pathologies musculaires - kinesiologie

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Pathologies musculaires Les muscles peuvent être le siège de lésions variées, allant de la courbature au claquage en passant par l'élongation. Ces lésions musculaires touchent principalement les membres inférieurs et souvent la cuisse (quadriceps dont droit antérieur et ischio-­‐jambiers). Elles peuvent entraîner, selon leur gravité, douleur et impotence, avec parfois la formation d'un nodule, correspondant à l'hémorragie liée à la rupture des fibres musculaires. o En première intention, un protocole de type « GREC » (cf.Introduction) sera appliqué avec éventuellement réalisation d’un bandage serré autour du muscle à conserver pendant 10 mn pour limiter le saignement. o Un pansement occlusif réalisé avec un gel à l'Arnica peut ensuite être posé. o Par contre, tout massage de la zone douloureuse est déconseillé. o Si les douleurs sont vives, il ne faut pas poser le pied à terre : le blessé devra se déplacer pendant 48 à 72 h avec des cannes anglaises. 1) Les contractures musculaires Définition : Elles correspondent à une contraction permanente, prolongée et involontaire de fibres musculaires due à un mécanisme réflexe, consécutif à la douleur. Elles peuvent provenir d’une contraction réflexe suite à un étirement trop important et sont favorisées par une lésion musculaire récente. Signes cliniques : La contraction musculaire est palpable au toucher (zone indurée et douloureuse). Elle n'est pas aussi violente ou douloureuse que la crampe, mais elle empêche de bouger normalement. Comment les soulager : La chaleur et des massages décontracturants permettent d’accélérer la récupération. La poursuite des activités est possible, mais si l'échauffement et les étirements n'estompent pas la gêne, un repos de 5 à 10 j est néanmoins conseillé. La technique du fuseau neuromusculaire employée en kinésiologie peut s‘avérer intéressante pour relâcher un muscle dans les cas de contractures : la manœuvre consiste en un léger pincement du ventre du muscle endolori. Le cerveau, ainsi informé de la tension musculaire trop importante induit un relâchement immédiat de ce muscle. La douleur peut disparaître aussi en appuyant fermement sur l’origine et l’insertion du muscle concerné. Si ces manœuvres ne suffisent pas et si la gêne s’installe, une séance de kinésiologie sera tout à fait appropriée pour soulager cette contracture. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 1 Le muscle peut être massé avec les huiles relaxantes et décontracturantes suivantes : o 50ml d’huile végétale o 50ml d’alcool camphré o 30 gouttes d’HE de Genévrier o 20 gouttes d’HE de Ravensare ou o 3 à 5 gouttes d’HE de Lavandin o 2 gouttes d’Huile Végétale de Macadamia ou d’Arnica ou un mélange personnel à base d’huiles essentielles (HE) décontracturantes comme celles de Romarin, Menthe, Lavandin, Lavande, Laurier noble, Gaulthérie, Bouleau jaune, Giroflier (cf. tableaux plantes utiles) Pour compléter le traitement : o boire 3 à 6 tasses par jour d’une tisane de feuilles de Frêne (antalgique et anti-­‐
inflammatoire): 50g de feuilles de Frêne dans 1 litre d’eau en infusion pendant 20mn. ou o faire une Infusion de sommités fleuries d’ Achillée millefeuille : 30 à 50 g/litre, 3 tasses par jour entre les repas. Un bain chaud type bain « des 2 conifères » exerce également un effet décontracturant : • Mettre le mélange suivant dans 2 litres d’eau bouillante, laisser infuser 20mn puis filtrer : o 30g de bourgeons et 200g d’aiguilles de Pin o 50g de bourgeons et 200g d’aiguilles de Sapin • Ajouter cette infusion dans un bain à 35°C. De même que les remèdes homéopathiques suivants : o Causticum 9 CH, 5 granules 2 fois par jour si présence d’une sensation de brûlure avec endolorissement évoluant par paroxysmes, associée à une sensation de tendons trop courts. o Ammonium muriaticum 9 CH, 5 granules 2 à 3 fois par jour si sensation de muscles et tendons trop courts, douleur des sacro-­‐iliaques, sciatalgie, aggravation par le froid et en position assise. 2) Les courbatures Définition : Les courbatures surviennent 12 à 24h après un effort important ou inhabituel, et durent de 2 à 3 j. Elles sont dues à des lésions microscopiques ainsi qu’à l’accumulation d’acide lactique au niveau musculaire. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 2 Signes cliniques : C’est une sensation de fatigue avec des douleurs musculaires et l’impression d’avoir été roué de coups ; les douleurs s’atténuant avec l’échauffement. Comment les soulager : Le repos et la chaleur seront privilégiés: bouillotte, compresses, emplâtre américain, cataplasmes, bains chauds, sauna, et tous moyens à effet hyperémiant. En effet, une stimulation de la circulation sanguine favorise l'élimination de l'acide lactique qui s'accumule dans les fibres musculaires après l'effort. Tous les baumes contenant du camphre, du romarin, de l'arnica et/ou du poivre de Cayenne peuvent apporter une réelle amélioration avec un massage léger (étirements, effleurage de l’extrémité du membre vers sa racine). La reprise d’une activité physique modérée va permettre aux muscles de se remettre à fonctionner en douceur et de réactiver la circulation sanguine. Les formules citées plus haut en cas de contractures seront également utilisables pour soulager les courbatures, ainsi que les mélanges suivants : o 2 gouttes d'HE de Gaulthérie (ou Camomille ou Menthe poivrée) o 6 gouttes d’Huile de massage à l'Arnica (ou autre huile végétale) Masser les muscles douloureux 3 à 4 fois par jour. ou o 2 gouttes d'HE de Romarin à camphre o 2 gouttes d'HE d'Eucalyptus citronné o 5 gouttes d'huile végétale à l'arnica ou o 2 gouttes d'HE d'Eucalyptus citronné o 2 gouttes d'HE de Lavandin o 1 goutte d'HE de Gaulthérie o 10 gouttes d’huile de Millepertuis Masser en douceur avec la main perpendiculaire au muscle. En gemmothérapie concentrée le bourgeon de Cassis (Ribes nigrum) et la Vigne vierge (Parthenocissus tricuspidata), remèdes spécifiques des ligaments et tendons vont soulager les courbatures à raison de 5 gouttes 3 fois par jour. Une décoction de bourgeons de Peuplier noir ou une infusion de feuilles seront également très efficaces pour calmer les douleurs et drainer l’organisme. La prise d’une demie cuillère à café de bicarbonate de sodium dilué dans un verre d’eau tiède après l’effort permet de limiter les courbatures en éliminant les acides produits en excès. En prévention et après l’effort : o prendre 5 granules d’Arnica 9CH, 3 fois par jour dès la veille de l’épreuve et les jours suivants si nécessaire. o Associer Lacticum acidum 9CH, si les courbatures durent depuis plus de 2 jours. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 3 o masser avant et après avec le mélange suivant :  HE de Lavandin 25 gouttes  HE de Menthe 5 gouttes  HE de Romarin 10 gouttes  Huile végétale 50ml 3) Les crampes Définition : Les crampes sont des contractures involontaires et douloureuses d’un muscle ou d’un faisceau de muscles. Elles sont dues à un excès d’efforts prolongés, certains types d’exercices mettant en action une partie seulement du système musculaire, les changements brusques de rythme et de forme d’activité, les mouvements forcés ou artificiels et la chaleur. Au niveau de l’étiologie, on retrouve toujours une accumulation de déchets métaboliques (acide lactique) au niveau musculaire. Signes cliniques : Elles sont de début brutal et peuvent survenir au repos, voire la nuit ou à l’occasion de la contraction volontaire d’un muscle déjà en position de raccourcissement maximal. Que faire en première intention : -­‐ Les crampes peuvent être calmées par un étirement en douceur du muscle pendant 30 secondes. -­‐ Exercer une pression sur le ventre du muscle avec les 2 mains en les rapprochant doucement ou appuyer les doigts sur l’origine et l’insertion du muscle en poussant vers les extrémités (techniques de kinésiologie). -­‐ Mise au repos en évitant les mouvements brusques de la zone touchée. -­‐ Réhydratation avec une eau sucrée et riche en sels minéraux. -­‐ Massages doux avec un gel décontracturant et relaxant, camphré ou mentholé : ⇒ Masser doucement la zone douloureuse avec 1 ou 2 gouttes d’HE de Lavandin, ou une des formules proposées ci-­‐dessus. ⇒ Prendre 5gr de Cuprum metallicum en 5CH à répéter si besoin. Prévention spécifique : o Toujours bien s’hydrater avant, pendant et après l’effort. o Privilégier une alimentation riche en oligo-­‐éléments, en particulier en calcium, en magnésium et en potassium (fruits et légumes). o Toujours bien s’échauffer avant l’effort et pratiquer des étirements des chaines musculaires régulièrement. Limiter les viandes rouges aux repas précédent et suivant l’effort. o Si besoin, des traitements homéopathiques peuvent être utilisés en prévention et après l’effort sous forme de granules à sucer toutes les heures jusqu'à disparition des douleurs : PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 4 - Cuprum metallicum (mollets et pieds) - Sarcolacticum acidum (aggravation par le mouvement) - Colocynthis (douleur en éclair, constriction améliorée par une forte pression, la chaleur ou plié en deux) - Magnesia phosphorica (idem mais plutôt à droite, torticolis, mollets) - Nux vomica (mollets et orteils, aggravation par le toucher, irritabilité) Un bon massage avec une préparation adaptée qui relâche et échauffe le muscle avant l’effort est un moyen efficace pour prévenir les crampes. en friction locale : o 1 goutte d’HE de Lavandin o 1 goutte d’HE de Giroflier o 1 goutte d’HE de Laurier noble o dans quelques gouttes d’huile végétale Traitement des crampes récurrentes : Si les crampes surviennent à répétition, consulter pour écarter l'hypothèse d'une maladie neurologique ou hormonale, ou tout simplement corriger des erreurs alimentaires. Faire une cure de plantes drainantes et reminéralisantes comme la Prêle et le Lithothamne en association, ou l’Ortie (cf. tableaux plantes utiles). 