Partie 3 : ETUDE CHIROPTERES – Groupe Mammologique

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SAS PARC EOLIEN DU HAUT PERCHE
–
DOSSIER DE DEMANDE
D’AUTORISATION UNIQUE
Chapitre 7 : Dossier Expertises
Partie 3 :
ETUDE CHIROPTERES – Groupe Mammologique Normand (GMN)
Groupe Mammalogique Normand
Sommaire
Introduction ................................................................................................................. 1
1 Les Chiroptères : quelques éléments de biologie et d’écologie ................................ 1
1.1 Cycle annuel................................................................................................................1
1.2 Gîtes et habitats de chasse .........................................................................................3
Diagnostic concernant les Chiroptères
sur le projet éolien du Haut-Perche
Orne – Basse-Normandie
1.3 Menaces et mesures de protection .............................................................................4
2 Méthodologie............................................................................................................. 4
2.1 Zones d’étude..............................................................................................................4
2.2 Protocole et méthode de prospection..........................................................................4
3 Résultats....................................................................................................................8
3.1 Diversité spécifique .....................................................................................................8
3.2 Données antérieures aux prospections de 2013 .........................................................8
3.3 Recherche de gîtes de Chiroptères.............................................................................9
3.4 Ecoutes nocturnes.....................................................................................................10
3.5 Évaluation de la qualité des habitats pour les chiroptères sur le site ........................19
4 Discussion................................................................................................................ 21
4.1 L’impact des éoliennes sur les chauves-souris .........................................................21
4.2 Les vols de déplacement et de chasse .....................................................................24
4.3 Evaluation des impacts sur le projet éolien du Haut Perche .....................................25
4.4 Les effets cumulés des parcs éoliens........................................................................26
5 Mesures d’évitement et de réduction...................................................................... 28
5.1 Recommandations d’implantation .............................................................................28
5.2 Régulation de l’activité des turbines ..........................................................................28
5.3 Calendrier des périodes de travaux et d’exploitation.................................................29
6 Suivi post-installation ............................................................................................. 29
6.1 Suivi mortalité ............................................................................................................29
6.2 Suivi de l’activité ........................................................................................................30
7 Proposition de mesure d’accompagnement ............................................................ 30
décembre 2014
Conclusion .................................................................................................................. 31
Références bibliographiques ...................................................................................... 33
Annexes ...................................................................................................................... 35
Pour
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Moussonvilliers – EDF EN – décembre 2014
défendent un territoire ou un gîte pour y attirer les femelles qui constitueront leur harem. Chez
toutes les espèces, les individus s’accouplent avec plusieurs partenaires et les accouplements
peuvent ensuite se poursuivre dans les sites d’hibernation. La fécondation n’a cependant lieu
qu’au début du printemps, la femelle ayant conservé les spermatozoïdes vivants dans ses
voies génitales pendant l’hiver. Après 55 à 75 jours de gestation, elle donne naissance à un seul
petit (rarement deux) entre fin mai et mi-juillet. Pour mettre bas, les femelles se regroupent
en colonie de parturition dans un gîte de reproduction. Ce gîte doit être chaud (proche de
40°C) et à température constante afin de minimiser les dépenses énergétiques des femelles et
d’assurer la survie des jeunes dès leur naissance (ils sont alors incapables de gérer leur
température corporelle). Selon les espèces, ces gîtes peuvent être des combles ou autres
espaces chauds dans des bâtiments, des cavités arboricoles ou des décollements d’écorces, ou
enfin des cavités souterraines chaudes. Quelle que soit la nature du gîte choisi, les
chauves-souris y sont en général très fidèles et y reviennent chaque année.
Les colonies de reproduction restent formées jusqu’à l’émancipation des jeunes. Après 3 à 5
semaines ils ont atteint la taille adulte et sont en âge de voler. Ils s’entraînent tout d’abord à
voler à l’intérieur du gîte puis
tentent progressivement des
sorties aux alentours. Il est
nécessaire
qu’ils
sachent
rapidement chasser afin de
constituer leurs réserves de
graisse pour survivre à l’hiver.
A l’opposé de ce qui prévaut
pour les autres mammifères de
petites taille, le taux de
reproduction des chauvessouris est très faible, d’autant
que la maturité sexuelle est
tardive et que toute les femelles
d’une même colonie ne se
reproduisent pas chaque année.
Cette
faible
fécondité
est
compensée par une longévité
remarquablement
importante
chez des animaux de cette taille
(maxima de 10 ans chez la
Pipistrelle commune et jusqu’à
plus de 30 ans chez le Grand
Tiré de de Beudels & Fairon (1996)
Rhinolophe et le Grand Murin).
Diagnostic concernant les Chiroptères
sur le projet éolien du Haut Perche
Orne – Basse-Normandie
Par Christophe RIDEAU
Groupe Mammalogique Normand
Mairie d’Epaignes 27260 Epaignes
Introduction
L’objectif de ce travail, réalisé à la demande d’EDF Energies Nouvelles, consiste à évaluer le
risque éolien pour les Chiroptères dans le périmètre du projet d’implantation d’éoliennes situé
sur les communes de Moussonvilliers et St-Maurice-les-Charencey (Orne). Ces infrastructures
ont un impact indéniable sur ces espèces protégées, dont certaines sont menacées.
Le nombre de sorties de terrains effectuées dans le cadre de ce diagnostic est a priori
proportionné au regard des enjeux chiroptèrologiques du site. Il semble suffisant pour obtenir un
bon aperçu de la composition du peuplement local, des modalités d’utilisation de l’espace par
les chiroptères afin d’évaluer le risque potentiel concernant les espèces qui se reproduisent
localement et qui transitent par ce site en période de migration. Cependant, il ne permet ni
d'obtenir un inventaire exhaustif ni d'apprécier finement les variations de l'activité au cours d'un
cycle annuel.
1 Les Chiroptères : quelques éléments de biologie et d’écologie
Les chauves-souris sont des petits mammifères très singuliers. Exclusivement insectivores
sous nos latitudes, ce sont les seuls mammifères à la surface du globe qui pratiquent le vol actif.
Par ailleurs, adaptées à la vie nocturne elles ont développé un système d’écholocation (ou
système sonar) qui leur permet d’évoluer et de détecter leurs proies dans le noir le plus complet.
Les 21 espèces normandes prennent ainsi le relais au crépuscule des hirondelles et autres
oiseaux insectivores, affectionnant des milieux très variés allant des zones urbanisées aux
cours d’eau en passant par les grandes forêts de feuillus ou les habitats rupestres.
Leur cycle annuel se divise en deux grandes parties : une période d’activité, du printemps à
l’automne, qui voit notamment les femelles se regrouper en colonies pour mettre bas et élever
leur unique jeune et une période hivernale pendant laquelle les chauves-souris hibernent, le
plus souvent dans des cavités souterraines qui leur garantissent des conditions stables de
température et d’humidité favorables à leur long sommeil hivernal.
HIBERNATION
1.1 Cycle annuel
Sous nos latitudes, toutes les chauves-souris entrent en léthargie au cours de la saison
hivernale : c’est l’hibernation. Cet engourdissement induit par un fort ralentissement du
métabolisme se traduit par un abaissement de la température corporelle à un niveau proche de
la température ambiante. Cette adaptation permet aux chiroptères d’économiser leur énergie et
de supporter les températures hivernales et l’absence de nourriture. L’hibernation nécessite
des gîtes aux conditions particulières : une température constante et froide (entre 4 et
11°C), une hygrométrie élevée (80 à 100% d’humidité), l’obscurité et la tranquillité absolue (en
particulier la sécurité par rapport aux prédateurs). C’est pourquoi la majorité des chauves-souris
hibernent en cavités souterraines, les autres préférant des gîtes arboricoles ou des bâtiments
répondant à leurs exigences. En Normandie, l’entrée en hibernation débute en général au cours
du mois de novembre pour se terminer au mois de mars ou en avril pour les espèces les plus
tardives (Murin à oreilles échancrées notamment).
REPRODUCTION
L’accouplement a lieu en automne chez les chiroptères. Deux stratégies sont alors
observées : une partie des espèces, parmi lesquelles la plupart des espèces de Myotis, se
regroupent à cette époque dans des sites de « swarming ». Ces sites sont le plus souvent des
cavités souterraines qui drainent les populations de chauves-souris dans un rayon de plusieurs
dizaines de kilomètres. Ces phénomènes de regroupements souvent spectaculaires sont le
théâtre des accouplements et jouent un rôle majeur dans le brassage génétique des populations
concernées. La seconde stratégie qui concerne principalement les espèces migratrices
(Noctules spp.) et les pipistrelles se manifeste sous la forme de marquage territorial. Les mâles
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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TRANSIT
1.3 Menaces et mesures de protection
Au printemps et en automne, les chauves-souris effectuent des déplacements pour rejoindre
respectivement leur gîte de reproduction ou d’hibernation. Ces déplacements peuvent être plus
ou moins longs : de 1000 à 2000 km pour les espèces migratrices (Pipistrelle de Nathusius,
Noctule commune, Noctule de Leisler) à seulement 5 à 100 km pour les espèces sédentaires
(Grand murin, Petit rhinolophe). C’est également une période où règne un certain erratisme
même chez les espèces sédentaires, à la recherche de nouveaux gîtes ou territoires. Ces
déplacements ne se réalisant pas en une seule étape, les chauves-souris occupent alors des
gîtes de transit tout au long de leurs pérégrinations.
Les chauves-souris sont donc des mammifères peu prolifiques, d’autant qu’il existe une forte
mortalité juvénile : 50% des jeunes de l’année meurent avant leur premier hiver. Ces
caractéristiques démographiques les rendent donc particulièrement sensibles aux
destructions directes et aux perturbations affectant les sites de reproduction,
d’hibernation et les terrains de chasse, susceptibles d’augmenter la mortalité des adultes et
des jeunes en particulier.
Cette vulnérabilité a induit une diminution, parfois drastique, de la plupart des espèces de
chauves-souris européennes au cours du XXe siècle, touchées de plein fouet par l’évolution des
paysages, et notamment la modification des pratiques agricoles, qui a eu un impact direct
(destruction) ou indirect (disparition de leurs ressources alimentaires et de leurs habitats) sur
l’état des populations. Plusieurs espèces ont ainsi complètement disparus de certains pays
d’Europe et régions françaises tandis que toutes à de rares exceptions ont enregistré une
érosion de leurs effectifs.
Toutes les chauves-souris sont à ce titre protégées par la loi française (loi 76-629 du
10/07/1976) et sont concernées par divers textes européens : Convention de Berne, Convention
de Bonn et Directive « Habitat-Faune-Flore ». Cette dernière prévoit notamment la désignation
de Zones Spéciales de Conservation pour 11 espèces en France, dont 6 d’entre elles sont
présentes en Normandie (GMN, 2004) : le Petit Rhinolophe, le Grand Rhinolophe, le Grand
Murin, le Murin de Bechstein, le Murin à oreilles échancrées et la Barbastelle.
1.2 Gîtes et habitats de chasse
Les chauves-souris fréquentent une très grande variété d’habitats pourvu que ceux-ci
abritent les biomasses en insecte nécessaire à leur activité de chasse. On peut donc les
retrouver dans quasiment tous les milieux, qu’ils soient naturels ou largement
anthropisés. Elles y trouvent divers gîtes qu’elles utilisent au gré de leurs exigences
biologiques : dans les arbres (fissure, loge de pic, écorce, etc.), dans le substrat (falaises,
grottes, mines, etc.) et dans les constructions humaines (cave, grenier, combles, ouvrages
d’arts, etc.). Certaines sont exclusivement arboricoles, d’autres anthropophiles et certaines
ubiquistes.
En chasse, les chauves-souris ont un vol propre à leur morphologie alaire et en relation avec
le type de proies qu’elles recherchent. Les espèces aux ailes larges ont un vol lent et
manœuvrable leur permettant d’évoluer aisément au sein de la végétation et à proximité du sol.
A l’opposé, quelques espèces, aux ailes longues et étroites, chassent en milieu ouvert et
sont susceptibles de chasser et se déplacer plus ou moins régulièrement en altitude. C’est le
cas des noctules, des sérotines et des pipistrelles.
Les territoires de chasse se situent en moyenne entre 2 et 4 km du gîte de reproduction pour
les petites espèces de chiroptères, et les plus grandes espèces peuvent s’éloigner aisément à
20 km de leur gîte pour chasser.
Pour se déplacer, vers ces terrains de chasse, la majorité d’entre elles adoptent généralement
un vol proche du sol et/ou d'un corridor. La nature des corridors est variable : haies, forêts
riveraines, lisières, bords de routes, rivières, etc. Elles utilisent ces structures paysagères
comme repères et vraisemblablement comme protection vis à vis des prédateurs.
Certaines espèces sont aussi capables de se « libérer » des structures paysagères. C’est le cas
des espèces qui chassent en altitude mais aussi d’espèces qui lors de vols de transit vont
pouvoir voler à grande hauteur. Le Murin à oreilles échancrées par exemple est une espèce qui
chasse dans la canopée mais qui a un grand rayon d’action et qui peut réaliser des vols de
déplacement à grande hauteur entre différents territoires de chasse.
Les chauves-souris migratrices sont également suspectées de voler en altitude lors de leurs
grands déplacements saisonniers bien que nous ne connaissions que très peu de choses sur ce
phénomène. Les axes de migration ne sont pas clairement identifiés mais les reprises
d’individus bagués ont néanmoins permis de dégager un axe général NE-SO chez les
populations européennes. Il semble probable que certaines espèces ou populations suivent le
littoral lors de ces déplacements. Les arrivées massives de migrateurs enregistrés pour 2
espèces en Normandie, la Pipistrelle de Nathusius et la Noctule commune, attestent la
présence de couloirs de migrations sur les deux régions normandes, sans pouvoir précisément
définir leurs contours.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
2 Méthodologie
2.1 Zones d’étude
Les deux zones d’étude sont situées sur les communes de Moussonvilliers et St-Maurice-lesCharencey pour la première, Moussonvilliers pour la seconde. Leurs superficies respectives
sont d’environ 47 ha pour la première et 37 ha pour la seconde. Situées dans une plaine du
plateau du Perche, les deux zones d’études présentes un relief très peu marqué. La Rivière de
St-Maurice borde la première zone d’étude au nord-ouest et le ruisseau temporaire de la
Gohière longe la seconde à l’Est. Les cultures céréalières et de colza dominent largement
l’occupation du sol. Il subsiste cependant quelques prairies, soit pâturées soit fauchées, ainsi
que plusieurs bois et bosquets de superficies variables. Un petit maillage bocager subsiste à
l’ouest des hameaux de la Bruyère et de la Haudière.
Globalement, les habitats présents sont peu favorables à l’expression de la biodiversité,
notamment en raison de l’intensification agricole.
2.2 Protocole et méthode de prospection
Dans le cadre d’un diagnostic comme celui-ci, le GMN procède :
- à une extraction et une analyse des observations de chauves-souris en sa possession
dans un périmètre de 10 km autour du projet (cf. annexes 2 et 3) ;
- à une analyse paysagère sommaire réalisée après passage sur le terrain et exploitation
des cartes de l’Institut Géographique National au 1/25000ème ainsi que des photos
aériennes disponibles en consultation libre sur Internet (Géoportail) ;
- à une sortie destinée à la recherche de gîte de reproduction ou de transit en milieu bâti
et dans des cavités arboricoles présentant de fortes potentialités dans les villages et
boisements les plus proches du projet (rayon d’environ 2,5 km) ;
3
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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-
-
9 Intérêts et limites :
à un minimum de 6 sorties nocturnes à l’aide de détecteurs d’ultrasons en mode actif
pour évaluer l’activité chiroptérologique dans la zone d’étude et déterminer les espèces
utilisant le secteur en activité de chasse ou de transit ;
à des enregistrements continus à poste fixe pendant plusieurs heures au cours des
sorties nocturnes actives. A chaque sortie correspond un point d’enregistrement.
Le problème majeur réside dans la détectabilité de certaines espèces et les difficultés
d’identification spécifique dans les milieux fermés. En effet, les rhinolophes ne sont détectés
qu’à quelques mètres seulement du microphone du détecteur (3-4 mètres pour le Petit
Rhinolophe et 5-10 mètres pour le Grand Rhinolophe), les oreillards ne sont audibles qu’à 4-5
mètres lorsqu’ils évoluent dans le feuillage, les Murins à oreilles échancrées et de Bechstein le
sont difficilement lorsqu’ils évoluent à plus de 5-6 mètres de hauteur. Par expérience, nous
avons également pu observer des pipistrelles évoluer sous la canopée à des hauteurs de 15-20
mètres sans entendre leurs émissions ultrasonores. La capacité de réception des microphones
dépend également de l’encombrement du milieu. Ici cependant, les milieux étant plutôt ouverts
la détectabilité des animaux était probablement importante.
Ici l’analyse des données acquises par le GMN localement a déjà fait l’objet d’une synthèse
fournie à EDF Energies nouvelles en février 2013. Celle-ci n’est donc pas reprise dans ce
document.
9 Méthodologie des inventaires acoustiques de terrain :
Le principe de la technique acoustique repose sur l’identification des chauves-souris
d’après leurs émissions ultrasonores, en utilisant des appareils baptisés détecteurs, qui
permettent de transcrire les ultrasons en sons audibles. L’appareil utilisé pour cet inventaire est
un Pettersson D980 (Pettersson Elektronik®) qui permet la transformation des ultrasons selon
trois modes :
-
-
-
La méthode d’identification nécessite un apprentissage long et révèle des limites en l’état
actuel des connaissances. Par exemple, les 2 espèces d’oreillards ne peuvent actuellement être
distingués et l’identification des petits Myotis à l’approche d’obstacles (cas très fréquent en zone
boisée) s’avère particulièrement complexe (Barataud, 2002, 2005 & 2012). La plupart des
espèces adopte des signaux stéréotypés en milieu encombré où même les sérotines deviennent
difficiles à distinguer des noctules. La détermination se limite dans la plupart des cas à la
distinction de groupes d’espèces. De plus, bon nombre de séquences d’intensité trop faible, de
durée trop courte ou parasitées par d’autres sons ne peuvent être exploitées.
le mode hétérodyne, basé sur la comparaison entre les sons entrant par le microphone
et la bande passante de réception de l’appareil que l’on fait varier à l’aide d’un oscillateur
commandé par le potentiomètre principal. Les sons entendus ne correspondent donc
pas aux signaux émis par les chauves-souris mais à des sons différentiels. Cette
technique permet d’identifier la fréquence du maximum d’énergie des signaux souvent
localisés en fin d’émission ; on parle alors de fréquence terminale.
le mode division de fréquence, fondé sur la division de la fréquence par un facteur 10,
permet d’entendre l’ensemble du panorama ultrasonore et de percevoir l’approche d’une
chauves-souris quelles que soient ses fréquences d’émissions.
le mode expansion de temps, repose sur l’enregistrement des ultrasons sur une large
bande de fréquence (0 à 250 kHz) stockée dans la mémoire interne de l’appareil.
L’appareil restitue cette séquence ralentie d’un facteur 10 ou 20 que l’observateur peut
écouter sur le moment ou enregistrer pour la réécouter ultérieurement. Les séquences
posant des problèmes d’identification sur le terrain peuvent ainsi être analysées par
ordinateur à l’aide du logiciel Batsound (Pettersson Elektronik®) et chaque série de
signaux étudiée finement. L’enregistrement des séquences est réalisé à l’aide d’un
lecteur/enregistreur à minidisques, branché sur l’appareil.
Fig.1 : Détecteur d’ultrasons Pettersson
D980 et lecteur/enregistreur MD Sony
utilisés pour l’écoute et l’identification des
chauves-souris.
En complément, un détecteur à enregistrement continu de type Anabat SD2, fonctionnant en
division de fréquence, a été placé pendant près de 2h30 en plusieurs points lors des passages
en mode actif. Ce type d’appareil permet d’appréhender l’activité chiroptérologique en un lieu
sur une longue période variant de quelques heures à quelques mois selon la longévité des
batteries. L’analyse graphique des signaux fournit un indice d’activité par groupe d’espèces et
ne permet pas toujours la distinction spécifique notamment pour les murins, les oreillards, le
groupe Pipistrelle de Kuhl / Pipistrelle de Nathusius, et dans certains cas le groupe
Noctule/Sérotine.
La méthode d’identification acoustique retenue est celle mise au point par Michel
Barataud (1994, 1996, 2002 et 2012) sur la base de critères testés, et basée sur les
informations apportées par l’écoute des signaux en mode hétérodyne et expansion de temps.
Plusieurs critères fondamentaux facilitent la description des signaux au sein d’une séquence : le
type de signal (en fréquence constante, en fréquence modulée…), la fréquence terminale, la
largeur de bande de fréquence, le rythme, la présence de pic d’énergie, l’évolution de la
structure des signaux à l’approche d’obstacle, etc.
La méthode de mesure de l’activité correspond à celle proposée par Barataud (2012) où le
contact acoustique constitue l’élément de base. Pour simplifier, un contact correspond à une
séquence acoustique bien différenciée, captée en hétérodyne ou en division de fréquence (les
deux techniques d’écoute direct). Lorsqu’une séquence dure 8 secondes un seul contact est
noté. Si celle-ci dure 11 secondes deux contacts sont notés : on compte alors un contact par
plage de 5 secondes « pleine ». Si plusieurs individus sont présents au cours d’une plage de 5
secondes, on compte autant de contacts que d’individus identifiés, dans la limite de 5 individus.
Les résultats quantitatifs exprimés mesurent l’activité et non une abondance de chauves-souris.
Pour plus de détails, voir Barataud (2012).
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
Fig. 3 : Détecteur d’ultrasons Anabat SD2 fonctionnant en mode passif
5
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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9 Protocole :
Les sorties de terrain ont pour objectif d’évaluer la fréquentation des sites par les
chauves-souris en période de reproduction et en période de migration mais également
d’apprécier si les habitats présents sur chaque site peuvent constituer des terrains de chasse
favorables pour ces espèces en période de reproduction. La technique utilisée consiste à
pratiquer des points d’écoutes nocturnes à l’aide de détecteurs d’ultrasons entre + 30 min et +
2h30 min après l’heure de coucher du soleil, période maximale d’activité des chauves-souris,
toutes espèces confondues (Barataud, 1999). Le temps d’observation est relevé à l’aide d’un
chronomètre et stoppé lors de l’enregistrement d’une séquence. Ce protocole s’inspire des
indications fournies par Barataud (1999). En conséquence, l’exploitation des résultats permet
d’obtenir un indice d’activité en fonction du temps d’écoute (nombre de contacts par
heure), toutes espèces confondues.
Dans le cadre de cette étude, 7 points d’écoutes ont été réalisés en mode actif et 6 en mode
passif.
3 Résultats
3.1 Diversité spécifique
Au moins huit espèces de chiroptères ont été contactées sur le site au cours du diagnostic
réalisé en 2013, toutes techniques confondues, et d’après les données bibliographiques
disponibles localement, au moins 16 espèces sont présentes dans un périmètre de 10 km
autour du projet (cf. synthèses en annexe 2 et 3) sur les 20 espèces que comptent la BasseNormandie (GMN, données non publiées).
