UNIVERSITÉ DE TOULOUSE Université Toulouse 3 Paul Sabatier Institut de mathématiques de Toulouse ÉCOLE DOCTORALE DE MATHÉMATIQUES, INFORMATIQUE ET TÉLÉCOMMUNICATIONS (MITT) THÈSE présentée en vue d'obtenir le grade de Doteur de l'université de Toulouse Spéialité : Mathématiques par Alexandre DEZOTTI sous la diretion de Xavier Bu Titre : Les langues de Arnold de la famille standard double Explosion des yles dans la famille z 2 + λ soutenue publiquement le mardi 7 juin 2011, 16h00 Rapporteurs Adam Epstein John Hubbard Autres membres du jury François Berteloot Kevin Pilgrim Pasale Roesh Les langues de Arnold de la famille standard double Explosion des yles dans la famille z 2 + λ Alexandre Dezotti 2011 4 Table des matières 1 Quelques préliminaires 13 1.1 Notations 1.2 Sur l'appliation de Bötther, les rayons externes et la fontion de Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14 1.2.1 Prolongement de l'inverse de l'appliation de Bötther . . . . . . . . 14 1.2.2 Courbe des yles périodiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15 1.2.3 Une inégalité sur la fontion de Green 15 . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 Les langues de Arnold de la famille des appliations standard doubles 2.1 13 . . 17 introdution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17 2.1.1 La famille des appliations standard doubles et les langues de Arnold 17 2.1.2 Classiation des langues de Arnold . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19 ga,b 2.2 Propriétés générales des appliations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21 2.3 Déformation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24 2.3.1 24 2.4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Retour dans la famille des appliations standard doubles 2.4.1 2.5 La déformation . . . . . . . . . . . 27 Type du yle déformé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29 Chemin . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2.5.1 Analytiité 2.5.2 Aboutissement du hemin lorsque le multipliateur onverge vers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0. . 30 31 31 3 Vitesse de roissane des oeients de la série de Laurent de l'inverse de l'appliation de Bötther 35 3.1 Introdution et énonés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . ψ 35 3.2 Expression de et démonstration du lemme 3.1.2 . . . . . . . . . . . . . . . 37 3.3 Un équivalent des oeients de la série entière raine arrée . . . . . . . . . 38 3.4 Preuve de la première identité du théorème 3.1.3 . . . . . . . . . . . . . . . . 41 3.5 Calul de h(η) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42 4 Ensembles de Julia inniment renormalisables non loalement onnexes 45 4.1 Composantes hyperboliques, sillages, membres de l'ensemble de Mandelbrot et renormalisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45 4.2 Inégalité de Pommerenke-Lévine-Yooz pour les bords du sillage . . . . . . 48 4.3 Ensembles de Julia non loalement onnexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51 5 4.4 Critère de Douady-Sullivan . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52 5 Inégalité de Lévine sur la position des valeurs ritiques de la fontion multipliateur 55 5.1 5.2 Préliminaires sur les formes et diérentielles quadratiques . . . . . . . . . . . 1-forme méromorphe 1-formes . . . . 55 5.1.1 Résidu d'une . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 5.1.2 Images diretes de . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56 5.1.3 Diérentielles quadratiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58 5.1.4 Diérentielles quadratiques ave parties polaires presrites . . . . . . 60 5.1.5 Images diretes de diérentielles quadratiques . . . . . . . . . . . . . 62 5.1.6 Parties polaires invariantes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 64 Dénition de la diérentielle quadratique assoiée à une fration rationnelle et à un yle périodique 5.2.1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67 Diérene entre la diérentielle quadratique et son image direte . . . 68 5.3 L'inégalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 71 5.4 Une majoration sur le diamètre de membres de l'ensemble de Mandelbrot . . 77 6 Critère de non loale onnexité d'ensembles de Julia quadratiques inniment renormalisables d'après Guénadi Lévine 79 6.1 Inverse de la fontion multipliateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 80 6.2 Suite de renormalisations satellites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 82 6.2.1 Fontions d'explosion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 83 6.2.2 Rayon de ontrle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89 6.2.3 Convergene de la suite des raines des bifurations satellites . . . . . 90 6.2.4 Non loale onnexité de l'ensemble de Julia du paramètre limite . . . 92 7 Modèle hypothétique d'explosion de yles 101 7.1 Introdution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7.2 Dénition et expliation du modèle 7.3 Quelques propriétés du ompat 7.4 101 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 101 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 106 K∞ 7.3.1 Adresse d'un point dans le ompat limite 7.3.2 Lemmes de aluls . . . . . . . . . . . . . . . 106 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 108 7.3.3 Résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110 Lien entre le modèle et son origine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 111 Introdution Les langues de Arnold de la famille des appliations standard doubles La famille des appliations standard doubles est la famille des appliations du erle 1 T = R/Z dénie par b sin(2πx) π fa,b (x) = 2x + a − ave x ∈ T1 et paramétrée par a ∈ T1 Il s'agit d'une famille réelle de mod 1, b ∈ [0, 1]. dimension 2 de perturbations de et la famille de revêtements doubles du erle x 7→ 2x + a paramétrée par mod 1 a ∈ T1 . Sa dénition et son introdution dans le hamps de l'étude de la dynamique est due à Mihaª Misiurewiz et Ana Rodrigues dans les artiles [25℄ et [26℄. Un des buts anonés dans es artiles est la ompréhension des phénomènes liés à présene de points de ramiations dans un système dynamique. Dans e as partiulier, les 1 appliations fa,b sont de degré 2, de plus, pour tout a ∈ T , l'appliation fa,1 a un point ritique. Similairement à e x 7→ x + a + b sin(2πx), qui passe pour l'appliation standard de où ertaines portions de l'espae des paramètres Vladimir Arnold, 1 (a, b) ∈ T × [0, 1], appelées langues de Arnold, orrespondent à des systèmes se omportant de façon organisée, aratérisés par une phase asservie, il existe des regions de l'espae des paramètres de la famille standard double dont les paramètres orrespondant possèdent un attrateur disret indépendant des onditions initiales. On peut assoier à e yle attratif une donnée ombinatoire liée à la dynamique de l'appliation de doublement x 7→ 2x mod 1. Ces zones, lassiées ombinatoirement, sont aussi appelées langues de Arnold. Le hapitre 2 a pour but de montrer que les langues de Arnold de la famille des appliations standard doubles sont onnexes. La setion 2.1 dénit le problème plus en détail. Vitesse de roissane des oeients de la série de Laurent de l'inverse de l'appliation de Bötther λ ∈ C tel que le polynme quadratique z 2 + λ a un ensemble de Julia non onnexe, 'est-à-dire λ ∈ / M où M est l'ensemble de Mandelbrot. Cela entraîne que les oordonnées de Bötther B à l'inni (normalisée de façon unique en hoisissant 1 omme valeur de la dérivée en ∞) ne se prolongent pas sur tout son bassin. −1 Il existe alors un rayon minimal R > 1 ave lequel on peut dénir un inverse ψ = B sur p le omplémentaire du disque fermé D(0, R). Ce rayon est R = |B(λ)|. On en déduit une Soit 7 borne supérieure asymptotique de la roissane des oeients du développement en série ∞ X βk de Laurent de la fontion ψ(z) = z : 2k z k=0 lim sup p 2k+1 k→∞ |βk | = p |B(λ)|. βk . Pour ela on hoisit D(0, 1), positive sur ]0, 1[. Le but du hapitre 3 est d'expliiter un équivalent préis pour les une raine arrée u 7→ √ 1 + u, Cei et l'imparité de la fontion dénie holomorphe sur le disque ψ p permettent de dénir de façon unique le nombre omplexe B ′ (λ) = lim 2 z →η z p 1 − zη2 . ψ(z) Le théorème est alors le suivant. Théorème 3.1.3 Soit α < 1. Soit λ ∈ C tel que λ ∈/ M et soit ψ(z) = z ∞ X βk z 2k k=0 l'inverse des oordonnées de Bötther Bλ du polynme quadratique f (z) = z 2 + λ. Alors pour tout n ∈ N, (B(λ))n 1 p βn = − √ . 1+O 3/2 ′ nα 2 πn B (λ) Inégalité de Lévine sur la position des valeurs ritiques de la fontion multipliateur On sait que sur haque omposante hyperbolique fontion qui à un paramètre entre H H de l'ensemble de Mandelbrot, la λ assoie le multipliateur du yle attratif est un isomorphisme et le disque unité. En outre ette fontion se prolonge holomorphiquement sur un voisinage du sillage de H et, dans le sillage, n'est de module inférieur ou égal à 1 que sur H. Les positions des points ritiques de ette fontion restent à déterminer de façon globale. L'inégalité suivante permet d'exlure une zone préise au voisinage de la omposante H. Théorème 5.3.1 Soit d ∈ N tel que d ≥ 2. Soit C ≥ 2, il existe des onstantes M > 1, K0 > 0 et K1 > 0 qui ne dépendent que de C telles que, pour tout λ ∈ C tel que |λ| ≤ C et tel que le polynme z d + λ possède un yle répulsif de période m de multipliateur ρ (dépendant de λ), on a ρ̇ m m |ρ − 1| ≤ K0 M log |ρ| + K1 , (1) ρ 8 où ρ̇ désigne la dérivée de la fontion multipliateur ρ par rapport au paramètre λ. Le théorème i-dessus est une généralisation du théorème 3 de [19℄ qui est valable pour 2 la famille z + λ. Guénadi Lévine démontre elui-i en utilisant des tehniques analytiques, notamment de déformations quasionformes. À l'origine il sert d'outil pour ontrler les explosions de yles le long d'une suite de bifurations satellites suessives et parvenir au ritère de non loale onnexité de l'ensemble de Julia dont on parle plus loin. 2 Il s'est avéré que l'on peut se passer de se théorème pour la famille z + λ. L'idée générale de la démonstration est la relation profonde qu'il y a entre diérentielles quadratiques et le otangent de l'espae des déformation d'une famille déterminée de fontions rationnelles (voir [10℄). Par e biais on peut expliiter la relation algébrique liant variation du multipliateur d'un yle et elle de la valeur ritique. C'est, entre autres, de ette relation que provient l'inégalité i-dessus. Pour e faire il a fallu, étant donnés une fration rationnelle f dont le multipliateur est distint de 1 et quadratiques, invariantes le long du yle b 0, f et un yle périodique b de expliiter les parties polaires de diérentielles (f proposition 5.1.16). Une telle diérentielle quadratique peut être hoisie de façon unique modulo le hoix d'un ensemble reeptale de trois ples omptés ave multipliités. Pour les polynmes il est ∞, la diérentielle quadratique obtenue s'érit, lorsque b = (b0 , . . . , bm−1 ) à 1, ommode de mettre un ple triple en l'on a xé le résidu en les points de 2 q(z)dz = m−1 X j=0 1 αj + 2 (z − bj ) z − bj dz 2 , (f ◦m )′′ (bj ) , où ρ est le multipliateur du yle b. ρ(ρ−1) L'invariane des parties polaires met à jour la relation entre variation du multipliateur ave αj = et déplaement de la valeur ritiques dans la formule (théorème 5.2.5) : q − f∗ q = − 1 ρ̇ 1 dz 2 , λ̇ ρ z − λ où les points représentent les dérivées par rapport au paramètre f (z) = z d + λ. λ, qui est aussi la valeur ritique de La suite de la démonstration met en jeu des estimations sur la perte de masse par poussée en avant de la diérentielle quadratique q par la fration rationnelle f (voir [11℄). Ensembles de Julia quadratique inniment satellite renormalisables Les polynmes inniment satellite renormalisables sont les polynmes quadratiques dont les paramètes λ z 2 +λ se trouvent à l'intersetion d'une suite innie de opies de l'ensemble de Mandelbrot suessivement attahées les unes aux autres (voir [7℄, [22℄). La dynamique de es polynmes et la topologie de l'espae des paramètres en es points sont mal onnues et leur étude est liée à la question de la loale onnexité de l'ensemble de Mandelbrot. 9 On peut voir le phénomène de bifuration satellite omme l'explosion d'un yle périodique en un yle de période multiple de la préedente. Cette explosion est en fait la ollision d'un premier yle ave un seond yle en un paramètre ou le multipliateur du premier yle est une raine de l'unité et elui du seond est 1. Ce phénomène est formalisé par la dénition de fontions d'explosions, f. proposition 6.2.2 qui s'applique au as d'une famille de germes générale. Un polynme quadratique z2 + λ inniment satellite renormalisable orrespond don à une suite de yles qui sont issus des yles qui les préèdent par une explosion. À de tels polynmes on peut assoier une donnée ombinatoire qui est une suite de nombres pn rationnels appelés nombres de rotation. Il s'agit de l'angle interne en lequel la qn n∈N opie de Mandelbrot suivante est rattahée à la préédente dans la suite de opies ajaentes auxquelles appartient le paramètre λ. Non loale onnexité de l'ensemble de Julia Les polynmes quadratiques inniment renormalisables font partie de eux pouvant avoir un ensemble de Julia non loalement onnexe (voir [14℄). Le théorème de Guénadi Lévine (f. [19℄) donne une ondition expliite sur la suite des nombres de rotation qui implique que l'ensemble de Julia du polynme orrespondant n'est pas loalement onnexe. La ondition est la suivante. Si la suite de nombres entiers suite de nombres rationnels pn qn n vérie : pn+1 1/qn lim sup < 1, qn+1 n→∞ (qn )n tend vers ∞ et que la (2) 2 alors le polynme z + λ inniment satellite renormalisable de suite de nombres de rotation pn a un ensemble de Julia qui n'est pas loalement onnexe. qn n Je présente une version simpliée de la démonstration de Guénadi Lévine. Une partie du problème est de montrer que la donnée de la suite des nombres de rotation et d'une omposante hyperbolique initiale sut, dans le as qui nous onerne, à aratériser 2 le polynme quadratique z + λ de façon unique (voir setion 6.2.3). La démonstration repose sur un ontrle des explosions de yles. Pour ela on doit onsidérer des domaines où e ontrle est possible grâe notamment aux inégalités de Pommrenke-Lévine-Yooz que l'on applique, en plus des as habituels, aux bords du sillage, là où le nombre de rotation est nul (f. setion 4.2). On peut onstruire une suite de domaine où l'on suit les yles, via des fontions impliites et des fontions d'explosions (proposition 6.2.6) et utiliser la ompaité et des inégalités de distortion pour avoir le ontrle voulu (orollaire 6.2.18). Ainsi on voit que le ritère de Douady-Sullivan s'applique (voir setion 4.4). 10 Un modèle pour les inniment satellite renormalisables J'expose un modèle de la situation en question dans le dernier hapitre 7. Je réfère aux setions 7.1 et 7.2 pour plus de détails sur le problème. Plan-résumé Le ontenu se déoupe de la façon suivante. Les première et deuxième parties onernent mes travaux autour de la mise en pratique de tehniques de la dynamique holomorphe à un problème de la dynamique du erle et d'une étude analytique des oordonnées de Bötther et. La suite est onsarée aux polynmes quadratiques inniment satellite renormalisables en lien ave les ensembles de Julia non loalement onnexe. Pour la famille des appliations standard doubles du erle, Mihaª Misiurewiz et Ana Rodrigues ont introduit une nouvelle aeption de la notion de langue de Arnold. Je prouve que le type d'une langue (f. dénition 2.1.1) est un bon lassiateur pour les langues de Arnold de la famille standard double, plus préisément que les domaines d'un type donné sont onnexes. Cei permet de onlure dénitivement que les langues de Arnold pour la famille des appliations standard double ont vraiment la forme de langues de Arnold. La démonstration de la onnexité onsiste en l'utilisation du prolongement du système dynamique analytique réel sur le erle en un système dynamique itératif holomorphe sur un ouvert du plan omplexe. Sur e dernier, l'utilisation de tehniques de déformations quasionformes permet de onstruire un hemin ontinu à l'intérieur du domaine de l'espae des paramètres onsidéré. Je donne un équivalent préis pour les oeients du développement en série de Laurent de l'appliation inverse des oordonnées de Bötther pour les polynmes quadratiques dont le point ritique s'éhappe à l'inni. La partie onsarée à l'étude des ensembles de Julia de polynmes quadratiques inniment satellite renormalisables non loalement onnexes est divisée en plusieurs sous parties. Je démontre une généralisation d'une inégalité qui sert à déterminer un domaine à l'intérieur duquel il n'y a pas de valeur ritique de la fontion multipliateur. Je reprends d'abords les travaux de Guénadi Lévine sur la question. Le but est une bonne ompréhension du méanisme des bifurations satellites suessives ainsi que des outils (parfois impliites) et approhes que Guénadi Lévine utilise pour ontrler e qui s'y passe. Enn, je ommene l'étude d'un modèle proposé par Xavier Bu. Il s'agit d'un modèle des renormalisations réé de façon géométrique et générant un modèle topologique hypothétique d'un ompat invariant dans l'ensemble de Julia de es polynmes. Les deux aspets de la justesse et de la desription préise de e modèle restent à étudier. Si e modèle est orret, il donne une nouvelle ondition de non loale onnexité des ensembles de Julia de polynmes quadratiques inniment satellite renormalisables. 11 Remeriements Je remerie toutes les personnes qui m'ont aidé pour mes travaux mathématiques durant les presque quatre années qu'auront durée ma thèse. Je remerie tout partiulièrement Xavier Bu, mais aussi Adam Epstein, Arnaud Chéritat, Pasale Roesh, Shishikura Mitsuhiro, John Hubbard ainsi que tous les autres ontributeurs plus ou moins importants à l'aboutissement de e travail. Je remerie aussi les personnes qui m'ont aidé à résoudre mes problèmes ave l'administration, en partiulier André Legrand, Xavier Bu et Éri Lombardi. 12 Chapitre 1 Quelques préliminaires 1.1 Notations L'ensemble des nombres omplexes est surfae C par ajout d'un point ∞. C'est C. La notation point ∞. La surfae dénote le ompatié de la une surfae de Riemann que l'on onsidérera munie C lui-même, et d'un point distingué, le 1 est isomorphe la droite projetive omplexe P . C'est ainsi qu'elle d'une arte privilégiée, représentée par l'ensemble b C b C sera appelée, par abus de notation, lorsqu'elle sera sans point ni arte distinguée. C le disque de entre c ∈ C et en 0 dans C est noté D(0, 1) = D. Dans entré de rayon r ∈ R+ est noté D(c, r). Le disque unité Lorsque l'on utilisera la métrique hyperbolique sur on la notera dS (·, ·). 1 ◦n Étant donnée une appliation holomorphe f dénie sur P , f désigne le n-ième itéré ◦n de l'appliation f , 'est-à-dire la omposition, là où ela est possible, f = f ◦ · · · ◦ f de un disque, voire une surfae hyperbolique quelonque, l'appliation f n fois ave elle même. 2 Le polynme quadratique z + λ, déni sur b, C sera noté fλ alors que e2π √ −1α z + z2 sera α sont des nombres omplexes). En général Jξ désigne l'ensemble de Julia d'une appliation holomorphe gξ dépendant d'un paramètre quelonque ξ . Si les fontions gξ sont des polynmes, Kξ désignera son ensemble noté pα (λ S, et de Julia rempli. gξ est un polynme, le point ∞ possède Gξ la fontion de Green orrespondante : Si la fontion A∞ , et on note Gξ (z) := où d est le degré du polynme gξ , z ∈ C un bassin attratif onnexe, noté 1 log+ |gξ◦n (z)|, n→∞ dn lim et log+ = max{0, log}. gξ est un polynme, elle admet des oordonnées de Bötther. En partiulier si la fontion gξ (fξ ou pξ ) est un polynme quadratique, il existe une unique appliation holomorphe Bξ dénie au voisinage du point ∞, tangente à l'identité en e point 2 et vériant Bξ ◦ fξ = (Bξ ) . La fontion Bξ est dénie sur tout le bassin attratif de l'inni Comme la fontion lorsque les points ritiques du polynme ne s'éhappent pas. Là où elle est dénit elle satisfait log |Bξ | = Gξ . 13 L'inverse de l'appliation fontion holomorphe ψξ Bξ ∞) sera noté ψξ . Comme la ∞ et tangente l'identité en e point (déni au voisinage du point est dénie au voisinage du point elle admet un développement en série de Laurent de la forme : ψξ (z) = z + ∞ X bk (ξ) k=0 où bk (ξ) zk , sont des oeients omplexes dépendant du paramètre L'ensemble de Mandelbrot, 'est-à-dire l'ensemble des λ ∈ 2 dratique z + λ a un ensemble de Julia onnexe, sera noté M. C ξ. tels que le polynme qua- 1.2 Sur l'appliation de Bötther, les rayons externes et la fontion de Green 1.2.1 Prolongement de l'inverse de l'appliation de Bötther On rappelle que lorsque le point ritique λ du polynme quadratique fλ = z 2 + λ est dans l'ensemble de Julia rempli, l'inverse de l'appliation de Bötther se prolonge en un isomorphisme holomorphe entre le omplémentaire dans du disque unité fermé et le omplé- b de l'ensemble de Julia rempli de fλ . Ce prolongement reste une onjugaison C 2 l'appliation z 7→ z et fλ sur son ensemble de dénition. mentaire dans entre b C Remarque 1.2.1 Dans le as ontraire (i.e. lorsque le point ritique s'éhapppe), on!peut b prolonger holomorphiquement l'appliation ψλ = Bλ−1 sur l'ensemble C\ D∪ √ In = f0−n ([e −1θ , Bλ (λ)]) et θ est un argument de Bλ (λ). [ In où n∈N∗ Théorème 1.2.2 ([5℄,VIII) L'appliation λ 7→ Bλ (λ) est un isomorphisme holomorphe entre le omplémentaire de l'ensemble de Mandelbrot dans C et le omplémentaire du disque unité fermé. Ce théorème permet de dénir les rayons externes dans l'espae à paramètres omme √ θ est l'ensemble Rθ = {λ : ∃r, Bλ (λ) = re −1θ }, 'est-à-dire suit. Le rayon externe d'angle l'ensemble des paramètres passe par la valeur ritique λ tels λ. que, dans le plan dynamique, le rayon externe d'angle θ 2 Pour simplier les énonés, on dira qu'un angle θ est périodique pour l'appliation z 7→ z √ −1θ si le nombre omplexe e est périodique par ette appliation (i.e. θ mod 1 est périodique pour l'appliation x ∈ R/Z 7→ 2x ∈ R/Z). Les angles périodiques bornent des domaines de l'ensemble des paramètres appellés sillages, f le hapitre 4 pour plus de détails. 14 1.2.2 Courbe des yles périodiques On notera tels que z0 Xd,m (λ, (z0 , . . . , zm−1 )) ∈ C × Cm d du polynme fλ (z) = z + λ. la ourbe algébrique onstituée des ouples est un point périodique de période m exate Par le théorème des fontions impliites, ette ourbe est lisse au voisinage des ouples (λ, (z0 , . . . , zm−1 )) tels que (fλ◦m )′ (z0 ) 6= 1. En partiulier, la fontion ρd,m qui au ouple (λ, (z0 , . . . , zm−1 )) assoie le multipliateur (fλ◦m )′ (z0 ) du yle orrespondant est bien dénie et holomorphe sur l'ouvert de Xd,m où e multipliateur est diérent de 1. Dans la setion 4.1, on sera amené à onsidérer l'adhérene de la ourbe notera Xm X2,m que l'on (voir notamment théorème 4.1.1). 1.2.3 Une inégalité sur la fontion de Green Le résultat suivant, reliant la fontion de Green d'un polynme uniritique aux multipliateurs de ses yles périodiques, sera utilisé dans la suite. On rappelle que la fontion de Green d'un polynme est ontinue sous-harmonique sur C et harmonique sur l'ouvert où elle est non nulle. Lemme 1.2.3 Soit d ∈ N tel que d ≥ 2 et soit fλ (z) = zd + λ. On suppose que l'appliation fλ possède un yle périodique (b0 , . . . , bm−1 ) de période m et de multipliateur ρ tel que |ρ| > 1. On note Gλ la fontion de Green assoiée au polynme fλ . Alors Gλ (0) ≤ log |ρ| . m Remarque 1.2.4 Alexandre Eremenko et Guénadi Lévine ont démontré un résultat plus fort et plus général dans [12℄ (f. theorem 1.6). Celui-i est équivalent au lemme i-dessus pour le as où d = 2. Dém. G d'un polynme f est log |f ◦n (z)| Gλ (z) = max 0, lim . n→∞ dn On rappelle que la fontion de Green dénie par : λ 7→ Gλ (0) est ontinue, positive et harmonique sur {z ∈ C : Gλ (z) > 0}. d−1 tout z 6= 0, |fλ (z)| ≥ |z| |z| − |λ| . Par onséquent si le module r = |z| |z| La fontion Pour du |λ| > 1, le point z est dans le bassin de l'inni du polynme fλ . r Notons Re le maximum de 2 et du plus petit nombre réel positif vériant, pour tout r > Re , r d−1 − |λ| > 1. Ce dernier nombre étant la plus grande solution de l'équation r d − |λ| − r = 0, r on a l'enadrement suivant : point z vérie r d−1 − max{2, |λ|1/d } ≤ Re ≤ max{2, (2|λ|)1/d}. 