4) Coups, contusions musculaire Définition : Une contusion musculaire est un coup appliqué sur un muscle en contraction, avec des lésions variables touchant les fibres musculaires. Signes cliniques : La douleur au point d’impact est immédiate et très intense mais rapidement résolutive. On observe parfois une enflure et une ecchymose. La gravité est évaluée par le degré de l'impotence fonctionnelle (amplitude du mouvement et boiterie). Que faire en première intention : o Là encore, glace, repos et mise en place d’un bandage modérément serré sont à conseiller. o Prendre le plus tôt possible une dose d’ Arnica 9 ou 15CH (traumatisme des muscles et capillaires) ou 5 granules toutes les 15 min la première heure, à espacer selon l’amélioration puis 5 granules 3 fois/jour pendant quelques jours si la contusion est importante. o Plus spécifiquement, selon la localisation, prendre en homéopathie :  Ledum palustre (pour un traumatisme à l’œil : coup de poing, balle de tennis ; plaies punctiformes)  Bellis perenis (sein, coccys, petit bassin)  Hypericum perforatum (traumatisme des filets nerveux : chute sur le coccys, plaie par objet tranchant, morsures d’animaux, doigts écrasés…) PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 5 o Appliquer le mélange suivant en compresses sur les contusions, bosses et meurtrissures : - 20 g de teinture d’arnica - 50 g de glycérine - 60 g d’eau ou un gel ou pommade à l’arnica du commerce (à éviter si plaie ouverte) o Appliquer quelques gouttes d’huile essentielle d’Hélichryse italienne pure à l’endroit du choc. o Appliquer quelques gouttes d'huile essentielle de Menthe poivrée sur la zone endolorie à condition qu'elle soit restreinte. o Ou appliquer simplement un peu d’huile d’olive (résorbe l’ecchymose et calme la douleur) 5) Elongation musculaire Définition : Une élongation musculaire correspond à des micro-­‐déchirures dans les fibres musculaires provoquées par un étirement du muscle au-­‐delà de la normale, sans rupture des fibres musculaires, ni hématome. Signes cliniques : La douleur est instantanée, localisée et particulièrement lancinante. Une contracture apparaît dans un deuxième temps et a pour rôle de protéger le muscle. La douleur disparaît généralement au repos. Comment la soigner : Contrairement aux atteintes sans lésion de fibres musculaires, il faut ici utiliser le froid et la compression en posant une bande de contention élastique. Ne pas traiter par la chaleur et proscrire tout massage. Prendre de l’Arnica le plus tôt possible comme cité précédemment. Un repos d’une dizaine de jours est souvent nécessaire associé à un traitement kinésithérapique, antalgique et myorelaxant. Une préparation anti-­‐inflammatoire locale pourra être employée à distance de l'accident mais jamais en urgence, avec une des formules vues plus haut, ou en utilisant les plantes anti-­‐
inflammatoire, antalgiques et myorelaxantes citées dans les tableaux des plantes utiles. 6) Claquage Définition : Il s’agit de la rupture d’un grand nombre de fibres musculaires, conséquence d’un effort excessif, associée à une hémorragie locale puis à un œdème. PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 6 Signes cliniques : La douleur survenant au cours de l’effort physique est brutale, intense en « coup de poignard », accompagnée souvent d’un bruit de claquage: quelques fibres musculaires sont déchirées et un petit hématome se constitue. La douleur est présente au repos et le muscle a une forme anormale. Comment le soigner : o Un glaçage rapide va soulager la douleur en attendant de consulter au plus vite un médecin. On peut conseiller de bander le muscle et de le surélever. o Prendre de l’Arnica le plus tôt possible comme cité précédemment. o Comme pour l'élongation, il faut avant tout reposer le muscle pendant plusieurs semaines, la chaleur et les massages étant à proscrire. o Un traitement médical anti-­‐inflammatoire, antalgique et myorelaxant, avec bandage serré ou contention adhésive pourra être prescrit. o Appliquer localement, 4 fois/jour 2 gouttes d’huile essentielle de Lavandin, Gaulthérie, Hélichryse, Eucalyptus citronné. o Plus spécifiquement, dans les claquages par excès d’entraînement (anaérobie) en particulier chez les sprinter: Sarcolacticum acidum 5CH, 5 granules toutes les 2 heures à espacer selon amélioration. 7) Déchirure musculaire Définition : C’est une rupture partielle ou complète d’un muscle. Signes cliniques : Les douleurs sont intenses, avec impossibilité à mettre en mouvement le ou les muscles atteints. On observe une déformation du muscle et parfois l’existence d'un hématome qui est souvent signe de gravité. Comment la traiter : o Une consultation médicale en urgence s’impose. En attendant, appliquer de la glace et immobiliser le membre atteint. Surtout, ne pas masser. o Le traitement médical reposera sur l’immobilisation et une intervention chirurgicale (pour suturer le muscle, la plupart du temps). PHYTOTHERAPIE ET SPORT – Pathologies musculaires – Valérie Coret – 2014 -­‐ 7 
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