Hippocrate
Le plus grand médecin de l'Antiquité, considéré comme le père de la médecine
(v. 460 av. J.-C.-v. 377 av. J.-C.).
Il fait figure de père de la médecine. Son nom recouvre en fait l'œuvre d'une école médicale qui,
sous le double signe du rationalisme et de l'observation, établit une approche du corps humain
affranchie de considérations religieuses ou magiques.
Cette thérapeutique repose sur les quatre principes fondamentaux suivants :
1. être utile, ou au moins ne pas nuire [Ndlr : une meilleure traduction serait "d'abord ne
nuire en rien" car nil est la contraction de nihil qui veut dire rien] , PRIMUM NIL NOCERE
2. combattre le mal par son contraire, CONTRARIA CONTRARIUS : un patient flegmatique,
«froid» et «moite» aura besoin de remèdes échauffants; un sanguin pléthorique, de
rafraîchissants;
3. mesure et modération ;
4. «chaque chose à son temps». Une intervention peut être nuisible un jour et sauver la vie
du malade le lendemain. Le second principe, combattre le mal par son contraire est à
l'origine du mot ALLOPATHIQUE qui sert à caractériser la grande tradition médicale
occidentale. Allopathique vient du mot grec allos, qui veut dire autre. "
Le serment d’Hippocrate
Le serment d'Hippocrate est un serment traditionnellement prêté par les médecins en Occident
avant de commencer à exercer. Le texte original de ce serment, probablement rédigé au IVe siècle
av. J.-C., appartient aux textes de la Collection hippocratique, traditionnellement attribués au
médecin grec Hippocrate. Le serment d'Hippocrate peut être considéré comme le texte fondateur
de la déontologie médicale.
Primum non nocere est une locution latine qui signifie : « d'abord, ne pas faire de mal ». C'est le
principal dogme abstentionniste appris aux étudiants en médecine et en pharmacie
Texte originel
« Je jure par Apollon, médecin, par Asclépios, par Hygie et Panacée, par tous les dieux et toutes
les déesses, les prenant à témoin que je remplirai, suivant mes forces et ma capacité, le serment et
l'engagement suivants :
Je mettrai mon maître de médecine au même rang que les auteurs de mes jours, je partagerai avec
lui mon savoir et, le cas échéant, je pourvoirai à ses besoins ; je tiendrai ses enfants pour des
frères, et, s'ils désirent apprendre la médecine, je la leur enseignerai sans salaire ni engagement.
Je ferai part de mes préceptes, des leçons orales et du reste de l'enseignement à mes fils, à ceux
de mon maître et aux disciples liés par engagement et un serment suivant la loi médicale, mais à
nul autre.
Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement, et je
m'abstiendrai de tout mal et de toute injustice. Je ne remettrai à personne du poison, si on m'en
demande, ni ne prendrai l'initiative d'une pareille suggestion ; semblablement, je ne remettrai à
aucune femme un pessaire abortif. Je passerai ma vie et j'exercerai mon art dans l'innocence et la
pureté.
Je ne pratiquerai pas l'opération de la taille, je la laisserai aux gens qui s'en occupent.
Dans quelque maison que j'entre, j'y entrerai pour l'utilité des malades, me préservant de tout
méfait volontaire et corrupteur, et surtout de la séduction des femmes et des garçons, libres ou
esclaves.
Quoi que je voie ou entende dans la société pendant, ou même hors de l'exercice de ma
profession, je tairai ce qui n'a jamais besoin d'être divulgué, regardant la discrétion comme un
devoir en pareil cas.
Si je remplis ce serment sans l'enfreindre, qu'il me soit donné de jouir heureusement de la vie et
de ma profession, honoré à jamais des hommes ; si je le viole et que je me parjure, puissé-je avoir
un sort contraire ! »
Le Serment d'Hippocrate (date ?)
Je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l’honneur et de la probité dans l'exercice de la
Médecine.
Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans discrimination
Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de 'humanité.
J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je ne tromperai jamais leur confiance.
Je donnerai mes soins à l'indigent et je n'exigerai pas un salaire au dessus de mon travail.
Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me seront confiés et ma conduite ne
servira pas à corrompre les mœurs.
Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement la vie ni ne
provoquerai délibérément la mort.
Je préserverai l'indépendance nécessaire et je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences.
Je perfectionnerai mes connaissances pour assurer au mieux ma mission.
Que les hommes m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses
que je sois couvert d'opprobre et méprisé si j'y manque.
La Déclaration ou Serment de Genève a été amendé plusieurs fois, sa dernière révision
(2006) est la suivante :
Je prends l’engagement solennel de consacrer ma vie au service de l’humanité ;
Je témoignerai à mes maîtres le respect et la reconnaissance qui leur sont dus ;
J’exercerai mon art avec conscience et dignité, je considérerai la santé de mon patient comme
mon premier souci ;
Je respecterai les secrets qui me seront confiés, même après la mort du patient ;
Je maintiendrai dans toute la mesure de mes moyens, l’honneur et les nobles traditions de la
profession médicale ;
Mes collègues seront mes sœurs et mes frères ;
Je ne permettrai pas que des considérations d'âge, de maladie ou d'infirmité, croyance, d'origine
ethnique, de sexe, de nationalité, d'affiliation politique, de race, d'inclinaison sexuelle, de statut
social ou tout autre critère s'interposent entre mon devoir et mon patient ;
Je garderai le respect absolu de la vie humaine dès sa conception ;
Je n'utiliserai pas mes connaissances médicales pour enfreindre les droits de l'homme et les
libertés civiques même sous la menace ;
Je fais ces promesses solennellement, librement, sur l’honneur.
Aphorismes d’hyppocrate
En grec aphorismos, du verbe « définir, délimiter », est une sentence énoncée en peu de mots
L'habit et le masque d'un acteur ne font pas d'un homme un acteur.
La médecine est la seule profession dont l'erreur n'est punie que par l'ignominie.
L'inexpérience ne connaît ni la tranquillité d'âme, ni la gaîté du cœur.
Les choses saintes sont révélées à ceux qui sont saints.
La timidité décèle l'impuissance, et la témérité l'ignorance.
La science conduit au savoir ; l'opinion conduit à l'ignorance.
L'inexpérience est la mère de la timidité et de la témérité.
Notre nature, c'est le champ ; le précepte du maître, c'est la semence.
L'ignominie ne blesse pas ceux qui en sont pétris.
La force qui est en chacun de nous est notre plus grand médecin.
Parmi les médecins, beaucoup le sont par le titre, bien peu par le fait.
La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement
difficile
Tels sont les yeux, tel est le corps.
Si quelqu’un désire la santé, il faut d' abord lui demander s' il est prêt à supprimer les
causes de sa maladie. Alors seulement il est possible de l'avoir.
Si tu es malade, recherche d' abord ce que tu as fait pour le devenir.
Que ton aliment soit ta seule médecine !
Autres traductions :
Que ta nourriture soit ton premier médicament
Que ton alimentation soit ton seul médicament
Que ton aliment soit ton médicament
Que ta nourriture soit ton médicament et que ton médicament soit dans ta nourriture
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