extrémités, d’une superficie comprise entre 100 et 250m², voire plus. - de l’éloignement du bois de Charencey, du bois de la Milasse, de la forêt du Perche et de la Ferté-Vidame ; du faible nombre d'éoliennes envisagées (3) ; et de l'éloignement de plus de 700m entre ces éoliennes. En raison de la présence d’espèces dont le risque d’impact avec les machines est élevé, la régulation d’au moins une des machines (au nord de la zone 1) nous semble nécessaire dès sa mise en fonctionnement (selon § 4.3) afin de réduire les impacts. Cette mesure devra être associée à un suivi « léger » de la mortalité sur l’ensemble des machines du parc après leur installation, qui pourra aboutir à un suivi « lourd » afin de voir si des mesures de réduction complémentaires doivent être mise en place. Cette mesure sera favorable à certaines espèces d’oiseaux, aux amphibiens, aux insectes (etc.) et pourrait avoir un intérêt cynégétique. En terme de proposition de mesure d’accompagnement, la plantation d’un petit boisement linéaire nous semble pertinente afin d’offrir d’autres zones de chasse pour les espèces pouvant subir potentiellement les effets du parc. Conclusion Les prospections de terrain effectuées à l’aide de détecteurs d’ultrasons en 2013 ont montré qu’un minimum de 7 espèces et 1 groupe d’espèces fréquentent les deux zones du projet de parc éolien de Moussonvilliers. Parmi elles, trois espèces patrimoniales ont été identifiées : la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Barbastelle, mais contactées ponctuellement. Cinq espèces figurent parmi les plus sensibles à la présence d’éoliennes : la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune, la Noctule commune et la Noctule de Leisler. Les habitats présents sur ce site sont globalement défavorables aux chiroptères et présentent un enjeu de conservation faible à modéré, bien qu’il subsistent quelques bois au sein de la zone 1 située au sud-ouest, ainsi que des prairies pâturées ou fauchées bordées de haies en périphérie, où se concentre l’activité des chiroptères. L’activité chiroptérologique globale enregistrée a une valeur moyenne pour la BasseNormandie. Elle est élevée à proximité des lisières (enjeu fort localement) où se concentrent les pipistrelles et faible, voire très faible ailleurs dans les espaces très ouverts. Les lisières des bois et les quelques haies constituent ici les seules zones de chasse favorables aux chauves-souris. Les espèces les plus ubiquistes exploitent faiblement les secteurs plus ouverts dès que les conditions sont favorables. Les zones les plus sensibles sont situées en périphérie des bois et au nord de la zone 1, là où transitent vraisemblablement des noctules provenant des massifs forestiers voisins. Sur ce site, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune (enjeu modéré à moyen), la Noctule commune et la Noctule de Leisler (enjeu fort) constituent les espèces les plus sensibles à la présence d’éoliennes, d’après leurs modes de chasse et les cas de mortalité constatés actuellement en Europe. Même si l’impact de la création du parc éolien du Haut Perche sur les populations locales de chauves-souris demeure difficilement appréciable, il est supposé faible. La réalisation du projet nous semble envisageable en raison : - du respect de la recommandation au niveau européen d'éloignement des éoliennes d'environ 200m aux lisières ; - de l'éloignement suffisant des points d'eau existants ; - du choix de la zone d’implantation dans une zone agricole dégradée par l’agriculture intensive ; - de la qualité médiocre des habitats présents sur le site pour les chiroptères ; - du niveau d’activité globale, quasi-nul dans les zones ouvertes de cultures dès que le vent est perceptible ; 4 Contact : Christophe Rideau [email protected] Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 31 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 32 Références bibliographiques AHLEN, I. (2002) - Fladdermöss och fåglar dödade av vindkraftverk. Fauna och flora, 97(3): 14-22. ALCALDE, J.T. 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Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 34 Annexe 1 Statuts réglementaires et statuts listes rouges des Chiroptères de Normandie Annexes Nom scientifique N Hab Hab II IV Br Bo LR HN LRF LRE LRM B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B2 B3 B2 B2 B2 B2 B2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 b2 VU EN NT LC LC NE DD LC LC NT LC DD VU VU LC DD LC NT VU DD LC NT LC LC LC LC LC LC LC LC NT LC DD NT NT LC LC LC NT LC LC LC NT NT LC LC LC LC DD LC LC VU LC LC LC LC LC LC LC LC VU LC LC LC LC LC LC LC LC DD LC LC NT LC LC LC LC LC LC LC LC NT LC LC Chiroptères : Rhinolophus ferrumequinum Rhinolophus hipposideros Myotis myotis Myotis daubentoni Myotis mystacinus Myotis brandti Myotis alcathoe Myotis emarginatus Myotis nattereri Myotis bechsteini Eptesicus serotinus Vespertilio murinus Nyctalus noctula Nyctalus leisleri Pipistrellus pipistrellus Pipistrellus pygmaeus Pipistrellus kuhlii Pipistrellus nathusii Barbastella barbastellus Plecotus austriacus Plecotus auritus Annexe 1 : Statuts réglementaires et statuts listes rouges des Chiroptères de Normandie Annexe 2 : Synthèse des données Chiroptères du GMN autour du projet éolien de Moussonvilliers (61) Normandie Annexe 3 : Etude bibliographique chiroptères (28) Projet éolien de Moussonvilliers et Saint-Maurice les Charencey (61) Annexe 4 : Détermination du risque éolien pour les chiroptères (SFEPM – 2012) X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X X Légende : N = Réglementation Nationale Française Hab II, IV et V = Annexes II, IV et V de la directive de l’Union Européenne "Habitats, Faune, Flore" (X = espèce inscrite) Br = Annexe II (B2) et III (B3) de la Convention de Berne Bo = Annexe II de la Convention de Bonn LRHN = Liste Rouges des mammifères sauvages de Haute-Normandie LRF = Liste Rouge des espèces menacées de France LRE = Liste Rouge Européenne des espèces menacées LRM = Liste Rouge Mondiale des espèces menacées Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 35 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Annexe 2 Légende des symboles utilisés et résumé des différentes réglementations I PROTECTION RÉGLEMENTATION NATIONALE FRANÇAISE Arrêté du 23/04/07 fixant les listes des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire (JORF du 10/05/2007) Les espèces de chiroptères inféodées au territoire métropolitain sont protégées en France au titre de l’article L.411-1 du Code de l’Environnement et par l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (JORF du 10/05/2007) qui fixe la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les modalités de leur protection. La protection des sites de reproduction et des aires de repos des espèces est prévue dans le même arrêté du 23 avril 2007 sus cité. RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE Directive "Habitats-Faune-Flore" n°92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. (JOCE du 22/07/1992) Annexe II/a : espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la désignation de Zones Spéciales de Conservation. Annexe IV/a : espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte. Annexe V/a : espèces animales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion. Convention de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel de l’Europe. (JORF du 28/08/1990 et du 20/08/1996) Annexe II : espèces de faune strictement protégées Annexe III : espèces de faune protégées dont l’exploitation est réglementée. Convention de Bonn du 23 juin 1979 relative à la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage. (JORF du 30/10/1990) Annexe I : espèces migratrices menacées, en danger d’extinction, nécessitant une protection immédiate. Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées. II LISTE ROUGE MONDE, EUROPE, FRANCE : catégories IUCN 2001 de menace utilisées RE : espèce éteinte CR : En danger critique d’extinction EN : En danger VU : Vulnérable NT : Quasi menacé LC : Préoccupation mineure DD : Données insuffisantes NA : Non applicable NE : Non évalué Source : "La Liste rouge des mammifères menacés en Haute-Normandie", GMN, OBHN, 2013. 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Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Groupe Mammalogique Normand Sommaire Introduction ................................................................................................................. 1 Éléments bibliographiques et données de la base du GMN ......................................... 1 Références bibliographiques...................................................................................... 13 Annexes ...................................................................................................................... 14 Synthèse des données Chiroptères du GMN autour du projet éolien de Moussonvilliers (61) Normandie février 2013 Pour EDF Energies nouvelles Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 Synthèse des données Chiroptères du GMN autour du projet éolien de Moussonvilliers/61 Orne – Basse-Normandie Christophe RIDEAU Groupe Mammalogique Normand Mairie d’Epaignes 27260 Epaignes Introduction L’objectif de ce travail, réalisé à la demande d’EDF Energies nouvelles, est d’effectuer une synthèse des données disponibles dans la base de données du Groupe Mammalogique Normand (GMN), afin d’évaluer le risque éolien pour les Chiroptères dans le périmètre d’un projet situé sur la commune de MOUSSONVILLIERS (Orne). Ces infrastructures peuvent engendrer une mortalité importante chez ces espèces, pour la plupart menacées. La consultation de la base de données informatisée du Groupe Mammalogique Normand peut permettre de dresser une esquisse du peuplement chiroptérologique local. Éléments bibliographiques et données de la base du GMN L’extraction de la base informatisée du GMN a été réalisée sur 38 communes situées dans l’Orne et l’Eure dans un périmètre d’environ 10 kilomètres autour du projet éolien de Moussonvilliers. Cette extraction ne concerne pas les communes d’Eure-et-Loir puisque le GMN ne possède pas de données en région Centre. Au total, 367 données de chiroptères sont actuellement consignées dans la base de données du GMN. Il s’agit là d’un secteur prospecté de façon très hétérogène. Les communes du massif forestier du Perche et de la Trappe ont été très bien prospectées car plusieurs études spécifiques ont été réalisées par le GMN : inventaire du peuplement chiroptérologique de 2001 à 2002, suivi de gîtes artificiels de 2001 à 2012 et étude sur l’écologie de certaines espèces par radiopistage (voir références bibliographiques). Les très nombreuses données collectées lors de ces suivis n’ont pas toutes été saisies en raison de leur redondance et du fait qu’elles présentent principalement un intérêt dans le cadre des études elle-même. Cependant, les résultats de ces suivis sont intégrés à cette synthèse au niveau de l’analyse par espèce. La période de recueil des données s’étale de janvier 1982 à août 2012. 88,6% des observations sont postérieures à 2000. Les données de la décennie 80 semblent toujours d’actualité au regard des données récentes concernant la répartition des espèces, notamment pour les espèces rares localement (Grand Rhinolophe, Murin de Bechstein, Grand Murin…). La liste des communes sur lesquelles l’extraction a été réalisée est présentée en annexe 1. Au total, 20 communes présentent au moins une donnée positive de chiroptères. Le nombre de données par communes est présenté dans l’annexe 1 et sur la carte 1. Tab. 1 : Origine des données en fonction des types d’inventaire Nbre de données % Dénombrements en hibernation Capture au filet Ecoute au détecteur d’ultrasons Radiopistage Dénombrements en période de reproduction Autres (cadavres, ind. isolé ou en petit groupe dans des gîtes 77 122 40 30 35 21,0 33,2 10,9 8,2 9,5 59 16,1 4 1,1 naturels ou artificiels, indices de présence, etc.) Analyse de pelotes de réjection de rapaces Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 Carte 1 : Nombre de données chiroptères par commune accompagné de la localisation des observations et des gîtes d’hibernation dans un périmètre de 10 km autour du projet éolien de Moussonvilliers/61. 