DOSSIER Prévention et recommandations de la SFOG en oncologie gynécologique Cancer de l’ovaire chez la femme âgée Ovarian cancer in elderly woman T. Gauthier1, S. Gouy1, C. Uzan1, A. Rey2, C. Lhommé3, P. Pautier3, C. Haie-Meder4, P. Morice1 L’ obtention d’un résidu macroscopique nul est devenue l’objectif des chirurgiens gynécologues oncologues en cas de cancer de l’ovaire. Il s’agit du facteur pronostic majeur (1). L’âge moyen de survenue du cancer de l’ovaire est proche de 60 ans. En raison du vieillissement de la population, la prise en charge du cancer de l’ovaire au-delà de 70 ans est de plus en plus fréquente. Il existe des réticences à réaliser une chirurgie de cytoréduction complète potentiellement à risque chez des femmes âgées. Afin d’étudier l’intérêt éventuel d’un élargissement les indications de chirurgie macroscopiquement complète aux patientes de plus de 70 ans, nous avons évalué au sein de l’institut Gustave-Roussy (IGR) la prise en charge des cancers avancés de l’ovaire chez ces patientes. L’objectif était de comparer les survies sans récidive et globale des patientes de plus de 70 ans en fonction d’une cytoréduction ou non. Matériel et méthodes 1. Département de chirurgie. 2. Département de biostatistiques. 3. Département d’oncologie médicale. 4. Département de radiothérapie, institut Gustave-Roussy, Villejuif. Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patientes ≥ 70 ans, en intention de traiter, prises en charge à l’institut Gustave-Roussy (IGR) pour des cancers épithéliaux avancés de l’ovaire de stade IIIc ou IV de 2000 à 2010. Tous les comptes-rendus opératoires des patientes ayant eu une cœlioscopie diagnostique ou d’évaluation ou une laparotomie ont été relus par 2 intervenants différents. Trois groupes ont été individualisés : les patientes ayant eu une chirurgie macroscopiquement complète (groupe 1), les patientes n’ayant pas été opérées en raison de l’importance de la maladie (groupe 2) et les patientes n’ayant pas été prises en charge de façon optimale en raison de leur âge (groupe 3). La chirurgie macroscopiquement non complète était définie par la présence de résidus macroscopiques en fin d’intervention. Les critères choisis de non-résécabilité en raison de l’importance de la maladie étaient les suivants : nécessité de plus de 2 anastomoses digestives, atteinte du pédicule hépatique ou du pancréas et progression de la maladie comparativement à la cœlioscopie précédente. La chirurgie de cytoréduction était séparée en chirurgie standard (hystérectomie, annexectomie bilatérale et omentectomie), chirurgie radicale (chirurgie standard avec résection antérieure du rectum) et chirurgie supraradicale (chirurgie radicale avec des gestes sus-mésocoliques). Les curages pelviens et lomboaortiques n’étaient pas réalisés en routine au-delà de 70 ans en dehors de macroadénopathies palpables. Les données suivantes ont été recueillies : âge lors du diagnostic, le score ASA (Society of Anesthesiologists), le performans status (PS), les comorbidités, l’indice de masse corporelle (IMC) en kg/m2, le stade FIGO, le taux de Ca125 (UI/ml), le nombre de cures de chimiothérapies à base de platine et le nombre de cures de chimiothérapies comportant l’association platine/paclitaxel ainsi que les complications postopératoires. La survie sans progression (SSP) était définie par la période sans traitement (en mois) suivant la dernière cure de la première ligne de chimiothérapie. La survie globale dans les 