Les prospections de printemps et de début d’été permettent de déterminer si la zone
constitue un terrain de chasse fréquenté en période de reproduction et de migration.
Les prospections en fin de période estivale, période clé pour les inventaires au détecteur
d’ultrasons, permettent de contacter, à cette latitude, la plupart des espèces dans des milieux
ouverts et semi-ouverts qui offrent un plus grand nombre de proies potentielles, ceci afin de
préciser si le secteur constitue une zone de chasse intéressante ; de constater, en cas de
contacts réitérés, que le site constitue une zone de chasse pour les jeunes, presque tous
volants, et d’identifier s’il s’agit d’une zone de transit notamment pour les espèces de haut vol,
dont la migration débute vers le 15 août et se poursuit jusqu’en novembre (noctules Nyctalus
spp., Pipistrelle de Nathusius Pipistrellus nathusii).
Calendrier des sorties :
Passage 1
27/05/2013
Passage 2
06/06/2013
Passage 3
18/07/2013
Passage 4
21/08/2013
Passage 5
05/09/2013
Passage 6
26/09/2013
Six passages seront réalisés sur l’ensemble du site, dans
des conditions météorologiques relativement favorables :
température supérieure à 10°C et vent faible à modéré. Étant
donné la taille et la configuration des zones d’implantation,
l’inventaire a été réalisé par points d’écoutes d’au moins 15
minutes.
Les écoutes et l’analyse des enregistrements ont été
effectuées par Christophe RIDEAU.
Nom vernaculaire
Nom scientifique
S
Le Grand Rhinolophe
Le Grand Murin
Le Murin de Bechstein
Le Murin de Daubenton
Le Murin de Natterer
Le Murin à moustaches
Le Murin d’Alcathoe
Le Murin à oreilles échancrées
(Murin indéterminé)
La Noctule commune
La Noctule de Leisler
(Noctule indéterminée)
La Sérotine commune
La Pipistrelle commune
La Pipistrelle de Kuhl
La Pipistrelle de Nathusius
(La Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius)
La Barbastelle
L’Oreillard gris
L’Oreillard roux
(Oreillard indéterminé)
(Chiroptère indéterminé)
Rhinolophus ferrumequinum
Myotis myotis
Myotis bechsteini
Myotis daubentoni
Myotis nattereri
Myotis mystacinus
Myotis alcathoe
Myotis emarginatus
(Myotis species)
Nyctalus noctula
Nyctalus leisleri
(Nyctalus species)
Eptesicus serotinus
Pipistrellus pipistrellus
Pipistrellus kuhli
Pipistrellus nathusii
(Pipistrellus kuhli/nathusii)
Barbastella barbastellus
Plecotus austriacus
Plecotus auritus
(Plecotus species)
(Chiroptera species)
?
3
(3)
3
3
3
3
3
(3)
3
(3)
P
Statut
LRBN
LRF
R
R
RR
C
R
C
R
R
RR
R
C
C
C
R
R
R
C
-
NT
LC
NT
LC
LC
LC
LC
LC
VU
VU
LC
LC
LC
NT
NT
LC
LC
-
NT
LC
NT
LC
LC
LC
LC
LC
NT
NT
LC
LC
LC
NT
LC
LC
LC
-
3
3
3
3
3
3
3
3
(3)
3
(3)
3
3
3
3
(3)
3
3
3
(3)
(3)
Les espèces patrimoniales à l’échelle de la région apparaissent en grisé. Le statut juridique des espèces figure en annexe 1.
Légende :
Présence :
3 = espèce contactée
(3) = espèce du genre contactée
? = espèce dont la présence est
possible
Le nombre de passage a été déterminé de façon proportionné au site tant en terme de
surface que d’habitats présents (plateau agricole possédant peu de structures paysagères
favorables) en respectant le minimum de 6 passages en mode actif couplés à des
enregistrements passifs sur 6 points d’écoutes supplémentaires.
Statut :
C = Commune
R = Rare ou peu commune
RR = Rare
RRR = Très rare
Listes Rouges Basse-Normandie et France :
CR = En danger critique
LC = Préoccupation mineure
EN = En danger
DD = Données insuffisantes
VU = Vulnérable
NE = Non évalué
NT = Quasi-menacé
Tableau 1 : Liste des espèces contactées sur le site en 2013 (S) et dans un périmètre de 10 km
autour de la zone d’étude (P), leur statut de rareté ainsi que leur vulnérabilité au
regard des Listes rouge de Basse-Normandie et nationale.
3.2 Données antérieures aux prospections de 2013
Voir synthèses préalablement fournies (annexes 2 et 3) et tableau ci-dessus.
Pour rappel :
Dans un rayon de 10 kilomètres autour de Moussonvilliers, 16 espèces et 5 groupes
d’espèces (dans lesquels peuvent figurer des espèces non listées ici comme Myotis brandti par
exemple) ont été recensés, sur les 21 présentes en Normandie.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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dernière espèce, la ou les colonies pourraient occuper des arbres dans les bois de Charencey
et de la Milasse. A Chennebrun, seule une colonie de Pipistrelle commune est suspectée dans
le bourg.
3.4 Ecoutes nocturnes
L’emplacement des points d’écoute (Carte 1) a été déterminé afin que ceux-ci soient répartis
de façon homogène sur l’ensemble de la zone et de façon à appréhender l’activité
chiroptérologique dans les différents habitats présents. Leur accessibilité constitue un élément
pondérant dans le choix de leur localisation.
Les transects ont été réalisés en milieu de nuit, après les points d’écoutes actifs, à des horaires
où l’activité chiroptérologique décline. Par conséquent, aucun relevé quantitatif n’a été effectué
mais ces compléments de prospections permettent éventuellement de contacter d’autres
espèces.
Lors des 656 minutes d’écoutes nocturnes réalisées au détecteur d’ultrasons lors des
passages effectués dans le cadre des points d’écoute actifs (cf. Carte 2), 463 contacts de
chiroptères ont été obtenus. Six espèces ont été identifiés : la Barbastelle d’Europe, la
Noctule commune, la Noctule de Leisler, la Sérotine commune, la Pipistrelle commune et la
Pipistrelle de Kuhl ; ainsi que deux groupes d’espèces : celui des oreillards et l’association
Pipistrelle de Kuhl - de Nathusius.
temps
Ppi
(min)
Point 1
95
106
Point 2
95
30
Point 3
90
81
Point 4
90
27
Point 5
90
77
Point 6
96
70
Point 7
100
28
Total site 656
419
% brut 90,50
1
Coef. Détectabilité
% corrigé 90,91
Carte 1 : Localisation des points d’écoutes réalisées au détecteur d’ultrasons sur les deux
zones d’études, en mode actif et passif.
3.3 Recherche de gîtes de Chiroptères
Les prospections destinées à la recherche de gîtes fréquentés par les chauves-souris ont
fourni peu d’informations. Quelques arbres des bosquets du secteur, notamment les chênes les
plus âgés, sont propices. Plusieurs gîtes arboricoles potentiels ont été découverts mais la
présence de chiroptères n’a pu être mis en évidence. Les visites de bâtiments en périphérie des
zones d’études n’ont fourni aucun résultat en dehors de la découverte d’une pipistrelle
indéterminée (probablement une Pipistrelle commune) dans une grange au lieu-dit « la
Haudière » à Moussonvilliers. Il est probable que des colonies d’espèces anthropophiles
répandues comme la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune soient
présentes dans les bourgs et hameaux voisins, mais il n’est pas aisé de les découvrir. En effet,
celles-ci sont le plus souvent situées dans les toitures, entre matériaux d’isolation et matériaux
de couverture, où les propriétaires ne soupçonnent pas leur présence. Les particuliers refusent
le plus souvent de nous laisser accéder à leur habitation et précisent qu’il n’y pas de chauvessouris chez eux. Leur découverte est le plus souvent fortuite.
Les écoutes réalisées dans les bourgs de St-Maurice-lès-Charencey, Moussonvilliers et
Chennebrun, afin d’évaluer l’activité dans les bourgs voisins du projet, permettent toutefois
d’apporter des éléments. A St-Maurice-les-Charencey, une colonie de Pipistrelle commune doit
occuper un gîte à proximité de l’église et des Murins de Daubenton chassant sur l’étang
fréquentent probablement des arbres-gîtes proches (<1km). A Moussonvilliers, le niveau
d’activité enregistré au lampadaire en milieu de nuit laisse présager l’existence de colonies de
Pipistrelle commune, de Pipistrelle de Kuhl et de Noctule de Leisler à proximité. Pour cette
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Pku
Pku/na
Ese
Nle
Nno
Bba
Osp
23
1
2
1
1
2
30
6,47
1
6,51
3
1
4
0,86
1
0,87
1
1
1
1
1
5
1,08
0,63
0,68
1
1
0,22
0,31
0,07
1
1
0,22
0,25
0,06
1
1
0,22
1,67
0,36
1
1
2
0,43
1,25
0,54
Nbre total
de contact
130
32
86
32
79
74
30
463
Tableau 2 : Résultats bruts des écoutes nocturnes sur chaque point d’écoute en mode actif sur
l’ensemble du site.
Le calcul du % corrigé tient compte de la détectabilité des espèces d’après les coefficients
proposés par Barataud (2012).
Ppi = Pipistrelle commune, Pku = Pipistrelle de Kuhl, Pku/na = Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius ; Ese = Sérotine
commune, Nle = Noctule de Leisler, Nno = Noctule commune, Bba = Barbastelle, Osp = Oreillard indéterminé.
Sur l’ensemble de la zone d’étude, la Pipistrelle commune représente plus de 90% des
contacts. Viennent ensuite la Pipistrelle de Kuhl et la Sérotine commune avec respectivement
6,5% et 0,7% des contacts. Le groupe des Oreillards a été contacté à deux reprises tandis que
la Noctule de Leisler, la Noctule commune et la Barbastelle n’ont fait l’objet que d’un seul contact
chacune sur l’ensemble des six passages. Aucune espèce de la famille des Rhinolophidés et du
genre des Murins (Myotis) n’a été contactée lors des points d’écoutes en mode actif. Des
contacts de murin indéterminé ont cependant été relevé lors des transects réalisé en dehors
des points d’écoute en lisière du bosquet situé à l’Est du point 4 (très probablement Myotis
mystacinus), le long de la rivière de St-Maurice au nord-ouest du point 4 (probablement Myotis
daubentonii) et lors des écoutes passives (cf. tab. 4).
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Ces résultats (tab.2 et Carte 2) sont à nuancer car la détectabilité des espèces varie. Même
s’il est possible de les détecter, les rhinolophes et les oreillards notamment, possèdent des
signaux d’écholocation dont la portée est réduite. Par conséquent, la probabilité de les entendre
sur le terrain s’avère donc plus faible que celle des autres espèces. Malgré la pondération des
résultats par le coefficient de détectabilité proposé par Barataud (op. cit.), leur niveau d’activité
en général demeure sous-évalué. Il est aussi important de rappeler que l’absence de contact au
détecteur ne signifie donc pas absence de l’espèce.
Seul le point A2 (06/06/2013) fait exception puisque le dispositif était placé en lisière de bois,
où le niveau d’activité toutes espèces confondues était élevé ainsi que la diversité spécifique, la
plus importante relevée sur l’ensemble des points d’écoute, tant actifs que passifs.
La Pipistrelle commune est omniprésente sur le site à proximité des lisières arborées et dans
les espaces ouverts où elle transite et chasse lorsque les conditions météos le permettent. La
Pipistrelle de Kuhl est nettement moins abondante et semble t’il moins fréquente puisqu’elle n’a
été identifiée que sur 6 points sur 7, et principalement sur le point n°1. La Sérotine commune a
été contactée sur 5 points mais seulement un contact a été enregistré à chaque fois. Il s’agissait
uniquement d’individus en transit en vol élevé entre deux terrains de chasse. Les contacts de
Barbastelle, de Noctule commune, de Noctule de Leisler et d’oreillards correspondaient
vraisemblablement à des animaux en transit, bien que deux séquences de capture de proies (au
sein du même contact) aient été entendues au niveau du point n°3 pour la Noctule de Leisler.
L’absence de murins, bien que présents à proximité du site, peut s’expliquer par la nature des
habitats présents aux abords des points d’écoute, ici globalement défavorable à ce groupe
d’espèces qui exploitent les milieux forestiers de grande superficie et les zones à maillage
bocager dense.
Point
d'écoute
1
2
3
4
5
6
7
max
min
228,0
48,0
188,0
72,0
84,0
116,0
84,0
15,0
0,0
4,0
8,0
36,0
4,0
0,0
moyenne
contact / h
85,8
19,8
57,3
21,3
52,0
45,4
20,0
Date
A1
A2
A3
A4
A5
A6
27/05/2013
06/06/2013
18/07/2013
21/08/2013
05/09/2013
26/09/2013
Total passif
Temps
(min)
197
381
180
224
201
258
1441
% brut
Coef. Détectabilité
Ppi
Pku Pku/na Ese
36
241
22
2
3
15
319
76,0
1
1
32
4
37
8,8
1
4
2
6
1,4
1
Nno Bba Osp Msp Csp
1
21
1
1
11
1
23
1
1
11
5,5
0,2 0,2 2,6
0,63 0,25 1,67 1,25
3
2
5
1,2
4
13
17
4,0
Tableau 4 : Résultats bruts des écoutes nocturnes, activité chiroptérologique moyenne et
maximum exprimée en nombre de contacts par heure, toutes espèces confondues,
sur chaque point d’écoute en mode passif.
Ppi = Pipistrelle commune, Pku = Pipistrelle de Kuhl, Pku/na = Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius, Ese = Sérotine
commune, Nno = Noctule commune, Bba = Barbastelle d’Europe, Osp = Oreillard indéterminé, Msp = Murin
indéterminé, Csp = Chiroptère indéterminé.
Nbre
espèces
3
3
5
4
3
4
2
Il n’est pas proposé ici de % corrigé dans la mesure où aucun coefficient de détectabilité ne peut être
attribué aux groupes des murins indéterminés et des chiroptères indéterminés.
La Pipistrelle commune fournit la majorité des contacts (76,0%), suivie de très loin par la
Pipistrelle de Kuhl (8,8%) et la Sérotine commune (5,5%). Pour cette dernière espèce ainsi que
pour le groupe des oreillards, la proportion plus élevée enregistrée en mode passif est liée à
l’activité régulière de plusieurs individus en chasse en lisière de bosquet au niveau du point A2.
Ces enregistrements fournissent également un contact de Noctule commune et un contact
de Barbastelle en transit, ainsi que 6 contacts du groupe « Pipistrelle de Kuhl/Pipistrelle de
Nathusius ». Il s’agissait peut-être de Pipistrelle de Nathusius au regard de la fréquence
terminale des signaux, sans qu’il soit possible de l’affirmer.
Tableau 3 : Activité chiroptérologique moyenne, maximum et minimum exprimée en nombre de
contacts par heure, toutes espèces confondues, sur chaque point d’écoute en mode
actif, et nombre d’espèces contactées par point.
Globalement, l’indice d’activité a une valeur plus élevée à proximité des lisières où se
concentrent des individus de Pipistrelle commune, de Pipistrelle de Kuhl, voire de
Sérotine commune (point A2), et faible à quasi-nulle ailleurs dans les espaces très ouverts.
Les pics d’activité observés sur certains points d’écoute résultent de la présence de plusieurs
animaux chassant simultanément, mais en nombre restreint, et appartenant principalement à
une seule espèce.
Les lisières des bosquets et des quelques haies constituent ici les seules zones favorables à
la chasse des chauves-souris, qui représentent localement un enjeu fort. Les espèces les plus
ubiquistes exploitent activement les secteurs plus ouverts dès que les conditions sont
favorables.
Le transit en vol élevé (probablement entre gîtes et terrains de chasse), caractérisé par un
rythme d’émission lent, un déplacement rapide et des signaux perçus faiblement en direction du
ciel, a été noté pour la Sérotine commune, la Noctule commune et la Noctule de Leisler.
Aucun transit migratoire n’a été décelé au printemps, mais ceci est à modérer en raison des
dates de passages relativement tardives imposées par les mauvaises conditions
météorologiques rencontrées à cette saison. En fin d’été, malgré de bonnes conditions
d’observations, les écoutes n’ont pas montré de transit évident. L’enjeu « migratoire » pourrait
être nulle ou faible mais seules des écoutes pluriannuelles réalisées en continu au périodes
migratoires pourraient permettre d’obtenir des éléments probants.
L’activité moyenne mesurée en mode actif (tab.3) apparaît relativement élevée sur
certains points (1, 3, 5 et 6), au niveau des lisières, par rapport à celle relevée dans les
plaines agricoles de l’Orne, de l’Eure et du Calvados (données GMN). Les zones ouvertes sont
globalement délaissées et les animaux se concentrent sur les lisières des bosquets lorsque les
conditions météorologiques sont favorables, ce qui expliquent vraisemblablement les pics
d’activités observés ici. Ceux-ci (Carte 2) sont exclusivement liés à celle de la Pipistrelle
commune. Les points 1 et 3 présentent des pics d’activité élevés en raison de la présence de
bosquets présentant une configuration leur permettant d’avoir systématiquement une lisière
abritée du vent. Dans le cas du point 6, seule une très courte haie (en sursis) permet à un ou
deux individus de Pipistrelle commune de chasser activement de façon continue.
Les résultats obtenus à l’aide du dispositif d’enregistrement en mode passif (tab. 4) apportent
des résultats similaires en terme de diversité spécifiques mais avec des niveaux d’activité
souvent plus faibles, à l’exception du point A2, en raison du choix des emplacements. En effet,
les dispositifs ont été placés principalement au milieu des parcelles cultivées, donc dans des
espaces très ouverts, où pourraient être installées les machines. Les lisières de haies et de
bosquets étant beaucoup plus fréquentées que les secteurs ouverts, ces résultats sont logiques.
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Points
Activité
Activité
Nbre
moyenne maximale en
Nbre total
d'espèces
en
contact/heure
de contact
par point contact/ au cours de la
heure
1ère heure
46
3+
14,0
17
325
7+
51,2
148
26
2
8,7
9
2
1
0,5
1
5
2+
1,5
3
16
2
3,7
4
420
100
11
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Les espèces patrimoniales sont l’ensemble des espèces strictement indigènes protégées, menacées ou
rares, ainsi que les espèces ayant un intérêt particulier scientifique, culturel ou symbolique.
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En périphérie de la zone d’étude, des points d’écoutes et des transects ont été réalisés
dans les bourgs de St-Maurice-les-Charencey, Chennebrun, Moussonvilliers et dans les bois de
Charencey à proximité de l’étang du Belloy.
L’activité observée à St-Maurice-les-Charencey était globalement faible et concernait
principalement la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune et le Murin
de Daubenton aux abords de l’étang communal. Dans le bourg de Chennebrun, l’activité était
également faible et concernait exclusivement la Pipistrelle commune le jour du passage. Dans
celui de Moussonvilliers, l’activité était beaucoup plus élevée où plusieurs Noctules de Leisler,
Pipistrelles de Kuhl et Pipistrelles communes chassaient « au lampadaire ». Il en était de même
dans les bois de Charencey avec présence de plusieurs espèces : Noctule de Leisler,
Barbastelle, Pipistrelle commune, Pipistrelle de Kuhl, Murin de Daubenton, Murin de Natterer,
etc.
Ces résultats confirment les hypothèses émises lors de la rédaction de la synthèse des
données disponibles, à savoir que la zone du projet est nettement moins favorable aux
chiroptères (enjeu faible à modéré) que les habitats forestiers et les zones bocagères situées au
sud, aux abords du bourg de Moussonvilliers, où les enjeux de conservation des habitats pour
les chiroptères sont plus forts.
La taille des cercles est proportionnelle à la moyenne de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située dans les cercles correspond à la valeur de cette
moyenne. Les portions de chaque cercle correspondent à la proportion des contacts obtenus pour chaque espèce ou groupe d’espèces.
Carte 2 : Activité chiroptérologique moyenne et diversité spécifique enregistrées lors des points d’écoute en mode actif effectués dans la zone
d’étude.
Trois espèces patrimoniales1 ont été contactées sur le site (cf. carte 6), la Barbastelle, la
Noctule de Leisler et la Noctule commune.
La sensibilité des espèces est abordée aux paragraphe 4.1 à 4.3 .
Carte 3 : Activité chiroptérologique maximale enregistrée lors des points d’écoute en mode actif effectués dans la zone d’étude.
La taille des cercles est proportionnelle à la valeur maximale de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située dans ou à côté des cercles correspond à
cette valeur.
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Carte 4 : Activité chiroptérologique moyenne et diversité spécifique enregistrées lors des points d’écoute en mode passif effectués dans la
zone d’étude.
La taille des cercles est proportionnelle à la moyenne de l’indice d’activité obtenu lors des 6 nuits. L’étiquette située au dessus des cercles correspond à la valeur de
cette moyenne. Les portions de chaque cercle correspondent à la proportion des contacts obtenus pour chaque espèce ou groupe d’espèces.
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Carte 5 : Activité chiroptérologique maximale enregistrée lors des points d’écoute en mode passif au cours de la première heure
d’enregistrement dans la zone d’étude.
La taille des cercles est proportionnelle à la valeur maximale de l’indice d’activité obtenu lors de chaque nuit. L’étiquette correspond à cette valeur.
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Carte 6 : Localisation des contacts obtenus avec les trois espèces patrimoniales de chiroptères.
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Habitats
Au regard des éléments bibliographiques disponibles sur la typologie des terrains de chasse
utilisés par les différentes espèces de chauves-souris en Europe, le site s’avère dans son
ensemble défavorable aux chiroptères, et présente un enjeu faible à modéré. En effet,
l’openfield domine ce plateau où subsistent quelques bois et un linéaire de haies très réduit (cf.
tab.7 & carte 8). La nature « ordinaire » régresse sous l’effet de l’intensification agricole.
L’occupation du sol est maintenant quasi exclusivement dominée par les cultures de céréales et
de colza, globalement très défavorables aux chiroptères. Par ailleurs, l’entretien drastique des
bordures de champ et des lisières de bois par broyage dès la récolte, pratiqué par la plupart des
exploitants sur les deux zones, s’avère particulièrement défavorable à l’entomofaune et donc
aux chauves-souris. Les résultats des passages réalisés en août et septembre s’en ressentent
nettement. En périphérie, les habitats situés dans les vallées du ruisseau de Grenouille, du
ruisseau de Charencey et de l’Avre ainsi que dans les bois et bosquets situés autour du projet
sont nettement plus favorables à l’accueil de chiroptères arboricoles (murins, oreillards et
Barbastelle) (enjeu fort) et les bâtiments des bourgs et hameaux voisins propices à l’installation
d’espèces anthropophiles comme les pipistrelles et la Sérotine commune.