1 Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 2 Les résultats des séances de capture au filet fournissent près d’un tiers des données, suivis des dénombrements réalisés en hibernation, des observations directes principalement dans des gîtes (artificiels ou non) et des inventaires acoustiques. Le suivi des colonies de reproduction représente près de 9,5% des inventaires et, fait original, les suivis par radiopistage présentent ici près de 9% des observations alors que la découverte de restes osseux dans les pelotes de rejection à peine 1%. Seulement sept sites d’hibernation sont connus et contrôlés dans la partie normande du périmètre (tab. 2), auxquels s’ajoute un gîte connu du GMN en Eure-et-Loir au niveau des souterrains du château de la Ferté-Vidâme (28), propriété du Conseil général. L’importance des gîtes d’hibernation est présentée sur la carte 2. Les effectifs observés dans les gîtes d’hibernation sont faibles, à l’exception d’un ponceau forestier proche de l’ancienne Abbaye du Valdieu en forêt domaniale de Réno-Valdieu, sur la commune de Feings. Lors de période froid prolongé, celui-ci peut accueillir un effectif important de Barbastelle. En février 2012, 52 individus étaient présents sur un total de 82 chauves-souris, toutes espèces confondues. Il s’agit du rassemblement le plus important observé pour cette espèce patrimoniale en Normandie ce qui confère au site une importance régionale. Le gîte d’hibernation du château de la Ferté-Vidâme (28) accueille quelques individus de Murin à moustaches ; le Murin de Natterer et Daubenton ainsi que la Barbastelle. COMMUNE BUBERTRE FEINGS FEINGS FEINGS RANDONNAI RANDONNAI TOUROUVRE SITE Souterrain de la Maurie Acqueduc forestier de Valdieu 1 Ponceau D600 La Bigotière Ponceau D600 La Renardière Aqueducs route D918 L'Etoile du Perche Bourg / la Poste IMPORTANCE Mmy Régionale 4 Locale Locale Locale Locale Mbe 1 1 Mda 2 2 1 1 ESPECES Mna Mms 3 4 18 6 1 2 10 Ppi Bba Par 1 6 3 1 2 52 3 1 19 42 Tab. 2 : Sites d’hibernation autour de Moussonvilliers : importance d’après la hiérarchisation régionale et effectifs maximum observés pour chaque espèce depuis 2000. Mmy : Grand Murin ; Mbe : Murin de Bechstein ; Mda : Murin de Daubenton ; Mna : Murin de Natterer ; Mms : Murin à moustaches ; Ppi : Pipistrelle commune ;.Bba : Barbastelle ; Par : Oreillard roux. En dehors des études menées dans le massif forestier du Perche et de la Trappe et des suivis des quelques sites d’hibernations connus, la pression d’observation est faible. Seuls quelques inventaires ont été pratiqués de façon aléatoire, faute d’observateur résident localement. Par ailleurs, l’ensemble des grands étangs et des massifs forestiers privés (Forêt de Longny, Bois de Charencey, Bois de Villedieu…) ne sont pas accessibles aux observateurs. La carte 3 présente la localisation des observations par type d’inventaire. Bien que le niveau de connaissance soit hétérogène en fonction des communes, les informations disponibles permettent d’obtenir une bonne image du peuplement chiroptérologique local. Carte 2 : Hiérarchisation des gîtes d’hibernation connus dans un périmètre de 10 km autour de Moussonvilliers/61 (selon la méthode nationale, Plan interrégional d’Action pour les Chiroptères, 2009-2012) Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 3 Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 4 La liste suivante détaille les espèces rencontrées dans un périmètre (P) d’environ 10 km autour du site (élargi à la commune) , le nombre de données (NbD) pour chaque espèce, leur statut ainsi que leur vulnérabilité en Basse-Normandie d’après les travaux du GMN (1988, 2000 et 2004). Nom vernaculaire Nom scientifique Le Grand Rhinolophe Le Grand Murin Le Murin de Bechstein Le Murin de Daubenton Le Murin de Natterer Le Murin à moustaches Le Murin d’Alcathoe Le Murin à oreilles échancrées (Murin indéterminé) La Noctule de Leisler (Noctule indéterminée) La Sérotine commune La Pipistrelle commune La Pipistrelle de Kuhl La Pipistrelle de Nathusius (La Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius) La Barbastelle L’Oreillard gris L’Oreillard roux (Oreillard indéterminé) (Chiroptère indéterminé) Rhinolophus ferrumequinum Myotis myotis Myotis bechsteini Myotis daubentoni Myotis nattereri Myotis mystacinus Myotis alcathoe Myotis emarginatus (Myotis species) Nyctalus leisleri (Nyctalus species) Eptesicus serotinus Pipistrellus pipistrellus Pipistrellus kuhli Pipistrellus nathusii (Pipistrellus kuhli/nathusii) Barbastella barbastellus Plecotus austriacus Plecotus auritus (Plecotus species) (Chiroptera species) P NbD 3 3 3 3 3 3 3 3 (3) 3 (3) 3 3 3 3 (3) 3 3 3 (3) (3) 10 28 12 23 13 36 7 8 5 8 1 9 70 11 2 2 79 10 23 4 6 Statut Vulnérabilité RR R RR C R C R RR R C C C R R R C - V V V F F F ? V F F F F F V F F - Les espèces patrimoniales apparaissent en grisé. Le statut juridique des espèces figure en annexe. Légende : Statut : C = Commune R = Rare ou peu commune RR = Rare RRR = Très rare Vulnérabilité : N = Nulle F = Faible V = Vulnérable D = En danger Présence : 3 = espèce contactée ? = espèce dont la présence est possible (3) = groupe d’espèces contacté Dans un rayon de 10 kilomètres autour de Moussonvilliers, 16 espèces et 5 groupes d’espèces (dans lesquels peuvent figurer des espèces non listées ici comme Myotis brandti par exemple) ont été recensés, sur les 21 présentes en Normandie. Les captures au filet (n=38) étaient principalement consacrées aux inventaires et aux opérations de radiopistage réalisées en forêt du Perche et de la Trappe et de Réno-Valdieu. Seulement 4 séances ont été consacrées à des inventaires sur terrain de chasse et route de vol en dehors de ces massifs. Ce constat est valable également pour les inventaires acoustiques. Seules quelques communes situées au sud de l’Aigle (61) ont fait l’objet de prospections aléatoires, les autres ont été menées au sein du massif du Perche et de la Trappe. Carte 3 : Localisation des observations par type d’inventaire, hors hibernation, dans un périmètre de 10 km autour de Moussonvilliers/61. (Capture n=38, Ecoute au détecteur n=16) Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 5 Vingt et une colonies de reproduction de neuf espèces sont connues et suivies plus ou moins régulièrement en fonction des espèces (cf. tab. 3). Parmi elles, plusieurs concernent des espèces patrimoniales comme la Grand Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, la Barbastelle, la Noctule de Leisler et le Murin de Bechstein (voir localisation Carte 4). Il existe plusieurs observations se rapportant à des espèces migratrices sensibles : deux observations de Pipistrelle de Nathusius et huit de Noctule de Leisler. Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 6 ESPECE Barbastelle Grand Rhinolophe Murin à oreilles échancrées Murin de Bechstein Murin de Natterer Murin de Daubenton Noctule de Leisler Oreillard roux Pipistrelle commune COMMUNE BUBERTRE BUBERTRE BUBERTRE RANDONNAI LONGNY-AU-PERCHE TOUROUVRE LONGNY-AU-PERCHE RANDONNAI LE MAGE LA POTERIE-AU-PERCHE BUBERTRE RANDONNAI RANDONNAI TOUROUVRE LA POTERIE-AU-PERCHE LA POTERIE-AU-PERCHE LE MAGE LONGNY-AU-PERCHE LONGNY-AU-PERCHE MARCHAINVILLE TOUROUVRE LIEUDIT Forêt du Perche et de la Trappe - P228-229 Forêt du Perche et de la Trappe - P237 Forêt du Perche et de la Trappe - P96-99 Forêt du Perche et de la Trappe - P132-133-138 Ancien Prieuré L'Enclose Ancien Prieuré Forêt du Perche et de la Trappe - P127-126 Etang des Personnes Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163 Emplacement des Gîtes artificiels P234-232 Forêt du Perche - P133 - gîtes artificiels Forêt du Perche - P133 - gîtes artificiels Forêt du Perche - P202 - gîtes artificiels Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163 Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163 Bourg - église Ancien Prieuré Le Moulin des Isles Le Belloy Bourg - la Poste Effectif (adultes) Rayon d'action (km) 25 30 10 15 150 5 200 25 30 25 20 30 15 20 15 15 100 60 30 25 25 15 15 15 15 15 15 15 2 7 5 17 17 3 3 3 2 2 2 2 2 2 Tab. 3 : Colonies de reproduction connues autour de Moussonvilliers/61, effectifs d’adultes moyens dénombrés ou estimés et rayons d’actions moyen théorique en activité de chasse de chaque colonie. Pour cette dernière valeur il faut tenir compte des habitats exploités par chacune des espèces en chasse ! Détails par espèce ou groupe d’espèces : Les espèces dont le nom est encadré en noir sont celles dans la conservation est jugée prioritaire (inscrites à l’annexe 2 de la directive Habitats-Faune-Flore) mais peu exposées à une mortalité directe par collision avec les pales. Celles dont le nom est encadré en rouge sont considérées comme quasi-menacée en Europe ou/et en France et particulièrement exposées à une mortalité directe par collision. Les espèces dont le nom est souligné en rouge sont des espèces répandues (mais protégées) particulièrement exposées à une mortalité directe par collision. Le statut juridique et l’état de conservation des espèces (listes rouges UICN) sont disponibles en annexe 3. Grand Rhinolophe : 10 données dont 8 provenant du suivi de deux gîtes : - les combles de l’ancien prieuré de Longny-au-Perche occupés par au moins 150 femelles, ce qui en fait la plus grande colonie de mise-bas de Normandie en terme d’effectif, - les combles d’une habitation à Tourouvre occupés par 5 individus en transit et probablement en reproduction. Les autres données proviennent de captures de femelles gestantes en Forêt du Perche à Bresolettes le 14/05/2008 et à Bubertré le 23/06/2012. Î Niveau de connaissance moyen – Espèce rare – Niveau des populations faible – les peuplements forestiers, notamment ceux des grandes propriétés privées, doivent lui être très favorables. Carte 4 : Localisation des colonies de reproduction connues dans un périmètre de 10 km autour de Moussonvilliers/61. (n=21) Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 7 Grand Murin : 28 données dont 12 d’animaux capturés sur terrain de chasse en forêt du Perche et de la Trappe. Entre 2 et 4 individus utilisent régulièrement un groupe de 15 gîtes artificiels localisés dans ce même massif, à Tourouvre et des individus isolés fréquentent d’autres gîtes artificiels à Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 8 la Poterie-au-Perche et Randonnai. Entre 1 et 4 individus hibernent dans un ponceau forestier de la forêt de Réno-Valdieu et des individus isolés occupent les combles de l’église de Tourouvre en période estivale. Sur une commune voisine, non concernée par cette synthèse, une colonie d’environ 110 adultes est installée les combles de l’abbaye de Soligny-la-Trappe. Cette espèce peut chasser jusqu’à 15 km de son gîte et se déplacer vers des sites de transit et d’hibernation bien plus éloignés. L’espèce a également été capturée dans le bourg de Longnyau-Perche (1 ind.), entendue au détecteur dans le bourg des Aspres, deux individus ont été observés dans un caveau à Chaise-Dieu-du-Theil et un individu fréquentait un gîte artificiel au Mage. Î Niveau de connaissance moyen – L’espèce doit exploiter tous les habitats forestiers du secteur. Plusieurs colonies restent à découvrir en périphérie des grands ensembles forestiers. Le Perche ornais accueille la plus importante population de Grand Murin en hibernation avec près de 1000 individus. Murin de Bechstein : 12 données : - 6 ind. capturés le 2/07/2007 en forêt de Réno-Valdieu à Feings ; - 5 ind. capturés lors de 4 séances au filet réalisées en mai et juin 2012 en forêt du perche et de la Trappe ; - deux arbres-gîtes et une colonie de 35 individus découverts en juillet 2012 à Randonnai, en forêt domaniale du Perche, après radiopistage d’une femelle équipée d’un émetteur le 30/06/12 ; - des individus isolés observés en hibernation dans un ponceau forestier de la forêt de RénoValdieu le 19/02/2011, un pont de la RD918 à Randonnai le 12/02/2012 et dans une cavité de Burbertré le 15/01/1994. Î Niveau de connaissance faible – Espèce sans doute relativement répandue dans les massifs forestiers mais difficile à contacter. Murin de Daubenton : 23 données, majoritairement obtenue par capture au filet entre 1986 et 2012, soit au dessus du réseau hydrographique et des étangs forestiers (Chaise-Dieu-du-Theil, Feings, Le Mage, La Poterie-au-Perche) soit dans des habitats forestiers (Bubertré, Bresolettes, Tourouvre). 