REVUE DE PRESSE coordonné par le Pr B. Combe Une révolution thérapeutique dans la maladie de Still L’arthrite juvénile idiopathique systémique (AJI), ou maladie de Still, dont le mauvais pronostic est bien connu, a bénéficié de remarquables progrès thérapeutiques au cours de ces 2 dernières années, et ceci grâce notamment à la meilleure connaissance de sa physiopathologie et au décryptage des rôles importants de l’interleukine (IL) 6 et 1 (1). Jusqu’à présent, les possibilités thérapeutiques étaient bien maigres et centrées essentiellement sur les glucocorticoïdes, en particulier dans les formes très systémiques de la maladie. Le tocilizumab a obtenu en 2011 une autorisation de mise sur le marché européenne dans le traitement de l’AJI (2). En parallèle, plusieurs études thérapeutiques ont démontré l’efficacité des anti-IL-1, et notamment celle de l’anakinra (3). Deux articles ont été publiés dans le New England Journal of Medicine de décembre 2012 et ont présenté les résultats d’études randomisées évaluant l’efficacité du canakinumab et du tocilizumab dans l’AJI. Le canakinumab Le canakinumab est un anticorps monoclonal anti-IL-1β complètement humanisé qui se lie sélectivement sur l’IL-1β et inactive sa voie de signalisation (4). Une récente étude de Critères adaptés AJI 30 Critères adaptés AJI 50 Critères adaptés AJI 70 Critères adaptés AJI 90 Critères adaptés AJI 100 Maladie inactive Première étude J15 Patients (%) 80 67 60 0 Patients (n) 80 61 42 40 20 J29 100 Objectif primaire 84 33 33 Objectif primaire 10 5 2 0 0 0 Canakinumab Placebo 362926181414 4 2 1 0 0 0 Patients (%) 100 81 79 67 60 47 40 33 30 20 0 10 5 2 2 2 0 Canakinumab Placebo 353429201413 4 2 1 1 1 0 Seconde étude Fin de la phase d’extension en ouvert Fin de la phase d’étude de la rechute 100 60 40 77 73 80 65 51 34 31 20 0 Patients (n) Patients (%) Patients (%) 80 100 60 40 86 84 82 78 78 76 64 62 62 56 42 34 20 Canakinumab 135 128113 90 60 55 Figure 1. Efficacité du canakinumab dans l’AJI. 6 | La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 0 Canakinumab Placebo 434241 38 3231 3939 312821 17 REVUE DE PRESSE phase II (5) a permis de démontrer l’efficacité d’une dose mensuelle de 4 ­mg/­kg administrée en injection sous-cutanée. Deux études de phase III, en partie en aveugle et contre placebo, bien que de schéma un peu complexe, ont permis de confirmer l’efficacité du canakinumab dans le traitement de l’AJI. ➤➤ Dans la première étude, l’objectif était d’évaluer, au 29e jour, l’efficacité d’une dose de canakinumab comparativement à un placebo. Les patients ayant une AJI considérée comme active avec de la fièvre, au moins 2 articulations atteintes, un taux de protéine C réactive supérieur à 30 ­mg/­l, mais une dose de corticoïde inférieure à 1 ­mg/­kg/­j, ont été randomisés en double aveugle pour recevoir une dose unique de placebo ou de canakinumab. L’objectif primaire était une amélioration du critère ACR pédiatrique 30, soit une amélioration d’au moins 30 % de 3 des 6 critères d’évaluation des AJI et l’absence d’aggravation supérieure à 30 % de plus de 1 de ces critères ainsi que la résolution de la fièvre. Les patients répondeurs étaient alors inclus dans la seconde étude dès le 29e jour. Par ailleurs, les patients considérés comme non répondeurs après 3 jours et qui avaient reçu le placebo (aveugle levé à la discrétion de l’investigateur) étaient également inclus dans la seconde étude. Quarante-trois patients ont été traités par canakinumab et 41 par placebo. La médiane de l’âge était de 8 ans (extrêmes : 4-13) dans le groupe canakinumab et de 9 ans (extrêmes : 6-14) dans le groupe placebo. Plus de la moitié des patients avaient déjà bénéficié d’une biothérapie, et environ 70 % étaient sous corticoïde. Au 15e jour, 84 % des enfants sous canakinumab avaient une réponse ACR pédiatrique 30, contre 10 % dans le groupe placebo (p < 0,001) [figure 1]. ➤➤ Dans la seconde étude, les patients ont d’abord été traités en ouvert par le canakinumab en injection toutes les 4 semaines pendant 12 à 32 semaines, ceci afin d’évaluer la diminution de la corticothérapie grâce au canakinumab, avec pour objectif une diminution de 25 %. La dose de corticoïde des patients répondeurs selon les critères ACR pédiatrique 50 et qui étaient sous corticoïde à l’inclusion était alors diminuée. Ces patients, considérés comme répondeurs après 32 semaines de traitement en ouvert par canakinumab, ont été randomisés pour recevoir soit le placebo, soit le canakinumab, en aveugle. L’objectif de cette seconde phase était de comparer le délai avant la rechute dans chaque groupe. Les autres patients, considérés comme insuffisamment répondeurs, sont entrés directement dans un suivi d’extension en ouvert. Dans la phase ouverte de la seconde étude, 177 enfants ont été traités par canakinumab. Cent d’entre eux ont participé à la seconde partie randomisée. À la fin de la première phase en ouvert, 128 patients sur 175 (73 %) étaient répondeurs selon les critères ACR 50, 55 (31 %) étaient en rémission et 100 (56 %) ont eu une diminution de leur dose de corticoïde et ont été inclus dans la seconde phase (figure 1). Au cours de cette dernière, la rechute est survenue dans un délai de 236 jours dans le groupe placebo et n’était pas calculable dans le groupe