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FAMILLES.
tention de
connaître
les Champignons !—Pour empêcher les
funestes événements qui se renouvellent si souvent partout,
la
policd
ne permet à Paris que la vente de trois especes fa-
ciles à reconnaître, qui sont : 1" le Champignon de couche;
2°
la Morille ;
3°
la
1
ruffe. Nous n'essayerons pas de faire
connaître les autres espèces que l'on peut manger impuné-
ment, ce serait nous charger d'une trop
grande
responsabi-
lite;
nous
aimons
mieux
conseiller
de
s'EN
ABSTENIR
COM-
PLETEMENT
2. —
CRYPTOGAMES VASCULAIRES.
Famille des Fougères.
Plantes généralement vivaces, à
tige herbacée ou ligneuse, s'élevant parfois à 20", émet-
tant des feuilles ou plutôt des rameaux garnis d'appendices
foliacés simples, ou plus ou moins découpés,
enroulés
en
crosse avant leur entier développement, portant ordinaire-
ment à la face inférieure de petites capsules diversement
groupées,
dans
lesquelles
se trouvent les spores ou orga-
nes reproducteurs. Quelquefois ces capsules sont réunies au
sommet de ces rameaux appendiculés, et y forment des sor-
tes d'épis simples ou composés. C'est d'après la structure et
la disposition de ces capsules que cette famille a été divisée
Cette opinion est aussi celle d'un desbotanistes les plus versés
dans la connaissance des Champignons, le
D*
Léveillé
«
Tous
les jours, dit-il, on me demande comment on peut distinguer les
champignons vénéneux de
ceux
qui ne le sont pas, et j'avoue
que je ne sais encore comment répondre à cette question,
après 25 années d'études sérieuses. Les caractères auxquels on
reconnaît les espèces comestibles sont si légers, qu'il faut avoir
une extrême habitude
pour
les saisir ; ni la couleur ni la saveur
ne fournissent de bons renseignements... On est dans l'habi-
tude de rejeter ceux qui colorent en brun une cuiller d'étain
OU
d'argent, ceux qui donnent une couleur noire à l'oignon
avec lequel on les fait cuire : ces caractères ne sont d'aucune
utilité... On croit généralement que la dessiccation détruit
leur principe
vénéneux
,•
c'est une erreur, et il est d'observation
aujourd'hui que les espèces qui, à l'état frais, sont dange-
reuses, le sont également après leur dessiccation... On dit aussi
que la cuisson détruit les propriétés vénéneuses du Champi-
gnon,
ce
qui est vrai ; mais il faut les couper
par
morceaux,
les faire bouillir, et jeter l'eau qui a servi à les faire cuire.
C'est dans cet état, je pense, que l'on peut considérer tous ces
végétaux comme comestibles. Mais quelles peuvent être alors
leur saveur et leurs propriétés nutritives quand on les a dépouil-
lés de tous leurs principes ?... Quand on est appelé auprès d'une
personne qui a mangé quelque espèce vénéneuse, et qui éprouve
des symptAmes d'empoisonnement, il faut à l'instant même pro-
voquer le vomissement par une potion émétisée ou avec
l'ipé-
cacuanha.
Il faut se garder d'employer le sel ou le vinaigre, qui
dissolvent le principe vénéneux
et le
répandent avec plus de
rapidité dans le sang. »