4 données d’hibernation : - 2 ind. le 15/02/1994 à Bubertré / La Maurie ; - 1 ind. le 24/01/2010 et 2 le 12/02/2012 dans un ponceau forestier de la forêt de Réno-Valdieu ; - 1 ind. sous un pont de la RD918 à Randonnai le 12/02/2012. Un pont est occupé aux Aspres avec 2 individus le 13/09/2005 et surtout une colonie de reproduction de 25 à 30 adultes occupe ponctuellement un gîte artificiel près de l’étang de Fortibert en forêt du Perche sur la commune de la Poterie-au-Perche. Î Niveau de connaissance moyen – Espèce répandue dans les habitats favorables, principalement sur le réseau hydrographique et surtout au niveau des étangs forestiers, habitat optimum de l’espèce. Murin à moustaches : 36 données, majoritairement en hibernation sur les 5 sites d’hibernation du secteur (1 à 18 individus, voir tab.2 pour les effectifs par site) plus 8 par capture au filet au Mage, Bubertré et Bresolettes, deux de restes osseux trouvés dans des lots de pelotes de réjection provenant de Feings (ancienne Abbaye du Valdieu) et une donnée obtenue au détecteur le 21/08/2011 à Burbertré en Forêt du Perche. Î Niveau de connaissance faible – Espèce visiblement peu fréquente en forêt et mais contactée régulièrement en hibernation. un ponceau forestier à Feings. Trois autres données proviennent de la capture de femelles adultes en forêt du Perche à Bubertré en mai et août 2012 ainsi qu’un mâle adulte capturé à Crulai au Bois de la Pierre en juillet 2005. Un gîte artificiel est occupé par une colonie de 48 individus au Mage en août 2000 (au moins 30 adultes) et deux arbres-gîtes occupés par deux individus a minima sont connus à la Poterieau-Perche près de l’Etoile du Perche et à Randonnai, parcelle 143. Î Niveau de connaissance faible – Espèce arboricole difficile à détectée, probablement répandue dans les peuplements forestiers. Murin d’Alcathoe : 7 données de capture au filet - 1 mâle adulte le 09/08/2003 à Feings, étang de la Courraigne ; - 3 individus le 02/07/2005 à Feings en forêt domaniale de Réno-Valdieu, parcelle 25 ; - 1 mâle adulte les 12/05/2008 et 30/06/2012 à Bresolettes, la Cherchinerie ; - 1 femelle juvénile le 12/05/2012 à Bubertré en forêt domaniale du Perche ; - 1 femelle adulte le 06/07/2012 à Bubertré, la Pile ; - 1 mâle adulte le 06/08/2012 à Bresolettes dans une parcelle forestière. Î Niveau de connaissance faible – Espèce exclusivement arboricole difficile à détecter, probablement répandue mais rare dans les peuplements forestiers. Murin de Brandt : Î Espèce potentiellement présente dans les habitats forestiers. Murin à oreilles échancrées : 8 données dont 2 de capture au filet à Longny-au-Perche le 19/08/1998 et à Feings le 2 juillet 2005 avec une femelle adulte capturée respectivement dans le bourg et en forêt de RénoValdieu. Les autres données se rapportent au suivi de la colonie présente dans le même site que celui du Grand Rhinolophe à Longny-au-Perche comptant environ 200 individus. Six individus ont également été observés au Mage en avril 2000. Î Niveau de connaissance faible – Espèce difficile à détecter sur ses terrains de chasse. Les peuplements forestiers sont très favorables à cette espèce en progression constante depuis deux décennies. D’autres colonies doivent occuper des bâtiments en périphérie des massifs forestiers. Murin indéterminé : 4 données dont 2 obtenues au détecteur d’ultrasons à Chaise-Dieu-du-Theil et St-Ouen-sur-Iton et 1 d’hibernation à Randonnai et 1 en capture à Bresolettes. Noctule de Leisler : 8 données provenant toutes du massif du Perche et de la Trappe où probablement deux colonies de 20 à 30 adultes occupent des gîtes artificiels à Randonnai et Bubertré. Il s’agit des seuls groupes reproducteurs connus en Basse-Normandie avec une colonie localisée en forêt de Bourse, près d’Alençon (61). Î Niveau de connaissance faible – La présence d’autres colonies sur les massifs forestiers privés proches de Moussonvilliers est très probable. Cette espèce très sensible à la présence d’éoliennes peut chasser à plus de 15 km de ses gîtes pour s’alimenter. Cette espèce migratrice peut également être plus fréquente aux passages printaniers et automnaux. Noctule indéterminée : 1 donnée le 06/07/2005 à Chaise-Dieu-du-Theil pouvant se rapporter indistinctement à la Noctule commune ou la Noctule de Leisler Murin de Natterer : 13 données dont 6 en hibernation dans deux sites du secteur en effectifs très faibles (cf. tab. 2) avec un maximum de 2 ind. 12/02/2012 dans un pont de la RD918 à Randonnai et 4 ind. dans Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 9 Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 10 Sérotine commune : 9 données, dont 7 obtenues au détecteur entre juillet 2001 et juillet 2007 à Tourouvre (Bourg), les Aspres (bourg), Vitrai-sous-l’Aigle, Chaise-Diue-du-Theil (Pont du Theil sur l'Iton), Crulai (bourg) et St-Michel-Tubœuf (bourg). Egalement 1 femelle adulte capturée à Longny-au-Perche le 19/08/1998 et 1 femelle juvénile capturée le 21/08/2002 à Bubertré (les Bruyères). Î Niveau de connaissance faible – Espèce probablement plus commune et répandue que ne le suggère ces données, plusieurs colonies doivent se trouver dans les bourgs et hameaux. Pipistrelle commune : 70 données obtenues aussi bien au détecteur, par capture et par suivi des gîtes d’hibernation sur 18 communes (voir liste en annexe 2). Six colonies sont connues localement (cf. tab. 3) dont une comportant plus de 100 adultes dans le bourg du Mage. Des mâles occupent régulièrement les gîtes artificiels placés en forêt du Perche et de la Trappe. En fin d’été, les femelles les rejoignent pour former des harems au moment des accouplements. Les groupes peuvent atteindre 6 ou 7 individus. Deux sites d’hibernation sont connus dans des bâtiments à Tourouvre (la Poste) et dans un pavillon forestier à Randonnai (l’Etoile du Perche). Î Niveau de connaissance moyen – Espèce commune et répandue fréquentant tous les biotopes et très sensible à la présence d’éolienne. Pipistrelle de Kuhl : 11 données dont 7 provenant d’inventaires acoustiques entre juillet 2001 et juillet 2007 à Tourouvre, Bubertré, Les Aspres, St-Ouen-sur-Iton et St-Michel-Tuboeuf. Des femelles adultes ont été capturées le 14/05/2008 à Bresolettes, les 23/06/2012 e t 16/08/2012 à Bubertré. Un cadavre a été découvert le 31/01/1985 à Chennebrun. Î Niveau de connaissance moyen – Espèce commune et répandue mais nettement moins abondante que la Pipistrelle commune. Elle est très sensible à la présence d’éolienne. Pipistrelle de Nathusius : 2 données obtenues au détecteur le 21/08/2001 à Bubertré en forêt du Perche et de la Trappe. Î Niveau de connaissance faible – Espèce sans doute de passage au printemps et en automne dans ce secteur, notamment aux abords des étangs forestiers mais aucune recherche spécifique n’a été menée. Cette espèce est très sensible à la présence d’éoliennes. Pipistrelle de Kuhl / Pipistrelle de Nathusius : 2 données au détecteur du 30/08/2001à la Poterie-au-Perche (Etang de Fortibert) et du 14/07/2004 à Vitrai-sous-l’Aigle pouvant se rapporter indistinctement à l’une des deux espèces. Barbastelle : 79 données dont 18 de captures au filet obtenues exclusivement en forêt du Perche et de la Trappe. Une étude sur l’écologie de cette espèce a été menée en 2012 sur ce massif où treize individus ont été suivis par radiopistage au cours de 3 périodes de 15 jours en mai, juin-juillet et août. Les captures ont été réalisées pour équiper les animaux d’émetteurs. Cette étude a permis de localiser 43 arbres-gîtes et identifié a priori 4 groupes reproducteurs distincts composés de 20 à 30 individus chacun, avant mise-bas. Les animaux occupent des gîtes arboricoles sous des écorces décollées et des fissures étroites dans des troncs ou des branches. Les animaux chassent le long des lisières arborées dans le bocage jusqu’à 16 km de leur gîte. Quatre sites d’hibernation sont connus localement sous des ponts. Ceux-ci ne sont occupés qu’après des périodes de froid prolongé (cf. tab. 2). L’un d’entre eux, situé en forêt de Réno- Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 11 Valdieu, accueille le rassemblement le plus important connu en Normandie avec 52 individus le 12/02/2012. Î Niveau de connaissance moyen – Espèce répandue mais peu abondante. D’autres groupes reproducteurs doivent être présents dans les massifs forestiers voisins, notamment les bois de Charencey, la forêt de Longny, etc. En fonction de sa hauteur de vol lors de ses déplacements, l’espèce pourrait être ponctuellement victime de collision avec des pales. Oreillard gris : 10 données dont 9 provenant de séances de capture au filet réalisées entre le 19/08/1998 et le 18/05/2012 à Longny-au-Perche (3 mâles ad.), la Poterie-au-Perche (2 mâles ad.), Tourouvre (11 ind.), Crulai (1 femelle immature), Bresolettes (5 femelles) et Bubertré (2 mâles adultes et 1 femelle adulte). Un individu a été trouvé mort le 31/01/1985 à Chennebrun. Î Niveau de connaissance faible – Espèce relativement fréquente dans les milieux forestiers. Les gîtes de cette espèce forestière sont à rechercher en milieu bâti. Oreillard roux : 23 données dont 9 obtenues par capture au filet en forêt du Perche (Bubertré, Bresolettes, Tourouvre, Randonnai), en forêt de Réno-Valdieu (Feings) ainsi qu’à Longny-au-Perche (bourg) et Crulai (Bois de la Pierre). Au moins trois colonies de reproduction occupent les groupes de gîtes artificiels placés en forêt du Perche à Randonnai, la Poterie-au-Perche et Tourouvre. En hibernation, l’Oreillard roux peut utiliser les mêmes gîtes que le Murin à moustaches, la Barbastelle et le Murin de Natterer (cf. tab. 2) avec un effectif maximum de 6 individus observés dans un ponceau de la forêt de Réno-Valdieu à Feings en février 2012. Î Niveau de connaissance moyen – Espèce probablement fréquente en milieu forestier. Oreillard indéterminé : 4 données d’hibernation (Bubertré / la Maurie) pouvant se rapporter indistinctement à l’Oreillard roux ou l’Oreillard gris. En conclusion Avec 16 espèces contactées, le peuplement chiroptérologique local est particulièrement riche, notamment en raison de la présence de grands ensembles forestiers associés à un bocage dégradé à grande échelle, mais encore fonctionnel, permettant de connecter les réseaux de gîtes aux terrains de chasse des espèces à grand rayon d’action. Parmi ces 16 espèces, cinq d’entre elles sont particulièrement sensibles à la présence d’éoliennes : les trois pipistrelles, la Noctule de Leisler et la Sérotine commune. Cependant, si l’on considère que le projet de parc éolien de Moussonvilliers se situe dans une zone où les habitats sont très dégradés par l’intensification agricole, il nous semble pertinent de poursuivre les études environnementales destinées à préciser les enjeux. Concernant les chiroptères, seul un diagnostic de terrain permettra de déterminer si oui ou non il existe des enjeux forts sur le site notamment en terme de: présence/absence des noctules occupant dans les massifs forestiers voisins et du niveau d'activité des espèces "communes" sensibles à la présence de machines. Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 12 Références bibliographiques Annexes GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (1988) – Mammifères sauvages de Normandie : statut et répartition. Groupe Mammalogique Normand, Fresné-sur-Sarthe, 286 p. GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2000) – Liste Rouge des Mammifères menacés de Haute-Normandie. Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie & GMN, 22 p. ème GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2004) – Mammifères sauvages de Normandie : statut et répartition. 2 éd., Groupe Mammalogique Normand, Condé-sur-Noireau, 306 p. GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2003) – Inventaire des Chiroptères en Forêt domaniale du Perche et de la Trappe. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de Basse-Normandie, 51 p. + annexes. GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2004) – Suivi des populations de Chiroptères en forêt domaniale du Perche et de la Trappe – année 2004. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de BasseNormandie, 14 p. GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2007) – Suivi des populations de Chiroptères en forêt domaniale du Perche et de la Trappe par contrôle de gîtes artificiels et recherche d’arbres-gîtes – années 2005 & 2006. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de Basse-Normandie, 16 p. GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (à paraître) – Bilan du suivi par radiopistage de la Barbastelle en forêt du Perche et de la Trappe. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, Conseil Régional Basse-Normandie. Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 13 Annexe 1 : Liste des communes concernées par l’extraction de données Annexe 2 : Nombre de données par espèce et par commune possédant au moins une donnée de chiroptères Annexe 3 : Statut légal des Chiroptères de Normandie Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 14 Annexe 1 NOM COMMUNE ARMENTIERES-SUR-AVRE LES BARILS BOURTH CHAISE-DIEU-DU-THEIL CHENNEBRUN GOURNAY-LE-GUERIN MANDRES PULLAY SAINT-CHRISTOPHE-SUR-AVRE SAINT-VICTOR-SUR-AVRE VERNEUIL-SUR-AVRE AUTHEUIL BEAULIEU BRESOLETTES BUBERTRE CHANDAI CRULAI FEINGS L'HOME-CHAMONDOT IRAI LA LANDE-SUR-EURE LONGNY-AU-PERCHE LE MAGE MALETABLE MARCHAINVILLE MOULICENT MOUSSONVILLIERS NEUILLY-SUR-EURE NORMANDEL LA POTERIE-AU-PERCHE RANDONNAI LES ASPRES SAINT-MAURICE-LES-CHARENCEY SAINT-MICHEL-TUBOEUF SAINT-OUEN-SUR-ITON TOUROUVRE LA VENTROUZE VITRAI-SOUS-LAIGLE Nbre de données 0 0 0 6 2 0 0 0 0 0 0 0 0 32 114 0 8 42 1 2 1 19 16 0 1 0 0 0 0 19 40 12 0 3 6 38 2 3 367 Liste des communes concernées par l’extraction de données et nombre de données disponibles par communes INSEE 27019 27038 27108 27137 27155 27291 27383 27481 27521 27610 27679 61016 61034 61059 61065 61092 61140 61160 61206 61208 61220 61230 61242 61247 61250 61296 61299 61305 61311 61335 61343 61422 61429 61432 61440 61491 61500 61510 Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 Annexe 2 Nombre de données par espèce et par commune possédant au moins une donnée de chiroptères Nom INSEE BRESOLETTES BUBERTRE CHAISE-DIEU-DU-THEIL CHENNEBRUN CRULAI FEINGS IRAI LA LANDE-SUR-EURE LA POTERIE-AU-PERCHE LA VENTROUZE LE MAGE LES ASPRES L'HOME-CHAMONDOT LONGNY-AU-PERCHE MARCHAINVILLE RANDONNAI SAINT-MICHEL-TUBOEUF SAINT-OUEN-SUR-ITON TOUROUVRE VITRAI-SOUS-LAIGLE Total Grand Rhinolophe Grand Murin Murin de Bechstein Murin de Daubenton Murin de Natterer Murin à moustaches Murin d'Alcathoe 1 1 4 6 1 2 4 1 5 1 3 1 17 3 2 Murin à oreilles échancrées Murin Noctule de Noctule Sérotine Pipistrelle indéterminé Leisler indéterminée commune commune 1 1 1 2 1 1 1 5 11 1 Pipistrelle Pipistrelle de de Kuhl Nathusius 1 4 Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius Barbastelle 8 44 2 1 3 1 3 3 1 1 1 1 6 4 2 3 6 2 1 8 2 2 4 1 1 1 4 1 6 4 1 3 6 1 1 4 1 2 10 4 28 1 12 23 13 36 7 8 4 8 1 1 1 1 1 9 2 2 1 6 2 2 3 1 3 1 6 1 1 21 1 70 2 8 2 1 1 1 Oreillard Oreillard Oreillard roux gris roux ou gris 2 3 1 1 1 3 1 7 3 1 2 1 1 1 2 5 1 1 2 11 2 5 Chauvesouris 2 1 2 Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013 5 2 5 1 79 10 1 1 23 4 6 Total 32 114 6 2 8 42 2 1 19 2 16 12 1 19 1 40 3 6 38 3 367 Annexe 3 Avril 2013 Etude bibliographique chiroptères (28) Projet éolien de Moussonvilliers et St Maurice les Charencey (61) Eure-et-Loir Nature Maison de la Nature Rue de Chavannes 28630 Morancez Tél : 03.37.30.96.96 E-mail : [email protected] www.eln28.org Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014 Le projet d’implantation du parc éolien de Moussonvilliers et Saint Maurice les Charencey se situe dans le département de l’Orne. Cependant le périmètre d’influence et donc d’étude est plus large. Un rayon d’étude de 10 kilomètres autour du zonage est nécessaire. 5 communes d’Eure-et-Loir sont concernées : Boissy-les-Perches, Rohaire, La chapelle Fortin, La Ferté Vidame et Lamblore. Une recherche bibliographique concernant la présence de chauvessouris sur ces communes est ainsi effectuée. La carte ci-dessous permet de visualiser les communes indiquées. Elle constitue un vaste éco-complexe à forte dominance d’habitats forestiers. Tous ces massifs forestiers, majoritairement composés d’essences feuillues, sont associés à des landes et à de nombreux milieux humides : étangs riches en végétation aquatique et bordés de larges mégaphorbiaies, tourbières, praires humides. La multiplicité des habitats naturels et de leurs liens fonctionnels, les bonnes pratiques sylvicoles et agricoles, et la quiétude globale du site sont favorables à la nidification et au stationnement de nombreuses espèces d’oiseaux. La ZSC « Arc Forestier du Perche d’Eure-et-Loir » FR 2400550. Ces massifs boisés du Perche d’Eure-et-Loir d’une superficie de 521,7 ha, tirent leur grand intérêt écologique de leur ancienneté et de l’humidité qui y règne. Leur disposition en arc de cercle sur des collines leur confère un intérêt paysager indéniable. A noter également la présence d’un ensemble de tourbières et de hêtraies atlantiques. 3 ZNIEFF de type I sont présentes sur le secteur d’étude. La ZNIEFF n°240030460 « Etang de la Gohière » sur la commune de La Chapelle Fortin. Ce zonage est intéressant pour les habitats qu’il abrite ainsi que pour sa fonctionnalité. La ZNIEFF n°240001111 « Bassins des Mousseuses » sur la commune de la Ferté Vidame. C’est un ensemble de deux bassins du château de la Ferté Vidame, d’un petit étang, d’une prairie à joncs acutiflores et d’une aulnaie marécageuse. La ZNIEFF n°240030463 « Bois des Rableux » sur la commune de Lamblore. Ce boisement n’est pas particulièrement riche mais il abrite une station de Daphne mezereum (2ème station connue pour la Région Centre). Source : Données IGN Scan 25 Réalisation : Eure-et-Loir Nature Date : Avril 2013 Aucun de ces zonages ne mentionne la présence de chiroptères. Ils sont tous localisés sur la carte ci-après. Plusieurs zonages sont présents sur le secteur d’étude. Il s’agit de zones Natura 2000 avec la présence d’une Zone de Protection Spéciale (ZPS) pour les oiseaux et d’une Zone Spéciale de Conservation (ZSC) pour les habitats et de secteurs d’inventaire de Zones Naturelles d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF). La ZPS « Forêts et Etangs du Perche » FR 2512004. 2 3 Source : Données IGN Scan 25 Réalisation : Eure-et-Loir Nature Date : Avril 2013 La connaissance sur la répartition et la localisation des chiroptères en Eure-et-Loir est assez faible. Si les principaux sites d’hivernage sont suivis depuis des années, tous les petits sites et les colonies de reproduction sont très mal connus. a/ Les sites d’hivernage Un site d’hivernage est identifié sur la commune de la Ferté-Vidame au niveau des ruines du Château. Ce dernier abrite entre 5 et 8 espèces de chiroptères différentes avec plus ou moins 100 individus selon les années. Un suivi est réalisé depuis 4 ans. Les résultats sont détaillés dans le tableau ci-après. espèces Murin à oreilles Echancrées Murin à Moustache Murin de Daubenton Murin de Natterer Murin de Bechstein Grand murin Murin sp. Oreillard roux Oreillard gris Oreillard sp. Grand rhinolophe Petit rhinolophe Pipistrelle commune Pipistrelle sp. Barbastelle Total 2010 2011 2012 2013 0 87 5 13 0 33 6 0 0 0 0 0 0 0 0 144 0 0 0 50 72 103 1 2 16 1 1 3 0 2 0 0 5 21 0 1 0 4 2 4 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 1 57 0 1 86 0 0 0 147 En 2013, une partie de l’aqueduc localisé à côté des ruines du château a été prospectée. 10 individus ont été découverts (1 murin de Natterer, 5 murins à moustache, 2 murins de Daubenton et 2 chauves-souris indéterminées). Les deux espèces les plus représentées sont le murin à moustache et le grand murin. Une méthodologie nationale de hiérarchisation de l’intérêt des gîtes à chiroptères (ROUE, 2004) existe et permet de classer l’intérêt des cavités qui abritent des chiroptères. Le calcul est expliqué ci-dessous et appliqué au site de La Ferté-Vidame. L’importance du site est égale à Ke (Tg x Ic) où Ke = coefficient de l’espèce déterminée par rapport à la rareté de l’espèce concernée au niveau européen et national Tg = Type de Gîte ; Reproduction (R), Hivernage (H), Estivage (E), Transit (T) R et H sont multipliés par 2 du fait de leur importance dans la biologie des chiroptères. Ic = Importance des colonies 4 5 Le calcul est fait pour chaque espèce et pour chaque utilisation du site et les chiffres sont additionnés. Il faut un minimum de 5 individus pour calculer l’Ic. Calcul pour le site de la Ferté Vidame : 3(2x2) + 3(2x1) + 3(2x1) + 4(2x2) = 38 La classification étant la suivante : - site d’intérêt international : note ROUE Finale supérieure à 110 points - site d’intérêt national : note ROUE Finale entre 80 et 110 points - site d’intérêt régional : note ROUE Finale entre 50 et 80 points - site d’intérêt départemental : note ROUE Finale entre 15 et 50 points - site d’intérêt local : note ROUE Finale entre 4 et 15 points Source : Données IGN Scan 25 Réalisation : Eure-et-Loir Nature Date : Avril 2013 Les ruines du château de la Ferté-Vidame est un site d’importance départemental. b/ Les sites et données de reproduction Aucun site de reproduction n’est connu sur les communes faisant l’objet de l’étude bibliographique. Cependant lors des prospections hivernales des ruines du château de La Ferté-Vidame, des traces de guano ont été vues et laissent supposer une utilisation du site l’été et donc potentiellement une colonie de reproduction. Une vérification en été serait nécessaire. Si la présence d’une colonie de reproduction est avérée, la note de l’importance du site changerait et potentiellement pourrait classer celui-ci comme site intérêt régional. Sur les communes de l’étude, il existe des données ponctuelles de présence de chauvessouris en période de reproduction. Ces dernières sont détaillées dans le tableau ci-dessous. Elles ont été récoltées à l’aide d’un détecteur à ultrason Pettersson D240X en réalisant des points d’écoute dans le cadre d’inventaires ayant pour but d’augmenter la connaissance sur les groupes d’espèces peu connus de notre département. Espèces Murin de Natterer Pipistrelle commune Pipistrelle commune Pipistrelle commune Pipistrelle commune Murin de Bechstein Pipistrelle commune Murin de Daubenton Murin de Daubenton Pipistrelle commune Pipistrelle de Nathusius Sérotine commune Pipistrelle commune Commune La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté Vidame La Ferté vidame La Ferté vidame La Ferté vidame Les Réssuintes Les Réssuintes Lieu-dit Etang de Prémoteux Etang de Prémoteux Rond Saint Simon Les Rigaudières La Grande Tasse La Grande Tasse Rond de la Borde Rond de la Borde Bassin de Mousseuse Bassin de Mousseuse Bassin de Mousseuse Date 17/07/2012 27/08/2012 27/08/2012 27/08/2012 17/07/2012 17/07/2012 27/08/2012 27/08/2012 17/07/2012 27/08/2012 27/08/2012 17/07/2012 27/08/2012 5 espèces sont présentes sur les communes de l’étude et une supplémentaire sur une commune voisine. La carte ci-après localise ces données. Ces données correspondent à des points d’écoute ponctuels et ne sont pas exhaustives. 