15 D'autre part, lorsque |λ| > Re (e qui est vrai pour tout paramètre λ assez grand), on Ri = (|λ| − Re )1/d . Alors, pour tout paramèrtre λ assez grand pour que la onstante pose Ri puisse être dénie, le disque ouvert entré en le point omplémentaire du disque fermé entré en 0 et de rayon 0 et de rayon Ri est envoyé dans le Re . On a Ri ∼ |λ|1/d pour λ → ∞. Remarque 1.2.5 Cei montre que l'ensemble de Julia du polynme zd + λ est inlus, pour λ → ∞, dans un anneau rond de rayons d'ordre |λ|1/d et d'épaisseur d'ordre 1/|λ|1−1/d . Considérons le yle périodique tiennent à l'ensemble de Julia du (dRi )m ≤ |ρ| ≤ (dRe )m . Ainsi, (b0 , . . . , dm−1 ). Comme les points bi de e yle apparpolynme fλ , ils vérient Ri ≤ bi ≤ Re , de sorte que log |ρ| ≥ log d + log Ri m 1 ≥ log d + log(|λ| − Re ), d 1 e dernier terme étant équivalent à log |λ| lorsque λ → ∞. d En outre, si un point z s'éhappe du polynme fλ et que pour tout n ∈ N, par itération |λ| ◦n |fλ (z)| ≥ r , où r > 0 est tel que r 1 − rd > 1, alors l'enadrement, vrai pour tout n ∈ N, |λ| |λ| ◦n d ◦n+1 ◦n d |fλ (z)| 1 − d ≤ |fλ (z)| ≤ |fλ (z)| 1 + d r r entraîne l'enadrement 1 |λ| 1 |λ| log |z| + log 1 − d ≤ Gλ (z) ≤ log |z| + log 1 + d . d−1 r d−1 r Alors, d'après l'enadrement 1.1 vrai pour |λ| (1.1) assez grand, 1 Gλ (λ) d 1 1 1 . ≤ log |λ| + log 1 + d−1 d d−1 |λ| Gλ (0) = 1 log |λ| pour λ → ∞. Il existe don une onstante positive d ε, ne dépendant que de |λ|, tendant vers 0 lorsque λ → ∞ telle que Ce dernier terme est équivalent à log |ρ| ≥ (1 + ε)Gλ (0). (1.2) m ∗ Soit r ∈ R+ assez grand et ε > 0 tel que l'inégalité 1.2 est vraie pour tout λ de module + égal à r . Lorsque la valeur de log |ρ| est 0, la fontion (λ, (z0 , . . . , zm−1 )) 7→ Gλ (0) est nulle ar le point ritique appartient alors à l'ensemble de Julia rempli du polynme fλ . On peut alors étendre l'inégalité 1.2 aux paramètres λ tels que |λ| ≤ r en appliquant le prinipe du log+ |ρ| maximum aux fontions et (1 + ε)Gλ (0) qui sont harmoniques sur l'ouvert de Xd,m où m Gλ (0) > 0. Ainsi, omme ε → 0 lorsque r → 0, l'inégalité annonée est vraie sur tout (λ, (z0 , . . . , zm−1 )) ∈ Xd,m . 16 Chapitre 2 Les langues de Arnold de la famille des appliations standard doubles 2.1 introdution 2.1.1 La famille des appliations standard doubles et les langues de Arnold Soit la famille d'appliations Fa,b (X) = 2X + a − ave b sin(2πX) π (a, b) ∈ R × [0, 1] et X ∈ R. Ces appliations passent 1 pour donner (fa,b )a∈R/Z,b∈[0,1] , et que au quotient modulo e qu'on appellera la famille des appliations standard doubles, notée l'on peut exprimer de façon légèrement abusive en posant : fa,b (x) = 2x + a − ave x ∈ R/Z. Les appliations fa,b b sin(2πx) π mod 1, sont des appliations analytiques du erle T1 = R/Z de degrés 2. Un des buts énoné dans [25℄ est d'étudier ette famille en tant qu'exemple de perturbations de l'appliation de doublement x 7→ 2x+ a, es perturbations pouvant être ampliées jusqu'à apparition d'une ramiation (pour tout a ∈ R/Z, l'appliation fa,1 a un point ritique dans T1 ). Les prinipaux travaux la onernant ont été initiés par Mihal Misiurewiz et Ana Rodrigues ainsi que Mihael Benediks ([25℄, [26℄, [24℄, [2℄). 1 On peut montrer ([25℄, [16℄ proposition 2.4.9) que pour tout (a, b) ∈ T × [0, 1], il existe 1 1 une unique appliation ϕa,b : T → T ontinue de degré 1 préservant l'orientation, vériant, 1 ∀x ∈ T , ϕa,b ◦ fa,b (x) = 2ϕa,b (x) 17 mod 1. Cette semionjugaison peut-être obtenue omme passage au quotient modulo 1 d'une limite uniforme : ϕa,b (X mod 1) := En outre, ϕa,b dépend ontinûment de Aux appliations appliations fa,b , ◦n Fa,b (X) n→∞ 2n mod 1. lim (a, b) ∈ T1 × [0, 1]. on peut faire orrespondre, via l'appliation exponentielle, des S1 = {z ∈ C : |z| = 1}, qui se ga,b , dénies sur le erle unité omplexe ∗ prolongent en des appliations holomorphes de C : √ ga,b (z) = e2πa La restrition pliation ga,b ga,b|S1 : S1 → S1 −1 2 −b(z−1/z) z e est une appliation de degré . 2 préservant l'orientation. L'ap∀z ∈ C∗ , est symétrique par rapport au erle unité, 'est-à-dire ga,b (1/z) = 1 ga,b (z) . En outre, l'appliation ga,b a exate- ment deux points ritiques simples ou un seul point ritique double, symétriques par rapport au erle unité et elle ne possède ∗ pas de valeur asymptotique dans C . Il s'ensuit que les (ga,b )a∈T1 ,b∈[0,1] éléments de la famille ne peuvent avoir plus de deux yles attratifs. Par la propriété de symétrie de ga,b es yles sont de même période, symétriques par rapport au erle unité et sont onfondus si et seulement si les points des yles sont sur le erle unité (et auune préimage d'un point du erle Fig. 2.1 Les langues de Arnold de la famille standard double ( a en absisse, b qui ne se trouve pas dans le erle ne peut être périodique par itération de en ordonnée) ga,b ). Étant donné le problème du départ (étudier une famille d'appliations ontinues du Ω des paramètres (a, b) pour lesquels ga,b admet 1 ensemble est un ouvert de T × [0, 1]. Son allure est don- erle), on est amené à onsidérer l'ensemble un yle attratif sur le erle. Cet née par le dessin 2.1.1. Les omposantes onnexes de et ensemble ont été nommées langues de Arnold par Mihal Misiurewiz et Ana Rodrigues par analogie aux langues de Arnold de la famille des appliations standard. Ces auteurs ont montré qu'elles étaient simplement onnexes [26℄. On remarque que, ontrairement à la famille standard, le bout des langues de Arnold de la famille standard double se trouvent en général à des niveaux diérents de outre, il ne peut y avoir de yle attratif lorsque 1 grande que 1 sur T . 18 b < 1/2 b. En ar la dérivée est stritement plus Fig. 2.2 Les graphes (x, a(x)) La gure 2.2 montre en bleu lair et rouge les graphes des fontions que le ouple période (a(x), 1) ≤ 10). Ces fontions a(x) x x 7→ a(x) telles est un point périodique de fa,1 (ave 1 sont dénies sur tout T . Les parties du graphe où a(x) est est un paramètre pour lequel déroissante, en rouge, orrespondent à un yle répulsif et inversement elles où la fontion est roissantes, en bleu lair, à un yle attratif. Les intervalles (bandes horizontales) des valeurs de a(x) pour lesquelles fa,1 a un yle attratif de période inférieure ou égale à 10 sont en rose. 2.1.2 Classiation des langues de Arnold Un moyen de lassier les langues de Arnold de la famille (fa,b )a,b est d'introduire la 1 notion de type [25℄. Pour ela, on onsidère un paramètre (a, b) ∈ T × [0, 1] tel que ga,b 1 admet un yle attratif sur le erle unité et x0 ∈ S le point du yle dont la omposante ∗ orrespondante du bassin d'attration immédiat dans C ontient les points ritiques de ga,b . Ce point sera dit "distingué". En fait, la propriété de symétrie de la fontion ga,b entriane que la omposante du bassin d'attartion ontenant le point distingué ontient ses deux points ritiques. Dénition 2.1.1 Un ouple de paramètres (a, b) ∈ T1 × [0, 1] est dit de type τ si ga,b a un yle attratif sur le erle tel que ϕa,b (x0 ) = τ , où x0 est le point distingué du yle attratif. 19 Fig. 2.3 Exemples de graphes de ϕa,b ave (a, b) = (0.64, 0.22), (0.33, 0.59) et (0, 0.99) Il est à noter que l'ensemble des types possibles est l'ensemble des points périodiques de l'appliation x 7→ 2x mod 1, 'est-à-dire l'ensemble des nombres rationnels de la forme k p , ave k ∈ {0, . . . , 2 − 2}, p étant un multiple de la période du yle orrespondant. Par 2p −1 ontinuité, le type est onstant sur les langues. Mon but était alors de montrer l'existene d'une bijetion entre l'ensemble des langues et l'ensemble des types possibles. Théorème 2.1.2 ([4℄ theorem 1.4) Pour tout type possible τ , il existe une et une seule omposante onnexe de l'ensemble Ω = {(a, b) ∈ T1 × [0, 1] : ga,b a un yle attratif sur le erle} dont les paramètres orrespondant sont de type τ . La démonstration de e résultat onsiste essentiellement en la onstrution d'un hemin à l'intérieur de l'espae des paramètres reliant tout paramètres de type de type τ τ à l'unique paramètre dont le yle orrespondant est super attratif (voir [4℄ setion 5.2 pour une preuve de l'existene et de l'uniité d'un tel paramètre). Théorème 2.1.3 ([4℄) Pour tout type possible τ , il existe un unique paramètre (aτ , bτ ) ∈ T1 × [0, 1] tel que gaτ ,bτ a un yle super attratif de type τ . En outre, on a bτ = 1. Enn, tout paramètre (a, b) de type τ peut être relié à e paramètre (aτ , 1) par un hemin ontinu dans l'ensemble des paramètres de type τ . Dém. (Résumé shématique) L'existene et l'uniité du paramètre (aτ , bτ ) et bτ = 1 est une question d'analyse réelle exploitant les propriétés de monotonies des appliation onsidérées. Le hemin lui-même est obtenu par déformation quasionforme. Il s'agit de faire déroître le multipliateur du yle jusqu'à 0. Il est faile de onstruire une déformation qui ne modie pas le type du yle. Le fait que l'on retombe presque, après déformation, dans la famille des appliations standard doubles est essentiellement topologique, travaillant en fait dans une famille un peu 20 plus large, stable par omposition à droite et à gauhe par des homéomorphismes de C∗ pour lesquels la onjuguée est enore holomorphe ([4℄ proposition 4.6). On retrouve des arguments similaires dans les travaux de Saeed Zakeri [39℄. La onvergene vers le paramètre (aτ , 1) lorsqu'on fait tendre le multipliateur vers 0 repose entre autres sur le fait que le hemin onstruit est en fait analytique et sur l'uniité de e paramètre. 2.2 Propriétés générales des appliations Nous étudions quelques propriétés des appliations ga,b ga,b que nous utiliserons plus tard. Étudions d'abord l'ensemble des valeurs ritiques de es appliations. Soit g(z) = z 2 eu(1/z)+v(z) , où u et v p ≥ 1 et q ≥ 1. Puisque deg v ≥ 1, g ontient 0. Le point ∞ est le seul autre point sont des polynmes de degrés respetifs l'ensemble des singularités essentielles de dans et ensemble. Le lemme suivant est utilisé dans la proposition 2.4.1 Lemme 2.2.1 La dérivée de g est g ′ (z) = où P (z) est le polynme z v (z) + 2z − z u (1/z). Le degré de P est p + q et son terme onstant est égal au terme de degré q de u (et don non nul). En partiulier les points ritiques de g sont les raines de P ave mêmes multipliités. p+1 ′ p 1 P (z)eu(1/z)+v(z) , z p−1 p−1 ′ ∗ 2 p = q = 1√ , on appelle (a, b, c) ∈ C/Z × (C ) des nombres omplexes vériant v(z) + u(1/z) = 2πA −1 − (bz − c/z), ave a = A mod 1. Alors les points ritiques de √ 1± 1−bc 2 g sont les raines du polynme quadratique bz − 2z + c, en d'autres termes : , où b √ 1 − bc désigne l'une des deux (quelonque) des raines arrées de 1 − bc. ∗ ∗ Nous dirons qu'une appliation f : C → C est symétrique par rapport au erle unité 1 1 ∗ = f (z) si, pour tout z ∈ C , f . En partiulier, si on suppose que g est symétrique par z Lorsque c = b et a ∈ R. p = q = 1 et que g est symétrique par rapport au erle unité 2 −(bz−b/z) et notons ette appliation ga,b , i.e. ga,b (z) = λz e , ave |λ| = 1. On remarque qu'il 2 −(b̃z−b̃/z) existe une unique rotation onjuguant ga,b à une fontion gã,b̃ (z) = λ̃z e ave b̃ ∈ R+ . |b| En fait la seule manière d'y arriver est de onjuguer par l'appliation linéaire z 7→ z . On b λ|b| obtient λ̃ = et b̃ = |b|. b rapport au erle unité, alors Supposons maintenant que Lemme 2.2.2 Soit a ∈ T1 , b ∈ C. Alors l'appliation √ ga,b = e2πa −1 2 −(bz−b/z) z e se restreint en une appliation monotone de S1 si et seulement si |b| ≤ 1. Si on est dans e as, alors |b| = 1 équivaut à e que les points ritiques se trouvent sur le erle unité. 21 Dém. Lorsque |b| < 1 les points ritiques de ga,b , partiennent pas au erle unité. Par onséquent, lui-même, est monotone sur le erle. Comme enore monotone lorsque 1/b |b| = 1. ga,b qui sont ga,b , 1− √ 1−|b|2 1+ , b √ 1−|b|2 b qui admet une restrition de dépend ontinûment de ga,b Dans e as, l'appliation , n'ap- S1 dans b, la restrition est n'a qu'un seul point ritique et elui-i appartient au erle. Inversement, supposons |b| > 1. Il est plus pratique de faire les aluls ave l'appliation fa,|b| de ga,|b| (onjuguée à ga,b par une rotation). Les points ritiques de fa,b sont 1 les solutions de cos(2πx) = . Ces points ritiques appartiennent à l'axe réel et la dérivée |b| ′′ seonde fa,b (x) = −4π|b| sin(2πx) ne s'annule pas en es points. Par onséquent fa,|b| et don ga,b |S1 ne sont pas monotones lorsque |b| > 1. relevée On rappelle que α est une valeur asymptotique de ga,b s'il existe un hemin ontinu [0, +∞[→ C∗ tel que la limite de η(t) lorsque t → +∞ est 0 ou ∞ et tel que α = η : lim ga,b (η(t)). Si on note Sga,b l'ensemble des valeurs singulières de la fontion ga,b , 'est-àt→+∞ dire la réunion de l'ensemble des valeurs ritiques et de l'ensemble des valeurs asymptotiques de la fontion ga,b , z ∈ §ga,b , l'appliation ga,b −1 : C \ga,b (Sga,b ) → C\Sga,b est alors, au dessus de n'importe quel voisinage de n'est pas un revêtement et réirproquement, la restrition ga,b un revêtement. ∗ Nous allons aluler les valeurs asymptotiques de l'appliation ga,b . Proposition 2.2.3 Soit λ ∈ S1 , b ∈ R∗ . Alors l'ensemble des valeurs asymptotiques de g(z) = λz 2 e−b(z−1/z) est {0, ∞}. Dém. On voit, grâe au hemins t 7→ η± (t) = ±t, que 0 et ∞ sont des valeurs asymptotiques. On montre alors, omme dans [39℄, qu'une valeur asymptotique que 0 ou ∞. Par dénition, on a α = lim g ◦ η(t) t→+∞ pour un hemin η α ne peut être autre hose tendant vers 0 ou vers ∞. Par η(t) → ∞ lorsque t → +∞. √ Soit x, y : [0, +∞[→ R dénis par x + −1y = −b(η − 1/η). S'il existe c ∈ R et une suite tn → ∞ tels que x(tn ) ≥ c pour tout n, alors g(η(tn )) → ∞. Ainsi α 6= 0 entraîne que x(t) → −∞ lorsque t → +∞. Notons arg0 la détermination de l'argument prenant ses valeurs dans [0, 2π[. Une onséquene de e qui préède est que √ arg0 η = arg0 x+ −b−1y + o(1) ∈ π2 , 3π pour tout t assez grand. 2 symétrie, on peut supposer que n )|)n est bornée, alors g(η(tn )) → 0 (|y(t 2 2 x 2 quand n → ∞. En fait, log |g[= log |η| + x = log + yb2 + x + o(1), don log |g(η(tn ))| = b2 x(tn ) + o(x(tn )). Puisque x(tn ) → −∞, nous aurions g(η(tn )) → 0 quand n → ∞. En onséquene de quoi, α 6= 0 entraîne y est non borné. D'un autre té, s'il existe tn → +∞ tel que 22 arg la partie imaginaire du prolongement analytique d'un hoix de log g le long du η . Puisque log g ◦ η(t) onverge lorsque t → ∞, la fontion arg g ◦ η est bornée. Or arg g ◦ η = y + arg λ + 2 arg η , arg η est non borné. Cei ontredit e qui préède. Soit hemin On aurait aussi pu utiliser le théorème d'Ahlfors-Carleman-Denjoy pour montrer que ga,b n'a pas de valeur asymptotique dans C∗ . Le résultat provient du fait que la fontion b entière fa,b (z) = 2z − a + sin 2πz n'a pas de valeur asymptotique nie. Cela néessiterait π l'utilisation du fait que l'ordre de roissane de fa,b est ni. Nous rappelons ii e que nous entendrons par ordre de roissane. Dénition 2.2.4 Soit a un point de la sphère de Riemann P1 , U un voisinage de a et f : U\{a} :→ C une fontion holomorphe dénie sur le voisinage épointé U\{a} de a, ayant une singularité essentielle en a. Alors l'ordre de roissane de f prés de a est déni par : lim sup − r→0 log log Ma (f, r) , log r où Ma (f, r) = supd(z,a)=r |f (z)| et d est la distane sphérique. Cette dénition ne dépend pas du hoix de arte dans le domaine. Pour la famille d'appliations (ga,b )a∈T1 ,b∈R∗ , les ordres de roissanes prés de 0 et ∞ sont égaux à 1. Le dernier résultat de ette setion permet de relier les éventuels bassins attratifs aux points ritiques de ga,b . Proposition 2.2.5 Pour tout (a, b) ∈ T1 × [0, 1], l'appliation ga,b peut avoir au plus deux yles attratifs, et s'il y en a, ils sont de même période. De plus, le bassin immédiat d'un yle attratif ontient au moins un point ritique. Si un yle attratif appartient au erle unité, il attire les deux points ritiques et il n'y a pas d'autre yle attratif. Dans e as les points ritiques appartiennent à la même omposante du bassin immédiat. Dém. Les valeurs asymptotiques de ga,b n'appartiennent pas à son ensemble de dénition, par onséquent, si z n'est pas l'un des n premiers itérés d'un point ritique de la fontion ◦n ga,b , ga,b est un revêtement au-dessus d'un voisinage de e point. Par onséquent les valeurs ◦n asymptotiques de ga,b sont les mêmes que elles de ga,b . ∗ Soit n ∈ N la période du yle attratif de ga,b . Soit R > 0 le rayon maximal d'un disque entré en 0 et sur lequel l'inverse ψ de la linéarisante orrespondante à e yle attratif est r r < R tel que |ρ| > R (ρ est le multipliateur du yle). dénie. Soit Br := ψ(D(0, r)) ne ontient pas de valeur asymptotique ni de valeur ◦n ◦n ◦n −1 ritique de ga,b , alors ga,b : ga,b (Br ) → Br est un revêtement. Puisque Br est simplement ◦n onnexe, on aurait une branhe inverse de ga,b dénie sur l'ensemble Br . Alors ψ pourrait ◦n −1 être prolongée dans D(0, r/|ρ|) par la formule ψ(z) = ga,b (ψ(ρz)) e qui ontredit la maximalité de R < r/|ρ|. Si on suppose que 23 ◦n ontient un point ritique ou asymptotique de ga,b . Ce ne peut ◦n être une valeur asymptotique ar les valeurs asymptotiques de ga,b n'appartiennent pas au domaine de dénition de l'appliation. Don le bassin immédiat du yle attratif ontient On en onlut que Br au moins un point ritique. Puisqu'il n'y a que deux points ritiques, il y a au plus deux yles attratifs. La symétrie entraîne qu'ils ont même période. En outre, si e yle appartient au erle unité, par symétrie, les deux points ritiques appartiennent à la même omposante du bassin immédiat. 2.3 Déformation Lemme 2.3.1 Soit (a, b) ∈ T1 × [0, 1] tels que ga,b a un yle attratif sur le erle unité de type τ et de multipliateur λ. Alors il existe une famille (ϕρ )ρ∈]0,1[ d'homéomorphismes quasionformes ϕρ : P1 → P1 de la sphère de Riemann xant 0 et ∞, dépendant analytiquement de la variable réelle ρ, telle que ϕλ = idP1 et tel que ϕρ onjugue ga,b à un gaρ ,bρ ayant un yle attratif sur le erle de type τ ave multipliateur ρ : C∗ ϕρ / C∗ (2.1) gaρ ,bρ ga,b C∗ ϕρ / C∗ Démontrons e lemme. Le but est de onstruire une appliation famille omplexe des appliations standard doubles, à partir de que g mais ave un multipliateur donné forme. ρ ∈]0, 1[. gã,b̃ , g := ga,b appartenant à la ayant le même type Cei est fait par déformation quasion- 2.3.1 La déformation ◦p une appliation linéarisante loale de g , où p est la période du yle, dénie au 1 voisinage de x ∈ S , où x est le point du yle qui se trouve dans la même omposante de Soit ϕ Fatou que le point ritique de g. √ ϕ en x vaut ϕ′ (x) = − −1x. Cette normalisation permet ◦p a ϕ◦g = λg . On supposera que la dérivée de de dénir ϕ de façon unique. On Il est faile de voir que ϕ est symétrique (f lemme 2.3.2 i-dessous), e qui entraîne que −1 −1 si DR est un disque entré en 0 = ϕ(x) sur lequel ϕ est bien dénie, alors U = ϕ (DR ) est stable par z 7→ 1/z . Lemme 2.3.2 Soit f une fontion holomorphe dénie sur un voisinage du erle unité, symétrique par rapport au erle unité et ayant un yle attratif (x, f (x), . . . , f ◦p−1(x)) de période p dans S1 ave multipliateur λ. √ Alors λ ∈ R et la linéarisante ϕ dénie dans un voisinage de x vériant ϕ′ (x) = −1x satisfait ϕ(1/z) = ϕ(z) et les préimages par ϕ de disques entrés en 0 sont symétriques par rapport au erle unité. 24 Dém. f est symétrique ψ(z) = ϕ(1/z), on voit Puisque on pose par rapport au erle unité, le multipliateur est réel. Si ψ ◦ f = λψ ar λ est réel. De plus ψ est ψ (x) = ϕ (x). ψ = ϕ. Enn ϕ(z) ∈ DR ⇔ ϕ(z) ∈ DR ⇔ ϕ(1/z) ∈ DR . failement que ′ ′ holomorphe et un alul diret donne Par uniité, il s'ensuit que Les lemmes suivants permettent de proéder une déformation au voisinage du yle attratif. Lemme 2.3.3 Soit α > 0 et χ : C∗ −→ C∗ z 7−→ |z|α z. (2.2) Alors : χ est un diéomorphisme réel-analytique satisfaisant χ(reiθ ) = r α+1 eiθ et χ(zz ′ ) = χ(z)χ(z ′ ) (pour tout z, z ′ dans C∗ ) ; on a α/2 z ∂χ/∂z = . µχ := (2.3) ∂χ/∂z 1 + α/2 z α/2 En partiulier |µχ | est onstant et ||µχ ||∞ = 1+α/2 ; log r si α = log − 1, χ envoie le disque DR (de rayon R) sur le disque Dr ; R si de plus R, r < 1, alors |µχ | = |1 − log r/ log R| < 1. 1 + log r/ log R (2.4) On a le diagramme ommutatif suivant : DR z7→λz DR χ χ /D /D (2.5) r z7→ρz r ave ρ = χ(λ) = λ1+α (en partiulier 0 < ρ < 1). Dém. log r L'appliation χ est monotone sur les rayons, χ(0) = 0 et χ(R) = R log R = ∂|z| ∂|z| ∂χ z z on a = 12 |z| et = 12 |z| . Don = α2 |z|α−2 z 2 et ∂χ = α2 + 1 |z|α ; ∂z ∂z ∂z ∂z Du premier point il vient : Lemme 2.3.4 La omposition r; χ(λz) = χ(λ)χ(z) = ρχ(z). ϕ χ U −→ DR −→ Dr 25 induit une forme de Beltrami σρ sur U , dépendant analytiquement de ρ, qui est invariante par g : dz α/2 ϕ(z) ϕ′ (z) dz σρ = µρ · = · . dz 1 + α/2 ϕ(z) ϕ′ (z) dz En outre σρ vérie µρ (1/z) = µρ (z) sur U . Dém. La dilatation µρ est le oeient de la forme de Beltrami log ρ − 1. log λ provient de (2.3) et (2.5) i-dessus. tique provient de (2.3) et du fait que L'invariane par g ∂χ◦ϕ . La dépendane analy∂χ◦ϕ α= Ainsi nous avons une forme de Beltrami σρ dénie sur un ouvert symétrique (image −1 du disque DR par ϕ ) invariante par g ave oeient de dilatation µρ symétrique (i.e. µρ (1/z) = µρ (z)). On propage σρ sur presque tout le bassin (i.e. en dehors des points ritiques et de leurs g . La forme de Beltrami qui en résulte est 0 en dehors du bassin. dz la forme de Beltrami prolongée σρ = µρ ∈ L∞ est onstruite de ette dz préimages) attratif en la tirant en arrière par enore symétrique et nous pouvons l'étendre à Plus préisément, façon (voir [35℄) : −1 sur U = ϕ (DR ), sur les préimages σρ est la forme de Beltrami g -invariante donnée g −n (U) de U , la forme σρ est donnée par : σρ (z) = dz g ◦n′ (z) ◦n µ (g (z)) . ρ g ◦n′ (z) dz On remarque que ette dénition fontionne pare que ailleurs par le lemme 2.3.4 ; σρ est g -invariante sur U; σ = 0. ||σρ ||∞ = ||σρ ||L∞ (P1 ) = ||σρ ||L∞ (U ) . ◦n′ Il est faile de voir que le oeient µρ est symétrique sur U . De plus, ∀n, ∀z , g (1/z) = ◦n ◦n′ g (z). Il s'ensuit que pour tout z tel que g (z) ∈ U , Puisque g est holomorphe, on a g ◦n′ (1/z) µρ (1/z) = ◦n′ µρ (g ◦n (1/z)) = g (1/z) ! g ◦n′ (z) µρ (g ◦n (z)) = µρ (z). g ◦n′ (z) Remarque 2.3.5 La variable ρ n'intervient pas dans la proédure de tirer-en-arrière idessus. Par onséquent, la forme de Beltrami σρ dépend analytiquement de ρ. Puisque ||σχ ||∞ = ||σρ ||∞ < 1, le théorème de Riemann mesurable (relèvement des strutures quasionformes) donne l'existene d'un unique homéomorphisme quasionforme Φρ : (P1 , 0, ∞, x) −→ (P1 , 0, ∞, x) tel que la forme de Beltrami σρ est Φρ -invariante. De plus et homéomorphisme est symétrique par rapport au erle unité (voir setion 2.2) et, grâe 26 ρ, à la dépendane analytique en fontion de 1 pour tout z ∈ P . Par l'invariane par g, on sait que (voir [1℄ g̃ := Φρ ◦ g ◦ Φ−1 ρ les appliations et holomorphes sur leur domaine de dénition respetifs : Φ−1 ρ ϕ ρ 7→ Φρ (z) est analytique −1 ϕ̃ := (Φρ ◦ ϕ−1 ◦ χ) sont χ ϕ̃ : Φρ (U) −→ U −→ DR −→ Dr Φρ (U) Φ−1 ρ / DR g g̃ Φρ (h(U)) Φ−1 ρ ϕ / h(U) χ / Dr ×λ / λD χ R (2.6) ×ρ / ρDr p, omme g , ave une Φρ (x) = x (point du yle attratif 1+α en question). Le multipliateur de e nouveau yle est ρ = λ . On remarque que toutes les valeurs de l'intervalle ]0, 1[ peuvent être aetées à ρ en hoisissant la valeur de α idoine. Il faut voir que l'on peut, en déformant g de ette façon, obtenir, après une éventuelle renormalisation, une appliation qui appartient enore à la famille des ga,b . Dans la seLa nouvelle appliation linéarisante loale ϕ̃ g̃ ϕ /U possède un yle attratif de période dénie dans un voisinage du point tion suivante, on montre que, après onjugaison par une rotation onvenable, la nouvelle appliation appartient à la famille. 