canakinumab, où moins de 50 % des patients ont présenté une rechute, 62 % des patients ayant toujours une maladie inactive. Cent vingt-huit patients sur 177 étaient sous corticoïde à l’entrée dans la seconde étude, dont la dose a pu être réduite pour 57 d’entre eux (45 %), la dose moyenne passant de 0,34 à 0,05 ­mg/­kg/­j. Trente-trois pour cent des patients ont été complètement sevrés en corticoïdes. Concernant la tolérance, aucun patient n’a arrêté l’étude pour cause d’effet indésirable. Au cours de la première étude, il n’y a pas eu plus de syndromes d’activation macrophagique dans le groupe canakinumab que dans le groupe placebo. Dans la phase ouverte, 7 enfants ont présenté des infections sévères. Des anticorps anti-canakinumab ont été retrouvés chez 4 patients. Aucun n’était neutralisant. À noter, de rares cas de thrombopénie et de neutropénie sous canakinumab. Enfin, 2 patients sont décédés de syndrome d’activation macrophagique au cours de l’étude : une jeune fille traitée par placebo (6 injections) après avoir reçu 8 injections de canakinumab et un jeune garçon de 13 ans sous canakinumab. Commentaire Le canakinumab démontre ainsi son efficacité dans l’AJI. La tolérance est difficile à évaluer dans ce travail où les patients de la première étude ont été en partie inclus dans la seconde. Il s’agit en tout cas d’une nouvelle preuve de l’efficacité des anti-IL-1 et d’une nouvelle option thérapeutique dans une maladie particulièrement sévère. Références bibliographiques 1. De Benedetti F, Alonzi T, Moretta A et al. Interleukin 6 causes growth impairment in transgenic mice through a decrease in insulin-like growth factor-I. A model for stunted growth in children with chronic inflammation. J Clin Invest 1997;99:643-50. 2. De Benedetti F, Brunner IH, Ruperto N et al. Randomized trial of tocilizumab in systemic juvenile idiopathic arthritis. N Engl J Med 2012;367:2385-95. 3. Quartier P, Allantaz F, Cimaz R et al. A multicentre randomised, double blind, placebo controlled trail with the interleukine 1 receptor antagonist anakinra in patients with systemic onset juvenile idiopathic arthritis. Ann Rheum Dis 2011;70:747-54. 4. Ruperto N, Brunner HI, Quartier P et al. Two randomized trials of canakinumab in systemic juvenile idiopathic arthritis. N Engl J Med 2012;367:2396-406. 5. Ruperto N, Quartier P, Wulfraat N et al. A phase II, multicenter, open label study evaluating dosing and preliminary safety and efficacy of canakinumab in systemic juvenile idiopathic arthritis with active systemic features. Arthritis Rheum 2012;64:557-667. La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 | 7 REVUE DE PRESSE coordonné par le Pr B. Combe Le tocilizumab dans la maladie de Still de l’enfant Dans l’AJI, l’implication de l’IL-6 est très importante. Son taux est élevé dans le sérum et le tissu synovial des patients, qu’ils soient enfants ou adultes, et on connaît son rôle dans diverses manifestations cliniques et biologiques telles que la fièvre, l’importance du syndrome inflammatoire ou le retard de croissance (6). Le tocilizumab est un anticorps monoclonal humanisé dirigé contre le récepteur de l’IL-6. Il bloque l’action du récepteur membranaire et du récepteur soluble. Dans une étude précédente, il avait déjà montré son efficacité à la dose de 8 ­mg/­kg administrée toutes les 2 semaines dans le contrôle des manifestations cliniques de l’AJI (7). Une nouvelle étude internationale, multicentrique de phase III randomisée, contrôlée contre placebo, confirme l’efficacité clinique et biologique du tocilizumab (8). La première partie de cette étude d’une durée de 1 an était randomisée 2:1 et la seconde partie était en ouvert. Sont présentés ici les résultats après 1 an de suivi (figure 2). Le tocilizumab était administré en intraveineuse toutes les 2 semaines, à la dose de 12 ­mg/­kg si l’enfant pesait moins de 30 kg et de 8 ­mg/­kg sinon. Les patients répondeurs à la fin de l’étude randomisée pouvaient être inclus dans l’étude ouverte de suivi, qui durera 5 ans. Les critères d’inclusion étaient : un âge compris entre 2 et 17 ans, une maladie évoluant depuis au moins 6 mois, au moins 5 articulations actives ou au moins 2 articulations actives et de la fièvre, une réponse insuffisante aux AINS ou aux corticoïdes. Patients évalués n = 126 Patients inclus n = 112 Phase en double aveugle, de l’inclusion à S12 Placebo n = 37 17 patients (46 %) ont terminé l’étude Tocilizumab n = 75 20 patients (54 %) n’ont pas terminé l’étude 72 patients (96 %) ont terminé l’étude 1 patient (1 %) n’a pas terminé l’étude 2 patients (3 %) sont sortis d’étude Fièvre 10 (27 %) EA 1 (1 %) AJI ACR 30 Poussée, 9 (24 %) Refus de traitement 1 (1 %) Phase d’extension en ouvert Autre cause 1 (3 %) Inclus dans la phase d’extension en ouvert n = 110 EA 5 (5 %) Sortis d’étude n = 12 (11 %) Suivi en cours n = 98 Figure 2. Répartition des patients au cours de l’étude évaluant l’efficacité du tocilizumab dans l’AJI. 8 | La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 Décès 1 (1 %) Réponse insuffisante 4 (4 %) Autre cause 2 (2 %) REVUE DE PRESSE B Réponse (%) 100 80 60 40 0 Patients (n) ACR 30 sans fièvre ACR 50 sans fièvre ACR 70 sans fièvre ACR 90 sans fièvre 20 0 12 24 Semaine 36 0,30 Glucocorticoïde oral (mg/kg/j) A 0,20 0,10 