7 6 IV/ Les espèces présentes et leur biologie a/ Espèces La pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est la plus petite espèce d’Europe. C’est une espèce anthropophile qui vit principalement dans les villages et les grandes villes, mais elle est aussi présente dans les parcs, les jardins, les bois, les forêts. Les colonies occupent toutes sortes de gîtes, qu'ils soient arboricoles (trous de pic, fentes, fissures ou autres arbres creux) ou anthropiques (nichoirs, habitations). C’est une espèce sédentaire qui se nourrit principalement d’insectes. C’est une espèce commune. Elle a été entendue sur le site en période de reproduction. La pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) est une espèce typiquement sylvestre. Ses colonies préfèrent les arbres creux ou fissurés aux bâtiments. Elle se rencontre dans les forêts de feuillus et de résineux, dans les parcs, plus rarement en zone urbaine. Quand l'occasion lui en est donnée, elle affectionne particulièrement les nichoirs. La Pipistrelle de Nathusius est la plus spécialisée du genre, et se nourrit essentiellement de petits diptères (moustiques et moucherons). De son vol rapide et rectiligne, elle chasse en forêt à mihauteur (jusqu'à 15 m de haut), au-dessus de l'eau, des chemins, et des lisières. Cette espèce est quasi-menacée selon la liste rouge nationale des mammifères. Ce statut signifie que l’espèce sera menacée si aucune action n’est engagée pour la protéger. Elle est présente sur toute la région Centre essentiellement en solitaire. C’est une espèce migratrice dont les effectifs fluctuent au fil des saisons. Espèce de haut vol, elle figure en tête de liste des victimes des éoliennes. Un seul contact a été enregistré sur le secteur d’étude. Le murin de Daubenton (Myotis daubentoni) est de taille moyenne à petite. Il est surtout présent en plaine. C’est une espèce forestière dont le besoin en eau est fort. Les gîtes sont dans les arbres creux, mais aussi dans les greniers ou sous les ponts. Il hiverne dans des grottes. Les animaux sortent à la fin du crépuscule pour chasser le plus souvent au dessus de l'eau. De leur vol rapide et agile, ils prospectent la surface de l'eau (de 5 à 20 cm au dessus) pour y capturer des proies (principalement des insectes aquatiques, mais parfois aussi des alevins). Il chasse également de petits insectes (moustiques, tipules et papillons de nuit) jusqu'à 5 m de hauteur autour des arbres. Son territoire de chasse ne dépasse pas 5 km autour du gîte. Les inventaires ont permis d’identifier deux individus sur le secteur d’étude. Le murin de Natterer (Myotis nattereri) a un statut mal connu. Cependant, il a une préférence pour les milieux forestiers. On le trouve aussi aux abords de zones humides, de bois, de parcs, et d'agglomérations. Les colonies occupent des arbres creux, ou des nichoirs, plus rarement des bâtiments 8 (fissures, ou greniers). On les trouve aussi régulièrement sous les ponts. Les quartiers d'hiver sont dans les galeries, les grottes, les caves. De son vol lent, le Vespertilion de Natterer chasse à faible hauteur, à la nuit tombée, et peut faire du sur-place. Ses ailes étroites lui permettent de chasser dans des espaces restreints. C’est un spécialiste de la forêt qui recherche des diptères à proximité de l'eau (mares, ruisseaux). La Sérotine commune (Eptesicus serotinus) est une espèce de grande taille. Espèce anthropophile de plaine, on trouve la Sérotine commune dans les agglomérations avec des parcs, des jardins, des prairies, et au bord des grandes villes. Les colonies se rassemblent généralement dans les combles, où les individus se cachent (sous les chevrons ou les poutres). Certains individus isolés (des mâles) se glissent dans les fissures des poutres ou derrière les volets. Les quartiers d'hiver sont inconnus, même si certaines sérotines vont dans les grottes ou les caves, et si certaines restent dans les greniers ou les églises. Les gîtes sylvestres semblent tout de même les intéresser, ils pourraient constituer la majorité des quartiers d'hiver. Après la copulation à la fin août, les colonies regroupent jusqu'à 100 femelles d'avril à mai. Timides, elles ne supportent pas le dérangement, et peuvent disparaître immédiatement après l'intrusion indésirable d'un homme dans le gîte. Avec son vol lent à mi-hauteur, la Sérotine commune fait de grands cercles dans les jardins, au bord des bois, autour des lampadaires, et au dessus d'autres zones anthropisées, pour chaser des coléoptères et des papillons de nuit. Il est possible qu'elle aille chercher des proies sur les branches et au sol. Elle est capable de traverser de grandes étendues dépourvues de végétation pour rejoindre son territoire de chasse (à moins de 5 km du gîte), même à haute altitude. La Barbastelle d’Europe (Barbastella barabstellus) est une espèce de taille moyenne au museau aplati. Elle possède une mâchoire faible qui lui permet de manger uniquement de petits insectes tendres. Elle est typique des régions boisées de plaine. Elle préfère très nettement les forêts mixtes âgées (plus de 100 ans) à strates buissonnantes, dont elle exploite les lisières extérieures (y compris la cime des arbres) et les couloirs intérieurs (les chemins). C’est une espèce résistante au froid (elle accepte les températures négatives) et elle affectionne particulièrement les gîtes dans les arbres (fentes et écorces décollées). On trouve les colonies les plus importantes dans les bâtiments s’ils présentent des espaces étroits. Elle peut fréquenter des grottes ou des caves pour passer l'hiver lorsqu’il est rigoureux. La Barbastelle peut parcourir 300 km entre ses gîtes de reproduction et ses sites d'hivernage. La Barbastelle d’Europe est en nette régression dans plusieurs pays Européens depuis une cinquantaine d’années. En Région Centre et en Eure-et-Loir, son statut est mal connu. Cette espèce est d’intérêt communautaire au titre de la Directive Habitat. Le Grand Murin (Myotis myotis) figure parmi les plus grandes espèces de chiroptères d’Europe. Cette espèce exploite des paysages diversifiés avec une alternance de milieux ouverts et d’espaces fermés. Les colonies occupent plutôt des bâtiments en été et plutôt des cavités en 9 hiver. Le grand murin affectionne de préférence les prairies comme territoire de chasse. Cette espèce est très sociable. Le grand murin chasse à la nuit tombée de gros insectes qu'il capture au sol (carabes, hannetons, criquets, grillons, papillons, araignées). Cette espèce est considérée comme menacée en Europe. Elle est assez commune en région Centre (plusieurs milliers d’individus en hivernage). En Eure-et-Loir ses effectifs en hivernage varient entre 200 et 300 individus. Ils sont en régression de 10% en 10/20 ans en région Centre. Cette espèce est d’intérêt communautaire au titre de la Directive Habitat. L’Oreillard roux (Plecotus auritus) est une espèce qui se reconnait facilement à ses grandes oreilles qui sont quasiment aussi longues que son corps. C’est une espèce caractéristique des forêts claires de feuillus et de conifères, des plaines et des moyennes montagnes (observé jusqu'à 2000 m). On la connaît aussi fréquentant les parcs et jardins des villages et des villes. On trouve les colonies de reproduction dans les fentes des arbres, les nichoirs et les greniers. Les caves, galeries, grottes, arbres et bâtiments peuvent constituer leurs quartiers d’hiver. C’est une espèce sédentaire qui ne parcourt que quelques kilomètres entre les gîtes de reproduction et les quartiers d’hivernage. C’est une espèce exclusivement insectivore qui chasse habituellement à moins de 2 km de son gîte. Elle ne semble pas en danger. Le Murin à Moustache (Myotis mystacinus) est le plus petit représentant des murins. Il fréquente des milieux diversifiés ouverts à semi-ouverts : zones boisées et d’élevage, villages, jardins et milieux forestiers humides. Le Murin à moustaches installe ses colonies de parturition en général dans des espaces disjoints plats en bâti (linteaux, volets, bardages et ponts) et plus rarement en arboricole (écorce décollée). Il est présent sur toute la région, plus rare dans le nord. Les effectifs hivernaux s’élèvent à plus de 3800 individus. Bien que ce chiffre ne représente qu’un fragment de la population, il indique une baisse depuis le début des suivis. Aucune menace précise ne semble expliquer cette érosion, peut-être s’agit-il simplement d’une dégradation générale de ses habitats. Le Murin de Bechstein (Myotis Bechsteini) est une espèce typiquement forestière qui semble préférer les vieilles forêts de feuillus à strates buissonnantes. Il montre une préférence pour les cavités arboricoles qu’il quitte rarement. On le retrouve parfois dans certains bâtiments pour se reproduire et dans certaines cavités pour hiverner. Cette espèce solitaire exploite la strate buissonnante dans laquelle elle chasse les proies disponibles sur le feuillage et au sol. Il lui arrive aussi d'aller vers les espaces herbacés (clairières et parcelles en régénération) ou dégagés de végétation (allées forestières). La sélection des territoires de chasse dépend étroitement des cavités présentes sur le site, un nombre insuffisant de gîtes entraîne la désertion par l'espèce. 10 Le statut de protection des espèces présentes est indiqué dans le tableau ci-dessous. Nom latin Barbastella barbastellus Eptesicus serotinus Myotis Bechsteini Myotis daubentoni Myotis myotis Myotis mystacinus Myotis nattereri Pipistrellus nathusii Pipistrellus pipistrellus Liste rouge natinale Espèce Barbastelle d'Europe Sérotine commune Murin de Bechstein Murin de Daubenton Grand murin Murin à moustache Murin de Natterer Pipistrelle de Nathusius Pipistrelle commune Protection nationale Liste rouge nationale Oui Oui Oui Oui Oui Oui Oui LC LC NT LC LC LC LC Oui Oui NT LC Directive Habitat Annexe II Annexe II Annexe II NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de conservation spécifiques n’étaient pas prises) LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque de disparition de France est faible) Conclusion Les éléments de la présente étude bibliographique mettent en évidence une possible fréquentation des chauves-souris dont certaines sensibles aux éoliennes au niveau du projet de parc éolien. Il semble ainsi judicieux de réaliser une étude spécifique sur les chiroptères au sein du zonage du futur parc avec une écoute au sol et en altitude en période de reproduction et de migration des chauves-souris afin de mesurer la fréquentation du site et ainsi le risque sur les populations de chiroptères. 11 12 Mortalité par éoliennes en Europe de 2003 à 2012 - informations reçues au 02/04/2013 Espèces AT CH CR CZ DE ES EE FR GR IT NL NO PT PL SE UK Nyctalus noctula 1 5 1 24 3 597 1 12 10 N. lasiopterus 1 6 21 5 N. leisleri 192 1 1 81 15 32 57 2 Nyctalus spe. 16 2 Eptesicus serotinus 7 39 2 1 1 0 3 14 E. isabellinus 117 1 E. serotinus / isabellinus 15 11 E. nilssonii 1 1 8 2 2 Vespertilio murinus 2 70 1 3 1 2 Myotis myotis 2 2 2 M. blythii 4 M. dasycneme 3 M. daubentonii 2 4 M. bechsteinii 1 M. emarginatus 1 1 M. brandtii 1 M. mystacinus 2 2 Myotis spe. 3 Pipistrellus pipistrellus 1 15 229 1 1 3 344 73 263 P. nathusii 5 12 5 2 2 409 83 34 2 P. pygmaeus 28 1 1 1 41 120 5 P. pipistrellus / pygmaeus 34 1 1 483 24 54 P. kuhlii 4 44 32 82 P. pipistrellus / kuhlii 18 Pipistrellus spe. 2 21 20 2 81 3 85 Hypsugo savii 28 10 40 4 1 44 28 Barbastella barbastellus 1 2 Plecotus austriacus 1 6 Plecotus auritus 5 Tadarida teniotis 19 23 1 Miniopterus schreibersii 2 2 4 Rhinolophus ferrumequinum 1 Rhinolophus mehelyi 1 Chiroptère indéterminé 36 320 1 175 8 1 15 96 2 30 7 Total 27 2 8 20 1664 1191 3 936 203 16 36 1 812 29 47 11 Total 654 33 381 18 67 118 26 14 79 6 4 3 6 1 2 1 4 3 930 554 197 597 162 18 214 155 3 7 5 43 8 1 1 691 5006 AT = Autriche CH = Suisse CR = Croatie, CZ = Rep. tchèque, D = Allemagne ES= Espagne EE = Estonie, FR = France, GR = Grèce IT = Italie, NL = Pays-Bas NO = Norvège, PT = Portugal, PL = Pologne, SE = Suède, UK = Royaume-Uni INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 1 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN TYPE DE PROCÉDURE 1 Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE 9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE Code régional : 00000203 / Zone de type 1 Centre 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT NATIONAL 240030437 4-ANNÉE DE DESCRIPTION 01/01/2005 ANNÉE DE MISE A JOUR ETANGS DES BAUCHIOTS 10-CRITÈRES D'INTÉRÊT a) Patrimonial - 10 Ecologique - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames b) Fonctionnel 5-LOCALISATION - 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales c) Complémentaire a) Commune(s) : - Ferté-Vidame (28149) b) Altitude(s): 260 m 11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES à m. Mammifères c) Superficie: 3,66 hectares. Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Insectes Autres Phanérogames Ptéridophytes Bryophytes Algues Champignons Lichens Habitats Bon Bon Nulle Nulle Nulle Nulle Invertébrés d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent : - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle 12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE f) ZNIEFF liée : a) Critère de délimitations - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) - 01 Répartition des espèces (faune, flore) 6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE - 02 Répartition et agencement des habitats - 03 Fonctionnement et relation d'écosystèmes b) Commentaire de délimitations - CBNBP (VUITTON G.) - Le contour est calé sur les limites de l’étang et de ses rives. 