2.4 Retour dans la famille des appliations standard doubles Vérions que l'appliation rotation R g̃ onstruite dans la setion préédente est onjuguée par une à un unique élément de la famille (ga,b )a,b . Proposition 2.4.1 Soit (a, b, c) ∈ C/Z × C∗ × C∗ et soit ga,b,c : C∗ → C∗ dénie par : √ ga,b,c (z) = e2 −1πa 2 −(bz−c/z) z e . b préservant l'orientation xant Soit ϕ, ψ des homéomorphismes de la sphère de Riemann C 0 et ∞. Si l'appliation ψ ◦ ga,b,c ◦ ϕ : C∗ → C∗ est holomorphe, alors il existe (α, β, γ) ∈ C/Z × C∗ × C∗ tel que ψ ◦ ga,b,c ◦ ϕ = gα,β,γ . Si on suppose que l'appliation ga,b,c est symétrique par rapport au erle unité, don que a ∈ T1 et c = b, et que ϕ et ψ sont aussi symétriques par rapport au erle unité, alors l'appliation gα,β,γ est aussi symétrique par rapport au erle unité, α ∈ T1 , γ = β et on a |β| < 1 si et seulement si |b| < 1 et |b| = 1 si et seulement si |β| = 1. Dém. On peut supposer que les homéomorphismes ϕ et ψ sont quasionformes. En eet, soit V l'ensemble des valeurs ritiques de ga,b,c . Il ontient un ou deux points et ψ(V ) est 27 b, l'ensemble des valeurs ritiques de h := ψ ◦ ga,b,c ◦ ϕ. Comme V est ni et par ompaité de C 1 1 il existe une isotopie ψt : P → P entre l'homéomorphisme ψ = ψ0 et un homéomorphisme ψ1 telle que pour tout t ∈ [0, 1], ψt (0) = 0, ψt (∞) = ∞ et pour tout v ∈ V , ψt (v) = ψ(v). Grâe à ette dernière propriété, l'isotopie ψt peut être relevée en une isotopie ϕt entre l'homéomorphisme ϕ = ϕ0 et l'homéomorphisme ϕ1 qui est quasionforme puisque quasionforme loalement omposition d'homéomorphisme quasionformes. ϕ et ψ préservent l'orientation de C∗ , ils induisent l'identité ∗ ∗ d'homologie de C à oeients entiers H1 (C , Z). Ce groupe est d'homologie [γ] d'une ourbe γ faisant un tour autour de 0 dans la Puisque les homéomorphismes sur le premier groupe engendré par la lasse diretion direte, ainsi : 1 √ 2 −1π Z (0,+) h′ (z) 1 dz = √ h(z) 2 −1π Cette intégrale dépend ontinûment des paramètres 'est une onstante indépendante de 1 √ 2 −1π Z (0,+) (a, b, c). Alors : h′ (z) 1 dz = √ h(z) 2 −1π Z (0,+) ′ ga,b,c (z) dz. ga,b,c (z) (a, b, c) ∈ C/Z × C × C. Z (0,+) Par onséquent ′ g0,0,0 (z) dz = 2. g0,0,0 (z) u : C∗ → C∗ telle que h(z) = z 2 eu(z) . An de onnaître utiliser l'ordre de roissane de la fontion h prés de 0 Il existe don une fontion holomorphe la fontion et de u plus préisément, on va ∞. Supposons à partir de maintenant que les homéomorphismes ϕ et ψ sont des homéo- b. C K -quasionformes de On sait que de tels homéomorphismes sont loalement 1/K . Alors, en appliquant l'inverse de la bijetion ϕ prés de ∞, b vériant on trouve des onstantes R∞ > 0 et C∞ > 0 telles que pour tout point z ∈ C K |ϕ(z)| ≥ R∞ , on a |ϕ(z)| ≤ C∞ |z| . De plus, on peut hoisir les onstantes R∞ et C∞ de sorte que l'on ait la même hose si on remplae ϕ par ψ . Nous estimons l'ordre de roissane de l'appliation holomorphe h au voisinage du point ∞. Puisque ϕ(z) → ∞ lorsque z → ∞, on peut supposer que |z| est telle que |ϕ(z)| ≥ R∞ . morphismes Hölder ontinus d'exposant Alors : Re − bϕ(z) + ′ c ϕ(z) K |c| |ϕ(z)| |c| ≤ |b|C∞ |z|K + . R∞ ≤ |b||ϕ(z)| + |g◦ϕ(z)| ≤ C|z|2K eC |z| , pour des onstantes C, C ′ > 0. Ainsi, si |ψ◦ga,b,c ◦ϕ(z)| ≥ R∞ , ′′ 2K 2 C ′′′ |z|K ′′ ′′′ alors |h(z)| = |ψ ◦ ga,b,c ◦ ϕ(z)| ≤ C |z| e pour des onstantes C , C > 0. Don l'ordre de roissane de l'appliation holomorphe h au voisinage de ∞ est ni. Il en va de même pour l'ordre de roissane au voisinage du point 0 par un argument tout à fait similaire utilisant la Hölder ontinuité de l'appliation ϕ prés du point 0. Don 28 Ainsi l'appliation u admet un développement en série de Laurent non nul : u(z) = q X an z n , n=−p (p, q) ∈ N∗ × N∗ , a−p 6= 0 et aq 6= 0. Par dénition de h, l'appliation h a le même nombre de points ritiques sait que la fontion ga,b,c a deux points ritiques omptés ave multipliités. ave que ga,b,c . On On a (f. lemme 2.2.1) : 2z + z 2 u′ (z) eu(z) 1 = p−1 2z p + z p+1 u′ (z) eu(z) . z h′ (z) = P (z) = (2z p + z p+1 u′(z)) est un polynme de degré exat p + q tel que P (0) 6= 0. fontion h a p + q points ritiques omptés ave multipliités. Par onséquent p = La fontion Don la q = 1, e qui termine la démonstration de la première partie de la proposition 2.4.1. La partie sur la symétrie est failement établie. Les équivalenes sur la majoration ou l'identité |β| = 1 sont onséquenes du lemme 2.2.2. |β| < 1 1 De ette proposition il s'ensuit qu'il existe (α, β) ∈ T × D dépendant de ρ tels que √ 2 −1πa 2 −(βz−β/z) z e Φρ ◦ g ◦ Φ−1 . De plus nous avons dans la setion 2.2 qu'il existait une ρ = e −1 unique rotation R telle que R ◦ Φρ ◦ g ◦ Φ−1 ρ ◦ R appartienne à la famille d'appliations (ga,b )a∈T1 ,b∈[0,1] . 2.4.1 Type du yle déformé ρ ∈]0, 1[, Étant donné nous avons un proessus qui onstruit une appliation qui ap- partient à la famille des appliations standard doubles par déformation d'une appliation appartenant à une langue, de sorte que ette appliation déformée ait un yle attratif de multipliateur ρ. Il nous faut vérier que le type de e yle est le même que elui du yle orrespondant à l'appliation de départ. Proposition 2.4.2 Le ouple de paramètres (ã, b̃) orrespondant à la fontion déformée g̃ est de type τ . Dém. On rappelle que τ est l'image par l'appliation ◦n φã,b̃ (x) = lim Fa,b (x)/2n (voir [25℄) du n→∞ point x̃ du yle attratif de gã,b̃ appartenant à la omposante du bassin ontenant les points ritiques. La proposition est une onséquene de la propriété d'uniité suivante onernant la semionjuguaison φa,b . Lemme 2.4.3 Soit f : T1 → T1 une appliation ontinue monotone. Si ϕ, ψ : T1 → T1 sont des appliations roissantes (n'inversant pas l'orientation) ontinues de degré 1 telles que ϕ ◦ f = 2 × ϕ et ψ ◦ f = 2 × ψ , alors ϕ = ψ . 29 Remarque 2.4.4 Dans e lemme, l'hypothèse de ontinuité est superue. Dém. Soit F f un relevé de l'appliation une fontion roissante 'est un relevé de Don il existe un entier k ϕ̃ 2ϕ. et un relevé de l'appliation ϕ. Puisque ϕ̃ ◦ F est tel que ∀x ∈ R, ϕ̃(F (x)) = 2ϕ̃(x) + k. ϕ1 = ϕ̃ + k , on a ϕ1 ◦ F = 2ϕ1 . On suppose qu'on a la même propriété pour un relevé ψ1 de ψ . Les appliations ϕ1 et ψ1 sont roissantes de degré 1 et loalement bornées. Don la fontion ϕ1 − ψ1 est périodique et bornée. Or 1 (ϕ1 (F (x)) − ψ1 (F (x))) , ϕ1 (x) − ψ1 (x) = 2 Alors, si on pose don pour tout n. n 1 ϕ1 (x) − ψ1 (x) = (ϕ1 (F ◦n (x)) − ψ1 (F ◦n (x))) , 2 Ainsi ϕ1 (x) − ψ1 (x) = 0. Le diagramme suivant est ommutatif : T1 Ψ−1 fã,b̃ T1 Ψ est dénie par est de type τ. φa,b fa,b où / T1 exp ◦Ψ = Φ|S1 ◦ exp. (2.7) D Ψ−1 / T1 / T1 φa,b Don on a / T1 φã,b̃ = φa,b ◦ Ψ−1 . Par onséquent (ã, b̃) 2.5 Chemin ρ Le lemme 2.3.3 donne la valeur du multipliateur ρ de la nouvelle appliation gã,b̃ , 'est = λ1+α , où α est pris dans l'intervalle ] − 1, +∞[. Alors il est lair que toutes les valeurs dans l'intervalle ]0, 1[ peuvent être assignées à log ρ α = log − 1). λ ρ lorsque l'on hange le paramètre α (il sut de poser Soit γ(ρ) := (ã(ρ), b̃(ρ)) où (ã(ρ), b̃(ρ)) est le ouple de gã,b̃ sur le erle unité (l'appliation gã,b̃ est restrition de fã,b̃ , par la paramètres orrespondant à onstruite à partir de ga,b déformation quasionforme dérite préédemment). Cette appliation langue Tτ de type γ est bien dénie sur ]0, 1[, vérie γ(λ) = (a, b) et est à valeurs dans la τ. On va montrer ette appliation ρ 7→ γ(ρ) est ontinue. En fait elle est réel-analytique. Après quoi il restera à montrer qu'on peut dénir γ(0) et que ela doit orrespondre à un paramètre dont l'appliation orrespondante possède un yle superattratif de type 30 τ. 2.5.1 Analytiité La preuve de la dépendane analytique en ρ de (ã, b̃) = (a(ρ), b(ρ)) se fonde sur l'étude de la régularité de la dépendane des points et valeurs ritiques de la fontion g̃ρ , issue diretement de la déformation avant rotation, ainsi que de la rotation qui permet d'en faire un membre de la famille des appliations standard doubles (f proposition 2.4.1). On sait déjà, par le théorème de redressement des formes de Beltrami à paramètres, que l'appliation ρ 7→ Φρ (z) est réel analytique pour tout z . Les points ritiques de g̃ρ = Φρ ◦ g ◦ Φ−1 ρ , qui sont aratérisables topologiquement, sont les images des points ritiques de g par l'homéomorphisme Φρ . Soit ω l'un des deux points ritiques de la fontion g et ω̃ρ := Φρ (ω). Puisque l'appliation ρ 7→ Φρ (ω) est réel analytique le point ritique ω̃ρ dépend analytiquement de ρ. La onjugaison par une rotation Rρ permet de normaliser la déformée g̃ρ de sorte que la −1 fontion gρ = Rρ ◦ g̃ρ ◦ Rρ soit un élément de la famille qu'on étudie. Puisque les points √ 1± 1−|b|2 2 −(bz−b/z) sont ∈ 1b R, ela revient à ramener le ritiques de la fontion g̃ρ (z) = λz e b |ω̃ρ | point ritique sur le demi axe réel positif. Préisément, Rρ z = z. ω̃ρ Par onséquent, le point ritique orrespondant pour gρ , ωρ = Rρ ω̃ρ = |ω̃ρ |, dépend lui aussi analytiquement de ρ. Des formules des point ritiques de gρ = ga(ρ),b(ρ) , on tire : la fontion b(ρ) = 2ωρ , 1 + ωρ2 ωρ . ρ en utilisant l'expression de la valeur ritique de √ 2πa(ρ) −1 2 −b(ρ)(z−1/z) gρ (z) = e z e et image de h(ω) par qui est valable pour les deux points ritiques On peut exprimer gρ , qui est à la Rρ ◦ Φρ . On a : a(ρ) en fontion de fois image de ωρ par √ e2πa(ρ) Ainsi l'appliation 1 T × [0, 1]. −1 ρ 7→ (a(ρ), b(ρ)) = Rρ ◦ Φρ (f (ω)) . ωρ2 e−b(ρ)(ωρ −1/ωρ ) est un hemin analytique déni sur ]0, 1[ dans Tτ ⊂ 2.5.2 Aboutissement du hemin lorsque le multipliateur onverge vers 0 (a, b) = (a(0), b(0)) dans la langue de type τ , il existe un hemin ontinu ρ ∈]0, 1[7→ γ(ρ) = (a(ρ), b(ρ)) dans ette langue, dans une diretion duquel le multipliateur du yle de type τ est ρ et tend vers 0. Il reste à montrer que le hemin tend vers une limite dénie lorsque ρ → 0, que ette limite orrespond à un paramètre de type τ ave yle superattratif et que e point ne dépend pas du point de Nous avons montré que, étant donné un paramètre départ dans la langue. 31 Montrons d'abord que la limite b(ρ) ≤ 1 pour tout ρ ≥ 2(1 − b) pour tout (a, b, x) On remarque que par l'orientation. ′ Puisque fa,b (x) lim (a(ρ), b(ρ)) puisque pour et est l'un des points du yle attratif (de période 1 ρ → 1. à (a, b), lorsque existe. ρ→0 b > 1, l'appliation fa,b ne préserve ◦p lim(fa(ρ),b(ρ) )′ (x(ρ)) = limρ = 0, ρ→0 p) de ρ→0 fa(ρ),b(ρ) , la valeur de b(ρ) où x(ρ) tend vers En partiulier, par la dépendane ontinue de la semionjuguaison φa,b par (a(ρ), b(ρ)) lorsque ρ → 0, l'appliation orrespondante a un yle superattratif de période exate p. L'ensemble Λ des valeurs d'adhérene du hemin γ(ρ) = (a(ρ), b(ρ)) lorsque ρ → 0 est 1 inlus dans l'ensemble des points (a, 1) ∈ T × {1}. Cet ensemble Λ est ompat et onnexe puisque 'est l'intersetion déroissante des ensembles ompats onnexes γ(]0, 1/n[). Don 1 le ompat Λ est réduit à un point ou alors ontient un ouvert non vide ]a1 , a2 [ de T × {1}. rapport pour toute valeur d'adhérene de On montre son intérieur est vide. ◦p Lemme 2.5.1 Pour tout p ∈ N, l'appliation T1 ∋ a 7→ fa,1 (1/2) ∈ T1 est stritement roissante de degré 2p − 1. ◦p ∂ Dém. La roissane vient de l'inégalité ∂a Fa,1 (1/2) ≥ 1, qui peut être obtenue par un alul p ∂Fa,b ◦p+1 ◦p ∂ ∂ ′ ∂Fa,b diret (voir [26℄). En eet on a F = 1 et la formule F = (F ) + F a,b a,b ∂a a,b a,b ∂a ∂a ∂a permet de faire une réurrene (la dérivée de Fa,b est positive). Il sut maintenant de montrer que pour tout (a, b, x) ∈ R × [0, 1] × R et tout p ∈ N on a : ◦p ◦p Fa+1,b (x) = Fa,b (x) + 2p − 1 (on rappelle que R → R). fa,b : T1 → T1 Cette identité est vraie pour est l'appliation quotientée dans p = 1, T1 en outre, une réurrene sur p de l'appliation Fa,b : donne : ◦p+1 ◦p Fa+1,b (x) = Fa+1,b (Fa+1,b (x)) ◦p = Fa,b (Fa,b (x) + 2p − 1) + 1 ◦p+1 = Fa,b (x) + 2p+1 − 1. Maintenant nous montrons que la limite est unique. Sinon le point point ritique de a ∈]a1 , a2 [, ga,1 , serait un point p-périodique 1/2, pour toutes les appliation qui est le seul fa,1 telles que e qui impossible d'après e qui préède. La limite est don unique. ′ En eet, e paramètre possède un type τ , 1 mais puisque l'ensemble des paramètres d'un type donné est un ouvert de T × [0, 1], toutes ′ les valeurs du hemin assez prohe du paramètre limite (a, 1) doivent être aussi de type τ , ′ e qui entraîne que τ = τ . Le type du paramètre limite (a, 1) doit être 32 τ. Lemme 2.5.2 Soit p ∈ N∗ , (a, b) ∈ T1 , X ∈ R. Soit k ∈ N tel que k < 2p − 1 et x = X ◦p mod 1 ∈ T1 . Si Fa,b (X) = X + k alors φa,b (x) = Dém. k . 2p −1 On a : ◦n Fa,b (X) mod 1, φa,b (x) = lim n→∞ 2n ◦np Fa,b (X) = lim mod 1. n→∞ 2np Or ◦p Fa,b (X) = X + k don : ◦np Fa,b (X) lim = np n→∞ 2 lim X +k n→∞ np Pn−1 j=0 np 2 2pj −1 k 22p −1 = lim . n→∞ 2np Proposition 2.5.3 Soit τ ∈ T1 un point périodique de l'appliation de doublement D : x 7→ 2x. Alors il existe un unique paramètre a ∈ T1 tel que le ouple de paramètres (a, 1) est de type τ et le yle orrespondant de ga,b est superattratif. Remarque 2.5.4 Si ga,b possède un yle superattratif alors b = 1 (f setion 2.2). Dém. Comme le point τ ∈ T1 est un point périodique de D il existe p ∈ N∗ , k ∈ {0, . . . , 2p −2} k ∗ p tels que τ = p . De plus, par le lemme 2.5.1, pour tout p ∈ N et tout k ∈ {0, . . . , 2 − 2} 2 −1 ◦p 1 il existe un unique a ∈ T tel que Fa,b (1/2) = 1/2 + k . Mais alors, d'après le lemme 2.5.2, le paramètre (a, 1) est de type τ . Corollaire 2.5.5 Si τ ∈ T1 est un type, la langue Tτ de type τ est non vide. Corollaire 2.5.6 Les langues sont onnexes. Dém. La langue Tτ est non vide. Prenant n'importe quel point dans ette langue en tant γ : [0, 1] → Tτ omme préédemment. L'extrémité γ(1) de e hemin est un paramètre (a, 1) de type τ orrespondant à un yle superattratif. Un tel paramètre est unique et don tous les points de Tτ sont reliés. que point de départ, on onstruit le hemin ontinu 33 34 Chapitre 3 Vitesse de roissane des oeients de la série de Laurent de l'inverse de l'appliation de Bötther 3.1 Introdution et énonés ψ l'inverse de l'appliation de Bötther B du polynme f = fλ (z) = z 2 + λ. La b fontion ψ est dénie holomorphe et univalente de l'ouvert ∆R = C\D(0, R) sur le ompléb mentaire d'un ompat de C. Par dénition, ψ vérie : Soit ψ(z 2 ) = f (ψ(z)) = ψ(z)2 + λ |z| > R. fontion ψ est pour tout La impaire. En eet Le développement en série de Laurent f (ψ(z)) = ψ(z 2 ) = f (ψ(−z)) de la fontion ψ s'érit don : ψ(z) = z + don ψ(−z)2 = ψ(z)2 . ∞ X b2k+1 z 2k+1 k=0 ∞ X βk = z z 2k k=0 β0 = 1 et ∞ X série βk z 2k en posant pour de la est k ≥ 1, βk = b2k−1 (λ). 1/R ≤ 1, k=0 uniformément sur tout ompat de On suppose que le rayon de onvergene e qui équivaut à e que la série de Laurent onverge ∆R . Remarque 3.1.1 Le rayon R étant égal à |Bλ (λ)|1/2 , la suite des oeents βn vérie lim sup n→∞ p n |βn | = |B(λ)|. 35 η λ ψ 0 Fig. 3.1 Le prolongement maximal de ψ a pour image le omplémentaire d'un huit Le théorème 3.1.3 donne une estimation plus préise de la vitesse de roissane de ette suite. Dans le as où le bassin de l'inni de f = fλ ontient le point ritique 0, 'est-à-dire J n'est pas onnexe, le rayon de onvergene vérie R > 1 et ψ est univalente sur le domaine ∆R . Si M désigne l'ensemble de Mandelbrot on a alors λ ∈ / M. En outre, on notera η = B(λ) la préimage de la valeur ritique λ par ψ , on a |η| = R2 . quand l'ensemble de Julia orrespondant Lemme 3.1.2 Soit λ ∈ C, λ ∈/ M, ψ l'inverse des oordonnées de Bötther du polynme quadratique f (z) = z 2 + λ. Soit η la préimage de la valeur ritique λ par l'appliation ψ et soit ∆R = C\D(0, R) le domaine de onvergene de la série de Laurent en z représentant ψ(z) (on a R = |ω|). Alors, étant donné un hoix holomorphe de raine arrée de la fontion 1 − zη2 , il existe une fontion holomorphe h dénie sur ∆R telle que r η ψ(z) = zh(z 2 ) 1 − 2 . z Ce lemme permet de donner une expression préise de la vitesse de roissane des oeients βk (λ) Théorème 3.1.3 Soit λ ∈ C, λ ∈/ M, et soit ψ(z) = z ∞ X βk z 2k k=0 l'inverse des oordonnées de Bötther B du polynme quadratique f (z) = z 2 p + λ. 2 Soit h la fontion holomorphe dénie sur ∆R telle que ψ(z) = zh(z ) 1 − zη2 , où la branhe de la raine arrée est elle qui est positive en les raines arrées du nombre omplexe 1/2η (donné par le développement en série 3.1). Alors pour tout α < 1, B(λ)n h(B(λ)) 1 √ 3/2 βn = − . 1+O nα 2 πn 36 En outre si la valeur de valent 1 en ∞) alors p βn B ′ (λ) est elle donnée par le hoix de p 1− η z2 (es deux fontions 1 (B(λ))n p 1+O . = − √ 3/2 ′ nα 2 πn B (λ) 3.2 Expression de ψ et démonstration du lemme 3.1.2 1 La fontion holomorphe ψ présente une singularité de type oin d'ouverture π (modulo 2 2 π ) en les préimages par z de η = B(λ). Cela provient du fait que le bord de son image est la préimage d'une ourbe analytique simple par une fontion holomorphe ayant une valeur ritique simple sur ette ourbe. Ainsi la fontion ψ "ressemble" au voisinage de deux points ±ω du bord de son domaine de dénition à une fontion raine arrée, es points étant les deux préimages du point ritique 0 par l'appliation ψ prolongée par ontinuité jusqu'au bord de son domaine de dénition. An de tenir ompte au mieux de es singularités on fatorise par les termes orrespondants " p (z − ω)(z + ω)". Dém. (du lemme 3.1.2). On va montrer qu'on peut érire : r η ψ(z) = zh(z ) 1 − 2 , z 2 b ) ∆R . est une fontion holomorphe sur le domaine (inlus dans C η 2 Comme |η| = R , pour tout z ∈ ∆R , 1 − 2 6= 0 don il existe une fontion holomorphe z p b raine arrée 1 − zη2 dénie sur le domaine C\D(0, R) et une fontion holomorphe g déni sur le même domaine telles que où h ψ(z) = g(z) r 1− η . z2 ψ est impaire, don la fontion g est aussi impaire. Par onséquent 2 holomorphe h dénie sur le domaine ∆R2 telle que g(z) = zh(z ). fontion h se prolonge sur ∆R . Pour ela, on onsidère la fontion On sait que la fontion il existe une fontion Montrons que la 2 )−λ φ(z) = ψ(z . 1− η2 z z tels que |z| > R. En fait elle est holomorphe sur et ensemble. En eet, la fontion z 7→ 1 − zη2 admet 2 un zéro simple en ω et −ω et il en est de même pour la fontion ψ(z ) − λ ar ψ(η) = c et la fontion ψ est univalente au voisinage de η . De plus ette fontion ne s'annule pas sur le 2 domaine {z ∈ C : |z| > R} ar ψ est univalente sur son domaine de dénition ∆R . ψ(z 2 )−λ 2 2 D'un autre té, la fontion g(z) = zh(z ) vérie g(z) = pour tout nombre 1− η2 z omplexe z ∈ ∆R . Comme la fontion ψ est univalente sur ∆R et tangente à l'identité en Cette fontion est dénie méromorphe sur l'ensemble des nombres omplexes 2 37 ∞, la fontion xant le point z 7→ ψ(z 2 ) + λ ∞, don est un revêtement ramié de degré Z (∞+) 2 sur ∆√R ramié en ∞, 2zψ ′ (z 2 ) dz = −2. ψ(z 2 ) + λ D'autre part on a − Z (0+) 2η/(1/z)3 dz = −2η η 2 1 − (1/z) 2 z = 0. Z (0+) z dz 1 − ηz 2 On en déduit que Z (∞+) et don qu'il existe une fontion √ φ φ′ (z) dz = −2, φ(z) holomorphe sur ∆√R vériant √ 2 φ =φ et g|∆R = √ φ. Corollaire 3.2.1 Soit h la fontion holomorphe dénie sur ∆R que l'on vient de onstruire. Soit an les oeients du développement en série de Laurent de la fontion h(z 2 ) : ∞ X an . 2n z n h(z 2 ) = Alors pour tout R′ > √ R il existe une onstante C(R′ ) > 0 telle que pour tout n ∈ N, |an | ≤ C(R′ )R′2n . 3.3 Un équivalent des oeients de la série entière raine arrée On rappelle que pour |t| < 1, la fontion √ le développement en série entière : √ ave sn vériant la réurrene : 1 − t, 1−t = ( ∞ X 38 sn tn , n=0 s0 = 1, sn+1 = valant n− 12 s . n+1 n 1 en t = 0, peut être dénie par En partiulier, on a, pour tout n ≥ 1, sn = − (2n − 2)! . − 1)!)2 22n−1 n((n On supposera que 'est e hoix de raine arrée que l'on prend lorsque l'on onsidère la p p fontion 1 − zη2 ave t = zη2 , 'est-à-dire que la fontion 1 − zη2 est dénie par : r où les oeients sn ∞ η n X η 1− 2 = sn 2 , z z n=0 (3.1) sont eux dérits i-dessus. Lemme 3.3.1 Soit √ 1−t = ∞ X sn tn n=0 le développement en série entière de la fontion raine arrée de 1 − t dénie sur D valant 1 en t = 0. Alors 1 1 31 1 sn = − √ √ 1+ + O( 2 ) . 2 πn n 8n n Dém. D'après la formule de Stirling (qu'on peut trouver dans [38℄) on a : Γ(n) = où e n r 2π n n eθ(n)/12n 0 < θ(n) < 1 et θ(n) → 1 très vite quand n → ∞. Γ(n + 1) = n!, don, pour n ≥ 1, on a : Γ(2n − 1) n22n−1 (Γ(n))2 ! 2n−1 r 1 1 2n − 1 2π J(2n−1) e 2n n −2J(n) = − e e n 22n−1 e 2n − 1 n 2π sn = − où J(n) = θ(n)/12n, sn 1 = − √ n n ! r 2n−1 2n n 1 1 1 √ e n− nE , 2 2π 2n − 1 n 39 ave E = exp(J(2n − 1) − 2J(n)) = 1 + E sn = − √ n n θ(2n−1) 12(2n−1) − θ(n) 6n + O( n12 ). 2n−1 s 1 1 e 1− 2n 2− 1 n Don 1 √ 2π ! . Or 2n 1 1 1 1 = exp(2n log(1 − )) = exp(−1 − + O( 2 )) 1− 2n 2n 4n n 1 1 = e−1 (1 − + O( 2 )) 4n n et 1 1 1− 2n =1+ 1 2n + O( n12 ), s puis 1 2− 1 n 1 =√ 2 s 1 1 1 1 √ (1 + + O( 2 )). 1 = 4n n 1 − 2n 2 D'où : sn 1 1 1 1 1 1 1 1 = − √ √ E 1− + O( 2 ) 1+ + O( 2 ) 1+ + O( 2 ) 4n n 2n n 4n n n n2 π 1 1 1 1 θ(n) θ(2n − 1) 1 = − √ √ 1+ ( − )+ + O( 2 ) . n n2 π n 2 6 12(2n − 1) n Étant donné que 1 1 1 = 12(2n − 1) 24 n 1 1 1− + O( 2 ) , 2n n on a : sn 1 1 = − √ √ n n2 π 1 1 θ(n) θ(2n − 1) 1 1+ − + + O( 2 ) . n 2 6 24 n Ainsi, sn 1 1 = − √ √ 2 πn n 31 1 1+ + O( 2 ) . 8n n 40 3.4 Preuve de la première identité du théorème 3.1.3 On montre que si et n3/2 q Kn → 0 q∈ i h √1 , 1 , si R n→∞ quand Kn 1+O Kn n n3/2 qnKn +O Pour le théorème, il sut de prendre n'importe quel nombre la suite 1−α Kn = n Kn /n → 0 alors η n h(η) = − √ 3/2 2 πn βn est une suite de nombres entiers telle que . On a : q∈ i . √1 , 1 R h et de onsidérer r η ψ(z) = z = z h(z ) 1 − 2 , 2n z z n=0 ! ! ∞ n ∞ l X X X p a η ak n k η 2 ave h(z ) = et 1 − z2 = sl 2l . On a ainsi βn = η sn−k . 2k z z ηk k=0 k=0 l=0 i h 1 Soit n ∈ N un entier, Kn une suite d'entiers naturels et q ∈ √ , 1 . On onsidère R ∞ X βn 2 √ n X √ 3/2 2 πn3/2 ak ξn βn = − β = − (2 πn sn−k ) k . n n η η k=0 Tout d'abord, on a onstante C0 > 0 ∞ X ak . Or, d'après le orollaire 3.2.1, ηk ηk k=K+1 k=0 a k pour tout k ∈ N, kk ≤ C0 q . On a alors : η ∞ X 1 ak . ≤ C0 q K+1 k η 1−q k=K +1 h(η) = telle que Kn X ak + il existe une n D'après le lemme 3.3.1, il existe une onstante sur N, indépendantes de n et de K ≤ n, C1 > 0 et une fontion k ≤ K, r1 (n − k) 1+ . n−k telles que pour tout 1 sn−k = − √ 2 π(n − k)3/2 Don : √ 3/2 −2 πn En outre k≤K sn−k = n n−k 3/2 r1 (n − k) 1+ . n−k entraîne 1≤ n n−k 3/2 ≤ 41 1 1 − Knn !3/2 . r1 bornée par C1 Don, √ C1 1 ≤ −2 πn3/2 sn−k ≤ 1− Kn n 1− n −3/2 Kn 1− n C1 1 1+ n 1 − Kn ! C2 > 0, indépendante des entiers n et K , et une bornée par C2 sur l'ensemble N × {k ∈ N : k ≤ Kn }, indépendante des entiers n √ 3/2 que −2 πn sn−k = 1 + r2 (n, k) Knn , pour entier k tel que k ≤ K . don il existe une onstante fontion et K, r2 telles On a alors : Kn X √ 3/2 (−2 πn k=0 Kn Kn X ak X ak Kn ak sn−k ) k = + r2 (n, k) , k k η η η n k=0 k=0 le deuxième terme du seond membre satisfaisant la majoration : En outre p. Alors sp → 0 Kn ∞ X ak Kn Kn X ak r2 (n, k) . ≤ C2 ηk n n k=0 η k k=0 don il existe une onstante C3 > 0 telle que |sp | < C3 pour tout entier ∞ X √ √ 3/2 K+1 1 a k 3/2 2 ≤ C 2 πs n πn q . 3 n−k k η 1 − q k=K +1 n Finalement e qui entraîne : √ Kn ∞ X ak K X ak 2 πq Kn +1 ≤ C2 ξn βn − η k + C3 1 − q ηk n k=0 k=0 Kn = O + O n3/2 q Kn , n βn η n h(η) = − √ 3/2 2 πn 1+O Kn n 3/2 Kn +O n q . 3.5 Calul de h(η) La fontion h vérie, pour tout nombres omplexe h(z 2 )2 = z tel que ψ(z 2 ) − λ . z2 − η 42 |z| > R : η , la fontion ψ vérie ψ(z)−λ = ψ ′ (η)(z−η)+O((z−η)2), don pour ψ(z 2 )−λ 2 = ψ ′ (η) + O ((z 2 − η)2 ). tout point z tel que z est dans un voisinage du point η , on a z 2 −η Or au voisinage du point ψ(z 2 )−λ Ainsi, la fontion est dénie sur des voisinages des points z 2 −η ′ ψ (η) 6= 0 en es points. ω et −ω et atteint la valeur h aux voisinages des Alors il existe un unique prolongement analytique de la fontion q ψ(z 2 )−λ au voisinage du nombre z 2 −η −ω , il s'agit d'un hoix de raine arrée ′ omplexe ψ (η). Ce hoix est déterminé par la relation, vraie tel que |z| > R : s ψ(z 2 ) − λ ψ(z) = p , 2 z −η z 1 − zη2 points ω et p pour tout nombre omplexe η est la raine arrée préédemment hoisie de la fontion z2 ′ ′ Pour onlure on utilise le fait que ψ (η) = 1/B (λ). où la fontion 1− 43 1− z η . z2 44 Chapitre 4 Ensembles de Julia inniment renormalisables non loalement onnexes Le but de e hapitre est de rappeler quelques notions et résultats utilisés dans la suite. 