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été assurée par la triangulation des disciplines des chercheurs, c'est-à-dire la médecine de
famille et le travail social.
Résultats : La majeure partie des répondantes utilisent conjointement leurs réseaux de
soutien social formel et informel afin de les aider dans la prise en charge de leurs problèmes
de santé. Le réseau de soutien informel est composé principalement de leurs enfants et leurs
conjoints, qui leur procurent du soutien de type émotionnel, instrumental et de camaraderie.
Une minorité de participantes utilisent uniquement leur réseau formel et le soutien
informationnel, émotionnel et instrumental provenant de celui-ci est assuré en grande partie
par le médecin de famille. Les autres professionnels de la santé offrent principalement du
soutien de types instrumental et informationnel. Le plus souvent, les femmes interrogées
considèrent que le soutien provenant de leurs réseaux de soutien formel et informel sont tous
les deux nécessaires dans la prise en charge de leur santé. Concernant le soutien provenant du
réseau formel, les répondantes sont davantage satisfaites du soutien reçu de la part de leur
médecin de famille, accordent une importance particulière au soutien informationnel et
refusent parfois de recevoir du soutien instrumental. Lorsqu'il provient du réseau informel, le
soutien instrumental est le type de soutien le plus apprécié. Le soutien social peut influencer
négativement les comportements des participantes lorsqu'il n'est pas prodigué adéquatement
et il doit correspondre aux besoins des participantes pour être perçu positivement. De plus,
l'efficacité du soutien semble dépendre de la capacité d'interaction sociale des participantes et
de la qualité du soutien reçu. Leur motivation intrinsèque semble également y jouer un rôle.
Cette motivation survient habituellement lorsqu'il y a un dérangement suffisamment
important pour les inciter à envisager une amélioration de leurs conditions de vie.
Conclusions : Ces résultats suggèrent que le fait d'obtenir un soutien social de qualité et
correspondant aux besoins des participantes semble influencer positivement leur niveau
d'autonomisation. Le soutien provenant des réseaux formel et informel ont tous deux un rôle
à jouer dans la prise en charge des problèmes de santé des participantes.