7-TYPOLOGIE DES MILIEUX a) Milieux déterminants NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240030437 13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL 22.313 Source Surface : Surface indicative en % Surface* Observation* Observation : Période d'observation Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu CBNBP (VUITTON G.) 20% - Cette ZNIEFF se situe à environ 4 km au Sud-Est du bourg de la Ferté-Vidame. Il s’agit d’un très bel étang (sur le plan écologique) de la forêt de Senonches abritant une dizaine d’espèces déterminantes, dont 3 sont protégées : Luronium natans, Littorella uniflora et Pilularia globulifera. profondes 240030437 22.42 Végétations enracinées immergées CBNBP (VUITTON G.) 30% 2005 240030437 22.43 Végétations enracinées flottantes CBNBP (VUITTON G.) 30% 2005 240030437 31.11 Landes humides atlantiques septentrionales CBNBP (VUITTON G.) 20% 2005 a) Commentaires sur la géomorphologie c) Milieux périphériques NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240030437 41.122 14-AUTRES COMMENTAIRES Source Surface : Surface indicative en % Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques Surface* Observation* - Observation : Période d'observation CBNBP (VUITTON G.) 2005 b) Commentaires sur les activités humaines - 8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS c) Commentaires sur les statuts de propriété a) Géomorphologie - 31 Etang - - 57 Vallon b) Activités humaines d) Commentaires sur les mesures de protection - 00 Pas d'activité marquante - PNR du Perche c) Statuts de propriété - 01 Propriété privée (personne physique) e) Commentaires sur les facteurs d'évolution d) Mesures de protection - - 80 Parc Naturel Régional e) Autres inventaires f) Commentaires sur les habitats - Page 1 Page 2 CBNBP (DUPRE R.) 1 CBNBP (DUPRE R.) 15-SOURCES/INFORMATEURS Inventeur CBNBP (VUITTON G.) Auteur Inventeur Type Inventeur Année de Titre publication Page 3 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 2a TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE Centre IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE Code régional : 00000203 / Zone de type 1 ETANGS DES BAUCHIOTS IDENTIFIANT NATIONAL 240030437 LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) D.A : Degré d'abondance Statut(s) Chorologique(s) Ab.I : Abondance inférieure estimée Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation 240030437 95948 Eleogiton fluitans (L.) Link, 1827 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 96695 Erica tetralix L., 1753 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 103272 Hypericum elodes L., 1759 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 106419 Littorella uniflora (L.) Asch., 1866 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 106807 Luronium natans (L.) Raf., 1840 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 109139 Myriophyllum alterniflorum DC., 1815 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 113547 Pilularia globulifera L., 1753 CBNBP (DUPRE R.) 2005 240030437 114784 Polygonum minus Huds., 1762 CBNBP (DUPRE R.) 2005 Page 4 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 1 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN TYPE DE PROCÉDURE Modernisation de Zone RÉGION ADMINISTRATIVE Code régional : 0000099 / Zone de type 1 Directive habitats Annexe IV Annexe V 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT NATIONAL 240001111 4-ANNÉE DE DESCRIPTION 01/01/1983 ANNÉE DE MISE A JOUR BASSINS DE MOUSSEUSE oui 5-LOCALISATION a) Commune(s) : - Ferté-Vidame (28149) oui b) Altitude(s): 250 m à m. Directive Oiseaux Annexe I c) Superficie: 53,18 hectares. d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent : - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) f) ZNIEFF liée : TYPE ESP* 6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE - NATURE CENTRE (POIRIER G, ESNAULT D., BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) 7-TYPOLOGIE DES MILIEUX a) Milieux déterminants NM_SFFZN CD CB* Libellé Source * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) Page 5 • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 1 • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 1 Protection nationale • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 1 - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) 240001111 240001111 22.313 Surface : Surface indicative en % Surface* Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 5% 31.11 Observation* Observation : Période d'observation profondes BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) Landes humides atlantiques septentrionales NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 5% 1983 1983 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) 240001111 37.22 Prairies à jonc acutiflore NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 10% 1983 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) b) Milieux autres D D D NM_SFFZN CD CB* Libellé Source * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240001111 22.1 Surface : Surface indicative en % Eaux douces Surface* Observation* Observation : Période d'observation NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 15% 1983 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 25% 1983 44.921 Saussaies marécageuses à saule cendré NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 30% 1983 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) Pilularia globulifera L., 1753 Luronium natans (L.) Raf., 1840 Littorella uniflora (L.) Asch., 1866 240001111 240001111 83.3111 Plantations de sapins, d'epicéas et de mélèzes NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 10% européens c) Milieux périphériques NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240001111 41.12 Source Surface : Surface indicative en % Hêtraies atlantiques acidiphiles NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) 106807 113547 240030437 - 31 Etang b) Activités humaines - 04 Pêche Surface* Observation* Observation : Période d'observation a) Géomorphologie 240030437 1983 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) 8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS 106419 TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre 41.122 BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.) 240030437 NM_SFFZN * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) NOM ESPÈCE 240001111 CDE ESP* LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION ETANGS DES BAUCHIOTS Code régional : 00000203 / Zone de type 1 Centre 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE RÉGION ADMINISTRATIVE Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE Annexes IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE Centre Annexe II 240030437 IDENTIFIANT NATIONAL Nouvelle Zone TYPE DE PROCÉDURE Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 - 07 Tourisme et loisirs Page 1 1983 1 1 c) Statuts de propriété - 00 Indéterminé c) Commentaires sur les statuts de propriété - d) Mesures de protection - 31 Site inscrit selon la loi de 1930 - 80 Parc Naturel Régional d) Commentaires sur les mesures de protection - 81 Zone sous convention de gestion - e) Autres inventaires - ZSC (Directive Habitats) - ZPS (Directive Oiseaux) e) Commentaires sur les facteurs d'évolution - 9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE f) Commentaires sur les habitats - 350 Entretien des rivières, canaux, fossés,plans d'eau - 360 Modification du fonctionnement hydraulique - 470 Abandons de systèmes culturaux et pastoraux, apparition de friches - 730 Gestion des habitats pour l'accueil et l'information du public - 10-CRITÈRES D'INTÉRÊT 15-SOURCES/INFORMATEURS a) Patrimonial - 10 Ecologique - 20 Faunistique - 22 Insectes - 26 Oiseaux - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames Type Auteur Année b) Fonctionnel - 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales c) Complémentaire - 81 Paysager - 90 Pédagogique ou autre (préciser) 11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES Mammifères Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Insectes Autres Phanérogames Ptéridophytes Bryophytes Algues Champignons Lichens Habitats Moyen Moyen Nulle Nulle Nulle Nulle Invertébrés Moyen Bon de Titre publication Moyen Moyen Nulle Faible Nulle Nulle 12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE Inventeur REBIFFE J. Inventeur BOUDIER P. Inventeur BOUDIER P., DELAHAYE P. Inventeur BOYELDIEU J. Inventeur BOUDIER DELAHAYE P., GALLOU P. Inventeur PERCHET F. Inventeur CBNBP (VUITTON G.) Inventeur NATURE CENTRE ESNAULT a) Critère de délimitations - 01 Répartition des espèces (faune, flore) d'usage P., D., (POIRIER BOYELDIEU G., J.), CBNBP (VUITTON G.) - 02 Répartition et agencement des habitats - 04 Degré d'artificialisation du milieu ou pression b) Commentaire de délimitations Inventeur VUITTON G., DUPRE R. Inventeur DELAHAYE P. Inventeur ESNAULT D. - Le contour est calé sur les chemins et routes (notamment RD 4 au Sud, RD 15 à l'Est, RD 24 au Nord-Ouest) ; il englobe les deux étangs de Mousseuse ainsi que le petit étang situé au Sud-Ouest. Le contour englobe également la prairie située au sud des bassins de Mousseuse et les boisements en périphérie. Les parcelles enrésinées, à l'Ouest de la zone et facilement visualisables sur les photos aériennes, sont en revanche exclues. 13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL - La zone se situe à quelques centaines de mètres au Sud-Ouest de la Ferté-Vidame. Les bassins sont visibles depuis la RD 15, en vis-à-vis avec le château en ruine de la Ferté-Vidame. Il s'agit d'un ensemble de deux bassins du château de la Ferté-Vidame, d'un petit étang, d'une prairie à Jonc acutiflore plus ou moins abandonnée et d'une aulnaie marécageuse. Cette aulnaie a par ailleurs fait l'objet d'un circuit de visite écologique, aménagé par le PNR du Perche, l'ONF et la commune de la Ferté-Vidame. Les bassins abritaient dans les années 80 une population de Luronium natans qui n'a pas été revue récemment. Néanmoins, 8 espèces végétales déterminantes, dont 3 protégées, ont été observées ces dernières années sur le site. C'est la raison pour laquelle le site est maintenu en ZNIEFF malgré une forte diminution de son intérêt depuis les années 80. L'intérêt de cette ZNIEFF semble également avoir diminué du fait d'un manque d'entretien. 14-AUTRES COMMENTAIRES a) Commentaires sur la géomorphologie b) Commentaires sur les activités humaines - Page 2 Page 3 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 2a TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN Modernisation de Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE Centre IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT NATIONAL Code régional : 0000099 / Zone de type 1 BASSINS DE MOUSSEUSE 240001111 LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) D.A : Degré d'abondance 240001111 65446 Aeshna grandis (Linnaeus, 1758) 240001111 3571 Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) Statut(s) Chorologique(s) Ab.I : Abondance inférieure estimée Statut(s) biologique(s) SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation ESNAULT D. Moyen 11 100 1990 à 2003 ou ESNAULT D. Moyen 11 100 1990 à 2003 Ab.S : Abondance supérieure estimée • Reproduction probable certaine Observation : Période d'observation • Hivernage (oiseaux) 240001111 88387 Carex bohemica Schreb., 1772 BOUDIER P., DELAHAYE P., GALLOU P. 1996 240001111 88449 Carex curta Gooden., 1794 PERCHET F. 1994 à 1999 240001111 88468 Carex diandra Schrank, 1781 PERCHET F. 1994 à 1999 240001111 88720 Carex nigra (L.) Reichard, 1778 240001111 3422 Columba oenas Linnaeus, 1758 DELAHAYE P. • Reproduction probable certaine ou ESNAULT D. 1980 à 1996 Moyen 11 100 1990 à 2003 • Hivernage (oiseaux) 240001111 95948 Eleogiton fluitans (L.) Link, 1827 CBNBP (VUITTON G.) 2005 240001111 96226 Epilobium palustre L., 1753 BOYELDIEU J. 2003 240001111 96695 Erica tetralix L., 1753 DELAHAYE P. 1980 à 2005 240001111 99922 Gentiana pneumonanthe L., 1753 REBIFFE J. 1977 à 1996 240001111 103272 Hypericum elodes L., 1759 REBIFFE J. 1977 à 2005 240001111 113547 Pilularia globulifera L., 1753 VUITTON G., DUPRE R. 1980 à 2005 240001111 115286 BOUDIER P. 1994 240001111 128215 Potamogeton obtusifolius Mert. & W.D.J.Koch, 1823 Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy, 1948 BOYELDIEU J. 2003 Page 4 2c LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) D.A : Degré d'abondance Statut(s) Chorologique(s) Ab.I : Abondance inférieure