2 On rappelle qu'on note, pour λ ∈ C, fλ (z) = z + λ. 4.1 Composantes hyperboliques, sillages, membres de l'ensemble de Mandelbrot et renormalisation Les notions et résultats suivants, trés utilisés par la suite, sont bien onnus. On les retrouve dans [5℄, [6℄, [22℄, [14℄, [17℄ et ailleurs. Théorème 4.1.1 ([6℄,XIV) Soit m ∈ N∗ et soit Xm l'ensemble analytique suivant : Xm = (λ, z) ∈ C2 : fλ◦m (z) = z, ∀k = 1, . . . , m − 1, fλ◦k (z) 6= z . La ourbe algébrique Xm est lisse et la projetion π : (λ, z) ∈ Xm 7→ λ est un revêtement ramié. Par le théorème des fontions impliites, l'ensemble des points de ramiations de l'appliation π est inlus dans l'ensemble des paramètres où le yle est de multipliateur Proposition 4.1.2 L'appliation ρm : (λ, z) ∈ Xm 7→ (fλ◦m )′ (z) est propre. Cei peut se voir diretement grâe à la remarque 1.2.5 par exemple. 45 1. Dénition 4.1.3 Une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot est une om- posante onnexe H de l'ensemble de Mandelbrot telle que pour tout paramètre λ ∈ H , le polynme quadratique fλ possède un yle attratif. Remarque 4.1.4 Sur une omposante hyperbolique H , la période du yle attratif est onstante. H , on notera mH la période des yles atmultH : H → D la fontion multipliateur qui à un multipliateur du yle attratif de fλ . Étant donnée une omposante hyperbolique tratifs des polynmes paramètre λ∈H fλ pour assoie le λ∈H et Théorème 4.1.5 ([6℄, XIX) Les omposantes hyperboliques de l'ensemble de Mandelbrot sont simplement onnexes. L'appliation multH : H → D qui à un paramètre assoie le multipliateur du yle attratif orrespondant est un biholomorphisme entre la omposante et le disque unité et ette appliation s'étend en un homéomorphisme entre H et le disque unité fermé. Plus préisément, le yle peut être suivi jusqu'au bord de la omposante sur lequel le multipliateur est de module 1 et la fontion qui à un paramètre du bord de H assoie le multipliateur est un homéomorphisme entre les espaes topologiques ∂H et S1 = {z ∈ C : |z| = 1}. Dénition 4.1.6 ([6℄, XIV) Soit H une omposante hyperbolique. Le paramètre λ ∈ H tel que multH (λ) = 1 est appellé raine de la omposante hyperbolique H . paramètre du bord d'une omposante hyperbolique H tel que le multipliateur √ 2π −1p/q est une raine de l'unité e diérente de 1 (on suppose p et q premiers entre eux). Il ′ existe une omposante hyperbolique H sur laquelle les polynmes quadratiques possèdent Soit λ un mH ′ = qmH , adjaente à la omposante H en λ. Le yle ′ orrespondant à un yle attratif sur H est de multipliateur 1 en le paramètre de tangene λ et se onfond à elui qui est attratif sur H en e paramètre (f. proposition 6.2.6). ′ On dira que la omposante hyperbolique H est attahée à la omposante H en le point λ. On dit aussi que la omposante H ′ est satellite de la omposante H . La omposante ′ hyperbolique H sera qualifée de omposante mère de la omposante hyperbolique H . un yle attratif de période Théorème 4.1.7 Soit H ′ une omposante hyperbolique attahée à une omposante hyperbo- lique H en un paramètre λ. Alors, il existe deux rayons externes dans l'espae de paramètres aboutissant au paramètre λ et séparant la omposante H de la omposante H ′ . Dénition 4.1.8 Soit H ′ une omposante hyperbolique attahée à une omposante hyperbo- lique H en un paramètre λ. La omposante onnexe W ′ de l'espae des paramètres privé des deux rayons aboutissant en la raine de la omposante hyperbolique H ′ et de leur point d'aboutissement ommun, ontenant la omposante H ′ est appellée sillage de la omposante hyperbolique H ′. La partie L′ de l'ensemble de Mandelbrot ontenue dans le sillage W ′ au quel on a ajouté le point de tangene à la oposante H , est appellée membre attahé en H . La raine de la omposante hyperbolique H ′ est aussi appellée raine du membre L′ . 46 Théorème 4.1.9 Soit H ′ une omposante hyperbolique attahée à une omposante hyperbo- lique H en un paramètre λ. On peut suivre de façon holomorphe le yle orrespondant à la omposante H ′ sur tout le sillage, 'est-à-dire qu'il existe mH ′ fontions holomorphes (bi )i=0,...,mH ′ −1 dénies sur W ′ telles que, pour tout nombre omplexe λ ∈ W ′ , (b0 (λ), . . . , bmH ′ −1 (λ)) est un yle périodique de fλ de période exate mH ′ , attratif sur H ′ . De plus e yle est répulsif en dehors de H ′. Dénition 4.1.10 Le nombre p/q , orrespondant au multipliateur e2π √ du yle parabolique en la raine d'une omposante hyperbolique H attahé en une omposante hyperbolique H , est appelé nombre de rotation de H ′ (ou de W ′ , L′ ) par rapport à H . −1p/q ′ Sauf mention ontraire, on suppose qu'un nombre rationel p/q représentant un nombre de rotation d'une omposante hyperbolique est donné sous sa forme réduite, i.e. que les entiers p et q sont premiers entre eux et que q > 0. Théorème 4.1.11 Soit H une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot satel- lite d'une autre omposante hyperbolique de période m. On suppose que H a pour nombre de rotation de p/q . Soit W le sillage de la omposante hyperbolique H . Soit, pour λ ∈ W , ξ(λ) = (ξ0 (λ), . . . , ξm−1 (λ)) le yle orrespondant à la omposante hyperbolique parente de H. Alors, il existe un yle périodique (θ0 , . . . , θmq−1 ) de l'appliation de doublement x 7→ 2x mod 1 tel que pour tout λ ∈ W , haque point du yle ξ(λ) est de q des √ point d'atterrissage √ rayons externes du plan dynamique de fλ d'angles externes 2 −1πθ0 , . . . , 2 −1πθmq−1 . Rappelons le lien entre omposantes hyperboliques adjaentes et renormalisations. Dénition 4.1.12 Soit f un polynome quadratique et soit n ∈ N∗ . On rappelle (voir par exemple [21℄) que le polynme f ◦n est dit renormalisable renormalisable s'il existe des disques topologiques ouverts U et V tels que U est relativement ompat dans V , le point ritique 0 appartient à U et l'appliation f ◦n : U → V est propre ave ensemble de Julia onnexe. Lorsqu'il existe une suite innie d'entiers (nk )k pour lesquels f ◦nk est renormalisable, le polynome quadratique f est dit inniement renormalisable. λ appartenant au sillage d'une omposante hyperbolique adjaente à m et de nombre de rotation p/q par rapport à mq ette omposante (ave p et q premiers entre eux), le polynome fλ est presque renormalisable Pour tout paramètre une autre omposante hyperbolique de période dans le sens où il satisfait aux hypothèses de la dénition 4.1.12 sauf elle de onnexité de l'ensemble de Julia. On parle, dans e adre, de renormalisation satellite. Tout paramètre λ, limite d'une suite de omposantes hyperboliques adjaentes est don inniment renormalisable. Dans e as, on dira aussi, par abus, que l'ensemble de Julia du polynme quadratique fλ est inniment renormalisable. 47 |ρ1 | > 1 |ρ2 | > 1 • |ρ1 | < 1 • |ρ2 | > 1 ← |ρ2 | < 1 Fig. 4.1 Exemple de deux omposantes hyperboliques adjaentes dans l'ensemble de Man- delbrot Fig. 4.2 Exemple de domaine déterminé par l'inégalité i-dessus dans le plan des loga- rithmes des multipliateurs (m = 3) en vert à droite (les nombres omplexes dont la partie réelle est négative sont en bleu sarelle). 4.2 Inégalité de Pommerenke-Lévine-Yooz pour les bords du sillage Soit H une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot. On notera CycleH l'appliation holomorphe qui à un pararmètre λ ∈ H , assoie les points du yle attratif 2 du polynme fλ (z) = z + λ. Ces appliations se prolongent holomorphiquement sur un voisinage de l'ensemble λH sa raine. W \{λH }, où On onsidérera que l'appliation W est le sillage de la omposante hyperbolique CycleH H et est dénie holomorphe sur un tel voisinage et dont l'intersetion ave l'ensemble de Mandelbrot est réduite au membre attahé en λH privé de sa raine. Lemme 4.2.1 (Inégalité de Pommerenke-Lévine-Yooz) Soit H une omposante hy48 perbolique de période m de l'ensemble de Mandelbrot. Alors, l'ensemble Ω déni par : ( ) 2 π 1 |L| Ω = ρ ∈ C : ∃L ∈ C, ρ = eL et arctan m ≤ 2πm log 2 2 − 1 Re L Re L ontient les images des rayons externes délimitant le sillage de la omposante hyperbolique H par l'appliation multH : W → C donnant le multipliateur du yle assoié au sillage W de la omposante hyperbolique H . Dém. Le yle b(λ), qui est attratif pour les paramètres de la omposante hyperbolique H , dépend holomorphiquement du paramètre sur tout le sillage. Sur les rayons externes de l'espae des paramètres délimitant le sillage W , l'appliation orrespondant au yle b(λ) admet un prolongement ontinu, puisque sur les rayons externes en question se trouvent à l'extérieur de l'ensemble de Mandelbrot et don tous les yles sont de multipliateur diérent de 1 e qui permet de les suivre loalement. En partiulier la fontion multipliateur est ontinue sur W et au voisiange de W \{λH }, où λH est la raine de multH W. On sait grâe au lemme 4.2.2 i-dessous qu'en dehors du sillage et au voisinage de elui-i le nombre de rotation est nul. 2π 2m −1 Gλ (0) ω η Fig. 4.3 Illustration de la démonstration du lemme 4.2.1 (après rotation d'un quart de tour) En appliquant le théorème 7 de [32℄, qui fontionne tel quel pour un nombre de rotation nul, on obtient : | log ρ|2 m ≤ 2π log 2 , log |ρ| ω où log ρ L'angle est une détermination du logarithme du multipliateur ω est déni omme suit (f. gure 4.2). 49 multH , et ω est un angle. On onsidère le domaine déni dans la remarque 1.2.1, sur lequel on peut dénir une appliation holomorphe prolongeant l'inverse de l'appliation de Bötther où λ est un multH (λ) = ρ. La préimage ∆ de et ouvert par l'appliation {Re ≤ 0} et d'une famille de segments horizontaux attahés en la droite vertiale {Re = 0} et de longueur de n la forme Gλ (0)/2 (n ∈ N). n Pour tout entier n ∈ N, le nombre de segments de longueur Gλ (0)/2 est égal au nombre n+1 iθ 2 de préimages du nombre omplexe e par l'appliation z 7→ z , où θ est l'angle de elui des deux rayons délimitant le sillage W , qui attérit sur la valeur ritique en le paramètre λ onsidéré. En partiulier, il y a exatement deux segments de longueur Gλ (0). √ √ Soit 2π −1θ/2 ± η −1 le point d'atterrissage dans e plan (intersetion d'une droite horizontale ave la droite vertiale {Re = 0}), le plus prohe du point d'attahement du √ segment d'extrémité Gλ (0) + 2π −1θ/2 (e point est tel que son image par un prolongement −1 ontinu de Bλ ◦ exp est le point ritique 0), parmi tous les points d'atterrissage de rayons atterrissant sur le yle b(λ). √ √ L'angle ω est l'angle d'ouverture (< π ) du seteur issu du point 2π −1θ/2 ± η −1 √ √ √ 2π −1 et dont les bord passent par les points 2π −1θ/2 + Gλ (0) et 2π −1θ/2 + Gλ (0) ± m . 2 −1 −1 (L'important est que e seteur se trouve dans le domaine de dénition de Bλ et qu'il soit √ √ issu du point 2π −1θ/2 ± η −1). paramètre du sillage W Bλ tel que exponentielle onsiste en le omplémentaire du demi-plan fermé de droite Les points d'atterrissage, dans le plan des logarithmes des oordonnées √ de Bötther, du −1 b(λ) sont espaés d'au moins 2π ar ils sont 2m −1 √ √ yle de rayons attérrissant sur le yle m. Cei entraîne qu'en h √ i dehors du point 2π −1θ/2 ± η −1, l'intervalle vertial √ √ 2π −1 2π −1θ/2, 2π −1θ/2 ± 2m −1 ne ontient auun autre de es points. Par onséquent, du √ √ √ fait de la minimalité de η , les segments ouverts 2π −1θ/2 ± η −1, 2π −1θ/2 + Gλ (0) i √ h √ √ √ 2π −1 et 2π −1θ/2 ± η −1, 2π −1θ/2 + Gλ (0) ± m n'intersetent pas le omplémentaire 2 −1 du domaine ∆ et le seteur que es segments délimitent est inlus dans le domaine ∆. de période Alors on a : η 1 2π ω = arctan −η + arctan Gλ (0) 2m − 1 Gλ (0) π 1 ≥ arctan m . 2 − 1 Gλ (0) On se sert alors du lemme 1.2.3. Lemme 4.2.2 Soit H une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot satellite d'une autre omposante. Soit W le sillage de la omposante hyperbolique H et λH sa raine. Alors il existe un voisinage V de W \{λH } dans le omplémentaire de l'ensemble de Mandelbrot privé du membre attahé en λH , tel que l'appliation CycleH est dénie sur V et pour tout λ ∈ V \W les rayons externes dynamiques d'angles externes les itérés des angles externes du bord du sillage W atterrit sur le yle CycleH (λ). 50 Dém. CycleH est répulsif sur le bord de W (en dehors de la raine), il existe un voisinage ouvert V de ∂W \{λH } sur lequel on peut prolonger la fontion holomorphe λ 7→ CycleH (λ). On suppose en outre que l'ouvert V n'intersete pas l'ensemble de Mandelbrot. Comme le yle On doit démontrer que la propriété sur les rayons externes est vériée. Soit θ le yle d'angles externes orrespondant aux angles externes de l'espaes des pa- H. Le yle d'angles externes θ atterrit sur un yle périodique C(λ) de fλ pour tout λ ∈ ′ V = V \W . Dans et ensemble V ′ , le yle C(λ) est répulsif et peut don être suivi loalement ′ holomorphiquement. Quitte à restreindre V , on peut supposer V et V simplement onnexes. ′ L'appliation λ 7→ C(λ) est alors dénie holomorphe sur V . Les rayons externes d'angles ′ appartenant au yle θ atterrissent sur le yle C(λ) pour tout λ ∈ V . On sait qu'en la raine λH , es rayons atterrissent sur le yle parabolique limite de CycleH (λ) quand λ → λH . Si la fontion λ 7→ C(λ) ne tend pas vers CycleH (λ) quand λ → λH , alors on peut la prolonger holomorphiquement au voisinage de λH et C(λH ) est un yle périodique répulsif du polynme fλ . Comme λH ∈ M, il existe un yle de rayons externes périodiques qui atterrit sur les points du yle C(λH ). Or, par ontinuité, e yle de rayon externe doit enore atterrir sur C(λ) pour λ assez prohe de λH . Il ne peut y avoir deux yle de rayons externes distints atterrissant sur un yle périodique d'un polynme. Ainsi C(λH ) est le yle parabolique de fλH . ′ Enn, si H est une omposante satellite d'une autre omposante H , le yle C(λ) ne peut être le yle CycleH ′ assoié à la omposante parente. En eet le yle de rayons externes d'angles θ n'atterrit pas sur CycleH ′ sur un voisinage de W à l'extérieur du sillage W . On a montré que C = CycleH . ramètres bordant le sillage de 4.3 Ensembles de Julia non loalement onnexes Dénition 4.3.1 Soit X un espae topologique séparé. On dit que l'espae topologique X est loalement onnexe si tout point de X admet une base de voisinages onnexes. Cette dénition est équivalente (f. [23℄) au fait que tout point de l'ensemble X admette une base de voisinages onnexes et ouverts. Un ensemble de Julia sera don dit loalement onnexe s'il vérie, en tant qu'espae topologique ompat, la propriété de la dénition i-dessus et non loalement onnexe s'il la met en défaut. Par exemple, 'est le as pour les polynmes quadratiques dont l'ensemble de Julia n'est pas onnexe, puisque dans e as là, l'ensemble de Julia en question est homéomorhe à l'ensemble de Cantor. Dans le as d'un polynme quadratique ayant un ensemble de Julia onnexe, la non loale onnexité requiert, d'après un théorème de Jean-Christophe Yooz, que le polynme en question soit inniment renormalisable ou ait un yle irrationnellement indiérent. Une 51 onstrution dérite dans l'artile de Dan Erik Krarup Sørensen [37℄, basée sur des idées d'Adrien Douady, donne des exemples d'ensembles de Julia non loalement onnexe de polynmes quadratiques inniment satellite renormalisables. Dans et artile, la démonstration que de tels ensembles de Julia quadratiques existent est faite par un argument de ontinuité. John Milnor a proposé de façon empirique un ritère expliite onernant la suite des nombres de rotation, sous lequel l'ensemble de Julia du paramètre inniment satellite renormalisable orrespondant, doit être non loalement onnexe. Ce ritère est nalement orret mais plus exigeant que de néessaire. La première ondition expliite démontrée pour qu'un tel paramètre ait un ensemble de Julia non loalement onnexe a été donné par Guénadi Lévine. Ses travaux font l'objet des deux hapitres suivants. 4.4 Critère de Douady-Sullivan Le ritère de Douady-Sullivan est une alternative permettant de montrer que ertains ensembles de Julia ne sont pas loalement onnexes. Il est utilisé dans de nombreux exemples si bien qu'on puisse onjeturer qu'il est appliable à tous les as d'ensembles de Julia non loalement onnexes de frations rationnelles ayant un ensemble de Julia onnexe (voir [34℄). Lemme 4.4.1 (Voir [23℄, démonstration du lemme 18.8) Soit (X, d) un espae métrique ompat, h : X → h(X) ⊂ X un homéomorphisme de l'espae X sur h(X) tel que ∃ε > 0, ∃k > 1, ∀(x, y) ∈ X × X, d(x, y) ≤ ε ⇒ d(h(x), h(y)) ≥ kd(x, y). Alors l'ensemble X est ni. Dém. h−1 : h(X) → X est uniformément ontinue, il existe don δ > 0 tel que pour tout (x, y) ∈ X × X , d(h(x), h(y)) ≤ δ ⇒ d(x, y) ≤ ε. s et don, pour tout En partiulier, pour tout s ≤ δ , on a d(h(x), h(y)) ≤ s ⇒ d(x, y) ≤ k δ ◦n ◦n n ∈ N, d(h (x), h (y)) ≤ δ ⇒ d(x, y) ≤ kn . N [ Ui , où Ui sont des ouverts Comme X est ompat, il existe un reouvrement ni X = i=1 ! N N [ [ −n de diamètre majoré par δ . On a X ⊂ h Ui = h−n (Ui ) et diam(h−n (Ui )) ≤ kδn L'appliation i=1 i=1 n. Soit x1 , . . . , xN , xN +1 des points de l'ensemble X , alors il existe au moins deux indies δ distints i1 et i2 tels que xi1 = xi2 . Soit n ∈ N tel que n < min{d(xi , xj ), xi 6= xj }. Puisque k N −n pour tout indie i ∈ {1, . . . , N + 1}, xi ∈ ∪j=i h (Uj ), il existe des indies j , i1 et i2 tels que −n −n i1 6= i2 et {xi1 , xi2 } ⊂ h (Uj ). Or diam(h (Uj )) ≤ kδn , don xi1 = xi2 . Par onséquent l'ensemble X a au plus N éléments. Ainsi l'espae X est ompat disret don ni. pour tout 52 Proposition 4.4.2 (Critère de Douady-Sullivan, f. [33℄) Soit f un polynme.Soit C un ompat inlus dans l'ensemble de Julia du polynme f et soit B le bassin de l'inni. On suppose que le ompat C ne renontre pas les points ritiques de f et est tel que f|C est une bijetion de C . On suppose en outre que le bassin immédiat B ne ontient pas d'autre point ritique que l'inni. Alors, ou bien l'ensemble de Julia du polynme f n'est pas loalement onnexe, ou bien C est une union nie de points périodiques paraboliques ou répulsifs du polynme f . Dém. Cette démonstration reprend essentiellement elle donnée dans [34℄ p.42. Comme f est un polynme et que l'on suppose que le bassin de l'inni B ne ontient pas de point ritique ni, elui-i est simplement onnexe. Supposons que ∂B est loalement onnexe. Soit d le degré de la restrition f|B . Soit ϕ : D → B l'appliation de onjugaison de Bötther dénie de façon unique par le diagramme f BO /B O ϕ ϕ D et par le fait que sa dérivée en Alors 0 soit zd /D 1 (ϕ(0) = ∞). ϕ s'étend ontinûment jusqu'au bord (théorème de Carathéodory, voir par exemple [23℄, theorem 17.14) et tous les rayons (R(θ))θ∈R/Z = n √ 2π −1θ ϕ(re o ), r ∈ [0, 1[ θ γ : R/Z → ∂B l'appliation qui à un angle θ assoie l'aboutissement du R(θ). Soit K := {θ tel que le rayon R(θ) d'angle θ aboutit dans C}. L'ensemble K est ompat ar l'appliation γ est ontinue, par le théorème de Carathéodory, et l'ensemble C est fermé. ′ Pour tout θ ∈ R/Z on a f (γ(θ)) = γ(dθ). Si on suppose qu'il existe des angles θ et θ , ′ ′ ′ éléments de l'ensemble K , tels que dθ = dθ alors f (γ(θ)) = γ(dθ) = γ(dθ ) = f (γ(θ )). ′ ′ L'appliation f est injetive sur C don γ(θ) = γ(θ ). Si θ 6= θ , les images des rayons R(θ) et R(θ′ ) par l'appliation f sont deux rayons distints, ar C ne ontient pas de point ritique. ′ ′ ′ Or f (R(θ)) = R(dθ) et f (R(θ )) = R(dθ ), don dθ 6= dθ . On en déduit que l'identité dθ = dθ′ implique l'identité θ = θ′ , en onséquene de quoi l'appliation θ 7→ dθ mod 1 est injetive sur K . L'image du ompat K par ette appliation est un sous-ensemble ompat de K . Son injetivité nous permet d'appliquer le lemme 4.4.1 et de onlure que l'ensemble C est ni (ar la préimage d'un singleton par l'appliation γ est nie). L'ensemble C est don onstitué de points périodiques de l'appliation f non attratifs (ar éléments de l'ensemble de Julia du polynme f ). Par invariane et injetivité, les éléments de l'ensemble C sont des points périodiques de l'appliation f . Comme C est ni et invariant par f , étant donné un point x ∈ C il existe un aboutissent. Soit rayon orrespondant 53 ◦n et un itéré f de l'appliation f tels que le rayon externe ◦n ◦n ′ et tel que f (R(θ)) = R(θ). En outre (f ) (x) 6= 0. angle x θ R(θ) aboutit en le point On peut alors appliquer le lemme de l'esargot ("snail lemma", voir [23℄ lemma 16.2) à f ◦n qui envoie le point x sur lui-même, la branhe inverse loale de l'appliation holomorphe munie du rayon externe R(θ). 54 Chapitre 5 Inégalité de Lévine sur la position des valeurs ritiques de la fontion multipliateur Le but de e hapitre est de donner une démonstration utilisant les diérentielles quadratiques, d'une généralisation d'une généralisation d'une inégalité de Guénadi Lévine ([19℄ Theorem 3) qui permet d'obtenir un domaine sur lequel on n'a pas de valeur ritiques pour l'appliation multipliateur mult. Dans ses artiles, Guénadi Lévine se sert ensuite de ette mult−1 sur un domaine expliite an inégalité d'utiliser une extension de la fontion inverse de ontrler l'explosion des yles lors des bifurations satellites. Théorème 5.3.1 Soit d ∈ N tel que d ≥ 2 et soit C ≥ 2, il existe des onstantes M > 1, K0 > 0 et K1 > 0 qui ne dépendent que de C telles que, pour tout λ ∈ C tel que |λ| ≤ C et tel que le polynme z d + λ possède un yle répulsif de période m de multipliateur ρ (dépendant de λ), on a m |ρ − 1| ≤ K0 M m ρ̇ log |ρ| + K1 , ρ (5.1) où ρ̇ désigne la dérivée de la fontion multipliateur ρ par rapport au paramètre λ. 5.1 Préliminaires sur les formes et diérentielles quadratiques P1 (C) désigne la sphère de Riemann vue omme variété omplexe sans point distingué. Par ontre, b C désigne le ompatié de sphère de Riemann pointée en ∞. C, C ∪ {∞}, 55 isomorphe (de façon non unique) à la 5.1.1 Résidu d'une 1-forme méromorphe C, m ∈ U et f : U\{m} → C une fontion holmorphe. On note f (z)dz l'unique valeur de l'intégrale de la fontion f le long de hemins (m+) d'indie 1 par rapport au point m et homotopes à un point dans U ∪ {m} ('est le as de tout hemin dans un voisinage assez petit du point m). R En d'autres termes, f (z)dz est l'intégrale de la 1-forme f (z)dz sur n'importe quel (m+) Soit U un ouvert de R hemin de la lasse d'homotopie d'un petit erle (de rayon assez petit) parouru une fois en sens diret et entré en m. Étant donnés une surfae de Riemann α dénie sur S\{m}, on note Rés(α, m) S , m un 1 √ Dans le as où la surfae de Riemann la arte C, S 2π −1 est on utilise la notation Z f (z)dz := (∞,+) b C Z et 1-forme le résidu de la Rés(α, m) = S point de Z α une 1-forme méromorphe α en m. On notera aussi : α. (m+) et la forme onsidérée s'érit (0,+) − f (z)dz dans f (1/z) dz. z2 5.1.2 Images diretes de 1-formes Les formes sont des objets pour lesquels tirer en arrière est une opération naturelle. On sera néanmoins amené à pousser en avant des formes. La dénition suivante, bien qu'elle ne le néessite pas, sera toujours utilisée ave des fontions f propres. Dénition 5.1.1 Soit U et V des surfaes de Riemann, α une 1-forme méromorphe sur U , f : U → V une appliation holomorphe. La 1-forme image direte (ou poussée en avant) f∗ α de la 1-forme α par l'appliation holomorphe f est la 1-forme méromorphe dénie par : ∀(m, ξ) ∈ T U ('est-à-dire m ∈ U et ξ ∈ Tm U ), X f∗ α(m; ξ) = α(w; df (w)−1ξ). (5.2) w:f (w)=m Si U est un ouvert de C et α = g(z)dz , f∗ α(z; ξ) = où la formule (5.2) s'érit : X w:f (w)=z g(w) dz(z; ξ), f ′ (w) dz(z; ξ) = ξ . Remarque 5.1.2 Lorsque la fontion f est propre, la poussée en avant d'une 1-forme est méromorphe et ses poles éventuels sont situés en les valeurs ritiques de la fontion f . 