3 groupes était calculée en mois à partir de la date de diagnostic. L’analyse de la survie a été réalisée selon la méthode de Kaplan-Meier. Résultats De janvier 2000 à juin 2011, 52 cancers avancés épithéliaux de l’ovaire ont été pris en charge en intention de traiter à l’IGR. 18 | La Lettre du Gynécologue • no 374 septembre 2012 LG 2012-09.indd 18 11/09/12 14:23 Points forts »» L’obtention d’un résidu macroscopique nul en fin d’intervention est le facteur pronostique majeur du cancer de l’ovaire. Il existe certaines réticences à réaliser cette chirurgie potentiellement à risque chez les patientes âgées. L’impact sur la survie d’une cytoréduction complète reste-t-il évident au-delà de 70 ans ? »» Il s’agit d’une étude rétrospective incluant les patientes ≥ 70 ans, en intention de traiter, prises en charge à l’institut Gustave-Roussy pour des cancers épithéliaux avancés de l’ovaire de stade IIIc ou IV entre 2000 et 2010. »» Trois groupes ont été individualisés : les patientes ayant eu une chirurgie macroscopiquement complète (groupe 1), celles n’ayant pas été opérées en raison de l’importance de la maladie (groupe 2) et celles n’ayant pas été prises en charge de façon optimale en raison de leur âge (groupe 3). L’objectif était de comparer la survie sans progression et la survie globale dans les 3 groupes. »» Une chirurgie macroscopiquement complète, dès qu’elle est possible, améliore la survie des patientes ≥ 70 ans prises en charge pour un cancer avancé de l’ovaire. La prise en charge ne doit pas dépendre de l’âge chronologique mais d’un ensemble de facteurs prédictifs de résécabilité et de complications postopératoires. L’âge médian lors du diagnostic était de 73 ans (70-88). Les scores médians ASA et PS étaient respectivement de 3 (1-3) et de 0 (0-2). Quarante patientes ont été prises en charge au stade FIGO IIIC (84,6 %) et 8 au stade FIGO IV (15,4 %). Le taux médian de Ca125 lors du diagnostic était de 689 UI/ml (19-13163). Une seule patiente (1,9 %), dans le groupe 2, avait une nutrition parentérale avant l’exploration chirurgicale. Vingt-cinq patientes (48,1 %) ont eu une chirurgie macroscopiquement complète (groupe 1). Dans ce groupe, 7 patientes (28 %) ont eu une chimiothérapie néoadjuvante. Quatre patientes (16 %) ont également eu une lymphadénectomie lomboaortique. Dans 8 cas, des résections digestives ont été nécessaires (32 %). Dans 2 cas (8 %), plus d’une résection digestive a été réalisée. Des chirurgies radicales et supraradicales ont été effectuées respectivement dans 5 (20 %) et 8 (32 %) cas. Des complications postopératoires ont été observées dans 5 cas (20 %) : 2 fistules digestives, 2 éventrations, 1 lymphocèle symptomatique. La durée médiane d’hospitalisation était de 11,5 jours (6-28). Onze patientes (21,2 %) n’ont pas eu de tenta- tive de chirurgie complète en raison de la maladie (groupe 2). Les justifications étaient les suivantes : la progression de la maladie dans 6 cas, une atteinte mésentérique diffuse dans 4 cas et une atteinte du pédicule hépatique dans 1 cas. Seize patientes (30,8 %) n’ont pas eu de chirurgie macroscopiquement complète sans que des critères évidents de non-résécabilité soient présents (groupe 3). L’âge de la patiente paraissait la raison invoquée justifiant l’absence de réalisation d’une cytoréduction complète. Parmi ces patientes, 8 (50 %) ont une chirurgie simple (annexectomie bilatérale avec ou sans hystérectomie totale) par laparotomie laissant un résidu