© Laure Baldacchino - 2003
CLASSIFICATION DES DYSARTHRIES
Dysarthrie paralytique ou parétique ou flasque
Atteinte de l’effecteur (paralysie bulbaire, motoneurone
périphérique) (= lésion bilatérale des voies pyramidales)
Atteinte d’un ou plusieurs nerfs crâniens
On observe :
- nasonnement exagéré, émission nasale d’air au
cours de la parole (le cloisonnement vélo-pharyngé ne se
fait pas )
- inspiration parfois bruyante, idem pour l’expiration
- articulation imprécise, points d’articulation
intermédiaires (hypotonie, perte des traits distinctifs des
phonèmes) pour certains sons, indifférenciation phonétique
- débit ralenti
- faible intensité
- voix monotone réduction de toutes les
caractéristiques : intensité, hauteur, prosodie,…+ ou –
marquée en fonction du nerf touché (langue, voile, …)
- hypophonie
- voix rauque
- dysprosodie
- dyspneumie
- déficience du souffle
Atteinte du neurone central (syndrome pseudo-bulbaire)
comme dans dysarthrie paralytique : articulation imprécise
mais, au contraire :
- une voix forcée ; étranglée
- parole lente, laborieuse
- problèmes sur les groupes consonantiques
complexes qui demandent un enchaînement
tension/relâchement
- parfois des rires et des pleurs
spasmodiques :patient neutre au niveau de
l’émotion et a des rires ou pleurs sans relation avec
son état émotif
Travailler sur la respiration et le souffle.
Dysarthrie cérébelleuse ou ataxique
Atteinte du système cérébelleux et/ou des voies
cérébelleuses
(cervelet = mouvements fins) (tremblements quand atteinte
du cervelet)
On observe :
- dégradation intermittente de l’articulation
(fluctuation)
- débit fréquemment ralenti mais surtout très
irrégulier
- l’irrégularité caractérise cette dysarthrie (difficulté
pour enchaîner les mouvements fins) : pour
le débit, la hauteur et l’intensité.
- impression de mitraillette
- altération de la prosodie
- la voix change car difficulté de contrôle de la
fermeture laryngée ➜ voix scandée, sourde,
irrégulière ,explosive et saccadée
- reprises inspiratoires anarchiques ➜ pauses
anarchiques (lié à l’hypertension musculaire)
impossibilité de contrôler l’intensité forte (chuchotement
impossible)