Une infirmière qu’il fait bon connaître : Linda Watson C ommuniqué

371
Canadian OnCOlOgy nursing JOurnal • VOlume 25, issue 3, summer 2015
reVue Canadienne de sOins infirmiers en OnCOlOgie
Communiqué
Une inrmière qu’il fait bon connaître :
Linda Watson
Quel est votre rôle actuel?
(Quelles sont vos fonctions
en vertu de ce rôle?)
Je suis actuellement responsable
de l’intégration centrée sur les per-
sonnes de CancerControl Alberta.
Dans ce rôle, mes responsabilités
ont trait au renforcement des capac-
ités au point d’intervention pour per-
mettre dorir des soins personnalisés
aux patients en oncologie tout au long
de leur cheminement. Ce résultat a
été atteint grâce à la conception, la
mise en œuvre et l’évaluation de pro-
grammes qui visent à rehausser l’as-
pect centré sur les personnes de la
prestation des soins. Les programmes
provinciaux de mon portefeuille
ont trait à la navigation des patients
atteints de cancer, à la survie, au dépi-
stage de la détresse et aux résultats
signalés par les patients.
Qu’est-ce qui vous a attirée vers les
soins inrmiers? Qu’est-ce qui a
inuencé votre décision de devenir
inrmière?
Je voulais vraiment faire un métier
dans lequel je pourrais travailler avec
des gens et apporter ma contribution à
leur vie. Je ne voulais pas d’un métier
dans lequel je me retrouverais coincée
dans un bureau. Je voulais un milieu
de travail attrayant et dynamique. Au
moment de décider de mon parcours
de carrière, jai envisagé l’orthophonie,
la physiothérapie et les soins inrmiers.
J’ai choisi les soins inrmiers comme
étant le métier le plus transférable et
orant un grand nombre dexcellents
débouchés.
Qu’est-ce qui vous a attirée vers
les soins inrmiers en oncologie?
(Qu’est-ce qui a inuencé votre
décision de devenir inrmière en
oncologie?)
Lorsque jai reçu mon diplôme de
premier cycle, j’ai posé ma candida-
ture pour des postes de soins inrm-
iers médicaux et chirurgicaux. J’en ai
accepté un dans un service de chirur-
gie qui pratiquait surtout des opérations
liées au cancer. Quand j’ai choisi ce
poste, je nai même pas réalisé que le
service se spécialisait en oncologie.
Mais une fois que j’ai commencé à y tra-
vailler, j’ai été emballée. J’ai réalisé que
le fait de travailler dans un service de
chirurgie spécialisé en oncologie était
un dé intellectuel, car il y avait tant à
apprendre, mais aussi quelque chose
de très gratiant sur le plan relationnel,
car javais ainsi l’occasion dapprendre
à bien connaître mes patients et leurs
familles. La possibilité de contribuer
grandement à améliorer la vie de mes
patients à travers mes connaissances et
mon soutien était quelque chose de vrai-
ment tangible.
Veuillez caractériser ou décrire les
forces vives à la base de votre pratique
inrmière.
Les patients atteints de cancer atten-
dent des inrmières en oncologie
quelles aient des compétences tech-
niques. C’est une attente de base. Ce
qui rend une inrmière en oncologie
inoubliable aux yeux de ses patients,
cest lorsquelle est capable de concilier
habilement ses compétences techniques
avec une implication authentique et une
prestation de soins et de soutien e-
caces. C’est toujours ça qui a guidé ma
pratique, ce désir d’intégrer mes com-
pétences techniques à des soins rela-
tionnels, car cest ce qui est requis par
les individus que je rencontre et les situ-
ations dans lesquelles je me retrouve en
tant qu’inrmière.
Qu’est-ce qui vous passionne le plus
dans votre métier d’inrmière?
Ce qu’il y a de plus passionnant dans
la profession d’inrmière, cest le fait
quaucune de nos journées de travail ne
ressemble à une autre. On ne vit jamais
deux fois la même journée, car on ren-
contre des gens diérents, on relève des
dés diérents, on trouve des solutions
diérentes, et on rentre toujours chez
soi en ayant appris quelque chose de
nouveau.