macroscopique. Les 8 autres patientes n’ont pas eu de tentative de cytoréduction une fois la cœlioscopie d’évaluation réalisée. Les caractéristiques des patientes des 3 groupes sont résumées dans le tableau. La SSP médiane dans les groupes 1, 2 et 3 était respectivement de 12,8 (1-110,4), 4,2 (0-12,6) et de 4,8 mois (0-36,9). La SSP à 2 ans était de 58 % dans le groupe 1, 0 % dans le groupe 2 et 18 % dans le groupe 3 (p < 0,001) [figure 1]. Tableau. Caractéristiques des patientes des 3 groupes. Chirurgie complète (groupe 1) Nombre de patientes Pas de chirurgie/ maladie (groupe 2) Chirurgie non optimale ou pas de chirurgie/âge (groupe 3) 25 11 16 73 (70-82) 73 (70-81) 74,5 (70-88) 1 (4 %) 2 (18,2 %) 3 (18,7 %) 2 (8 %) 13 (48 %) 11(44 %) 0 (0 %) 6 (54,5 %) 5 (45,5 %) 0 (0 %) 7 (43,7 %) 9 (56,3 %) 9 (36 %) 1 (4 %) 0 0 0 2 (8 %) 5 (45,5 %) 0 0 0 0 2 (18,2 %) 7 (43,7 %) 5 (31,2 %) 0 1 (16,7 %) 5 (31,2 %) 2 (12,5 %) 23,9 (16,4-42,7) 24,4 (20,9-27,2) 23,4 (20,6-29,1) Stade III 21 (84 %) 9 (81,8 %) 14 (87,5 %) Stade IV 4 (16 %) 2 (18,2 %) 2 (12,5 %) 7 (1-9) 8 (4-9) 9 (0-11) 14 (56 %) 7 (63,6 %) 8 (50 %) Âge médian Nombre de patientes : âge ≥ 80 ans ASA scores 1, 2 et 3 Comorbidités Hypertension Pathologie cardiaque Insuffisance rénale Diabète Pathologie thromboembolique Dépression IMC médian (kg/m2) Nombre médian de cures de platine Nombre de patientes ayant reçu une association platine/placlitaxel Mots-clés Cancer de l’ovaire Cytoréduction complete Femme âgée Highlights »» Cytoreductive surgery without macroscopic residual disease is the main prognosis factor in ovarian cancer. In elderly women, the impact on survival of complete cytoreductive surgery, potentially risky, is not obvious. »» Retrospective study with patients over 70 years old w i t h e p i t h e l i a l o va r i a n cancer stage IIIc or IV in intention to treat taken in charge in GustaveRoussy Institute between 2000 and 2010. »» In group 1, patients had complete surgery without macroscopic residual disease. In group 2, patients had no surgery because of disease. In group 3, patients had no complete surgery because of age. The aim was to compare survival in the three groups. »» Complete cytoreductive surgery without macroscopic residual disease improve overall survival and disease free survival in elderly women with ovarian cancer. Careful analysis need to identify a subgroup of patients in whom this strategy could be applied. Keywords Ovarian cancer Complete cytoreductive surgery Elderly women La Lettre du Gynécologue • no 374 septembre 2012 | 19 LG 2012-09.indd 19 11/09/12 14:23 DOSSIER Prévention et recommandations de la SFOG en oncologie gynécologique 100 % 80 % p < 0,001 58 % 60 % 33 % 40 % 18 % 20 % 0% Chirurgie macroscopique complète Pas de chirurgie optimale à cause de l’âge Pas de chirurgie à cause de la maladie 10 % 3 0 1 2 Patients à risque 25 19 12 9 6 11 3 16 8 2 1 4 5 5 6 Années 3 Figure 1. Survie sans progression de la maladie. 100 % p = 0,03 80 % 63 % 60 % 52 % 56 % 40 % 20 % Chirurgie macroscopique complète 34 % Pas de chirurgie à cause de la maladie Pas de chirurgie optimale à cause de l’âge 0% 0 1 2 3 Patients à risque 25 24 17 13 11 9 5 4 16 10 6 3 7 4 5 6 11 9 6 5 1 1 1 1 Années Figure 2. Survie globale. La survie médiane dans les groupes 1, 2 et 3 était respectivement de 38 (7-106), 20,7 (7,7-46) et 20 (7,6-108,5) mois. La survie globale à 3 ans était dans les groupes 1,2 et 3 respectivement de 63 %, 56 % et 34 % (p = 0,03) [figure 2]. Parmi