Surface totale
Bois, bosquets
Haies
Cultures
Prairies pâturées
ou non
Zone 1
sud-ouest
46,06 ha
0,83 ha
595 m
42,36 ha
Zone 2
nord-est
37,26 ha
0 ha
70 m
33,56 ha
Surface ou linéaire
sur le site
83,32 ha
0,83 ha
665 m
75,92 ha
0,42 ha
2,45 ha
2,87 ha
Tableau 7 : Surface ou linéaire de 4 grands types d’habitats présents sur les deux zones
d’implantations potentielles.
A l’intérieur des deux zones potentielles d’implantation, seules les lisières des bois et les
haies constituent des terrains de chasse exploités par plusieurs espèces de chiroptères.
Les zones moins favorables peuvent être utilisées par :
- la Pipistrelle commune et la Pipistrelle de Kuhl, espèces ubiquistes et communes en
Normandie, lorsqu’elles exploitent les haies, les lisières de bosquets et les points d’eau ;
- la Sérotine commune lors de vols de transit entre deux zones de chasse et
ponctuellement en activité de chasse ;
- la Noctule commune et la Noctule de Leisler en transit entre zones de chasse ;
- les noctules et la Pipistrelle de Nathusius en période migratoire (août-novembre et marsmai, cf. Pottier, 1996 et Rideau, 2004) bien que cette dernière n’ait pas été contactée
lors des passages effectués au cours de ce diagnostic ;
- les oreillards en transit et en chasse ;
- certaines espèces du genre Myotis en déplacement en milieu ouvert entre deux
bosquets à l’instar du murin contacté sur le point A5.
A plus grande échelle, le site est entouré par des massifs forestiers de grandes superficies
au sein desquels de nombreux étangs augmentent l’attractivité de cet ensemble paysager,
nettement plus favorables aux chiroptères (enjeu fort) que les zones d’implantations
potentielles. Ces entités abritent les terrains de chasse de nombreux chiroptères, notamment
certaines espèces patrimoniales au statut de conservation défavorable (enjeu fort) comme les
rhinolophes, le Murin à oreilles échancrées, le Murin de Bechstein, le Grand Murin, les noctules
et la Barbastelle, dont certaines n’ont pas été contactées dans les zones d’implantations
potentielles.
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Carte 8 : Cartographie des habitats présents au sein et en périphérie immédiate de la zone d’étude et éléments paysagers généralement
favorables aux chiroptères (bois, haies, alignements d’arbres, prairies, points d’eau) en janvier 2014.
3.5 Évaluation de la qualité des habitats pour les chiroptères sur le site
montré la présence de 6 cadavres en 48 passages pour le premier site et de 42 cadavres en 71
passages pour le second. Les quatre espèces les plus touchées furent par ordre décroissant : la
Pipistrelle commune (9), la Pipistrelle de Kuhl (9), le Vespère de Savi (7) et la Noctule de Leisler
(5). Les mois d’août, de septembre et d’octobre semblent avoir été les plus meurtriers. La
distance maximale de dispersion des cadavres a atteint 62m.
Dans les Bouches-du-Rhône, le suivi du parc éolien du Mas de Leuze (9 éoliennes) a
révélé la présence de 103 cadavres au cours de 56 contrôles (AVES & GCP, 2010). Sous les
neuf éoliennes qui ont été suivies du mois de mars au mois de novembre 2009, huit espèces et
deux groupes d’espèces ont pu être identifiées. Le groupe des pipistrelles a été très
majoritairement impacté : 96 cadavres ont été trouvés dont 45 de Pipistrelle pygmée. Parmi les
chauves-souris dont l’âge a pu être déterminé, les adultes sont très majoritaires (82%). Sur 47
chauves-souris sexées, 85 % étaient des femelles dont 6 allaitantes (dont le premier Murin à
oreilles échancrées trouvé sous une éolienne). La majorité des individus (84 %) a été
découverte entre le mois de juillet et le mois de septembre. Les cadavres ont été trouvés entre 2
et 40 m du pied du mât, et plus de la moitié entre 10 et 20 m. La quasi-totalité des espèces
découvertes sont des espèces de haut vol (cf. tab. 8 p.30). Le barotraumatisme semble avoir
été la cause de la mort d’au moins un quart des individus retrouvés au pied du parc. La mise en
place d’un système de régulation (dispositif Chirotech®) en 2011 a permis de réduire la
mortalité d’un facteur 6 à 9 sur les éoliennes bridées, pour une perte financière très faible (Rico
& Lagrange, 2011).
4 Discussion
4.1 L’impact des éoliennes sur les chauves-souris
d’après le Groupe de travail S.F.E.P.M. sur les éoliennes
Si de nombreuses études font depuis longtemps état de l’impact des éoliennes sur les
oiseaux, les cas de mortalité sur chauves-souris ne sont véritablement documentés que depuis
1996 et c’est en 1999 que les études américaines et européennes commencent à mentionner
des impacts potentiels sur les chiroptères (Keeley, 1999 ; Bach et al., 1999 ; Rahmel et al.,
1999) corroborés par la découverte de cadavres sous et près des aérogénérateurs (Johnson et
al., 1999 ; Strickland, 1999). En Allemagne, dès 1996, c’est-à-dire à l’annonce de la mortalité de
chauves-souris aux Etats-Unis, des chercheurs ont été chargés d’étudier les chauves-souris à
proximité des parcs éoliens afin de déterminer leur effet sur ces mammifères protégés (Bach,
2003).
Avec le suivi d’un nombre croissant de parcs éoliens en fonctionnement, la quantité de
chauves-souris mortes découvertes au pied des éoliennes augmente et peut atteindre
localement des chiffres alarmants si l’on tient compte des biais de recherche des cadavres (taux
de découverte par les chercheurs et disparition naturelle des cadavres). Pour Johnson et al.
(1999), cette mortalité représente en moyenne 2,3 chauves-souris par turbine et par an, ce qui
est loin d’être négligeable pour des espèces à faible taux de reproduction (1 jeune par an). Un
cas fait état de 475 cadavres de chiroptères entre avril et novembre 2003 sur un site de 44
éoliennes dans l’état de Virginie aux Etats-Unis. En tenant compte des biais de recherche de
cadavres, les chercheurs estiment cette mortalité entre 2500 et 3000 chauves-souris en 8 mois.
En Espagne, Lekuona (2001) estime la mortalité due aux éoliennes entre 3,09 et 13,36
individus par éolienne et par an. La base de données mise en place dans le Land de
Brandebourg en 2001, et étendue à toute l’Allemagne en 2002 pour recenser les cadavres
découverts dans les parcs éoliens, fait état au 19.11.2003 de 200 chauves-souris (8 espèces et
11% indéterminées) dans 8 états fédéraux (Dürr, 2003) et de 1664 chauve-souris sur
l’ensemble du pays fin 2012 (cf. tableau p. 27).
En France, la mortalité des chiroptères devient de plus en plus documentée. A ce jour
quatre suivis de mortalité dans 4 régions différentes ont été publiés.
En Vendée, le suivi du parc éolien de Bouin, comportant 8 machines implantées à
proximité du littoral, a montré la mortalité, de 62 chauves-souris appartenant au moins à 3
espèces entre 2004 et 2006 : Pipistrelle de Nathusius, Pipistrelle commune et Noctule
commune (Dulac, 2008).
Dans l’Aveyron, le Parc de Castelnau-Pégayrols (6 éoliennes) a été suivi deux années
successives (LPO Aveyron, 2008 ; Beucher et al., 2009, Beucher & Kelm, 2012). Le premier
suivi a révélé la présence de 73 cadavres en près de 40 passages, le second 98 cadavres au
cours de 35 relevés. La mortalité constatée était plus importante sous les éoliennes les plus
proches de milieux forestiers. Sept espèces ont été touchées dont une majorité (88%) de
Pipistrelle commune. Les noctules constituent le second groupe d’espèce le plus impacté, au
sein duquel la Noctule de Leisler a été le plus fréquemment trouvé. Pour la première fois en
Europe, deux Grandes Noctules ont été retrouvées au pied d’éoliennes. 94% des cadavres
étaient situés à moins de 20m du pied du mât, la moitié des animaux auraient succombé au
barotraumatisme. L’explication principale de la présence de chauves-souris volant au niveau
des pales des éoliennes s’explique par l’attraction indirecte (d’ordre trophique) causée par la
présence de projecteurs lumineux au pied des mâts. Leur extinction nocturne, couplée à la
régulation des machines sur l’ensemble de la période d’activité des chauves-souris, a entraîné
une diminution très significative de la mortalité (-98%) dès leur mise en oeuvre (2010 & 2011).
La première étude de mortalité réalisée par la LPO Drôme (Cornut & Vincent, 2010) en
région Rhône-Alpes dans les parcs de Pouzin (2 éoliennes) et de la Répara (2 éoliennes) a
En Haute et Basse-Normandie, au 30/10/2013, 88 cadavres ont été découverts sur
plusieurs parcs éoliens (nombres d’éoliennes inconnues) et concernent : 57 Pipistrelles
communes, 26 Pipistrelles de Nathusius, 2 Pipistrelles de Kuhl, 1 Sérotine commune et 2
chauve-souris indéterminées (GMN, données non publiées). Ces cadavres ont été découverts
principalement de façon empirique, sur les plateformes où la détectabilité est la plus élevée, lors
de passages aléatoires réalisés par des bénévoles du GMN et du GONm. Ces résultats
prouvent que des chauves-souris sont victimes d’éoliennes dans la région, dans une proportion
qu’il reste à apprécier en réalisant des suivis de mortalité au protocole adapté. Il s’agit des
espèces également touchées en France et en Europe.
Sur le parc éolien de Familly/14 (sud du Pays d’Auge), dans une zone de bocage très
dégradé, où les machines sont éloignées d’au moins 100 m des lisières, un suivi de mortalité
débuté en 2011 a permis de découvrir 11 cadavres sous 3 machines en 6 passages.
A partir d'une étude réalisée sur un site éolien allemand, Bach (2001) retient 4 problèmes
théoriques liés aux éoliennes :
- mortalité directe occasionnée par collision avec les pales et par barautromatisme ;
- effet de barrière : perte ou diminution de corridors de vols ;
- perte de terrain de chasse ;
- émission d'ultrasons pouvant potentiellement perturber le système d’écholocation
des animaux2 (mais ce phénomène est encore à démontrer).
La synthèse bibliographique réalisée par les membres du groupe chiroptères de la SFEPM
montre que les collisions interviennent principalement :
- à des périodes de déplacement des chauves-souris (printemps et surtout fin d’été) ;
- pendant les nuits chaudes de fin d’été succédant à des périodes de
rafraîchissement ;
- sur des espèces le plus souvent migratrices (mais pas exclusivement) ;
- sur des espèces de haut vol (mais pas exclusivement).
2
Société Française d’Etude et de Protection des Mammifères sauvages
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
21
Schröder (1997) a montré que certains types d’éoliennes émettent des ultrasons jusqu'à 32kHz.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
22
sont plus importantes concernant les éoliennes proches de lisière (Jones, 2009 ; Cornut &
Vincent, 2010).
Nouvelles données sur l’impact des éoliennes sur les chauves-souris
Mortalité connue par Eoliennes du 01/01/2003 au 31/12/2012, par espèce et par pays
Source: groupe de travail Eurobats
mise à jour : 02/04/2013
AT
Pipistrelle commune
Chauve-souris indéterminée
Noctule commune
Pipistrelle commune ou pygmée
Pipistrelle de Nathusius
Noctule de Leisler
Pipistrelle indéterminée
Pipistrelle pygmée
Pipistrelle de Kuhl
Vespère de Savi
Sérotine isabelle
Sérotine bicolore
Sérotine commune
Molosse de Cestoni
Grande Noctule
Sérotine commune ou isabelle
Noctule indéterminée
Sérotine de Nilsson
Minioptère de Schreiber
Oreillard gris
Murin de Daubenton
Grand Murin
Oreillard roux
Petit Murin
Murin à moustaches
Murin indéterminé
Barbastelle
Murin des marais
Murin à oreilles échancrées
Murin de Bechstein
Murin de Brandt
Grand Rhinolophe
Rhinolophe de Mehely
Total
CH
24
2
1
1
1
27
2
CR
DE ESP EST F
GR
344
73
263
36 320
1 175
8
597
1
12
10
483
24
54
409
83
34
81
15
32
57
21
20
85
2
41
120
5
4
0
44
82
4
1
44
28
28
117
70
2
1
39
2
14
1
23
1
21
5
1
11
2
2
2
2
4
6
4
2
2
2
5
4
2
2
3
1
2
3
1
1
1
1
1
1
8 1664 1191
3 936 203
4.2 Les vols de déplacement et de chasse
IT
NL NO
1
15
1
15
2
2
5
10
1
16
36
PT PL SE CZ UK Total
930
229
1
1
3
96
2
30
1
685
654
1
5
1
3
34
1
596
554
12
5
2
192
1
381
237
99
2
7
28
1
1
196
162
32
40
155
118
1
3
1
2
79
67
3
7
19
43
6
33
15
26
16
3
21
1
1
8
14
2
8
7
2
6
6
5
4
4
3
3
3
2
1
1
1
1
1 812
29
47
20
11 5006
Abréviations utilisées : AT Autriche, CH Suisse, CR Croatie, DE Allemagne, ESP Espagne, EST
Estonie, F France, GR Grèce, IT Italie, NL Pays-bas, NO Norvège, PT Portugal, PL Pologne, SE Suède,
CZ République chèque, UK Royaume Uni.
Beaucoup d’espèces adoptent généralement un vol proche
du sol et/ou d'un corridor pour se déplacer d’un lieu à un autre.
Elles utilisent ces structures paysagères comme repères. Ces
espèces devraient donc être moins sensibles à une
mortalité directe. Presque toutes les espèces suivent donc
des linéaires paysagers au cours de leurs déplacements et en
particulier les haies et les lisières de bois (Moeschler & Blant,
1990, Limpens & Kapteyn, 1991 ; Walsh & Harris, 1996).
Certaines espèces sont aussi capables de voler à grande
hauteur ou de se « libérer » des structures paysagères. C’est
le cas par exemple de la Noctule commune, de la Noctule de
Leisler, de la Sérotine commune et dans une moindre mesure
du Grand murin et du Murin à oreilles échancrées. Ces
(tiré de Arthur & Lemaire, 1999)
chauves-souris capables de réaliser des vols à grande hauteur
peuvent chasser ou bien réaliser des vols de connections vers
des zones de chasse comme des vallées, des étendues d’eau ou des forêts connues des
individus. Certaines de ces espèces présentent un risque important de collision mais pas
uniquement. Les espèces de lisières évoluant généralement à hauteur des arbres sont
également touchées.
(D’après Limpens & Kapteyn, 1991, modifié)
Les espèces pouvant être impactées en Normandie apparaissent dans des lignes
grisées. En gras, les espèces contactées sur le site et dans le cadre vert les espèces
dites « de lisière » et de haut vol les plus touchées.
Des éléments du paysage couramment utilisés comme routes de vol et sites de chasse par
les chauves-souris.
Au total, 5006 chauves-souris ont été retrouvées sous les pales d’éoliennes en Europe de
2003 à 2012 (d’après DUBOURG-SAVAGE 2013, www.sfepm.org/pdf/MortaliteCS_2003-2012.pdf).
Les espèces affectées en Europe mais également aux Etats-Unis sont généralement
des espèces forestières et migratrices ou capables de déplacements à l’échelle régionale
(Ahlén, 2002 ; Dürr, 2002 ; Erickson et al., 2002 ; Cryan & Brown, 2007 ; Kunz et al., 2007). Les
cadavres sont le plus souvent récupérés de la fin de l’été au début de l’automne. En Europe, les
groupes des pipistrelles et des noctules englobent l’écrasante majorité (95 %) des espèces
impactées par les éoliennes. Le barotraumatisme serait responsable d’un quart à la moitié des
cas de mortalité (Cosson com. pers., 2010 ; Beucher et al., 2009). Les mortalités constatées
(D’après Limpens & Kapteyn, 1991)
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
23
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
24
Les espèces qui possèdent des signaux puissants sur des basses fréquences évoluent audessus des structures paysagères, celles qui émettent des signaux sur des fréquences
moyennes à hautes, d’intensité moyenne à faible, effectuent généralement des allers-retours le
long des éléments linéaires du paysage.
installées dans des habitats défavorables à ces espèces et si elles le sont à une distance d’au
moins 190 mètres des lisières existantes (cf. carte 9), là où se concentrent les pipistrelles et la
Sérotine commune en activité de chasse. Les zones d’implantations paraissent suffisamment
éloignées des habitats attractifs situés plus au sud (boisements et étangs). Celles-ci se situent
dans les secteurs les plus favorables des communes de Moussonvilliers et St-Maurice-lesCharencey.
4.3 Evaluation des impacts sur le projet éolien du Haut Perche
4.4 Les effets cumulés des parcs éoliens
D’après l’analyse paysagère et les indices d’activités enregistrés ici, cette zone vouée
principalement à la céréaliculture s’avère globalement défavorable aux chauves-souris.
Seules les lisières des bois et bosquets ainsi que les haies sont fortement attractifs et
constituent des zones plus favorables.
D’après les passages de terrain effectués au détecteur d’ultrasons de mai à fin septembre
2013, on peut supposer que le risque de collision avec les pales est élevé pour la Pipistrelle
commune, la Pipistrelle de Kuhl et dans une moindre mesure la Sérotine commune (cf. tableau
de détermination des risques ci-dessous). Ces trois espèces, dominantes ici, figurent parmi les
plus sensibles à la présence d’éoliennes en terme de mortalité directe (cf. tableau de la
mortalité des chiroptères constatée en Europe p.24). Le risque de collision semble plus faible,
voire négligeable au regard du nombre de contacts obtenus, pour la Noctule de Leisler et la
Noctule commune bien qu’elles soient également très sensibles à la présence d’éoliennes.
Nonobstant, l’enjeu de conservation des populations locales de noctules est fort. Enfin, le risque
apparaît quasi-négligeable pour les autres espèces et groupe d’espèces (murins, oreillards et
Barbastelle), bien que la mortalité par collision ne puisse être exclue.
La perte de terrain de chasse occasionnée par l’implantation de nouvelles éoliennes
serait ici quasi-nulle puisque celles-ci seraient placées dans des cultures. L’artificialisation du
sol liée à la création des plateformes au pied des machines n’aura que peu d’impact.
L’effet de barrière créé par une ligne d’aérogénérateur sur ce site demeure difficilement
appréciable mais serait a priori négligeable dans la mesure où les 3 éoliennes seront éloignées
d'au moins 700m entre elles.
Liste rouge
France
Nom latin
Liste rouge
mondiale
Nom commun
0
Enjeux
Pipistrellus pipistrellus/pygmaeus
Pipistrellus kuhlii
Pipistrellus nathusii
Eptesicus serotinus/isabellinus
Barbastella barbastellus
Nyctalus leisleri
Nyctalus noctula
Plecotus auritus
Plecotus austriacus
Myotis mystacinus
Myotis daubentonii
Pipistrelle commune/pygmée
Pipistrelle de Kuhl
Pipistrelle de Nathusius
Sérotine commune/isabelle
Barbastelle d'Europe
Noctule de Leisler
Noctule commune
Oreillard roux
Oreillard gris
Murin à moustaches
Murin de Daubenton
Classes de sensibilité à l’éolien
(état des lieux juin 2012)
LC = 2
LC = 2
NT = 3
LC = 2
LC = 2
NT = 3
NT = 3
LC = 2
LC = 2
LC = 2
LC = 2
0
LC
LC
LC
LC
NT
LC
LC
LC
LC
LC
LC
1
2
3
Pour les espèces considérées comme sédentaire, ceci soulève la question du seuil de
développement éolien susceptible de modifier la dynamique des populations locales. Pour les
espèces migratrices, c’est à l’échelle de l’Europe qu’il faudrait appréhender l’impact du
fonctionnement de l’ensemble des parcs. A titre d’exemple, la Pipistrelle de Nathusius peut
effectuer jusqu’à 2 000 km entre ses sites de mise bas et ses sites d’hivernages. Certains
animaux proviennent des Pays Baltes et de Finlande pour hiberner dans le sud-ouest de
l’Europe. De nombreux parcs éoliens se trouvent sur leurs voies migratoires et il n’est donc pas
surprenant que cette espèce figure parmi les plus touchées en Europe en terme de mortalité
accidentelle (cf. tableau p.27). A plus ou moins long terme, les populations des espèces
migratrices pourraient être durablement fragilisées à l’échelle de l’Europe de l’Ouest alors que
celles-ci sont déjà considérées comme « quasi menacée » en France et dans la plupart des
pays européens selon l’UICN.
Même si des mesures de réduction de l’impact sont mises en œuvre, comme la régulation
des machines selon des paramètres météorologiques ou selon des dispositifs spécialisés
mesurant l’activité chiroptérologique au niveau des machines, l’impact résiduel est à considérer
et pourrait tout de même influer sur la dynamique des populations locales et ouest
européennes. Ici, au regard des effectifs connus en Basse-Normandie, les populations de
Noctule commune et de Noctule de Leisler, présentant un enjeu de conservation fort, seraient
les plus sensibles à cet impact résiduel.
Nbre de
4
(1-10) (1-50) (51-499) t 500
1659
155
548
208
3
340
654
5
7
3
6
La problématique des effets cumulés des parcs éoliens est difficile à appréhender
concernant les chiroptères en l’absence de données précises sur l’impact du fonctionnement
des parcs en Normandie et en France. L’analyse des effets cumulés implique généralement une
forte pression de suivi qui fait généralement défaut. Cependant les suivis se multiplient et
montrent que la mortalité des chiroptères est constatée sur la plupart des parcs, que ce soit en
France et en Normandie, mais dans des proportions variables en fonction de la situation
géographique et du contexte environnemental.
Note de contacts
risque
sur ce
site
3
2,5
3,5
2,5
1,5
3
3,5
1,5
1,5
1.5
1.5
738
67
0
28
2
1
2
77
Dans le cas présent, les parcs les plus proches se trouvent à 28 km (RomanBlandey/27) et 38 km (Gâprée/61). Ils comportent respectivement 5 et 2 éoliennes. Avec les 3
qui pourraient être installées sur le parc du Haut Perche, cela porterait à 10 le nombre
d’éoliennes installées dans un périmètre de 40 km. Les effets cumulés de ces parcs éoliens
peuvent alors être considérés comme faibles, voire négligeables, pour les espèces
considérées comme sédentaire et répandues mais il peut exister à plus ou moins grande
échelle si des espèces migratrices sont touchées. Ici, l’enjeu « migration » est considérée
comme faible ou nulle mais reste cependant à confirmer.
D’autre part, un projet éolien est susceptible d’interférer avec la présence d’autres
aménagements tels que la construction de voies de communication (projets routiers et
autoroutiers, ligne ferroviaire...) l’installation de lignes électriques, des projets d’urbanisation
ainsi que la modification profonde des habitats et des paysages liés à l’intensification de
l’agriculture, aux conséquences écologiques désastreuses.
