
Par addition membre à membre et compte tenu de la seconde version de la définition
de G,ona:
(m1+m2)d2−−→
OG
dt2=−→
0
qui prouve que le référentiel barycentrique est lui aussi galiléen et l’on raisonnera désor-
mais dans ce référentiel. Dans le système d’équations ci-dessus, on remplace donc l’origine
Opar G.
En reportant −→
GJ =m1
m1+m2−→
SJ dans la première équation du système ou −→
GS =−m2
m1+m2−→
SJ
dans la seconde, on arrive à la même équation :
m1m2
m1+m2
d2−→
SJ
dt2=−G m1m2
k−→
SJk3−→
SJ
Le lecteur a reconnu l’approche classique utilisée dans le chapitre B-IV consacré au
problème à deux corps dont nous reprenons maintenant les résultats sans les développer.
Nous ferons ici une seconde hypothèse simplificatrice en remplaçant le mouvement plan
ellipsoïdal (le Soleil à l’un des foyers) à faible excentricité (e≈0,05) de Jupiter par
un mouvement plan circulaire de centre le soleil et de rayon R. L’accélération est alors
centripète en R ω2où ωest la vitesse angulaire constante du mouvement et en projetant
la dernière équation sur l’axe radial, on arrive à :
ω2=G(m1+m2)
R3=G(m1+m2)
k−→
SJk3
où un œil exercé reconnaîtra une version « light » de la troisième loi de Kepler.
Nous nous plaçons désormais dans un référentiel orthonormé non galiléen, d’origine G,
tournant, par rapport au référentiel barycentrique que l’on vient d’introduire, à la vitesse
angulaire ωautour d’un axe Oz orthogonal au plan de l’orbite de Jupiter. L’axe Gx est
confondu avec SJ et l’axe Gy choisi de sorte que le mouvement de Jupiter se fait dans le
sens trigonométrique direct. On l’appellera référentiel tournant synchrone avec Jupiter.
1.c Recherche de positions d’équilibre relatif. Points de Lagrange.
Soit un astéroïde de masse msuffisamment faible pour qu’il ne perturbe pas les mou-
vements du Soleil et de Jupiter, situé au point Mdont les projections sur Gz et xGy sont
respectivement Het N. Il est soumis à la force d’attraction du Soleil −G m1m
k−−→
SM k3−−→
SM, à la
force d’attraction de Jupiter −G m2m
k−−→
JMk3−−→
JM et à la force d’inertie d’entraînement, qui compte
tenu de l’expression de ω, est :
m ω2−−→
HM =G(m1+m2)m
k−→
SJk3−−→
HM
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