Contrôle glycémique
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Décembre 2004 Volume 49 Numéro spécial
la personne les informations les plus utiles
sur son profil glycémique tout au long de
la journée. Le plus souvent ces contrôles
se feront soit à jeun soit juste avant ou
1 à 2 heures après un repas. Si les raisons
de ces choix sont expliquées dès le départ,
les personnes atteintes de diabète seront
plus disposées à réaliser les contrôles.
Approches alternatives
De la même façon, le nombre de tests
recommandé par jour devrait être pris
en compte attentivement. Des études ont
confirmé que des contrôles fréquents
avaient un impact positif sur le contrôle
glycémique.2 Pourtant, bien que le nombre
idéal de contrôles soit de sept par jour, il faut
s’attendre à ce que la plupart des personnes
ne suivent pas ces recommandations pour
un certain nombre de raisons : le manque
de temps, l’incapacité de financer la quantité
de matériel de test nécessaire ou la gêne
ressentie par le fait de se piquer le doigt aussi
souvent. Cependant des alternatives existent,
comme de réaliser plusieurs tests certains
jours précis de la semaine ou effectuer
1-2 tests par jour à des moments différents.
Points clés de l’auto-surveillance
Fréquence
Lors de la prise de décision
individuelle concernant la fréquence
des tests, les éléments suivants
doivent être pris en compte :
U
la durée du diabète (une personne
récemment diagnostiquée ou qui est en
train de modifier son traitement doit
prendre de nombreuses décisions ; une
personne plus âgée peut avoir besoin
d’objectifs thérapeutiques plus souples)
U
la fréquence à laquelle une personne
est disposée à procéder aux tests
– un point critique souvent négligé
par les prestataires de soins
U
le style de vie d’une personne, qui peut
influencer la fréquence (des douleurs
aux doigts, par exemple, peuvent rendre
difficile un travail de frappe sur un clavier)
U
d’autres facteurs relatifs au style de
vie pouvant influencer la fréquence
de test recommandée (une personne
peut être souffrante ou subir des
hypoglycémies fréquentes).
Précision
Il faut également se rappeler que la
fiabilité des contrôles glycémiques
à domicile peut être altérée par un
certain nombre de facteurs, tels que :
U
technique : il est important de réviser
régulièrement les techniques, en
particulier en cas de divergences entre
les résultats et ceux du laboratoire
ou d’autres instruments de mesure
(cela peut se produire lorsqu’une
quantité insuffisante de sang est
déposée sur la bandelette de test)
U
hygiène (se laver les mains) : la plupart
des systèmes de contrôle glycémique
à domicile détecteront tous les types
de glucose, y compris des traces
d’aliments manipulés récemment
U
les effets des substances utilisées
dans le traitement d’autres conditions
médicales (par exemple, chez les
personnes qui subissent une dialyse
péritonéale continue ambulatoire, les
fluides utilisés peuvent être absorbés
dans le flux sanguin et influencer les
résultats du contrôle glycémique). 3
Le coût de l’autonomisation
Le contrôle glycémique à domicile, en
offrant un feedback rapide, constitue un
moyen extrêmement efficace pour la
gestion quotidienne du diabète. Cependant,
ce feedback a un prix et n’est pas garant
d’un meilleur contrôle ou un meilleur suivi
du programme de gestion. Les personnes
atteintes de diabète doivent développer les
compétences nécessaires pour interpréter
les résultats obtenus et les appliquer en vue
d’améliorer la gestion de leur condition.
Il est important pour ces personnes
de reconnaître qu’elles ont la capacité
de prendre des décisions relatives à la
gestion de leur diabète et que le contrôle
glycémique est un moyen utile pour les
aider à atteindre leurs objectifs de santé.
[ Jan Alford
Jan Alford est infirmière et sage-femme
agréée. Elle possède une maîtrise en
éducation pour adultes et est éducatrice
en diabète accréditée. Jan Alford est
infirmière en chef auprès du Diabetes
Centre, St Vincent’s Hospital, Darlinghurst,
Sydney, Australie.
Références
1 Monnier L, Lapinski H, Collette C. Contributions
of fasting and postprandial plasma glucose
increments to the overall diurnal hyperglycemia
of type 2 diabetic patients: variations with
increasing levels of HbA1c. Diabetes Care 2003;
26: 881-5.
2 Karter AJ, Ackerson LM, Darbinian JA, D’Agostino
RB, Ferrara A, Liu J, Selby JV. Self-monitoring of
blood glucose levels and glycaemic control: the
northern Californian Kaiser Permanente Diabetes
Registry. Am J Med 2001; 111: 1-9.
3 Oyibo SO, Pritchard GM, Mclay E, Janes E,
Laing I, Gokal R, Boulton AJM. Blood glucose
overestimation in diabetic patients on continuous
ambulatory peritoneal dialysis for end-stage renal
disease. Diabet Med 2002; 19: 693-6.