Variabilité épigénétique, plasticité phénotypique et norme de réaction = caractère conditionné par le milieu.
Des individus à génotype identique peuvent avoir des phénotypes différents selon le milieu (température…). Différents
phénotypes sont possibles selon la « norme de réaction » (ex : larve – adulte, castes, variation saisonnière, homochromie…). Il existe
une variation épigénétique due aux milieux instables : on peut citer par exemple le mourron rouge ou bleu selon la nature du sol.
La source de la variabilité génétique
Ségrégation méiotique et recombinaison
Mutations (ponctuelles, remaniements chromosomiques, …)
La mutation est un phénomène « aléatoire »
Effet variable sur les individus (favorable, neutre, délétère, létale)
Une même mutation peut avoir des effets phénotypiques différents suivant l’environnement. Exemple de la
phénylcétonurie chez l’homme (mutation phénylalanine hydroxylase (PHA))
Quantification du niveau de variabilité d’une population
Populations de drosophiles
Gènes « morphologiques », 3-5 mutations par individu, à l’état hétérozygote.
Tout individu est porteur d’un allèle létal (hétérozygote) pour deux gènes en moyenne.
Taux de polymorphisme P
Proportion de gènes polymorphes parmi l’ensemble des gènes étudiés.
Polymorphisme : gène pour lequel il existe au moins deux allèles et dont l’allèle le plus fréquent a une fréquence inférieure ou
égale à 95% (ou 99%)
Sinon, cryptopolymorphisme (fréquence inférieur a 1 % ; les maladies génétiques humaines sont en général dans ce cas).
Taux d’hétérozygotie Ho : moyenne des fréquences des hétérozygotes observés à chacun des loci.
Ho = 1/N*
N nombre de loci ; Hi, hétérozygote au locus i
Chez l’homme P=0,3 pour loci enzymatique : Ho = 0,067
Invertébrés > plantes > vertébrés
Diversité génique :
Probabilité d’avoir deux allèles différents à un même locus en prenant deux allèles au hasard dans la population.
On l’estime par He = 2n(1-Σpi²)/(2n-1)
Avec n nombre d’individus étudiés ; Pi la fréquence de l’allèle i dans la population.
Valable quel que soit le degré de ploïdie et le mode de reproduction
Variabilité au niveau nucléotidique
Indice de diversité nucléotidique :
Nombre moyen de nucléotides différents entre deux séquences prises au hasard au même locus. Valeur voisine de 1% = π
Ex : ADH chez D. melanogaster Diversité 6,25 nucléotides sur 765 soit 0,0082
Ex : Locus microsatellite chez l’homme 80% d’hétérozygotie
Le modèle de HARDY-WEINBERG (1908)
G. Hardy (mathématicien anglais)
W. Weinberg (médecin allemand)
Codécouverte indépendante
A. Le modèle
Considérons un gène à deux allèles A et B, de fréquence p et q (individus diploïdes).
Regardons la constitution génétique à la génération n puis n+1, en considérant des
générations non chevauchantes.
Gamètes Gn zygotes Gn+1 Reproducteurs Gn+1 gamètes Gn+1
Les hypothèses et la loi Hardy-Weinberg
Définition d’une population théorique idéale,
Organismes diploïdes à reproduction sexuée, et générations non chevauchantes.
Pas de mutation. Population d’effectif infini = pas de dérive, pas de sélection. Croisement entièrement aléatoires = panmixie
Population génétiquement close = pas de migration pas de distorsion de ségrégation méiotique.
Absence de sélection naturelle
Go AA G1 f(AA) = p² G2 f(AA)= p²
Aa f (aa) = q² f(aa) = q²
aa f(Aa) = 2pq f(Aa) = 2pq