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ENQUÊTE EN LIGNE
Systématiquement, non ! Certaines indications précoces sont
cependant licites.
1. “La prévention systématique de l’épilepsie post-traumatique
tardive (survenant au moins 7 jours après le traumatisme crâ-
nien) par la phénytoïne, la carbamazépine ou le phénobarbital
n’est pas recommandée (grade A).(1).
Plusieurs études contrôlées ont démontré l’absence d’efficacité
de tels traitements sur la mortalité, l’état de santé du patient, et
surtout la survenue d’une épilepsie post-traumatique tardive
(Temkin, 1999).
Pour Schierhout (1998) (2),dans une méta-analyse portant sur
2036 patients, le seul bénéfice du traitement prophylactique
est de diminuer de 30 % le risque de crises précoces, sans que
cela influence le pronostic à moyen et long terme. Chadwick
(2000) conclut dans Lancet à l’absence de toute indication de
traitement antiépileptique à visée prophylactique au long cours,
chez des patients ayant présenté un traumatisme crânien, quelle
qu’en soit la sévérité.
2. “Il n’existe aucune donnée scientifique prouvant que la pré-
vention des convulsions précoces (7 premiers jours après le trau-
matisme crânien) améliore le pronostic. Cependant, l’administra-
tion prophylactique d’anticonvulsivants peut être utile chez les
patients à haut risque. Les facteurs de risque des convulsions
post-traumatiques précoces incluent un score de Glasgow infé-
rieur à 10, l’existence de contusions corticales, embarrures,
hématomes sous-duraux, hématomes extra-duraux, plaies péné-
trantes intracrâniennes et la survenue de convulsions au cours
des premières 24 heures. La phénytoïne et la carbamazépine sont
efficaces pour prévenir les convulsions post-traumatiques pré-
coces (grade A). Il n’existe pas de donnée concernant le rôle de
la sédation par benzodiazépines dans ce cas.(1).
Chez ces patients à haut risque, un traitement par la fosphény-
toïne, pendant la première semaine suivant l’incident, est le
plus habituellement proposé.
La survenue d’une crise d’épilepsie précoce n’est pas un fac-
teur prédictif reconnu d’épilepsie post-traumatique tardive.
Angeleri (1999) conclut à un risque significativement plus
élevé, résultat contredit par le travail d’Annegers (1998).
R
ÉFÉRENCES
B
IBLIOGRAPHIQUES
1. Agence nationale d’accréditation et d’évaluation en santé (ANAES).
Recommandations pour la pratique clinique : prise en charge des traumatisés
crâniens graves à la phase précoce. Annales françaises d’anesthésie et de réani-
mation 1999 ; 18 (1).
2. Schierhout G, Roberts I. Prophylactic antiepileptic agents after head injury :
a systematic review. J Neurol Neurosurg Psychiatry 1998 ; 64 : 108-12.
Pr J.L. Truelle,
service de neurologie, hôpital Foch, Suresnes.
La réponse
des neurologues
Le commentaire
La Lettre du Neurologue - n° 7 - vol. V - septembre 2001
La question
Après un traumatisme crânien sévère (contusion,
perte de connaissance), instaurez-vous systématiquement
un traitement antiépilepique préventif ?
Nombre de réponses : 261
!
Oui : 32 (12,3 %)
!
Non : 223 (85,4 %)
!
NSP : 6 (2,3 %)
0
50
100
150
200
250
12,3 %
85,4 %
2,3 %
Oui Non NSP
1 / 1 100%
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