Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation DOSSIER Effets fonctionnels de la toxine botulique Is botulinum toxin effective in improving function? ▸ La toxine botulique réduit de façon efficace l’hypertonie spastique. ▸ L’effet fonctionnel de la toxine botulique est très probable sur la préhension de l’enfant. La marche de l’enfant est peu modifiée par la toxine botulique seule mais le traitement doit intégrer un programme de soins plus large, centré sur la réduction de la spasticité et l’amélioration des capacités motrices. ▸ L’effet fonctionnel chez l’adulte, tant sur la marche que sur la préhension, n’est pas démontré à ce jour. ▸ Les thérapeutiques chirurgicales n’ont pas forcément un effet fonctionnel plus important que la toxine botulique. ▸ Botulinum toxin is effectively reducing spasticity. ▸ The grip of the children is very likely being improved by botulinum toxin. The gait of the child is only slightly modified by botulinum toxin injections but this treatment must be incorporated in a broader program of care focused on reducing spasticity and improving motor skills. ▸ The functional effects on walking and gripping has not been demonstrated to date in adults. ▸ Surgical treatment are not necessarily more effective in producing functional effects than botulinum toxin. ▸ The evaluation of the quality of the underlying motor ▸ L’évaluation de la qualité de la commande motrice control is probably a major criterion to suspect a functional effect of botulinum toxin injections. Mots-clés : Spasticité - Marche - Fonction - Toxine botulique - Préhension Keywords: Spasticity - Gait - Function - Botulinum toxin Grasp La consommation de toxine botulique est en forte croissance en France. Si les indications récentes comme l’hyperactivité du détrusor ou l’hyperhidrose ont permis d’élargir le spectre d’utilisation de ce médicament, les troubles du tonus restent les indications majoritaires de ce traitement (64 785 actes en 2012 en neurologie pour 4 052 en urologie, selon les statistiques de l’Agence technique de l’information sur l’hospitalisation [ATIH] en 2014). Elles nécessitent à ce titre une interrogation sur les rapports coût-bénéfice-risque. L’effet de la toxine botulique sur l’hypertonie musculaire est indéniable (encadré). De nombreuses études multicentriques contre placebo ont confirmé cet effet myorelaxant, tant au membre supérieur qu’au membre inférieur, principalement après cérébrolésions (hémiplégies adultes, paralysies cérébrales). Mais l’effet fonctionnel de ce traitement reste en questionnement. À défaut, la qualité de vie des patients concernés est-elle améliorée ? (AVC), la spasticité est significativement plus diminuée dans le groupe traité que dans le groupe placebo, mais qu’il n’existe pas de modification significative de la marche évaluée par la vitesse de marche et par la Physician Rating Scale. Dans une récente revue de la littérature, R. Teasell et al. (2) retrouvent le même résultat, quel que soit le traitement réalisé dans le groupe contrôle. Même si d’aucuns ont évoqué un possible effet – faible mais positif – sur la marche, il faut bien reconnaître que toutes les études randomisées contrôlées vont dans le même sens chez l’adulte après AVC, et que cet effet correspond bien à ce qui est observé en consultation après injection de toxine botulique dans les membres inférieurs : les patients nous disent être améliorés, parfois plus stables mais très peu d’entre eux nous font part d’une amélioration de leurs capacités de marche en termes d’endurance ou de vitesse. Seuls les patients ayant une excellente commande motrice, perturbée par une hypertonie ou un clonus, modifient réellement leurs performances de marche. Il en est d’ailleurs de même dans les autres pathologies comme les paralysies cérébrales (PC) chez l’adulte [3]. Même si aucun essai clinique n’a été réalisé dans d’autres pathologies comme la sclérose en plaques, il est probable que le même résultat soit observé pour les mêmes raisons. Chez l’enfant, il existe une grande inhomogénéité des populations explorées. La multiplicité des traitements associés et la faiblesse du nombre de sujets sous-jacente à la spasticité est un critère probablement majeur pour attendre un bénéfice fonctionnel d’une administration de toxine botulique. Quel est l’effet sur la marche ? * Service de médecine physique et de réadaptation, CHU de Brest. 