DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Actualités dans la prise en charge de la douleur associée au cancer Update on cancer-related pain treatments D. Mayeur*, ***, N. Michenot**, P. Assoune***, D. Billard* A vec 12,7 millions de nouveaux cas par an, 7,6 millions de décès par an dans le monde et 28 millions de personnes vivant avec un cancer, la prise en charge de la douleur associée à la maladie cancéreuse reste un problème majeur. En effet, 50 % des patients ont des douleurs non traitées dans les 3 derniers jours de vie, sans que cela soit un problème réservé aux pays en voie de développement (1). Le sous-traitement des douleurs ne s’améliore pas : 70 % de patients ambulatoires sous-traités dans un National Cancer Center (NCC) japonais (2), 65 % de traitement inadéquat dans un centre anticancéreux hollandais (3), 43 % de patients sous-traités (4). Chez des patients canadiens avec métastases osseuses, on observe 40 % de sous-traitement antalgique en 1999 et 48 % en 2006, pour rester entre 36 et 40 % ensuite (5). Avec 365 393 nouveaux cas de cancer et 149 835 décès liés au cancer en 2011 en France (6), les difficultés de prise en charge des douleurs persistent, avec toujours 30 % de douleurs non traitées et 30 % de douleurs traitées de façon inadéquate. Ainsi, 185 000 Français prennent des opioïdes forts pour des douleurs, cancéreuses ou non (7). Et pourtant, l’évolution de la pharmacopée est notable depuis une vingtaine d’années, et l’on est passé de la morphine injectable et orale à la morphine injectable et orale à libération prolongée (LP) et normale (LN), avec plus de formes galéniques disponibles : l’oxycodone injectable, LP, LN (2 formes galéniques) ; l’hydromorphone ; les fentanyls transdermiques et transmuqueux (5 formes galéniques) ; sans oublier le développement des traitements des douleurs neuropathiques (antidépresseurs, gabapentinoïdes, patchs anesthésiques). En outre, de nombreux référentiels et recommandations ont été développés. Nous reverrons ici les actualités récentes dans le traitement de la douleur associée au cancer. Douleurs neuropathiques Une grande majorité des douleurs cancéreuses sont d’origine mixte, nociceptives et neuropathiques (iatrogènes ou non). Les douleurs neuropathiques ne répondant pas ou peu aux traitements antalgiques usuels (anti-inflammatoires non stéroïdiens [AINS], paracétamol), d’autres classes thérapeutiques sont utilisées, comme certains antidépresseurs et antiépileptiques. Ces dernières années ont vu notre pharmacopée s’enrichir de nouveaux produits, comme la prégabaline et la duloxétine, mais, plus récemment encore, c’est dans le domaine des topiques que le traitement des douleurs neuropathiques s’est distingué. Tout d’abord, les emplâtres de lidocaïne, réservés à l’hôpital jusqu’en février 2011, ont vu leur prescription facilitée et augmentée grâce à leur disponibilité en ville. Selon des recommandations d’experts (8-10), les emplâtres de lidocaïne représentent un traitement de première intention lorsque les lésions sont localisées, en particulier chez le sujet âgé ayant une allodynie et auquel les traitements systémiques sont contre-indiqués ou déconseillés. Souvent, des produits de galéniques et de mécanismes différents sont associés pour une efficacité accrue. Dans l’ensemble des études, 50 à 80 % des patients ont reçu des traitements associés (opioïdes, anticonvulsivants, antidépresseurs). Le plus récent des traitements locaux est le patch de capsaïcine, dont le principe actif est le composant responsable du piquant des piments. * Service d’hématologie-oncologie, hôpital Mignot, Le Chesnay. ** Équipe mobile de soins palliatifs, hôpital Mignot, Le Chesnay. *** Centre d’évaluation et de traitement de la douleur, hôpital Mignot, Le Chesnay. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 | 129 Résumé Mots-clés Douleur Neuropathie Fentanyl transmuqueux Acupuncture Musicothérapie Summary Treatments for pain associated with cancer were enriched with new molecules and new practices in recent years. In the treatment of neuropathic pain, in addition to molecules such as pregabalin and duloxetine, topical treatments have emerged, such as lidocaine patches, and more recently, those of capsaicin. They are, however, reserved to specialized pain center care. Acupuncture has also probably an interesting role in the management of neuropathic pain. Breakthrough pain is treated by fast acting transmucosal fentanyl.The new recommendations written by learned societies AFSOS, SFETD and SFAP can better define its routine use. These products can be prescribed only to patients already receiving maintenance opioid therapy for chronic cancer pain. They should not be used to balance or treat background pain but may be used to treat preventively a predictable ADP (including care). A readministration in a shorter period than four hours can be considered in a patient with remaining pain. Hypnosis, music therapy can now be part of the armamentarium. Finally, ziconotide is an alternative in the treatment of severe, chronic pain in patients requiring intrathecal analgesia. Keywords Pain Neuropathy Transmucosal fentanyl Acupuncture Music therapy Le traitement des douleurs associées au cancer s’est enrichi de nouvelles molécules et de nouvelles pratiques ces dernières années. Pour le traitement de douleurs neuropathiques, outre des molécules comme la prégabaline ou la duloxétine, sont apparus des traitements topiques comme les patchs de lidocaïne et, plus récemment, ceux de capsaïcine. Ces derniers sont cependant réservés aux structures spécialisées de prise en charge de la douleur. L’acupuncture a probablement aussi un rôle intéressant dans la prise en charge de ces douleurs neuropathiques. Le traitement des ADP fait l’actualité grâce à l’arrivée des diverses formes de fentanyl transmuqueux. Les nouvelles recommandations permettent de mieux en préciser l’utilisation en routine. Ces produits ne peuvent être prescrits que chez des patients adultes recevant déjà un traitement de fond opioïde pour des douleurs chroniques d’origine cancéreuse. Ils peuvent être utilisés pour traiter de façon préventive un ADP prévisible (soins). Une réadministration dans un délai plus court que les 4 heures de l’AMM peut être envisagée chez un patient dont la douleur persiste. Hypnose et musicothérapie font aujourd’hui aussi partie de l’arsenal thérapeutique. Enfin, le ziconotide représente une alternative dans le traitement des douleurs intenses chroniques chez des patients nécessitant une analgésie intrarachidienne. Cette molécule n’est pas à proprement parler nouvelle puisqu’elle a déjà été utilisée dans une indication similaire. Sa concentration, son mode d’administration et sa pharmacocinétique diffèrent cependant complètement de la précédente forme et nous font considérer ce produit comme un nouveau médicament. Son indication est “le traitement des douleurs neuropathiques périphériques chez les adultes non diabétiques, seul ou en association avec d’autres médicaments antidouleur” (commission de transparence, Haute Autorité de santé, 6 octobre 2010). Son mécanisme d’action passe par la médiation des récepteurs TRPV1 (récepteurs vanilloïdes de type 1 impliqués dans la transmission et la modulation des messages douloureux), dont la capsaïcine est un agoniste sélectif. Appliquée localement à doses élevées, la stimulation initiale des nocicepteurs cutanés exprimant les TRPV1 entraîne un érythème et une sensation de brûlure, cette stimulation est suivie d’une “désensibilisation” neuronale et d’une régulation négative de l’expression des TRPV1. Cela entraîne une diminution (réversible) de la nociception, et donc une analgésie. Qutenza® se présente sous la forme d’un patch pour application cutanée qui contient de la capsaïcine à forte concentration (8 %). Ce patch est utilisé en application locale unique pendant 30 mn pour les pieds et 60 mn pour les autres parties du corps, avec une durée d’action de 3 mois. La capsaïcine est destinée à être libérée dans la peau. Ce patch à usage unique doit être appliqué sur les zones les plus douloureuses, déterminées par le médecin et délimitées par un marquage sur la peau avant la pose. On appliquera 1 heure avant au moins un anesthésique local sur ce marquage, avant de poser le patch de capsaïcine pendant 30 ou 60 mn, à l’issue desquelles on le retirera et le jettera dans une poubelle