Bac blanc n°1 Epreuve composée : Cette épreuve comprend trois

Bac blanc n°1
Epreuve composée :
Cette épreuve comprend trois parties.
1 Pour la partie 1 (Mobilisation des connaissances), il est demandé au candidat de répondre aux questions en faisant
appel à ses connaissances personnelles dans le cadre de l’enseignement obligatoire.
2 Pour la partie 2 (Étude d’un document), il est demandé au candidat de répondre à la question en adoptant une
démarche méthodologique rigoureuse de présentation du document, de collecte et de traitement l’information.
3 Pour la partie 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire), il est demandé au candidat de traiter le
sujet :
- en développant un raisonnement ;
- en exploitant les documents du dossier ;
- en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
- en composant une introduction, un développement, une conclusion.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
Partie 1 : Mobilisation des connaissances ( 6 points)
1) Qu’est ce qui distingue l’approche des classes sociales chez Marx et chez Weber ? (3 points)
2) Comment le capital humain participe t-il à l’entretien de la croissance ? (3 points)
Partie 2 : Etude d’un document : Vous présenterez le document puis vous comparerez la mobilité des filles avec
celles des fils. (4 points)
Extrait de la table de destinée sociale des hommes et des femmes de 40 ans et plus en 2003.
En %
Groupe socioprofessionnel des fils et des filles en 2003
Groupe socioprofessionnel
du père
Cadre et
profession
intellectuelle
supérieure
Profession
intermédiaire
Employé
Ouvrier
Cadre et profession
intellectuelle supérieure
Fils
53,9
24,4
7
7,8
Fille
32,4
36,2
25,9
2,2
Profession intermédiaire
Fils
33,7
33,3
10
15,8
Fille
15,5
32,5
41,8
6,7
Employé
Fils
22,1
29,4
16,6
26
Fille
22,1
29,4
51
9,5
Ouvrier
Fils
10,8
23,5
13,2
45,4
Fille
4,6
16,4
54,5
19,6
Ensemble
Fils
19,9
24,7
11,3
31,3
Fille
10,2
23
47,8
12,8
Champ : hommes et femmes, actifs occupés ou anciens actifs occupés en mai 2003, âgés d’au moins 40 ans.
Source : d’après l’enquête Formation qualification professionnelle, INSEE, 2003.
Partie 3 : Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire. (10 points)
Sujet : A partir du dossier documentaire et de vos connaissances, vous répondrez à la question suivante :
Quelles sont les causes d’une dépression ?
Document 1 : L’évolution du prix du pétrole.
Document 2 : Croissance et crédits dans la zone euro.
Source : les banques amplifient-elles les crises ? Flash Economie, n°504, Natixis, 2008.
Document 3 : Les répercussions de la crise de 1929 sur l’économie des Etats-Unis.
En %
Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire.
Il est demandé au candidat :
- de répondre à la question posée par le sujet ;
- de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ;
- de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le
dossier ;
- de rédiger, en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le
développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la
notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
Sujet :
La société française est-elle menacée de déclassement aujourd’hui ?
Document 1 : Evolution des flux de mobilité intergénérationnelle à l’âge de 35-39 ans.
Document 2 :
Examinons ainsi mon cas, si vous le voulez bien. Je suis agrégé et docteur. Or, il y a une génération, ma qualification
m'aurait permis d'être professeur de fac et non enseignant dans ce trou à rats de N... . Ma qualification est bonne pour
mes élèves à qui elle garantit des cours aux contenus exigeants mais elle est frustrante pour moi car je me rends bien
compte que je n'ai pas la carrière que j'aurais eue il y a trente ans. D'où mon insatisfaction chronique. Je suis
subjectivement moins heureux qu'un enseignant du secondaire il y a trente ans même si je suis plus libre que lui car
mieux formé et informé. Mon bonheur objectif, c'est-à-dire ma liberté, s'oppose à mon bonheur subjectif en augmentant
ma frustration. Devrais-je donc regretter de ne pas être né plus tôt? Objectivement non, d'autant que je n'aurais
probablement pas eu la chance de faire les études que j'ai faites si j'étais né trente ans plus tôt, mais subjectivement oui
car cela me fait une belle jambe d'être objectivement plus heureux qu'il y a trente ans si je ne le ressens jamais
subjectivement.
