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d’abolir l’exploitation, l’oppression et l’inégalité sociale ainsi que la
propriété privée qui est à leur base et d’édifier une société équitable
fondée sur la propriété sociale. Pourtant, malgré leur compassion
pour la condition misérable des masses laborieuses exploitées, ils ne
percevaient pas en elles des forces révolutionnaires capables
d’enterrer la société basée sur l’exploitation de l’homme par l’homme
et d’édifier une société nouvelle. Ils considéraient qu’il suffirait de
faire appel à la «bonne volonté» des classes exploiteuses, tout en
éveillant la conscience des hommes, pour éliminer les défauts de la
société capitaliste. Compter sur la «bonté» des classes exploiteuses,
avides par nature, c’est se faire des illusions, c’est commettre une
erreur. Si les socialistes utopistes comptaient sur leur «bonté»,
c’était en raison de leurs limites historiques.
Les classes exploiteuses et leurs acolytes ont préconisé la
«collaboration entre classes» afin d’entraver la lutte des masses
laborieuses exploitées contre l’exploitation et l’oppression. Au sein
du mouvement communiste, les réformistes et les révisionnistes en ont
fait autant, portant ainsi grandement préjudice au développement du
mouvement révolutionnaire. A l’heure qu’il est, les renégats du
socialisme, abreuvés d’illusions sur le capitalisme, comptent sur
l’«aide» et la «coopération» des impérialistes et mènent campagne
pour restaurer le capitalisme. L’histoire montre que compter sur la
«bonne volonté» des classes exploiteuses ou sur la «collaboration
entre classes» mène à l’échec de la révolution.
Le marxisme a lié l’aspiration des masses laborieuses au
socialisme avec les forces et les méthodes de la lutte révolutionnaire. Il
a établi que, dans la société capitaliste, des contradictions opposent les
forces productives et les rapports de production, qu’elles seraient
résolues par la lutte menée par les masses laborieuses exploitées
contre les classes exploiteuses et que les ouvriers constituent la seule
classe capable de conduire cette lutte des classes sous sa propre
responsabilité. Le marxisme a mis en lumière l’inéluctabilité de la ruine
du capitalisme et de la victoire du socialisme, de même qu’il a lié
l’aspiration des masses laborieuses exploitées au socialisme avec les
forces et les méthodes authentiques de la lutte révolutionnaire pour la