56 On rappelle que si f est une fontion holomorphe dénie sur un ouvert de C, s'érivant c, f (z) = v + a(z − c)d + O (z − c−)d+1 , alors il existe un au voisinage d'un point ritique voisinage U de c inlus dans le domaine de dénition de f et une appliation ϕ dénie sur U telle que ∀z ∈ ϕ(U), f ◦ ϕ−1 (z) = v + z d . univalente holomorphe On utilise le lemme suivant pour pouvoir faire le alul de résidu de la proposition 5.1.4 i-dessous. Lemme 5.1.3 Soit U et V des ouverts de C, f : U → V une fontion holomorphe, c ∈ U un point ritique de la fontion f et v = f (c) la valeur ritique orrespondante. Soit γ : [0, 1] → V un hemin ontinu faisant un tour dans le sens diret autour de v . Alors il existe une famille (γi )i∈Zd de hemins ontinus lisses (paramétrés par [0, 1]) tels que ∀i ∈ Zd , γi (1) = γi+1 (0), le hemin omposé γ̃ = γ0 · · · · · γd−1 est une ourbe de Jordan faisant un tour dans le sens diret autour du point c, il existe un paramétrage ontinu δ : [0, 1] → U d'une ourbe de Jordan lisse homotope au hemin γ telle que, ∀t ∈ [0, 1], ∀i ∈ Zd , δ(t) = f (γi(t)). Dém. f (z) = v + z d . En eet, il existe un −1 d ′ biholomorphisme ϕ déni sur un voisinage de c tel que f ◦ ϕ (z) = v + z . Si γi désigne les −1 −1 hemins orrespondants pour f ◦ ϕ (z), on voit failement que les hemins γi := ϕ ◦ γi′ Il sut de onstruire les hemins γi dans le as où satisfont aux onlusions. Soit don f (z) = v + z d . Soit D un disque entré en v. Quitte remplaer le hemin par un hemin homotope, on peut onsidérer que 'est un erle entré en disque ∆ D. Soit ∆ la demie-droite issue du point n'intersete le hemin γ v dième i ∈ Zd , Alors il existe une branhe de la raine Les fontions holomorphes passant par le point qu'en e point l). gi dénies, pour satisfont : lim arg(z)→arg(γ(1))+ gi (z) = (la demi-droite z − v dénie holomorphe √ sur√D\∆. D\∆ par gi (z) = e2π −1i/d d z − v lim γi inlus dans le sur arg(z)→arg(γ(1))− On vérie alors que les prolongements ontinus satisfont les propriétés reherhes. √ d γ(0) v γ (pour gi+1 (z). t→0 et t → 1) des hemins gi ◦ γ Proposition 5.1.4 Soit U un ouvert de C, α = g(z)dz une 1-forme méromorphe sur U , f une fontion holomorphe dénie sur U . Soit c un point ritique de la fontion f et v = f (c) la valeur ritique orrespondante. On suppose que le point c est le seul point ritique qui s'envoie sur v et que la fontion g est holomorphe sur U\{c}. Enn on suppose que pour tout laet ontinu γ susamment prohe du point v , ne passant pas par e point, f −1 (γ) est une réunion de laets ontinus. 57 Alors Rés(f∗ α, v) = Rés(α, c). Remarque 5.1.5 L'hypothèse sur les préimages laets susamment voisins de la valeur ritique est toujours vériée dans le as où l'appliation f est un revêtement ramié de degré ni. Dém. Soit γ : [0, 1] → V un hemin ontinu faisant un tour dans le sens diret autour de v . Soit d le degré loal de l'appliation holomorphe f au voisinage de c D'après le lemme 5.1.3, il existe une famille de hemins ontinus (γi )i∈Zd paramétrés par [0, 1], se joignant en un laet faisant un tour diret autour de c et relevant le hemin γ dans le sens où pour tout indie i ∈ Zd , f ◦ γi est une ourbe de Jordan lisse homotope au hemin γ . En outre pour tout t ∈ [0, 1] et tout ouple d'indies (i, j), on a f ◦ γi (t) = f ◦ γj (t). Alors f∗ α(γ(t); γ ′ (t)) = ave γ R [0,1] X g(w) ′ γ (t) f ′ (w) w:f (w)=γ(t) d−1 X g(γi(t)) ′ = γ (t) + h(t), f ′ (γi(t)) i=0 h(t)dt = 0 par l'appliation (grâe aux hypothèses sur la fontion f ). Or Z [0,1] γi′ (t) = γ ′ (t) f ′ (γi (t)) g et sur les primages du hemin , don ′ f∗ α(γ(t); γ (t))dt = = d−1 Z X Zi=0 [0,1] g(γi(t))γi′ (t)dt g(z)dz (c+) d'après la propriété de reollement des hemins γi . 5.1.3 Diérentielles quadratiques On rappelle ([15℄, p.207) qu'une diérentielle quadratique holomorphe sur une surfae de Riemann S est une setion du arré tensoriel du faiseau des Dans une arte 1-formes holomorphes sur S. M , une diérentielle quadratique holomorphe sur une surfae de Riemann q = qM dz 2 ave qM une fontion dénie et holomorphe sur l'image de la peut don s'érire arte. Étant donné qu'il n'existe pas de diérentielle quadratique holomorphe non nulle sur la sphère de Riemann, on sera amené à onsidérer des diérentielles quadratiques méromorphes, dénies omme suit. 58 Dénition 5.1.6 Une diérentielle quadratique méromorphe q sur une surfae de Riemann S est la donnée d'un ensemble P ⊂ S disret (l'ensemble des ples) et d'une diérentielle quadratique q holomorphe sur S\P tels que pour tout p ∈ P , il existe un voisinage U de p dans S tel que P ∩ U = {p} et une arte ϕ : U → V ⊂ C telle que ϕ∗ q = qϕ dz 2 sur V \{ϕ(p)} et qϕ se prolonge en une fontion méromorphe sur V . On vérie aisément que si l'on hoisit une autre arte fontion qψ représentant q ψ au voisinage du point p, dans ette arte admet un ple du même ordre que elui de la qϕ . On peut alors parler de ples et d'ordres orrespondant à es ples pour une diérentielle quadratique méromorphe donnée. S et une diérentielle quadratique méromorphe q dénie sur S et un ple ξ de q d'ordre pair p, on peut dénir le résidu de q en ξ . Pour ela, on onsidère une arte ϕ au voisinage de ξ qui envoie ξ en 0 et on note q0 la fontion méromorphe 2 dénie au voisinage de 0 représentant q dans ette arte ('est-à-dire ϕ∗ q = q0 dz au voisinage de 0). Elle a don un ple d'ordre p en 0. Étant donnés une surfae de Riemann Lemme 5.1.7 Soit U un ouvert de C tel que 0 ∈ U , f une fontion holomorphe sur U ne s'annulant qu'en 0. Si 1 2 Z (0,+) √ f ′ (z) dz ∈ 2 −1πZ, f (z) alors, il existe une fontion holomorphe g dénie sur U , ne s'annulant qu'en 0 telle que g 2 = f . De plus, si h est une fontion holomorphe sur U , telle que h2 = f , alors h = g ou h = −g . Dém. Il s'agit d'un argument standard. La partie uniité du lemme provient de l'uniité relative d'un relèvement par un revêtement. La fontion 1/q0 vérie les hypothèses du lemme préédent pour un ertain (assez petit) 0. Il existe don une fontion 2 √ q0 dz = q0 dz 2 . On pose alors voisinage de que méromorphe √ q0 dénie au voisinage de 0 √ Rés(q, ξ) = (Rés ( q0 dz, 0))2 . telle (5.3) On voit que ette quantité ne dépend ni du hoix de raine arrée, ni de la arte (ar 'est le as pour le résidu d'une 1-forme méromorphe et par uniité du ouple de raines arrées). C'est e qu'on appellera le résidu de la diérentielle quadratique q en ξ. À l'image de e qui se fait dans les travaux d'Adam Epstein ([10℄, [11℄), on devra ondièrer S, et plus généralement les parties polaires de setions méromorphes de brés holomorphes sur S. les parties polaires de diérentielles quadratiques dénies sur la surfae de Riemann Dénition 5.1.8 Soit α et β des setions méromorphes d'un même bré holomorphe F b et C une arte xée de C\{∞} b de bres de dimension 1 au dessus de C qui est aussi une 59 trivialisation du bré F . Soit ξ ∈ C et soit α0 et β0 les fontions méromorphes sur C représentant respetives les setions α et β dans la arte C. On dit que les setions α et β ont même partie polaire au point ξ si la setion α − β est holomorphe au voisinage du point ξ . Cette dénition s'applique aussi bien aux diérentielles quadratiques méromorphes qu'aux hamps de veteurs méromorphes sur b. C Une partie polaire s'identie loalement aux termes négatifs du développement en série de Laurent entré au point arte au voisinage de ξ. ξ α de la fontion méromorphe représentant la setion dans une Les oeients de e développement dépendent néanmoins de la arte utilisée. On notera ξ. Lorsque α P PF (α, ξ) la partie polaire de la setion méromorphe α du bré F au point est une diérentielle quadratique (ou lorsqu'il n'y a pas de onfusion possible) P Pξ (α). on la notera 5.1.4 Diérentielles quadratiques ave parties polaires presrites On suppose maintenant que la surfae S b. C b que C est la sphère de Riemann Pour des raisons de ohomologie, une diérentielle quadratique quatre ples, es ples étant omptés ave multipliités. possède au moins On va voir qu'on peut presire les parties polaires d'une diérentielle quadratique sur la sphère de Riemann en un nombre ni de points hoisis arbitrairement, pour peu que l'on hoisisse susamment de points additionnels où mettre où des parties polaires néessaires au rééquilibrage. b . Soit Proposition 5.1.9 Soit E et F des sous-ensembles nis disjoints non vides de C X (ny )y∈F des entiers stritement positifs tels que ny = 3. y∈F Soit (px )x∈E une famille arbitraire de parties polaires. b dont l'ensemble Alors il existe une unique diérentielle quadratique méromorphe sur C des ples est inlus dans E ∪ F ayant pour parties polaires px en les points x ∈ E et ayant des ples d'ordre au plus ny en les points y ∈ F . Dém. b ≃ C ∪ {∞} telle que (E ∪ F ) ∩ {0, ∞} = ∅. C diérentielle quadratique q dont l'expression dans C est : X X q0 (z)dz 2 = Px (z)dz 2 + Qy (z)dz 2 + ϕ(z)dz 2 , On hoisit une arte trouver une C de x∈E où Px −1, si y∈F désigne le développement en série (nie) de Laurent entré en représentant la partie polaire Laurent entré en ny = 0) et ϕ y px Il s'agit de dans la arte débutant à l'ordre est une fontion entière. −1 C, Qy x et débutant à l'ordre un développement en série de et se terminant (au plus) à l'ordre 60 −ny (Qy = 0 αx , βx , γx On dénit les familles de onstantes omplexes et ay , by , cy 1 (z − x)4 αx βx γx Px (z) = + + +O 2 z − x (z − x) (z − x)3 ay by cy Qx (z) = + + . 2 z − y (z − y) (z − y)3 Lorsqu'on fait le hangement de arte ψ(z)dz 2 où q ψ X 1 = 4 z z 7→ 1/z , Px (1/z)dz 2 + x∈E ∞. X ay , by , cy , X Qy (1/z)dz 2 + ϕ(1/z)dz 2 , y∈F 0, ! ar la diérentielle quadratique ϕ = 0 et X = − αx Cei entraîne alors que X y∈F X ay y∈F (5.4) x∈E (yay + by ) = − y 2 ay + 2yby + cy y∈F Des solutions on obtient : est une fontion holomorphe au voisinage du point n'a pas de ple en de sorte qu'on ait = − X x∈E X x∈E (xαx + βx ) (5.5) x2 αx + 2xβx + γx . (5.6) de e système linéaire produisent des diérentielles quadratiques dont les ples sont dans l'ensemble E ∪ F, de parties polaires au plus triples en les points de l'ensemble au système est de rang maximal F. px en les x∈E et ave des ples Ces solutions existent ar la matrie assoiée 3. Nous allons maintenant vérier que es solutions existent enore lorsqu'on impose en P y∈F ny = 3 et que dans e as elles sont uniques. Sans perte de généralité on suppose que ∀y ∈ F , ny 6= 0. Il y a trois possibilités. outre que L'ensemble ay , by , cy F est de ardinal 1, dans e as les inonnues sont les trois oeients du développement en série de Laurent au niveau de l'unique ple y dans F qui est d'ordre au plus trois. Les équations 5.4, 5.5 et 5.6 se réduisent en le système linéaire triangulaire suivant ay = A = − yay + by = B = − 2 y ay + 2yby + cy = C = − X αx x∈E X x∈E X x∈E (xαx + βx ) x2 αx + 2xβx + γx . La matrie assoiée est inversible puisque ses oeients diagonaux sont des 61 1. Lorque le ardinal de le point y2 F le systéme devient : Le déterminant étant 2, on pose F = {y1 , y2} où le point y1 est le ple d'ordre 1 et 2. Dans e as les inonnues sont a1 = ay1 , a2 = ay2 , b2 = by2 , est le ple d'ordre A 1 1 0 a1 B = y1 y2 1 a2 . C y12 y22 2y2 b2 (y1 − y2 )2 et les nombres omplexes y1 et y2 étant distints, on a bien une unique solution. Enn, si F = {y1, y2 , y3 } les inonnues sont les trois oeients ai = ayi . La matrie du système est une matrie de Vandermonde et elle-i est inversible ar les yi sont distints. 5.1.5 Images diretes de diérentielles quadratiques La tirée en arrière est un objet naturel à dénir pour les hamps de tenseurs ovariants tels ∗ que les diérentielles quadratiques. On rappelle que la tirée en arrière f q d'une diérentielle 2 ∗ quadratique méromorphe q = q0 dz par une fontion méromorphe f vérie f q0 (z; dz) = ′ 2 2 q0 (f (z))f (z) dz . Dans la suite nous aurons besoin de pousser en avant des diérentielles quadratiques. Proposition 5.1.10 Soit une fration rationnelle f : P1 → P1 non onstante et soit Sf l'ensemble de ses valeurs ritiques. Soit q une diérentielle quadratique méromorphe sur P1 . Soit f∗ q déni, pour tout (z, ξ) ∈ T P1 tel que z ∈ / Sf , par : X f∗ q(z; ξ) = q w; df (w)−1ξ , w:f (w)=z où df (w)−1 est l'inverse de l'appliation tangente de f en w . Alors, f∗ q se prolonge en une diérentielle quadratique méromorphe sur P1 et son ensemble de ples est ontenu dans la réunion de l'image de l'ensemble des ples de la diérentielle quadratique q et de l'ensemble des valeurs ritiques de l'appliation f . Lorsqu'une valeur ritique v de f n'est pas l'image d'un ple de la diérentielle quadratique q , le ple de la diérentielle quadratique f∗ q en v est d'ordre au plus 1. Si p est image d'un ple de la diérentielle quadratique q , son ordre en tant que ple (éventuellement nul) de la diérentielle quadratique f∗ q est au plus le maximum des ordres des ples de q dont p est l'image. Cette proposition permet de dénir l'image direte (ou poussée en avant) d'une diérentielle quadratique. Dénition 5.1.11 Soit une fration rationnelle f : P1 → P1 et une diérentielle quadratique méromorphe q sur P1 . Alors l'image direte (la poussée en avant) f∗ q de q est dénie par : 62 ∀(z, ξ) ∈ T P1 , f∗ q(z; ξ) = X w:f (w)=z q w; df (w)−1ξ , df (w)−1 étant l'inverse de l'appliation tangente de f en w . b ∞) → (C, b ∞) f : (C, arte C : Si la X est une fration rationnelle, on obtient omme expression dans q0 (w) w:w∈C,f (w)=z ξ f ′ (w) 2 X = w:w∈C,f (w)=z q0 (w) 2 ξ . f ′ (w)2 b ∞) → (C, b ∞) une fration rationnelle, l'opérateur de transRemarque 5.1.12 Soit f : (C, fert de Ruelle Tf assoié à f est un opérateur sur les fontions (méromorphes) g déni par (voir [18℄) : X Tf g(z) = w:w∈C,f (w)=z g(w) , f ′ (w)2 (5.7) de sorte que f∗ (gdz 2 ) = (Tf g)dz 2 . Dém. (de la proposition 5.1.10) En dehors des valeurs ritiques les branhes inverses de X l'appliation f sont bien dénies et la somme q w; df (w)−1ξ est loalement bien w:f (w)=z dénie et méromorphe ave des ples d'ordres au plus eux des ples éventuels de préimages du point z. Ainsi, f∗ q dénie en dehors des valeurs ritiques de La diérentielle quadratique valeurs ritiques de f q en les est une diérentielle quadratique méromorphe globalement f∗ q f. se prolonge méromorphiquement sur P1 . En eet les sont isolées et, dans n'importequelle arte au voisinage d'une valeur ritique, le module de la fontion qui représente ette diérentielle quadratique dans ette arte tend vers +∞ (à moins d'être borné) lorsque l'on s'approhe de l'image de la valeur ritique dans la arte. Il reste à majorer l'ordre du ple en une valeur ritique v de f. Pour ei on peut se ontenter de raisonner loalement, 'est-à-dire de ne onsidérer que ertaines préimages de la valeur ritique, puisque les ontributions aux ples de haque préimage s'ajoutent. En partiulier, on supposera, sans perte de généralité, qu'il n'y a qu'un seul point ritique d'image c v. On onsidère une arte où la valeur ritique v de l'appliation f est le point 0. Soit g(z)dz 2 le représentant de q dans ette arte, la fontion g étant méromorphe au voisinage 63 0. Soit k ≥ 2 et c ∈ C∗ tels que f (z) = cz k + O z k+1 C1 > 0 et C2 > 0 telles que, pour w voisin de 0 on ait du point . Il existe alors des onstantes |f (w)| ≤ C1 |w|k 1 ≤ C2 /|w|2k−2. ′ 2 |f (w)| Pour tout z susament prohe de 0, toutes les préimages par dans la arte sont dans la même arte. Ainsi il existe g Lorsque la fontion X g(w) C ≤ ′ 2 |z|2−2/k w:f (w)=z f (w) n'a pas de ple en 0, que le ple de la diérentielle quadratique C f du point représenté par X w:f (w)=z |g(w)|. o (1/|z|2 ), plus 1. e dernier terme est un f∗ q en v est d'ordre au e qui montre Les estimations préédentes permettent aussi de traiter le as où la fontion en z est une onstante positive telle que g a un ple 0. Remarque 5.1.13 L'operateur image direte par une fration rationnelle f non onstante agit linéairement sur les parties polaires qui se trouvent en des points en dehors de l'ensemble préritique f −1 (Sf ). b → C b une fration rationnelle xant ∞ Lemme 5.1.14 ([18℄ lemma 3.1) Soit f : C n'ayant que des points ritiques simples en dehors de ∞. Soit c1 , . . . , cN ses points ritiques nis et vi = f (ci ) les valeurs ritiques orrespondantes. Soit a ∈ C tel que ∀i, a 6= ci . Alors Tf 1 z−a N X 1 1 1 1 = + , ′ ′′ f (a) z − f (a) i=1 f (ci )(ci − a) z − vi et Tf Dém. 1 (z − a)2 N X 1 f ′′ (a) 1 1 1 = − + . 2 ′ 2 ′′ 2 (z − f (a)) f (a) z − f (a) i=1 f (ci )(ci − a) z − vi Se fait par un alul de résidu, la deuxième formule déoulant de la première par dérivation par rapport à a, voir [18℄. 5.1.6 Parties polaires invariantes Soit f f une fration rationnelle non onstante et de période exate m. b = (b0 , . . . , bm ) un yle périodique de Adam Epstein a donné une lassiation omplète des divergenes invariantes le long d'un yle selon son multipliateur dans [11℄, une divergene invariante 64 étant une lasse de partie polaire modulo les termes de degré direte. −1 qui est invariante par image b est ρ ∈ / {0, 1} et que que e yle est disjoint f . On se propose d'expliiter quelles sont les parties d'ajouter le terme de degré −1 aux onsidérations On suppose que le multipliateur du yle de l'ensemble Sf des valeurs ritiques de polaires invariantes par f∗ , 'est-à-dire faites dans la référene i-dessus. Dénition 5.1.15 Soit f une fration rationnelle non onstante et b = (b0 , . . . , bm−1 ) un yle périodique de f de période exate m. Une famille de parties polaires (Pi )i=0,...,m−1 invariante le long de b est une famille de parties polaires Pi situées en les points du yle bi telles que pour toute diérentielle quadratique méromorphe q dénie au voisinage de b et ayant Pi pour partie polaire en bi , on ait P P (bi, (gi−1 )∗ q) = P P (bi , q) où gi est la restrition de l'appliation f sur un voisinage de bi sur lequel q est dénie et sur lequel le degré de f est égal au degré loal en bi (1 si f ′ (bi ) 6= 0 et k si bi est un point ritique de multipliité k ). D'après la lassiation d'Adam Epstein de telles parties polaires sont d'ordre 2 et il y bi d'une diérentielle quadratique ayant b , telle que ∀i, C de P1 , identié alors à C a uniité si l'on suppose que le résidu en les points es parties polaire y vaut bi ∈ C et bi 6= f (∞). Soit 1. Choisissons une arte q = q0 (z)dz 2 la diérentielle q0 (z)dz 2 = m−1 X i=0 αi ∈ C sont m-uplet (α0 , . . . , αm−1 ) ∈ Cm sont invariantes par f∗ . où les onstantes quadratique dénie par αi 1 + 2 (z − bi ) z − bi dz 2 . à déterminer. Nous allons montrer qu'il existe un et un seul tel que les parties polaires de la diérentielle quadratique q D'après le lemme 5.1.14, P P (f∗q0 , bi ) = où l'on pose bm = b0 . 1 f ′′ (bi ) 1 αi 1 − + ′ , 2 ′ 2 (z − bi+1 ) f (bi ) z − bi+1 f (bi ) z − bi+1 Ainsi on est ramené aux équations (αm αi+1 1 = ′ f (bi ) := α0 ) : f ′′ (bi ) αi − ′ . f (bi ) αi + Ci , où Ci est une onstante dépendant de i. Comme ρ qu'il existe une et une seule solution. On en tire que αi = 65 (5.8) ρ 6= 1, on sait αi omme suit. En dérivant deux fois la relation f ◦m (f (z)) = f (f ◦m (z)) ◦m ′′ et en l'appliquant à z = bi , on obtient (f ) (bi+1 )f ′ (bi )2 +ρf ”(bi ) = f ′′ (bi )ρ2 +f ′ (bi )(f ◦m )′′ (bi ). On peut aluler On en déduit que f ′′ (bi ) (f ◦m )′′ (bi+1 ) (f ◦m )′′ (bi ) ′ = − f (b ) . i f ′ (bi ) ρ(ρ − 1) ρ(ρ − 1) ◦m ′′ Ainsi ) (bi ) )i=0,...,m−1 ( (fρ(ρ−1) est la solution des équations (5.8). Ainsi pour toute diérentielle quadratique méromorphe q sur P1 telle que les seuls ples q qui s'envoient sur le yle b (ne ontenant auune valeur ritique de f ) sont en les points de b et auun point de b. Alors, si les parties polaires de q sont invariantes par f∗ , elles sont de de la forme PP 1 αi + (z − bi )2 z − bi dz 2 (f ◦m )′′ (bi ) . ρ(ρ−1) On a montré le résultat suivant. ave αi = Proposition 5.1.16 Les parties polaires invariantes le long du yle b sont les multiples de PP ave 1 αi + 2 (z − bi ) z − bi αi = dz 2 , (f ◦m )′′ (bi ) . ρ(ρ − 1) Etant donnés une diérentielle quadratique méromorphe q et un hamps de veteurs mé- ξ dénis sur une surfae de Riemann S , le produit tensoriel q⊗ξ est anoniquement 1-forme méromorphe sur S , puisqu'une diérentielle quadratique sur une surfae de riemann est un hamps de 2-tenseurs symétriques ovariants que l'on peut don ontrater de façon non ambigüe ave un hamps de veteurs. Si E désigne une famille nie d'ensembles nis de S , on note < q, ξ >E la somme des résidus de la 1-forme méromorphe q ⊗ ξ en les points des ensembles E . romorphe une La proposition suivante met en avant l'utilité du point de vue de la dynamique holomorphe des diérentielles quadratiques ayant des parties polaires invariantes. Elle donne la variation du multipliateur d'un yle qui n'est ni parabolique ni superattratif par un alul de résidu. Ce as ainsi que d'autres as ont étés amplement traités dans [10℄. Proposition 5.1.17 ([10℄, lemma 6) Soit U un ouvert de C et soit, pour tout λ ∈ U , fλ une fration rationnelle. On suppose que l'appliation λ 7→ fλ est holomorphe. On suppose qu'il existe une appliation holomorphe b : U → Cm telle que pour tout λ ∈ U , b(λ) est un yle périodique de fλ de période exate m et de multipliateur ρ distint de 0 et de 1. 66 Soit λ0 ∈ U et soit q une diérentielle quadratique méromorphe sur P1 ayant une partie polaire invariante par f = fλ0 le long du yle b = b(λ0 ) ave résidu 1. Soit ρ̇ la dérivée du multipliateur par rapport à λ en λ0 et soit η le hamps de veteurs méromorphe sur P1 déni par f ′ (z)η(z) = ∂fλ /∂λ|λ=λ0 . Alors, la somme des résidus de la 1-forme q ⊗ η le long du yle b vaut ρ̇ρ . Dém. On proède à un alul diret. f˙(z) = ∂fλ /∂λ|λ=λ0 (z) et b = (b0 , . . . , bm−1 ). Soit i ∈ {0, . . . , m − 1}. ′ f˙i = f˙(bi ), fi′ = f ′ (bi ), fi′′ = f ′′ (bi ) et f˙i = f˙′ (bi ). Alors, pour z prohe de 0, Notons On note ˙ i + z) = bi+1 ˙ + ḟi ′ z − b˙i f ′ (bi + z) + O(z 2 ) f(b ˙ − b˙i f ′ + z(f˙i ′ − b˙i f ′′ ) + O(z 2 ). = bi+1 i i Ainsi f˙ (bi + z) = f′ Le résidu de la 1-forme f˙ f′ équations 5.8. On a alors αi L'identité f (bi ) = bi+1 ⊗q en bi ! ′ ˙ f˙i fi′′ bi+1 − ′ fi (fi′ )2 +z est don ˙ αi ffi′ + i ′ f˙i ′ fi ! + O(z 2 ). ′′ ˙ f′i 2 − bi+1 (f ) i où les αi satisfont les ˙ ḟi ḟi − bi+1 fi′′ ˙ ˙ αi+1 . = α − b + bi+1 i i+1 fi′ (fi′)2 fi′ entraine αi Par onséquent, ˙ bi+1 − b˙i fi′ ˙ f˙i + fi′ b˙i = bi+1 et don f˙i fi′′ ˙ . ˙ = −αi b˙i + αi+1 bi+1 − b i+1 fi′ (fi′ )2 m−1 X ′ ḟi ρ̇ < q, η >b = = . ′ f ρ i=0 i 5.2 Dénition de la diérentielle quadratique assoiée à une fration rationnelle et à un yle périodique Proposition 5.2.1 Soit f une fration rationnelle de P1 , m ∈ N∗ , b = (b0 , . . . , bm ) un yle périodique de f de période exate m et de multipliateur distint deX 1 et 0. Soit F ⊂ P1 F disjoint de b tel que 1 ≤ card(F ) ≤ 3 et soit (ny )y∈F ∈ (N∗ ) tel que ny = 3. y∈F Alors il existe une unique diérentielle quadratique méromorphe q sur P1 vériant : l'ensemble des ples de q est inlus dans b ∪ F , 67 la partie polaire de la diérentielle quadratique q est invariante le long du yle b ave résidu 1, en y ∈ F , q a un ple d'ordre au plus ny . Dém. Il s'agit d'une appliation de la proposition 5.1.9 ave E = b et les E sont les uniques parties polaires invariantes le long de b ave résidu 1. parties polaires en Dénition 5.2.2 Soit un ensemble non vide F ayant au plus 3 éléments et muni de poids (ny )y∈F de somme 3. Étant donnés une fration rationnelle f et un yle périodique b de f de multipliateur, on appellera la diérentielle quadratique méromorphe q de la proposition 5.2.1, la diérentielle quadratique assoiée à (f, b). 