Toutes choses égales par ailleurs, je n'aurais ainsi probablement pas eu la carrière que j'ai si j'étais trente ans avant.
Mais je ne m'en rends pas compte car je ne regarde que la carrière qu'ont eue les gens il y a trente ans avec ma
qualification actuelle. Or, avec l'élévation du niveau d'éducation et de qualification de toute la population française,
pour avoir la carrière que ces mêmes gens ont eue il y a trente ans, il me faudrait une qualification supérieure à ma
qualification actuelle, par exemple être ancien élève de l'École Normale Supérieure. Je ne me déclasse donc pas
objectivement puisqu'il y a trente ans, j'aurais probablement été certifié et ainsi plus mal payé vu les écarts importants
de salaires entre certifiés et agrégés, mais j'en ai le sentiment subjectif puisque les qualifications que j'ai présentement
ouvraient à des carrières plus prestigieuses il y a trente ans.
Et j'ai beau me dire et me répéter tout cela, la rationalité de cet argumentaire ne me console pas toujours de mon
sentiment de déclassement.
F.Descamps, Le sentiment de déclassement, Contrepoints.org, 24 juillet 2011.
Document 3 :Devenir professionnel (à l’âge de 35-39 ans) des enfants selon la profession de leurs parents en %.
Enfants de cadres supérieurs, d’indépendants et de
chefs d’entreprise de plus de 10 salariés.
Enfants d’employés et d’ouvriers qualifiés
CPIS : Cadres et professions intellectuelles supérieures.
Le total des parts ne ligne n’est pas égal à 100 car toutes les catégories socioprofessionnelles n’ont pas été reproduites.
Lecture : 11.9 % des fils d’employés et ouvriers qualifiés nés entre 1969 et 1973 sont devenus CPIS.
C.Peugny, Le mobilité sociale des générations nées après 1960, Centre de recherches sociologiques et politiques de Paris, 2011.
Document 4 : Destinées socioprofessionnelles en 1985 et 2003.
I ] Le déclassement : une réalité
A] Un déclassement intragénérationnel :
1) La plupart des hommes restent dans le même GSP en 1985 comme en 2003, mais la part de ceux qui connaissent une
mobilité descendante s’est accrue en 2003. Ex. : parmi les PI, 2,7 % étaient devenus employés entre 1980 et 1985, ils
étaient 5 % dans ce cas entre 1998 et 2003 ; même tendance d’évolution pour les cadres devenus PI, leur part a augmente
entre 1985 et 2003 (de 1,8 % a 6,7 %). Le cas des ACCE est aussi intéressant : comme les PI, ils sont environ 20 % a
avoir changé de GSP en 5 ans, et pour une part pour devenir employés ou ouvriers (5,9 %).
1) Explications
La conjoncture économique et l’évolution du chômage. Le rôle de la mobilité structurelle.
La dynamique propre au secteur d’activité ou à la fonction occupée.
B] Un déclassement intergénérationnel :
1) Un déclassement car montée de la mobilité intergénérationelle descendante : doc 1. Le ratio diminue.
Une part croissante des fils de cadres supérieurs deviennent employés et ouvriers.
Une mobilité descendante plus forte pour les femmes. (doc 3)
2) Les opportunités d’emploi face a la conjoncture économique. La structure différentielle des emplois entre hommes et
femmes.
La structure socioprofessionnelle a évolué vers le haut moins vite que la structure des diplômés, les diplômes sont de plus
en plus nécessaires pour monter dans la hiérarchie sociale, mais de moins en moins suffisants.
C] Un déclassement scolaire
1) Le constat : Document 2
2)Paradoxe d’Anderson. Le risque de surqualification : le pb des diplômes, l’inflation scolaire.
II] Pour autant, le déclassement est une réalité complexe.
A] La mobilité sociale ascendante reste forte
1) Constat : doc 1
2)Rraisons : Société plus fluide, le rôle du diplôme et de l’école. Le rôle de la mobilité nette.
B] La reproduction sociale reste forte
1) Constat : connaissances personnelles : diagonale des tables de mobilité.
2) Le poids de la famille et le mise en place de stratégies pour éviter le déclassement.
C] Le déclassement renvoie à plusieurs réalités :
1) Peur du déclassement : analyse de Chauvel et Maurin
2) Le sentiment de déclassement : doc 3. Une trajectoire parfois vécue comme un échec personnel.
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