0,00 52 112109 103 Patients (n) 0 12 24 Semaine 36 52 112109 108 99 Figure 3. Amélioration clinique après 52 semaines de traitement par tocilizumab. Au total, 112 patients ont été inclus, 75 ont reçu du tocilizumab. L’objectif primaire est une amélioration du critère ACR pédiatrique 30, soit une amélioration d’au moins 30 % de 3 des 6 critères d’évaluation des AJI et l’absence d’aggravation supérieure à 30 % de plus de 1 de ces critères ainsi que la résolution de la fièvre. Vingt patients non répondeurs à 15 jours dans le groupe placebo et 1 du groupe tocilizumab ont été inclus dans la phase d’extension. À la semaine 12, 85 % des patients répondaient à l’objectif principal sous tocilizumab, contre 24 % sous placebo (p < 0,001). Tous les items du score ACR pédiatrique étaient plus fortement améliorés sous tocilizumab (figure 3). La réponse selon les critères ACR 90 était de 37 % sous tocilizumab, contre 45 % sous placebo. Les critères biologiques tels que la thrombocytose, l’anémie et l’hyperferritinémie se sont également améliorés spectaculairement sous traitement. Cent dix patients ont été inclus dans la phase d’extension en ouvert (figure 2) : 73 patients du groupe tocilizumab initial et 37 du groupe placebo ; 98 ont été suivis jusqu’à 1 an. À la semaine 52, 59 % des patients présentaient une réponse selon les critères ACR 90 et une absence de pics fébriles. Le nombre d’articulations gonflées a diminué au cours du traitement : au bout de 1 an, 48 % des patients n’avaient plus d’articulations gonflées, et, finalement, 28 % des patients avaient une maladie cliniquement inactive. La tolérance a été évaluée au cours de la phase contrôlée et de la phase en extension. Les patients du groupe tocilizumab ont présenté plus d’effets indésirables que ceux du groupe placebo dans la phase contrôlée (66 patients contre 18), avec plus d’infections (41 patients contre 11). Le taux d’infections était de 3,4 par patient-année dans le groupe tocilizumab, de 2,9 par patient-année dans le groupe placebo et de 3 par patient-année dans la phase d’extension. Trois syndromes d’activation macrophagique sont survenus, tous résolutifs, et il y a eu 3 décès sous tocilizumab (1 pneumothorax, 1 accident de la voie publique et 1 septicémie streptococcique). Trois décès (1 probable embolie pulmonaire, 1 hypertension pulmonaire et 1 syndrome d’activation macrophagique) sont également survenus chez des patients sortis de l’étude pour manque d’efficacité du traitement. Sur le plan biologique, des neutropénies et une modification du bilan hépatique et du bilan lipidique sont survenues dans des proportions attendues. Seuls 2 patients ont développé des anticorps anti-tocilizumab. Ainsi, le tocilizumab est efficace dans l’AJI, permettant fréquemment le sevrage des corticoïdes chez des enfants souffrant de maladies sévères évoluant depuis plus de 6 mois. Il n’y a pas eu d’autres événements indésirables que ceux attendus : principalement des infections et des neutropénies, à surveiller dans cette population parti­ culièrement exposée. V. Devauchelle-Pensec (Brest) Commentaire Il y a donc incontestablement de nouvelles options thérapeutiques dans l’AJI de l’enfant et de l’adulte jeune. L’objectif primaire de ces 2 études randomisées a été atteint : 80 % des patients ont bénéficié d’une amélioration rapide grâce au traitement et de diminutions importantes de la corticothérapie. Seule la tolérance est difficile à évaluer dans une maladie où le pronostic est parfois très sévère. On reste donc dans l’attente, pour ces 2 molécules, de résultats de tolérance à long terme. Les données de ces études ne peuvent qu’influer sur la prise en charge des adultes, en attendant des études appropriées. Références bibliographiques 6. Sandborg C, Mellins ED. A new era in the treatment of systemic juvenile idiopathic arthritis. N Engl J Med 2012; 367:2439-440. 7. Yokoto S, Imagawa T, Mori M et al. Efficacy and safety of tocilizumab in patients with systemic-onset juvenile idio­pathic arthritis: a randomised, double blind, placebo-controlled, withdrawal phase III trial. Lancet 2008;371:998-1006. 8. De Benedetti F, Brunner HI, Ruperto N et al.; PRINTO; PRCSG. Randomized trial of tocilizumab in systemic juvenile idiopathic arthritis. N Engl J Med 2012;367:2385-95. La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 | 9 REVUE DE PRESSE coordonné par le Pr B. Combe Décroissance thérapeutique dans la polyarthrite rhumatoïde : l’étude PRESERVE L’histoire naturelle de la polyarthrite rhumatoïde (PR) conduit à une destruction articulaire sévère ainsi qu’à une augmentation de la mortalité par rapport à la population générale. Les progrès dans la prise en charge ont commencé au début des années 1980 avec l’utilisation précoce du méthotrexate (MTX). Par la suite, le traitement de fond a été révolutionné avec l’arrivée des premières biothérapies bloquant le TNFα en 2000. Actuellement, les nouveaux critères internationaux ACR/EULAR de diagnostic de la PR (1) permettent une prise en charge précoce et agressive des patients ayant une PR débutante. Cette stratégie thérapeutique intensive, qui consiste à incrémenter rapidement le MTX jusqu’à 25 mg puis à l’associer à une biothérapie, a permis d’obtenir chez bon nombre de patients une rémission clinique et le