5.2.1 Diérene entre la diérentielle quadratique et son image direte Lemme 5.2.3 ([18℄, theorem 3) Soit un ensemble non vide F ayant au plus 3 éléments et muni de poids (ny )y∈F de somme 3. b →C b une fration rationnelle. Soit c1 , . . . , cp les point ritiques nis de f dans Soit f : C b et pour i = 1, . . . , p vi = f (ci ), les valeurs ritiques assoiées. C Soit b = (b0 , . . . , bm−1 ) un yle périodique de f de période m et de multipliateur ρ ∈ / {0, 1}, on suppose que ∀i, bi 6= ∞. Soit q la diérentielle quadratique assoiée à (f, b) et q0 (z)dz 2 et (f∗ q)0 (z)dz 2 représentent respetivement q et f∗ q dans la arte C. Alors il existe L = (L1 , . . . , Lp ) ∈ Cp tel que q0 (z) − (f∗ q)0 (z) = p X i=1 Li + P, z − vi (5.9) où P est un ensemble de parties polaires situées en les points de f ({∞} ∪ F ). Dém. On sait, par onstrution de valeurs ritiques de f q que les seuls ples éventuels de et en les images des points de F. q − f∗ q se trouvent en les Les ples en les valeurs ritiques sont simples et les ples en les points de plus triples. Don le ple éventuel en polynmial dans l'expression 5.9. ∞ f (F ) sont au est au plus triple, e qui justie l'absene de terme 68 Lemme 5.2.4 Soit U, V des ouverts de C, f : U → V une appliation holomorphe, q une fontion méromorphe dénie sur U et v ∈ V tel que toutes les préimages du point v par l'appliation f sont soit des points ritiques simples de f soit des points réguliers (non ritiques). Soit c1 , . . . , ck les points ritiques préimages du point v . On suppose que la fontion q n'a pas de ple en les ci . Alors P P (Tf q, v)(z) = k X i=1 Dém. en v . q(ci ) . i )(z − v) f ′′ (c Un développement limité permet de voir que la fontion Tf q a un ple au plus simple Nous allons aluler le résidu orrespondant à e ple. Ce résidu est la somme de toutes les ontributions de haque simple ci , on se ramène alors au as où f a un unique point ritique c. On a : X q(w) dz, v f ′ (w)2 w:f (w)=z q(z) dz , v = Rés f∗ f ′ (z) q(z) dz, c , = Rés f ′ (z) Rés(Tf q, v) = Rés d'après la proposition 5.1.4. Ce qui donne bien le résultat attendu. Dans la suite l'appliation F = {∞} et f sera un polynme. Dans e as, il est pratique de prendre n∞ = 3. Théorème 5.2.5 ([18℄, Theorem 1) Soit (fλ )λ une famille de polynmes moniques en- trés dépendant holomorphiquement d'un paramètre λ appartenant à un ouvert U de C. On suppose qu'il existe un veteur b(λ) = (b0 (λ), . . . , bm−1 (λ)) ∈ Cm dépendant holomorphiquement du paramètre λ ∈ U tel que pour tout paramètre λ ∈ U , b(λ) est un yle périodique du polynme fλ qui n'est ni de multipliateur 1, ni superattratif. On note c1 (λ), . . . , ck (λ) les points ritiques du polynme fλ , v1 (λ), . . . , vk (λ) les valeurs ritiques orrespondantes (non néessairement distintes), ρ(λ) le multipliateur orrespondant au yle b(λ) et v̇i et ρ̇ les dérivées par rapport au paramètre λ ∈ U évaluées en le paramètre λ = λ0 ∈ U . On suppose en outre que les points ritiques ci (λ) ne hangent pas de multipliité lorsque λ varie dans U et qu'auun d'eux n'est un point xe de fλ . Soit q la diérentielle quadratique assoiée au ouple (f, b) = (fλ0 , b(λ0 )) 69 Alors q − f∗ q = k X i=1 Li dz 2 z − vi où les onstantes Li satisfont : k X i=1 v̇i Li = − Dém. Soit η le hamps de veteurs méromorphe sur est le veteur dérivée par rapport au paramètre b C ρ̇ . ρ(λ0 ) ˙ b déni par l'équation df · η = f˙, où f(z) C ˙ λ de la fontion fλ (z) évaluée en λ0 (f(z) attahé en fλ0 (z)). 2 Dans la suite on notera q0 (z)dz la diérentielle quadratique est un veteur tangent à q exprimée dans la arte C f , b, ci , vi , ρ, sans référene au paramètre, à la plae de, respetivement, fλ0 , b(λ0 ), ci (λ0 ), vi (λ0 ) et ρ(λ0 ). Les ples du hamps de veteurs η se trouvent en les points ritiques de f . Les ples éventuels de la 1-forme q ⊗ η se situent don le long du yle b en les points ritiques c = (c1 , . . . , ck ) ou en ∞. Don par le théorème des résidus on a : et < q, η >c,b,∞ = 0. Étant donné que le polynme au moins triple en don ∞, f est monique entré, le hamps de veteurs or le ple de la diérentielle quadratique q en ∞ η admet un zéro est au plus triple < q, η >∞ = 0. On a alors < q, η >c = − < q, η >b . (5.10) i ∈ {1, . . . , k}, soit Ui et Vi des voisinages respetifs des points ci et vi tels que f (Ui ) ⊂ Vi . On suppose que Ui ∩ Vi = ∅. Soit θ le hamps de veteurs méromorphe déni sur Ui ∪ Vi par θ(z) = −v˙i pour z ∈ Vi et par θ(z) = (f ∗ θ)(z) + η(z), pour z ∈ Ui . Soit On a alors Rés(q ⊗ η, ci ) = Rés(q ⊗ η|Ui , ci ) = Rés(q ⊗ (θ − f ∗ θ), ci ) = Rés(q ⊗ θ, ci ) − Rés(q ⊗ (f ∗ θ), ci ). En vertu de la proposition 5.1.4, Rés(q ⊗ (f ∗ θ), ci ) = Rés(f∗ (q ⊗ (f ∗ θ)), vi ). 70 Or P P (f∗(q ⊗ (f ∗ θ)), vi ) = P P X w∈U :f (w)=z q0 (w)θ0 (z) , vi f ′ (w) = P P ((f∗q) ⊗ θ, vi ). (5.11) (5.12) Ainsi Rés(q ⊗ (f ∗ θ), ci ) = Rés((f∗ q) ⊗ θ, vi ). ν≥2 ci ne hange pas quand λ varie, pour tout ν f˙λ (ci (λ)+ζ) = λ ∈ U et tout ζ ∈ C assez petit, fλ (ci (λ)+ζ) = vi (λ)+O(ζ ). Par onséquent v̇i (λ) + O(ζ ν−1). Or, pour ζ assez petit, θ(ci + ζ) = −v˙i + f˙(ci + ζ) /f ′ (ci + ζ). Ainsi, le hamps de veteurs θ n'a pas de ple en ci . Par onséquent < q, η >ci = − < f∗ q, θ >vi . D'après le lemme 5.2.3, il existe un Li ∈ C L tel que la partie polaire de f∗ q en vi soit − i . D'où z−vi Comme la multipliité du point ritique < q, η >c = − k X Li v̇i . i=0 La proposition 5.1.17 et l'égalité 5.10 entrainent que < q, η >c = − ρ̇ρ . 5.3 L'inégalité On onsidère la famille des polynmes fλ (z) = z d + λ paramétrée par λ ∈ C. Théorème 5.3.1 Soit d ∈ N tel que d ≥ 2 et soit C ≥ 2, il existe des onstantes M > 1, K0 > 0 et K1 > 0 qui ne dépendent que de C telles que, pour tout λ ∈ C tel que |λ| ≤ C et tel que le polynme z d + λ possède un yle répulsif de période m de multipliateur ρ (dépendant de λ), on a ρ̇ m m |ρ − 1| ≤ K0 M log |ρ| + K1 , (5.13) ρ où ρ̇ désigne la dérivée de la fontion multipliateur ρ par rapport au paramètre λ. Corollaire 5.3.2 Étant donné C ≥ 2, sur l'ensemble des paramètres λ tels que |λ| ≤ C et ayant un yle de période m de multipliateur ρ vériant |ρ − 1| > K0 M m log |ρ| m (5.14) (où les onstantes sont elles données par le théorème préédent), la dérivée de la fontion qui au paramètre λ assoie le multipliateur du yle de période m est non nulle. 71 Remarque 5.3.3 Il est possible à partir de là de onstruire un domaine autour du disque unité sur lequel on peut dénir l'inverse de la fontion qui à un paramètre donné assoie le multipliateur du yle onsidéré que l'on suit ontinûment (en tant qu'ensemble non ordonné) en fontion du paramètre (voir par exemple [19℄, theorem 4, dans le adre quadratique). Fig. 5.1 Ci-dessus une illustration du orollaire 5.3.2 dans le plan des multipliateurs : en orange le disque unité et en vert la partie hors du disque vériant l'inégalité 5.14. La démonstration du théorème i-dessus reprend elle de Guénadi Lévine pour la famille quadratique en les généralisant. Dém. b = (b0 , . . . , bm−1 ) le yle du polynme fλ (z) = z d + λ dont il est question dans b assoiée au ouple (fλ , b) et q la fontion l'énoné. Soit qλ la diérentielle quadratique sur C 2 méromorphe de C telle que qλ vaut qdz dans la arte C. Grâe au théorème 5.2.5, on sait ρ̇ dz 2 que qλ = (fλ )∗ qλ + (en abusant légèrement des notations). ρ z−λ 1 log+ |fλ◦j | la fontion de Green du polynme fλ . La fontion Notons G = Gλ = lim j→∞ dj G est dénie et positive sur tout C. Étant donné η > 0, on appellera l'ensemble {z ∈ C : G(z) = η}, l'équipotentielle de potentiel η . −1 m Soit g0 > 0, et soit g = g0 /d . Soit V = {z : G(z) ≤ dg}\Bδ et U = fλ (U). La onstante g0 sera déterminée plus tard, en fontion de la onstante C uniquement, de façon à e qu'elle soit supérieure au potentiel ritique (lemme 5.3.9). On note Bλ les oordonnées de Bötther normalisées, dénies et holomorphes sur {z ∈ C : Gλ (z) > g0 }. La fontion Bλ Soit dépend ontinuement de λ et est telle que −1 ′ z(Bλ ) (z) −1 Bλ (z) 72 ∼1 pour z → ∞. On peut étendre ette V V 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 111111111111111111111111111111111111111111 000000000000000000000000000000000000000000 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W 11 00 00Rδ 11 00 11 00Rδ 11 11 00 00 11 V En haut à droite, le domaine en yan (le plus grs trou représente le disque U en bleu, ave en grisé le domaine la supperposition des deux ave en jaune l'ensemble Rδ et en rouge l'anneau U. En bas Aδ . fontion en un diéomorphisme du omplémentaire du disque unité sur un ouvert du bassin de l'inni du polynme Soit δ > 0 et Bδ fλ dont le omplémentaire dans e bassin est de mesure nulle. la réunion du disque D(b0 , δ) et des omposantes onnexes de ses préimages suessives ontenant les points du yle jusqu'à On a alors m − 1. V ∪ Aδ = Wg ∪ U ∪ Rδ b0 , Wg = {g < G ≤ dg} et Rδ sont les ompoBδ disjointes de Bδ . Quitte à prendre δ assez petit, on peut supposer que les ensembles Wg , Aδ , Bδ et Rδ sont disjoints les uns des autres. Par onstrution |q| est intégrable sur U et V (par rapport à la mesure de Lebesgue dxdy R du plan). La démonstration onsiste en un enadrement de l'intégrale |q|dxdy . Wg où Aδ est un anneau fondamental autour de santes de la préimage de Lemme 5.3.4 Lorsque δ → 0, on a Z Wg |q|dxdy ≤ Z Aδ |q|dxdy + 73 Z V |q − (fλ )∗ q|dxdy + o(1) Dém. On a : Z |q|dxdy = V Z |q|dxdy + Wg Z |q|dxdy − U Z Aδ |q|dxdy + Z Rδ |q|dxdy. Rδ onverge, lorsque δ → 0, versRun ensemble ni de points distints des ples la fontion q . Ainsi, pour δ tendant vers 0, |q|dxdy = o(1). Rδ R R −1 D'autre part, omme U = fλ (V ), |q|dxdy ≥ |(fλ )∗ q|dxdy . U V L'ensemble de Ainsi Z Wg Z |q|dxdy ≤ |q|dxdy − Z Z |(fλ )∗ q|dxdy + |q|dxdy + o(1) Aδ Z Z ≤ |q − (fλ )∗ q|dxdy + |q|dxdy + o(1). V V V Aδ Lemme 5.3.5 Lorsque δ → 0, on a Z Aδ Dém. |q|dxdy = 2π log |ρ| + o(1). D'une part, Z Aδ |q|dxdy = Z Aδ dxdy + o(1). |z − b0 |2 fλ◦m (D(b0 , δ)\Aδ ) = D(b0 , δ), un En fait, omme par onstrution résultat bien onnu dit que (voir la remarque 5.3.13) : Z Aδ dxdy = 2π log |ρ|. |z − b0 |2 Lemme 5.3.6 Il existe une onstante K > 0 ne dépendant que de g et C telle que Z V Dém. ρ̇ |q − (fλ )∗ q|dxdy ≤ K . ρ Grâe au théorème 5.2.5, on a Z ρ̇ 1 dxdy. |q − (fλ )∗ q|dxdy ≤ ρ {z:G(z)≤dg} z − λ V 1 R dxdy . suivant permet de ontrler l'intégrale Z Le lemme {z:G(z)≤dg} z−λ 74 Lemme 5.3.7 Soit g > 0, C > 0 et Gλ la fontion de Green assoiée au polynme fλ (z) = z d + λ. Alors, pour tout paramètre λ tel que |λ| ≤ C , eg {z ∈ C : Gλ (z) ≤ g} ⊂ D 0, max . 1 ,1 + C d−1 1− C (1+C)d Dém. Pour tout nombre omplexe z tel que C 1 − R|λ|d ≥ 1 − (1+C) d. C Soit γ = 1 − alors (1+C)d on a |z| > R, on a Rγ = 1 + C − z tel 1 G(z) ≥ log(γ d−1 |z|). Ainsi pour tout nombre omplexe γ dn −1 d−1 n |z|d et don que |fλ (z)| |z|d > 1 − R|λ|d . Posant R = 1 + C , C > 1. (1 + C)d−1 |z| > R et tout entier n ∈ N∗ , on a |fλ◦n (z)| > Corollaire 5.3.8 Il existe R0 = R0 (C) tel que pour tout d ≥ 2, tout λ ∈ D(0, C) et tout η > 0, on a {z ∈ C : Gλ (z) ≤ η} ⊂ D(0, eη R0 ). {G ≤ g0 /dm−1 } est don inlus dans un disque xé D , dont le rayon (ni) ne dépend que des onstantes C et g0 . R 1 La fontion λ 7→ dxdy est bornée pour λ ∈ D(0, C). On obtient alors une D |z−λ| onstante K > 0, dénie uniquement en fontion des onstantes C et g0 , telle que Z ρ̇ |q|dxdy ≤ 2π log |ρ| + K . (5.15) ρ Wg R Il faut maintenant minorer le terme |q|dxdy . Wg L'ensemble Lemme 5.3.9 Soit C > 0 et Gλ la fontion de Green assoiée au polynme fλ (z) = zd + λ. Alors, pour tout paramètre λ tel que |λ| ≤ C et tout nombre omplexe z tel que |z| ≤ 1 + C , ! 2d−1 d(d−1) C Gλ (z) ≤ log (1 + C) 1 + . (1 + C)d C Dém. Si z est un nombre omplexe tel que |z| > 1+C alors |fλ (z)| > |z| (1 + C)d−1 − 1+C > C |z| et |f (z)| ≤ |z|d 1 + (1+C) , pas onséquent, si z est un nombre omplexe tel qu'il existe d ∗ ◦n un nombre entier n ∈ N , que l'on supposera minimal, tel que |fλ (z)| > 1 + C , alors ! d d−1 1 1 C ◦n ◦n Gλ (z) = n Gλ (fλ (z)) ≤ n log 1+ |fλ (z)| d d (1 + C)d 2d−1 ! d(d−1) C ≤ log (1 + C) 1 + . (1 + C)d 75 Si un tel entier Dém. n est l'inégalité est enore vraie. (du lemme 5.3.10) Il existe don une onstante on a Gλ (z) = 0 n'existe pas alors K0 G(0) ≤ K0 . À partir de maintenant, on xe telle que pour tout g 0 > K0 d ≥ 2, tout indépendamment de λ∈C tel que |λ| ≤ C , λ. Lemme 5.3.10 Il existe des onstantes réelles K∗ > 0 et M > 0, ne dépendant que de C et d, tels que Z Wg |q|dxdy ≥ K∗ M m |ρ − 1|. Dém. On dénit le hamps de veteurs ξ(z) = (fλ◦m (z) − z)∂/∂z , ω = dBλ /Bλ presque partout sur le omplémentaire du Julia rempli 1 érire |qλ | = |q ξ| · |ω|. |ωξ| λ sur de C, et la 1-forme fλ . On peut alors En prenant des branhes loales du logarithme des oordonnées de Bötther θ+ √ −1η , on trivialise la Z où, pour tout η , γη Wg 1-forme ω en dζ . Z dg Z |qλ | = 1 |qλ ξ|dη g γη |ωξ| Z 1 ≥ (d − 1)g inf · inf |qλ ξ|, Wg |ωξ| g≤η≤dg γ η Z γη Dém. η. est l'équipotentielle de potentiel Lemme 5.3.11 ζ = log Bλ = On a alors √ qλ ξ = 2π −1m(ρ − 1). Dans le plan dynamique, l'équipotentielle γη est onstituée d'une réunion de ourbes dont l'indie global (somme des indies de haune des ses omposantes) autour de haun des points bi du yle est L'intégrand qλ ξ 1. 1-forme méromorphe est une dénie sur C, holomorphe au voisinage des équipotentielles de potentiel stritement positif. Les ples de la diérentielle quadratique sont d'ordre qλ 2, qλ dans ave omme oeient dominant en es points). Le hamps de veteurs ξ 1 C se trouvent en les points du yle et (le résidu de la diérentielle quadratique s'annule en es points ave dérivée Le résultat suit par le alul des résidus en haun des ples. ρ − 1. Lemme 5.3.12 Il existe des onstantes K∗ > 0 et M∗ > 0, déterminées uniquement à partir de C et d, telles que 1 ≥ K∗ . Mm Wg ωξ ∗ Z 76 Dém. La tout λ 1-forme ω dépend tel que |λ| ≤ C et λ. Il existe z ∈ {g0 ≤ G ≤ dg0 }, ontinûment de tout don une onstante K∗ telle que pour |ω| ≤ K∗ |dz|. ◦m En outre fλ (Wg ) est inlus dans l'anneau ∗ l'identité fλ ω = dω . Ainsi on a sup |ωξ| ≤ Wg {g0 ≤ G ≤ dg0 }. Or la 1-forme ω vérie 1 K∗ sup (fλ◦m )′ (z) (fλ◦m (z) − z) . m d z∈Wg |fλ′ (z)| = d|z|d−1 λ lorsque Gλ (z) ≤ dg0 par une onstante M∗ > 0 (ette onstante ne dépend que de C , d et g0 ). ◦m Pour la même raison, on majore |fλ (z) − z| uniformément en z et λ sur l'ensemble Wg ◦m (l'image de et ensemble par fλ étant inluse dans l'ensemble {G ≤ g0 }). On obtient ainsi le résultat attendu. R K∗∗ Ainsi , pour une ertaine onstante K déterminée uniquement m|ρ−1| |q|dxdy ≥ ∗∗ Mm Wg à partir de C et d. Il sut maintenant de ombiner ette inégalité ave l'inégalité 5.15. Le orollaire 5.3.8 permet de majorer uniformément en Remarque 5.3.13 La démonstration i-dessus utilise le fait que l'opérateur image direte des diérentielles quadratiques est une ontration pour la norme L1 orrigée de termes soures ou puits. Ces aspets de la théorie des diéretielles quadratiques appliquée à la dynamique holomorphe montrent leur importane dans l'artile Epstein [11℄ donnant un ranement R d'Adam dxdy de l'inégalité de Fatou-Shishikua (la limite Aδ |z−b0 |2 = 2π log |ρ| y est notée Res(f : q)). 5.4 Une majoration sur le diamètre de membres de l'ensemble de Mandelbrot Du théorème 5.3.1 on peut déduire une majoration de la taille des membres orrespondant à une suite de renormalisations satellites. Cette majoration permet à Guénadi Lévine de montrer que sous ertaines hypothèses sur la suite de nombres de rotation (es hypothèses sont vériées dans le adre du théorème 6.2.14), l'ensemble de Mandelbrot est loalement onnexe en le paramètre limite de la suite de omposantes hyperboliques assoiée à la suite de renormalisation. 77 78 Chapitre 6 Critère de non loale onnexité d'ensembles de Julia quadratiques inniment renormalisables d'après Guénadi Lévine Le but est de redémontrer le théorème de Guénadi Lévine suivant, donnant une ondition expliite sur les nombres de rotation de bifurations satellites suessives sous laquelle l'ensemble de Julia du polynme quadratique inniment renormalisable orrespondant n'est pas loalement onnexe. Théorème 6.2.14 ([19℄) Soit qn → ∞. pn qn n une suite de nombres rationnels ave (pn , qn ) = 1 et Soit (λn )n la suite des raines de bifurations satellites orrespondant à la suite (pn /qn )n . Supposons que la suite (qn )n tende vers ∞ et que la suite pqnn vérie : n pn+1 1/qn lim sup < 1. qn+1 n→∞ (6.1) Alors la suite (λn )n onverge vers un paramètre λ∗ orrespondant à un polynme quadratique z 2 + λ∗ inniment renormalisable dont l'ensemble de Julia n'est pas loalement onnexe. La démonstration repose essentiellement sur des ontrles expliites des domaines de dénition des fontions d'explosions et d'univalene des fontions multipliateur. Contrairement à Guénadi Lévine, nous n'utiliserons pas le théorème du hapitre préédent. 79 6.1 Inverse de la fontion multipliateur Dénition 6.1.1 (f. gure 6.1) Soit H une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot de période m on note Ωm l'ouvert déni par m π |L|2 L Ωm = ρ ∈ C : ∀L tel que ρ = e , arctan m > 2πm log 2 ∪ D 2 − 1 log |ρ| log |ρ| et Ωlog H l'ensemble L := Ωlog L ∈ C : −π < Im L ≤ π et e ∈ Ω . H H Lemme 6.1.2 L'ouvert Ωm est un domaine simplement onnexe. Dém. Ωlog ∈ C : Re z < 0} et du omplémentaire m est la réunion du demi-plan {z√ d'un ensemble fermé C invariant par translation de 2π −1. L'ensemble C intersete la droite √ vertiale {Re = 0} en des points espaés de 2π −1, il s'agit de l'ensemble suivant : [ √ C = 2π −1Z + ({z : |z − Y (m, r)| ≤ Y (m, r)} ∩ {z : Re z = r}) , L'ensemble r>0 où Y (m, r) = Comme les diamètres des disques r roît et Ωm et est πm log 2 . arctan 2mm−1 πr {z : |z − Y (m, r)| ≤ Y (m, r)} roissent assez vite lorsque qu'ils sont tous tangents au même point à la droite vertiale onnexe et simplement onnexe. Comme préédemment, on note la omposante hyperbolique H multH {Re = 0}, la fontion qui à un paramètre λ assoie le multipliateur du yle attratif de l'ouvert appartenant à fλ . Proposition 6.1.3 L'inverse mult−1 H de l'isomorphisme multH : H → D s'étend holomor- phiquement en une appliation univalente dénie sur le domaine Ωm . L'image de l'appliation mult−1 H : Ωm → C est inluse dans le sillage de la omposante hyperbolique H . Dém. On sait que la ourbe algébrique Xm = Xm dénie par (λ, z) ∈ C2 : fλ◦m (z) = z, ∀k = 1, . . . , m − 1, fλ◦k (z) 6= z est lisse et la projetion π : (λ, z) → λ est un revêtement ramié au dessus de l'espae des paramètres (f. théorème 4.1.1). 80 ′ ρm (λ, z) = fλ◦k (z), dénie sur Xm , est une fontion propre −1 de Xm sur C (f. lemme 1.2.3). Don sa restrition à ρm (Ωm ) est propre sur Ωm . Soit W̃ la réunion des omposantes onnexes de la préimage du sillage W de la omposante hyperbolique H orrespondant à la ontinuation du yle assoié à la omposante H . La projetion π restreinte à et ouvert est un revêtement trivial au-dessus de e sillage W ar L'appliation multipliateur le yle peut être suivi holomorphiquement en fontion du paramètre à l'intérieur du sillage (théorème 4.1.9). D'après le lemme 4.2.1 on a L'appliation ρm ρm ρm (∂ W̃ ) ⊂ C\Ωm . est don propre sur les omposantes préimages de l'ensemble qui sont inluses dans W̃ . Ωm par Chaune de es omposantes ne peut ontenir qu'une seule préimage du disque unité, le degré de ρm est don 1 (ωm est simplement onnexe) sur haune de es omposantes. Enn es omposantes se projettent toutes de façon univalente sur l'espae des para- mètres. Ωlog m (à gauhe domaine Ωm ). Fig. 6.1 Exemples de domaines unité et en yan le reste du en vert) et Ωm (à droite, en vert le disque Lemme 6.1.4 Il existe une onstante numérique K > 1 telle que pour tout m ∈ N assez grand, pour toute une omposante hyperbolique H de l'ensemble de Mandelbrot de période m √ et pour tout α ∈ R, la distane entre −1α et le bord de Ωlog m vérie : √ 1 |α| α2 |α| α2 log min , ≤ dist −1α, ∂Ωm ≤ K min , . K 2m/2 m 2m/2 m Dém. Pour tout x > 0, on a max x π 1 , − 1+x 2 x n πo ≤ arctan(x) ≤ min x, . 2 81 Ainsi, on se ramène à étudier les frontières des ensembles suivants ΩM Ωm où φ= φ π 2 2 (x + y ) > κx , = (x, y) ∈ R : −π < y ≤ π, min , x 2 φ π x 2 2 2 (x + y ) > κx = (x, y) ∈ R : −π < y ≤ π, max , − x+φ 2 φ 2 mπ et 2m −1 κ = 2πm log 2. De sorte que l'on aura l'enadrement √ √ √ dist( −1α, ∂ΩM ) ≤ dist −1α, ∂Ωlog ≤ dist( −1α, Ωm ). m φ π 2 La ondition min , (x + y 2 ) = κx est équivalente à x 2 q p φ 2 x = |y| si |y| ≥ φ(κ − φ) et π κ−φ q 2 κ x = 1 − 1 − πκ2 y 2 sinon. π Ainsi il existe des onstantes stritement positives k1 et k2 telles que la distane de n o |α| α2 bord de ΩM est minorée par min k1 m/2 , k2 pour m assez grand. m 2 φ = π2 − φx pour x = δφ où δ est la onstante universelle D'autre part, on a x+φ 1 δ = 2 π −1+ 2 r iα au telles que la distane de iα π π −1 +3 . 2 2 Par onséquent, φ π x φ π max , − ≥ max , −δ . x+φ 2 φ x+φ 2 n o φ π La ondition max , − δ (x2 + y 2) = κx est alors équivalente q x+φ 2 κφ κ−φ 2 1 + 4 κφ y − 1 pour y 2 ≥ δφ(κ(1 + δ) − δφ) et x = 2(κ−φ) q (π−2δ)2 2 κ x = 1 − 1 − κ2 y sinon. π−2δ Ainsi il existe des onstantes stritement positives n o |α| α2 au bord de Ωm est majorée par min K1 m/2 , K2 . m 2 K1 et K2 à 6.2 Suite de renormalisations satellites de l'ensemble de Mandelbrot M, on note, 2 le multipliateur du yle attratif du polynme z + λ et mH sa Étant donnée une omposante hyperbolique pour λ ∈ H , multH (λ) H période. multn := Ωn pour le Lorsque l'on onsidère des suites de omposantes hyperboliques, on notera multHn et domaine mn := mHn Ωmn la période du yle attratif orrespondant, ainsi que déni dans la setion 6.1 (dénition 6.1.1). 82 6.2.1 Fontions d'explosion Lemme 6.2.1 Soit U , V des ouverts de C ontenant 0. Soit (a, α) ∈ (C∗ )2 , q ∈ N∗ . Soit ϕ : U × V → C une fontion holomorphe vériant, pour s et ζ voisins de 0, ϕ(s, ζ) = αsq + aζ q + O sq+1 + O (sq ζ) + O (sζ q ) + O ζ q+1 . Alors il existe un voisinage W de 0 et q fontions holomorphes (Xi : W → V )i=0,...,q−1 telles que ϕ(s, ζ) = 0 et (s, ζ) ∈ W × V équivaut à ∃i, ζ = Xi (s). De plus, pour tout i ∈ {0, . . . , q − 1}, (Xi′ (0))q = αa . Dém. Puisque, pour s et ζ voisins de 0, ϕ(s, ζ) = αsq (1 + O(s) + O(ζ))+aζ q (1 + O(s) + O(ζ)), il existe des fontions g1 et g2 holomorphes au voisinage de (0, 0) ∈ U × V telles que ϕ(s, ζ) = α (sg1 (s, ζ))q + a (ζg2(s, ζ))q g1 (0, 0) = g2 (0, 0) = 1. La ondition ϕ(s, ζ) = 0 est alors équivalente à l'armation suivante. Il existe une raine q -ième γ de αa telle que sg1 (s, ζ) + γζg2(s, ζ) = 0. √ a 2 −1πi/q . On note, pour i = 1, . . . , q − 1, γi = e ses autres Soit γ0 une raine q -ième de α raines q -ièmes. Par le théoréme des fontions impliites, il existe un voisinage W de 0 et des fontions holomorphes Xi : W → C pour lesquelles on a l'équivalene suivante : sg1 (s, ζ) = −γi ζg2 (s, ζ) et (s, ζ) ∈ W × V équivaut à ζ = Xi (s). Ainsi, les fontions Xi vérient les propriétés reherhées. et Proposition 6.2.2 (existene loale des fontions d'explosion) Soit Λ un ouvert de C et S une surfae de Riemann. Soit pour tout λ ∈ Λ, une appliation holomorphe fλ : S 7→ S . On suppose que fλ dépend holomorphiquement de λ. On suppose qu'il existe un entier m ∈ N∗ , un yle périodique b = (b0 , . . . , bm−1 ) ∈ S m de fλ0 de période exate m et un nombre rationnel pq ∈ Q∗ (ave p et q premiers entre eux) √ tel que le multipliateur du yle b est e2 −1πp/q . On suppose enn que les points bi sont des points xes de fλ◦mq de multipliité q + 1, que 0 l'on peut suivre le yle b loalement en fontion de λ au voisinage de λ0 et que λ0 n'est pas un point ritique de la fontion qui à λ assoie le multipliateur du yle orrespondant. Alors il existe un voisinage ouvert U de λ0 dans Λ, un voisinage S de 0 dans C et m fontions holomorphes (xpi )i=0,...,m−1 dénies sur S tels que : 1. il existe une fontion holomorphe C : U 7→ S m telle que C(λ0 ) = b et pour tout λ ∈ U , C(λ) est un yle périodique de l'appliation fλ de période exate m ; 2. la fontion ρ : U 7→ C qui à λ ∈ U assoie le multipliateur du C(λ) de fλ est univalente ; √ 3. S = {s ∈ C : ∃λ ∈ U, ρ(λ) = e2 −1πp/q + sq } ; 83 4. ∀i ∈ {0, . . . , m − 1}, ∀s ∈ S , xpi (s) = 0 ou ∀i ∈ {0, . . . , m − 1}, xpi (0) = 0 et xp′i (0) 6= 0 ; √ 5. pour tout s ∈ S , bi + xpi (e2 −1πj/q s) i=0,...,m−1 est un yle périodique de fλ ave √ ρ(λ) = e2 Dém. j=0,...,q−1 −1πp/q + sq . (Voir aussi [3℄, proposition 1) Comme le multipliateur du yle b est diérent de 1, on peut appliquer le théorème des fontions impliites et on peut don suivre e yle en fontion de λ sur un voisinage U0 de m Cei donne la fontion C = (C0 , . . . , Cm−1 ) : U0 7→ S du premier point. Par hypothèse, ◦m ′ on peut hoisir U0 assez petit pour que la fontion λ 7→ ρ(λ) = (fλ ) (C0 (λ)) soit univalente sur U0 . ◦mq ∗ Le point xe parabolique b0 de fλ est non dégénéré, il existe don a ∈ C tel que, pour 0 ◦mq z prohe de b0 , fλ (z) = z + a(z − b0 )q+1 + O((z − b0 )q+2 ). Alors, par le théorème de Rouhé, λ0 . 