20 Très peu d’études randomisées contrôlées contre placebo ont été réalisées avec la toxine botulique pour rechercher un effet fonctionnel sur la marche. En 2010, R. Kaji et al. (1) montrent qu’après une injection unique dans le triceps sural de toxine botulique chez 120 patients randomisés en 2 groupes (le second avec placebo) suite à un accident vasculaire cérébral Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation - 02 - Avril - mai - juin 2014 HIGHLIGHTS POINTS FORTS O. Rémy-Néris* Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation pour chaque étude rend l’évaluation plus complexe. Si un faible effet sur la marche est reconnu dans la littérature, l’impression générale semble montrer la même chose que chez l’adulte : l’augmentation de la longueur du muscle est indéniable au cours du mouvement, mais l’effet fonctionnel sur la marche reste faible. Quelles sont les raisons du faible effet de la toxine sur la qualité de la marche ? Si la toxine botulique réduit considérablement la spasticité des muscles, elle ne modifie pas la qualité de la marche ; il faut alors conclure soit que l’effet de la toxine est trop faible pour faire apparaître une différence fonctionnelle, soit que la limitation de la marche résulte d’autres phénomènes que de l’exagération vitesse dépendante du réflexe d’étirement. De nombreux phénomènes neurophysiologiques coexistent chez les patients spastiques (4) et peuvent contribuer à expliquer leur déficit fonctionnel. Le défaut de commande motrice reste probablement l’un des principaux mécanismes de limitation fonctionnelle. Ce défaut s’exprime essentiellement par une activation musculaire désordonnée. Celle-ci se manifeste soit par des défauts d’activation musculaire, soit, au contraire, par des hyperactivations ou encore par des co-activations (5). Le rôle de ces co-activations reste controversé et la part de stabilité qu’elles procurent se partage avec celle de limitation du mouvement. Mais l’une comme l’autre ne participent pas à la fluidité du mouvement et sont donc probablement fortement impliquées dans la faible qualité de la marche. Ce défaut de commande est aussi à l’origine du défaut d’activation musculaire volontaire et donc du manque de force au cours des mouvements chez les sujets ayant une lésion neurologique centrale. L’une des grandes constantes des études sur le traitement de la spasticité est l’absence de corrélation entre la réduction de l’intensité de la spasticité des sujets et leur vitesse de marche, quel que soit le traitement employé. C’est donc probablement ce défaut de commande motrice qui est à l’origine de l’absence d’efficacité fonctionnelle de la toxine botulique sur la marche dans la plupart des grandes études : la paralysie prédomine sur la spasticité dans la limitation fonctionnelle. Lors d’une analyse clinique précise de 135 sujets ayant eu un AVC, la spasticité était jugée responsable d’une limitation de la marche chez 12 % seulement des sujets inclus (6). Il est aussi possible que la toxine provoque une réduction trop faible de la spasticité pour générer des améliorations fonctionnelles. La neurotomie tibiale a été proposée comme plus efficace que la toxine botulique et permettrait d’observer une amélioration plus importante des paramètres de marche qu’une injection de toxine botulique dans le triceps sural (7). Les auteurs proposent que la toxine botulique constitue un test thérapeutique pour préparer une chirurgie plus efficace. Faut-il limiter le nombre d’injections de toxine botulique ? L’existence de solutions thérapeutiques alternatives plus efficaces sur la spasticité peut inciter les prescripteurs d’injections de toxine botulique à en limiter l’usage au profit de ces traitements. Cela suppose que le patient accepte la chirurgie et que celle-ci soit réalisable. Mais l’effet fonctionnel supérieur sur la marche de la neurotomie ne semble pas démontré. La seule étude randomisée contrôlée (8) dans ce domaine montre que si l’effet antispastique de la neurotomie tibiale est supérieur à celui de la toxine botulique, l’effet fonctionnel n’est pas statistiquement significativement différent. Même si son effectif est faible (16 sujets), cette étude constitue un argument fiable pour proposer une alternative à la toxine botulique lorsque le sujet le souhaite. Pour autant, il ne semble pas possible d’argumenter cette proposition chirurgicale sur un bénéfice fonctionnel plus important. Encadré. Recommandations de la Sofmer (principaux messages) [d’après l’ANSM. Traitements médicamenteux de la spasticité. Juin 2009]. • La spasticité a souvent un retentissement péjoratif sur la motricité et l’appareil locomoteur, mais elle peut ne pas être