Les suivis suffisamment complets, effectués sur une durée suffisante et sur un territoire
large, qui comprend l’ensemble des sources d’impacts cumulés à étudier, font défaut et dans
tous les cas l’une des principales difficultés réside dans l’attribution des causes d’effets aux
différents parcs éoliens et l’identification des interactions.
13
2
3
10
Tableau 8 : Tableau d'aide à la détermination des risques (d’après SFEPM - décembre 2012 http://www.sfepm.org/pdf/Diag-SFEPM-eolien_vFinale.pdf, cf. annexe 4).
- Listes rouges : CR en danger critique d’extinction, EN en danger, VU vulnérable, NT quasi-menacé,
LC Préoccupation mineure
- Classes de sensibilités à l’éolien basées sur le nombre de cadavres découverts au pied des machines
en Europe (synthèse Eurobats 2012)
- Nbre de contacts sur ce site = nbre total de contacts par espèces ou groupes d’espèces (Pipistrelle de
Kuhl ou de Nathusius et Murins indéterminés sur la colonne de droite) sur l’ensemble du site toutes
techniques confondues
En prenant en compte les observations réalisées ici, les zones d’implantations
potentielles s’avèrent dans leur ensemble compatibles avec l’installation d’éoliennes au
regard des enjeux de conservation des chiroptères dans la mesure où les éoliennes seront
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
25
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
26
27
5.1 Recommandations d’implantation
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
Carte 9 : Cartographie des périmètres d’exclusion (zone tampon de 190m autour des lisières) pour l’implantation d’éoliennes.
5 Mesures d’évitement et de réduction
Deux espèces de haut vol (la Noctule commune et la Noctule de Leisler), sensibles à la
présence d’éoliennes et menacées régionalement, ainsi qu’une espèce patrimoniale (la
Barbastelle d’Europe) chassent ou transitent au nord de la plus grande zone du projet. Le
secteur situé au sud, en direction de St-Maurice-les-Charencey, ainsi que la seconde zone, au
lieu-dit la Noë Drouet, sont à privilégier pour l’implantation des machines.
L’implantation devra suivre globalement les recommandations européennes et a
minima les recommandations nationales du groupe « Chiroptères » de la SFEPM pour
l’installation d’éoliennes adaptée au contexte du site, à savoir :
- éviter la proximité des terrains de chasse préférés des chauves-souris (lisières
arborées, mares, ruisseaux, plans d’eau),
- écarter les éoliennes des structures paysagères de manière à laisser un espace
suffisant entre le mât et la lisière en question (au moins 190 mètres dans les
secteurs d’openfield)
- éviter la proximité des colonies d’espèces rares ou menacées,
- éviter la proximité des zones éclairées ;
ce qui devrait théoriquement être respecté au regard de l’implantation proposée pour le projet
du Haut Perche en mai 2014.
L’éloignement aux lisières recommandé au niveau européen est de 200 m ( Rodrigues et al.,
2008 EUROBATS).
5.2 Régulation de l’activité des turbines
Afin de réduire l’impact du parc sur les espèces de haut vol et les espèces patrimoniales,
notamment les noctules, il nous semble nécessaire de programmer l’éolienne qui serait
située au nord de la zone 1, de manière à ce qu’elle ne tourne pas pendant les nuits
chaudes (>8°C) d’avril à octobre, quand le rendement éolien est faible (vent ”6m.s-1), afin
de minimiser les risques de collision accidentelle. Les paramètres de régulation pourront
être ajustés sur la base des résultats obtenus lors d’une année de suivi permanent (conditions
météorologiques, niveaux d’activités chiroptérologiques) qui sera mis en place en altitude
(nacelle d’éolienne ou mât de mesure).
En fonction des résultats du suivi de mortalité, soit le suivi pourra être interrompu sans
mesures de réductions supplémentaires en l’absence de mortalité significative sous les trois
machines, soit la mesure de régulation pourrait être étendue à une ou aux deux autres turbines
si la mortalité constatée est jugée importante, notamment afin de limiter les effets cumulés liés à
la multiplication des parcs en Europe de l’Ouest sur les voies migratoires de plusieurs espèces
de chiroptères (Pipistrelle de Nathusius cf. fig.4 et noctules notamment), comme le préconise
des spécialistes européens (Voigt et al., 2012). Les essais réalisés sur un parc de l’Aveyron
montrent des résultats intéressants en terme de réduction de la mortalité par bridage des
éoliennes (Beucher et al., 2009 ; Beucher & Kelm, 2012, non publié) mais d’autres mesures ont
été mises en place sur ce parc, notamment la suppression de l’éclairage au pied des machines.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
28
L’observateur tourne autour du mât avec l’aide d’une corde en s’éloignant de 3 mètres à chaque
tour. Dans le cas de la mise en œuvre d’un suivi « léger », un passage serait réalisé par
semaine soit seize passages d’août à novembre à raison d’une heure de prospection par
machine.
Pour interpréter les résultats, les méthodes de Winkelmann (1989), Ericksson et al. (2002)
Jones et al. (2009) et Huso (2010) pourraient être utilisées. Ces méthodes font intervenir deux
coefficients correcteurs qu’il conviendra ici de déterminer : la capacité de(s) l’observateur(s) à
découvrir les cadavres et le taux de disparition des cadavres sur le site. Ceci pourrait être testé
en plaçant des cadavres, soit de chauves-souris trouvées mortes dans d’autres circonstances,
soit d’autres espèces de tailles et de colorations proches (poussins noirs, rongeurs de type
campagnols et mulots par exemple).
[Voir pour plus de détails le rapport de Cornut & Vincent (2010) disponible en ligne
http://www.sfepm.org/pdf/Rapport_suivieolien2010_RhoneAlpes.pdf ]
Le tarif d’un suivi « léger » (période d’août à novembre) de la mortalité ornithologique et
chiroptérologique, proposé conjointement par le Groupe Ornithologique Normand et le Groupe
Mammalogique Normand en 2014, serait compris entre 18 500 et 20 000 Euros3. Le suivi
chiroptérologique seul, s’il était réalisé par le GMN, se situerait autour de 10 000 €.
Dans le cas d’un suivi « lourd » (période d’avril à novembre), les montants s’élèveraient entre
28 000 – 29500 Euros pour le suivi ornithologique et chiroptérologique et 18 000 Euros pour le
suivi chiroptérologique seul.
Fig. 4 : Distribution et migration de la Pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) en Europe
d’après GRID-Arendal (centre de collaboration pour le programme environnemental des Nations Unis,
United Nations Environment Programme (UNEP)).
http://www.grida.no/graphicslib/detail/nathusius-pipistrelle-distribution-and-migration_18cb#
UNEP/EUROBATS Agreement on the Conservation of Populations of European Bats
http://www.eurobats.org/about_eurobats/protected_bat_species/pipistrellus_nathusii
6.2 Suivi de l’activité
5.3 Calendrier des périodes de travaux et d’exploitation.
Au regard des habitats présents sur la zone d’implantation potentielle et des différentes
possibilités d’accès, les travaux de construction peuvent s’effectuer à n’importe quelle date
concernant les chiroptères.
Concernant le calendrier d’exploitation, la régulation de l’activité des turbines est à prévoir
d’avril à octobre (voir paragraphe précédent 5.2), si celle-ci est mise en place.
Le suivi de l’activité chiroptérologique, associé à la mesure de variables météorologiques
(température et vitesse du vent), pourrait être effectué au niveau d’une nacelle ou d’un mat de
mesure. Les résultats obtenus sur un cycle annuel pourraient être comparés à ceux du suivi de
la mortalité afin de mettre en évidence d’éventuelles corrélations entre niveau d’activité,
conditions météorologiques et découvertes de cadavre. Ils pourraient également permettre
d’affiner les paramètres de régulation proposés pour l’éolienne qui serait installée au nord de la
zone 1.
6 Suivi post-installation
7 Proposition de mesure d’accompagnement
6.1 Suivi mortalité
En l'absence d'impact sur les gîtes et les habitats attractifs (haies et bosquets préservés,
reculs aux lisières suffisants), il n'est pas nécessaire de prévoir de mesures compensatoires.
Dans un contexte fortement agricole, où la pérennité des haies est menacée, il peut s'avérer
opportun de créer des habitats attractifs supplémentaires pour les espèces qui pourraient être
impactées par le projet.
Comme l’exige la réglementation ICPE, il est nécessaire de mettre en place un suivi de
la mortalité pour vérifier l’impact réel de ce projet sur ces espèces et proposer le cas échéant
des mesures pour réduire ces impacts. Il concernerait toutes les machines du parc.
Si le projet voit le jour, le GMN propose de programmer l’acquisition ou la location d’une
parcelle actuellement cultivée de façon intensive (peu favorable à la biodiversité) afin de la
planter d’essences arborées indigènes (chênes, hêtre, merisier, érable champêtre, tilleul etc.)
pour créer un boisement linéaire d’au moins 10 mètres de large (une grosse haie), de
préférence le long d’un chemin ou d’une route communale, permettant de créer un effet de
surface et un effet de lisières équivalent à 200 m par machine. Celle-ci devra se trouver à plus
de 500 mètres du parc. La parcelle pourrait être rétrocédée au Conservatoire des Espaces
naturels de Basse-Normandie.
Lors de la première année de mise en fonctionnement du parc, il conviendrait de mettre
en place un suivi « léger » sur l’ensemble des machines. Celui-ci pourrait être couplé au suivi
de mortalité ornithologique et couvrirai a minima la période d’août à novembre à raison d’un
passage par semaine, période de dispersion et de migration où le risque de collision est
visiblement le plus élevé d’après les suivis déjà réalisées en Europe.
En fonction des résultats obtenus à l’automne de l’année n, donc si la mortalité
constatée s’avère relativement élevée, un suivi « lourd » pourrait être mis en place d’avril à
octobre de l’année n+1 à raison d’un passage par semaine.
Le suivi s’effectuerait sur un rayon de 53m autour du mât, soit environ 0,9ha,
correspondant à la zone d’emprise des pales au sol et au rayon dans lequel sont retrouvés les
cadavres au pied des machines d’après les éléments bibliographiques disponibles.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
3
29
La période de suivi est prolongée au mois de novembre pour le passage ornithologique post-nuptial.
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
30
Cette mesure permettrait de créer des terrains de chasse favorables aux espèces de lisières
(pipistrelles et Sérotine commune), éventuellement aux espèces forestières (murins, oreillards)
et créer à terme des gîtes pour les espèces arboricoles (murins, Oreillard roux).
Les modalités de gestion de ce petit boisement [d’une superficie de 3000m² pour un parc de
3 machines (300x10m)] devraient être définies dès sa création en accord avec le GMN4. Une
mare pourrait être créée à une des extrémités, d’une superficie comprise entre 100 et 250m²,
voire plus.
-
de l’éloignement du bois de Charencey, du bois de la Milasse, de la forêt du Perche
et de la Ferté-Vidame ;
du faible nombre d'éoliennes envisagées (3) ;
et de l'éloignement de plus de 700m entre ces éoliennes.
En raison de la présence d’espèces dont le risque d’impact avec les machines est élevé, la
régulation d’au moins une des machines (au nord de la zone 1) nous semble nécessaire dès sa
mise en fonctionnement (selon § 4.3) afin de réduire les impacts. Cette mesure devra être
associée à un suivi « léger » de la mortalité sur l’ensemble des machines du parc après leur
installation, qui pourra aboutir à un suivi « lourd » afin de voir si des mesures de réduction
complémentaires doivent être mise en place.
Cette mesure sera favorable à certaines espèces d’oiseaux, aux amphibiens, aux insectes (etc.)
et pourrait avoir un intérêt cynégétique.
En terme de proposition de mesure d’accompagnement, la plantation d’un petit boisement
linéaire nous semble pertinente afin d’offrir d’autres zones de chasse pour les espèces pouvant
subir potentiellement les effets du parc.
Conclusion
Les prospections de terrain effectuées à l’aide de détecteurs d’ultrasons en 2013 ont
montré qu’un minimum de 7 espèces et 1 groupe d’espèces fréquentent les deux zones du
projet de parc éolien de Moussonvilliers. Parmi elles, trois espèces patrimoniales ont été
identifiées : la Noctule commune, la Noctule de Leisler et la Barbastelle, mais contactées
ponctuellement. Cinq espèces figurent parmi les plus sensibles à la présence d’éoliennes : la
Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune, la Noctule commune et la
Noctule de Leisler.
Les habitats présents sur ce site sont globalement défavorables aux chiroptères et
présentent un enjeu de conservation faible à modéré, bien qu’il subsistent quelques bois au sein
de la zone 1 située au sud-ouest, ainsi que des prairies pâturées ou fauchées bordées de haies
en périphérie, où se concentre l’activité des chiroptères.
L’activité chiroptérologique globale enregistrée a une valeur moyenne pour la BasseNormandie. Elle est élevée à proximité des lisières (enjeu fort localement) où se concentrent
les pipistrelles et faible, voire très faible ailleurs dans les espaces très ouverts. Les lisières des
bois et les quelques haies constituent ici les seules zones de chasse favorables aux
chauves-souris. Les espèces les plus ubiquistes exploitent faiblement les secteurs plus
ouverts dès que les conditions sont favorables. Les zones les plus sensibles sont situées en
périphérie des bois et au nord de la zone 1, là où transitent vraisemblablement des noctules
provenant des massifs forestiers voisins.
Sur ce site, la Pipistrelle commune, la Pipistrelle de Kuhl, la Sérotine commune (enjeu
modéré à moyen), la Noctule commune et la Noctule de Leisler (enjeu fort) constituent les
espèces les plus sensibles à la présence d’éoliennes, d’après leurs modes de chasse et les cas
de mortalité constatés actuellement en Europe.
Même si l’impact de la création du parc éolien du Haut Perche sur les populations locales de
chauves-souris demeure difficilement appréciable, il est supposé faible. La réalisation du
projet nous semble envisageable en raison :
- du respect de la recommandation au niveau européen d'éloignement des éoliennes
d'environ 200m aux lisières ;
- de l'éloignement suffisant des points d'eau existants ;
- du choix de la zone d’implantation dans une zone agricole dégradée par l’agriculture
intensive ;
- de la qualité médiocre des habitats présents sur le site pour les chiroptères ;
- du niveau d’activité globale, quasi-nul dans les zones ouvertes de cultures dès que le
vent est perceptible ;
4
Contact : Christophe Rideau [email protected]
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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Annexe 1
Statuts réglementaires et statuts listes rouges des Chiroptères de Normandie
Annexes
Nom scientifique
N
Hab Hab
II
IV
Br
Bo
LR
HN
LRF
LRE
LRM
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B2
B3
B2
B2
B2
B2
B2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
b2
VU
EN
NT
LC
LC
NE
DD
LC
LC
NT
LC
DD
VU
VU
LC
DD
LC
NT
VU
DD
LC
NT
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
NT
LC
DD
NT
NT
LC
LC
LC
NT
LC
LC
LC
NT
NT
LC
LC
LC
LC
DD
LC
LC
VU
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
VU
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
DD
LC
LC
NT
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
LC
NT
LC
LC
Chiroptères :
Rhinolophus ferrumequinum
Rhinolophus hipposideros
Myotis myotis
Myotis daubentoni
Myotis mystacinus
Myotis brandti
Myotis alcathoe
Myotis emarginatus
Myotis nattereri
Myotis bechsteini
Eptesicus serotinus
Vespertilio murinus
Nyctalus noctula
Nyctalus leisleri
Pipistrellus pipistrellus
Pipistrellus pygmaeus
Pipistrellus kuhlii
Pipistrellus nathusii
Barbastella barbastellus
Plecotus austriacus
Plecotus auritus
Annexe 1 : Statuts réglementaires et statuts listes rouges des Chiroptères de
Normandie
Annexe 2 : Synthèse des données Chiroptères du GMN autour du projet éolien de
Moussonvilliers (61) Normandie
Annexe 3 : Etude bibliographique chiroptères (28) Projet éolien de Moussonvilliers et
Saint-Maurice les Charencey (61)
Annexe 4 : Détermination du risque éolien pour les chiroptères (SFEPM – 2012)
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
X
Légende :
N = Réglementation Nationale Française
Hab II, IV et V = Annexes II, IV et V de la directive de l’Union Européenne "Habitats, Faune, Flore" (X = espèce inscrite)
Br = Annexe II (B2) et III (B3) de la Convention de Berne
Bo = Annexe II de la Convention de Bonn
LRHN = Liste Rouges des mammifères sauvages de Haute-Normandie
LRF = Liste Rouge des espèces menacées de France
LRE = Liste Rouge Européenne des espèces menacées
LRM = Liste Rouge Mondiale des espèces menacées
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Annexe 2
Légende des symboles utilisés
et résumé des différentes réglementations
I PROTECTION
RÉGLEMENTATION NATIONALE FRANÇAISE
‹
Arrêté du 23/04/07 fixant les listes des mammifères protégés sur l’ensemble du territoire
(JORF du 10/05/2007)
Les espèces de chiroptères inféodées au territoire métropolitain sont protégées en France au titre de
l’article L.411-1 du Code de l’Environnement et par l’arrêté ministériel du 23 avril 2007 (JORF du
10/05/2007) qui fixe la liste des mammifères terrestres protégés sur l’ensemble du territoire et les
modalités de leur protection. La protection des sites de reproduction et des aires de repos des espèces
est prévue dans le même arrêté du 23 avril 2007 sus cité.
RÉGLEMENTATION INTERNATIONALE
‹
Directive "Habitats-Faune-Flore" n°92/43/CEE du Conseil du 21/05/92 concernant la
conservation des habitats naturels ainsi que de la faune et de la flore sauvages. (JOCE du
22/07/1992)
Annexe II/a : espèces animales d’intérêt communautaire dont la conservation nécessite la
désignation de Zones Spéciales de Conservation.
Annexe IV/a : espèces animales d’intérêt communautaire qui nécessitent une protection stricte.
Annexe V/a : espèces animales d’intérêt communautaire dont le prélèvement dans la nature et
l’exploitation sont susceptibles de faire l’objet de mesures de gestion.
‹ Convention
de Berne du 19 septembre 1979 relative à la conservation de la vie sauvage et du
milieu naturel de l’Europe. (JORF du 28/08/1990 et du 20/08/1996)
Annexe II : espèces de faune strictement protégées
Annexe III : espèces de faune protégées dont l’exploitation est réglementée.
‹
Convention de Bonn du 23 juin 1979 relative à la conservation des espèces migratrices
appartenant à la faune sauvage. (JORF du 30/10/1990)
Annexe I : espèces migratrices menacées, en danger d’extinction, nécessitant une protection
immédiate.
Annexe II : espèces migratrices se trouvant dans un état de conservation défavorable et
nécessitant l’adoption de mesures de conservation et de gestion appropriées.
II LISTE ROUGE
MONDE, EUROPE, FRANCE : catégories IUCN 2001 de menace utilisées
RE : espèce éteinte
CR : En danger critique d’extinction
EN : En danger
VU : Vulnérable
NT : Quasi menacé
LC : Préoccupation mineure
DD : Données insuffisantes
NA : Non applicable
NE : Non évalué
Source : "La Liste rouge des mammifères menacés en Haute-Normandie", GMN, OBHN, 2013.
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Groupe Mammalogique Normand
Sommaire
Introduction ................................................................................................................. 1
Éléments bibliographiques et données de la base du GMN ......................................... 1
Références bibliographiques...................................................................................... 13
Annexes ...................................................................................................................... 14
Synthèse
des données Chiroptères du GMN
autour du projet éolien de Moussonvilliers (61)
Normandie
février 2013
Pour EDF Energies nouvelles
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
Synthèse des données Chiroptères du GMN
autour du projet éolien de Moussonvilliers/61
Orne – Basse-Normandie
Christophe RIDEAU
Groupe Mammalogique Normand
Mairie d’Epaignes 27260 Epaignes
Introduction
L’objectif de ce travail, réalisé à la demande d’EDF Energies nouvelles, est d’effectuer une
synthèse des données disponibles dans la base de données du Groupe Mammalogique
Normand (GMN), afin d’évaluer le risque éolien pour les Chiroptères dans le périmètre d’un
projet situé sur la commune de MOUSSONVILLIERS (Orne). Ces infrastructures peuvent
engendrer une mortalité importante chez ces espèces, pour la plupart menacées. La
consultation de la base de données informatisée du Groupe Mammalogique Normand peut
permettre de dresser une esquisse du peuplement chiroptérologique local.
Éléments bibliographiques et données de la base du GMN
L’extraction de la base informatisée du GMN a été réalisée sur 38 communes situées dans
l’Orne et l’Eure dans un périmètre d’environ 10 kilomètres autour du projet éolien de
Moussonvilliers. Cette extraction ne concerne pas les communes d’Eure-et-Loir puisque le GMN
ne possède pas de données en région Centre. Au total, 367 données de chiroptères sont
actuellement consignées dans la base de données du GMN. Il s’agit là d’un secteur prospecté
de façon très hétérogène. Les communes du massif forestier du Perche et de la Trappe ont été
très bien prospectées car plusieurs études spécifiques ont été réalisées par le GMN : inventaire
du peuplement chiroptérologique de 2001 à 2002, suivi de gîtes artificiels de 2001 à 2012 et
étude sur l’écologie de certaines espèces par radiopistage (voir références bibliographiques).
Les très nombreuses données collectées lors de ces suivis n’ont pas toutes été saisies en
raison de leur redondance et du fait qu’elles présentent principalement un intérêt dans le cadre
des études elle-même. Cependant, les résultats de ces suivis sont intégrés à cette synthèse au
niveau de l’analyse par espèce.
La période de recueil des données s’étale de janvier 1982 à août 2012. 88,6% des
observations sont postérieures à 2000. Les données de la décennie 80 semblent toujours
d’actualité au regard des données récentes concernant la répartition des espèces, notamment
pour les espèces rares localement (Grand Rhinolophe, Murin de Bechstein, Grand Murin…).
La liste des communes sur lesquelles l’extraction a été réalisée est présentée en annexe 1.
Au total, 20 communes présentent au moins une donnée positive de chiroptères. Le nombre de
données par communes est présenté dans l’annexe 1 et sur la carte 1.
Tab. 1 : Origine des données en fonction des types d’inventaire
Nbre de
données
%
Dénombrements en hibernation
Capture au filet
Ecoute au détecteur d’ultrasons
Radiopistage
Dénombrements en période de reproduction
Autres (cadavres, ind. isolé ou en petit groupe dans des gîtes
77
122
40
30
35
21,0
33,2
10,9
8,2
9,5
59
16,1
4
1,1
naturels ou artificiels, indices de présence, etc.)
Analyse de pelotes de réjection de rapaces
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
Carte 1 : Nombre de données chiroptères par commune accompagné de la localisation des
observations et des gîtes d’hibernation dans un périmètre de 10 km autour du projet
éolien de Moussonvilliers/61.