retour à une vie normale. S’agissant des PR débutantes en rémission, des essais cliniques sont en cours pour évaluer la possibilité d’arrêter le traitement de fond associant MTX et biothérapie. Les premiers résultats sont encourageants. Il semble en effet exister, dans la phase précoce de la maladie, une fenêtre thérapeutique au cours de laquelle un traitement intensif permettrait de bloquer le développement de la PR. En revanche, pour les patients chez qui la PR est installée, la possibilité d’interrompre le traitement de fond en cas de rémission prolongée n’est pas claire. L’objectif de l’étude PRESERVE est de déterminer s’il est possible de diminuer, voire d’interrompre la biothérapie des patients ayant une PR installée en rémission. Méthode. L’étude PRESERVE (2) est une étude multicentrique internationale qui a inclus des patients adultes présentant une PR restant modérément active (DAS28 entre 3,2 et 5,1) malgré un traitement bien conduit par MTX seul à dose stable depuis au moins 8 semaines. L’étude a comporté une première phase ouverte de 9 mois durant laquelle tous les patients recevaient, en plus du MTX chaque semaine, un traitement par étanercept (ETN) [50 mg/­sem.]. À l’issue de cette première phase, seuls les patients ayant atteint un niveau de faible activité prolongée (DAS28 ≤ 3,2) ont été randomisés en 3 groupes : ➤➤ maintien de l’association ETN 50 mg/sem. et MTX à l’identique pour l’année à venir ; ➤➤ réduction de la dose d’étanercept à 25 mg/sem. toujours en association avec le MTX ; ➤➤ arrêt de l’ETN et poursuite du MTX seul. Le critère de jugement principal était le pourcentage de patients qui restaient en rémission ou en activité faible 1 an après la randomisation. Résultats. Huit cent trente-quatre patients ont été inclus pour la première partie de l’étude. Il s’agissait essentiellement de femmes (83 %), d’origine caucasienne (74 %), âgées en moyenne de 48 ans, et séropositives (72 % de facteur rhumatoïde et 77 % d’ACPA), dont la maladie évoluait en moyenne depuis 7 ans. Plus de la moitié était également sous corticoïdes (59 %). À l’issue de la phase ouverte, 604 patients (72 %) étaient répondeurs et ont pu être randomisés en 3 groupes. Dans le groupe arrêt de l’ETN, seuls 43 % des patients sont restés en faible activité (DAS28 ≤ 3,2). Ce taux de maintien était significativement inférieur (p < 0,0001) à celui des groupes ayant reçu une dose réduite (79 %) ou une dose stable (83 %) d’ETN. Ce résultat clinique s’accompagne également d’un écart significatif sur les tests de qualité de vie et sur la vitesse de progression des érosions articulaires. Sous réserve de la puissance statistique de l’étude, il n’a pas été mis en évidence de différence significative entre les groupes 50 mg et 25 mg d’ETN. La compliance des patients tout au long de l’étude était bonne (> 98 %). L’analyse du profil de tolérance n’a rien montré de nouveau. C.B. Confavreux (Lyon) 10 | La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 Commentaire Cette étude montre que l’arrêt brutal de l’ETN chez les patients porteurs d’une PR installée et bons répondeurs à l’association MTX-ETN s’accom­pagne d’une rechute rapide de la maladie dans près de 60 % des cas. Le suivi n’est pas suffisamment long pour savoir si la rémission est définitive chez les patients sous MTX seul. Le suivi ouvert de ces patients pourrait être riche d’enseignements. L’étude PRESERVE pose la question de la stratégie optimale de décroissance thérapeutique. Par rapport aux autres études en cours, l’arrêt brutal de la biothérapie présente sans doute un plus grand risque de rechute qu’un arrêt progressif, comme le suggère le fait que le groupe recevant la dose réduite a obtenu les mêmes résultats que le groupe de référence. Pour notre pratique quotidienne, l’étude ­PRESERVE constitue une première étape et est tout à fait encourageante, car elle montre qu’une phase d’­attaque de 9 mois suivie d’un entretien à demidose pour l’ETN est aussi efficace que la poursuite du traitement à pleine dose. Ce résultat représente un enjeu socio-économique considérable avec une réduction de 50 % du coût du traitement à long terme. Références bibliographiques 1. Aletaha D, Neogi T, Silman AJ et al. 2010 Rheumatoid arthritis classification criteria: an American College of Rheumatology/European League Against Rheumatism collaborative initiative. Arthritis Rheum 2010;62:2569-81. 2. Smolen J, Nash P, Durez P et al. Maintenance, reduction, or withdrawal of etanercept after treatment with etanercept and methotrexate in patients with moderate rheumatoid arthritis (PRESERVE): a randomised controlled trial. Lancet 2013;381(9870):918-29. REVUE DE PRESSE Arthrose de la hanche et risque fracturaire L’association entre arthrose et ostéoporose est discutée depuis longtemps. M.C. CastanoBetancourt et al. (1) ont étudié les paramètres géométriques à la hanche, la densité minérale osseuse (DMO) et le risque fracturaire de 5 006 participants (hommes et femmes âgés de plus de 55 ans) de la cohorte prospective de l’étude de Rotterdam pour lesquels les données radiographiques et densitométriques étaient disponibles. Les auteurs ont séparé les participants en 4 groupes : ➤➤ pas d’arthrose de la hanche ; ➤➤ arthrose de la hanche avec ostéophytes et pincement articulaire (arthrose normo­trophique) ; ➤➤ arthrose de la hanche avec ostéophytes sans pincement articulaire (arthrose hyper­trophique) ; ➤➤ arthrose de la hanche avec pincement articulaire sans ostéophyte (arthrose atrophique). Comparés aux sujets sans arthrose, les participants souffrant d’arthrose normotrophique et hypertrophique avaient une DMO au col fémoral et au rachis lombaire significativement plus élevée, des cols fémoraux significativement plus larges (+4,1 % et +2,5 %, respectivement) et un module de section au col significativement plus élevé (+12,5 % et +5,0 %, respectivement), leur conférant une résistance osseuse plus importante. Les participants atteints d’arthrose atrophique avaient une DMO identique à celle des sujets sans arthrose et significativement plus basse que celle des groupes normotrophique et hypertrophique. Pendant la période de suivi, 1 071 participants ont eu une fracture ostéoporotique. Les sujets avec arthrose atrophique avaient une augmentation significative du risque fracturaire comparativement aux sujets sans arthrose et aux sujets avec arthrose normotrophique et hypertrophique (HR = 1,48 ; IC95 : 1,11-1,98, après ajustement sur la DMO au col, l’âge, le poids et la taille). Le risque fracturaire des participants avec arthrose normotrophique et hypertrophique ne différait pas significativement de celui des sujets sans arthrose. B. Bouvard (Angers) Efficacité et tolérance du mavrilimumab dans la polyarthrite rhumatoïde Le Granulocyte-Macrophage Colony-Stimulating Factor (GM-CSF) est une cytokine pluri­ potente, qui module la différenciation et l’activation des cellules myéloïdes, parmi lesquelles les neutrophiles et les macrophages jouent un rôle important dans l’inflammation et les lésions structurales de la polyarthrite rhumatoïde (PR). Après l’apprêtement, ou “priming”, par le GM-CSF, les polynucléaires neutrophiles sont dans un état préactivé, qui permet d’augmenter considérablement leur capacité de sécrétion de cytokines pro-inflammatoires, leur expression du complexe majeur d’histocompatibilité (CMH) de classe II et la production de formes réactives de l’oxygène, ce qui contribue au processus inflammatoire (1). Le rôle clé du GM-CSF dans la PR, qui a été suggéré dans de nombreuses études, constitue une base scientifique solide pour le ciblage de cette molécule. Le mavrilimumab est un anticorps IgG4 ciblant le récepteur du GM-CSF qui a fait la preuve de sa bonne tolérance et de son efficacité dans un essai de phase I (2), notamment par l’inhibition de la synthèse de cytokines par la voie SOCS3 (Suppressor Of Cytokine Signalling 3). Un essai randomisé de phase IIa (3), en double aveugle, contrôlé, a évalué l’efficacité et la tolérance d’injections sous-cutanées de mavrilimumab (10, 30, 50 ou 100 mg) toutes les 2 semaines pendant 12 semaines chez 239 patients atteints de PR en réponse inadéquate au méthotrexate (MTX). À la semaine 12, 55,7 % des sujets traités par mavrilimumab validaient le critère principal (diminution de 1,2 point du DAS28-CRP), contre 34,7 % (p = 0,003) dans le bras placebo. Le taux de réponse était de 41,0 % dans le groupe 10 mg et de 66,7 % dans le groupe 100 mg, suggérant que la réponse varie avec la dose. Le taux de rémission (définie par un DAS 28-CRP < 2,6) à la semaine 12 était de 23,1 % dans le Commentaire Même si les résultats densitométriques restent difficiles à interpréter compte tenu des interférences créées par les ostéophytes, cette étude démontre l’existence de paramètres géométriques différents à la hanche en fonction des sous-types d’arthrose et une augmentation du risque de fracture ostéoporotique chez les sujets avec arthrose de hanche atrophique. L’arthrose atrophique pourrait être le témoin local d’une diminution plus générale de la masse osseuse, d’anomalies de la qualité osseuse et d’une activité de formation osseuse diminuée (2). Références bibliographiques 1. Castano-Betancourt MC, Rivadeneira F, Bierma-Zeinstra S et al. Bone parameters across different types of hip osteoarthritis and its relation to osteoporotic fracture risk. Arthritis Rheum 2013;65(3):693-700. 2. Schnitzler CM, Mesquita JM, Wane L. Bone histomorphometry of the iliac crest, and spinal fracture prevalence in atrophic and hypertrophic osteoarthritis of the hip. Osteoporos Int 1992;2:186-94. Commentaire Le mavrilimumab à la dose de 100 mg toutes les 2 semaines semble offrir une bonne tolérance et une efficacité très rapide, compatibles avec son utilisation chez les patients souffrant de PR en réponse inadéquate au MTX. En raison du mécanisme d’action très original, inhibant l’activation des cellules myéloïdes impliquées à la fois dans la modulation du système immunitaire et dans les lésions structurales de la maladie, les données de l’impact du mavrilimumab sur le score radiologique de la PR sont attendues avec impatience. Cette nouvelle classe thérapeutique offre l’intérêt d’un délai d’action apparemment bref, d’environ 2 semaines. Cependant, dans cette étude, le mavrilimumab n’a été administré que pendant 12 semaines, ce qui ne nous permet pas de présager de son efficacité à plus long terme. Le GM-CSF est essentiel au maintien de la capacité des macrophages des alvéoles pulmonaires à produire le surfactant alvéolaire. Cependant, l’effet sur