spécifique. L’utilisation de Qutenza® est réservée aux structures spécialisées de prise en charge de la douleur, et sa procédure précise d’utilisation doit faire l’objet d’une formation préalable (11). Au total, une application unique de ce patch de 30 ou 60 mn peut donc apporter un soulagement prolongé de certaines douleurs neuropathiques jusqu’à environ 3 mois. Si la douleur persiste ou réapparaît, la procédure peut être répétée tous les 3 mois. 130 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 Fentanyl transmuqueux Les accès douloureux paroxystiques (ADP) dans la douleur cancéreuse, décrits par R.K. Portenoy en 1990 (12), sont une préoccupation majeure, car ils touchent plus de 80 % des patients (étude EPIC [7]). Les ADP sont une exacerbation transitoire et de courte durée de la douleur, d’intensité modérée à sévère, survenant sur une douleur de fond contrôlée par un traitement opioïde fort. Leurs caractéristiques de survenue brutale en quelques minutes et de durée brève nécessitaient la mise à disposition de produits ayant une action rapide et de courte durée. Les fentanyls transmuqueux agissent rapidement, en 10 à 15 mn, de façon semblable à une injection intraveineuse d’opioïdes. De plus, leur durée d’action de 2 heures est brève comparativement à celle des autres opioïdes (morphine, oxycodone), ce qui correspond bien à la cinétique des ADP dans la douleur du cancer. Ils sont donc des médicaments de choix dans ces situations. Lorsqu’il s’agit d’ADP de type neuropathique, il faudra aussi réadapter le traitement de fond avec des traitements spécifiques tels qu’anticonvulsivants, antidépresseurs, etc. (13). Ainsi, la mise à disposition de ces fentanyls absorbés par voie transmuqueuse offre une possibilité de traitement spécifique des ADP. Cependant, lorsque la durée d’antalgie souhaitée est de plus de 2 heures, la morphine ou l’oxycodone peuvent être préférées. Cinq formes galéniques de citrate de fentanyl absorbé par voie transmuqueuse sont actuellement commercialisées en France (tableau I). L’autorisation de mise sur le marché (AMM) stipule que les différentes formes de citrate de fentanyl absorbé par voie transmuqueuse sont indiquées pour le traitement des ADP chez des patients adultes recevant déjà un traitement de fond opioïde pour des douleurs chroniques d’origine cancéreuse. Les patients sous traitement de fond opioïde sont définis comme prenant au moins 60 mg/j d’équivalent morphinique par voie orale depuis au moins 1 semaine. Des recommandations concernant leur utilisation ont été élaborées à l’initiative de l’Association francophone pour les soins oncologiques de support (AFSOS), de la Société française d'accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et de la Société française d’étude et de traitement de la douleur (SFETD) [14]. DOSSIER THÉMATIQUE Tableau I. Formes galéniques de citrate de fentanyl commercialisées en France. Formes Dosages Conditionnement Abstral® Comprimé sublingual 100, 200, 300, 400, 600 et 800 μg Boîtes de 10 ou 30 comprimés Actiq® Comprimé avec dispositif pour application buccale 200, 400, 600, 800, 1 200 et 1 600 μg Boîtes de 3 ou 30 unités Effentora® Comprimé gingival 100, 200, 400, 600 et 800 μg Boîtes de 4 ou 28 comprimés Instanyl® Solution pour pulvérisations nasales 50, 100 et 200 μg/dose Flacons monodoses et flacons contenant 10, 20 ou 40 doses Pecfent® Solution pour pulvérisations nasales 100 et 400 μg/dose Flacons avec compteur contenant 8 doses Tableau II. Recommandations AFSOS/SFAP/SFETD d’administration des fentanyls transmuqueux. Spécialités Particularités des différentes formes galéniques de fentanyl transmuqueux Temps nécessaire avant évaluation et nouvelle prise éventuelle Le comprimé avec dispositif pour application buccale d’Actiq® doit être frotté contre la face interne de la joue et la face externe des gencives jusqu’à 15 mn (AMM). 15 mn après dissolution, soit jusqu’à 30 mn après le début de l’utilisation (HAS). Le comprimé d’Abstral® doit être placé sous la langue (AMM), la dissolution intervient souvent en moins de 1 minute. Les patients souffrant de sécheresse buccale peuvent utiliser de l’eau pour humidifier la muqueuse buccale avant la prise (AMM). Ne pas essayer de pousser le comprimé à travers la feuille de couverture, car cela pourrait endommager le comprimé. 