les 8 patientes ayant eu une chirurgie non optimale dans le groupe, 7 sont décédées (87,5 %) après un suivi médian de 22,6 mois (8,5-108,5). La SSP médiane dans ce sous-groupe était de 5,2 mois (0-36,9). Discussion La chirurgie du cancer de l’ovaire doit si possible être complète. L’obtention d’un résidu zéro est le facteur majeur pronostic des cancers avancés de l’ovaire (2). Dans une étude rétrospective multicentrique française non publiée concernant 527 patientes entre 2003 et 2008, le taux de chirurgie macroscopiquement complète était supérieur à 70 %. Ce taux montait au-delà de 80 % en 2010. Cet effort chirurgical sousentend la réalisation de gestes supplémentaires péritonéaux, digestifs et susmésocoliques associés à la chirurgie standard. Les principales complications sont représentées par les complications hémorragiques, les fistules digestives (< 8 %), les lymphocèles (< 30 %), les complications septiques et les complications thromboemboliques. La mortalité postopératoire, dans les 30 jours suivant la chirurgie, varie dans la littérature de 0,3 à 5,7 % (3). Notre étude retrouve moins de 50 % de chirurgie macroscopiquement complète en cas d’âge supérieur à 70 ans dans un centre expérimenté. En raison de la crainte des complications postopératoires et d’une prudence parfois infondée, l’effort chirurgical est moins “poussé” et la chirurgie de cytoréduction complète moins souvent réalisée chez les patientes âgées. Ces patientes ont moins de chance de recevoir un traitement optimal et de participer à des essais cliniques. En conséquence, l’âge influence la survie dans le cancer de l’ovaire (4, 5). Or, lorsqu’elle est réalisée, la cytoréduction complète est associée à un bénéfice en SSP et en survie globale d’une façon similaire à ce que l’on constate chez les patientes plus jeunes. Ce bénéfice existe quelles que soient les classes d’âge entre 65 ans et au-delà de 80 ans (5). Nous avons pu démontrer l’absence de bénéfice à réaliser une chirurgie avec résidus macroscopiques par rapport à l’abstention chirurgicale. La notion de chirurgie “optimale” avec résidus ne peut être conseillée chez la personne âgée, cette notion étant datée chez la femme plus jeune. Il semble ainsi logique de réaliser une chirurgie complète ou de choisir un traitement palliatif non chirurgical en cas d’impossibilité d’envisager cette chirurgie complète. La difficulté est d’identifier en amont les patientes candidates à une cytoréduction complète une fois que la résécabilité a été jugée envisageable. L’âge chronologique ne peut être un facteur de décision thérapeutique à lui seul. Il paraît difficile de se fixer une limite d’âge, même s’il semble qu’au-delà de 75 ans les risques soient majorés (5, 6). La synthèse de critères cliniques et biologiques est indispensable. La prise en compte de l’extension de la maladie et les évaluations nutritionnelles et anesthésiques sont primordiales. Un score ASA > 2, une albuminémie basse < 30 g/l, une créatininémie > 1,2 mg/dl, une ascite importante, un stade IV et l’âge sont des 20 | La Lettre du Gynécologue • no 374 septembre 2012 LG 2012-09.indd 20 11/09/12 14:23 DOSSIER variables associées aux risques de complications postopératoires (5). G.D. Aletti et al. ont isolé une population à haut risque de complications postopératoires limitant le bénéfice en survie de la chirurgie. Il s’agissait de l’association d’un stade IV, d’une dénutrition (albuminémie < 30 g/l) et d’un âge supérieur à 75 ans (7). Dans