estimée Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation 240001111 85486 Baldellia ranunculoides (L.) Parl., 1854 BOUDIER P., DELAHAYE P. 1984 240001111 89264 DELAHAYE P. 1980 à 1984 240001111 106807 Carum verticillatum (L.) W.D.J.Koch, 1824 Luronium natans (L.) Raf., 1840 BOUDIER P., DELAHAYE P. 1984 240001111 116979 Ranunculus circinatus Sibth., 1794 BOUDIER P., DELAHAYE P. 1984 Page 5 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 1 RÉGION ADMINISTRATIVE Code régional : 00000216 / Zone de type 1 Directive habitats Annexe IV Annexe V 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT NATIONAL 240030463 4-ANNÉE DE DESCRIPTION 01/01/2002 ANNÉE DE MISE A JOUR BOIS DES RABLEUX oui 5-LOCALISATION a) Commune(s) : - Lamblore (28202) oui b) Altitude(s): 235 m à m. Directive Oiseaux Annexe I c) Superficie: 3,63 hectares. d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent : - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) 6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE - CBNBP (VUITTON G.) 7-TYPOLOGIE DES MILIEUX a) Milieux déterminants NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) Page 6 • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 1 • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 1 • Protection et commercialisation de certaines espèces d'oiseaux sur le territoire français national | Article 3 - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) • Liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée | Premier Protection nationale • Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui du territoire et les modalités de leur protection | Article 3 f) ZNIEFF liée : 240030463 41.2 Source Surface : Surface indicative en % Chênaies-charmaies Surface* Observation* Observation : Période d'observation CBNBP (VUITTON G.) 2002 8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS a) Géomorphologie TYPE ESP* - 57 Vallon b) Activités humaines D A D D - 02 Sylviculture - 05 Chasse c) Statuts de propriété Pilularia globulifera L., 1753 Luronium natans (L.) Raf., 1840 Columba oenas Linnaeus, 1758 Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) - 01 Aucune protection e) Autres inventaires 9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE - 510 Coupes, abattages, arrachages et déboisements - 520 Taille, élagage - 530 Plantations, semis et travaux connexes - 540 Entretiens liés à la sylviculture, nettoyages, épandages 10-CRITÈRES D'INTÉRÊT a) Patrimonial - 10 Ecologique - 30 Floristique - 36 Phanérogames 3422 106807 113547 240001111 240001111 240001111 b) Fonctionnel 3571 TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre d) Mesures de protection 240001111 NM_SFFZN * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) NOM ESPÈCE - 01 Propriété privée (personne physique) CDE ESP* LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE Centre Annexe II 240001111 BASSINS DE MOUSSEUSE Code régional : 0000099 / Zone de type 1 Centre 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE RÉGION ADMINISTRATIVE Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE Annexes Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 IDENTIFIANT NATIONAL Modernisation de Zone TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN TYPE DE PROCÉDURE c) Complémentaire Page 1 Phanérogames Ptéridophytes Bryophytes Algues Champignons Lichens Habitats Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Bon Bon Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle 12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE a) Critère de délimitations - 01 Répartition des espèces (faune, flore) - 02 Répartition et agencement des habitats 30 Autres Invertébrés Ab.S Insectes Ab.I Poissons D.A* Amphibiens 240030463 Reptiles IDENTIFIANT NATIONAL Oiseaux Nouvelle Zone Mammifères TYPE DE PROCÉDURE 11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES 2002 Observation 1 b) Commentaire de délimitations - Le contour est calé sur les limites du bosquet. La RD 317 marque ainsi la limite Nord de la ZNIEFF. Inventeur CBNBP (DUPRE R.) Inventeur CBNBP (VUITTON G.) Page 2 CBNBP (DUPRE R.) Page 3 SOURCE Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée Ab.I : Abondance inférieure estimée Daphne mezereum L., 1753 de Titre publication 94435 Année 240030463 Auteur D.A : Degré d'abondance Type * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) 15-SOURCES/INFORMATEURS Statut(s) Chorologique(s) - NOM ESPÈCE f) Commentaires sur les habitats CDE ESP* - NM_SFFZN e) Commentaires sur les facteurs d'évolution LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES - BOIS DES RABLEUX d) Commentaires sur les mesures de protection 3-NOM DE LA ZONE - Code régional : 00000216 / Zone de type 1 c) Commentaires sur les statuts de propriété IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE - Centre b) Commentaires sur les activités humaines RÉGION ADMINISTRATIVE - Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 a) Commentaires sur la géomorphologie Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN 14-AUTRES COMMENTAIRES 2a INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE - Cette ZNIEFF se situe à environ 1,7 km au Nord-Ouest du bourg de Lamblore. Elle est longée par la RD 317 reliant Lamblore à Rohaire. Ce boisement n’est pas particulièrement riche, mais la présence de Daphne mezereum (2ème station moderne connue pour la région Centre) justifie une reconnaissance en ZNIEFF de type I. Observation : Période d'observation 13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 1 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN TYPE DE PROCÉDURE 1 Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE 10-CRITÈRES D'INTÉRÊT IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE Code régional : 00000214 / Zone de type 1 Centre 3-NOM DE LA ZONE IDENTIFIANT NATIONAL 240030460 a) Patrimonial - 10 Ecologique - 30 Floristique - 36 Phanérogames 4-ANNÉE DE DESCRIPTION 01/01/2002 ANNÉE DE MISE A JOUR ETANG DE LA GOHIERE b) Fonctionnel - 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales c) Complémentaire 5-LOCALISATION 11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES a) Commune(s) : Mammifères Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Insectes - Chapelle-Fortin (28077) b) Altitude(s): 220 m Autres Phanérogames Ptéridophytes Bryophytes Algues Champignons Lichens Habitats Bon Bon Nulle Nulle Nulle Nulle Invertébrés Nulle à m. c) Superficie: 2,19 hectares. Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle Nulle 12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent : a) Critère de délimitations f) ZNIEFF liée : - 01 Répartition des espèces (faune, flore) - 02 Répartition et agencement des habitats b) Commentaire de délimitations 6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE - La zone proposée comprend l’étang et ses rives. - CBNBP (VUITTON G.) 13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL 7-TYPOLOGIE DES MILIEUX a) Milieux déterminants NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240030460 22.313 Source Surface : Surface indicative en % Surface* Observation* 5% 2002 CBNBP (VUITTON G.) 80% 2002 Source Surface* Observation* Observation : Période d'observation Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu CBNBP (VUITTON G.) profondes 240030460 22.4 Végétations aquatiques b) Milieux autres NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) Surface : Surface indicative en % - Cette ZNIEFF se situe à environ 2,7 km à l'Ouest de la Chapelle-Fortin. L'étang se situe à la limite départementale avec l'Eure. Il s'agit d'un étang à niveau d’eau très variable. Les végétations aquatiques (22.4) en occupent de 90 à moins de 10 % selon la période de l’année. L’intérêt de la zone provient essentiellement de la présence de Myriophyllum alternifolium et d’Utricularia australis et de la qualité des habitats naturels aquatiques et de rive. Même si Utricularia australis n’est pas une espèce déterminante, la présence d’une population aussi importante (plus de 10 000 pieds) est toutefois remarquable. L'étang de la Gohière est intéressant, plus pour les habitats naturels qu'il abrite et pour sa fonctionnalité écologique que pour le nombre d'espèces déterminantes présentes. Observation : Période d'observation 240030460 37.715 Ourlets riverains mixtes CBNBP (VUITTON G.) 3% 2002 240030460 44.91 Bois marécageux d'aulnes CBNBP (VUITTON G.) 2% 2002 240030460 53.14 Roselières basses CBNBP (VUITTON G.) 10% 2002 14-AUTRES COMMENTAIRES a) Commentaires sur la géomorphologie - 8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS a) Géomorphologie b) Commentaires sur les activités humaines - 31 Etang - b) Activités humaines c) Commentaires sur les statuts de propriété - 05 Chasse c) Statuts de propriété - - 01 Propriété privée (personne physique) d) Commentaires sur les mesures de protection d) Mesures de protection - - 01 Aucune protection e) Autres inventaires e) Commentaires sur les facteurs d'évolution - 9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE f) Commentaires sur les habitats - Page 1 Page 2 1 Auteur CBNBP (DUPRE R.), BOUDIER P., CBNBP (VUITTON G.) LEBRETON A. ONCFS (LAUNAY D.) 15-SOURCES/INFORMATEURS Type Inventeur Inventeur Inventeur Année de Titre publication Page 3 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 2a TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE Centre IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE Code régional : 00000214 / Zone de type 1 ETANG DE LA GOHIERE IDENTIFIANT NATIONAL 240030460 LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) D.A : Degré d'abondance Statut(s) Chorologique(s) Ab.I : Abondance inférieure estimée Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation 240030460 103272 Hypericum elodes L., 1759 CBNBP (DUPRE LEBRETON A. R.), BOUDIER P., 2000 240030460 109139 Myriophyllum alterniflorum DC., 1815 CBNBP (DUPRE LEBRETON A. R.), BOUDIER P., 2000 Page 4 2c LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) 240030460 240030460 3571 2881 Statut(s) Chorologique(s) D.A : Degré d'abondance Ab.I : Abondance inférieure estimée Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation • Passage, migration Circus cyaneus (Linnaeus, 1758) ONCFS (LAUNAY D.) 2011 ONCFS (LAUNAY D.) 2011 • Passage, migration Page 5 Annexes INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE Centre IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE Code régional : 00000214 / Zone de type 1 ETANG DE LA GOHIERE IDENTIFIANT NATIONAL 240030460 LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) TYPE ESP* Protection nationale Directive Oiseaux Annexe I TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre 240030460 3571 Alcedo atthis (Linnaeus, 1758) A • Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui du territoire et les modalités de leur protection | Article 3 240030460 2881 Circus cyaneus (Linnaeus, 1758) A • Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui du territoire et les modalités de leur protection | Article 3 Page 6 Annexe II Directive habitats Annexe IV Annexe V INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 1 Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN TYPE DE PROCÉDURE 1 Nouvelle Zone - 61 Zone de Protection Spéciale (Directive Oiseaux) Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE Code régional : 00000204 / Zone de type 1 Centre 3-NOM DE LA ZONE 240030438 - 80 Parc Naturel Régional e) Autres inventaires - ZSC (Directive Habitats) - ZPS (Directive Oiseaux) 4-ANNÉE DE DESCRIPTION 01/01/2004 ANNÉE DE MISE A JOUR AULNAIES DU VAL DE LEPARD - 62 Zone Spéciale de Conservation (Directive Habitat) IDENTIFIANT NATIONAL 9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE 5-LOCALISATION 10-CRITÈRES D'INTÉRÊT a) Commune(s) : a) Patrimonial - Senonches (28373) - Manou (28232) - Ferté-Vidame (28149) b) Altitude(s): 220 m - 10 Ecologique - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames b) Fonctionnel - 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales à 270 m. c) Complémentaire c) Superficie: 77,66 hectares. d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent : - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) 11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES Mammifères f) ZNIEFF liée : Oiseaux Reptiles Amphibiens Poissons Insectes Autres Phanérogames Ptéridophytes Bryophytes Algues