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SOMMAIRE
En 2008, le secteur de la CRD était le deuxième plus grand générateur de matières
résiduelles avec 35 % de toutes les matières résiduelles générées au Québec (Recyc-
Québec, 2009a). Le secteur des CRD est aussi le seul à avoir atteint et dépassé l’objectif
de 60 % de récupération et de mise en valeur de ces résidus prévu par la Politique
québécoise de gestion des matières résiduelles du Québec 1998-2008 avec une
performance de 74 %. Cette performance s’explique principalement par la récupération
des agrégats (asphalte, béton, brique et pierre) qui a augmenté de 20 % par rapport à
2006 et qui représente 84 % des matières valorisées par l’industrie de la construction, de
la rénovation et de la démolition en termes de poids (Recyc-Québec, 2009a). Ces derniers
sont relativement faciles à recycler et leur recyclage présente des économies appréciables
dans le contexte actuel. Cependant, les taux de recyclage des matériaux produits par les
activités de construction, de rénovation et de démolition de bâtiments n’ont pratiquement
pas augmenté dans les dix dernières années.
Les principales catégories de résidus de CRD sont, outre les granulats (béton, brique, et
autres), le bois, le gypse, le bardeau d’asphalte, les métaux ferreux et non ferreux, les
plastiques, le verre, le papier et carton, les emballages, les textiles, les éléments fins (terre
et sable) et les autres résidus. Cependant, leur proportion varie grandement selon les
types de projet.
Le Règlement sur l’enfouissement et l’incinération de matières résiduelles et le Règlement
sur les redevances exigibles pour l’élimination de matières résiduelles ont permis de
resserrer les règles d’enfouissement et d’augmenter le coût d’élimination ce qui rend le
réemploi et le recyclage plus compétitifs. Les écocentres, les centres de réemploi de
matériaux de construction et les centres de tri de résidus de CRD sont les différents types
d’infrastructures disponibles au Québec pour le réemploi, le recyclage et la valorisation
des résidus de CRD.
En effet, force est de constater que le réemploi occupe actuellement une place marginale
dans la gestion des résidus de CRD au Québec. C’est donc dans ce contexte que s’inscrit
ce travail en analysant la place du réemploi des résidus de construction, de rénovation et
de démolition dans le contexte québécois et en proposant des solutions afin d’améliorer la
part du réemploi dans la gestion des résidus de CRD.