15 mn après mise en place sous la langue (HAS). Le comprimé d’Effentora® doit être placé entre la joue et la gencive ou sous la langue. En cas d’irritation des muqueuses buccales, il est recommandé de changer l’emplacement du comprimé (AMM). Il se dissout en général en 10 à 15 mn (s’il n’est pas entièrement dissous après 30 mn, le patient peut avaler ce qui reste avec un peu d’eau) [AMM]. Lorsqu’un comprimé se trouve dans la cavité buccale, les patients ne doivent ni boire ni manger. Ne pas essayer de pousser le comprimé à travers la feuille de couverture car cela pourrait endommager le comprimé. 15 mn après dissolution, soit jusqu’à 30 mn après mise en place du comprimé (HAS). La solution d’Instanyl® est pulvérisée dans une narine. Il est recommandé que le patient se trouve en position assise ou debout au moment de l’administration (risque de désamorçage du dispositif d’administration en décubitus) [AMM]. Les patients doivent être avertis qu’ils peuvent ne pas sentir l’administration de la pulvérisation. Ils ne doivent pas se réadministrer de dose en cas de doute. 10 mn après première pulvérisation (HAS) dans l’autre narine. La solution de Pecfent® est administrée par voie nasale. Lors d’une pulvérisation, un “clic” se fait entendre, et le nombre affiché par le compteur de doses augmente d’une unité (8 maximum) [AMM]. Les patients doivent être avertis qu’ils peuvent ne pas sentir l’administration de la pulvérisation et qu’ils doivent donc se fier au clic sonore et à la modification de l’affichage du compteur pour avoir confirmation de la délivrance effective d’une pulvérisation. 15 à 30 mn après première pulvérisation (accord professionnel), dans l’autre narine. À ce jour, aucune étude clinique ne permet de recommander une forme galénique par rapport à une autre. Elles précisent, en ce qui concerne le cadre d’utilisation des fentanyls transmuqueux, que : ➤ le citrate de fentanyl est indiqué pour traiter les ADP quel que soit l’opioïde utilisé en traitement de fond ; ➤ les fentanyls transmuqueux ne doivent pas être utilisés pour équilibrer ou traiter la douleur de fond ; ➤ les fentanyls transmuqueux peuvent être utilisés pour traiter de façon préventive un ADP prévisible (notamment pour les soins), chez les patients recevant un traitement de fond opioïde. Selon la spécialité, l’administration aura lieu 10, 15 ou 30 mn au moins avant le soin. Il est nécessaire de réaliser une titration en commençant par la plus faible dose de fentanyl transmuqueux disponible pour la forme galénique prescrite (AMM). En effet, il ne semble pas exister de corrélation entre la dose d’opioïde de fond et la dose soulageant un ADP (15). Seule 1 étude (16) montre une corrélation, faible mais significative, entre une dose efficace de fentanyl transmuqueux par voie nasale et la dose d’opioïdes de fond (p < 0,001). Le tableau II, issu des recommandations AFSOS/ SFAP/SFETD, précise les modalités pratiques d’administration des fentanyls transmuqueux. Enfin, si l’AMM prévoit un délai de 4 heures avant une nouvelle administration, les recommandations AFSOS/SFAP/SFETD évoquent un délai plus court chez un patient dont la douleur persiste, sous réserve d’une surveillance clinique rapprochée. En effet, même si l’effet clinique est de courte durée, l’élimination du fentanyl peut être plus longue et doit conduire à se montrer vigilant en ce qui concerne une réadministration précoce du produit. Ainsi, un patient somnolent à l’issue d’une administration ne devra pas prendre de dose supplémentaire, quel que soit le délai écoulé. La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 2 - février 2012 | 131 DOSSIER THÉMATIQUE Soins oncologiques de support Actualités dans la prise en charge de la douleur associée au cancer Thérapeutiques non médicamenteuses Le traitement des douleurs du cancer, à l’instar de celui des douleurs chroniques non cancéreuses, ne saurait être univoque, et une approche non médicamenteuse pluriprofessionnelle est souvent indispensable. L’actualité dans ce domaine se situe dans l’enrichissement et l’extension des indications