
J.L DAVID, Autoportrait, 1794
L’AUTEUR
- 1748-1825 : Il est contemporain des événements 
révolutionnaires.
- Peintre parisien représentant du courant néoclassique.
- Formé à l’Académie royale de peinture, il appartient à la 
petite bourgeoisie (au tiers état). 
- Dès le début, il est donc très favorable aux 
révolutionnaires parisiens et à l’événement qu’il peint. C’est
lui qui réussi à convaincre l’assemblée de financer son 
projet qui doit orner la salle de l’Assemblée Nationale
- Elu député de la Convention en 1792.
- En 1799 il se rallie à Napoléon et doit s’exiler à la chute 
de ce dernier. Il meurt à Bruxelles.
ANALYSE DE L’ŒUVRE
Pourquoi peut-on qualifier cette œuvre de propagande ?
Le peintre est favorable à la scène au quelle il n’a pas assisté, son intention est de montrer l’union des 
députés : il choisit le moment précis où le président élu du Tiers état de l’assemblée nationale (Bailly, debout, 
au centre sur une table : n° 1) et les députés font le serment. Les mains et les visages sont levés vers celui 
qui lit le serment. Seul un député (2), Martin-Dauch, à refuser de prêter serment. Face à lui deux attitudes : 
tenter de le convaincre (3) ou respecter sa liberté d’opinion et d’expression chère aux philosophes des 
Lumières. Le vent de la liberté souffle d’ailleurs dans les rideaux (4)
Cette union est symbolisée au premier plan (5) par l’accolade de trois membres du clergé : un moine, un 
prêtre catholique et un pasteur protestant alors que l’un d’eux n’était pas réellement présent.
Dans la réalité, le serment a d’abord été prêté par le président et les secrétaires puis par les députés. 
Certains, absents, ne l’ont fait que le lendemain. A l’annonce de la nouvelle, Deux députés malades se sont 
fait transporter dans la salle (6) pour pouvoir participer. 
L’auteur intègre le peuple de Paris en le plaçant aux fenêtres (7). Une lumière descend des spectateurs, 
comme si c’étaient eux qui inspiraient la scène (8). Un député est tourné vers eux, leur lançant comme un 
appel à les rejoindre (9).
Il a également placé au premier plan le père Gérard, seul paysan élu comme représentant du tiers état (10).
Nous sommes nous même intégrés à la scène qui est ouverte. 
Nous pouvons donc qualifier ce tableau d’œuvre de propagande car l’auteur veut, à travers elle, glorifier cet 
événement et nous en laisser une certaine vision, celle de la ferveur et de l’union entre les députés du Tiers 
état.
PORTÉE DE L’ŒUVRE
L’histoire du tableau en fait également une œuvre de propagande : 
Le tableau n’a jamais été achevé, David abandonne son projet dès 1791 alors qu’il a commencé l’ébauche 
définitive. En effet, en 1791, l’union n’est plus une réalité : Mirabeau (11) est dénoncé comme traitre car on 
découvre qu’il entretenait une correspondance secrète avec la famille royale. Pourtant l’image est devenue une 
icône de la République :  
=> En 1846 : Commande est faite à un autre artiste (COUDER, élève de David) de représenter la journée du 20 
juin. Sa toile est exposée au musée d’histoire de France : le 20 juin entre dans les grandes dates de notre 
histoire, sa version diffère un peu de celle de David.
=> Sous la III° République, plusieurs copies sont commandées par le ministère de l’instruction public et 
envoyées dans les mairies, en province.
=> Le concours de 1879 pour un monument à la République, organisé par la ville de Paris est remporté par 
Léopold Morice.
De la III° à la V° République (de nos jours), le tableau est érigé en image officielle de la journée du 20 juin 1789. 
Pour la centenaire de l’événement (1889), Merson, reprend et complète le travail de David qui doit orner la salle 
du jeu de Paume devenu Musée de la Révolution.
 Pour le bicentenaire de la Révolution en 1989, Robert Enrico incarne le Serment du Jeu de paume dans une 
des scènes de son  film « Les Années Lumières ». Il tente de reproduire fidèlement l’œuvre de David (cadrage 
de la scène, répartition des personnages, la lumière, rideaux qui se soulèvent sous la brise… 
De nombreuses fois copiée et réinterprétée, c’est devenu une image mythique : C’est elle qui s’impose à nous 
comme représentation de la réalité.