0 V0 , . . . , Vm−1 , voisinages respetifs des points b0 , . . . , bm−1 et un λ0 tels que fλ◦mq admet exatement q + 1 points xes (omptés ave multipliité) dans haque Vi . Comme la fontion multipliateur est univalente au voisinage de λ0 , la multipliité de C0 (λ) en tant que point xe de fλ◦mq est stritement inférieure à q + 1 dans U2 \{λ0 } ou U2 ⊂ U1 est un voisinage ouvert de λ0 . Par onséquent, pour tout λ ∈ U2 \{λ0 }, fλ admet un yle périodique ξ distint de C(λ) de période divisant mq et visitant haun des ouverts Vi dans le même ordre que C(λ). En partiulier sa période est divisible par m. Par univalene de la fontion multipliateur ρ, on peut rétréir le voisinage U2 de sorte que l'on puisse supposer que e yle ξ est de multipliateur distint de 1 pour tout λ ∈ U2 \{λ0 }. Le théorème des fontions impliites permet de le suivre loalement. Par ailleurs les ontinuations ξ(λ) de e yle le long de hemins tendant vers λ0 tendent vers b = C(λ0 ). L'uniité de la fontion impliite entraine l'impossibilité que le multipliateur de ξ ne tendentpas vers 1 le long de tels hemins. La période du yle ξ est don exatement ′ mq , ar fλ◦k0 (b0 ) 6= 1 pour k < mq . Par onséquent, pour tout λ ∈ U2 \{λ0 }, il existe un unique yle périodique ξ(λ) dans V = V0 ∪ · · · ∪ Vm−1 de période exate mq et dépendant loalement holomorphiquement de λ. Cependant, la fontion ξ n'a pas de prolongement global sur U2 du fait de problèmes de il existe des ouverts disjoints voisinage ouvert U1 ⊂ U0 de monodromie. √ r > 0 assez petit pour que, pour tout s ∈ D(0, r), e2 π : D(0, r) → π(D(0, r)) ⊂ U2 dénie par Soit −1πp/q + sq ∈ ρ(U2 ). La fontion √ π(s) = ρ−1 e2 −1πp/q + sq est un revêtement ramié holomorphe de degré degré loal (en s) q. Fatoriser par π q, ramié uniquement en permet de suivre le yle de période sur un voisinage au-dessus de λ0 . 84 mq λ0 = π(0) ave holmorphiquement Le yle parabolique b de fλ0 est non dégénéré, don, pour tout ai ∈ C∗ tel que, pour ζ tendant vers 0, existe i ∈ {0, . . . , q − 1}, il fλ◦mq (bi + ζ) = bi + ζ + ai ζ q+1 + O(ζ q+2). 0 On en déduit que, pour ε et ζ tendant vers 0 et pour tout i ∈ {0, . . . , q − 1}, fλ◦mq (Ci (λ0 + ε) + ζ) = Ci (λ0 + ε) + (ρ(λ0 + ε))q ζ + ai ζ q+1 + O εζ 2 + ζ q+2 . 0 q s ∈ D(0, r), ε = π(s) − λ0 . Alors ε = sρ̇ + O(s2q ), D(0, r) × W , où W est un voisinage de 0 assez petit, par On pose alors, pour dénit ϕ sur ϕ(s, ζ) = La fontion ϕ ◦qm fπ(s) (Ci (π(s)) + ζ) − Ci (π(s)) − ζ ζ où ρ̇ = ∂ρ | . On ∂λ λ=λ0 . est holomorphe et vérie √ ϕ(s, ζ) = qe−2 s + ai ζ q + O s2q + O ζ q+1 + O (sq ζ) . −1πp/q q Cei permet d'appliquer le lemme 6.2.1. On pose propriétés demandées. xpi = X0 − bi . La fontion xpi vérie les Dénition 6.2.3 Les fontions xpi sont appelées fontions d'explosion. Remarque 6.2.4 La proposition 6.2.2 donne l'existene des fontions d'explosion xpi sur un voisinage de 0. √ On peut les prolonger sur tout disque D(0, r̃) dont l'image par l'appliation s 7→ e2 −1πp/q + sq est ontenue dans l'image par la fontion multipliateur ρ d'un domaine où ette fontion √ 2 −1πj/q s) i=0,...,m−1 de période est univalente, et tel que le multipliateur du yle bi + xpi (e j=0,...,q−1 mq ainsi déni reste de multipliateur distint de 1. La dénition qui suit onerne le as de l'ensemble de Mandelbrot. Dénition 6.2.5 Soit p/q ∈ Q∗ . Soit H une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot, W son sillage et multH : W → C la fontion multipliateur assoiée. On suppose que la omposante hyperbolique H est satellite d'une omposante hyperbolique H0 . Soit multH0 la fontion multipliateur assoiée à la omposante hyperbolique H0 . On dénit R0 (H, p/q) omme étant le suprémum des nombres réels R > 0 ayant les propriétés suivantes : √ 1. le domaine e −1πp/q + D(0, R) est inlus dans le sillage de H0 , √ 2. la fontion multH0 est univalente sur le domaine e −1πp/q + D(0, R), 3. le multipliateur du yle représenté par prolongement analytique sur D(0, R1/q ) des fontions d'explosions assoiées à la raine de la omposante hyperbolique H est diérent de 1. 85 Le rayon R0 (H, p/q) dans un ertain sens maximal parmi les rayons R>0 on peut prolonger holomorphiquement les fontions d'explosions sur les disques 1/q La proposition suivante donne un minorant du rayon R0 (H, p/q) . surlesquels D(0, R1/q ). Proposition 6.2.6 ([20℄, lemma 4.1) Soit H1 une omposante hyperbolique satellite d'une omposante hyperbolique H0 de l'ensemble de Mandelbrot, de nombre de rotation p/q par rapport à sa omposante mère. Soit m0 = mH0 la période de la omposante hyperbolique H0 et m1 = mH1 elle de la omposante H1 . Soit 1/q √ p 1 2π −1 q r = min , ∂ΩH0 . , dist e 2m0 q 3 √ Alors l'image du disque S = D (0, r) par l'appliation s 7→ sq + e2 −1πp/q est ontenue dans le domaine de dénition de l'appliation mult−1 H0 (f. proposition 6.1.3) et il existe q fontions holomorphes (xp0 , xp2 , . . . , xpq−1 ) dénies sur S telles que : 1. pour tout indie i = 0, . . . , q − 1, xpi (0) = 0 et xp′i (0) 6= 0 et 2. pour tout nombre omplexe s ∈ S , l'ensemble n o √ bi + xpi (se2π −1j/q ), i = 0, . . . , q − 1, j = 0, . . . , q − 1 √ 2π −1p/q q est le yle de période m1 = qm0 du polynme quadratique z 2 +mult−1 e + s , H0 2π attratif sur H1 , où {bi }i est le mH0 -yle parabolique du polynme z 2 +mult−1 H0 (e √ −1p/q ). Dém. √ D'après la remarque 6.2.4, il sut que l'image du disque D(0, r) par l'appliation s 7→ 2 −1πp/q e +sq soit, d'une part, inluse dans le domaine ΩH0 , e qui est garanti par la dénition r , et d'autre part, que le multipliateur du yle de période m1 = m0 q , paramétré par s ∈ D(0, r), reste distint de 1. Supposons qu'il existe s ∈ D(0, r) tel que le multipliateur du prolongement du yle y √ −1 2 −1πp/q q tend vers la valeur 1 lorsque le paramètre tend vers le paramètre λ = multH e +s . 0 Alors le paramètre λ est une raine d'un membre de l'ensemble de Mandelbrot attahé −1 en la omposante hyperbolique H0 ar l'image du domaine ΩH0 par l'appliation multH est 0 ′ ′ inluse dans le sillage de H0 . Soit p /q le nombre de rotation de e membre. ′ D'après le lemme 6.1 de [19℄, le dénominateur de e nombre de rotation vérie q ≤ q + 1. du rayon La taille des disques de Yooz permet de voir que ela n'est pas possible sur le disque D(0, r). Lemme 6.2.7 Soit H0 une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot de période m. Soit p/q ∈ Q ave p et q premiers entre eux et soit H1 l'unique omposante hyperbolique attahée à H0 ave nombre de rotation p/q . 86 Soit multH1 un prolongement holomorphe au voisinage de la raine de la omposante hyperbolique H1 de la fontion multipliateur de la ontinuation analytique du yle assoié à H1 . √ 2π −1p/q Pour tout r < R0 (H0 , p/q), la fontion multH1 est bien dénie sur mult−1 D(e , r) H0 et on a : √ q2 −1 2π −1p/q multH1 ◦ multH0 D(e , r) ⊃ D 1, r , 16 où multH0 désigne la fontion multipliateur assoiée à la omposante hyperbolique H0 et multH1 la fontion multipliateur assoiée à la omposante hyperbolique H1 . Dém. La démonstration repose sur deux lemmes. Le premier lemme est un résultat lassique. Lemme 6.2.8 multH1 ◦ mult−1 H0 Dém. ′ e2π √ −1 pq =− On sait qu'en e qui onerne le yle de période le paramètre q2 e2π m0 √ −1 pq et de multipliateur e2π √ −1p/q en λ0 point d'attahe de la omposante hyperbolique H1 , il peut être suivi de façon holomorphe au voisinage de e paramètre, 'est-à-dire qu'il existe une fontion holomorphe λ 7→ ξ(λ) dénie au voisinage de λ0 vériant fλ◦m0 (ξ(λ)) = ξ(λ), pour tout paramètre morphes gu λ appartenant à e voisinage. On dénit la famille de fontions holo- en posant : 0 gu (z) = fλ◦m (ξ(λ0 + u) + z) − ξ(λ0 + u), 0 +u voisin de λ0 . Les fontions √ g0′ (0) = e2 −1πp/q . Ainsi, il existe une onstante c pour λ0 , u gu gu (0) = 0, vérient pour tout u dans un voisinage de et on a gu (z) = La fontion holomorphe √ e2 ∈C −1πp/q telle que pour u→0 on a + cu z + O uz 2 + O u2 + O z 2 . g0 possède un point xe 1-parabolique en 0. Comme l'appliation fλ0 a un unique point xe, il n'y a qu'un seul yle de pétales attahé au point xe parabolique. γ ∈ C∗ telle que : Il existe don une onstante gu◦q (z) √ −2 −1πp/q = 1 + qe cu z + γz q+1 + O uz 2 + O u2 z + O z q+2 . 87 Un point ζ du yle de sante hyperbolique H1 , √ qe−2 e qui entraîne gu , attratif pour les paramètres tend vers le point −1πp/q 0 lorsque u→0 λ0 + u appartenant à la ompo- et satisfait alors cuζ + γζ q+1 = O uζ 2 + O u2 ζ + O ζ q+2 , √ γζ q = −qe−2 −1πp/q cu + O (uζ 2) + O (u2 ζ) + O (ζ q+2 ) = O (u). Par onséquent √ (gu◦q )′ (ζ(u)) = 1 + qe−2 −1πp/q cu + (q + 1)γζ(u)q + o(u) et don (gu◦q )′ (0) − 1 q2 √ √ = − p . gu′ (0) − e2 −1πp/q e2π −1 q L'autre lemme utile est un lemme de surjetivité, appelé lemme de Carathéodory-Fekete dans [20℄ (attribué à Hurwitz par Zéev Néhari dans [27℄, theorem I). Lemme 6.2.9 Si une fontion holomorphe f dénie sur le disque D(0, 1) vérie f (z) = 1 0 ⇔ z = 0 et si f ′ (0) = 1, alors f (D(0, 1)) ⊃ D 0, 16 . Dém. Supposons que le nombre omplexe a ∈ C∗ ne soit pas dans l'image. Alors la restrition ∗ de l'appliation holomorphe f à D(0, 1)\{0} = D est à valeurs dans la surfae hyperbolique ∗ C \{a}. Ainsi sa dérivée par rapport aux métriques hyperboliques respetives des surfaes ∗ ∗ hyperboliques D et C \{a} doit être majorée par 1. Le résultat déoule alors d'une estimation de la métrique hyperbolique de la surfae C∗ \{a} au voisinage du point 0. Cette estimation se fait grâe à l'expression analytique du revêtement universel de ette surfae (voir, par exemple, [28℄, hapter VI, setion 6). −1 Soit g = multH1 ◦ multH . On note que, par dénition de R0 , la fontion g est bien dénie 0 n √ o √ 2π −1p/q 2π −1p/q et ne peut valoir 1 sur D(e , r)\ e . Appliquant e lemme à une transformation ane de la fontion g, dont on peut donner la formule ave l'aide du lemme préédent, ela donne : √ 2π −1p/q g D(e q2 , r) ⊃ D 1, r . 16 An de montrer la onvergene d'une suite de paramètres orrespondant a des bifurations satellites suessives il faut ajouter une ontrainte au domaine sur lequel on suit les explosions de yles. 88 Dénition 6.2.10 Soient H , p/q et H0 d'un ontexte identique à elui de la dénition 6.2.5. On dénit R(H, p/q) omme étant le suprémum des nombres réels R > 0 vériant, en outre des propriétés 1,2,3 de la dénition 6.2.5, la propriété suivante. Pour tout θ ∈ C tel que |θ| = 1, l'équation multH ◦ mult−1 H0 (ρ) = θ √ admet au plus une solution sur le disque D(e2 −1πp/q , R). R0 (H, p/q) ≥ R(H, p/q) > 0. Le lemme suivant donne une minoration de R(H, p/q). La vitesse de roissane de pn /qn imposée à la suite de nombres de rotation (pn /qn )n permetOn a tra d'utiliser e lemme et don de se passer d'une l'hypothèse de onvergene des paramètres raines λn . Lemme 6.2.11 Soit H1 une omposante hyperbolique satellite d'une omposante hyperbo- lique H0 de l'ensemble de Mandelbrot, de nombre de rotation p/q par rapport à sa omposante mère. Soit m0 = mH0 la période de la omposante hyperbolique H0 et m1 = mH1 elle de la omposante H1 . Soit √ p 1/q 1 2π −1 q , dist e r = min , ∂ΩH0 2m0 q 3 et soit θ ∈ C tel que |θ| = 1. √ Alors, sur le disque B = D(e2 −1πp/q , r q ), l'équation multH1 ◦ mult−1 H0 (ρ) = θ admet au plus une solution. Dém. L'argument est le même que pour la n de la démonstration du théorème 6.2.6 : si l'appliation fc , pour c ∈ M, admet un yle neutre de période m1 alors le paramètre trouve sur le membre dont la raine est la raine de la omposante hyperbolique bord d'une omposante hyperbolique H1 H. se sur le Cette omposante hyperbolique ne peut être que puisqu'en dehors de elle-i, et à l'intérieur du sillage de module plus grand que H1 , c H1 , le multipliateur est de 1. 6.2.2 Rayon de ontrle Étant donnée une omposante hyperbolique de l'ensemble de Mandelbrot (p, q) = 1 on √ p 1 R̃(H0 , p/q) = min , dist 2π −1 , ∂ΩH0 . 2mH0 q 3 q d'une autre omposante H0 H ave nombre de rotation 89 p/q où note M, satellite Où ΩH0 est le domaine déni dans la proposition 6.1.3. On rappelle qu'on a On a vu que R̃(H0 , p/q) ≤ R(H0 , p/q) mH = qmH0 . (f. dénition 6.2.5). Dans le as où l'on onsidère une suite de omposantes hyperboliques satellites pn /qn par rapport à R̃n := R̃(Hn , pn /qn ). de nombres de rotation Rn := R(Hn , pn /qn ) et Hn+1 leur omposantes mères respetives, on notera 6.2.3 Convergene de la suite des raines des bifurations satellites Soit H0 = H♥ la omposante hyperbolique prinipale de l'ensemble de Mandelbrot. Étant pn qn , on dénit les suites (Hn )n et (λn )n par réurn rene en assignant à λn le paramètre raine de la omposante hyperbolique Hn+1 attahée à donnée une suite de nombres rationnels Hn en le point d'argument interne On a ainsi déni la suite suite (λn )n pn /qn . des raines de bifurations satellites orrespondantes à la (pn /qn )n . Théorème 6.2.12 ([19℄) Il existe une onstante numérique C > 0 ayant les propriétés suivantes. Soit pqnn une suite de nombres rationnels ave (pn , qn ) = 1. n Soit (λn )n la suite des raines de bifurations satellites orrespondant à la suite (pn /qn )n . −1 Soit Rn une suite de nombres réels stritment positifs tels que la fontion multn ◦ exp √ est dénie et univalente sur le disque D 2 −1π pqnn , Rn . Supposons que la suite pqnn vérie, à partir d'un ertain rang, la ondition n C qn2 pn+1 qn+1 < Rn . (6.2) Alors la suite (λn )n onverge vers un paramètre λ∗ orrespondant à un polynme quadratique z 2 + λ∗ inniment renormalisable. Dém. On pose, pour tout entier n ∈ N, ψn := mult−1 n ◦ exp. Par dénition √ de la onstante Rn , la fontion ψn est dénie holomorphe et univalente sur le disque D 2 −1π pqnn , Rn . Soit C = 2738, α = 243/500. On onsidère les domaines √ pn αC pn+1 Dn = ψn D 2 −1π , 2 . qn qn qn+1 On va montrer qu'ils forment une suite déroissante de domaines emboités dont les diamètres tendent vers 0 lorsque n → ∞. Dn′ où β= Pour e faire on aura besoin des domaines intermédiaires = ψn √ pn βC D 2 −1π , 2 qn qn 1469 . 10000 90 pn+1 , qn+1 λn+1 ∈ Dn′ . On a : √ √ pn βC pn+1 pn βC exp D 2π −1 , 2 ⊃ D e2 −1π qn , 2 qn qn qn+1 4qn 1. Premièrement on voit que multn+1 Grâe à la proposition 6.2.6, on sait que est bien dénie sur le domaine don, d'après le lemme 6.2.7 Or √ pn+1 2 −1π qn+1 e βC ′ multn+1 (Dn ) ⊃ D 1, 64 n+1 βC pn+1 − 1 < 2π pqn+1 ≤ 64 qn+1 . Et don, par injetivité (lemme 6.2.11) on a 2. Le paramètre λn Dn+1 ⊂ Dn 0 < u < 1. la fontion ψn est 3. Montrons que vériant Comme Dn+1 ar, √ n+1 0∈ / D 2 −1π pqn+1 , Rn+1 . diam Dn+1 ≤ u diam Dn , et que Dn′ , pn+1 qn+1 . λn+1 ∈ Dn′ . n'appartient pas au domaine pn+1 qn+1 . univalente sur le disque où D(0, Rn ), u est une onstante l'inégalité 6.2 et une inégalité de distorsion lassique (voir, par exemple, [9℄, theorem 2.6) entrainent, pour tout n∈N : rn = C 2 qn α D λ n , rn 1 + α2 ainsi que où β D λ n , rn 1 + β2 √ pn+1 ′ qn+1 ψn 2 −1π pqnn . α ⊂ Dn ⊂ D λ n , r n 1 − α2 ⊂ Dn′ β ⊂ D λ n , rn 1 − β2 Une onséquene de es inlusions et du fait que le paramètre αrn+1 est l'inégalité |λn+1 − λn | ≥ . Ainsi : 1+α2 Dn+1 Dn+1 Or λn+1 ∈ Dn′ , don λn αrn+1 ⊂ D λn+1 , 1 − α2 1 + α2 ⊂ D λn+1 , |λn+1 − λn | 1 − α2 2 ⊂ D λn , |λn+1 − λn | . 1 − α2 |λn+1 − λn | ≤ Dn+1 βrn . Ainsi 1−β 2 βrn 2 ⊂ D λn , 1 − β 2 1 − α2 βrn 2/u , ⊂ D λn , 1 − β ′2 1 − α′2 91 (6.3) , (6.4) n'appartienne pas à ave u = 99999/100000. Or, βrn 2/u αrn 2 β 1 + α2 1 = . 1 − β 2 1 − α2 1 + α2 u α 1 − β 2 1 − α2 On vérie alors que 2 β 1+α2 1 u α 1−α2 1−β 2 < 1. Ainsi Dn+1 ⊂ Dn , e qui donne le résultat attendu. λn ∈ Dn , la suite (λn )n onverge vers un paramètre λ∗ ∈ M 2 orrespondant z + λ∗ est inniment renormalisable. Par onséquent, omme le polynme dont 6.2.4 Non loale onnexité de l'ensemble de Julia du paramètre limite Lemme 6.2.13 Soit R > 0. Alors il existe un nombre réel R∗ > 0, ne dépendant que du nombre réel R, tel que pour tout nombre omplexe λ ∈ D(0, R), les yles périodiques du polynme quadratique fλ (z) = z 2 + λ sont tous inlus dans le disque fermé D(0, R∗ ). √ Dém. Soit ε > 0 et soit R∗ := max (1 + ε) R, 1− omplexes (λ, z) vériant λ≤R et |z| > R∗ , 1 1 (1+ε)2 on a , alors, pour tout ouple de nombres λ |fλ (z)| ≥ |z|2 1 − 2 z 1 ≥ 1− |z|2 , (1 + ε)2 e qui entraîne que la suite (|fλ◦n (z)|)n tend vers Théorème 6.2.14 ([19℄) Soit pn qn n ∞ lorsque n→∞ ar 1− 1 (1+ε)2 |z| > 1. une suite de nombres rationnels ave (pn , qn ) = 1 et qn → ∞. Soit (λn )n la suite des raines de bifurations satellites orrespondant à la suite (pn /qn )n . pn Supposons que la suite (qn )n tende vers ∞ et que la suite qn vérie : n pn+1 1/qn lim sup < 1. q n→∞ n+1 (6.5) Alors la suite (λn )n onverge vers un paramètre λ∗ orrespondant à un polynme quadratique z 2 +λ∗ inniment renormalisable dont l'ensemble de Julia n'est pas loalement onnexe. 92 Pour la démonstration de e théorème, on a besoin du orollaire des lemmes suivants. Lemme 6.2.15 Il existe une fontion ontinue H : [0, 1[→ [0, +∞[ satisfaisant la propriété suivante. Soit r > 0 et soit X , C et C̃ des fontions holomorphes dénies sur le disque D(0, r). On suppose que 1. pour tout s ∈ D(0, r)\{0}, C̃(s) 6= X(s) ; 2. ∀s ∈ D(0, r), X(s) = C(s) ⇔ s = 0 ; 3. ∀s ∈ D(0, r), C̃(s) = C(s) ⇒ s = 0 ; 4. l'ordre d'annulation de C̃ − C en 0 est au plus égal à l'ordre d'annulation de X − C moins 1. Alors, pour tout s ∈ D(0, r), |s| |X(s) − C(s)| ≤ |C̃(s) − C(s)|H . r Dém. Soit ϕ la fontion dénie par ϕ(s) = X(s) − C(s) . C̃(s) − C(s) ϕ est dénie holomorphe sur D(0, r). ∀s ∈ D (0, r) , ϕ(s) 6= 1, ∀s ∈ D (0, r) , ϕ(s) = 0 ⇔ s = 0, le point 0 est un zéro simple de ϕ. La fontion De plus elle a les propriétés suivantes : Ces propriétés entrainent alors la majoration : |ϕ(s)| ≤ H où H : [0, 1[→ [0, ∞[ |s| r , est la fontion H(u) = sup {|g(z)| : |z| ≤ u, g : D(0, 1) → C\{1} holomorphe, fontion H est loalement bornée ontinue {g : D(0, 1) → C\{1} holomorphe, g(z) = 0 ⇔ z = 0} est pae des fontions holomorphes dénies sur D(0, 1). La ar g(z) = 0 ⇔ z = 0} . l'ensemble de fontions relativement ompat dans l'es- Remarque 6.2.16 On peut montrer que la fontion H vérie (f. [27℄ ainsi que [19℄, setion 4.3) , ∞ Y (1 + u2k )8 H(u) = 16u (1 − u2k−1 )8 k=1 ≤ 1 −π2 / log u e 16 pour tout u ∈ [0, 1[. 93 Lemme 6.2.17 Soit R > 0, ρ > 0, q ∈ N∗ . Soit Y une fontion holomorphe dénie sur le disque D(0, ρ) et à valeurs dans le disque D(0, R). Alors, pour tout t ∈ D(0, ρ), √ |Y (te2 Dém. −1π/q ) − Y (t)| ≤ |t|/ρ 2πR . q 1 − (|t|/ρ)2 Par ontration hyperbolique on a : Y (s) Y (se2√−1π/q ) − ≤ dD R R √ Y (s) Y (se2 −1π/q ) , R R √ ! ≤ dD(0,ρ) (s, se2 −1π/q ) |s|/ρ 2π . ≤ q 1 − (|s|/ρ)2 Corollaire 6.2.18 Soit r, R, ρ, q , X , C , C̃ et Y omme dans les lemmes 6.2.15 et 6.2.17 i-dessus. Soit s ∈√ D(0, r). On suppose qu'il existe t ∈ D(0, ρ) tel que C(s) = Y (t) et C̃(s) = Y (te2 −1π/q ). Alors 2πR |s| |t|/ρ |X(s) − C(s)| ≤ . 2H q 1 − (|t|/ρ) r Dém. Il s'agit juste d'une juxtaposition des deux lemmes préédents. Dém. (du théorème 6.2.14) Le but prinipal de ette démonstration est de pouvoir utiliser le ritère de Douady-Sullivan en ontrlant les explosions des yles. On voit failement que la ondition 6.5 entraîne la ondition 6.2 du théorème 6.2.12 de sorte que la suite de paramètres (λn )n onverge vers un paramètre z 2 + λ∗ est inniment renormalisable. quadratique Par hypothèse il existe une onstante vériant n ≥ n0 , α ∈]0, 1[ et un entier pn+1 qn qn+1 ≤ α . Quitte à ne onsidérer que la queue de la suite (pn /qn )n , n0 λ∗ pour lequel le polynme tel que pour tout entier n (6.6) on renormalise de sorte que n0 = 0. Par onséquent, si l'ensemble de Julia orrespondant au paramètre limite de ette nouvelle suite de renormalisations satellites n'est pas loalement onnexe, il en est de même pour l'ensemble de Julia de la limite de la suite originale ('est une onséquene du prinipe de onnexité, voir, par exemple, [21℄ theorem 6.13). 94 Supposons dorénavant que l'inégalité pn+1 qn+1 ≤ αqn est vraie pour tout entier n (les nombres de rotations ayant étés modiés en onséquene de la renormalisation). On reprend les notations de la preuve du théorème préédent. On onsidère notamment la suite de domaines emboités Dn onvergeant vers Dn = ψn−1 λ∗ dénie par : √ pn D 2 −1π , dn , qn pn+1 qn+1 . On note Cyclen = (Cyclen,0 , . . . , Cyclen,mn −1 ) l'appliation holomorphe dénie sur le sillage Wn qui à un paramètre λ de e sillage assoie le yle de fλ qui est attratif sur la omposante hyperbolique Hn (et indiérent ou répulsif en les autres points du sillages), en partiulier on suppose que, pour tout λ ∈ Wn et tout i ∈ {0, . . . , mn − 2}, ave dn = O 1 2 qn fλ (Cyclen,i (λ)) = Cyclen,i+1 (λ) et fλ (Cyclen,mn −1 (λ)) = Cyclen,0 (λ). Ces fontions s'étendent ontinuement sur l'adhérene du sillage. On hoisit en outre, lorsque n ≥ 1, l'élement du yle représenté par la fontion Cyclen,0 de sorte que la limite de ette λn−1 du sillage est égale à Cyclen−1,0 en e i ∈ {0, . . . , mn −1}, si i mod qn−1 ≡ j ∈ {0, . . . , mn−1 −1}, alors Cyclen,i (λn−1 ) = Cyclen−1,j (λn−1 ). On sait, la proposition 6.1.3, que la fontion multn est un isomorphisme entre Dn d'après √ pn , dn . De plus, grâe à la proposition 6.2.6, on sait qu'on peut suivre et exp D 2π −1 qn l'explosion du yle Cyclen+1 sur un voisinage de la raine de la omposante hyperbolique Hn+1 . Préisément, il existe mn+1 = qn mn fontions holmorphes Cycleexp n,i dénies sur le fontion lorsque le paramètre tend vers la raine paramètre. Ainsi, pour tout entier 1/qn {Cycleexp n,i(s), i = 0, . . . , mn+1 } est l'ensemble des points d'un yle mn+1 -périodique du polynme quadratique fλ , où le paramètre λ vérie √ pn multn (λ) = e2π −1 qn +sqn et e yle est attratif lorsque λ ∈ Hn+1 . Les fontions Cycleexpn,i disque D 1, Rn telles l'ensemble sont dénies par : √ n 2 −1π kp q Cycleexp n+1,i (s) = Cyclen,j (λn ) + xpn,j se où i = j + kqn et la fontion xpn,j n , est la fontion d'explosion dont il est question dans la proposition 6.2.6. Soit i ∈ {0, . . . , mn − 1}, j ∈ {0, . . . mn+1 − 1} à appliquer le orollaire 6.2.18. tels que j ≡ i mod qn−1 . On va herher Les paramètres que l'on onsidère se trouvent dans un voisinage relativement ompat de l'ensemble de Mandelbrot. Les points Cyclen,i (λ) 95 des yles orrespondant à des paramètres Rc indépendant de la λ et de n (lemme 6.2.13). En onséquene de quoi les fontions holomorphes √ 1/qn−1 2π −1/qn−1 Y (t) = Cycleexpn−1,i (t) et Cycleexp n−1,i te dénies sur le disque D 0, Rn−1 , ′ sont àvaleurs dans le disque de rayon√ Rc entré en 0. En outre il existe i tel que pour tout 1/qn−1 −1 2 −1πpn−1 /qn−1 t ∈ D 0, Rn−1 tel que multn−1 (e + tqn−1 ) ∈ Wn , √ √ 2 −1πpn−1 /qn−1 qn−1 Cycleexp n−1,i te2π −1/qn−1 (e + t ) . = Cyclen,i′ mult−1 n−1 1/qn−1 En partiulier, il existe t ∈ D 0, dn−1 tel que Cyclen,i (λ∗ ) = Cycleexp n−1,i (t) et √ Cyclen,i′ (λ∗ ) = Cycleexpn−1,i te2π −1/qn−1 . de e voisinage sont don tous inlus dans un disque de rayon ni valeur de La distane entre les points Y (s) et √ Y (se2 −1π/qn−1 ) peut être vue omme la distane minimale entre deux points du yle explosant (elui qui est attratif sur la omposante Hn ). D'autre part les fontions X(s) = Cycleexpn+1,j (s), √ qn 2 −1πpn /qn + s et C(s) = Cyclen,i mult−1 e n √ C̃(s) = Cyclen,i′ mult−1 e2 −1πpn /qn + sqn n 1/qn sont holomorphes sur le disque D 0, Rn vérient les propriétés suivantes. 1/qn Pour tout s ∈ D 0, Rn \{0}, C(s) 6= X(s), C̃(s) 6= X(s) et C̃(s) 6= C(s). C̃(0) 6= C(0) mais C(0) = X(0). √ 1/qn Il existe s ∈ D(0, dn ) tel que λ∗ = e2 −1πpn /qn + sqn . (et la monotonie du majorant en terme de |s| et |t|), on a où Ainsi, d'après le orollaire 6.2.18 1/qn−1 Cyclen+1,j (λ∗ ) − Cyclen,i(λ∗ ) ≤ 2πRc (dn−1 /Rn−1 ) H qn−1 1 − (dn−1 /Rn−1 )2/qn−1 H : [0, 1[→ R+ Le polynme En outre dn Rn 1/qn ! est une fontion universelle bornée sur tout intervalle ompat de fλ possède deux point xes dépendant holomorphiquement de domaine D0 . Cycle0,0 . La fontion dérivant le seond point xe sera appelée λ , [0, 1[. sur le En outre ils sont distints sur e domaine. Le premier est dérit par la fontion ζ. Ainsi on montre de la même façon que préédemment l'inégalité suivante : Cycle1,j (λ∗ ) − Cycle0,0 (λ∗ ) ≤ Cycle0,0 (λ∗ ) − ζ(λ∗ ) H d0 R0 1/q0 ! . Lemme 6.2.19 Soit λ 6= 0 et α et β les deux points xes distints du polynme quadratique fλ (z) = z 2 + λ, alors α − β = 2α − 1. 