Champignons Lichens Habitats Moyen Moyen Nulle Nulle Nulle Nulle Invertébrés - MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325) Nulle 6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE Libellé Source Surface : Surface indicative en % Surface* Observation* Observation : Période d'observation 31.11 Landes humides atlantiques septentrionales CBNBP (VUITTON G.) 5% 2004 240030438 44.A1 Bois de bouleaux à sphaignes CBNBP (VUITTON G.) 10% 2004 240030438 44.31 Forêts de frênes et d'aulnes des ruisselets et des CBNBP (VUITTON G.) 30% 2004 sources (rivulaires) 44.912 Nulle Nulle Nulle - 02 Répartition et agencement des habitats - 03 Fonctionnement et relation d'écosystèmes b) Commentaire de délimitations 240030438 240030438 Nulle - 01 Répartition des espèces (faune, flore) a) Milieux déterminants CD CB* Nulle a) Critère de délimitations 7-TYPOLOGIE DES MILIEUX * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) Nulle 12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE - CBNBP (VUITTON G.) NM_SFFZN Nulle Bois d'aulnes marécageux oligotrophes CBNBP (VUITTON G.) 20% 2004 Libellé Source Surface* Observation* 5% 2004 - Le contour est calé sur le ruisseau, les chemins, la courbe de niveau et les limites du boisement. Il englobe le vallon avec ses boisements humides ainsi que les chênaies-charmaies et hêtraies à Houx attenantes. Le contour dépasse la stricte limite du vallon humide afin de caler le contour sur des éléments facilement visualisables sur la carte. La limite Ouest est calée sur le ruisseau, et par conséquent sur la limite régionale. La partie située dans le département de l'Orne, de l’autre côté du ruisseau ne présente pas d’intérêt particulier pour la flore et les habitats, et son intégration à cette proposition de ZNIEFF n’est donc pas justifiée b) Milieux autres NM_SFFZN CD CB* * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) Surface : Surface indicative en % Observation : Période d'observation 240030438 37.1 Communautés à reine des prés et communautés CBNBP (VUITTON G.) 240030438 41.12 Hêtraies atlantiques acidiphiles CBNBP (VUITTON G.) 10% 2004 240030438 41.2 Chênaies-charmaies CBNBP (VUITTON G.) 20% 2004 Source Surface* Observation* associées c) Milieux périphériques NM_SFFZN CD CB* Libellé * CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE) 240030438 41.1 Surface : Surface indicative en % Hêtraies Observation : Période d'observation CBNBP (VUITTON G.) 8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS 13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL - Cette ZNIEFF se situe à environ 2,7 km au Nord-Est du bourg de Neuilly-sur-Eure. Il s’agit d’un vallon humide à marécageux, localement tourbeux abritant, de l’amont vers l’aval, une boulaie tourbeuse, une aulnaie marécageuse et une aulnaie-frênaie inondable. La boulaie tourbeuse est moins étendue que celle de la Vallée Biquet (Manou – 28) mais l’intérêt du site provient ici plutôt de la juxtaposition de trois types de boisements humides : un boisement tourbeux, un boisement marécageux et un boisement inondable. On trouve également, à côté de la boulaie, une lande humide à Molinie et Bruyère à quatre angles. Une quinzaine d’espèces déterminantes, dont 5 protégées, a été observée sur le site. Ce type de vallon, abritant des milieux paratourbeux à tourbeux, est rare et localisé à quelques secteurs comme le Perche ou le Pays-Fort dans la région. 2004 14-AUTRES COMMENTAIRES a) Géomorphologie a) Commentaires sur la géomorphologie - 57 Vallon - b) Activités humaines - 00 Pas d'activité marquante b) Commentaires sur les activités humaines c) Statuts de propriété - - 00 Indéterminé d) Mesures de protection Page 1 Page 2 1 c) Commentaires sur les statuts de propriété Année Les espères végétales protégées présentes en Eure-et-Loir. Répartition - de Titre publication 1993 Ecologie. Société des amis du Muséum de Chartres et des naturalistes d'Eure-et-Loir. 1-60 p. Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 Centre - P, TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN RÉGION ADMINISTRATIVE d) Commentaires sur les mesures de protection - Auteur e) Commentaires sur les facteurs d'évolution CBNBP (DUPRE R.) - Type CBNBP (VUITTON G.) f) Commentaires sur les habitats Inventeur BOUDIER P. - Inventeur 15-SOURCES/INFORMATEURS Inventeur DELAHAYE BOUDIER P., DELAHAYE P. PERERA S. P., Bibliographie Inventeur BOUDIER CBNBP (DUPRE R.) PERERA S. ONCFS (LAUNAY D.) Inventeur Inventeur Inventeur Page 3 INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE 2a IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE Code régional : 00000204 / Zone de type 1 AULNAIES DU VAL DE LEPARD IDENTIFIANT NATIONAL 240030438 LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) D.A : Degré d'abondance Statut(s) Chorologique(s) Ab.I : Abondance inférieure estimée Anagallis minima (L.) E.H.L.Krause, 1901 Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858) Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation 240030438 82335 CBNBP (DUPRE R.) 240030438 18437 240030438 86101 Blechnum spicant (L.) Roth, 1794 BOUDIER P. 240030438 88608 Carex laevigata Sm., 1800 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 1996 à 2003 240030438 94435 Daphne mezereum L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 1996 à 2003 240030438 95442 Drosera rotundifolia L., 1753 PERERA S. 1995 à 1996 240030438 96695 Erica tetralix L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 240030438 96856 Eriophorum polystachion L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 1996 240030438 103298 Hypericum maculatum Crantz, 1763 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 1996 240030438 111815 Osmunda regalis L., 1753 BOUDIER P. Moyen 1978 à 2004 240030438 111859 Oxalis acetosella L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. Moyen 1996 à 2004 240030438 112421 Paris quadrifolia L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. 1996 240030438 115865 Primula elatior (L.) Hill, 1765 CBNBP (VUITTON G.) 2004 240030438 116543 Pyrola minor L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P. - 1993 : Les espères végétales protégées présentes en Eure-et-Loir. Répartition - Ecologie. Société des amis du Muséum de Chartres et des naturalistes d'Eure-et-Loir. 1-60 p. 1993 240030438 124967 Stellaria alsine Grimm, 1767 CBNBP (DUPRE R.) 2003 240030438 128394 Valeriana dioica L., 1753 BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S. • Reproduction probable Page 4 certaine ou ONCFS (LAUNAY D.) 2003 Moyen 2008 Moyen 1996 à 2004 Moyen Moyen 1996 à 2004 1996 à 2004 2c LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) Statut(s) Chorologique(s) D.A : Degré d'abondance Ab.I : Abondance inférieure estimée Statut(s) biologique(s) Ab.S : Abondance supérieure estimée SOURCE D.A* Ab.I Ab.S Observation Observation : Période d'observation 240030438 103272 Hypericum elodes L., 1759 BOUDIER P. 240030438 2559 Scolopax rusticola Linnaeus, 1758 ONCFS (LAUNAY D.) 1978 Moyen 2008 • Hivernage (oiseaux) Page 5 Annexes INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE TYPE DE PROCÉDURE Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN Nouvelle Zone Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013 RÉGION ADMINISTRATIVE Centre IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE 3-NOM DE LA ZONE Code régional : 00000204 / Zone de type 1 AULNAIES DU VAL DE LEPARD IDENTIFIANT NATIONAL 240030438 LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION NM_SFFZN CDE ESP* NOM ESPÈCE * CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM) TYPE ESP* Protection nationale 18437 Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858) D • Protection des écrevisses autochtones sur le territoire français métropolitain | Article 1 240030438 95442 Drosera rotundifolia L., 1753 • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 3 D • Liste des espèces végétales protégées sur l'ensemble du territoire français métropolitain | Article 2 2559 Annexe II Directive habitats Annexe IV Annexe V TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre 240030438 240030438 Directive Oiseaux Annexe I Scolopax rusticola Linnaeus, 1758 A • Liste des espèces de gibier dont la chasse est autorisée | Premier • Protection et commercialisation de certaines espèces d'oiseaux sur le territoire français national | Article 3 Page 6 oui oui CENTRE NATURA 2000 DIRECTIVE "HABITATS" CENTRE EURE-ET-LOIR EURE-ET-LOIR ZONE SPECIALE DE CONSERVATION NATURA 2000 - Directive "Habitats" ZONE SPECIALE DE CONSERVATION Site n° : FR2400550 ARC FORESTIER DU PERCHE D'EURE-ET-LOIR N° du site : FR2400550 ARC FORESTIER DU PERCHE D'EURE-ET-LOIR Nom : Surface : 521,7 ha Intérêt : Bon état de conservation de la chênaie-hêtraie à Houx et la chênaie du Stellario-Carpinetum où l'on observe des espèces remarquables, en limite d'aire de répartition et protégées au niveau national. Nombreuses sources à l'origine d'étangs et qui donnent naissance à des ruisseaux affluents de l'Eure et de la Blaise. Ces étangs sont remarquables pour leur caractère oligotrophe et la présence d'espèces végétales de l' Annexe II ou protégées au niveau national. Les zones tourbeuses, localisées au niveau des sources et en périphérie d'étangs, abritent notamment des bryophytes protégées régionalement dont Rhizomnium pseudopunctatum, seule mention pour le Nord-Ouest de la France. D'autres espèces de mousses et d'hépatiques sont mentionnées : Cephalozia connivens, Riccia canaliculata et Riccia cavernosa, Fossombronia foveolata, Frullania fragilifolia, Trichocolea tomentella, Calypogeia muelleriana. Caractères du site : Massifs boisés du Perche d'Eure-et-Loir tirant leur grand intétêt écologique de leur ancienneté et de l'humidité qui y règne (régime pluviométrique et humidité atmosphérique). Leur disposition en arc de cercle sur des collines leur confère un intérêt paysager indéniable. Ensemble de tourbières et de hêtraies atlantiques. Carte N°1 N°1 Carte Carte N°2 N°2 Carte Liste des communes : Champrond-en-Gâtine, La Chapelle-Fortin, Le Favril, La Ferté-Vidame, Fontaine-Simon, Friaize, Manou, Montireau, Pontgouin, La Puisaye, Saint-Maixme-Hauterive, Saint-Maurice-Saint-Germain, Senonches, Thimert-Gâtelles. Carte N°3 N°3 Carte Liste des protections et inventaires existant Carte N°5 N°5 Carte Liste des arrêtés préfectoraux de conservation du biotope : Marais de Boizard. Liste des sites classés ou inscrits : Château de la-Ferté-Vidâme et son parc - le bourg -. Liste des inventaires ZNIEFF et ZICO : 2002, 20020001, 2004, 20040001, 20040002, 20040003, 2007, 20070001, 20070002, 2014, 2024, 20240001, 20240002, 20480000, BN 08 Carte N°4 N°4 Carte Types d’habitats de l’annexe I présents ou à confirmer 3110 Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia uniflorae) 3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition 4010 Landes humides atlantiques septentrionales à Erica tetralix 6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin 9120 Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion) 9130 Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum 9160 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli 91D0* Tourbières boisées 91E0* Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae) Carte N°6 N°6 Carte Espèces animales de l’annexe 2 de la directive 92/43/CEE présentes ou à confirmer Mammifères Poissons Amphibiens et reptiles Invertébrés Carte N°7 N°7 Carte : Non signalés : Non signalés : Non signalés : 1078* Callimorpha quadripunctaria, 1083 Lucanus cervus. Espèces de plantes visées à l’annexe 2 de la directive 92/43/CEE présentes ou à confirmer 1831 Luronium natans. * Habitat ou espèce prioritaire Date de réalisation : Juin 2007 DIREN CENTRE Date de réalisation : Juin 2007 5 Avenue Buffon – B.P.6407 – 45064 Orléans cedex 2 – Tél : 02 38 49 91 91 – Télécopie : 02 38 49 91 00 E-mail : [email protected] - Site internet: www.centre.ecologie.gouv.fr DIREN CENTRE 5, avenue Buffon - BP 6407 - 45064 Orléans Cedex 2 - Tél. : 02 38 49 91 91 - Télécopie : 02 38 49 91 00 E.mail : [email protected] - Site Internet : www.centre.ecologie.gouv.fr Annexe 4 Source SFEPM 2012 – Méthodologie pour le diagnostic chiroptérologique éolien – Proposition de la SFEPM décembre 2012 http://www.sfepm.org/pdf/Diag-SFEPM-eolien_vFinale.pdf Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014