1
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
2
Les résultats des séances de capture au filet fournissent près d’un tiers des données, suivis
des dénombrements réalisés en hibernation, des observations directes principalement dans des
gîtes (artificiels ou non) et des inventaires acoustiques. Le suivi des colonies de reproduction
représente près de 9,5% des inventaires et, fait original, les suivis par radiopistage présentent
ici près de 9% des observations alors que la découverte de restes osseux dans les pelotes de
rejection à peine 1%.
Seulement sept sites d’hibernation sont connus et contrôlés dans la partie normande du
périmètre (tab. 2), auxquels s’ajoute un gîte connu du GMN en Eure-et-Loir au niveau des
souterrains du château de la Ferté-Vidâme (28), propriété du Conseil général. L’importance des
gîtes d’hibernation est présentée sur la carte 2.
Les effectifs observés dans les gîtes d’hibernation sont faibles, à l’exception d’un ponceau
forestier proche de l’ancienne Abbaye du Valdieu en forêt domaniale de Réno-Valdieu, sur la
commune de Feings. Lors de période froid prolongé, celui-ci peut accueillir un effectif important
de Barbastelle. En février 2012, 52 individus étaient présents sur un total de 82 chauves-souris,
toutes espèces confondues. Il s’agit du rassemblement le plus important observé pour cette
espèce patrimoniale en Normandie ce qui confère au site une importance régionale.
Le gîte d’hibernation du château de la Ferté-Vidâme (28) accueille quelques individus de
Murin à moustaches ; le Murin de Natterer et Daubenton ainsi que la Barbastelle.
COMMUNE
BUBERTRE
FEINGS
FEINGS
FEINGS
RANDONNAI
RANDONNAI
TOUROUVRE
SITE
Souterrain de la Maurie
Acqueduc forestier de Valdieu 1
Ponceau D600 La Bigotière
Ponceau D600 La Renardière
Aqueducs route D918
L'Etoile du Perche
Bourg / la Poste
IMPORTANCE Mmy
Régionale
4
Locale
Locale
Locale
Locale
Mbe
1
1
Mda
2
2
1
1
ESPECES
Mna Mms
3
4
18
6
1
2
10
Ppi
Bba
Par
1
6
3
1
2
52
3
1
19
42
Tab. 2 : Sites d’hibernation autour de Moussonvilliers : importance d’après la hiérarchisation
régionale et effectifs maximum observés pour chaque espèce depuis 2000.
Mmy : Grand Murin ; Mbe : Murin de Bechstein ; Mda : Murin de Daubenton ; Mna : Murin de Natterer ; Mms : Murin à
moustaches ; Ppi : Pipistrelle commune ;.Bba : Barbastelle ; Par : Oreillard roux.
En dehors des études menées dans le massif forestier du Perche et de la Trappe et des
suivis des quelques sites d’hibernations connus, la pression d’observation est faible. Seuls
quelques inventaires ont été pratiqués de façon aléatoire, faute d’observateur résident
localement. Par ailleurs, l’ensemble des grands étangs et des massifs forestiers privés (Forêt de
Longny, Bois de Charencey, Bois de Villedieu…) ne sont pas accessibles aux observateurs.
La carte 3 présente la localisation des observations par type d’inventaire.
Bien que le niveau de connaissance soit hétérogène en fonction des communes, les
informations disponibles permettent d’obtenir une bonne image du peuplement
chiroptérologique local.
Carte 2 : Hiérarchisation des gîtes d’hibernation connus dans un périmètre de 10 km autour de
Moussonvilliers/61 (selon la méthode nationale, Plan interrégional d’Action pour les
Chiroptères, 2009-2012)
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3
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4
La liste suivante détaille les espèces rencontrées dans un périmètre (P) d’environ 10 km
autour du site (élargi à la commune) , le nombre de données (NbD) pour chaque espèce, leur
statut ainsi que leur vulnérabilité en Basse-Normandie d’après les travaux du GMN (1988, 2000
et 2004).
Nom vernaculaire
Nom scientifique
Le Grand Rhinolophe
Le Grand Murin
Le Murin de Bechstein
Le Murin de Daubenton
Le Murin de Natterer
Le Murin à moustaches
Le Murin d’Alcathoe
Le Murin à oreilles échancrées
(Murin indéterminé)
La Noctule de Leisler
(Noctule indéterminée)
La Sérotine commune
La Pipistrelle commune
La Pipistrelle de Kuhl
La Pipistrelle de Nathusius
(La Pipistrelle de Kuhl ou de Nathusius)
La Barbastelle
L’Oreillard gris
L’Oreillard roux
(Oreillard indéterminé)
(Chiroptère indéterminé)
Rhinolophus ferrumequinum
Myotis myotis
Myotis bechsteini
Myotis daubentoni
Myotis nattereri
Myotis mystacinus
Myotis alcathoe
Myotis emarginatus
(Myotis species)
Nyctalus leisleri
(Nyctalus species)
Eptesicus serotinus
Pipistrellus pipistrellus
Pipistrellus kuhli
Pipistrellus nathusii
(Pipistrellus kuhli/nathusii)
Barbastella barbastellus
Plecotus austriacus
Plecotus auritus
(Plecotus species)
(Chiroptera species)
P
NbD
3
3
3
3
3
3
3
3
(3)
3
(3)
3
3
3
3
(3)
3
3
3
(3)
(3)
10
28
12
23
13
36
7
8
5
8
1
9
70
11
2
2
79
10
23
4
6
Statut Vulnérabilité
RR
R
RR
C
R
C
R
RR
R
C
C
C
R
R
R
C
-
V
V
V
F
F
F
?
V
F
F
F
F
F
V
F
F
-
Les espèces patrimoniales apparaissent en grisé. Le statut juridique des espèces figure en annexe.
Légende :
Statut :
C = Commune
R = Rare ou peu commune
RR = Rare
RRR = Très rare
Vulnérabilité :
N = Nulle
F = Faible
V = Vulnérable
D = En danger
Présence :
3 = espèce contactée
? = espèce dont la présence est
possible
(3) = groupe d’espèces contacté
Dans un rayon de 10 kilomètres autour de Moussonvilliers, 16 espèces et 5 groupes
d’espèces (dans lesquels peuvent figurer des espèces non listées ici comme Myotis brandti par
exemple) ont été recensés, sur les 21 présentes en Normandie.
Les captures au filet (n=38) étaient principalement consacrées aux inventaires et aux
opérations de radiopistage réalisées en forêt du Perche et de la Trappe et de Réno-Valdieu.
Seulement 4 séances ont été consacrées à des inventaires sur terrain de chasse et route de vol
en dehors de ces massifs.
Ce constat est valable également pour les inventaires acoustiques. Seules quelques
communes situées au sud de l’Aigle (61) ont fait l’objet de prospections aléatoires, les autres
ont été menées au sein du massif du Perche et de la Trappe.
Carte 3 : Localisation des observations par type d’inventaire, hors hibernation, dans un
périmètre de 10 km autour de Moussonvilliers/61. (Capture n=38, Ecoute au détecteur
n=16)
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5
Vingt et une colonies de reproduction de neuf espèces sont connues et suivies plus ou moins
régulièrement en fonction des espèces (cf. tab. 3). Parmi elles, plusieurs concernent des
espèces patrimoniales comme la Grand Rhinolophe, le Murin à oreilles échancrées, la
Barbastelle, la Noctule de Leisler et le Murin de Bechstein (voir localisation Carte 4).
Il existe plusieurs observations se rapportant à des espèces migratrices sensibles : deux
observations de Pipistrelle de Nathusius et huit de Noctule de Leisler.
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6
ESPECE
Barbastelle
Grand Rhinolophe
Murin à oreilles échancrées
Murin de Bechstein
Murin de Natterer
Murin de Daubenton
Noctule de Leisler
Oreillard roux
Pipistrelle commune
COMMUNE
BUBERTRE
BUBERTRE
BUBERTRE
RANDONNAI
LONGNY-AU-PERCHE
TOUROUVRE
LONGNY-AU-PERCHE
RANDONNAI
LE MAGE
LA POTERIE-AU-PERCHE
BUBERTRE
RANDONNAI
RANDONNAI
TOUROUVRE
LA POTERIE-AU-PERCHE
LA POTERIE-AU-PERCHE
LE MAGE
LONGNY-AU-PERCHE
LONGNY-AU-PERCHE
MARCHAINVILLE
TOUROUVRE
LIEUDIT
Forêt du Perche et de la Trappe - P228-229
Forêt du Perche et de la Trappe - P237
Forêt du Perche et de la Trappe - P96-99
Forêt du Perche et de la Trappe - P132-133-138
Ancien Prieuré
L'Enclose
Ancien Prieuré
Forêt du Perche et de la Trappe - P127-126
Etang des Personnes
Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163
Emplacement des Gîtes artificiels P234-232
Forêt du Perche - P133 - gîtes artificiels
Forêt du Perche - P133 - gîtes artificiels
Forêt du Perche - P202 - gîtes artificiels
Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163
Forêt du Perche et de la Trappe - Etang de Fortibert - P163
Bourg - église
Ancien Prieuré
Le Moulin des Isles
Le Belloy
Bourg - la Poste
Effectif
(adultes)
Rayon
d'action (km)
25
30
10
15
150
5
200
25
30
25
20
30
15
20
15
15
100
60
30
25
25
15
15
15
15
15
15
15
2
7
5
17
17
3
3
3
2
2
2
2
2
2
Tab. 3 : Colonies de reproduction connues autour de Moussonvilliers/61, effectifs d’adultes
moyens dénombrés ou estimés et rayons d’actions moyen théorique en activité de
chasse de chaque colonie. Pour cette dernière valeur il faut tenir compte des habitats
exploités par chacune des espèces en chasse !
Détails par espèce ou groupe d’espèces :
Les espèces dont le nom est encadré en noir sont celles dans la conservation est jugée
prioritaire (inscrites à l’annexe 2 de la directive Habitats-Faune-Flore) mais peu exposées à une
mortalité directe par collision avec les pales. Celles dont le nom est encadré en rouge sont
considérées comme quasi-menacée en Europe ou/et en France et particulièrement exposées à
une mortalité directe par collision. Les espèces dont le nom est souligné en rouge sont des
espèces répandues (mais protégées) particulièrement exposées à une mortalité directe par
collision.
Le statut juridique et l’état de conservation des espèces (listes rouges UICN) sont
disponibles en annexe 3.
Grand Rhinolophe :
10 données dont 8 provenant du suivi de deux gîtes :
- les combles de l’ancien prieuré de Longny-au-Perche occupés par au moins 150 femelles, ce
qui en fait la plus grande colonie de mise-bas de Normandie en terme d’effectif,
- les combles d’une habitation à Tourouvre occupés par 5 individus en transit et probablement
en reproduction.
Les autres données proviennent de captures de femelles gestantes en Forêt du Perche à
Bresolettes le 14/05/2008 et à Bubertré le 23/06/2012.
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce rare – Niveau des populations faible – les
peuplements forestiers, notamment ceux des grandes propriétés privées, doivent lui être très
favorables.
Carte 4 : Localisation des colonies de reproduction connues dans un périmètre de 10 km autour
de Moussonvilliers/61. (n=21)
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7
Grand Murin :
28 données dont 12 d’animaux capturés sur terrain de chasse en forêt du Perche et de la
Trappe. Entre 2 et 4 individus utilisent régulièrement un groupe de 15 gîtes artificiels localisés
dans ce même massif, à Tourouvre et des individus isolés fréquentent d’autres gîtes artificiels à
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8
la Poterie-au-Perche et Randonnai. Entre 1 et 4 individus hibernent dans un ponceau forestier
de la forêt de Réno-Valdieu et des individus isolés occupent les combles de l’église de
Tourouvre en période estivale. Sur une commune voisine, non concernée par cette synthèse,
une colonie d’environ 110 adultes est installée les combles de l’abbaye de Soligny-la-Trappe.
Cette espèce peut chasser jusqu’à 15 km de son gîte et se déplacer vers des sites de transit et
d’hibernation bien plus éloignés. L’espèce a également été capturée dans le bourg de Longnyau-Perche (1 ind.), entendue au détecteur dans le bourg des Aspres, deux individus ont été
observés dans un caveau à Chaise-Dieu-du-Theil et un individu fréquentait un gîte artificiel au
Mage.
Î Niveau de connaissance moyen – L’espèce doit exploiter tous les habitats forestiers du
secteur. Plusieurs colonies restent à découvrir en périphérie des grands ensembles forestiers.
Le Perche ornais accueille la plus importante population de Grand Murin en hibernation avec
près de 1000 individus.
Murin de Bechstein :
12 données :
- 6 ind. capturés le 2/07/2007 en forêt de Réno-Valdieu à Feings ;
- 5 ind. capturés lors de 4 séances au filet réalisées en mai et juin 2012 en forêt du perche et de
la Trappe ;
- deux arbres-gîtes et une colonie de 35 individus découverts en juillet 2012 à Randonnai, en
forêt domaniale du Perche, après radiopistage d’une femelle équipée d’un émetteur le
30/06/12 ;
- des individus isolés observés en hibernation dans un ponceau forestier de la forêt de RénoValdieu le 19/02/2011, un pont de la RD918 à Randonnai le 12/02/2012 et dans une cavité de
Burbertré le 15/01/1994.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce sans doute relativement répandue dans les massifs
forestiers mais difficile à contacter.
Murin de Daubenton :
23 données, majoritairement obtenue par capture au filet entre 1986 et 2012, soit au dessus
du réseau hydrographique et des étangs forestiers (Chaise-Dieu-du-Theil, Feings, Le Mage, La
Poterie-au-Perche) soit dans des habitats forestiers (Bubertré, Bresolettes, Tourouvre).
4 données d’hibernation :
- 2 ind. le 15/02/1994 à Bubertré / La Maurie ;
- 1 ind. le 24/01/2010 et 2 le 12/02/2012 dans un ponceau forestier de la forêt de Réno-Valdieu ;
- 1 ind. sous un pont de la RD918 à Randonnai le 12/02/2012.
Un pont est occupé aux Aspres avec 2 individus le 13/09/2005 et surtout une colonie de
reproduction de 25 à 30 adultes occupe ponctuellement un gîte artificiel près de l’étang de
Fortibert en forêt du Perche sur la commune de la Poterie-au-Perche.
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce répandue dans les habitats favorables,
principalement sur le réseau hydrographique et surtout au niveau des étangs forestiers, habitat
optimum de l’espèce.
Murin à moustaches :
36 données, majoritairement en hibernation sur les 5 sites d’hibernation du secteur (1 à 18
individus, voir tab.2 pour les effectifs par site) plus 8 par capture au filet au Mage, Bubertré et
Bresolettes, deux de restes osseux trouvés dans des lots de pelotes de réjection provenant de
Feings (ancienne Abbaye du Valdieu) et une donnée obtenue au détecteur le 21/08/2011 à
Burbertré en Forêt du Perche.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce visiblement peu fréquente en forêt et mais
contactée régulièrement en hibernation.
un ponceau forestier à Feings. Trois autres données proviennent de la capture de femelles
adultes en forêt du Perche à Bubertré en mai et août 2012 ainsi qu’un mâle adulte capturé à
Crulai au Bois de la Pierre en juillet 2005.
Un gîte artificiel est occupé par une colonie de 48 individus au Mage en août 2000 (au moins
30 adultes) et deux arbres-gîtes occupés par deux individus a minima sont connus à la Poterieau-Perche près de l’Etoile du Perche et à Randonnai, parcelle 143.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce arboricole difficile à détectée, probablement
répandue dans les peuplements forestiers.
Murin d’Alcathoe :
7 données de capture au filet
- 1 mâle adulte le 09/08/2003 à Feings, étang de la Courraigne ;
- 3 individus le 02/07/2005 à Feings en forêt domaniale de Réno-Valdieu, parcelle 25 ;
- 1 mâle adulte les 12/05/2008 et 30/06/2012 à Bresolettes, la Cherchinerie ;
- 1 femelle juvénile le 12/05/2012 à Bubertré en forêt domaniale du Perche ;
- 1 femelle adulte le 06/07/2012 à Bubertré, la Pile ;
- 1 mâle adulte le 06/08/2012 à Bresolettes dans une parcelle forestière.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce exclusivement arboricole difficile à détecter,
probablement répandue mais rare dans les peuplements forestiers.
Murin de Brandt :
Î Espèce potentiellement présente dans les habitats forestiers.
Murin à oreilles échancrées :
8 données dont 2 de capture au filet à Longny-au-Perche le 19/08/1998 et à Feings le 2 juillet
2005 avec une femelle adulte capturée respectivement dans le bourg et en forêt de RénoValdieu. Les autres données se rapportent au suivi de la colonie présente dans le même site
que celui du Grand Rhinolophe à Longny-au-Perche comptant environ 200 individus. Six
individus ont également été observés au Mage en avril 2000.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce difficile à détecter sur ses terrains de chasse. Les
peuplements forestiers sont très favorables à cette espèce en progression constante depuis
deux décennies. D’autres colonies doivent occuper des bâtiments en périphérie des massifs
forestiers.
Murin indéterminé :
4 données dont 2 obtenues au détecteur d’ultrasons à Chaise-Dieu-du-Theil et St-Ouen-sur-Iton
et 1 d’hibernation à Randonnai et 1 en capture à Bresolettes.
Noctule de Leisler :
8 données provenant toutes du massif du Perche et de la Trappe où probablement deux
colonies de 20 à 30 adultes occupent des gîtes artificiels à Randonnai et Bubertré. Il s’agit des
seuls groupes reproducteurs connus en Basse-Normandie avec une colonie localisée en forêt
de Bourse, près d’Alençon (61).
Î Niveau de connaissance faible – La présence d’autres colonies sur les massifs forestiers
privés proches de Moussonvilliers est très probable. Cette espèce très sensible à la présence
d’éoliennes peut chasser à plus de 15 km de ses gîtes pour s’alimenter.
Cette espèce migratrice peut également être plus fréquente aux passages printaniers et
automnaux.
Noctule indéterminée :
1 donnée le 06/07/2005 à Chaise-Dieu-du-Theil pouvant se rapporter indistinctement à la
Noctule commune ou la Noctule de Leisler
Murin de Natterer :
13 données dont 6 en hibernation dans deux sites du secteur en effectifs très faibles (cf. tab. 2)
avec un maximum de 2 ind. 12/02/2012 dans un pont de la RD918 à Randonnai et 4 ind. dans
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10
Sérotine commune :
9 données, dont 7 obtenues au détecteur entre juillet 2001 et juillet 2007 à Tourouvre (Bourg),
les Aspres (bourg), Vitrai-sous-l’Aigle, Chaise-Diue-du-Theil (Pont du Theil sur l'Iton), Crulai
(bourg) et St-Michel-Tubœuf (bourg).
Egalement 1 femelle adulte capturée à Longny-au-Perche le 19/08/1998 et 1 femelle juvénile
capturée le 21/08/2002 à Bubertré (les Bruyères).
Î Niveau de connaissance faible – Espèce probablement plus commune et répandue que ne le
suggère ces données, plusieurs colonies doivent se trouver dans les bourgs et hameaux.
Pipistrelle commune :
70 données obtenues aussi bien au détecteur, par capture et par suivi des gîtes d’hibernation
sur 18 communes (voir liste en annexe 2).
Six colonies sont connues localement (cf. tab. 3) dont une comportant plus de 100 adultes dans
le bourg du Mage.
Des mâles occupent régulièrement les gîtes artificiels placés en forêt du Perche et de la Trappe.
En fin d’été, les femelles les rejoignent pour former des harems au moment des accouplements.
Les groupes peuvent atteindre 6 ou 7 individus.
Deux sites d’hibernation sont connus dans des bâtiments à Tourouvre (la Poste) et dans un
pavillon forestier à Randonnai (l’Etoile du Perche).
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce commune et répandue fréquentant tous les
biotopes et très sensible à la présence d’éolienne.
Pipistrelle de Kuhl :
11 données dont 7 provenant d’inventaires acoustiques entre juillet 2001 et juillet 2007 à
Tourouvre, Bubertré, Les Aspres, St-Ouen-sur-Iton et St-Michel-Tuboeuf. Des femelles adultes
ont été capturées le 14/05/2008 à Bresolettes, les 23/06/2012 e t 16/08/2012 à Bubertré. Un
cadavre a été découvert le 31/01/1985 à Chennebrun.
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce commune et répandue mais nettement moins
abondante que la Pipistrelle commune. Elle est très sensible à la présence d’éolienne.
Pipistrelle de Nathusius :
2 données obtenues au détecteur le 21/08/2001 à Bubertré en forêt du Perche et de la Trappe.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce sans doute de passage au printemps et en
automne dans ce secteur, notamment aux abords des étangs forestiers mais aucune recherche
spécifique n’a été menée. Cette espèce est très sensible à la présence d’éoliennes.
Pipistrelle de Kuhl / Pipistrelle de Nathusius :
2 données au détecteur du 30/08/2001à la Poterie-au-Perche (Etang de Fortibert) et du
14/07/2004 à Vitrai-sous-l’Aigle pouvant se rapporter indistinctement à l’une des deux espèces.
Barbastelle :
79 données dont 18 de captures au filet obtenues exclusivement en forêt du Perche et de la
Trappe. Une étude sur l’écologie de cette espèce a été menée en 2012 sur ce massif où treize
individus ont été suivis par radiopistage au cours de 3 périodes de 15 jours en mai, juin-juillet et
août. Les captures ont été réalisées pour équiper les animaux d’émetteurs. Cette étude a
permis de localiser 43 arbres-gîtes et identifié a priori 4 groupes reproducteurs distincts
composés de 20 à 30 individus chacun, avant mise-bas. Les animaux occupent des gîtes
arboricoles sous des écorces décollées et des fissures étroites dans des troncs ou des
branches. Les animaux chassent le long des lisières arborées dans le bocage jusqu’à 16 km de
leur gîte.
Quatre sites d’hibernation sont connus localement sous des ponts. Ceux-ci ne sont occupés
qu’après des périodes de froid prolongé (cf. tab. 2). L’un d’entre eux, situé en forêt de Réno-
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
11
Valdieu, accueille le rassemblement le plus important connu en Normandie avec 52 individus le
12/02/2012.
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce répandue mais peu abondante. D’autres groupes
reproducteurs doivent être présents dans les massifs forestiers voisins, notamment les bois de
Charencey, la forêt de Longny, etc. En fonction de sa hauteur de vol lors de ses déplacements,
l’espèce pourrait être ponctuellement victime de collision avec des pales.
Oreillard gris :
10 données dont 9 provenant de séances de capture au filet réalisées entre le 19/08/1998 et le
18/05/2012 à Longny-au-Perche (3 mâles ad.), la Poterie-au-Perche (2 mâles ad.), Tourouvre
(11 ind.), Crulai (1 femelle immature), Bresolettes (5 femelles) et Bubertré (2 mâles adultes et 1
femelle adulte). Un individu a été trouvé mort le 31/01/1985 à Chennebrun.
Î Niveau de connaissance faible – Espèce relativement fréquente dans les milieux forestiers.