la fonction pulmonaire semble rassurant. Bien évidemment, d’autres études devront confirmer l’innocuité du mavrilimumab, tout en essayant de préciser son rôle dans l’arsenal thérapeutique du rhumatologue. La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 | 11 REVUE DE PRESSE coordonné par le Pr B. Combe groupe 100 mg et de 6,7 % dans le groupe placebo (p = 0,016). De même, à la dose de 100 mg, toutes les catégories de la réponse ACR étaient significativement meilleures que dans le groupe placebo (ACR 20 : 69,2 contre 40,0 %, p = 0,005 ; ACR 50 : 30,8 contre 12,0 %, p = 0,021 ; ACR 70 : 17,9 contre 4,0 %, p = 0,030). L’évaluation fonctionnelle du Health Assessment Questionnaire (HAQ) était également significativement meilleure dans le groupe mavrilimumab 100 mg (− 0,48 contre − 0,25 dans le groupe placebo, p = 0,005). La réponse clinique survenait généralement très rapidement, dans les 2 semaines. Un panel de 12 biomarqueurs (CRP, EGF, leptine, IL-6, MMP-1, MMP-3, résistine, SAA, TNFR-I, VCAM-1, VEGF-A, YKL-40), corrélés au score d’activité de la maladie, était significativement diminué, de manière dose-dépendante à la semaine 12, ce qui suggère que le mavrilimumab inhibe les voies biologiques impliquées dans la pathogénie de la PR. Les effets indésirables étaient généralement d’intensité légère ou modérée. À la semaine 12, 73 patients sous mavrilimumab (45,6 %) et 26 traités par placebo (32,9 %) avaient rapporté au moins 1 effet indésirable. Parmi eux, on notait principalement une augmentation du nombre d’infections des voies aériennes supérieures. Quatre événements indésirables graves sans rapport avec le traitement ont été signalés. Dans le groupe mavrilimumab 100 mg, aucune réaction d’hypersensibilité immédiate, aucun changement dans les paramètres pulmonaires ni aucune infection grave ou opportuniste n’ont été observées. A. Baillet (Grenoble) Références bibliographiques 1. Dang PM, Dewas C, Gaudry M et al. Priming of human neutrophil respiratory burst by granulocyte/macrophage colony-stimulating factor (GM-CSF) involves partial phosphorylation of p47(phox). J Biol Chem 1999;274:20704-8. 2. Burmester GR, Feist E, Sleeman MA et al. Mavrilimumab, a human monoclonal antibody targeting GM-CSF receptor-α, in subjects with rheumatoid arthritis: a randomised, doubleblind, placebo-controlled, phase I, first-in-human study. Ann Rheum Dis 2011;70:1542-9. 3. Burmester GR, Weinblatt ME, McInnes IB et al. Efficacy and safety of mavrilimumab in subjects with rheumatoid arthritis. Ann Rheum Dis 2012 Dec 12. [Epub ahead of print] SIMPONI®, 50 mg. Solution injectable en stylo prérempli. Solution injectable en seringue préremplie. Golimumab. FORME ET COMPOSITION : Solution injectable en stylo prérempli, SmartJect de 0,5 ml contenant 50 mg de golimumab : boîte unitaire. Solution injectable en seringue préremplie de 0,5 ml contenant 50 mg de golimumab : boîte unitaire. La solution est limpide à légèrement opalescente, incolore à légèrement jaune. Excipients : Sorbitol (E420), L‑histidine, chlorhydrate d’histidine monohydraté, polysorbate 80, eau pour préparations injectables. Excipients à effet notoire : Sorbitol (E420) ‑ Chaque stylo/seringue contient 20,5 mg de sorbitol. INDICATIONS THERAPEUTIQUES : Polyarthrite rhumatoïde (PR) : Simponi, en association avec le méthotrexate (MTX), est indiqué dans : ‑ le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, modérée à sévère chez les adultes, lorsque la réponse aux traitements de fond antirhumatismaux (DMARD), y compris le MTX, a été inadéquate. ‑ le traitement de la polyarthrite rhumatoïde active, sévère et évolutive chez les adultes non traités auparavant par le MTX. Il a été démontré que Simponi, en association avec le MTX, ralentit la vitesse de progression de la destruction articulaire, mesurée par radiographie et améliore la fonction physique. Rhumatisme psoriasique (RP) : Simponi, seul ou en association avec le MTX, est indiqué dans le traitement du rhumatisme psoriasique actif et évolutif chez les adultes, lorsque la réponse à un précédent traitement de fond antirhumatismal (DMARD) a été inadéquate. Il a été démontré que Simponi ralentit la vitesse de progression de la destruction articulaire périphérique, mesurée par radiographie chez les patients présentant des formes polyarticulaires symétriques de la maladie et améliore la fonction physique. Spondylarthrite ankylosante (SA) : Simponi est indiqué dans le traitement de la spondylarthrite ankylosante active sévère chez les adultes qui n’ont pas répondu de manière adéquate à un traitement conventionnel. POSOLOGIE ET MODE D’ADMINISTRATION* : Le traitement par Simponi doit être initié et supervisé par des médecins qualifiés expérimentés dans le diagnostic et le traitement de la polyarthrite rhumatoïde, du rhumatisme psoriasique ou de la spondylarthrite ankylosante. Les patients traités par Simponi devront recevoir la carte de signalement Patient. Posologie : Polyarthrite rhumatoïde : Simponi 50 mg administré une fois par mois, à la même date chaque mois. Simponi doit être administré de manière concomitante avec le MTX. Rhumatisme psoriasique : Simponi 50 mg administré une fois par mois, à la même date chaque mois. Spondylarthrite ankylosante : Simponi 50 mg administré une fois par mois, à