96 Dém. Comme les nombres omplexes α et β sont des points xes du polynme quadratique fλ , on a α − β = (α + β)(α − β) e qui entraîne α + β = 1. Ainsi, de l'identité (α + β)2 = 1 on déduit que 1 = 2α(α + β) − α + β . Ce lemme permet de majorer Cycle0,0 (λ∗ ) − ζ(λ∗ ) : Cycle0,0 (λ∗ ) − ζ(λ∗ ) = |1 − mult0 (λ∗ )| √ p0 √ p 2 −1π q0 2 −1π q0 0 ≤ 1 − e − mult0 (λ∗ ) + e p0 ≤ 2π + d0 . q0 On a alors montré l'inégalité suivante, vraie pour tout entier j ∈ {0, . . . , n}, Cyclen,j (λ∗ ) − Cycle0,0 (λ∗ ) ≤ p0 2π + d0 H q0 + n−1 X 2πRc k=1 Pour tout paramètre λ∗ d0 R0 1/q0 ! n ≥ 0 et tout entier + (dk−1/Rk−1 )1/qk−1 qk−1 1 − (dk−1/Rk−1 )2/qk−1 H dk Rk 1/qk ! . fλ∗ est inniment renormalisable, on a il existe une onstante Kpf > 0 telle que pour tout tel paramètre tel que le polynme |λ∗ | > 1/4. Par onséquent, λ∗ , les points xes du polynme orrespondant à e paramètre sont à une distane d'au moins Kpf du point ritique 0. Ainsi lorsque la ondition q1 ! X ∞ p0 2πRc d0 0 + 2π + d0 H q0 R0 qk−1 k=1 1− dk−1 Rk−1 q 1 k−1 dk−1 Rk−1 est vériée, l'ensemble de tous les yles de l'appliation q 2 H k−1 fλ∗ dk Rk q1 ! k < Kpf (6.7) reste à une distane stritement positive du point ritique de l'appliation. On peut alors appliquer le ritère de Douady-Sullivan (proposition 4.4.2), en eet la fermeture C (Cyclen,i (λ∗ ))n,i est un sous-ensemble fermé fλ∗ (z) = z 2 + λ∗ , ne ontenant pas le point fλ∗ est injetive sur l'ensemble C (voir [33℄, de l'ensemble des valeurs des yles de l'ensemble de Julia du polynme quadratique fλ∗ et l'appliation l'appliation fλ∗ agit omme un odomètre ritique de e polynme lemme 5.9, sur l'ensemble des points limite). Montrons que l'inégalité 6.7 est vériée dès lors que l'entier n1 est assez grand. Lemme 6.2.20 Soit β > 1 et (qn )n une suite de nombres entiers tendant vers ∞ vériant : qn+1 ≥ β qn 97 et soit (mn )n la suite d'entiers dénie par : n−1 Y mn = qk , k=0 alors X mn n≥n1 lorsque n1 → ∞. 1 qn En partiulier, on déduit de e lemme que →0 X1 k Dém. La suite entiers n et k, (qn )n qk est roissante. Montrons que on a onverge et que mn /qn → 0 mk qk quand → 0. n → ∞. Pour tout (log β)k k qn . k! n−n0 En partiulier, ave k = 2, on voit que qn ≥ qn0 γ , pour n0 assez grand, où la onstante γ > 1 vaut qn0 γ= > 1. 2 (log β)2 n−1 n log qn−1 Cette onstante tend vers ∞ lorsque n0 → ∞. Grâe à elà on voit que tend qn−1 vers 0 lorsque n → ∞. Or n−1 mn log qn−1 qn−1 ≤ qn log β qn n−1 log qn−1 ≤ n! log β qn−1 n−1 n log qn−1 ≤ log β , qn−1 qn+1 ≥ (β)qn ≥ mn → qn Ainsi don 0 quand n → ∞. X mn 1 q n n≥n 1 ≤ mn1 X −n γ → 0. qn1 n≥0 Ce lemme entraîne que la somme ∞ X 2πRc k=1 (dk−1 /Rk−1 )1/qk−1 qk−1 1 − (dk−1 /Rk−1 )2/qk−1 98 H dk Rk 1/qk ! (dk /Rk )1/qk est aussi petite qu'on veut pour peu que la suite la valeur 1. Il reste don à montrer qu'il existe 1/qk dk ≤ β. Rk β ∈ [0, 1[ et k0 ∈ N k reste à une distane xée de tels que pour tout k ≥ k0 , on a D'une part on sait, d'après la setion 6.2.2 (plus préisément de la proposition 6.2.6 et du lemme 6.2.11), que Rk ≥ R̃k = min √ pk 1 , dist 2π −1 , ∂Ωk . 2mk qk3 qk D'autre part,d'après le lemme numérique n 6.1.4, il existe une onstante o √ pk p2k |pk | distane dist 2π −1 , ∂Ωk est minorée par k min , . qk qk 2mk /2 qk2 mk Ainsi, il existe une onstante dk Rk 1/qk Comme C>0 1/qk m /2 2 k 1/qk pk+1 1/qk ≤ C min (qk mk ) , qk+1 pk qk Remarque 6.2.21 quand k → ∞, telle que la telle que ( mk /qk → 0 k >0 on a, pour 1/qk ) 2 pk+1 1/qk m q p k k k+1 , . qk+1 p2k qk+1 k → ∞, dk Rk 1/qk ≤ (1 + o(1))α. 1/qk pk+1 1/qk dk L'hypothèse qk+1 < α permet de majorer le terme H Rk par une onstante. Une ondition plus ne sur la suite des nombres de rotation peut être extraite de l'inégalité 6.7. Une telle ondition est expliitée dans [19℄. 99 100 Chapitre 7 Modèle hypothétique d'explosion de yles 7.1 Introdution Le but de e hapitre est d'établir une ondition similaire à elle du théorème 6.2.14 par le biais d'un modèle. C'est-à-dire un théorème donnant une ondition sur la suite des nombres de rotation des bifurations satellites suessives orrespondant à un polynme quadratique inniment renormalisable pour que elui-i ait un ensemble de Julia non loalement onnexe. On veut aussi, à l'image de e qui a été fait pour les hérissons (voir par exemple [30℄, [29℄, [31℄), une desription topologique et dynamique d'un ompat invariant orrespondant à la situation non loalement onnexe. Dans e but, Xavier Bu a réé un modèle ontenant une desription des bifurations au moyen de pseudo appliations de renormalisation orrespondant aux renormalisations d'un polynme quadratique inniment satellite renormalisable ('est-à-dire inniment renormalisable, limite de bifurations satellites adjaentes les unes aux autres). Je vais le dérire et l'étudier ave pour objetif de montrer que e modèle est orret et d'obtenir quelques informations sur la struture d'un ompat invariant généré par e modèle. 7.2 Dénition et expliation du modèle une suite de nombres rationnels de ]0, 1[, où pn et qn sont sans diviseur ∗ N ommun. On suppose que la suite (pn /qn )n ∈ (Q ) onverge vers 0. Soit c > 1 xée et soit Soit (pn /qn )n tn = c|pn |/qn . Remarque 7.2.1 Voir le lemme 7.2.5 à propos de la onstante c. On note Mn 0 en ∞, tn ϕn (z) := (Mn (z))qn . par le fait qu'elle envoie (ϕn )n par n /z Mn (z) = 1−t . Cette appliation est aratérisée 1−tn 0 et 1 sur lui-même. On dénit la suite d'appliations l'appliation de Möbius en 101 Remarque 7.2.2 On supposera toujours que le point tn appartient au disque unité. Etant donné que l'on suppose aussi que pn /qn → 0 lorsque n → ∞, ela revient à ne négliger que les premiers termes de la suite (pn /qn )n . Dans le as où pn = 1, on peut se ontenter de prendre qn tn /|pn | < 2 si l'on ne veut pas supposer pn /qn → 0 mais alors le lemme 7.3.13 onernant l'épaisseur de Kn,0 ne peut etre appliqué tel quel (voir setion 7.3.3). zq M 0 t 1 0 1 Fig. 7.1 Illustration shématique de l'appliation 0 ϕ(z) = 1−t/z 1−t q 1 sur le disque unité, vue en tant que omposition de l'appliation de Möbius et de la fontion puissane q. La partie bleue à gauhe est envoyée sur la partie bleue à droite, de même pour les parties vertes (Le disque vert de droite étant prohe de 0, ses préimages par la fontion puissane sont allongées). Etant donné z ∈ D, on Φn = ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 , de sorte z0 = ϕ0 (z) et, zn = Φn (z). On zn−1 ∈ D, pose si que onsidère l'ensemble zn = ϕn (zn−1 ). Soit K∞ des points qui ne on pose s'éhappent pas 'est-à-dire l'ensemble K∞ = {z ∈ D : ∀n, Φn (z) ∈ D}. L'ensemble pat K∞ . K∞ est ompat. Un des objetifs est d'étudier les propriétés de e om- En partiulier on aimerait savoir sous quelles onditions le ompat K∞ possède des ontinua non dégénérés en tant que omposantes onnexes ainsi qu'une aratérisation topologique de e ompat. Il sera utile de onsidérer la suite de ompats La suite (Kn )n Kn suivante : Kn := z ∈ D : ∀k = 0, . . . , n, ϕk ◦ · · · ◦ ϕ0 (z) ∈ D . est une suite déroissante de ompats non vides (1 l'intersetion est le ompat K∞ . Dénition 7.2.3 L'ensemble K∞ est le ompat K∞ := Les appliations \ ∈ Kn pour tout n) dont Kn . n∈N ϕn sont dénies de façon à modéliser les renormalisations suessive d'un polynme quadratique inniment satellite renormalisable. À de tels polynmes orrespond une suite de nombres de rotation (voir setion 4.1) 102 (pn /qn )n . On rappelle qu'une bifuration satellite orrespont à une ollision de yle. Par exemple une petite perturbation d'un polynme ayant un point xe parabolique possède un yle entièrement inlus dans un voisinage du point xe perturbé. Si le multipliateur du point xe du polynme de départ est rotation du yle du nouveau polynme est perturbation sera de l'ordre de (pn+1 /qn+1 )1/qn . pn+1 /qn+1 pn+1 /qn+1 √ e2 −1πpn /qn et le nombre de alors le déplaement du point xe par alors que l'explosion a lieu à une vitesse de l'ordre de 111111111111111111 000000000000000000 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 expl.(perturb.) 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 nouv. yle 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 pt. rit. pt. rit. pt. xe 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 pt. xe 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 000000000000000000 111111111111111111 00000000000000000 11111111111111111 Fig. 7.2 Une explosion d'un point xe parabolique suite à une perturbation Un tel polynme sera renormalisable. La renormalisation remplae alors une appliation fn fn+1 = Rfn . perturbation du polynme ayant un point xe, par une appliation Le renormalisé de e polynme possède à nouveau un point xe, image du yle explosant par l'appliation de renormalisation. Il y a alors une appliation ϕ˜n , dénie sur le domaine de renormalisation, telle que le diagramme suivant est ommutatif : fn◦qn / ϕ˜n ϕ˜n Rfn / fn+1 d'appliations renormalisées (fn )n . Dans le as d'un polynme quadratique inniment renormalisable fn , l'appliation est enore renormalisable et on peut onstruire une suite qn 1−tn /zn Les appliations ϕn (z) = sont des modèles pour les appliations 1−tn le disque unité D ϕ˜n : est pris en tant que voisinage des yles explosants, le point ritique est plaé en 1 en tant que point de référene xe, 1−tn /zn , 1−tn on transforme le nouveau yle en un nouveau point xe ave l'appliation de mise à on reentre l'anien point xe ave l'appliation de Mobius la puissane Mn (z) = qn . Grae au ritère de Douady-Sullivan (voir setion 4.4), on sait que si la suite des yles explosants ne s'aumule pas sur le point ritique alors l'ensemble de Julia n'est pas loalement onnexe. L'ensemble K∞ ontient l'ensemble des points d'aumulation de es yles. Il possède un nombre inni de omposantes onnexes, haune ontenant un point de l'ensemble des 103 zq M 0 t 1 1 1 0 Fig. 7.3 Le point xe est d'abord reentré puis le yle est transformé en point xe. points d'aumulation des yles. Si les omposantes onnexes du ompat points, 'est un ensemble de Cantor et Sinon le ompat K∞ {1} est une omposante onnexe. ontient un segment [x0 , 1] attahé au point points d'aumulation des yles ne ontient pas le point 1. 1 K∞ sont des et l'ensemble des Il est légitime de supposer alors que l'ensemble de Julia d'un polynme quadratique inniment renormalisable ave suite de nombres de rotation (pn /qn )n n'est pas loalement onnexe. Fig. 7.4 Un exemple d'ensemble résiduel du disque unité). Le ompat Kn Kn ave n=3 (on a zoomé sur la partie droite est symétrique par rapport l'axe réel et son intersetion ave l'axe réel ontient un segment issu de 1 (sur la droite). Dénition 7.2.4 Pour c > 1 on dénit Cc omme étant l'ensemble des paramètres λ tels que le polynme quadratique z 2 + λ est inniment satellite renormalisable ave une suite de nombres de rotation (pn /qn )n vériant les assertions suivantes : 1. la suite de nombres positifs (tn )n dénie par tn = c|pn |/qn est telle que ∀n ∈ N∗ , tn ∈]0, 1[ ; 104 2. soit ϕn (z) = 1−tn /z 1−tn qn et soit Φn = ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 dénies sur l'ensemble D. Alors ∃x0 ∈]0, 1[ tel que ∀n, Φn (x0 ) ≥ tn+1 . Lemme 7.2.5 Soit c ≥ c′ > 1. Alors Cc ⊂ Cc′ . Dém. Soit λ ∈ Cc et soit γ = c′ /c ≤ 1. Par hypothèse la suite (tn )n telle que tn = c|pn |/qn , où (pn /qn )n est la suite des nombres de rotation assoiée au paramètre λ, est telle que tn ∈]0, 1[. On pose t′n = γtn . La suite (t′n )n vérie ∀n, t′n ∈]0, 1[. Soit x0 ∈ [0, 1] tel que ∀n, Φn (x0 ) ≥ tn+1 . ′ qn ′ ′ ′ n /z ϕ′n (z) = 1−t et Φn = ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 . On dénit la suite de nombres réels 1−t′n (xn )n par xn+1 = ϕn (xn ). Montrons que l'on peut dénir une suite (x′n )n par x′0 = x0 et x′n+1 = ϕ′n (x′n ) et qu'elle vérie ∀n, x′n ≥ xn . ′ ′ Supposons xn dénie et vériant l'inégalité. Comme tn ≤ tn , on a, pour tout x ≤ 1, On pose 1 − tn /x 1 − t′n /x ≥ . ′ 1 − tn 1 − tn Ainsi, on a x′n+1 ≥ ϕn (x′n ) ≥ ϕn (xn ) = xn+1 . Enn, on voit que xn ≥ tn+1 = γ1 t′n+1 ≥ t′n+1 . Il y a d'abord un résultat sur la loale onnexité en lien ave le théorème 6.2.14. Théorème 7.2.6 Soit λ un paramètre tel que le polynme quadratique fλ (z) = z2 + λ est inniment satellite renormalisable dont la suite des nombres de rotation (pn /qn )n vérie la suite (pn )n est bornée, pn+1 1/qn lim sup < 1. qn+1 n→∞ Alors pour toute onstante c > 1 il existe renormalisée fλ∗ du polynme fλ telle que λ∗ ∈ Cc . Dém. Quitte à onsidérer une renormalisée fλ∗ fλ , on α ∈ [0, 1[ tel d'itéré assez grand de peut supposer, omme dans la démonstration du théorème 6.2.14, qu'il existe que la suite de qn nombres de rotation assoiée à fλ∗ vérie |pn+1 /qn+1 | ≤ α . 1 Soit β ∈]1, 1/α[ et η = . Si néessaire on onsidère un niveau de renormalisation 1−βα qn β enore plus grand de sorte que l'on ait, pour tout n, ≥ cη . 1−tn 105 On montre que la suite tout n ∈ N, xn ≥ ηtn . (xn )n dénie par x0 = ηt0 et xn+1 = En eet, par réurrene, on a xn+1 1 − 1/η ≥ 1 − tn ≥ ηtn+1 . qn = β 1 − tn qn 1−tn /xn 1−tn qn vérie, pour α qn Ce théorème ajoute du rédit à la onjeture suivante qui se fonde sur l'idée que e modèle dérit bien la situation des bifurations satellites suessives. Conjeture 7.2.7 Soit λ ∈ C tel que le polynme quadratique fλ (z) = z2 + λ est inniment satellite renormalisable ave suite de nombres de rotation (1/qn )n . Alors l'ensemble de Julia de la fontion holomorphe fλ n'est pas loalement onnexe si et seulement si il existe c > 1 et une renormalisée fλ∗ de fλ telles que λ∗ ∈ Cc . Conernant la struture de K∞ , à l'image de e qu'on sait faire pour les bouquets de Cantor, on herhe a en donner une aratérisation topologique. 7.3 Quelques propriétés du ompat K∞ Dans ette setion on pose ϕn (z) = Mn (z)qn . tn = c pqnn ave c > 1. On rappelle que Mn (z) = 1−tn /z et 1−tn 7.3.1 Adresse d'un point dans le ompat limite Lemme 7.3.1 Soit t ∈]0, 1[ et M(z) := 1−t/z . 1−t Alors M(z) ∈ D ⇔ z ∈ D, t où D est le disque fermé dont le segment [ 2−t , 1] est un diamètre. Dém. L'appliation de Möbius M préserve le signe t 1 sur lui-même et le point 2−t sur le point −1. de la partie imaginaire et envoie le point Lemme 7.3.2 Soit n ∈ N et soit En : C → C l'appliation z 7→ zqn . Pour haque √ompok 2π −1 sante onnexe de En−1 Mn−1 D , il existe un unique k ∈ {0, . . . , qn−1 −1} tel que e appartient à ette omposante. 106 −1 q n−1 Dém. D'après le lemme 7.3.1 i-dessus, droite de Mn−1 D est un disque se trouvant stritement à 0, don les omposantes onnexes de sa préimage par En−1 seteurs d'amplitude En outre 1∈ ième de l'unité. π sont ontenues dans des et séparés les uns des autres par des seteurs de même amplitude. qn−1 −1 Mn D , don haque omposante ontient une et une seule raine Corollaire 7.3.3 Le nombre de omposantes onnexes de Kn est Nn = qn−1 n−1 Y qk . k=0 Dém. L'appliation Mn−1 ϕ0 (Kn ) est un homéomorphisme entre −1 En−1 Mn−1 D Le lemme préédent permet de numéroter les omposantes de ϕ−1 ϕ−1 n n+1 (D) Zqn de la qn si k est tel ave −1 = ϕ−1 Mn+1 (D) n et ϕn−2 ◦ · · · ◦ façon suivante : à une omposante on assoie le représentant de k modulo √ 2π −1k pqn n appartient à l'image de ette omposante par M . Grâe à que e n ette numérotation, on peut dénir l'adresse d'un point z ∈ Kn omme étant la suite nie (k0 , . . . , kn−1) ∈ Zq0 ×· · ·×Zqn−1 telle que ϕj−2 ◦· · ·◦ϕ0 (z) appartient à la omposante numéro kj−1 de ϕ−1 j−1 D . De même on dénit l'adresse d'un point z ∈ K∞ omme étant la suite innie (k0 , . . . , kn , . . . ) des numéros respetifs des omposantes auxquelles appartiennent la suite des ϕn−2 ◦ · · · ◦ ϕ0 (z). Ainsi, sur haque omposante de Kn les n premiers numéros des adresses des points z ∈ K∞ sont onstants. Dénition 7.3.4 Soit z ∈ Kn , alors le n-uplet α ∈ Zq0 × · · · × Zqn−1 est l'adresse de z dans Kn si pour tout k ≤√ n − 1, Mk+1 ◦ ϕk ◦ · · · ◦ ϕ0 (z) appartient à la même omposante onnexe p 2π −1αk qk k . D que e de ϕ−1 k Y Soit z ∈ K∞ , α ∈ Zqn est l'adresse de z dans K∞ si pour tout n ∈ N, le point n∈N √ 2π −1αn pqn n. Mn+1 ◦ ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 (z) appartient à la même omposante onnexe de ϕ−1 D que e n Etant donnée une suite sn+1 , (sn )n∈N de nombres entiers stritement positifs tels que on appelle odomètre d'ehelle (sn )n∈N l'ensemble Zqn et d'une ∀j = (jn ) ∈ O , topologie produit des topologies disrètes de O→O ontinue dénie par (voir [8℄) : (σ(j))n = O = Zs0 × Y Zsn+1 /sn sn divise muni de la n∈N appliation d'inrémentation σ: jn + 1 si ∀k ≤ n − 1, jk = qk − 1, jn sinon. Dans tout e qui suit, l'ensemble des adresses Y Zqn n∈N 107 (7.1) n Y est identié à l'odomètre d'ehelle qm m=0 de Cantor. ! qui est alors muni d'une topologie d'ensemble n∈N L'inrémentation ne sera pas utile pour l'étude de K∞ . Proposition 7.3.5 Soit π : K∞ → P(K∞ ) l'appliation qui onsiste à assoier à un point de K∞ la omposante onnexe à laquelle il appartient. Alors, l'ensemble des omposantes onnexes de K∞ muni de la topologie nale de π est homéomorphe à l'odomètre des adresses (7.1). Dém. Kn Soit k∈ Y Zqn . Alors l'ensemble des points qui ont (k0 , . . . , kn−1 ) pour adresse dans n∈N est un ompat onnexe (homéomorphe à D). On en déduit que l'ensemble des points qui k pour adresse dans K∞ est non vide et que et ensemble est une omposante onnexe de K∞ . Il y a don bijetion entre l'ensemble des omposantes onnexes de K∞ et l'ensemble des adresses. Il sut alors de montrer que l'appliation qui à un point de K∞ assoie son ont adresse est ontinue. ′ Soit z ∈ K∞ , z ∈ n tel que K∞ et ′ ∀m ≥ n, km = km . k soit Alors Kn . Cette omposante onnexe est ontenue dans un voisinage omposantes de Kn même omposante onnexe de disjoint des autres k ′ leurs adresses respetives. Supposons qu'il existe ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 (z) et ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 (z ′ ) se trouvent dans la et Remarque 7.3.6 On pourrait montrer diretement que l'espae des omposantes onnexes de K∞ est un ensemble de Cantor. L'information importante est ontenue dans la ontinuité de l'appliation adresse. Dénition 7.3.7 Identiant l'espae des adresses et l'espae des omposantes onnexes de K∞ , on le note Kbase . 7.3.2 Lemmes de aluls Lemme 7.3.8 Soit c ≥ 1, q ∈ N , t = c/q et ϕ : D → P défnie par ϕ(z) = ∗ 1 1−t/z 1−t q . c/2 Soit ε ≥ 0 et γ = c+log . Alors il existe q0 ∈ N tel que si q ≥ q0 et si z ∈ D est tel que c−ε ′ |z − γ| ≥ γ alors |ϕ (z)| > 1 + ε. Dém. x la partie r 2 ≥ 2γx. Notant à la relation réelle de z et r son module, la propriété 108 |z − γ| ≥ γ est équivalente Sous l'hypothèse que ette relation est vériée, on a c |ϕ′ (z)| = (1−t)r 2 1− t q 2γ ∼ eε > 1 + ε, 1−t En outre c t 1− 2γ z) Comme d'autre part 2γ on aura |ϕ′ (z)| > 1 + ε pour q assez grand (indépendamment de ] − π, π]. q Soit c ≥ 1, q ∈ N∗ , t = c/q et ϕ : D → P1 défnie par ϕ(z) = 1−t/z . 1−t Dans la suite on note Lemme 7.3.9 2 z − t 2 = 1 + t − 2tx z r2 r2 t2 x2 2tx ≥ 1+ 2 2 − 2 r r r 2 tx ≥ 1− 2 r 2 t . ≥ 1− 2γ 1− t q 1−t/z q−1 2γ . 1−t , ainsi |ϕ′(z)| ≥ 1−c t 1−t arg la détermination de l'argument à valeurs dans l'intervalle Alors, pour tout z ∈ D tel que | arg(z − t)| ≤ π2 , on a | arg ϕ(z)| ≥ cIm z . 2|z|2 √ z = x + −1y tel que x ≥ t Sous es hypothèses on a arg(z) = arcsin(y/|z|) et arg(z − t) = arcsin(y/|z − t|). Par ailleurs, arg ϕ(z) = q(arg(z − t) − arg(z)) ≥ 0. Ainsi, y y arg ϕ(z) = q arcsin − arcsin . |z − t| |z| Dém. Par symétrie, il sut de le prouver pour tout [0, 1], y y y y y ′ arcsin ≥ arcsin + arcsin − . |z − t| |z| |z| |z − t| |z| y ′ En outre arcsin . = |z| |z| x y y Nous allons estimer la diérene − |z| . Posons r := |z|. Nous avons |z−t| t2 tx 2 2 |z − t| = r 1 + 2 − 2 2 r r Or étant donné que arcsin est onvexe sur don 1 |z − t| ≤ 2 r 1 t2 tx 1+ −2 2 . 2 r2 r 109 et y > 0. Il est faile de vérier que 1 2 t2 tx −2 2 2 r r ≤ 0. Ainsi : 1 1 1 ≥ |z − t| r 1 + 12 rt22 − 2 rtx2 1 t2 1 tx 1− , ≥ −2 2 r 2 r2 r 2 1 1 − |z| ≥ rxt3 − 12 rt 3 . |z−t| De es estimations, il vient et don qty 1t arg ϕ(z) ≥ 1− r2 2x cy 1t ≥ 2 1− . r 2x Puisque x ≥ t, on a arg ϕ(z) ≥ cy . 2r 2 Corollaire 7.3.10 Dans le même ontexte que elui du lemme préédent, on a : | arg(z)| ≤ Dém. π | arg ϕ(z)| · |z|. c y| |Im y| | arg ϕ(z)| ≥ 2c |Im , or = | sin(arg z)|. |z|2 |z| π c t ∈ [0, 2 ], on obtient | arg ϕ(z)| ≥ π|z| | arg z|, i.e. D'après le lemme préédent, nous avons Comme en outre | arg z| ≤ | sin t| ≥ π|z| | arg ϕ(z)|. c 2 |t| pour tout π 7.3.3 Résultats Soit Kn,0 la omposante de dont l'adresse ommene par n Kn ontenant le point 1. Il s'agit de l'ensemble des points zéros. Lemme 7.3.11 L'appliation Mn+1 ◦ ϕn ◦ · · · ◦ ϕ0 : Kn,0 → D est la restrition d'un biholomorphisme déni au voisinage de Kn,0 . Dém. Les préimages d'un même point se trouvent sur des omposantes de Kn diérentes. Lemme 7.3.12 L'intersetion de Kn,0 ave la droite réelle est un intervalle ontenant 1. 110 Dém. L'homéomorphisme (Mn ◦ ϕn−1 ◦ · · · ◦ ϕ0 ) |Kn,0 de Kn,0 et eux de D. \ Soit I0 := Kn,0 . est une bijetion entre les points réels n∈N Lemme 7.3.13 Supposons c > π . Alors, pour tout n ∈ N, on a Kn,0 ⊂ z ∈ D : | arg z| ≤ π 2 Remarque 7.3.14 Voir remarque 7.2.2 pour les restritions sur la portée de e lemme. Dém. zk = ϕk ◦ · · · ◦ ϕ0 (z) ∈ D, pour tout k = 0, . . . , n. Ainsi, | arg(zk − tk+1 )| ≤ π2 , k = 0, . . . , n − 1. Alors, du lemme 7.3.10, il ∀k ≤ n − 1, | arg zk | ≤ πc | arg zk+1 |. Soit z ∈ Kn . Par hypothèse d'après le lemme 7.3.1, vient Corollaire 7.3.15 Si c > π , la omposante limite I0 := réelle (éventuellement réduit au point 1). En partiulier sa dimension de Hausdor est 0 ou 1. \ Kn,0 est un segment de la droite n∈N Conjeture 7.3.16 C'est vrai aussi pour c > 1. Remarque 7.3.17 Il est faile de voir que toutes les omposantes onnexes de K∞ qui sont envoyées en un nombre ni d'étapes sur la omposante ontenant le point 1 est homéomorphe à I0 . 7.4 Lien entre le modèle et son origine On espère établir un isomorphisme entre le modèle supposé et e qu'il est ensé modéliser en utilisant la théorie de renormalisation des fontions presques paraboliques (voir notamment [36℄, [13℄). 111 π n . c 112 Bibliographie [1℄ Lars V. Ahlfors. Series. Letures on quasionformal mappings, volume 38 of University Leture Amerian Mathematial Soiety, Providene, RI, seond edition, 2006. With supplemental hapters by C. J. Earle, I. Kra, M. Shishikura and J. H. Hubbard. [2℄ Mihael Benediks and Ana Rodrigues. Kneading sequenes for double standard maps. to appear in Fundam. Mathem. [3℄ Xavier Bu and Arnaud Chéritat. Upper bound for the size of quadrati Siegel disks. Invent. Math., 156(1) :124, 2004. [4℄ Alexandre Dezotti. 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An inequality that yields a domain on whih there is no ritial value of the multiplier map is derived from the theory of quadrati dierentials. I give an alternate proof of Levin riterium for non loal onnetedness of innite satellite renormalizable quadrati Julia sets. A geometri model of this situation is also investigated. Alexandre DEZOTTI Les langues de Arnold de la famille standard double Explosion des yles dans la famille z2 + λ Direteur de thèse : Xavier Bu Soutenue à l'université Paul Sabatier (Toulouse 3) le mardi 7 juin 2011 Résumé : La onnexité des langues de Arnold de la famille standard double est démontrée par déformation quasionforme. Je donne un équivalent pour les oeients du développement en série de Laurent de l'inverse des oordonnées de Bötther pour les polynmes quadratiques dont le point ritique s'éhappe. Une généralisation d'une inégalité qui sert à déterminer un domaine à l'intérieur duquel il n'y a pas de valeur ritique de la fontion multipliateur est obtenue en utilisant les diérentielles quadratiques. Les travaux de Lévine sur une ondition de non loale onnexité de Julia inniment satellite renormalisables sont repris, suivis de l'étude d'un modèle géométrique des renormalisations satellites générant un modèle topologique hypothétique d'un ompat invariant dans l'ensemble de Julia de es polynmes. dynamique holomorphe, appliation de Bötther, di¯entielles quadratiques, fontion mutlipliateur, inniment renormalisable, renormalisation satellite, non loale onnexité, langues de Arnold, famille standard double. Mots lé : Disipline : mathématiques Institut de mathématiques de Toulouse, Équipe Émile Piard Université Paul Sabatier Institut de Mathématiques de Toulouse 118 route de Narbonne F-31062 Toulouse Cedex 9