TP1 la naissance de la théorie de dérive des continents :...

TP1 la naissance de la théorie de dérive des continents : les idées de Wegener (1912)
Des observations nouvelles
Document 1 :La répartition actuelle de formations géologiques et
de quelques fossiles âgés de plus de 200 millions d’années en
Amérique du Sud et en Afrique.
Document 2 :La répartition des vestiges glaciaires du permo-
carbonifère.
Ces dépôts (figurés en noir) attestent la présence d’une calotte
glaciaire entre -320 et -250 millions d’années.
Présentation du modèle fixiste
Document 3 : le modèle fixiste (modèle de la formation des continents et des océans avant Wegener) et la théorie des ponts continentaux
Selon cette conception, les continents et les fonds des océans sont fondamentalement de la même composition. Par ailleurs, la croûte terrestre est
considérée comme formée d'une couche superficielle (granites, roches métamorphiques, sédiments) surmontant un soubassement plus dense
(basaltes, péridotites).
Au début du XXe, la théorie des ponts continentaux est largement acceptée. Elle propose que des continents aujourd'hui séparés aient jadis été réunis
par des « ponts continentaux ». Elle envisage qu’une partie des continents se soient effondrés ce qui forme le plancher océanique actuel. Pour certains
géologues, tel Emile Haug, ces ponts ont pu être aussi vastes que les continents eux-mêmes. En 1900, Haug écrit: « Il est bien rationnel d'admettre que
chaque unité continentale a eu sa faune propre tant qu'elle est restée isolée, que des migrations se produisent chaque fois que des communications par
terre s'établissent avec une unité voisine. [...] Si plus tard l'unité continentale est morcelée par un effondrement partiel, les résidus de faunes
permettront de rétablir par la pensée l'ancienne connexion ».
La théorie de Wegener
Alfred Wegener : astronome et météorologue Allemand (1880-1930)
Pour Wegener, l’effondrement d’une masse continentale ne semble pas possible en raison du principe d’isostasie connu depuis le
milieu du XIXe siècle. Ce principe postule que les continents « flottent » sur leur soubassement, « un peu comme des péniches qui
s’enfoncent plus ou moins dans l’eau d’un fleuve selon qu’elles sont plus ou moins chargées ».
Wegener postule qu’un continent unique s’est fragmenté à la fin de l’ère primaire et que depuis les continents se déplacent à la
surface de la terre.
Les arguments de Wegener
-Les arguments morphologiques : Wegener a constaté une complémentarité de forme des continents (Afrique et Amérique du Sud) de part et d’autre de
l’océan Atlantique (Document 1)
-Les arguments pétrographiques : Des formes rocheuses spécifiques ( Document 1) peuvent être assemblées en chaînes continues si on rapproche l’ Afrique
et l’ Amérique du Sud.
-Les arguments paléontologiques : La répartition des fossiles de l’ère Primaire s’explique d’après Wegener par le fait que chaque espèce devait occuper une
seule aire de répartition avant la séparation des continents.
-des arguments paléoclimatiques : Le rassemblement des masses continentales donne une cohérence à la répartition des dépôts glaciaires de cette époque
ainsi qu’au sens des courants glaciaires. (les flèches)
les arguments paléoclimatiques (document 4)
-La répartition bimodale des altitudes terrestre (document 5)
document 6 l’origine des océans d’après Wegener
La distribution des altitudes conduit Alfred Wegener à
faire une distinction claire entre océans et continents.
Avec d’autres géologues, il propose que les continents
sont faits d’un matériau léger (Le SIAL, riche en aluminium
et silicium) reposant sur un matériau dense (le SIMA, riche
en silicium et magnésium), qui constitue aussi le plancher
des océans. (voir, document4) D'autres études vont
suggérer que les continents « sialiques » sont en équilibre
sur le SIMA, tel un iceberg dans l’eau, et qu’ils peuvent
être animés de mouvements verticaux. Pour Wegener, si
des mouvements verticaux des continents sont possibles,
pourquoi pas des déplacements horizontaux ne le
seraient-ils pas ?
La remise en cause de la théorie de Wegener
-Ce n’est qu’en 1922 que les géologues commencent à s’intéresser aux thèses de Wegener. Passée la réserve du début, les hostilités deviennent de plus
en plus virulentes. Les détracteurs doutent du sérieux scientifique de Wegener et pour justifier leur rejet ils argumentent que les ajustements entre
continents sont imprécis et sans doute accidentels, que les ressemblances géologiques et paléontologiques ne sont pas si évidentes et qu’il est bien
téméraire de vouloir prouver l’existence d’un ancien continent unique en cherchant à raccorder les marques de glaciations.
-Lake, en 1922, met en doute le sérieux de la démarche scientifique de Wegener.
-Le moteur de la dérive point faible de la théorie
En 1924, Harold Jeffreys (1891-1989) s'oppose résolument à la théorie de Wegener en
soutenant que les forces envisagées comme moteur sont bien trop faibles pour mouvoir les
continents :
« Il n'y a par conséquent pas la moindre raison de croire que des déplacements en bloc de
continents à travers la lithosphère soient possibles. […] Une dérive séculaire des continents,
telle qu'elle a pu être soutenue par A. Wegener et autres, est hors de question. »
L'argument des détracteurs de Wegener est donc que les forces avancées
comme moteur de la mobilité des continents ne sont pas assez puissantes
pour expliquer la dérive de ces masses énormes, et puisqu'aucun mécanisme
satisfaisant n’existe pour déplacer les continents, les continents n’ont pas pu
dériver.
Les scientifiques refusent de se remettre en question. Seuls quelques
géologues très minoritaires auront défendu la théorie de Wegener.
L’absence d’un mécanisme plausible n’explique certainement pas tout. Car
lorsque Arthur Holmes présente en 1928 un mécanisme beaucoup plus
satisfaisant en invoquant les courants de convection, il n’est pas suivi et l’hypothèse de la dérive n’est pas reconsidérée. Finalement, ce sont sans
doute les réticences à abandonner les anciennes connaissances et à changer radicalement de cadre interprétatif qui n’ont pas permis de suivre
l'hypothèse de Wegener.
Ainsi, si Wegener a pu démontrer de façon convaincante et scientifique l'existence d'un super continent, la Pangée, il n'a pas su expliquer de façon
convaincante quel était le moteur qui avait fait dériver les continents.
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