gênante ou même être utile. Tout malade spastique ne nécessite pas systématiquement de traitement. • La spasticité doit être analysée en tant que symptôme par une démarche identique, quelle que soit son étiologie. • Le contexte, notamment imprimé par l’étiologie, doit ensuite être pris en compte dans la stratégie globale de traitement. • Le traitement de la spasticité ne doit être mis en œuvre qu’après une analyse clinique rigoureuse, afin d’en déterminer l’importance, les conséquences réelles et la répartition. Cela suppose une bonne connaissance et une rigueur dans l’examen. • Il faut procéder pour chaque patient à l’établissement d’une liste d’objectifs personnalisés. • Le traitement nécessite d’abord la recherche d’une éventuelle cause aggravante, stimulus nociceptif (escarre, infection/lithiase urinaire, etc.), avec laquelle il y a parfois une étroite intrication. • La réflexion thérapeutique englobe les traitements médicamenteux ici présentés, mais aussi la kinésithérapie, l’appareillage, l’auto-rééducation et la chirurgie. • Les traitements médicamenteux comportent les traitements per os (baclofène et tizanidine), la toxine botulique, le baclofène intrathécal et l’application locale d’alcool ou de phénol. Les traitements de première intention (traitements per os et toxine botulique) s’envisagent selon le caractère localisé ou diffus de la spasticité et selon l’étiologie. Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation - 02 - Avril - mai - juin 2014 21 Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation DOSSIER Le rapport bénéfice/risque n’a pas non plus été étudié précisément, tant pour la toxine botulique que pour les solutions thérapeutiques alternatives. Aucune d’entre elles n’est en effet dénuée de risques, et il convient de rester prudent tant sur l’amélioration fonctionnelle que peut attendre le patient du traitement réalisé que sur les bénéfices comparatifs d’une technique plutôt qu’une autre. Mais limiter l’effet de la toxine dans les membres inférieurs à son effet fonctionnel est très insuffisant. La prévention des complications orthopédiques, l’amélioration du confort de marche, la réduction de la douleur, l’amélioration de l’équilibre et, en particulier, la prévention des chutes, sont autant d’éléments qui, rarement évalués comme critère principal d’une étude, peuvent faire l’objet d’un intérêt thérapeutique (7). Très largement employée au membre supérieur, on ne retrouve pratiquement aucune étude utilisant la Goal Attainment Scaling pour définir le bénéfice des injections de toxine botulique dans les membres inférieurs (9). Il est pourtant certain que nos patients retirent un bénéfice des injections de toxine dans les membres inférieurs. Une meilleure description de ces bénéfices serait opportune, afin de mieux informer les patients et les professionnels des réelles améliorations qu’ils peuvent attendre de ce traitement lorsque celui-ci est appliqué aux membres inférieurs. Quel est l’effet de la toxine botulique sur la préhension ? Après un accident vasculaire cérébral Si l’effet fonctionnel sur le membre inférieur reste discuté, la récente méta-analyse chez les patients hémiplégiques après AVC (10) montre que l’effet sur l’activité des patients après une injection de toxine botulique au membre supérieur est inconstamment positif. Elle montre qu’un nombre non négligeable parmi les 1 000 patients étudiés voit leur état s’aggraver sur le plan fonctionnel après une injection de toxine botulique. Globalement, l’effet sur cette très grosse cohorte est faiblement positif en termes de restrictions d’activité. Elle invite donc à rester très prudent sur le bénéfice fonctionnel potentiel des injections de toxine botulique au membre supérieur chez l’adulte. La très grande majorité des demandes d’injections dans cette localisation se fait d’ailleurs principalement pour une prévention des complications neuro-orthopédiques et non en vue d’un bénéfice fonctionnel direct. Pour nombre de patients ayant un membre supérieur partiellement fonctionnel, les injections de toxine botulique permettent de petites améliorations ciblées (par exemple, une meilleure ouverture du pouce) qui leur seront utiles mais ne changeront pas le score fonctionnel, tant global que spécifique. L’une des difficultés de l’analyse de bénéfices fonctionnels vient de l’utilisation fréquente comme critère principal de scores non spécifiques tels le Disability Assessment Scale, ou de scores fonctionnels globaux comme l’index de Barthel. Peu d’études randomi- 22 Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation - 02 - Avril - mai - juin 2014 sées contrôlées ont employé un score spécifique du membre supérieur comme le Action Research Arm test (ARAt) [11]. Il est alors possible de définir précisément l’effet fonctionnel de la toxine botulique sur le bras et la préhension. Il semble d’ailleurs que les groupes les plus améliorés sont ceux qui ne reçoivent pas les doses les plus fortes, soit parce que de plus petites doses ciblées permettent de mieux libérer la motricité volontaire sous-jacente, soit parce que l’importance des doses injectées a un effet négatif direct sur la performance motrice du membre injecté. Mais l’analyse de la littérature montre surtout la très grande variabilité des évaluations fonctionnelles, des doses administrées et des populations (âge moyen, délais depuis l’AVC). Ainsi certaines recommandations européennes émettent un niveau A de recommandation pour l’effet de réduction de la déformation, l’amélioration de la toilette et de l’habillage du membre supérieur mais une recommandation de niveau C quant à l’effet fonctionnel (12). Après une paralysie cérébrale Chez l’adulte avec paralysie cérébrale (PC), la situation n’est probablement pas fondamentalement différente de celle des AVC. Dans la population de sujets avec PC, il est en revanche beaucoup plus fréquent d’observer des déformations majeures chez les sujets très spastiques, très souvent irréductibles en raison de troubles orthopédiques associés. Très peu d’études ont été strictement limitées aux personnes adultes avec PC, et l’effet fonctionnel est au moins aussi incertain qu’après AVC. Chez l’enfant, le recours à la toxine botulique se conçoit dans un programme thérapeutique complexe où la prévention des troubles neuro-orthopédiques joue un rôle majeur. Il semble ainsi peu envisageable de limiter le traitement aux injections de toxine botulique, tant au niveau du membre supérieur qu’au niveau du membre inférieur. Certaines recommandations internationales (13) sont très claires à ce sujet et en accord avec la revue de la littérature de B.J. Hoare (14). Un niveau A y est attribué pour la prévention des déformations neuro-orthopédiques, et un niveau B pour l’amélioration fonctionnelle. Cette recommandation semble confirmée par la plus récente des études randomisées contrôlées contre placebo (15), pour laquelle l’effet fonctionnel évalué dans la population d’enfants porteurs de PC a été réalisé, avec l’échelle fonctionnelle unilatérale du membre supérieur de Melbourne comme critère principal. L’augmentation du score fonctionnel était significativement plus importante parmi les enfants ayant reçu de la toxine botulique que parmi ceux ayant reçu du placebo et, quel que soit le niveau fonctionnel, l’amélioration du score de Melbourne était significativement plus important dans le groupe traité par toxine botulique que dans le groupe placebo. Il semble donc que l’effet fonctionnel de ce traitement soit plus assuré lorsque celui-ci est appliqué au membre supérieur de l’enfant avec PC que dans les indications chez l’adulte, quelle qu’en soit l’étiologie. Actualités en Médecine Physique et de Réadaptation Conclusion En dehors du membre supérieur chez l’enfant avec PC, il semble que la toxine botulique n’ait pas, à ce jour, prouvé son efficacité fonctionnelle chez l’adulte après lésion cérébrale, tant au membre inférieur qu’au membre supérieur. Il n’existe pas de donnée dans la littérature sur l’efficacité de ce traitement après lésion médullaire. Toutefois, plusieurs facteurs doivent permettre d’améliorer la connaissance quant aux effets réels de la toxine botulique sur la fonction. L’emploi de scores fonctionnels spécifiques du membre supérieur comme critère principal d’études contrôlées est encore trop rare. Le développement de nouveaux outils de mesure de la fonction du membre supérieur chez l’adulte, comme cela a pu être le cas chez l’enfant (échelle de Melbourne et Assisting Hand Assessment), est probablement crucial pour mesurer les effets réels de la toxine botulique. Enfin, l’usage au quotidien d’outils comme la Goal Attainment Scale devrait permettre de mieux cibler les attentes et les possibilités d’amélioration des patients auxquels des injections de toxine botulique dans les membres sont proposées. Cet outil permet de cibler les objectifs que souhaite atteindre le patient, parmi lesquels l’amélioration fonctionnelle ne peut être systématiquement incluse. Références bibliographiques 1. 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