Les gîtes de cette espèce forestière sont à rechercher en milieu bâti.
Oreillard roux :
23 données dont 9 obtenues par capture au filet en forêt du Perche (Bubertré, Bresolettes,
Tourouvre, Randonnai), en forêt de Réno-Valdieu (Feings) ainsi qu’à Longny-au-Perche (bourg)
et Crulai (Bois de la Pierre).
Au moins trois colonies de reproduction occupent les groupes de gîtes artificiels placés en forêt
du Perche à Randonnai, la Poterie-au-Perche et Tourouvre.
En hibernation, l’Oreillard roux peut utiliser les mêmes gîtes que le Murin à moustaches, la
Barbastelle et le Murin de Natterer (cf. tab. 2) avec un effectif maximum de 6 individus observés
dans un ponceau de la forêt de Réno-Valdieu à Feings en février 2012.
Î Niveau de connaissance moyen – Espèce probablement fréquente en milieu forestier.
Oreillard indéterminé :
4 données d’hibernation (Bubertré / la Maurie) pouvant se rapporter indistinctement à l’Oreillard
roux ou l’Oreillard gris.
En conclusion
Avec 16 espèces contactées, le peuplement chiroptérologique local est particulièrement
riche, notamment en raison de la présence de grands ensembles forestiers associés à un
bocage dégradé à grande échelle, mais encore fonctionnel, permettant de connecter les
réseaux de gîtes aux terrains de chasse des espèces à grand rayon d’action. Parmi ces 16
espèces, cinq d’entre elles sont particulièrement sensibles à la présence d’éoliennes : les trois
pipistrelles, la Noctule de Leisler et la Sérotine commune. Cependant, si l’on considère que le
projet de parc éolien de Moussonvilliers se situe dans une zone où les habitats sont très
dégradés par l’intensification agricole, il nous semble pertinent de poursuivre les études
environnementales destinées à préciser les enjeux. Concernant les chiroptères, seul un
diagnostic de terrain permettra de déterminer si oui ou non il existe des enjeux forts sur le site
notamment en terme de: présence/absence des noctules occupant dans les massifs forestiers
voisins et du niveau d'activité des espèces "communes" sensibles à la présence de machines.
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
12
Références bibliographiques
Annexes
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (1988) – Mammifères sauvages de Normandie : statut et répartition. Groupe
Mammalogique Normand, Fresné-sur-Sarthe, 286 p.
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2000) – Liste Rouge des Mammifères menacés de Haute-Normandie.
Conservatoire des Sites Naturels de Haute-Normandie & GMN, 22 p.
ème
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2004) – Mammifères sauvages de Normandie : statut et répartition. 2
éd.,
Groupe Mammalogique Normand, Condé-sur-Noireau, 306 p.
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2003) – Inventaire des Chiroptères en Forêt domaniale du Perche et de la Trappe.
Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de Basse-Normandie, 51 p. + annexes.
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2004) – Suivi des populations de Chiroptères en forêt domaniale du Perche et de
la Trappe – année 2004. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de BasseNormandie, 14 p.
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (2007) – Suivi des populations de Chiroptères en forêt domaniale du Perche et de
la Trappe par contrôle de gîtes artificiels et recherche d’arbres-gîtes – années 2005 & 2006. Parc naturel
régional du Perche, Office National des Forêts, DIREN de Basse-Normandie, 16 p.
GROUPE MAMMALOGIQUE NORMAND (à paraître) – Bilan du suivi par radiopistage de la Barbastelle en forêt du Perche et
de la Trappe. Parc naturel régional du Perche, Office National des Forêts, Conseil Régional Basse-Normandie.
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
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Annexe 1 : Liste des communes concernées par l’extraction de données
Annexe 2 : Nombre de données par espèce et par commune possédant au moins une
donnée de chiroptères
Annexe 3 : Statut légal des Chiroptères de Normandie
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
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Annexe 1
NOM COMMUNE
ARMENTIERES-SUR-AVRE
LES BARILS
BOURTH
CHAISE-DIEU-DU-THEIL
CHENNEBRUN
GOURNAY-LE-GUERIN
MANDRES
PULLAY
SAINT-CHRISTOPHE-SUR-AVRE
SAINT-VICTOR-SUR-AVRE
VERNEUIL-SUR-AVRE
AUTHEUIL
BEAULIEU
BRESOLETTES
BUBERTRE
CHANDAI
CRULAI
FEINGS
L'HOME-CHAMONDOT
IRAI
LA LANDE-SUR-EURE
LONGNY-AU-PERCHE
LE MAGE
MALETABLE
MARCHAINVILLE
MOULICENT
MOUSSONVILLIERS
NEUILLY-SUR-EURE
NORMANDEL
LA POTERIE-AU-PERCHE
RANDONNAI
LES ASPRES
SAINT-MAURICE-LES-CHARENCEY
SAINT-MICHEL-TUBOEUF
SAINT-OUEN-SUR-ITON
TOUROUVRE
LA VENTROUZE
VITRAI-SOUS-LAIGLE
Nbre de données
0
0
0
6
2
0
0
0
0
0
0
0
0
32
114
0
8
42
1
2
1
19
16
0
1
0
0
0
0
19
40
12
0
3
6
38
2
3
367
Liste des communes concernées par l’extraction de données
et nombre de données disponibles par communes
INSEE
27019
27038
27108
27137
27155
27291
27383
27481
27521
27610
27679
61016
61034
61059
61065
61092
61140
61160
61206
61208
61220
61230
61242
61247
61250
61296
61299
61305
61311
61335
61343
61422
61429
61432
61440
61491
61500
61510
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
Annexe 2
Nombre de données par espèce et par commune possédant au moins une donnée de chiroptères
Nom INSEE
BRESOLETTES
BUBERTRE
CHAISE-DIEU-DU-THEIL
CHENNEBRUN
CRULAI
FEINGS
IRAI
LA LANDE-SUR-EURE
LA POTERIE-AU-PERCHE
LA VENTROUZE
LE MAGE
LES ASPRES
L'HOME-CHAMONDOT
LONGNY-AU-PERCHE
MARCHAINVILLE
RANDONNAI
SAINT-MICHEL-TUBOEUF
SAINT-OUEN-SUR-ITON
TOUROUVRE
VITRAI-SOUS-LAIGLE
Total
Grand
Rhinolophe
Grand
Murin
Murin de
Bechstein
Murin de
Daubenton
Murin de
Natterer
Murin à
moustaches
Murin
d'Alcathoe
1
1
4
6
1
2
4
1
5
1
3
1
17
3
2
Murin à
oreilles
échancrées
Murin
Noctule de
Noctule
Sérotine Pipistrelle
indéterminé
Leisler
indéterminée commune commune
1
1
1
2
1
1
1
5
11
1
Pipistrelle Pipistrelle de
de Kuhl
Nathusius
1
4
Pipistrelle de
Kuhl ou de
Nathusius
Barbastelle
8
44
2
1
3
1
3
3
1
1
1
1
6
4
2
3
6
2
1
8
2
2
4
1
1
1
4
1
6
4
1
3
6
1
1
4
1
2
10
4
28
1
12
23
13
36
7
8
4
8
1
1
1
1
1
9
2
2
1
6
2
2
3
1
3
1
6
1
1
21
1
70
2
8
2
1
1
1
Oreillard Oreillard Oreillard roux
gris
roux
ou gris
2
3
1
1
1
3
1
7
3
1
2
1
1
1
2
5
1
1
2
11
2
5
Chauvesouris
2
1
2
Groupe Mammalogique Normand – Synthèse Chauves-souris Projet éolien de Moussonvilliers 61 – EDF EN – février 2013
5
2
5
1
79
10
1
1
23
4
6
Total
32
114
6
2
8
42
2
1
19
2
16
12
1
19
1
40
3
6
38
3
367
Annexe 3
Avril 2013
Etude bibliographique chiroptères (28)
Projet éolien de Moussonvilliers et St Maurice les
Charencey (61)
Eure-et-Loir Nature
Maison de la Nature
Rue de Chavannes
28630 Morancez
Tél : 03.37.30.96.96
E-mail : [email protected]
www.eln28.org
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
Le projet d’implantation du parc éolien de Moussonvilliers et Saint Maurice les Charencey se
situe dans le département de l’Orne. Cependant le périmètre d’influence et donc d’étude est
plus large. Un rayon d’étude de 10 kilomètres autour du zonage est nécessaire. 5 communes
d’Eure-et-Loir sont concernées : Boissy-les-Perches, Rohaire, La chapelle Fortin, La Ferté
Vidame et Lamblore. Une recherche bibliographique concernant la présence de chauvessouris sur ces communes est ainsi effectuée. La carte ci-dessous permet de visualiser les
communes indiquées.
Elle constitue un vaste éco-complexe à forte dominance d’habitats forestiers. Tous ces
massifs forestiers, majoritairement composés d’essences feuillues, sont associés à des
landes et à de nombreux milieux humides : étangs riches en végétation aquatique et bordés
de larges mégaphorbiaies, tourbières, praires humides. La multiplicité des habitats naturels
et de leurs liens fonctionnels, les bonnes pratiques sylvicoles et agricoles, et la quiétude
globale du site sont favorables à la nidification et au stationnement de nombreuses espèces
d’oiseaux.
La ZSC « Arc Forestier du Perche d’Eure-et-Loir » FR 2400550.
Ces massifs boisés du Perche d’Eure-et-Loir d’une superficie de 521,7 ha, tirent leur grand
intérêt écologique de leur ancienneté et de l’humidité qui y règne. Leur disposition en arc de
cercle sur des collines leur confère un intérêt paysager indéniable. A noter également la
présence d’un ensemble de tourbières et de hêtraies atlantiques.
3 ZNIEFF de type I sont présentes sur le secteur d’étude.
La ZNIEFF n°240030460 « Etang de la Gohière » sur la commune de La Chapelle Fortin. Ce
zonage est intéressant pour les habitats qu’il abrite ainsi que pour sa fonctionnalité.
La ZNIEFF n°240001111 « Bassins des Mousseuses » sur la commune de la Ferté Vidame.
C’est un ensemble de deux bassins du château de la Ferté Vidame, d’un petit étang, d’une
prairie à joncs acutiflores et d’une aulnaie marécageuse.
La ZNIEFF n°240030463 « Bois des Rableux » sur la commune de Lamblore. Ce boisement
n’est pas particulièrement riche mais il abrite une station de Daphne mezereum (2ème station
connue pour la Région Centre).
Source : Données IGN Scan 25
Réalisation : Eure-et-Loir Nature
Date : Avril 2013
Aucun de ces zonages ne mentionne la présence de chiroptères. Ils sont tous localisés sur la
carte ci-après.
Plusieurs zonages sont présents sur le secteur d’étude. Il s’agit de zones Natura 2000 avec la
présence d’une Zone de Protection Spéciale (ZPS) pour les oiseaux et d’une Zone Spéciale de
Conservation (ZSC) pour les habitats et de secteurs d’inventaire de Zones Naturelles
d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique (ZNIEFF).
La ZPS « Forêts et Etangs du Perche » FR 2512004.
2
3
Source : Données IGN Scan 25
Réalisation : Eure-et-Loir Nature
Date : Avril 2013
La connaissance sur la répartition et la localisation des chiroptères en Eure-et-Loir est assez
faible. Si les principaux sites d’hivernage sont suivis depuis des années, tous les petits sites et
les colonies de reproduction sont très mal connus.
a/ Les sites d’hivernage
Un site d’hivernage est identifié sur la commune de la Ferté-Vidame au niveau des ruines du
Château. Ce dernier abrite entre 5 et 8 espèces de chiroptères différentes avec plus ou moins 100
individus selon les années. Un suivi est réalisé depuis 4 ans. Les résultats sont détaillés dans le
tableau ci-après.
espèces
Murin à oreilles Echancrées
Murin à Moustache
Murin de Daubenton
Murin de Natterer
Murin de Bechstein
Grand murin
Murin sp.
Oreillard roux
Oreillard gris
Oreillard sp.
Grand rhinolophe
Petit rhinolophe
Pipistrelle commune
Pipistrelle sp.
Barbastelle
Total
2010
2011
2012
2013
0
87
5
13
0
33
6
0
0
0
0
0
0
0
0
144
0
0
0
50
72
103
1
2
16
1
1
3
0
2
0
0
5
21
0
1
0
4
2
4
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
0
1
57
0
1
86
0
0
0
147
En 2013, une partie de l’aqueduc localisé à côté des ruines du château a été prospectée. 10
individus ont été découverts (1 murin de Natterer, 5 murins à moustache, 2 murins de
Daubenton et 2 chauves-souris indéterminées).
Les deux espèces les plus représentées sont le murin à moustache et le grand murin.
Une méthodologie nationale de hiérarchisation de l’intérêt des gîtes à chiroptères (ROUE,
2004) existe et permet de classer l’intérêt des cavités qui abritent des chiroptères. Le calcul
est expliqué ci-dessous et appliqué au site de La Ferté-Vidame.
L’importance du site est égale à Ke (Tg x Ic) où
Ke = coefficient de l’espèce déterminée par rapport à la rareté de l’espèce concernée au
niveau européen et national
Tg = Type de Gîte ; Reproduction (R), Hivernage (H), Estivage (E), Transit (T)
R et H sont multipliés par 2 du fait de leur importance dans la biologie des chiroptères.
Ic = Importance des colonies
4
5
Le calcul est fait pour chaque espèce et pour chaque utilisation du site et les chiffres sont
additionnés. Il faut un minimum de 5 individus pour calculer l’Ic.
Calcul pour le site de la Ferté Vidame : 3(2x2) + 3(2x1) + 3(2x1) + 4(2x2) = 38
La classification étant la suivante :
- site d’intérêt international : note ROUE Finale supérieure à 110 points
- site d’intérêt national : note ROUE Finale entre 80 et 110 points
- site d’intérêt régional : note ROUE Finale entre 50 et 80 points
- site d’intérêt départemental : note ROUE Finale entre 15 et 50 points
- site d’intérêt local : note ROUE Finale entre 4 et 15 points
Source : Données IGN Scan 25
Réalisation : Eure-et-Loir Nature
Date : Avril 2013
Les ruines du château de la Ferté-Vidame est un site d’importance départemental.
b/ Les sites et données de reproduction
Aucun site de reproduction n’est connu sur les communes faisant l’objet de l’étude
bibliographique. Cependant lors des prospections hivernales des ruines du château de La
Ferté-Vidame, des traces de guano ont été vues et laissent supposer une utilisation du site
l’été et donc potentiellement une colonie de reproduction. Une vérification en été serait
nécessaire. Si la présence d’une colonie de reproduction est avérée, la note de l’importance
du site changerait et potentiellement pourrait classer celui-ci comme site intérêt régional.
Sur les communes de l’étude, il existe des données ponctuelles de présence de chauvessouris en période de reproduction. Ces dernières sont détaillées dans le tableau ci-dessous.
Elles ont été récoltées à l’aide d’un détecteur à ultrason Pettersson D240X en réalisant des
points d’écoute dans le cadre d’inventaires ayant pour but d’augmenter la connaissance sur
les groupes d’espèces peu connus de notre département.
Espèces
Murin de Natterer
Pipistrelle commune
Pipistrelle commune
Pipistrelle commune
Pipistrelle commune
Murin de Bechstein
Pipistrelle commune
Murin de Daubenton
Murin de Daubenton
Pipistrelle commune
Pipistrelle de Nathusius
Sérotine commune
Pipistrelle commune
Commune
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté Vidame
La Ferté vidame
La Ferté vidame
La Ferté vidame
Les Réssuintes
Les Réssuintes
Lieu-dit
Etang de Prémoteux
Etang de Prémoteux
Rond Saint Simon
Les Rigaudières
La Grande Tasse
La Grande Tasse
Rond de la Borde
Rond de la Borde
Bassin de Mousseuse
Bassin de Mousseuse
Bassin de Mousseuse
Date
17/07/2012
27/08/2012
27/08/2012
27/08/2012
17/07/2012
17/07/2012
27/08/2012
27/08/2012
17/07/2012
27/08/2012
27/08/2012
17/07/2012
27/08/2012
5 espèces sont présentes sur les communes de l’étude et une supplémentaire sur une
commune voisine.
La carte ci-après localise ces données. Ces données correspondent à des points d’écoute
ponctuels et ne sont pas exhaustives.
7
6
IV/ Les espèces présentes et leur biologie
a/ Espèces
La pipistrelle commune (Pipistrellus pipistrellus) est la plus petite
espèce d’Europe. C’est une espèce anthropophile qui vit
principalement dans les villages et les grandes villes, mais elle est
aussi présente dans les parcs, les jardins, les bois, les forêts. Les
colonies occupent toutes sortes de gîtes, qu'ils soient arboricoles
(trous de pic, fentes, fissures ou autres arbres creux) ou
anthropiques (nichoirs, habitations). C’est une espèce sédentaire qui
se nourrit principalement d’insectes.
C’est une espèce commune. Elle a été entendue sur le site en période de reproduction.
La pipistrelle de Nathusius (Pipistrellus nathusii) est une espèce
typiquement sylvestre. Ses colonies préfèrent les arbres creux ou
fissurés aux bâtiments. Elle se rencontre dans les forêts de feuillus et
de résineux, dans les parcs, plus rarement en zone urbaine. Quand
l'occasion lui en est donnée, elle affectionne particulièrement les
nichoirs. La Pipistrelle de Nathusius est la plus spécialisée du genre, et
se nourrit essentiellement de petits diptères (moustiques et
moucherons). De son vol rapide et rectiligne, elle chasse en forêt à mihauteur (jusqu'à 15 m de haut), au-dessus de l'eau, des chemins, et
des lisières. Cette espèce est quasi-menacée selon la liste rouge nationale des mammifères. Ce
statut signifie que l’espèce sera menacée si aucune action n’est engagée pour la protéger. Elle
est présente sur toute la région Centre essentiellement en solitaire. C’est une espèce migratrice
dont les effectifs fluctuent au fil des saisons. Espèce de haut vol, elle figure en tête de liste des
victimes des éoliennes. Un seul contact a été enregistré sur le secteur d’étude.
Le murin de Daubenton (Myotis daubentoni) est de
taille moyenne à petite. Il est surtout présent en plaine. C’est
une espèce forestière dont le besoin en eau est fort. Les gîtes
sont dans les arbres creux, mais aussi dans les greniers ou
sous les ponts. Il hiverne dans des grottes. Les animaux
sortent à la fin du crépuscule pour chasser le plus souvent au
dessus de l'eau. De leur vol rapide et agile, ils prospectent la
surface de l'eau (de 5 à 20 cm au dessus) pour y capturer des
proies (principalement des insectes aquatiques, mais parfois aussi des alevins). Il chasse
également de petits insectes (moustiques, tipules et papillons de nuit) jusqu'à 5 m de hauteur
autour des arbres. Son territoire de chasse ne dépasse pas 5 km autour du gîte. Les inventaires
ont permis d’identifier deux individus sur le secteur d’étude.
Le murin de Natterer (Myotis nattereri) a un statut mal
connu. Cependant, il a une préférence pour les milieux
forestiers. On le trouve aussi aux abords de zones humides, de
bois, de parcs, et d'agglomérations. Les colonies occupent des
arbres creux, ou des nichoirs, plus rarement des bâtiments
8
(fissures, ou greniers). On les trouve aussi régulièrement sous les ponts. Les quartiers d'hiver
sont dans les galeries, les grottes, les caves. De son vol lent, le Vespertilion de Natterer chasse à
faible hauteur, à la nuit tombée, et peut faire du sur-place. Ses ailes étroites lui permettent de
chasser dans des espaces restreints. C’est un spécialiste de la forêt qui recherche des diptères à
proximité de l'eau (mares, ruisseaux).
La Sérotine commune (Eptesicus serotinus) est une espèce de grande
taille. Espèce anthropophile de plaine, on trouve la Sérotine
commune dans les agglomérations avec des parcs, des jardins, des
prairies, et au bord des grandes villes. Les colonies se rassemblent
généralement dans les combles, où les individus se cachent (sous les
chevrons ou les poutres). Certains individus isolés (des mâles) se
glissent dans les fissures des poutres ou derrière les volets. Les
quartiers d'hiver sont inconnus, même si certaines sérotines vont
dans les grottes ou les caves, et si certaines restent dans les greniers
ou les églises. Les gîtes sylvestres semblent tout de même les intéresser, ils pourraient
constituer la majorité des quartiers d'hiver.
Après la copulation à la fin août, les colonies regroupent jusqu'à 100 femelles d'avril à mai.
Timides, elles ne supportent pas le dérangement, et peuvent disparaître immédiatement après
l'intrusion indésirable d'un homme dans le gîte.
Avec son vol lent à mi-hauteur, la Sérotine commune fait de grands cercles dans les jardins, au
bord des bois, autour des lampadaires, et au dessus d'autres zones anthropisées, pour chaser
des coléoptères et des papillons de nuit. Il est possible qu'elle aille chercher des proies sur les
branches et au sol. Elle est capable de traverser de grandes étendues dépourvues de végétation
pour rejoindre son territoire de chasse (à moins de 5 km du gîte), même à haute altitude.
La Barbastelle d’Europe (Barbastella barabstellus) est une
espèce de taille moyenne au museau aplati. Elle possède une
mâchoire faible qui lui permet de manger uniquement de petits
insectes tendres.
Elle est typique des régions boisées de plaine. Elle préfère très
nettement les forêts mixtes âgées (plus de 100 ans) à strates
buissonnantes, dont elle exploite les lisières extérieures (y
compris la cime des arbres) et les couloirs intérieurs (les chemins).
C’est une espèce résistante au froid (elle accepte les températures négatives) et elle
affectionne particulièrement les gîtes dans les arbres (fentes et écorces décollées). On trouve
les colonies les plus importantes dans les bâtiments s’ils présentent des espaces étroits. Elle
peut fréquenter des grottes ou des caves pour passer l'hiver lorsqu’il est rigoureux. La
Barbastelle peut parcourir 300 km entre ses gîtes de reproduction et ses sites d'hivernage.
La Barbastelle d’Europe est en nette régression dans plusieurs pays Européens depuis une
cinquantaine d’années. En Région Centre et en Eure-et-Loir, son statut est mal connu. Cette
espèce est d’intérêt communautaire au titre de la Directive Habitat.
Le Grand Murin (Myotis myotis) figure parmi les plus grandes espèces de chiroptères d’Europe.
Cette espèce exploite des paysages diversifiés avec une alternance de milieux ouverts et
d’espaces fermés. Les colonies occupent plutôt des bâtiments en été et plutôt des cavités en
9
hiver. Le grand murin affectionne de préférence les prairies comme
territoire de chasse. Cette espèce est très sociable. Le grand murin
chasse à la nuit tombée de gros insectes qu'il capture au sol (carabes,
hannetons, criquets, grillons, papillons, araignées).
Cette espèce est considérée comme menacée en Europe. Elle est
assez commune en région Centre (plusieurs milliers d’individus en
hivernage). En Eure-et-Loir ses effectifs en hivernage varient entre
200 et 300 individus. Ils sont en régression de 10% en 10/20 ans en
région Centre.
