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souris dans la biodiversité des
Quelle place pour les chauve-souris
carrières alluvionnaires ?
Ces animaux surprenants sont aussi appelés chiroptères : littéralement
« ailes-mains » (voir ci-contre). Ce sont les seuls mammifères capables de
voler et pas seulement planer, grâce aux membranes de peau tendues
entre leurs doigts et leur corps. Strictement nocturnes ou crépusculaires, ils
conservent encore aujourd’hui une part de leurs mystères.
Pollinisatrices aussi importantes que les abeilles sous les tropiques, les
chauve-souris de nos latitudes sont, elles, strictement insectivores et
jouent un grand rôle dans le contrôle des populations de mouches,
moustiques, papillons… qu’elles détectent par un système de sonar.
En déplacements tout au long de l’année (les carrières alluvionnaires ont un attrait particulier lors des étapes
en gras)
Les chauves-souris, ce sont plus
de 1000 espèces, soit le ¼ des
mammifères décrits dans le
monde. En France, c’est 1 espèce
sur 3 ! Ces 34 espèces sont
toutes protégées par la loi et
inscrites à l’annexe IV de la
Directive européenne Habitats ;
12 d’entre elles sont inscrites à
l’annexe II et font l’objet d’une
attention
particulière,
notamment du point de vue de
leur habitat.
Novembre-Février
Hibernation
Septembre-Octobre
Rassemblements et accouplements
Déplacements , migrations vers les sites
d'hibernation
Mars-Avril
Réalimentation
Août
Mai-Juillet
Alors qu’avant exploitation les
études
d’impact
sont
obligatoires pour répondre à la
question
quel
impact
Dispersion des jeunes
et des adultes
Mise-bas et
élevage des jeunes
l’exploitation va-t-elle avoir sur
les espèces présentes ?, les
Un indicateur de la diversité des milieux
On oublie trop souvent que la biodiversité concerne
aussi la diversité des milieux naturels. La diversité
d’espèces de chauve-souris constitue un bon
indicateur de celle-ci, car elles utilisent différents
milieux au cours de leur cycle de vie – même au cours
d’une saison, les gîtes sont différents des terrains de
chasse et doivent être connectés entre eux par des
haies ou rangées d’arbres pour être exploités. Les
exigences des chauves-souris arboricoles peuvent en
faire des espèces parapluie : leur protection bénéficie
à toutes les espèces animales et végétales qui
peuplent l’ensemble de milieux ou micro-milieux
nécessaires à la survie de ces espèces.
chauves-souris n’ont jamais fait
l’objet d’une étude globale
après exploitation, laissant
ouverte la question quel est
l’impact réel des aménagements
sur les chiroptères ?
C’est pour répondre à cette
question que Lafarge Granulats
a sollicité le CPIE des Pays de
l’Oise pour mener une étude
pionnière sur les chauves-souris
fréquentant
des
carrières
alluvionnaires réparties dans
toute la France.
La méthodologie
Les chauves-souris sont recensées pendant leur période d’activité (de
mars à octobre, 4 nuits par site) à l’aide de détecteurs à ultra-sons qui
captent et enregistrent les ultra-sons émis par les individus pour se
localiser, détecter les proies ou communiquer entre eux. L’analyse
informatique des enregistrements permet d’identifier l’espèce ou le
groupe d’espèces qui a émis ces ultra-sons.
Deux types de détecteurs utilisés :
-
des détecteurs à main avec enregistreur, plus efficaces pour
identifier les espèces.
des détecteurs automatiques installés à poste fixe,
enregistrant une nuit complète pour capter plus facilement les
espèces rares ou de passage.
Les premiers résultats
Les premiers résultats soulignent l’importance de ressources
alimentaires abondantes et localisées à des moments
critiques du cycle biologique des chauves-souris. Des
espèces (noctules, grand murin) ont été observées de jour en
activité de chasse au-dessus des plans d’eau, à l’automne et
au printemps au sortir de l’hibernation. De nombreuses
données de pipistrelles pygmées, dont les capacités de
migration sont mal connues, on été récoltées en alsace. Elles
pourront donner un éclairage sur la biologie de cette espèce.
Au total, 15 espèces de chauvesouris sur les 34 espèces
françaises (44%) ont été
contactées sur 7 sites. Preuve du
rôle écologique que les carrières
en eau peuvent jouer pour les
chauve-souris,
avec
des
(ré)aménagements adaptés.
Au total, ce sont 15 espèces de chauve-souris, dont 3
classées en annexe II de la Directive Habitats, qui ont été
contactées sur les 7 sites prospectés (6 dans le quart NordEst et 1 dans la zone méditerranéenne).
Les perspectives d‘aménagement
Les premiers résultats permettent de faire prendre forme à des
recommandations pour la prise en compte des chauves-souris sur
les sites de carrière alluvionnaire, qui se déclineraient en trois
étapes :
Les saules qui recolonisent les
rives après réaménagement
semblent envahissants. Mais
leur libre-évolution sur tout ou
partie du site amène des
boisements
vieillissant
rapidement qui pourront abriter
chiroptères arboricoles et tout
un cortège d’espèces animales
associées au bois mort – un
aménagement pour le longterme qui ne nécessite aucune
gestion.
Quelle utilisation du site par les chauves-souris ?
Repérer les éléments du site (bosquet, haie, prairie, fossé…), leur
utilisation par les chiroptères (gite, alimentation, déplacement…),
pour les préserver, ou les recréer aux alentours selon les
possibilités.
Quel réaménagement et quels aménagements après l’exploitation ?
Ne pas se limiter aux réaménagements de berge usuels, mais
aménager les abords en favorisant une diversité de structures et les
connexions entre les différents micromilieux.
Quel suivi pour ces réaménagements et aménagements ?
Laisser une place à l’évolution naturelle de certaines parties du site
ne nécessite aucune gestion (allègement du coût et du travail
mécanique).
Crédits photo : CPIE des Pays de l’Oise
CPIE des Pays de l’Oise
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60410 VERBERIE
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