la même date chaque mois. Les données disponibles suggèrent que la réponse clinique est habituellement obtenue dans les 12 à 14 semaines de traitement (après 3 à 4 doses). La poursuite du traitement doit être reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n’a été démontré dans ce délai. Chez les patients pesant plus de 100 kg qui n’obtiennent pas de réponse clinique satisfaisante après 3 ou 4 doses, une augmentation de la dose de golimumab à 100 mg une fois par mois peut être envisagée, en tenant compte du risque accru de certains effets indésirables graves survenant avec une dose de 100 mg par rapport à 50 mg. La poursuite du traitement doit être reconsidérée chez les patients pour lesquels aucun bénéfice thérapeutique n’a été démontré après 3 à 4 doses supplémentaires de 100 mg. En cas d’oubli d’une prise de Simponi, elle doit être effectuée dès que le patient s’en souvient. Les patients doivent recevoir comme instruction de ne pas injecter une double dose pour compenser la dose oubliée. La dose suivante devra être administrée d’après le principe suivant : • si la dose est administrée avec moins de 2 semaines de retard, le patient devra s’injecter la dose oubliée et poursuivre le traitement selon le calendrier mensuel initial. • si la dose est administrée avec plus de 2 semaines de retard, le patient devra s’injecter la dose oubliée et un nouveau calendrier mensuel devra être établi à partir de la date de cette injection. Mode d’administration : Voie sous‑cutanée. Après avoir été formés de manière appropriée à la technique d’injection sous‑cutanée, les patients peuvent s’injecter eux‑mêmes Simponi si leur médecin considère que cela est approprié, avec un suivi médical si nécessaire. Les patients doivent recevoir comme instruction d’injecter la quantité totale de Simponi selon les instructions complètes d’administration fournies dans la notice. CONTRE-INDICATIONS : Hypersensibilité à la substance active ou à l’un des excipients. Tuberculose (TB) active ou autres infections sévères, telles que sepsis, et infections opportunistes. Insuffisance cardiaque modérée ou sévère (de classe III/IV dans la classification NYHA). MISES EN GARDE ET PRECAUTIONS D’EMPLOI* : Affections pour lesquelles Simponi ne doit pas être instauré : Infections : infection active cliniquement importante, tuberculose active. Affections pour lesquelles Simponi devra être interrompu ou devra faire l’objet d’une surveillance étroite : Infections : tuberculose, extra‑pulmonaire dans la majorité des cas, (qui doit être recherchée avant tout traitement par golimumab), infection chronique ou antécédents d’infection récurrente, infections bactériennes (notamment sepsis et pneumonie), mycobactériennes, infections fongiques invasives ou opportunistes. Surveillance maintenue jusqu’à 5 mois après l’arrêt de Simponi. Réactivation d’une hépatite B : infection à VHB à rechercher avant d’initier un traitement par Simponi. Tumeurs malignes et troubles lymphoprolifératifs. Cancers cutanés : Des examens périodiques de la peau sont recommandés, en particulier chez les patients qui ont des facteurs de risque de cancer cutané. Insuffisance cardiaque congestive (ICC) : légère (de classe I/II de la NYHA). Arrêt du traitement si apparition de nouveaux symptômes ou aggravation de l’insuffisance cardiaque. Atteintes neurologiques : troubles démyélinisants du système nerveux central (y compris la sclérose en plaques) et périphériques. Le rapport bénéfice/risque d’un traitement anti‑TNF doit être pris en compte avant d’initier un traitement par Simponi. L’arrêt de Simponi devra être envisagé si ces troubles se manifestent. Réactions auto‑immunes : maladies auto‑immunes (syndrome type lupus). Réactions hématologiques : pancytopénie, leucopénie, neutropénie, anémie aplasique, thrombocytopénie. L’arrêt de Simponi devra être envisagé pour les patients présentant des anomalies hématologiques significatives confirmées. Changement d’agents biologiques : continuer la surveillance des patients. Réactions allergiques : hypersensibilité systémique (réaction anaphylactique), parfois survenue dès la première administration. Hypersensibilité au latex : présence de latex dans le protège aiguille de la seringue ou du stylo. Présence de sorbitol. Le traitement par Simponi n’est pas recommandé avec d’autres biothérapies dont l’anakinra, l’abatacept ou avec les vaccins vivants. Précautions chez les personnes âgées de 65 ans ou plus à l’égard de la survenue d’infections et chez les sujets atteints de troubles de la fonction hépatique. INTERACTIONS MEDICAMENTEUSES* : FECONDITE, GROSSESSE ET ALLAITEMENT* : Femmes en âge d’avoir des enfants : utilisation d’une contraception appropriée pendant au moins 6 mois après le dernier traitement par golimumab. Grossesse : l’utilisation de golimumab n’est pas recommandée pendant la grossesse. Allaitement : comme de nombreuses immunoglobulines humaines sont excrétées dans le lait maternel, les femmes ne doivent pas allaiter pendant au moins 6 mois après le dernier traitement par golimumab. EFFETS SUR L’APTITUDE A CONDUIRE DES VEHICULES ET A UTILISER DES MACHINES* : Simponi peut avoir une influence mineure sur l’aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines. Des vertiges peuvent survenir après l’administration