ce même sous-groupe, le taux de mortalité dans les 90 jours postopératoires peut atteindre près de 20 % (6). Conclusion Une chirurgie macroscopiquement complète, dès qu’elle est possible, améliore la survie des patientes ≥ 70 ans prises en charge pour un cancer avancé de l’ovaire. À l’inverse, une chirurgie avec résidus macroscopiques ne semble pas justifiée. La prise en charge ne doit pas dépendre de l’âge chronologique, mais d’un ensemble de facteurs prédictifs de résécabilité et de complications postopératoires. ■ Références bibliographiques 1. Bristow RE, Tomacruz RS, Armstrong DK, Trimble EL, Montz FJ. Survival effect of maximal cytoreductive surgery for advanced ovarian carcinoma during the platinum era: a meta-analysis. J Clin Oncol 2002;20:1248-59. 2. Chi DS, Eisenhauer EL, Zivanovic O et al. Improved progression-free and overall survival in advanced ovarian cancer as a result of a change in surgical paradigm. Gynecol Oncol 2009;114:26-31. 3. Chereau E, Ballester M, Lesieur B et al. Complications de la chirurgie radicale des cancers de l’ovaire de stade avancé. Gyn Obst Fert 2011;39:21-7. 4. Uyar D, Frasure HE, Markman M, von Gruenigen VE. Treatment patterns by decade of life in elderly women (≥ 70 years of age) with ovarian cancer. Gynecol Oncol 2005;98:403-7. 5. Langstraat C, Aletti GD, Cliby WA. Morbidity, mortality and overall survival in elderly women undergoing primary surgical debulking for ovarian cancer: a delicate balance requiring individualization. Gynecol Oncol 2011;123:1-5. 6. Thrall MM, Goff B, Symons R, Flum D, Gray H.Thirtyday mortality after primary cytoreductive surgery for advanced ovarian cancer in the elderly. Obstet Gynecol 2011;118:537-47. 7. Aletti GD, Eisenhauer EL, Santillan A et al. Identification of patient groups at highest risk from traditional approach to ovarian cancer treatment. Gynecol Oncol 2011;120:23-8. AGENDA de septembre à novembre | 2012 19-21 septembre 2012 – Paris, stade Roland-Garros – Journées de chirurgie gynécologique sur le thème : Pathologie ovarienne bénigne ? La juste attitude. Renseignements : Frédérique P. Pagézy. Tél : 06 26 17 90 43. E-mail : [email protected] 21 septembre 2012 – Hôpital Cochin, Paris – Journée de médecine interne et grossesse sur le thème : Lupus et grossesse. Renseignements : Jocelyne Cayuela, maternité Port-Royal, 5e étage, 53, avenue de l’Observatoire, 75014 Paris. Tél. : 01 58 41 38 71. Fax : 01 58 41 38 01. 4-6 octobre 2012 – Tarbes – Infogyn. Renseignements : 12, chemin de l’Ormeau, 65000 Tarbes. Martine Lascoumettes.Tél. 05 62 51 91 51. Fax 05 62 51 90 30. E-mail : [email protected] 7-12 octobre 2012 – Rome, Italie – FIGO 2012. World Congress of Gynecology and Obstetrics. Internet : www.figo2012.org/home/ 12 octobre 2012 – Ministère de la Santé, 14, avenue Duquesne, 75007 Paris – In utero, deuxième congrès de médecine périconceptionnelle sur le thème : Les adultes de demain, fertilité et environnement. Renseignements : 06 33 67 79 76 ou [email protected] – Internet : http:// www.in-utero.fr 18 novembre 2012 – Forum-104, 104, rue de Vaugirard, 75006 Paris – Journée d’étude du Groupe international du rêve éveillé en psychanalyse (GIREP) sur le thème : Et l’enfant créa la mère ? Renseignements et inscription : Jacqueline Bonifay, GIREP, 80, rue de Vaugirard, 75006 Paris. Tél. : 01 42 22 75 14. Internet : www.girep.com – E-mail : [email protected] La Lettre du Gynécologue • no 374 septembre 2012 | 21 LG 2012-09.indd 21 11/09/12 14:23