Cette espèce est d’intérêt communautaire au titre de la Directive
Habitat.
L’Oreillard roux (Plecotus auritus) est une espèce qui se reconnait facilement à ses grandes
oreilles qui sont quasiment aussi longues que son corps. C’est une espèce caractéristique des
forêts claires de feuillus et de conifères, des plaines et des moyennes montagnes (observé
jusqu'à 2000 m). On la connaît aussi fréquentant les parcs et jardins des villages et des villes. On
trouve les colonies de reproduction dans les fentes des arbres, les nichoirs et les greniers. Les
caves, galeries, grottes, arbres et bâtiments peuvent constituer leurs quartiers d’hiver. C’est
une espèce sédentaire qui ne parcourt que quelques kilomètres entre les gîtes de reproduction
et les quartiers d’hivernage. C’est une espèce exclusivement insectivore qui chasse
habituellement à moins de 2 km de son gîte. Elle ne semble pas en danger.
Le Murin à Moustache (Myotis mystacinus) est le plus petit
représentant des murins. Il fréquente des milieux diversifiés
ouverts à semi-ouverts : zones boisées et d’élevage, villages,
jardins et milieux forestiers humides. Le Murin à moustaches
installe ses colonies de parturition en général dans des espaces
disjoints plats en bâti (linteaux, volets, bardages et ponts) et
plus rarement en arboricole (écorce décollée). Il est présent sur
toute la région, plus rare dans le nord. Les effectifs hivernaux
s’élèvent à plus de 3800 individus. Bien que ce chiffre ne représente qu’un fragment de la
population, il indique une baisse depuis le début des suivis. Aucune menace précise ne semble
expliquer cette érosion, peut-être s’agit-il simplement d’une dégradation générale de ses
habitats.
Le Murin de Bechstein (Myotis Bechsteini) est une espèce
typiquement forestière qui semble préférer les vieilles forêts de
feuillus à strates buissonnantes. Il montre une préférence pour les
cavités arboricoles qu’il quitte rarement. On le retrouve parfois dans
certains bâtiments pour se reproduire et dans certaines cavités pour
hiverner. Cette espèce solitaire exploite la strate buissonnante dans
laquelle elle chasse les proies disponibles sur le feuillage et au sol. Il lui
arrive aussi d'aller vers les espaces herbacés (clairières et parcelles en
régénération) ou dégagés de végétation (allées forestières).
La sélection des territoires de chasse dépend étroitement des cavités
présentes sur le site, un nombre insuffisant de gîtes entraîne la
désertion par l'espèce.
10
Le statut de protection des espèces présentes est indiqué dans le tableau ci-dessous.
Nom latin
Barbastella
barbastellus
Eptesicus serotinus
Myotis Bechsteini
Myotis daubentoni
Myotis myotis
Myotis mystacinus
Myotis nattereri
Pipistrellus nathusii
Pipistrellus pipistrellus
Liste rouge natinale
Espèce
Barbastelle d'Europe
Sérotine commune
Murin de Bechstein
Murin de Daubenton
Grand murin
Murin à moustache
Murin de Natterer
Pipistrelle de
Nathusius
Pipistrelle commune
Protection
nationale
Liste rouge
nationale
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
LC
LC
NT
LC
LC
LC
LC
Oui
Oui
NT
LC
Directive
Habitat
Annexe II
Annexe II
Annexe II
NT : Quasi menacée (espèce proche du seuil des espèces
menacées ou qui pourrait être menacée si des mesures de
conservation spécifiques n’étaient pas prises)
LC : Préoccupation mineure (espèce pour laquelle le risque
de disparition de France est faible)
Conclusion
Les éléments de la présente étude bibliographique mettent en évidence une possible
fréquentation des chauves-souris dont certaines sensibles aux éoliennes au niveau du projet de
parc éolien.
Il semble ainsi judicieux de réaliser une étude spécifique sur les chiroptères au sein du zonage
du futur parc avec une écoute au sol et en altitude en période de reproduction et de migration
des chauves-souris afin de mesurer la fréquentation du site et ainsi le risque sur les populations
de chiroptères.
11
12
Mortalité par éoliennes en Europe de 2003 à 2012 - informations reçues au 02/04/2013
Espèces
AT CH CR CZ DE
ES EE FR GR IT NL NO PT PL SE UK
Nyctalus noctula
1
5
1
24
3 597
1
12 10
N. lasiopterus
1
6
21
5
N. leisleri
192
1
1
81
15
32 57 2
Nyctalus spe.
16
2
Eptesicus serotinus
7
39
2
1
1
0
3
14
E. isabellinus
117
1
E. serotinus / isabellinus
15
11
E. nilssonii
1
1
8
2
2
Vespertilio murinus
2
70
1
3
1
2
Myotis myotis
2
2
2
M. blythii
4
M. dasycneme
3
M. daubentonii
2
4
M. bechsteinii
1
M. emarginatus
1
1
M. brandtii
1
M. mystacinus
2
2
Myotis spe.
3
Pipistrellus pipistrellus
1 15
229 1
1
3 344
73
263
P. nathusii
5
12 5
2
2 409
83 34 2
P. pygmaeus
28 1
1
1
41
120 5
P. pipistrellus / pygmaeus
34 1
1
483
24 54
P. kuhlii
4
44
32
82
P. pipistrellus / kuhlii
18
Pipistrellus spe.
2
21
20
2
81
3
85
Hypsugo savii
28
10
40
4
1
44
28
Barbastella barbastellus
1
2
Plecotus austriacus
1
6
Plecotus auritus
5
Tadarida teniotis
19
23
1
Miniopterus schreibersii
2
2
4
Rhinolophus ferrumequinum
1
Rhinolophus mehelyi
1
Chiroptère indéterminé
36
320 1 175 8
1 15
96 2 30 7
Total
27 2
8 20 1664 1191 3 936 203 16 36 1 812 29 47 11
Total
654
33
381
18
67
118
26
14
79
6
4
3
6
1
2
1
4
3
930
554
197
597
162
18
214
155
3
7
5
43
8
1
1
691
5006
AT = Autriche CH = Suisse CR = Croatie, CZ = Rep. tchèque, D = Allemagne ES= Espagne EE = Estonie, FR = France, GR = Grèce IT = Italie, NL = Pays-Bas
NO = Norvège, PT = Portugal, PL = Pologne, SE = Suède, UK = Royaume-Uni
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
1
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
TYPE DE PROCÉDURE
1
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
Code régional : 00000203 / Zone de type 1
Centre
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT NATIONAL
240030437
4-ANNÉE DE DESCRIPTION
01/01/2005
ANNÉE DE MISE A JOUR
ETANGS DES BAUCHIOTS
10-CRITÈRES D'INTÉRÊT
a) Patrimonial
- 10 Ecologique - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames
b) Fonctionnel
5-LOCALISATION
- 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales
c) Complémentaire
a) Commune(s) :
- Ferté-Vidame (28149)
b) Altitude(s): 260 m
11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES
à m.
Mammifères
c) Superficie: 3,66 hectares.
Oiseaux
Reptiles
Amphibiens
Poissons
Insectes
Autres
Phanérogames
Ptéridophytes
Bryophytes
Algues
Champignons
Lichens Habitats
Bon
Bon
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Invertébrés
d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent :
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE
f) ZNIEFF liée :
a) Critère de délimitations
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
- 01 Répartition des espèces (faune, flore)
6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE
- 02 Répartition et agencement des habitats
- 03 Fonctionnement et relation d'écosystèmes
b) Commentaire de délimitations
- CBNBP (VUITTON G.)
- Le contour est calé sur les limites de l’étang et de ses rives.
7-TYPOLOGIE DES MILIEUX
a) Milieux déterminants
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240030437
13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL
22.313
Source
Surface : Surface indicative en %
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu CBNBP (VUITTON G.)
20%
- Cette ZNIEFF se situe à environ 4 km au Sud-Est du bourg de la Ferté-Vidame.
Il s’agit d’un très bel étang (sur le plan écologique) de la forêt de Senonches abritant une dizaine d’espèces déterminantes, dont 3 sont
protégées : Luronium natans, Littorella uniflora et Pilularia globulifera.
profondes
240030437
22.42
Végétations enracinées immergées
CBNBP (VUITTON G.)
30%
2005
240030437
22.43
Végétations enracinées flottantes
CBNBP (VUITTON G.)
30%
2005
240030437
31.11
Landes humides atlantiques septentrionales
CBNBP (VUITTON G.)
20%
2005
a) Commentaires sur la géomorphologie
c) Milieux périphériques
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240030437
41.122
14-AUTRES COMMENTAIRES
Source
Surface : Surface indicative en %
Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques
Surface*
Observation*
-
Observation : Période d'observation
CBNBP (VUITTON G.)
2005
b) Commentaires sur les activités humaines
-
8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS
c) Commentaires sur les statuts de propriété
a) Géomorphologie
- 31 Etang
-
- 57 Vallon
b) Activités humaines
d) Commentaires sur les mesures de protection
- 00 Pas d'activité marquante
- PNR du Perche
c) Statuts de propriété
- 01 Propriété privée (personne physique)
e) Commentaires sur les facteurs d'évolution
d) Mesures de protection
-
- 80 Parc Naturel Régional
e) Autres inventaires
f) Commentaires sur les habitats
-
Page 1
Page 2
CBNBP (DUPRE R.)
1
CBNBP (DUPRE R.)
15-SOURCES/INFORMATEURS
Inventeur
CBNBP (VUITTON G.)
Auteur
Inventeur
Type
Inventeur
Année
de Titre
publication
Page 3
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
2a
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
Centre
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
Code régional : 00000203 / Zone de type 1
ETANGS DES BAUCHIOTS
IDENTIFIANT NATIONAL
240030437
LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
D.A : Degré d'abondance
Statut(s) Chorologique(s)
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
240030437
95948
Eleogiton fluitans (L.) Link, 1827
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
96695
Erica tetralix L., 1753
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
103272
Hypericum elodes L., 1759
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
106419
Littorella uniflora (L.) Asch., 1866
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
106807
Luronium natans (L.) Raf., 1840
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
109139
Myriophyllum alterniflorum DC., 1815
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
113547
Pilularia globulifera L., 1753
CBNBP (DUPRE R.)
2005
240030437
114784
Polygonum minus Huds., 1762
CBNBP (DUPRE R.)
2005
Page 4
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
1
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
TYPE DE PROCÉDURE
Modernisation de Zone
RÉGION ADMINISTRATIVE
Code régional : 0000099 / Zone de type 1
Directive habitats
Annexe IV
Annexe V
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT NATIONAL
240001111
4-ANNÉE DE DESCRIPTION
01/01/1983
ANNÉE DE MISE A JOUR
BASSINS DE MOUSSEUSE
oui
5-LOCALISATION
a) Commune(s) :
- Ferté-Vidame (28149)
oui
b) Altitude(s): 250 m
à m.
Directive Oiseaux
Annexe I
c) Superficie: 53,18 hectares.
d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent :
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
f) ZNIEFF liée :
TYPE ESP*
6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE
- NATURE CENTRE (POIRIER G, ESNAULT D., BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
7-TYPOLOGIE DES MILIEUX
a) Milieux déterminants
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
Source
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
Page 5
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 1
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 1
Protection nationale
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 1
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
240001111
240001111
22.313
Surface : Surface indicative en %
Surface*
Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 5%
31.11
Observation*
Observation : Période d'observation
profondes
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
Landes humides atlantiques septentrionales
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 5%
1983
1983
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
240001111
37.22
Prairies à jonc acutiflore
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 10%
1983
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
b) Milieux autres
D
D
D
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
Source
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240001111
22.1
Surface : Surface indicative en %
Eaux douces
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 15%
1983
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
Hêtraies acidiphiles sub-atlantiques
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 25%
1983
44.921
Saussaies marécageuses à saule cendré
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 30%
1983
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
Pilularia globulifera L., 1753
Luronium natans (L.) Raf., 1840
Littorella uniflora (L.) Asch., 1866
240001111
240001111
83.3111
Plantations de sapins, d'epicéas et de mélèzes NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D., 10%
européens
c) Milieux périphériques
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240001111
41.12
Source
Surface : Surface indicative en %
Hêtraies atlantiques acidiphiles
NATURE CENTRE (POIRIER G., ESNAULT D.,
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
106807
113547
240030437
- 31 Etang
b) Activités humaines
- 04 Pêche
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
a) Géomorphologie
240030437
1983
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS
106419
TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre
41.122
BOYELDIEU J.), CBNBP (VUITTON G.)
240030437
NM_SFFZN
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
NOM ESPÈCE
240001111
CDE ESP*
LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION
ETANGS DES BAUCHIOTS
Code régional : 00000203 / Zone de type 1
Centre
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
RÉGION ADMINISTRATIVE
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
Annexes
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
Centre
Annexe II
240030437
IDENTIFIANT NATIONAL
Nouvelle Zone
TYPE DE PROCÉDURE
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
- 07 Tourisme et loisirs
Page 1
1983
1
1
c) Statuts de propriété
- 00 Indéterminé
c) Commentaires sur les statuts de propriété
-
d) Mesures de protection
- 31 Site inscrit selon la loi de 1930
- 80 Parc Naturel Régional
d) Commentaires sur les mesures de protection
- 81 Zone sous convention de gestion
-
e) Autres inventaires
- ZSC (Directive Habitats)
- ZPS (Directive Oiseaux)
e) Commentaires sur les facteurs d'évolution
-
9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE
f) Commentaires sur les habitats
- 350 Entretien des rivières, canaux, fossés,plans d'eau - 360 Modification du fonctionnement hydraulique - 470 Abandons de systèmes culturaux
et pastoraux, apparition de friches - 730 Gestion des habitats pour l'accueil et l'information du public
-
10-CRITÈRES D'INTÉRÊT
15-SOURCES/INFORMATEURS
a) Patrimonial
- 10 Ecologique - 20 Faunistique - 22 Insectes - 26 Oiseaux - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames
Type
Auteur
Année
b) Fonctionnel
- 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales
c) Complémentaire
- 81 Paysager - 90 Pédagogique ou autre (préciser)
11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES
Mammifères
Oiseaux
Reptiles
Amphibiens
Poissons
Insectes
Autres
Phanérogames
Ptéridophytes
Bryophytes
Algues
Champignons
Lichens Habitats
Moyen
Moyen
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Invertébrés
Moyen
Bon
de Titre
publication
Moyen
Moyen
Nulle
Faible
Nulle
Nulle
12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE
Inventeur
REBIFFE J.
Inventeur
BOUDIER P.
Inventeur
BOUDIER P., DELAHAYE P.
Inventeur
BOYELDIEU J.
Inventeur
BOUDIER
DELAHAYE
P.,
GALLOU P.
Inventeur
PERCHET F.
Inventeur
CBNBP (VUITTON G.)
Inventeur
NATURE
CENTRE
ESNAULT
a) Critère de délimitations
- 01 Répartition des espèces (faune, flore)
d'usage
P.,
D.,
(POIRIER
BOYELDIEU
G.,
J.),
CBNBP (VUITTON G.)
- 02 Répartition et agencement des habitats
- 04 Degré d'artificialisation du milieu ou pression
b) Commentaire de délimitations
Inventeur
VUITTON G., DUPRE R.
Inventeur
DELAHAYE P.
Inventeur
ESNAULT D.
- Le contour est calé sur les chemins et routes (notamment RD 4 au Sud, RD 15 à l'Est, RD 24 au Nord-Ouest) ; il englobe les deux étangs de
Mousseuse ainsi que le petit étang situé au Sud-Ouest. Le contour englobe également la prairie située au sud des bassins de Mousseuse et
les boisements en périphérie. Les parcelles enrésinées, à l'Ouest de la zone et facilement visualisables sur les photos aériennes, sont en
revanche exclues.
13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL
- La zone se situe à quelques centaines de mètres au Sud-Ouest de la Ferté-Vidame. Les bassins sont visibles depuis la RD 15, en vis-à-vis
avec le château en ruine de la Ferté-Vidame.
Il s'agit d'un ensemble de deux bassins du château de la Ferté-Vidame, d'un petit étang, d'une prairie à Jonc acutiflore plus ou moins
abandonnée et d'une aulnaie marécageuse. Cette aulnaie a par ailleurs fait l'objet d'un circuit de visite écologique, aménagé par le PNR du
Perche, l'ONF et la commune de la Ferté-Vidame.
Les bassins abritaient dans les années 80 une population de Luronium natans qui n'a pas été revue récemment.
Néanmoins, 8 espèces végétales déterminantes, dont 3 protégées, ont été observées ces dernières années sur le site. C'est la raison pour
laquelle le site est maintenu en ZNIEFF malgré une forte diminution de son intérêt depuis les années 80.
L'intérêt de cette ZNIEFF semble également avoir diminué du fait d'un manque d'entretien.
14-AUTRES COMMENTAIRES
a) Commentaires sur la géomorphologie
b) Commentaires sur les activités humaines
-
Page 2
Page 3
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
2a
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
Modernisation de Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
Centre
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT NATIONAL
Code régional : 0000099 / Zone de type 1
BASSINS DE MOUSSEUSE
240001111
LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
D.A : Degré d'abondance
240001111
65446
Aeshna grandis (Linnaeus, 1758)
240001111
3571
Alcedo atthis (Linnaeus, 1758)
Statut(s) Chorologique(s)
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Statut(s) biologique(s)
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
ESNAULT D.
Moyen
11
100
1990 à 2003
ou ESNAULT D.
Moyen
11
100
1990 à 2003
Ab.S : Abondance supérieure estimée
• Reproduction
probable
certaine
Observation : Période d'observation
• Hivernage (oiseaux)
240001111
88387
Carex bohemica Schreb., 1772
BOUDIER P., DELAHAYE P., GALLOU P.
1996
240001111
88449
Carex curta Gooden., 1794
PERCHET F.
1994 à 1999
240001111
88468
Carex diandra Schrank, 1781
PERCHET F.
1994 à 1999
240001111
88720
Carex nigra (L.) Reichard, 1778
240001111
3422
Columba oenas Linnaeus, 1758
DELAHAYE P.
• Reproduction
probable
certaine
ou ESNAULT D.
1980 à 1996
Moyen
11
100
1990 à 2003
• Hivernage (oiseaux)
240001111
95948
Eleogiton fluitans (L.) Link, 1827
CBNBP (VUITTON G.)
2005
240001111
96226
Epilobium palustre L., 1753
BOYELDIEU J.
2003
240001111
96695
Erica tetralix L., 1753
DELAHAYE P.
1980 à 2005
240001111
99922
Gentiana pneumonanthe L., 1753
REBIFFE J.
1977 à 1996
240001111
103272
Hypericum elodes L., 1759
REBIFFE J.
1977 à 2005
240001111
113547
Pilularia globulifera L., 1753
VUITTON G., DUPRE R.
1980 à 2005
240001111
115286
BOUDIER P.
1994
240001111
128215
Potamogeton obtusifolius Mert. &
W.D.J.Koch, 1823
Umbilicus rupestris (Salisb.) Dandy,
1948
BOYELDIEU J.
2003
Page 4
2c
LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
D.A : Degré d'abondance
Statut(s) Chorologique(s)
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
240001111
85486
Baldellia ranunculoides (L.) Parl., 1854
BOUDIER P., DELAHAYE P.
1984
240001111
89264
DELAHAYE P.
1980 à 1984
240001111
106807
Carum verticillatum (L.) W.D.J.Koch,
1824
Luronium natans (L.) Raf., 1840
BOUDIER P., DELAHAYE P.
1984
240001111
116979
Ranunculus circinatus Sibth., 1794
BOUDIER P., DELAHAYE P.
1984
Page 5
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
1
RÉGION ADMINISTRATIVE
Code régional : 00000216 / Zone de type 1
Directive habitats
Annexe IV
Annexe V
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT NATIONAL
240030463
4-ANNÉE DE DESCRIPTION
01/01/2002
ANNÉE DE MISE A JOUR
BOIS DES RABLEUX
oui
5-LOCALISATION
a) Commune(s) :
- Lamblore (28202)
oui
b) Altitude(s): 235 m
à m.
Directive Oiseaux
Annexe I
c) Superficie: 3,63 hectares.
d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent :
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE
- CBNBP (VUITTON G.)
7-TYPOLOGIE DES MILIEUX
a) Milieux déterminants
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
Page 6
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 1
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 1
• Protection et commercialisation de certaines
espèces d'oiseaux sur le territoire français
national | Article 3
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
• Liste des espèces de gibier dont la chasse
est autorisée | Premier
Protection nationale
• Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui
du territoire et les modalités de leur protection
| Article 3
f) ZNIEFF liée :
240030463
41.2
Source
Surface : Surface indicative en %
Chênaies-charmaies
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
CBNBP (VUITTON G.)
2002
8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS
a) Géomorphologie
TYPE ESP*
- 57 Vallon
b) Activités humaines
D
A
D
D
- 02 Sylviculture
- 05 Chasse
c) Statuts de propriété
Pilularia globulifera L., 1753
Luronium natans (L.) Raf., 1840
Columba oenas Linnaeus, 1758
Alcedo atthis (Linnaeus, 1758)
- 01 Aucune protection
e) Autres inventaires
9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE
- 510 Coupes, abattages, arrachages et déboisements - 520 Taille, élagage - 530 Plantations, semis et travaux connexes - 540 Entretiens liés à
la sylviculture, nettoyages, épandages
10-CRITÈRES D'INTÉRÊT
a) Patrimonial
- 10 Ecologique - 30 Floristique - 36 Phanérogames
3422
106807
113547
240001111
240001111
240001111
b) Fonctionnel
3571
TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre
d) Mesures de protection
240001111
NM_SFFZN
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
NOM ESPÈCE
- 01 Propriété privée (personne physique)
CDE ESP*
LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
Centre
Annexe II
240001111
BASSINS DE MOUSSEUSE
Code régional : 0000099 / Zone de type 1
Centre
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
RÉGION ADMINISTRATIVE
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
Annexes
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
IDENTIFIANT NATIONAL
Modernisation de Zone
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
TYPE DE PROCÉDURE
c) Complémentaire
Page 1
Phanérogames
Ptéridophytes
Bryophytes
Algues
Champignons
Lichens Habitats
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Bon
Bon
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE
a) Critère de délimitations
- 01 Répartition des espèces (faune, flore)
- 02 Répartition et agencement des habitats
30
Autres
Invertébrés
Ab.S
Insectes
Ab.I
Poissons
D.A*
Amphibiens
240030463
Reptiles
IDENTIFIANT NATIONAL
Oiseaux
Nouvelle Zone
Mammifères
TYPE DE PROCÉDURE
11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES
2002
Observation
1
b) Commentaire de délimitations
- Le contour est calé sur les limites du bosquet. La RD 317 marque ainsi la limite Nord de la ZNIEFF.
Inventeur
CBNBP (DUPRE R.)
Inventeur
CBNBP (VUITTON G.)