Quels sont, d’après vous, les plus
grands changements ayant touché les
inrmières depuis le début de votre
carrière?
Le changement le plus important
pour les inrmières que jai observé
au cours de ma carrière, cest la com-
plexité croissante de notre lieu de tra-
vail. Les protocoles que nous utilisons
pour soigner les patients sont plus com-
plexes que jamais. Par exemple, avant,
il fallait hospitaliser les patients pour
leur administrer des traitements qui
sont désormais régulièrement oerts
en soins ambulatoires. De même, des
technologies comme les dossiers médi-
caux électroniques, les pompes à per-
fusion et les portails déducation des
patients en ligne, qui sont essentiels au
bon fonctionnement de notre système
de santé, ajoutent à la complexité de
notre travail quotidien. Les inrmières
en oncologie, à l’avenir tout autant
quactuellement, auront besoin dêtre
soutenues de manière continue pour
pouvoir gérer la complexité d’un milieu
de travail en évolution constante.
À votre avis, quels sont les plus gros
dés qui confrontent les inrmières et/
ou les soins inrmiers en oncologie?
Le plus grand dé auquel sont con-
frontées les inrmières en oncologie de
nos jours est le fait qu’il faudra élaborer
372 Volume 25, Issue 3, summer 2015 • CanadIan onCology nursIng Journal
reVue CanadIenne de soIns InfIrmIers en onCologIe
Communiqué
de nouveaux modèles de prestation
de soins oncologiques pour que ces
derniers soient viables. Elles devront
assumer de nouveaux rôles et respons-
abilités tandis que notre système de
santé explorera de nouvelles façons dof-
frir des soins oncologiques de haute
qualité de manière durable sur le plan
nancier.
Quel est votre plus grand espoir
pour lavenir des soins inrmiers en
oncologie?
Mon plus grand espoir pour les soins
inrmiers en oncologie est que les
inrmières elles-mêmes reconnaissent
et acceptent leur capacité à apporter
leur contribution à la transformation
du système de santé. Pour cela, il leur
faudra de la bravoure, du courage et de
l’innovation car ce nest jamais facile
de s’opposer au statu quo. Une trans-
formation du système de santé exigera
que nous abandonnions tous nos anci-
ennes habitudes et que nous adoptions
de nouvelles manières de faire ainsi que
de nouvelles responsabilités. J’espère
que les inrmières en oncologie réalise-
ront quelles doivent jouer un rôle dans
la conception et la mise en œuvre de ce
changement.
Quel est le meilleur conseil que vous
pourriez donner à toute personne
songeant à devenir inrmier et/ou
inrmière en oncologie?
Lorsque jai débuté dans ma carrière,
les gens me demandaient souvent com-
ment je pouvais supporter dêtre inr-
mière en oncologie alors que ça devait
être si déprimant (et je suis certaine
quon va vous poser cette question égale-
ment), aussi je vais vous donner ma ré-
ponse en espérant quelle vous sera utile.
« Lorsquon devient inrmière, on sait
quon va s’occuper de gens qui vivent des
pertes tragiques, qui sont malades et qui
sourent. Oui, un patient ayant le can-
cer est confronté à tout cela, mais je suis
devenue inrmière précisément pour ai-
der les autres. Chaque jour, en ma capa-
cité d’inrmière en oncologie je sais que
japporte ma contribution à ceux dont je
moccupe. Je nai jamais trouvé que les
soins inrmiers en oncologie étaient
déprimants. En fait, chaque jour, je me
sens motivée par la bravoure que je re-
marque sur le visage de mes patients et
par le courage dont ils font preuve face à
ce à quoi ils sont confrontés. »
1 / 2 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans l'interface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer l'interface utilisateur de StudyLib ? N'hésitez pas à envoyer vos suggestions. C'est très important pour nous!