plutôt que dans de réelles nouveautés. Pour illustrer notre propos, prenons 3 exemples : l’hypnose, l’acupuncture et la musicothérapie, qui, il y a encore peu de temps, auraient été classées dans les médecines parallèles ! L’enseignement de l’hypnose médicale à travers plusieurs diplômes universitaires (DU) ces dernières années a attiré de nombreux médecins, psychologues et soignants. Son utilisation en routine par ces praticiens est en plein essor dans un grand nombre de structures de prise en charge de la douleur, quelle que soit leur taille. Diverses publications, dont un essai de faible effectif randomisé versus cobamamide (17), signalent l’intérêt potentiel de l’acupuncture en traitement des douleurs neuropathiques secondaires à la chimiothérapie. La musicothérapie peut être utilisée pour réduire l’anxiété et le stress, mais aussi, dans une moindre mesure, pour diminuer la douleur en complément du traitement antalgique. Une étude très récente (18) sur les effets de la musicothérapie sur la douleur chez des femmes ayant subi une mammectomie totale pour cancer du sein devrait, à juste titre, permettre de généraliser cette pratique simple à mettre en place. En effet, ce travail randomisé chez 120 patientes avec groupe témoin a montré une réduction significative de la douleur aux 3 périodes étudiées (sortie d’hospitalisation, premier et deuxième cycles de chimiothérapie), jusqu’à 2 mois après l’intervention. Ziconotide Issu du venin d’un coquillage marin, le Conus magus, l’effet antalgique du ziconotide est extrêmement puissant. C’est une alternative aux morphiniques dans le traitement des douleurs intenses chroniques chez les patients nécessitant une analgésie intrarachidienne. Ce traitement ne peut être administré que par voie intrathécale, en perfusion par une pompe programmable implantée. Il ne doit être réalisé que par des médecins ayant l’expérience de l’administration de médicaments par voie intrarachidienne (19). Conclusion Le traitement des douleurs associées au cancer fait l’objet de progrès constants grâce à de nouveaux médicaments et formes galéniques que chacun peut prescrire à bon escient en routine dans la plupart des cas. Des situations plus complexes nécessitent une approche multidisciplinaire, qui permet régulièrement un meilleur contrôle des symptômes douloureux, grâce à une collaboration active avec les centres antidouleurs et les équipes de soins palliatifs. ■ Références bibliographiques 1. Foley KM. How well is cancer pain treated? Palliat Med 2011;25(5):398-401. 2. Okuyama T, Wang XS, Akechi T et al. Adequacy of cancer pain management in a Japanese Cancer Hospital. Jpn J Clin Oncol 2004;34(1):37-42. 3. Enting RH, Oldenmenger WH, Van Gool AR, van der Rijt CC, Sillevis Smitt PA. The effects of analgesic prescription and patient adherence on pain in a Dutch outpatient cancer population. J Pain Symptom Manag 2007;34(5):523-31. 4. Deandra S, Montanari M, Moja L, Apolone G. Prevalence of undertreatment in cancer pain. A review of published literature. Ann Oncol 2008;19(12):1985-91. 5. Kirou-Mauro AM, Hird A, Wong J et al. Has pain management in cancer patients with bone metastases improved? 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A randomized, placebo-controlled study of fentanyl buccal tablet for breakthrough pain in opioid-treated patients with cancer. Clin J Pain 2006;22(9):805-11. 16. Mercadante S, Radbruch L, Davies A et al. A comparison of intranasal fentanyl spray with oral transmucosal fentanyl citrate for the treatment of breakthrough cancer pain: an open-label, randomised, cross over trial. Curr Med Res Opin 2009;25(11):2805-15. 17. Xu WR, Hua BJ, Hou W, Bao YJ. [Clinical randomized controlled study on acupuncture for treatment of peripheral neuropathy induced by chemotherapeutic drugs]. Zhongguo Zhen Jiu 2010;30(6):457-60. 18. Li XM, Yan H, Zhou KN, Dang SN et al. Effects of music therapy on pain among female breast cancer patients after radical mastectomy: results from a randomized controlled trial. Breast Cancer Res Treat 2011;128(2):411-9. 19. European Medicines Agency : www.ema.europa.eu/docs/ fr_FR/document_library/EPAR_-_Product_Information/ human/000551/WC500041929.pdf