Page 2
CBNBP (DUPRE R.)
Page 3
SOURCE
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Daphne mezereum L., 1753
de Titre
publication
94435
Année
240030463
Auteur
D.A : Degré d'abondance
Type
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
15-SOURCES/INFORMATEURS
Statut(s) Chorologique(s)
-
NOM ESPÈCE
f) Commentaires sur les habitats
CDE ESP*
-
NM_SFFZN
e) Commentaires sur les facteurs d'évolution
LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES
-
BOIS DES RABLEUX
d) Commentaires sur les mesures de protection
3-NOM DE LA ZONE
-
Code régional : 00000216 / Zone de type 1
c) Commentaires sur les statuts de propriété
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
-
Centre
b) Commentaires sur les activités humaines
RÉGION ADMINISTRATIVE
-
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
a) Commentaires sur la géomorphologie
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
14-AUTRES COMMENTAIRES
2a
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
- Cette ZNIEFF se situe à environ 1,7 km au Nord-Ouest du bourg de Lamblore. Elle est longée par la RD 317 reliant Lamblore à Rohaire.
Ce boisement n’est pas particulièrement riche, mais la présence de Daphne mezereum (2ème station moderne connue pour la région Centre)
justifie une reconnaissance en ZNIEFF de type I.
Observation : Période d'observation
13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
1
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
TYPE DE PROCÉDURE
1
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
10-CRITÈRES D'INTÉRÊT
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
Code régional : 00000214 / Zone de type 1
Centre
3-NOM DE LA ZONE
IDENTIFIANT NATIONAL
240030460
a) Patrimonial
- 10 Ecologique - 30 Floristique - 36 Phanérogames
4-ANNÉE DE DESCRIPTION
01/01/2002
ANNÉE DE MISE A JOUR
ETANG DE LA GOHIERE
b) Fonctionnel
- 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales
c) Complémentaire
5-LOCALISATION
11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES
a) Commune(s) :
Mammifères
Oiseaux
Reptiles
Amphibiens
Poissons
Insectes
- Chapelle-Fortin (28077)
b) Altitude(s): 220 m
Autres
Phanérogames
Ptéridophytes
Bryophytes
Algues
Champignons
Lichens Habitats
Bon
Bon
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Invertébrés
Nulle
à m.
c) Superficie: 2,19 hectares.
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE
d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent :
a) Critère de délimitations
f) ZNIEFF liée :
- 01 Répartition des espèces (faune, flore)
- 02 Répartition et agencement des habitats
b) Commentaire de délimitations
6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE
- La zone proposée comprend l’étang et ses rives.
- CBNBP (VUITTON G.)
13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL
7-TYPOLOGIE DES MILIEUX
a) Milieux déterminants
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240030460
22.313
Source
Surface : Surface indicative en %
Surface*
Observation*
5%
2002
CBNBP (VUITTON G.)
80%
2002
Source
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
Gazons des bordures d'étangs acides en eaux peu CBNBP (VUITTON G.)
profondes
240030460
22.4
Végétations aquatiques
b) Milieux autres
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
Surface : Surface indicative en %
- Cette ZNIEFF se situe à environ 2,7 km à l'Ouest de la Chapelle-Fortin. L'étang se situe à la limite départementale avec l'Eure.
Il s'agit d'un étang à niveau d’eau très variable. Les végétations aquatiques (22.4) en occupent de 90 à moins de 10 % selon la période de
l’année.
L’intérêt de la zone provient essentiellement de la présence de Myriophyllum alternifolium et d’Utricularia australis et de la qualité des habitats
naturels aquatiques et de rive.
Même si Utricularia australis n’est pas une espèce déterminante, la présence d’une population aussi importante (plus de 10 000 pieds) est
toutefois remarquable.
L'étang de la Gohière est intéressant, plus pour les habitats naturels qu'il abrite et pour sa fonctionnalité écologique que pour le nombre
d'espèces déterminantes présentes.
Observation : Période d'observation
240030460
37.715
Ourlets riverains mixtes
CBNBP (VUITTON G.)
3%
2002
240030460
44.91
Bois marécageux d'aulnes
CBNBP (VUITTON G.)
2%
2002
240030460
53.14
Roselières basses
CBNBP (VUITTON G.)
10%
2002
14-AUTRES COMMENTAIRES
a) Commentaires sur la géomorphologie
-
8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS
a) Géomorphologie
b) Commentaires sur les activités humaines
- 31 Etang
-
b) Activités humaines
c) Commentaires sur les statuts de propriété
- 05 Chasse
c) Statuts de propriété
-
- 01 Propriété privée (personne physique)
d) Commentaires sur les mesures de protection
d) Mesures de protection
-
- 01 Aucune protection
e) Autres inventaires
e) Commentaires sur les facteurs d'évolution
-
9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE
f) Commentaires sur les habitats
-
Page 1
Page 2
1
Auteur
CBNBP (DUPRE R.), BOUDIER P.,
CBNBP (VUITTON G.)
LEBRETON A.
ONCFS (LAUNAY D.)
15-SOURCES/INFORMATEURS
Type
Inventeur
Inventeur
Inventeur
Année
de Titre
publication
Page 3
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
2a
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
Centre
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
Code régional : 00000214 / Zone de type 1
ETANG DE LA GOHIERE
IDENTIFIANT NATIONAL
240030460
LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
D.A : Degré d'abondance
Statut(s) Chorologique(s)
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
240030460
103272
Hypericum elodes L., 1759
CBNBP (DUPRE
LEBRETON A.
R.),
BOUDIER
P.,
2000
240030460
109139
Myriophyllum alterniflorum DC., 1815
CBNBP (DUPRE
LEBRETON A.
R.),
BOUDIER
P.,
2000
Page 4
2c
LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
240030460
240030460
3571
2881
Statut(s) Chorologique(s)
D.A : Degré d'abondance
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Alcedo atthis (Linnaeus, 1758)
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
• Passage, migration
Circus cyaneus (Linnaeus, 1758)
ONCFS (LAUNAY D.)
2011
ONCFS (LAUNAY D.)
2011
• Passage, migration
Page 5
Annexes
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
Centre
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
Code régional : 00000214 / Zone de type 1
ETANG DE LA GOHIERE
IDENTIFIANT NATIONAL
240030460
LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
TYPE ESP*
Protection nationale
Directive Oiseaux
Annexe I
TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre
240030460
3571
Alcedo atthis (Linnaeus, 1758)
A
• Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui
du territoire et les modalités de leur protection
| Article 3
240030460
2881
Circus cyaneus (Linnaeus, 1758)
A
• Liste des oiseaux protégés sur l’ensemble oui
du territoire et les modalités de leur protection
| Article 3
Page 6
Annexe II
Directive habitats
Annexe IV
Annexe V
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE,
FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
1
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
TYPE DE PROCÉDURE
1
Nouvelle Zone
- 61 Zone de Protection Spéciale (Directive Oiseaux)
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
Code régional : 00000204 / Zone de type 1
Centre
3-NOM DE LA ZONE
240030438
- 80 Parc Naturel Régional
e) Autres inventaires
- ZSC (Directive Habitats)
- ZPS (Directive Oiseaux)
4-ANNÉE DE DESCRIPTION
01/01/2004
ANNÉE DE MISE A JOUR
AULNAIES DU VAL DE LEPARD
- 62 Zone Spéciale de Conservation (Directive Habitat)
IDENTIFIANT NATIONAL
9-FACTEURS INFLUENÇANT L'ÉVOLUTION DE LA ZONE
5-LOCALISATION
10-CRITÈRES D'INTÉRÊT
a) Commune(s) :
a) Patrimonial
- Senonches (28373)
- Manou (28232)
- Ferté-Vidame (28149)
b) Altitude(s): 220 m
- 10 Ecologique - 30 Floristique - 35 Ptéridophytes - 36 Phanérogames
b) Fonctionnel
- 60 Fonction d'habitat pour les populations animales ou végétales
à 270 m.
c) Complémentaire
c) Superficie: 77,66 hectares.
d) Relation parent/enfant - Znieff Type II parent :
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
11-BILAN DES CONNAISSANCES CONCERNANT LES ESPÈCES
Mammifères
f) ZNIEFF liée :
Oiseaux
Reptiles
Amphibiens
Poissons
Insectes
Autres
Phanérogames
Ptéridophytes
Bryophytes
Algues
Champignons
Lichens Habitats
Moyen
Moyen
Nulle
Nulle
Nulle
Nulle
Invertébrés
- MASSIF FORESTIER DU HAUT-PERCHE (N°NAT : 240031545 - N°REG : 00001325)
Nulle
6-RÉDACTEUR(S) DE LA FICHE
Libellé
Source
Surface : Surface indicative en %
Surface*
Observation*
Observation : Période d'observation
31.11
Landes humides atlantiques septentrionales
CBNBP (VUITTON G.)
5%
2004
240030438
44.A1
Bois de bouleaux à sphaignes
CBNBP (VUITTON G.)
10%
2004
240030438
44.31
Forêts de frênes et d'aulnes des ruisselets et des CBNBP (VUITTON G.)
30%
2004
sources (rivulaires)
44.912
Nulle
Nulle
Nulle
- 02 Répartition et agencement des habitats
- 03 Fonctionnement et relation d'écosystèmes
b) Commentaire de délimitations
240030438
240030438
Nulle
- 01 Répartition des espèces (faune, flore)
a) Milieux déterminants
CD CB*
Nulle
a) Critère de délimitations
7-TYPOLOGIE DES MILIEUX
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
Nulle
12-CRITÈRES DE DÉLIMITATION DE LA ZONE
- CBNBP (VUITTON G.)
NM_SFFZN
Nulle
Bois d'aulnes marécageux oligotrophes
CBNBP (VUITTON G.)
20%
2004
Libellé
Source
Surface*
Observation*
5%
2004
- Le contour est calé sur le ruisseau, les chemins, la courbe de niveau et les limites du boisement. Il englobe le vallon avec ses boisements
humides ainsi que les chênaies-charmaies et hêtraies à Houx attenantes. Le contour dépasse la stricte limite du vallon humide afin de caler le
contour sur des éléments facilement visualisables sur la carte.
La limite Ouest est calée sur le ruisseau, et par conséquent sur la limite régionale. La partie située dans le département de l'Orne, de l’autre
côté du ruisseau ne présente pas d’intérêt particulier pour la flore et les habitats, et son intégration à cette proposition de ZNIEFF n’est donc
pas justifiée
b) Milieux autres
NM_SFFZN
CD CB*
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
Surface : Surface indicative en %
Observation : Période d'observation
240030438
37.1
Communautés à reine des prés et communautés CBNBP (VUITTON G.)
240030438
41.12
Hêtraies atlantiques acidiphiles
CBNBP (VUITTON G.)
10%
2004
240030438
41.2
Chênaies-charmaies
CBNBP (VUITTON G.)
20%
2004
Source
Surface*
Observation*
associées
c) Milieux périphériques
NM_SFFZN
CD CB*
Libellé
* CD CB : code habitat (CORINE BIOTOPE)
240030438
41.1
Surface : Surface indicative en %
Hêtraies
Observation : Période d'observation
CBNBP (VUITTON G.)
8-COMPLÉMENTS DESCRIPTIFS
13-COMMENTAIRE GÉNÉRAL
- Cette ZNIEFF se situe à environ 2,7 km au Nord-Est du bourg de Neuilly-sur-Eure.
Il s’agit d’un vallon humide à marécageux, localement tourbeux abritant, de l’amont vers l’aval, une boulaie tourbeuse, une aulnaie
marécageuse et une aulnaie-frênaie inondable.
La boulaie tourbeuse est moins étendue que celle de la Vallée Biquet (Manou – 28) mais l’intérêt du site provient ici plutôt de la juxtaposition
de trois types de boisements humides : un boisement tourbeux, un boisement marécageux et un boisement inondable.
On trouve également, à côté de la boulaie, une lande humide à Molinie et Bruyère à quatre angles.
Une quinzaine d’espèces déterminantes, dont 5 protégées, a été observée sur le site.
Ce type de vallon, abritant des milieux paratourbeux à tourbeux, est rare et localisé à quelques secteurs comme le Perche ou le Pays-Fort
dans la région.
2004
14-AUTRES COMMENTAIRES
a) Géomorphologie
a) Commentaires sur la géomorphologie
- 57 Vallon
-
b) Activités humaines
- 00 Pas d'activité marquante
b) Commentaires sur les activités humaines
c) Statuts de propriété
-
- 00 Indéterminé
d) Mesures de protection
Page 1
Page 2
1
c) Commentaires sur les statuts de propriété
Année
Les espères végétales protégées présentes en Eure-et-Loir. Répartition -
de Titre
publication
1993
Ecologie. Société des amis du Muséum de Chartres et des naturalistes
d'Eure-et-Loir. 1-60 p.
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
Centre
-
P,
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
RÉGION ADMINISTRATIVE
d) Commentaires sur les mesures de protection
-
Auteur
e) Commentaires sur les facteurs d'évolution
CBNBP (DUPRE R.)
-
Type
CBNBP (VUITTON G.)
f) Commentaires sur les habitats
Inventeur
BOUDIER P.
-
Inventeur
15-SOURCES/INFORMATEURS
Inventeur
DELAHAYE
BOUDIER P., DELAHAYE P.
PERERA S.
P.,
Bibliographie
Inventeur
BOUDIER
CBNBP (DUPRE R.)
PERERA S.
ONCFS (LAUNAY D.)
Inventeur
Inventeur
Inventeur
Page 3
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
2a
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
Code régional : 00000204 / Zone de type 1
AULNAIES DU VAL DE LEPARD
IDENTIFIANT NATIONAL
240030438
LISTE D'ESPÈCES 2a : ESPÈCES DÉTERMINANTES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
D.A : Degré d'abondance
Statut(s) Chorologique(s)
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Anagallis minima (L.) E.H.L.Krause,
1901
Austropotamobius pallipes (Lereboullet,
1858)
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
240030438
82335
CBNBP (DUPRE R.)
240030438
18437
240030438
86101
Blechnum spicant (L.) Roth, 1794
BOUDIER P.
240030438
88608
Carex laevigata Sm., 1800
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
1996 à 2003
240030438
94435
Daphne mezereum L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
1996 à 2003
240030438
95442
Drosera rotundifolia L., 1753
PERERA S.
1995 à 1996
240030438
96695
Erica tetralix L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
240030438
96856
Eriophorum polystachion L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
1996
240030438
103298
Hypericum maculatum Crantz, 1763
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
1996
240030438
111815
Osmunda regalis L., 1753
BOUDIER P.
Moyen
1978 à 2004
240030438
111859
Oxalis acetosella L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
Moyen
1996 à 2004
240030438
112421
Paris quadrifolia L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
1996
240030438
115865
Primula elatior (L.) Hill, 1765
CBNBP (VUITTON G.)
2004
240030438
116543
Pyrola minor L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P. - 1993 : Les
espères végétales protégées présentes en
Eure-et-Loir. Répartition - Ecologie.
Société des amis du Muséum de Chartres
et des naturalistes d'Eure-et-Loir. 1-60 p.
1993
240030438
124967
Stellaria alsine Grimm, 1767
CBNBP (DUPRE R.)
2003
240030438
128394
Valeriana dioica L., 1753
BOUDIER P., DELAHAYE P, PERERA S.
• Reproduction
probable
Page 4
certaine
ou ONCFS (LAUNAY D.)
2003
Moyen
2008
Moyen
1996 à 2004
Moyen
Moyen
1996 à 2004
1996 à 2004
2c
LISTE D'ESPÈCES 2c : AUTRES ESPÈCES
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
Statut(s) Chorologique(s)
D.A : Degré d'abondance
Ab.I : Abondance inférieure estimée
Statut(s) biologique(s)
Ab.S : Abondance supérieure estimée
SOURCE
D.A*
Ab.I
Ab.S
Observation
Observation : Période d'observation
240030438
103272
Hypericum elodes L., 1759
BOUDIER P.
240030438
2559
Scolopax rusticola Linnaeus, 1758
ONCFS (LAUNAY D.)
1978
Moyen
2008
• Hivernage (oiseaux)
Page 5
Annexes
INVENTAIRE DES ZONES NATURELLES D'INTÉRÊTS ÉCOLOGIQUE, FAUNISTIQUE ET FLORISTIQUE
TYPE DE PROCÉDURE
Ministère chargé de l'Ecologie /Service du Patrimoine Naturel - MNHN
Nouvelle Zone
Zone mise à jour le 23/10/2012 -- Document généré le 28/02/2013
RÉGION ADMINISTRATIVE
Centre
IDENTIFIANT RÉGIONAL et TYPE DE ZONE
3-NOM DE LA ZONE
Code régional : 00000204 / Zone de type 1
AULNAIES DU VAL DE LEPARD
IDENTIFIANT NATIONAL
240030438
LISTE D'ESPÈCES À STATUT DE PROTECTION
NM_SFFZN
CDE ESP*
NOM ESPÈCE
* CDE ESP : CODE ESPÈCE (CD_NOM)
TYPE ESP*
Protection nationale
18437
Austropotamobius pallipes (Lereboullet, 1858) D
• Protection des écrevisses autochtones sur le
territoire français métropolitain | Article 1
240030438
95442
Drosera rotundifolia L., 1753
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 3
D
• Liste des espèces végétales protégées sur
l'ensemble du territoire français métropolitain |
Article 2
2559
Annexe II
Directive habitats
Annexe IV
Annexe V
TYPE ESP : Statut D:déterminant ou A:autre
240030438
240030438
Directive Oiseaux
Annexe I
Scolopax rusticola Linnaeus, 1758
A
• Liste des espèces de gibier dont la chasse
est autorisée | Premier
• Protection et commercialisation de certaines
espèces d'oiseaux sur le territoire français
national | Article 3
Page 6
oui
oui
CENTRE
NATURA 2000
DIRECTIVE "HABITATS"
CENTRE
EURE-ET-LOIR
EURE-ET-LOIR
ZONE SPECIALE DE CONSERVATION
NATURA 2000 - Directive "Habitats"
ZONE SPECIALE DE CONSERVATION
Site n° : FR2400550
ARC FORESTIER DU PERCHE D'EURE-ET-LOIR
N° du site : FR2400550
ARC FORESTIER DU PERCHE D'EURE-ET-LOIR
Nom
:
Surface
: 521,7 ha
Intérêt
: Bon état de conservation de la chênaie-hêtraie à Houx et la chênaie du Stellario-Carpinetum où l'on
observe des espèces remarquables, en limite d'aire de répartition et protégées au niveau national.
Nombreuses sources à l'origine d'étangs et qui donnent naissance à des ruisseaux affluents de l'Eure et
de la Blaise. Ces étangs sont remarquables pour leur caractère oligotrophe et la présence d'espèces
végétales de l' Annexe II ou protégées au niveau national.
Les zones tourbeuses, localisées au niveau des sources et en périphérie d'étangs, abritent notamment des
bryophytes protégées régionalement dont Rhizomnium pseudopunctatum, seule mention pour le
Nord-Ouest de la France. D'autres espèces de mousses et d'hépatiques sont mentionnées : Cephalozia
connivens, Riccia canaliculata et Riccia cavernosa, Fossombronia foveolata, Frullania fragilifolia,
Trichocolea tomentella, Calypogeia muelleriana.
Caractères du site
: Massifs boisés du Perche d'Eure-et-Loir tirant leur grand intétêt écologique de leur ancienneté et de
l'humidité qui y règne (régime pluviométrique et humidité atmosphérique).
Leur disposition en arc de cercle sur des collines leur confère un intérêt paysager indéniable.
Ensemble de tourbières et de hêtraies atlantiques.
Carte N°1
N°1
Carte
Carte N°2
N°2
Carte
Liste des communes : Champrond-en-Gâtine, La Chapelle-Fortin, Le Favril, La Ferté-Vidame, Fontaine-Simon, Friaize,
Manou, Montireau, Pontgouin, La Puisaye, Saint-Maixme-Hauterive, Saint-Maurice-Saint-Germain,
Senonches, Thimert-Gâtelles.
Carte N°3
N°3
Carte
Liste des protections et inventaires existant
Carte N°5
N°5
Carte
Liste des arrêtés préfectoraux de conservation du biotope : Marais de Boizard.
Liste des sites classés ou inscrits : Château de la-Ferté-Vidâme et son parc - le bourg -.
Liste des inventaires ZNIEFF et ZICO : 2002, 20020001, 2004, 20040001, 20040002, 20040003, 2007, 20070001, 20070002,
2014, 2024, 20240001, 20240002, 20480000, BN 08
Carte N°4
N°4
Carte
Types d’habitats de l’annexe I présents ou à confirmer
3110 Eaux oligotrophes très peu minéralisées des plaines sablonneuses (Littorelletalia uniflorae)
3150 Lacs eutrophes naturels avec végétation du Magnopotamion ou Hydrocharition
4010 Landes humides atlantiques septentrionales à Erica tetralix
6430 Mégaphorbiaies hygrophiles d'ourlets planitiaires et des étages montagnard à alpin
9120 Hêtraies acidophiles atlantiques à sous-bois à Ilex et Taxus (Quercion robori-petraeae ou Ilici-Fagenion)
9130 Hêtraies de l'Asperulo-Fagetum
9160 Chênaies pédonculées ou chênaies-charmaies sub-atlantiques et médio-européennes du Carpinion betuli
91D0* Tourbières boisées
91E0* Forêts alluviales à Alnus glutinosa et Fraxinus excelsior (Alno-Padion, Alnion incanae, Salicion albae)
Carte N°6
N°6
Carte
Espèces animales de l’annexe 2 de la directive 92/43/CEE présentes ou à confirmer
Mammifères
Poissons
Amphibiens et reptiles
Invertébrés
Carte N°7
N°7
Carte
: Non signalés
: Non signalés
: Non signalés
: 1078* Callimorpha quadripunctaria, 1083 Lucanus cervus.
Espèces de plantes visées à l’annexe 2 de la directive 92/43/CEE présentes ou à confirmer
1831 Luronium natans.
* Habitat ou espèce prioritaire
Date de réalisation : Juin 2007
DIREN CENTRE
Date de réalisation : Juin 2007
5 Avenue Buffon – B.P.6407 – 45064 Orléans cedex 2 – Tél : 02 38 49 91 91 – Télécopie : 02 38 49 91 00
E-mail : [email protected] - Site internet: www.centre.ecologie.gouv.fr
DIREN CENTRE
5, avenue Buffon - BP 6407 - 45064 Orléans Cedex 2 - Tél. : 02 38 49 91 91 - Télécopie : 02 38 49 91 00
E.mail : [email protected] - Site Internet : www.centre.ecologie.gouv.fr
Annexe 4
Source SFEPM 2012 – Méthodologie pour le diagnostic chiroptérologique éolien – Proposition de la SFEPM décembre 2012
http://www.sfepm.org/pdf/Diag-SFEPM-eolien_vFinale.pdf
Groupe Mammalogique Normand – Rapport diagnostic Chiroptères Projet éolien du Haut Perche – EDF EN – décembre 2014
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