de Simponi. EFFETS INDESIRABLES* : Effets indésirables : Les plus fréquents lors des études cliniques : ‑ très fréquent ≥ 1/10 : Infection des voies respiratoires hautes (nasopharyngite, pharyngite, laryngite et rhinite). ‑ fréquent ≥1/100 à <1/10 : infections bactériennes (telle que cellulite), infections virales (telles que grippe et herpès), bronchite, sinusite, infections fongiques superficielles, anémie, réactions allergiques (bronchospasme, hypersensibilité, urticaire), auto‑ anticorps positif, dépression, insomnie, vertiges, paresthésies, céphalées, hypertension, constipation, dyspepsie, douleur gastro‑intestinale et abdominale, nausées, augmentation de l’alanine aminotransférase et de l’aspartate aminotransférase, alopécie, dermatite, prurit, rash, pyrexie, asthénie, réaction au site d’injection (telle qu’érythème au site d’injection, urticaire, induration, douleur, hématome, prurit, irritation et paresthésies), altération des facultés de guérison, gêne thoracique. Effets indésirables d’intérêt particulier (en fréquence ou gravité) : Infections graves (tuberculose, sepsis, pneumonie, infections opportunistes), lymphome, troubles démyélinisants, augmentation du taux des enzymes hépatiques, réaction au site d’injection (érythème). SURDOSAGE*. PROPRIETES PHARMACODYNAMIQUES ET PHARMACOCINéTIQUES* : Inhibiteurs du Facteur Nécrosant des Tumeurs alpha (TNFa), code ATC : L04AB06. SECURITE PRECLINIQUE ET INCOMPATIBILITES*. CONDITIONS DE CONSERVATION : A conserver au réfrigérateur (entre 2°C et 8°C). Ne pas congeler. Conserver le stylo/la seringue prérempli(e) dans l’emballage extérieur à l’abri de la lumière. Simponi ne doit pas être utilisé si la solution jaunit, est trouble ou si elle contient des particules étrangères visibles. PRECAUTIONS PARTICULIERES D’ELIMINATION ET MANIPULATION* : Liste I – Médicament soumis à prescription initiale hospitalière annuelle. Prescription initiale et renouvellement réservés aux spécialistes en rhumatologie ou en médecine interne. Médicament d’exception (prescription en conformité avec la Fiche d’Information Thérapeutique). 1 stylo prérempli AMM EU/1/09/546/001 (2009, rév. novembre 2012) – Code CIP 3400939730745. 1 seringue préremplie AMM EU/1/09/546/003 (2009, rév. novembre 2012) – Code CIP 3400939730974. Prix : 937,23 € (boîte unitaire : seringue ; stylo). Remboursement par la Sécurité Sociale à 65 %. Non pris en charge par l’assurance maladie dans la polyarthrite rhumatoïde active, sévère et évolutive chez les adultes non traités auparavant par le méthotrexate. Agréé à l’usage des Collectivités. Inscrit sur la liste des spécialités prises en charge en sus de la T2A. Titulaire de l’AMM : Janssen Biologics B.V. (SIM/mcr‑1212‑1). Des informations détaillées sur ce médicament sont disponibles sur le site internet de l’Agence européenne des médicaments http://www.ema.europa.eu. Représentant local : MSD France : 34 avenue Léonard de Vinci ‑ 92400 Courbevoie ‑ Tél. : 01 80 46 40 40. *Pour une information plus complète, consulter le dictionnaire Vidal ou le répertoire des spécialités pharmaceutiques de l’ANSM sur le site : www.ansm.sante.fr. MSD France traite des données personnelles dans le cadre de ses relations avec les professionnels de santé et notamment pour mener des actions de formation ou d’information, conduire des études de marché, mettre en place des collaborations scientifiques ou des actions de recherche, ainsi qu’éventuellement à des fins de conformité légale et réglementaire et de relations commerciales. Ces données peuvent être communiquées aux sociétés du groupe Merck & Co, Inc. en France, à son bureau européen, ainsi qu’à la Maison Mère de MSD France, Merck Sharp & Dohme, Corp. (Etats-Unis d’Amérique), en particulier dans le cadre de ses activités de consolidation et de contrôle de la gestion financière des sociétés du Groupe et afin d’en assurer la conformité légale et réglementaire. A ce titre, Merck Sharp & Dohme Corp. a adhéré à la Sphère de sécurité («Safe Harbor»), dont les principes garantissent une protection adéquate de vos données personnelles. En cas de transfert subséquent vers des pays ne disposant pas de réglementation protectrice des données personnelles, Merck Sharp & Dohme Corp. s’assurera contractuellement que les données continueront à bénéficier d’une protection équivalente aux principes du Safe Harbor. Les données peuvent également être communiquées à des entreprises dans le cadre d’accords de développement ou de commercialisation, y compris dans le cadre d’opérations de rapprochement, et notamment à des ayants-droit ou repreneurs dans le cadre du transfert de certaines activités. Conformément aux articles 38 et suivants de la loi «Informatique et Libertés», vous disposez d’un droit d’accès et de rectification quant aux données à caractère personnel vous concernant, du droit de vous opposer, pour des raisons légitimes, à ce que vos données fassent l’objet d’un traitement, ainsi que du droit de vous opposer à leur utilisation à des fins de prospection. Vous pouvez exercer ces droits par courrier postal adressé à MSD France, 34 avenue Léonard de Vinci, 92418 Courbevoie cedex, à l’attention du Pharmacien Responsable. Symponi_ml_180x130_exe.indd 1 12 | La Lettre du Rhumatologue • No 390 - mars 2013 21/02/13 11:00